Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe . Argus
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Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe . Argus Lun 11 Fév - 22:18
feat Argus I. Catwright
Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe
Faustus se voyait comme un prof plutôt sympa. Atypique, il est vrai, mais sympa. Toujours à l’écoute, investit dans la vie de ses élèves … ALORS POURQUOI ARGUS NE LUI RÉPONDAIT PAS ? Enfin si. Il avait répondu. Le lendemain matin. Sous prétexte qu’il avait dormi. Mensonge. Ce gosse-là il ne dort pas. C’est un scientifique, il s’injecte du café comme on s’injecterait de la morphine. Alors forcément, vexé comme pas deux, Faustus s’était élancé à la poursuite du Poufsouffle dès qu’il l’avait aperçu. Histoire de beugler bien fort qu’il n’était pas très gentil, vous voyez. Bien qu’assez voyant, l’élève n’avait apparemment pas remarqué qu’il était poursuivi. Faustus aurait bien hurlé son nom, mais il était déjà à bout de souffle. Il finit par stopper sa course folle au rez-de-chaussée.
Complètement penché en avant, les bras en appui sur ses cuisses, il tentait de reprendre son souffle sous les regards ébahis des quelques retardataires. Oui, il a une jolie dégaine quand il court Faustus. Les avant-bras qui s’activent comme des Shadoks, le cul qui part à gauche puis à droite, une silhouette à priori privée de colonne vertébrale … un peu comme un serpent qui courrait sur sa queue. Bref, un truc assez horrible à voir, tout compte fait. Une fois remis de ses émotions, le professeur chercha sa proie du regard. Ce qui demandait un certain effort vu la touffe de cheveux qui venait bloquer son champ de vision. Il ne pensait pas l’avoir vu sortir, ni entrer dans la Grande Salle, et encore moins rebrousser chemin. Donc … où était-il donc ?
Faustus avait entendu parler d’un lieu fraîchement découvert par les élèves. Ici. Dans les parages. Faustus n’avait pas réussi à trouver la salle de bain des préfets, ni le miroir du Risèd, ni l’ensemble des autres lieux secrets de Poudlard. A sa grande déception. Alors l’idée qu’Argus ait pu se planquer dans cette nouvelle trouvaille … il eu soudain l’impression qu’un poids de douze tonnes venait de lui tomber sur les épaules. La démarche branlante, à moitié démantibulé, il demanda quelques renseignements à un troisième année qui passait par là. Et qui s’empressa de dire tout ce qu’il savait pour que l’énergumène étrange qui le retenait en otage le laisse retourner pleurer dans sa chambre.
C’est donc à tâtons que Faustus finit par découvrir une vieille porte dégueulasse, qu’il poussa glorieusement pour découvrir son élève. Bon non, pas glorieusement. Finalement il s’appuya de tout son poids sur la bestiole, les mains retroussées dans ses manches, pour réussir à franchir l’obstacle. Et ce qu’il vit le surprit au plus haut point. Il faisait quoi, le sieur Argus là ? “... ALORS TU TROUVES PAS LE TEMPS DE ME RÉPONDRE MAIS POUR FUMER CA VA TOUT SEUL !”, il était colère Faustus. Les poings sur les hanches, il tentait de comprendre ce que le Poufsouffle pouvait fumer pour faire autant de fumée. Avant de comprendre.
“Mais … qu’est-ce que tu fabriques ? Tu fais une soupe ?” soudain grignoté par la curiosité, le professeur vint s’installer à côté de son élève, à la fois impressionné et perplexe. “Elle sent la terre, ta soupe. Et … le feu … la fraise ?” et finalement, il fut touché par la grâce. “Argus, ne me dis pas que tu fais de l’Amortencia quand même !”. Bah si, bien sûr que si. Mais les raisons qui motivaient son élève le laissaient perplexe. “Bon. Je suis quand même Professeur. Alors je retire 20pts à Poufsouffle.” oui, il faut être juste. “Mais comme elle semble réussie, je donne 15pts à Poufsouffle. Et 5pts pour … parce que.”. Pas très logique, probablement les émanations de la potion qui crame les neurones de Faustus.
“Bon, tu t’expliques ou je dois prévenir d’autres professeurs moins compréhensifs ?”
Re: Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe . Argus Jeu 14 Fév - 15:14
Aah février. La nature qui s'éveille, le soleil qui brille, les oiseaux qui chantent et… non. Il fait super froid sa mère, y'a au moins 10 centimètres de neige sur les rebords des fenêtres et Poudlard n'est pas près de sortir de sa phase d'hibernation. Alors pourquoi autant de couples qui fleurissent dans les couloirs? Aah, parce que la Saint-Valentin approche. Quelle idée de célébrer l'amour quand il fait un froid de canard, on se le demande… Enfin, toi tu t'en fous. Un peu. T'es obligé de porter un pull en laine XXL par-dessus un premier pull pas assez épais, parce que tu as eu la brillante idée de choisir une vieille chapelle abandonnée pour te planquer. Pas pour te planquer. Pour faire des potions. Voilà quelques semaines que tu as décidé d'être un partenaire actif et volontaire pour le petit business monté par Constance Dubois et ça veut dire faire le stock de potions. Pourquoi ici et maintenant? On va dire que la niaiserie ambiante te met d'une humeur bizarre, le genre d'humeur qui te pousse à jouer sur les limites de la légalité. Et puis, quoi de mieux que la Saint-Valentin pour confectionner un philtre d'amour? Même les moches ont droit d'être aimés. Ouais, c'est mal d'insulter ses futurs clients. Mais c'est pas toi qui te charge de la vente, Constance se débrouillera bien avec les futurs désespérés qui voudront lui acheter de l'espoir. T'es sûr qu'en cette période, ça va cartonner. T'as posé tout ton matos sur l'espèce d'autel en pierre à l'opposé de la porte, à laquelle tu tournes le dos. La potion fume, fait des bulles, c'est assez pour cacher le grincement d'une vieille porte, à tes oreilles concentrées. Voyons, ça mérite un coup de baguette… Tu sursautes quand une voix familière agresse tes tympans. Tu te retournes, choqué, avant de reconnaître le professeur Dante. Ah. Ce n'est que lui.
Vous m'avez fichu la trouille…
Tu lèves les yeux au ciel mais reprends la préparation de ta potion; à ce stade tu ne peux pas la laisser sans surveillance deux minutes, et il te faudrait plus de temps que ça pour chasser l'enseignant. Il est marrant de t'engueuler parce que tu ne réponds pas à ses messages ou parce que tu fumes (alors que tu le fais souvent en sa compagnie). Pour un peu on dirait un père qui fait la morale à son fils. Est-ce que tu devrais commencer à l'appeler Papa? Heureusement, c'est pas un genre d'adulte très responsable. Sa curiosité l'attire évidemment, et tu sais d'ores et déjà que c'est foutu. Tu n'arriveras pas à te débarrasser de lui.
Ouais… une soupe.
Une soupe un peu spéciale. T'as un léger sourire en coin, le temps que Faustus Dante devine la nature de la potion. Elle sent bon. C'est le but. Tu observes avec attention sa réaction. Elle n'a probablement pas la même odeur pour lui que pour toi. Feu, terre et fraise, hein? Tu notes ça dans un coin de ta mémoire. Non, en fait, tu notes ça sur le calepin que tu as posé à côté de toi. Pour la postérité. Sait-on jamais, ça pourrait être une information utile un jour… ou te servir à changer de sujet. Ce qui serait déjà un exploit. Tu te demandes si les émanations peuvent momentanément détourner son attention. Tu notes ça aussi. Et tu souris plus largement quand il t'accuse finalement de faire de l'Amortentia, tu savais qu'il ne mettrait pas longtemps à identifier le contenu du chaudron.
Noooon...
Tu ne peux pas clairement avouer que tu fais ça, même si ce n'est, en soi, pas illégal. C'est son utilisation qui est illégale. Mais à ce niveau-là, t'es safe. Peut-être que ce n'est pas l'avis de ton ancien professeur de Transmutation, ou peut-être qu'occuper un endroit abandonné pour installer tout son matériel est beaucoup trop louche, parce qu'il te retire carrément 20 points. Tu tires la tronche. Et puis il t'en rajoute 15 pour la qualité de ta production. Et 5 de plus sans aucune raison.
Mmh… merci?
Faut pas jouer les montagnes russes avec ton petit cœur comme ça! Non, c'est faux, tu t'en tapes des sabliers... mais t'es fier de toi. C'est toujours appréciable d'avoir la reconnaissance de ses aînés, d'autant plus quand ils sont enseignants. Même si on a parfois du mal à considérer Faustus Dante comme un professeur… Disons qu'il est assez atypique. Peut-être que l'effet de l'Amortentia n'arrange pas son cas, mais tu lui dois bien des explications. Il pourrait, effectivement, appeler un collègue plus sévère à la rescousse. Même si tu doutes qu'il le fasse maintenant qu'il a découvert le pot aux roses.
Je ne crois pas que faire des potions sur son temps libre soit illégal, professeur. J'aime bien pratiquer en dehors des cours.
Tu n'as pas l'audace de dire ça avec un air satisfait et sûr de toi, mais c'est la vérité vraie. Jusque là. La suite est vaguement exagérée:
Je suis venu ici parce qu'il y avait tout le club des potions dans la salle de cours et j'aime pas être dérangé quand je travaille.
Quand j'étudie. En même temps t'as pas envie que tout le club te pose des questions. Le professeur Dante, c'est différent. T'es persuadé qu'il comprendra le challenge que ça représente pour toi. Tu préfères ne pas expliquer clairement tes motivations, puisque y'a une grosse partie illégale dans le tas, et il devinerait tout de suite pourquoi t'es pas censé faire ça. Tu préfères hausser les épaules:
Mais vous pouvez rester, si vous voulez.
La potion a besoin d'être remuée, alors tu sors ta baguette pour le faire, et tu révises la liste des ingrédients. Voyons voir, qu'est-ce qu'il te manque encore? La couleur nacrée n'est pas encore là, mais la fumée danse de façon extrêmement délicate au dessus du chaudron, et surtout très reconnaissable. Et si le professeur sent déjà une odeur particulière… Tu essayes de ne pas te focaliser sur ton propre ressenti. L'odeur peut être très distrayante, tu as besoin de toute ta concentration pour exécuter correctement cette potion. On ne plaisante pas avec les philtres d'amour, surtout pas celui-là.
Qu'est-ce que vous disiez? Feu et fraise?
Tu prends un air intéressé et vaguement amusé tout en remuant le chaudron.
SOUPE MAISON Février 2029 Chapelle abandonnée avec Faustus
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Re: Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe . Argus Ven 15 Fév - 17:40
feat Argus I. Catwright
Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe
Parmi les plus grands mystères qui habitent ce monde, un en particulier a le don de travailler Faustus en continue. Parfois plus qu’à d’autres moments. Et présentement, il le voyait tourner autour de lui, invisible aux yeux des autres, lui tirant la langue. Pourquoi traumatisait-il tous ces fichus gosses ? Comment, plutôt. Argus était loin d’être terrorisé, ça il le savait. Mais il n’était pas rare que les élèves décident subitement de faire demi-tour dans les couloirs. Certains prenaient même carrément leurs jambes à leur cou. La première fois, le professeur s’était dit que le Croquemitaine avait dû lui jouer un tour, faire des grimaces dans son dos pour effrayer les jeunots. Mais voilà, il n’était pas constamment derrière lui et pourtant le phénomène ne cessait de se reproduire. Même si Faustus en jouait désormais, il ne parvenait toujours pas à comprendre la source de ce mal-être permanent. Pas faute d’aller chialer sur les épaules Luke pour lui demander la réponse.
Dante revient à ses moutons, et se rapproche de son élève. Ex élève. Il en aurait presque pleuré tant Argus était un élément intéressant (et utile, surtout). Sans trop s’en inquiéter, il regarde l’étudiant griffonner sur son carnet. “Tu fais un mémoire ? Tu notes le déroulement de ta préparation ? Ça fait longtemps que tu prépares ça ?”, beaucoup de questions d’un coup, comme toujours. Déjà gamin il ne laissait pas le temps aux gens de lui répondre, ce qui avait pour conséquence de n’être d’aucune utilité. Soit il ne recevait que 50% des réponses attendues, soit il avait lui-même oublié les premières interrogations. Faustus fit la moue. Argus le prenait-il vraiment pour un dégénéré à nier la nature de sa mixture ? Il passait l’éponge, cependant. La curiosité est un vilain défaut que Faustus côtoie au quotidien. “Avec ce froid, tu m’étonnes qu’ils squattent tous les salles de cours. M’enfin quand même, y en a quand même un paquet, des salles.” ce qui du coup, lui mit la puce à l’oreille. Enfin, il pensait.
L’air ouvertement suspicieux, il plissa les yeux pour contempler l’élève angélique. “C’est quand même pas pour ta conso perso, hum ? T’aurais ma gueule, je dis pas. Mais t’as pas besoin de ça, si ?”. Bon non. Sa gueule à Faustus, elle n’est pas si dégueu. C’est plutôt les cicatrices qui la tapissent qui sont pas super sexy. Mais en soit ça ne l’avait jamais dérangé. La Saint-Valentin, très peu pour lui. Même si d’un autre côté le professeur aimait bien faire sa fouine et découvrir des choses. Puisque Argus l’y autorisait (d’ailleurs, de quel droit lui donnait-il la permission ?) Faustus se laissa tomber par terre. “Et sur qui tu vas la tester, ta potion ? Tu sais que ça ça te vaudrait des ennuies … ?” pour le coup cette vision l’embêtait. Il aimait bien Argus, c’était un gosse sympa, doué et serviable. C’est donc tout naturellement qu’il lui trouva une nouvelle excuse.
Il redressa lentement la tête, le regard entendu. “C’est sûrement un devoir de votre prof de popo, hum ? Elle a dû trouver que c’était dans le thème.” oui oui, voilà, justification trouvée, on enchaîne. “Nan, j’ai dit organe fraîchement prélevé, cafard et fiente de pigeon.” … c’était peut-être cette capacité à déblatérer des conneries qui effrayait les gosses ? Il frissonna. Décidément, on se caillait dans cette fichue chapelle. “T’as pas peur de te faire pincer ? C’est sûr que l’endroit n’est pas des plus charmants mais on ne sait jamais, si des premières années entendent du bruit ils risquent de se la jouer test de courage, non ?” au pire, Faustus pourrait toujours jouer les esprits maléfiques. Sûr que les gosses fraîchement débarqués y croiraient. Peut-être même qu’on le prendrait pour un tueur fou qui hante le château !
Déjà ennuyé, il se redressait vivement, de nouveau intrigué par la mixture qui commençait déjà à lui embrumer l’esprit. Il voyait de nombreux paysages s’étendre dans son esprit, des tartes à la fraise, des smoothies … de quoi lui faire perdre les pédales ! Les potions n’étaient pas son domaine de prédilection, et il n’avait eu à réaliser ce genre là qu’une seule fois, il y a bien longtemps. Pourtant la teinte de la préparation ne lui semblait pas bien cohérente. “Elle est palote ta “soupe”, tu es sûr de bien avoir tout suivi ? Elle est où ta recette ?”.
Il avait froid, Faustus. Et ce qui cuisait gentiment dans le chaudron semblait si chaud, si doux, si … il s’éloigna de nouveau, partant s’asseoir près de la porte. Décidément, il ne se pensait pas si faible. Surtout sans même avoir ingéré du liquide euphorisant. Entre la chaleur du feu et le froid des dalles, il avait donc fait son choix. “Dis, t’aurais pas ramené quelque chose pour te réchauffer … et désaltérer ton gosier ?”, il le connaît l’Argus. Il faudrait aussi qu'il lui demande où il avait bien pu trouver les ingrédients ... et pourquoi une quantité si importante !
Re: Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe . Argus Sam 23 Fév - 21:35
Tant de questions, c'est comme si les rôles inversés: toi t'es le professeur, et Faustus l'élève curieux. La bonne blague. Comme si t'avais la patience pour être enseignant... Encore que, il l'est bien, lui. On ne peut pas dire que ses méthodes soient très conventionnelles, mais il s'en sort. Tu te demandes comment il en est arrivé là. Tu ne te rappelles pas lui avoir posé la question lors de vos séances de picole détente sur les toits. Tu regardes l'heure sur ton téléphone, posé assez loin du bazar pour ne pas le salir accidentellement.
J'ai commencé il y a... une vingtaine de minutes.
Tu profites que les questions s'enchaînaient pour ne répondre qu'à la dernière. C'est surtout la première qui te gêne. Peut-être que le professeur se lassera ou oubliera à force de discuter... Ouais. Compte là-dessus, Argus!
J'sais pas, l'endroit m'inspirait. J'étais jamais venu. C'est calme... Sauf quand on parle, ça résonne pas mal. Mais sinon c'est calme.
Non, ce n'est pas une petite pique, ni un sous-entendu pour lui faire comprendre qu'il te dérange, tu as déjà décidé ('accepté' serait plus juste) qu'il pouvait rester. Tu poses ta baguette quelques secondes pour frotter tes mains l'une contre l'autre. T'aurais pu porter des gants ou des mitaines, mais ça te gêne quand tu fabriques quelque chose. Tu récupères la baguette en jetant un regard en biais au professeur. Tu ne sais pas si tu dois sourire pour le compliment indirect ou grimacer parce que t'y crois pas une seule seconde.
J'en ai pas besoin parce que ça m'intéresse pas. C'est pour un projet extra-scolaire.
C'est pas faux.
Je vais pas la tester.
T'allais dire 'je vais la filer à une collègue qui la revendra, je m'occupe pas des gens qui vont la boire', mais tu réalises au même moment ta stupidité. Bien sûr qu'il faut la tester. Sinon comment tu seras sûr qu'elle fonctionne et que tu peux te lancer dans la fabrication de tout un stock? Merlindammit! T'es vraiment con! Tu retiens un grognement et tu soupires, exaspéré par ta propre étourderie. À quoi tu pensais? Bah... à pleins de choses. T'as peut-être pas la tête aux potions, ces jours. D'habitude, tu arrives à te focaliser uniquement sur ce que tu fais, et ça te permet justement de te changer les idées. Peut-être que la présence de ton professeur te déconcentre. Ou peut-être est-ce autre chose... Tu grommelles.
Ouais, nan. Je devrais la tester, hein? Pour les besoins de... la science. L'expérience. Savoir si je l'ai réussie. Ça se devine pas à la couleur?
T'as pas envie de boire ça. Tu préfères ingérer une potion contre les furoncles ou du Polynectar à base d'ongles de troll. Vraiment. En plus, ce seraient quoi les effets sur toi? T'as pas de cible, la potion va te faire tomber amoureux de qui? Nan, il manque un ingrédient de toute manière. Quelque chose qui appartient à la personne qui veut que l'on tombe amoureux d'elle. Non? T'es pas sûr. Tu feuillettes ton gros livre de Potions avancées, ouvert sur la table, un peu fébrilement. T'as pas de temps à perdre avec des vérifications maintenant, gn. Bien sûr, ton spectateur continue de poser des questions et ça te déconcentre encore un peu. Il revient sur l'odeur qu'il sent mais tu retiens à peine ce qu'il dit, ton cerveau part dans toutes les directions. Fiente de...? Qu'est-ce que les premières années ont à faire dans cette histoire? Puis la constatation: pas la bonne couleur. MERLINDAMM...
Vous voulez la tester??
T'as presque crié en te retournant vivement vers lui (il n'était pas si loin de toi, merci pour ses tympans), et c'est spontané mais pas si stupide que ça. T'aurais peut-être juste dû éviter de le dire à haute voix. Il acceptera jamais. Mais qu'est-ce que tu pouvais faire? Lui en glisser dans sa bière? Ah bah ouais... t'es con. Ton cerveau carbure à cent à l'heure, tu réfléchis à toute vitesse:
J'vous paye des bières après! J'en ai pas ici... fais froid pour boire autre chose que du thé ou... un chocolat ou... une soupe.
T'es pas en train de perdre tes moyens, c'est faux, mais ta potion est en train de foirer et ça va vite t'énerver, alors tu stresse un peu. Tu attends le verdict de ton professeur en continuant de touiller, nerveusement, comme si ça pouvait repousser le moment où tu devrais constater l'inévitable. T'es trop désordonné aujourd'hui pour réussir quoi que ce soit. Aujourd'hui comme tous les jours qui ont précédés. C'est pas ta semaine. La Saint-Valentin, c'est vraiment de la merde.
SOUPE MAISON Février 2029 Chapelle abandonnée avec Faustus
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Re: Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe . Argus Sam 23 Fév - 22:32
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Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe
Faustus fit de son mieux pour ne pas montrer son air ébahi. Vingt minutes ? Il n’avait pas chômé le gredin ! Cela dit, ça correspondait plutôt bien au naturel d’Argus : rapide, efficace. L’endroit l’inspirait … bah tiens. Ça pouvait inspirer les tordus, les amateurs de glauque, les petits cons qui voulaient se faire pousser des poils sur le torse mais un étudiant comme lui … ça cachait quelque chose de bizarre, Faustus le sentait. Et en même temps, il n’avait pas envie de découvrir quelque chose qui le forcerait à punir son élève préféré. Son pote, même, finalement. “Mouais … ça inspirerait mes darons, sûrement.”, pourtant ça le vexait qu’Argus cherche des excuses aussi minables. “Je crois que je préfère le silence, plutôt que tu me prennes pour un con.”, pas agressif, mais un tantinet vexé.
Il laissait donc de côté le choix du lieu. Après tout, qu’importe. Le sujet principal, c’était la potion. “En effet, quel intérêt si tu ne la testes pas ?” il n’avait pas eu le temps de contester que son élève s’était repris de lui-même. Brillant, il vous l’avait dit. “La couleur est un indicateur, certes. Mais en réalité elle peut prendre la bonne teinte et n’être qu’un potage que ta mamie aurait pu t’envoyer pour soigner tes hémorroïdes.” Pourquoi ? Pourquoi cet exemple là ? Aucune idée. Il s’empressa de changer de sujet. “Je me suis toujours demandé si ça fonctionnait aussi sur les animaux. Après tout, on est tous plus ou moins des bêtes, non ?”, réflexion profonde, toujours. Et là, Faustus devient livide. Plus pâle qu’il ne l’était à l’ordinaire. Faut le faire quand même.
Tester la potion ? Et puis quoi encore ? Il était culotté Argus, ça y avait pas à dire ! Puisqu’il avait hurlé, Faustus décida de s’en servir comme d’une excuse. “Heu quoi ? PARDON MAIS JE T’AI PAS BIEN ENTENDU” ajoutez à ça le fait que la chapelle résonne et vous avez deux sourds ! Non, même pour des bières, même pour un chocolat … Non ! Faustus passait déjà bien assez pour un gland au quotidien ! Et puis ses élèves le fuyaient déjà, alors si en plus il traumatisait une collègue … En y réfléchissant, il ne voyait pas vraiment vers qui il se serait tourné d’ailleurs. “Non mais en plus … je suis sûr que j’aurai rien pour la Saint-Valentin. Et puis quoi … tu veux que je tombe amoureux de toi ? T’es malade ou quoi ? Ça va finir dans le Stup’ cette affaire !”, oui Faustus panique. Parce qu’il sait que son élève est malin. Il sait qu’il va se faire duper à un moment ou un autre. Il se sent suer à grosses gouttes.
Pas le choix : Faustus doit trouver une autre cible. “Eh, ce serait marrant de l’essayer … SUR ANDERSEN ! Je pourrais lui mettre ça au repas, hein ?” il n’acceptera jamais. Et merci le revers de la médaille si Isaac comprend qui lui a joué ce mauvais tour. “Ou … hum … Luke ! Luke c’est un pote, je suis sûr que ça le fera rigoler, hein ?” pourquoi panique-t-il ? Il est professeur, Argus est un élève. Donc il ne craint rien, logiquement. Malgré tout, il tente de jouer sur la corde sensible, “en plus, ça se fait pas de piéger les potes. On est de la même Maison Argus.”. Champ lexical de la fraternité, la même maison, leur lien, tout ça tout ça. Mais Argus était-il capable de pitié ? Pas sûr. Réfléchissant à toute hâte, son regard se posa sur du gingembre. “TIENS ATTENDS ! J’ai pas vu les volutes de fumée ! C’est pas encore tout à fait prêt je crois ! Si tu ajoutes un peu de gingembre, tu devrais pouvoir la conserver un peu plus longtemps. Ça ne peut pas faire de mal !” normalement.
Un bruit sourd attira son attention : la porte. Une bagarre, un élève maladroit, peu importe, quelqu’un s’était cogné à la porte. Peut-être pourrait-il convaincre Argus de choisir un ignare comme cobaye, plutôt que sa propre personne ? En plus … comme ça Faustus pourrait se débrouiller pour se faire envoyer des fleurs. A condition bien sûr de ne pas révéler qu’il s’agit d’un élève, sinon sa réputation ne s’arrangerait pas. S’agiter autant sembla avoir gobé toute l’eau de son corps. Un peu comme s’il avait été recouvert de sel dans une jarre. “Cela dit, j’ai soif … t’as vraiment rien à boire ?”, Faustus, tu es un bouffon.
Re: Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe . Argus Dim 7 Avr - 23:28
Faudrait revoir tes skills en imposture Argus, parce que tu ne trompes pas une seule seconde ton ancien professeur, mais c'est pas étonnant. Tu devais pas avoir assez de points en fourberie pour être accepté à Serpentard. Alors t'as fini à Poufsouffle. Elle a pourtant du charme, cette petite chapelle. Si on aime les trucs décrépis, bouffés par le lierre, les bruits étranges façon maison hantée, le marbre défraîchi, les vitraux poussiéreux, entendre ses pas résonner seuls dans le silence. C'est presque apocalyptique. On pourrait tenir le bastion d'une invasion zombie, dans cette chapelle. Mais peut-être que le professeur n'a pas ton imagination. Tu te demandes quel métier font ses parents, tu n'as pas le souvenir qu'il t'en ait déjà parlé. Chefs décorateurs pour des films d'horreur, peut-être? Tu hausses les épaules avec un sourire presque désolé, quand il signifie son mécontentement. Tant pis.
Quel intérêt si tu ne la testes pas? Moins d'ennuis, sûrement. Tu es sûr de ta capacité à produire une potion correcte, mais les effets de l'Amortentia sont trop imprévisibles à ton goût. En tout cas, tu refuses de la tester sur toi. On ne peut être à la fois le créateur et le cobaye. Qui noterait le résultat de l'expérience? Tu as essayé une fois, ce n'était pas un franc succès. Non, Gus, tu préfères rester sagement dans l'habit du faiseur de potions. Pendant que tu réfléchis sur les couleurs que peut prendre une potion, ton cerveau occultant du mieux qu'il le peut la comparaison gênante que ton professeur vient de faire (des hémorroïdes? Vraiment?) ce dernier se demande si cela fonctionnerait sur des animaux. On est tous plus ou moins des bêtes, non? Ton esprit scientifique corrige automatiquement: on est des mammifères, en tout cas. Tu aurais pu t'embarquer dans une grande réflexion, mais l'aboutissement de ta potion te paraît alors plus important et tu sursautes quand Faustus gueule en réaction à ton irréfléchie proposition. En réponse, tu touilles plus frénétiquement ta soupe, jetant de temps à autre des regards prudents à l'enseignant. Il a l'air d'hésiter. C'était pourtant une idée parfaitement stupide. Ou bien... non? Tes épaules se contractent et tu lâches une exclamation de dégoût très spontané:
Ew!
Comme si t'allais mettre ton cheveu dans la soupe magique! Et la faire boire au prof... berk. Ce serait comme... comme empoisonner ton oncle. Ça se fait trop pas. Inceste, tout ça.
Vous lisez ce torchon?
Oui alors tu tends à ne pas juger les hobbys des autres, vu la liste un peu problématique des tiens, mais le Stupeshit c'est quand même le type de chose qui, s'il existait sous format papier, te servirait littéralement à t'essuyer. Ton expression dégoûtée s'efface progressivement pendant que ton interlocuteur fait la liste des cobayes potentiels. Pourquoi il ne pense qu'à des profs? Des directeurs, en plus... Andersen?
Non merci, j'ai pas envie de mourir jeune.
Blane? Tu hoches la tête:
J'veux pas me faire virer.
Encore que, une initiative aussi osée, sur un Gryffondor... ça passerait peut-être comme une preuve de courage, digne d'être admirée? ... ouais. Mais nan. On va éviter de tenter le diable, hein. Voilà que Dante essaye de toucher ta corde sensible. Les potes. Il sait que tu sais que vous n'êtes pas des Poufsouffles pour rien. Satanés blaireaux. (Oui, tu te comptes dans le lot quand t'insultes tes camarades comme ça.) Tu ouvres la bouche pour dire à ton prof ce que tu penses des animaux de votre espèce, quand il détourne ton attention sur un ingrédient manquant:
Gingembre! Mais oui, je suis con... merci.
Tu cherches du regard le reste des ingrédients, où est-ce que tu l'as rangé? Tu fais un geste distrait à Faustus en fouillant tes affaires de potions:
Vous pouvez continuer de mélanger pendant que je le prépare?
Tu trouves enfin la racine de gingembre, on dirait un bébé Mandragore rabougri, sauf qu'il n'a pas de visage et qu'il ne hurle pas. Ce qui serait flippant. Et ferait un vacarme d'enfer entre les murs de la chapelle. Tu sors un couteau pour couper des petites lamelles de gingembre. Évidemment, c'est ça que tu avais oublié! Le gingembre... Ingrédient indispensable à tout philtre d'amour, a fortiori le plus puissant de tous. Aphrodisiaque, tout ça. Dans votre dos, un coup sourd résonne contre la porte. Tu te retournes brièvement pour vérifier que personne n'est entré, avant d'échanger un regard interrogateur avec ton professeur. Il y a quelques élèves qui haussent le ton, dehors. Tu hésites. Mais t'es pas Superman. On avait déjà déterminé que tu ne devais plus intervenir en cas de conflit qui ne te regardait pas, on sait où ça t'a mené la dernière fois. Ton estomac se rappelle encore du coup de poing bien placé de... Bref. T'es pas décidé à jeter un œil dehors, même si une partie de ton attention s'attarde sur ce qui se passe derrière cette porte. Juste au cas où ça dégrénerait ou... au cas où. Une autre part de ton attention se concentre sur ta tâche. Le 20% restant est ailleurs, quelques minutes plus tôt, en fait.
Je me suis aussi demandé si l'Amortentia fonctionnait sur les animaux. J'ai jamais rien lu à ce sujet. Je suis presque sûr que leur en donner serait immoral et illégal, alors... on peut que supposer.
Tes lamelles sont parfaitement égales et ton mouvement de poignet si précis qu'on croirait que tu as l'habitude de découper des trucs sur une base régulière. Devenez potionniste, ça vous servira sûrement à survivre à l'apocalypse zombie... Tu détaches le regard de la plante pour le poser un instant sur le plafond, pensif. C'est joli, ces poutres apparentes.
Pour savoir si les animaux pourraient subir les effets d'une potion d'amour, il faudrait déjà déterminer ce qu'est l'amour. Et dans ce cas, est-ce que les animaux sont capables d'amour? De l'affection envers les hommes, peut-être. Mais entre eux? On pourrait en débattre philosophiquement, mais la neurobiologie s'est déjà épanchée sur le sujet, avec la théorie des trois cerveaux par exemple. L'instinct, l'intellect et l'émotionnel. Je... crois que le cerveau des reptiles est essentiellement basé sur l'instinct? Alors la liste de leur priorités se limite à se nourrir, manger, éventuellement se reproduire. Les émotions n'ont aucun rôle là-dedans. Sauf si on considère l'amour comme l'instrument de la reproduction?
Euh ouais, c'est super intéressant tout ça, mais y'a ton chaudron qui ne fume pas comme il le faudrait, les gosses dehors qui font un boucan d'enfer, et ta potion qui va tourner si tu continues de divaguer (priorités). Tu recoupes les lamelles de gingembre dans tes mains avant de les faire glisser dans le chaudron. Allez! Cette fois, c'est la bonne. Tu attends avec impatience les volutes de fumée qui indiqueront le succès ou non de ta potion. C'est volontairement que tu as ignoré la demande de ton professeur, parce que t'es pas un bar ambulant et que tu as plus urgent à gérer que d'aller lui chercher une petite bière fraîche, là tout de suite. Et y'a autre chose. L'indécision de ton enseignant.
Honnêtement, j'aimerais bien pouvoir la tester. Vraiment. Saint-Valentin, tout ça. Mais j'ai personne. Et vous? Y'a pas une prof... ou un prof? avec qui vous vous entendez bien? Genre...
Oui on sait ce que tu veux dire, Argus, pas besoin d'expliciter. Tu as pris l'air du tonton relou qui met bien mal à l'aise les neveux aux anniversaires. Bah alors Rémi, t'as pas de petite copine? Tu peux le dire à tonton Gus, je me moquerais pas, promis, héhéhé Ton sourire en coin illustre assez bien le ridicule de la scène qui se joue dans ta tête. Tu prends volontairement l'air détaché, en t'accoudant nonchalamment contre l'autel:
Ça coûte cher sur le marché, vous savez, c'est pas donné à tout le monde de tester gratuitement une potion de ce calibre. Vous êtes sûr de n'avoir personne en tête, mmh?
Aah, ça y est! Les volutes de fumée dansent au-dessus du chaudron. Comme si la potion avait entendu ton discours! As-tu les points de persuasion nécessaires pour embobiner ton prof? C'est ce qu'on va voir, Argus. Tu sens que ce ne sera pas une opération facile, alors tu sors tes meilleurs arguments:
Au pire, j'ai besoin que d'une mèche de vos cheveux, c'est rien vous en avez tellement en plus vous avez rien besoin de faire, je me charge de le tester sur quelqu'un, très brièvement, genre une petite naïve de quatrième, vous recevrez des fleurs pour la Saint Valentin, un poème ringard, ce sera presque mignon. Je suis sûr que Blane il en a tous les ans, lui! Il a de la chance...
Et s'il n'a pas envie de goûter à la gloire et au succès avec ça, tu ajoutes:
C'était quoi, votre dernier message, déjà...? Le cours de transmu? Je dois avoir quelques vieilles notes quelque part, je pourrais les ressortir pour faire votre prochain cours si vous voulez. Contre une mèche de cheveux, ça me paraît équitable. Après tout, on donne tous les deux de notre personne!
Et ta réputation, Argus. Ta réputation est en jeu.
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Re: Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe . Argus
Au nom de la loi, je t'... hum elle sent bon ta soupe . Argus
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