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Soy un perdedor | Argus

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Beckett Campbell
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Beckett Campbell
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Soy un perdedor | Argus Jeu 21 Fév - 23:00

I am a loser baby


so why don't you kill me

 
Beckett ouvre les yeux et se réveille. C'était peut-être la dixième fois... Son ventre était vide et de plus en plus affamé, mais lui était las et agonisait dans son lit. Hal était en liberté dans la chambre, faisant sa vie de nuisible, volant des bouts de chaussettes et autres, les tirants jusqu'à son armoire. Il avait passé ses nombreux réveils à fixer le plafond à essayer de discerner des formes dans le vieux bois, des visages, le sens de la vie. S'il ne se sentait pas si vide, il se sentirait presque en vacances. Il remplissait ce néant à coup de cigarette volée dans la salle commune, et pendant cinq minutes, s'occupait l'esprit à tenter vainement de faire des formes avec la fumée. Les vines ne faisaient plus effet. Quand il avait eu le courage de se tirer jusqu'à la fenêtre donnant sur le lac, il suivait les poissons du regard pendant des heures. C'était comme regarder dans un aquarium. Ou était-il dans l'aquarium...
Il n'y avait pas que  des clopes au tabac, dans son butin !

L'islandais se retourne dans son lit dans un grognement. Sa main attrape son pineapple. 19 heures ? Ugh. LUNDI ?!
Il se frotte le visage, réalisant qu'il avait larvé deux jours durant, enchaînant les siestes. Après un long dilemme, il sort du lit et se change prenant les premiers trucs lui tombant sous la main, un vieux jean et un sweatshirt.
Le voilà traînant ses pieds vers la sortie, prenant au vol le strict minimum mais nécessaire : sa réserve de meme, son fidèle téléphone, et de l'argent. Il erre dans les couloirs comme s'il n'y avait que lui, ignorant les passants, amis ou non, mains dans les poches. Ses pas le mènent à la salle commune, et il hésite à y entrer. Cette ambiance chaleureuse lui semblait étrangère et menaçante. L'envie de se cacher dans sa capuche était là, mais ce n'était pas son genre : il ne pouvait pas cacher sa peine, refusait de tout cacher derrière des mensonges. Il souffrait et s'en fichait qu'on le remarque. Puis le Stupéshit devait sûrement avoir couvert l'évènement depuis, à quoi bon faire semblant.
Pourtant il affichait plus d'indolence et de dédain qu'il ne l'imaginait. On pouvait lire à son regard sombre que le premier qui osait l'irriter allait s'en prendre une, lui même se sentait à fleur de peau et risquait le contact social, de s'emporter au premier mot qu'il interpréterait de travers et qui enverrait son poing dans la figure d'un innocent sans prévenir.
Ce pourquoi il ignorait tout le monde.

Mais son regard se pose sur la solution : Argus Catwright, à qui il associe l'idée de murge depuis le lac. Se bourrer la gueule, en voilà une fine idée. Le voilà de nouveau sur la piste de son père, à être une déception romantique et à combler les fissures de son cœur avec de l'alcool. Le Serpentard fond sur lui, et se pose sur l'accoudoir sans attendre qu'il ne pousse ses affaires ou son bras.

- Catwright, oublie ce que tu as prévu pour ce soir : on sort.


Il prend une grande inspiration et croise son regard, l'y plonge. Il faisait de son mieux pour contenir tout ce qui bouillonnait en lui, la rage, les larmes... Sauf la détermination : il allait le tirer jusqu'aux Trois Balais, et ils allaient tout oublier.

- On va surpasser le lac.


Beckett donne un coup au lit qu'il tenait en main pour l'envoyer par terre. C'était dramatique dans sa tête, et... De fait. C'était dramatique, de trop même.
Il hausse les épaules.

- Ca avait l'air plus cool quand j'y ai pensé.

Il se lève et lui prend sa couverture, s'enroulant dedans d'un geste puis se penchant pour lui dérober sa bière, aucunement complexé.

- Allons y.

Demi tour, et le voilà en route dans la couverture d'Argus, sa bière en main qu'il sirote finalement.
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Argus I. Catwright
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Re: Soy un perdedor | Argus Sam 23 Fév - 1:36

Il y a un tas d'allées et venues dans le salon commun ce soir, c'est bruyant et mouvementé. Tu es à des lieux de là, plongé dans un roman, et la lecture est assez passionnante pour te couper du reste du monde. Avachi sous une couverture, avec une bière à la main. Faut pas déconner, t'es pas un pépé de 80 ans, et t'as déjà passé un week-end assez chiant sans en rajouter une couche ce soir. T'as juste envie de lire tranquillement tout en évitant les relations humaines, et ouais le salon commun n'est pas le lieu approprié pour ça, mais dans le dortoir des Poufsouffles ça te semblait compliqué de chiller. Pas avec Ethan dans le lit d'à côté, à qui t'as envie de lancer des oreillers ou de faire la gueule, au choix. Dans le doute tu préfères ne pas avoir à faire semblant que tout va bien et que tu ne sais rien. Ça va passer.

Ce serait plus facile si t'arrivais à chopper Bertram entre quatre yeux pour le confronter,  savoir s'il a au moins été honnête avec Beckett, mais t'es partagé entre deux réalités: celle que tu te mêles de ce qui ne te concerne pas, et celle que tu risques de briser le nez du Serdaigle parce qu'il fait de même avec le coeur de deux de tes meilleurs potes. Conclusion: t'as l'impression que tout le monde essaye de te faire chier. C'est pas forcément rationnel, mais c'est comme ça.

Enfoncé dans le déni le plus total et ta couverture, l'esprit perdu dans les abysses de Frank Schätzing, tu ne prends conscience de la présence de Beckett Campbell que lorsque ce dernier pose ses fesses sur ton accoudoir, indirectement sur ton bras en fait, que tu retires comme un chat dérangé dans sa sieste (les soufflements en moins):

Hééé!

Tu lèves un regard à la fois surpris et intéressé: ah bon, on sort? Et comprends instantanément deux choses. 1. T'as pas le choix. 2. Beckett sait. T'as trop de respect pour pointer l'évidence, et trop d'amitié pour refuser quoi que ce soit. Il balaye ton livre, Schätzing s'écrase pathétiquement au sol. Tu arques un sourcil. Ouais. C'était sûrement plus classe dans sa tête. Drama queen, va. La promesse d'un défi plus grand que le plus grand de vos exploits jadis, mais surtout la certitude que Beckett ira quoi qu'il arrive, même sans toi, remplir son coeur brisé de courage, te pousse à te lever sans même protester. Alors qu'il vient de voler ta couverture et ta bière. Faut le faire.

J'arrive.

T'as même pas besoin de demander: Trois Balais ou les toits? Dans tous les cas, tu en es. Et dans tous les cas, il va faire froid.

Laisse-moi juste prendre une veste et... du fric.

Quelque chose te dit que vous allez boire beaucoup et ces pintes ne se payeront pas toutes seules! On ne va pas ruiner le pauvre Beckett alors qu'il a déjà perdu plus que des gallions... Ouais, t'es prêt à donner de ta personne ce soir, grande générosité de ta part. Ton karma te remerciera. Tu jauges prudemment la réaction du Serpentard, avant de faire un rapide détour par ta salle commune. Tu rentres dans le dortoir comme un cow-boy dans un saloon, t'as pas le temps de ne pas claquer les portes, savoir qui tu déranges ou pas... ou changer tes baskets. Tu attrapes une veste posée là, peu importe si elle ne t'appartient pas (en l'occurence un blouson rouge et or avec imprimé japonais, pas vraiment ton style), tes économies. Tu penses à autre chose... jettes un oeil sous ton lit. Elle est encore là, la boîte. Bon, tu prends ton sac, tu fourres le tout dedans, sans oublier la baguette parce que... vous allez sûrement avoir besoin de magie pour survivre à cette nuit. De magie et de beaucoup d'alcool. Tu mets ton pineapple sous silencieux et tu te retournes vers Beckett.

Okay, okay, c'est bon! J'suis tout à toi maintenant!

Tu plaisantes pour le faire rire... ou plus certainement pour tâter le terrain. Beckett désespéré, colérique ou super salé? Tu mises sur un mélange des trois.

On va où, cap'taine?

Capitaine de soirée, évidemment! Tu ponctues la question d'un salut militaire. Le mousse Catwright est sur le pont! Mousse parce que... la bière... ça mousse. Ouais. T'es pas en grande forme. Mais pour Beckett ce soir, tu seras THE entertainer, son porte-monnaie, sa réserve à clopes, comme toujours, et même son psy s'il en a envie.
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11/02/2029
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Re: Soy un perdedor | Argus Mar 26 Fév - 1:08

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Il accepte, sans broncher, le soulageant. Pas d'argument, pas de débordement. L'islandais hoche doucement la tête, serrant la couverture autour de ses épaules, prenant une nouvelle gorgée de bière. Cool, il sera en bonne compagnie ce soir ! Aller savoir s'il supportait, si sa réintégration au monde social était une bonne chose, deux jours après sa dernière discussion avec Bertram.
Beckett traine les pieds derrière Argus, le suivant jusqu'à l'entrée de la salle commune. Son niveau de concentration fluctuaient plus que d'habitude, se forçant à penser à des trucs, des paroles de chansons, n'importe quoi qui puisse chasser cette soirée de sa tête.
Il n'y arrivait pas.

Et son regard se perd dans le vide, son esprit se perd dans un néant et un brouhaha intellectuel. Soudain, il comprend les paroles de Mr Brightside des Killers. Jusqu'ici, il ignorait de quoi ils parlaient.  
Argus revient, dans une veste bizarre que Beck fixe, une légère moue au visage.

- Eh.

Il lève ses yeux vers ceux du Pouffsouffle.

- Eh. Tout à moi ? Wow... Cool. Cool !


Le manque de répartie était présente ce soir, tout comme les muscles se chargeant d'étirer les lèvres en un sourire. Il aurait pu, mais mentir, ce n'était pas son genre. Mentir c'était trop mainstream et douloureux pour tout le monde.
Et il salue, prêt, comme le bon ami qu'il est. Beck sent que ses yeux piquent, il grimace légèrement et s'efforce de ne pas détourner le regard. Argus fidèle au poste, même après avoir été dérange dans sa lecture, dans son chill et dans sa bière en à peine une dizaine de minute. Voilà que le Serpentard était ébranlé, en plus d'être embarrassé par sa propre sensibilité. Fallait qu'elle se pointe au pire moment !

- Ah, Catwright ! Je sais pas si c'est cette veste d'un goût douteux qui m'est insupportable à l'oeil ou si c'est le fait que t'es un trop bon ami qui me fait pleurer !


Heureusement pour son égo, aucune larme ne tombait.

- Surement la veste !

Un poil de sarcasme pour compenser ses moments de faiblesse. Il baisse finalement la tête. Le voilà, l'abruti qui sortait finalement de sa chambre, juste pour s'afficher vulnérable aux yeux de toute l'école. Il n'en menait pas large...

- Aux trois balais ? Ca me parait pas mal.


Et il se met en route, avec comme veste la couverture d'Argus. Dans un élan de bonté, il lui rend son verre à moitié vidé.
Sur le chemin, Beckett ne dit d'abord pas grand chose. Il savait non ? Argus était un ami du Serdaigle, non ? S'il n'était pas aussi sérieux avec ses études, Beckett en saurait un peu plus sur les relations d'Argus... C'était peut-être temps d'être à son tour un bon ami.

- Et, euh... Ca se passe bien ?


Un minimum de contexte, bravo Campbell.
Les yeux rivés au sol, bien sûr, même la tête dans la couverture !
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Argus I. Catwright
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Re: Soy un perdedor | Argus Mar 26 Fév - 14:40

On dirait bien qu'on part sur du Beckett morose et... émotif? Oh no. Tu le connais pas, ce Beckett-là, c'est un peu flippant mais tu vas gérer. Tu peux le faire. Le Serpentard tente une blague sur ta veste, enfin la veste volée, et tu rebondis dessus immédiatement, bien sûr, saisissant l'occasion au vol. Tu tapotes son épaule recouverte par ta couverture. Tu ne sais pas pourquoi mais tu sens que cette dernière ne rentrera pas avec vous, peut-être fera-t-elle sa propre contre-soirée, et t'en entendras plus jamais parler.

J'espère que t'auras pas froid avec ça, sinon je serais obligé de te prêter ma veste, et j'voudrais pas que tu pleures du sang quand même.

C'est vrai qu'elle n'est pas très... discrète. Et puis le rouge et or, qui porte ça? C'est bling-bling. Un truc de Gryffondor.

C'est même pas la mienne en plus, je l'ai volée!

Tu dis ça tellement fièrement, comme si tu attendais la reconnaissance du Serpentard. Après tout c'est Beckett, le Maître des Voleurs. S'il y a bien un expert sur le sujet, c'est lui! Mais bon, pas sûr qu'il approuve le choix de l'objet... t'aurais pu dérober un truc plus stylé. Vous prenez la direction des Trois balais, c'est effectivement un choix qui se tient. Ton camarade te rend ton verre, déjà à moitié vide. Tu bois une gorgée et tu le lui tends.

Tu peux le finir. C'est moi qui paye la première tournée!

Un petit whisky pur-feu ou une bonne bière, ça vous fera du bien. Vous sortez de l'école et de temps en temps, tu tires Beckett par le bras pour lui éviter de se manger une barrière ou un lampadaire, parce qu'il marche en fixant ses pieds. Le ciel est clair, le trajet calme. Il fait froid mais tu as passé le week-end enfermé alors ça fait du bien. Tu préfères attendre que vous soyez posé sur des chaises, des bières alignées devant vous, avant de le harceler de questions. Est-ce qu'il voudra parler? Tu pourrais lui demander. T'as pas envie de le forcer. Peut-être qu'il veut juste se changer les idées. Contre toute attente, c'est lui qui te demande si ça se passe bien. Tu lui lances un regard interrogateur. C'est vaste, comme question.

Euh... ouais, ça va. Normal.

T'as passé un week-end de merde, mais il est sûrement à -10 sur l'échelle du week-end de Beckett, alors tu te sens pas en droit de râler. Tu tends le bras pour le ramener vers toi sur le chemin du village, les gens qui vous croisent sont pressés et ne font pas attention à vous. Sûrement des travailleurs qui rentrent chez eux... ça fera moins de monde aux Trois Balais, c'est parfait! Après tout c'est lundi soir. Quoi de mieux pour commencer la semaine qu'une petite gueule de bois? Ah oui, tu avais oublié ces plaisirs-là. Tu réfléchis à toute vitesse pour développer ta réponse, ne pas laisser Beckett seul dans le silence qu'il a cherché briser.

Je t'ai pas raconté, j'ai trouvé un Épouvantard dans les cachots!

Ça te revient soudain, c'était il y a quelques semaines mais tu n'en avais plus parlé depuis ta conversation avec Ethan. Et ce dernier avait été plus choqué d'apprendre que t'étais avec Payne quand c'était arrivé, que par le fait qu'il y avait une créature aussi dangereuse dans les sous-sols de Poudlard. Mais Beck, il a le sens des priorités, n'est-ce pas?

Je t'ai jamais parlé de mon épouvantard, hein? Il craint... C'était gênant. Vraiment ridicule. Attends, j'te laisse deviner... Un indice: c'est pas un truc qui est censé faire peur. Et c'est un objet. Genre... genre gros objet.

Tu écartes les bras pour mimer le truc, mais t'es à peu près certain que Beck ne devinera jamais que tu penses à une vieille voiture. Par contre t'es curieux de savoir tous les trucs ridicules auxquels il pourrait penser. Et ça occupe le temps, ça casse le silence, jusqu'à ce que vous poussiez enfin la porte du pub.
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11/02/2029
Trois Balais
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Re: Soy un perdedor | Argus Mar 26 Fév - 22:38

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Tu les sens, ces muscles fatigués de tes joues qui reprennent conscience. L'islandais s'était laissé porté par le désespoir et ses pensées parasites, tiré dans un cercle vicieux de dévalorisation, et s'était convaincu lui même que sourire lui était devenu pénible. Mais voilà Argus arrivé sur son cheval blanc et son blouson de kéké, avec ses répliques qui lui arrachent un picotement aux joues. Tout n'était pas perdu !

- Jvais pas pleurer jsuis un bonhomme.

Contradiction avec son aveu de tout à l'heure ? Carrément. Il gonfle le torse et prend un air de vieux cow boy Clint Eastwoodien.

- Un vrai dur.

De beaux mensonges, et son imitation s'envole en même temps que son courage, soufflé par un soupir. Et cette peine passagère se fait elle même soufflée par de la surprise : Beck tourne son regard vers Argus, comme une mère fier de son fils.

- Volée ?! Ca c'est mon champion !!

Et le champion, il offre son verre et lui paie son prochain. Son sauveur. Beckett est ravi, et il finit le verre d'une traite pour sceller le deal. En plus, il le remettait sur le droit chemin. Un ami en or, ce garçon ! Il allait devoir boire deux trois verres et le lui dire...
Pourquoi est-ce qu'ils s'étaient perdu de vue, déjà ? Le lac semblait si lointain, leurs sorties aussi. Il ne se rappelait plus des constellations qu'il lui avait appris, sauf la petite et la grande casserole, sans pouvoir les situer dans le ciel.
Les études, voilà ce qui avait séparés les deux garçons sans avenir fixe. Lui était sérieux, étudiait pour réussir dans la vie, quand Beck avait déjà perdu sur toute la ligne. Mauvais en étude, en amour, en famille... Un vrai perdant. C'est aussi facilement que ses pensées parasites revenaient dans son esprit, lui rappeler qu'il n'est que peu de chose, par rapport à l'univers. Par rapport aux autres. Il n'y avait qu'à voir Argus qui savait placer les étoiles dans le ciel, réconforter son cœur brisé et  être un ami respectable.

Qui trouve un moyen de cesser ses voix dans sa tête en lui racontant ses nouvelles aventures. Un épouventard, dans les cachots ? Ew. Il était bien chanceux de ne pas les visiter dernièrement ! La dernière chose dont il avait besoin, c'était de tomber nez à nez avec un loup !

- Je sais ! Euh... Une machine à laver !!


Effrayant.

- Non pire ! L'intégrale d'Amour, Gloire et Beauté !


Puis il le mime. Beck plisse les yeux, faisant marcher ses derniers neurones meurtris. Il  frappe dans ses mains, mimant l'illumination.

- Une moissonneuse batteuse !


Pas sûr qu'un sorcier pige la référence, mais bon, cela le faisait rire intérieurement. Le Beckett habituel n'était pas encore enterré, toujours prêt à dire n'importe quoi.

- Une fiat multipla  !!


De pire en pire, mais sans le savoir, il se rapprochait de l'épouventard surprise. Un timide sourire renaissait de ses cendres au coin de ses lèvres, alors qu'ils arrivaient finalement devant les trois balais. Beck entre et laisse Argus choisir la table : dans ses souvenirs, les lieux bondés c'était pas son truc. Autant le laisser choisir le spot le plus agréable du coin.

- Une paire de crocs ? Non, pire... Deux paires !! Avec des chaussettes hautes !


Kamoulox, le retour. Il n'allait jamais s'arrêter si on le laissait faire.

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Argus I. Catwright
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Re: Soy un perdedor | Argus Mer 27 Fév - 0:36

Beckett a encore du mal à sourire mais il réplique à ta plaisanterie et prend presque la pose, c'est comique et tu ne peux qu'approuver d'un air solennel. C'est pas comme si tu pouvais le contredire en plus, entre vous deux c'est lui le bonhomme. On se rappelle tous de ta peur de te faire tacler dans le parc. Ton visage s'illumine quand Beck te félicite d'avoir volée la veste. Tu lèves les bras comme si tu faisais un tour de stade victorieux, sauf que tu cours pas, mais dans ta tête tu entends les cris et les sifflements du public et c'est suffisant pour t'arracher un petit rire. On va dire que t'as besoin de décompresser aussi.
Ton drinking buddy ne te déçoit pas quand tu parles de l'Épouvantard. Oui, voilà! Voilà le genre de réactions que tu attendais quand on abordait un tel sujet! Tu ricanes quand il émet plusieurs hypothèses, d'abord la machine à laver. Oui, c'est vrai que... c'est bruyant? Peut-être qu'il existe des gens qui ont peur de se faire avaler par le tambour? La seconde proposition te fait pouffer de rire:

Non... mais si je passais trop de temps chez ma grand-mère, j'pourrais en faire des cauchemars!

C'est vrai qu'elle est fan de ce genre de feuilletons à l'eau de rose. Niais et prévisible à souhait, avec un jeu d'acteur des plus douteux. Mais les gens suivent ça depuis des années (on en est à combien de saison, en 2029? bonne question) s'attachent aux personnages, et non, une après-midi chez ta mamie Catwright n'est pas une partie de plaisir entre les déboires de Johnny, Natacha, et Kimberley bien sûr. Beck frappe dans ses mains et une moissonneuse batteuse te fait éclater de rire. Tu ne sais pas d'où ça sort, mais oui...

Putain c'est vrai c'est flippant! Les premières ressemblaient à des machines de torture, on avait vu ça en Étude des Moldus!!

Des machines de guerre. T'en as des frissons! Ou est-ce le froid? Et puis tu grimaces, amusé et presque gêné que Beckett s'approche si près de la vérité en parlant voiture. Comment pouvait-il deviner aussi bien alors qu'il y allait au petit bonheur la chance? Le talent, sûrement.

Ugh. Presque.

Vous entrez dans le pub et tu profites de ce moment pour repousser la révélation gênante. Tu savais en lançant le jeu des devinettes que tu allais devoir tout avouer, rien que la vérité monsieur le juge, mais ça reste embarrassant. Au moins, ça amuse un peu Beckett. C'était le but de l'opération. T'irais pas jusqu'à te déguiser en clown pour faire du jonglage sur les tables, mais si enchaîner les blagues débiles suffit à le faire un peu sourire, tu sacrifies ta crédibilité avec plaisir. Tu choisis une table dans un angle, près de la cheminée. C'est assez vide pour qu'il reste pleins de bonnes places, mais juste assez rempli pour que les bavardages ambiants couvrent votre conversation. Votre arrivée passe passablement inaperçue, du reste. Ont-ils l'habitude de voir des étudiants avec si peu de goûts vestimentaires et des couvertures en guise de cape? mmh. Tu tires une chaise pour y poser ta veste volée moche, avant d'aller commander deux pintes au bar. Tu reviens fièrement avec les deux boissons, que tu poses entre le Serpentard et toi. C'est parti!

Nooon, tu sais, ces sandalettes de vieux? Avec les chaussettes hautes et les shorts! La tenue du papa! Avec...

Oooh non, tais-toi, Gus, TAIS-TOI. Tu plonges ton nez dans ta pinte pour cacher ta maladresse, oubliant de trinquer. Tu voulais dire 'AVEC UN PULL MOCHE', mais ça aurait été une grosse erreur et oups. Heureusement que t'es pas encore bourré, hein. Tu bois une gorgée, essuie la mousse d'un revers de la main sur ta bouche, avant de compléter ta description bancale par

une moumoute par-dessus une calvitie mal assumée.

Tu souris légèrement, avant de tendre ta pinte en direction de Beckett.

Je trinque au lac! Ça fait trop longtemps.

C'était devenu votre référence, un temps. Chaque sortie était un défi jeté au lac. Pourrait-on faire mieux? Vous n'aviez pas réussi à égaler cette folle nuit de printemps 2026... jusqu'à présent. C'était de ta faute, à force de te concentrer sur les études, tu avais négligé pleins de choses, et des potes comme Beckett en faisaient partie. Ce soir tu es décidé à te rattraper.

Bon, on fait quoi ce soir? C'est quoi le plan? Sur une échelle de 1 au lac, Campbell.

Tu bois, encore. Peut-être que tu démarres trop vite... Mais elle est pas mal, cette petite bière! Elle a le goût de la connerie et des lendemains brumeux. Le goût de l'irresponsabilité et du déni. Ça te parle bien. T'aimes ça. Et du coin de l’œil, tu surveilles les réactions de Beckett. Tu n'oses pas tout de suite lancer la conversation, encore moins sur le sujet qui fâche. S'il a envie d'en parler, c'est okay. S'il préfère se bourrer la gueule pour oublier, c'est okay. Tu as la chance d'être un garçon polyvalent, Argus, et il se trouve qu'écouter et boire sont deux choses pour lesquelles tu es très doué.
SOY UN PERDEDOR;
11/02/2029
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Re: Soy un perdedor | Argus Mer 27 Fév - 16:46

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Beck grimace à la mention des grand mères.

- Ew.. Moi je fais des cauchemars rien que de penser à elle...


Elle devait être charmante, quand il n'était pas dans la même pièce... Une vieille femme abjecte qu'il avait l'honneur de voir à chaque Noël, et qui s'amusait à lui rappeler qu'il s'apparentait plus à une pièce rapportée qu'à un vrai petit fils.
La multipa s'approchait de l'épouventard du Pouffsouffle. Il s'étonnait lui même ! Ses blagues et son instinct le menaient parfois droit à la réponse. Ce qui lui donnait un air faussement malin, pratique.

Argus revient avec deux bières, empirant l'affront des crocs+chaussettes en y ajoutant la calvitie non assumée, évitant de justesse de se tirer une balle dans le pied en mentionnant des pulls moches.
Heureusement, Beckett se préoccupe de son verre, tendu vers lui, le prenant doucement dans ses mains. Précieux alcool, qui avec un peu de chance lui ferait oublier toute la semaine passée ! Une sorte d'oubliette moldu.

- Au lac !

Et il trinque. Ah, le lac. L'apogée de leurs soirées, de leur jeunesse. L'appel du kraken et de la nudité.
L'islandais avait besoin d'une nouvelle épopée pleine d'alcool et de défis stupides, pour qu'il regrette plus la soirée que la fin de sa relation.

- Hmm... Je prévois au moins trois lacs.


Il se pose dans le fond de son fauteuil, les yeux rivés sur son verre, toujours emmitouflé dans la couverture. Il n'y avait pas de plan, à part se mettre la murge de sa vie pour mieux reprendre le contrôle de sa misérable existence, noyer les pensées négatives à coup d'alcool et de nicotine, les enterrer sous ces derniers et espérer qu'elles ne remontent pas. Tel père tel fils.
L'alcool était sa seule solution du soir, et il croyait naïvement que cela allait arranger son moral sur le long terme. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que l'alcool était bien moins efficace que le boire en bonne compagnie.

- Hmm... On peut toujours retourner se baigner ! Mais on peut aussi essayer toute la carte du bar ! Ils doit bien y avoir des shots sympas...


L'imagination n'était pas au rendez vous !
Il se réfugie dans son verre, avant de poser ses yeux sur Argus. Il connaissait Bertram, et connaissait même l'homme auquel il ne pouvait s'empêcher de penser.  Lui qui avait l'habitude de rester très ouvert à propos de son ressenti, il avait un peu de mal à s'exprimer, ce soir. Il hésite, cherche ses mots en glissant ses doigts sur le bord du verre. Il n'y avait plus de bras dans lesquels se réfugier, plus de réconfort ni d'attention. Il se retrouvait à nouveau seul.

- N'importe quoi qui puisse... Tu sais.


Il hausse les épaules, secoue légèrement la tête.  Beckett prend une grande inspiration : si c'était un sujet douloureux, autant le lâcher d'un coup et s'en libérer !

- Ce soir je veux juste oublier la rupture avec Bertram.

Seul peut-être, mais il avait réussi à se débrouiller sans lui jusqu'à leurs sorties, non ?
Il plisse légèrement les yeux, essayant de s'enfoncer au maximum dans sa chaise. Il avait libéré que dalle, qu'une infime partie du problème.

- Meh... C'est pas ouf pour l'ambiance non ?

Beck se tait dans sa bière. C'est pas comme ça qu'il allait surpasser le lac !

- J'ai trouvé des cigarettes dans la salle commune... Je t'en devais non ? Je les ai pas sur moi mais... Bref.

Il se gratte la joue, le regard ailleurs. Il patauge dans sa maladresse.

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Argus I. Catwright
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Re: Soy un perdedor | Argus Mer 27 Fév - 18:04

Vous trinquez au lac, et c'est peut-être symbolique. C'est dans les grosses murges qu'on reconnaît ses amis, pas vrai? L'alcool crée des liens. Raisonnablement, ce n'est pas une solution, mais ça aide pour tout un tas d'autres choses qui y ressemblent. Tu souris, impressionné:

Trois lacs? Wow, je sais pas si je suis prêt. Est-ce que c'est ce qui fait de toi un Serpentard ambitieux et de moi un Poufsouffle pantouflard?

Il plaçait la barre haute, surtout pour un retour aux sources. Tu ne sais pas si Beck a continué de s'entraîner, mais toi tu manques clairement de pratique. Ce n'est pas la gueule de bois magistrale du Nouvel An qui fait de toi un champion de la boisson, Argus. Tu n'es pas en terrain inconnu mais tu dois reprendre tes marques pour redevenir un drinking buddy qui assure. Tout un programme. Ton camarade fait des propositions, la baignade ou des shots? Ugh, vu la température extérieure, tu optes instantanément pour les shots... même si tu commences à bien connaître la carte des Trois Balais. Est-ce qu'ils ont des nouveautés, depuis la dernière fois? Tu pourrais profiter du manque d'enthousiasme du capitaine de soirée pour dévier la barre dans la direction que tu le souhaites; et votre équipage voguera fièrement tout droit vers des mers tempétueuses et inconnues, le bout du monde peut-être. Avec une cascade à la fin, et la chute dans... l'univers infini, le monde porté sur le dos d'une tortue géante? Mais Beckett continue de parler. Tu écoutes. Tu sais. Tu ne peux pas nier ça, même si tes sources ne sont pas... fiables. Ce n'est pas Bertram qui t'a informé de sa rupture avec Beckett. Officiellement, t'es pas censé être au courant. Mais tu hoches quand même la tête. L'important, c'est pas comment tu le sais, c'est ce que tu peux faire pour aider Beckett à surmonter ça ... je veux juste oublier la rupture avec Bertram. Même si ce n'est que le temps d'une soirée? L'oubli. Oui, c'est quelque chose que tu peux faire pour lui. Le Serpentard a l'air de se cacher sous les couvertures et fusionner avec sa chaise pour disparaître, et il l'avoue lui-même, l'ambiance est pas top.

T'inquiète pas pour l'ambiance, je suis pas là pour ça.

Si tu voulais passer une soirée cool avec beaucoup de bruit, de fun et de musique, tu... bah, tu aurais dit non, parce que t'avais pas envie en fait. Ton regard s'éclaire quand Beckett te parle des cigarettes qu'il te devait. Il s'en souvenait? Après tout ce temps? Il avait bel et bien promis de te rendre un jour toutes les clopes qu'il t'avait volées. Sans compter le paquet misérablement gaspillé au milieu d'un parc par deux adolescents complètement pété. Ton expression se fige un peu quand il ajoute qu'il ne les a pas sur lui. LA DÉCEPTION. Mais tu reprends assez vite le contrôle de ton visage:

Ça me touche que tu te souviennes de ça, Campbell. Compte sur moi pour venir les chercher au moment le moins opportun.

C'est à ça qu'on reconnaît les vrais potes. Tu souris, soudain moins sérieux, en fouillant dans ton sac.

J'en ai aussi sur moi!

Ce sera sûrement utile plus tard! Tes doigts se referment sur le petit paquet de cigarettes que tu as toujours sur toi, mais tu le repousses pour récupérer la boîte que tu avais emmenée, celle que tu cachais sous ton lit. Tu hésites, parce que c'est plus qu'une solution alcoolisée, et que ça n'aura pas les mêmes conséquences; ou peut-être qu'elles seront simplement décuplées. Mais ce n'est pas quelque chose que tu peux proposer une fois que Beckett sera ivre, c'est le genre de décision qu'il doit faire quand il est encore en pleine possession de ses moyens. Et puis... ce n'est pas quelque chose que tu peux proposer tout court, pas dans des circonstances ordinaires, en tout cas. Peut-être n'auras-tu jamais la chance de ressortir cette boîte. Et peut-être serait-ce mieux pour tout le monde.

Rien que pour ça, elle vaut le coup d'être présentée. Tu sors la chose de ton sac et tu la poses à plat entre Beckett et toi. Elle est petite, mais un peu lourde, ça fait légèrement trembler ton verre posé à côté. Tu l'écartes par précaution. Tu vérifies que les autres clients sont occupés avec leurs propres boissons avant de présenter ton oeuvre. Ton art. Ta fierté.

Je veux t'offrir un truc. Vois ça comme... la preuve de mon amitié indéfectible.

C'est très solennel comme discours, sûrement pour ça que tu le dis sur un ton absolument pas sérieux. Tu fais pivoter la boîte face à Beckett.

Tu sais que j'aime les potions, mmh? Bon. Avant tout, je tiens à dire que y'a pas de philtre d'amnésie là-dedans. C'est autre chose. Mais j'te promets que ça vaut le coup. Ça a marché pour moi.

Et comme t'es un mec parfaitement irresponsable et doué pour vivre dans le déni, c'est un gage de qualité.

C'est mon kit post-rupture. Garanti sans films à l'eau de rose et crème glacée au chocolat.

Et t'en est fier, vraiment. Beckett est la première personne à qui tu en parles. Personne n'avait jamais mis la main sur ton kit, parce que c'était quelque chose de personnel, et surtout de légèrement illégal. Mais Beck et toi, vous n'êtes plus à ça près. Alors tu l'ouvres, et juste avant, tu reprends un air sérieux:

Ce qui se passe ce soir doit rester entre les gens assis à cette table.

Et comme il n'y a que vous deux, ça facilite grandement la préservation de ce secret. Pas besoin de serment inviolable ou autre. Tu fais confiance à Beckett, c'est un homme de parole. Oui, d'accord, il vole des trucs. Et il ne respecte pas toujours le règlement. Mais il a des principes et, contrairement à tout ce que ces choses pourraient dire de lui, il est honnête.
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Re: Soy un perdedor | Argus Mer 27 Fév - 19:15

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Il observe la boite, intrigué, se décolle lentement de son siège. Une boite ? De la weed ? Oh doux seigneur, ses prières sont exaucées ! Un bon joint entre bros, de la bière et des black outs, tout ce dont il désirait !
Offrir, amitié indéfectible...
Beckett relève les yeux vers lui, soudain incroyablement sérieux. Il l'avait déjà prouvé en à peine une heure... Et à ce rythme là, il se sentait mal de ne pas pouvoir être digne de lui. C'était dit sur le ton de la rigolade mais il le voyait comme l'un de ses plus précieux amis, depuis une heure, au même titre qu'Olympe.

Une potion, qu'il avait déjà utilisé. Quoi, Argus amoureux et désespéré au point de faire une potion pour soulager son cœur ? Il n'avait pas entendu cette histoire...

- Mais je veux de la glace au chocolat...

Petite blaguounette pour soulager l'ambiance.
Un kit post rupture. Damn, Catwright.

- Y a pleins de truc que j'apprends sur toi là... Damn. T'es un génie, et je le savais pas plus que cela.

Etoiles, potions, réconfort, cet homme pouvait tout faire !

- Mais... Ca fait quoi, exactement ?

Si ce n'était pas un sort d'amnésie, qu'est-ce qui changeait ?
Il prend une grande inspiration et se renfrogne, affichant une légère moue.

-C'est une solution facile...

Facile, c'est ce que n'importe qui ferait. Comme mentir. Comme faire une croix sur soi même pour que les autres nous aime, ou tricher à un examen.
D'accord, mauvais exemple, il ne faisait que ça !
Il s'imaginait valoir un tout petit peu mieux. Mais cette rupture lui prouvait le contraire, quelque part. Puis il avait le droit d'être une déception, n'ayant plus que son père à désappointer. Et puis, il n'en saurait rien. Beck reviendrait aussi joyeux que d'habitude à la maison.
L'islandais hésite, puis se penche vers la boite.

- Du coup je penserai plus à tout ce que j'aime chez lui ?? Ni plus être dans ses bras ou le surprendre avec...


Oh boy, ça lui manquait terriblement, et la liste était longue.  Mais la patience d'Argus peut-être pas. Surtout que les discours de couple enamouré c'est pas le moins niais au monde. Il ne pouvait juste pas s'empêcher de se rappeler les fois où ils partageaient un lit et où il glissait ses doigts dans ses cheveux jusqu'à ce qu'il se réveille, la sensation de sa peau glissant sous ses doigts, réprimer ses sourires sans y parvenir...

-Ca ne me fera pas oublier à quelle vitesse il m'a oublié pour un autre du coup ? Et... Menti pendant plus d'un mois. Tout en pensant à ce type quand je l'embrassais.


Un rictus étire ses lèvres.

- Incroyable que le Stupéshit n'ait pas eu le temps d'ébruiter ça ! Il garde bien ses secrets uh...


Il reprend un peu d'ardeur, la rage s'installant tranquillement en lui. Ces belles explorations où Bertram s'ouvrait et se laissait enfin vivre n'avaient comme jamais existé, il s'était fait avoir par ses faux sourires et belles paroles au pire moment. Il avait changé, tout en gardant ses mauvaises habitudes.
Tout ce temps passé ensemble ne valait plus grand chose et avait creusé un trou encore plus profond dans son estime de soi.
Cette fois où il lui hurlait dessus parce qu'il aurait pu se noyer, c'était fini. Il n'y avait plus personne pour se préoccuper de lui. Personne qui prendrait le temps de déchiffrer son non sens ou de le remettre sur le droit chemin. Sauf Argus pour éviter qu'il se prenne un lampadaire. Bref, pas physiquement.
Et il y avait cru, il s'était senti important pour quelqu'un. C'était trop beau pour être vrai. Mais il était encore là après avoir été le pire des mauvais perdants, le pire crush possible. Il se sentait fort et heureux de savoir que quelqu'un en avait quelque chose à faire.
Tous ces efforts pour finalement s'en lasser.
Plutôt faire volte face. Changer d'opinion en un baiser, oubliées, les sorties du bucket list, les épreuves et les coups de gueules ainsi que les moments d'intimités au bord d'un balcon ! Oublié, Beckett Campbell, relégué au rang de fantaisie qu'on garde sous le coude alors qu'on se languit d'un autre, une énième peluche posée dans un coin de sa chambre d'enfant à qui on fait la promesse de ne jamais l'oublier, et qui prend la poussière les années à suivre, fidèles au poste.
Son torse brûlait de l'intérieur. Bien sûr, ce n'était pas fait pour durer ! Il s'en voulait d'avoir imaginé qu'il aurait au moins l'honnêteté de lui dire la vérité en temps et en heure, par respect ou par souvenir d'un amour passé.
Mais il n'en valait déjà plus la peine.


- Tu sais quoi ? J'en ai marre qu'on me rappelle à quel point je suis insignifiant !


Il prend la bouteille.

- Je bois d'un coup ? Ca se mélange ? Dis moi que c'est goût orange !


Il était toujours impressionné par le génie de son interlocuteur, et faisait tourner la fiole entre ses doigts.

- Et je dirai rien. Sauf... Enfin tu sais. Les legilimens et les sorts du style, je peux difficilement y faire quelque chose. Je ferai de mon mieux pour chanter à fond Modern Love dans ma tête pour leur rendre la tâche compliquée.

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Re: Soy un perdedor | Argus Jeu 28 Fév - 0:52

La glace au chocolat, c'est pour les faibles. C'est facile d'ouvrir le réfrigérateur, de s'armer d'une cuillère géante et de noyer ses sentiments affalé dans son canapé en regardant pour la vingtième fois Pretty Woman. Au moins Richard Gere était riche! Transformer son petit bureau d'étudiant en atelier à potions pour élaborer soi-même la solution à ses problèmes, ça c'est du challenge! Ouais, c'était temporaire... mais c'était pas facile. Pas pour toi, puisque tu en étais à l'origine. Tu en avais rempli trois flacons, tu en avais bu un parce qu'il fallait tester la potion! et les deux autres, tu les gardais respectivement comme modèle au cas où tu voudrais en refaire, et comme corde de sortie en cas de crise. Tu fais le choix de sacrifier l'un d'eux, sûrement ta deuxième roue de secours, mais t'en as bien profité une fois, si ça peut servir à un autre pote dans le même cas que toi... Tu hausses les épaules quand Beckett réagit, un peu surpris et sûrement intrigué, au moins tu as son attention. Il t'affirme ça avant que tu puisses expliquer ce que ça fait, c'est une solution facile.

Oui et non. Les effets sont immédiats mais temporaires.

La facilité a l'air de le rebuter. Mais tu peux pas avancer le temps pour le guérir, et c'est la seule chose qui fonctionne réellement. Le temps. Tu pinces les lèvres quand Beckett suppose toutes ces choses qu'il pourrait oublier. On avait dit garanti sans film à l'eau de rose... C'est niais, triste et mignon à la fois. Mais surtout triste. Est-ce que ça l'aiderait vraiment? T'écoutes en silence, sans bouger. T'oses pas hocher la tête en signe de dénégation. Est-ce que ça serait plus facile d'oublier son existence, Beckett? Est-ce que ça serait mieux pour toi de ne pas savoir que tu l'as aimé? De ne plus jamais te rappeler ce que ça faisait? Est-ce que tu serais plus heureux s'il n'avait jamais fait partie de ta vie? Ça, ce serait la solution de facilité. Et ce serait tricher. Tu lâches un soupir, qui se transforme assez vite en grognement quand t'entends la suite. Menti pendant plus d'un mois. Ouais. Ça aussi, tu le savais. Sans le savoir. Si tu avais deviné plus tôt que la personne dont Ethan te parlait, quand il disait qu'il avait embrassé un autre garçon, était Bertram... Qu'est-ce que t'aurais fait, en fait? T'en aurais parlé à Beckett? T'aurais pas pu faire ça. Pas sans autre preuve que le témoignage de ton ami, qui n'avait pas livré de nom. Et pour quoi? Lui donner envie de péter le nez d'Ethan? Le blesser avant que Bertram ne le fasse? C'est peut-être lui que tu aurais dû aller voir. C'était à lui de réparer ça. Réparer les morceaux avec Beckett s'il pensait qu'il y avait quelque chose à faire, ou lui briser définitivement le cœur. Il a fait son choix. C'était inscrit dans le regard de Beckett quand tu as levé les yeux sur lui ce soir. T'as pas besoin d'en savoir plus. Mais ça te fait quand même grincer des dents qu'il te donne les détails. Merlindammit. Tu n'as peut-être pas l'ouverture d'esprit nécessaire pour accepter ça. Tu ne comprends pas. Comment on peut embrasser quelqu'un en pensant à une autre personne? T'as pas envie de comprendre, en fait. Tu veux pas savoir pourquoi ou comment les choses ont bien pu en arriver là. Les quelques scrupules que tu as pu avoir un peu plus tôt s'envolent; t'es juste énervé et t'as pas envie de penser aux deux crétins qui rendent ton autre ami malheureux.

Bah, il aura son heure de gloire aussi...

Le Stupeshit passe rarement à côté de ce genre d'infos. Peut-être a-t-il mieux à faire en ce moment. Mais quelque chose te dit que ça ne va pas s'arrêter là. Et à ce sujet, tu es obligé de savoir:

Il t'a dit, euh... qui c'était, ce type?

Pour avoir la confirmation des doutes que tu traînes depuis deux jours. Et surtout pour savoir si tu dois prévoir une barricade en prévision de la WWIII. Tu sens Beckett moins apathique, il s'anime, peut-être pas pour les bonnes raisons, mais qu'est-ce que ça peut faire, maintenant? On est pas là pour commencer une thérapie. Il a le droit d'être en colère. C'est comme l'alcool: ça ne résout rien, mais sur le moment, ça fait du bien. C'est sur ces belles pensées que tu finis ta pinte, cul sec. T'as soif.

Beckett prend le flacon avant que tu aies pu lui retenir, ou clairement lui expliquer ce qu'il y a dedans. Tu fais un geste vers lui, mais il est déjà en train de l'examiner. Tu ne peux que le prévenir:

L'agite pas avant de l'ouvrir!

Tu fermes le coffret, résigné, et pose les mains dessus. T'as pas envie qu'on se demande pourquoi tu amènes une boîte estampillée Potions en-dehors des murs de l'école. Tes doigts tapotent nerveusement le couvercle.

Je te conseille de boire cul sec, le goût est dégueulasse et l'effet assez immédiat.

C'est pas orange, désolé Beck. Il ne faut pas se fier à la couleur.

Mais attends! Je t'ai pas encore expliqué les effets...

Il n'y avait que Beckett Campbell pour s'emparer d'un truc à la couleur douteuse et de provenance encore plus louche, et s'apprêter à le boire sans poser plus de questions. Sa promesse t'arrache tout de même un rire nerveux:

Si tu chantes du Bowie aux Aurors qui m'arrêteront pour trafic de potions illégales, alors je te pardonnerai ta trahison.

Tu fais le malin mais t'es pas des plus sereins. C'est la première fois que quelqu'un teste une de tes potions, une potion maison. Quelqu'un d'autre que toi, bien sûr. T'es le premier à tester tes créations, il faut bien ça. Celle-là, elle est dans le top 3 de tes meilleures réalisations, avec le Felix Felicis et le genderbending. Mais t'as pas inventé les deux dernières, et surtout, leur utilisation est fortement déconseillée en cas de cœur brisé. Dévastateur. T'es obligé de te pencher par-dessus la table pour reprendre délicatement la petite fiole avant que Beckett ne la boive. Tu ne peux pas le laisser avaler ça sans le prévenir de ce qui l'attend. La déontologie, tout ça, tout ça. T'es peut-être irresponsable, mais toujours très sérieux dès qu'il s'agit de potions. Ironique quand on sait ce que tu fais de tes grands talents en la matière.

C'est mon invention personnelle, le... bah, j'ai pas trouvé de nom, mais vois ça comme l'enfant du philtre de confusion et du felix felicis. Si tu la bois, tu te sentiras instantanément confiant, détendu, tout ce que tu jugeais important te semblera secondaire, tu te sentiras fébrile et, mmh... possiblement euphorique? Je suis pas certain de ça.

Ce que tu exprimes très poétiquement là, c'est que tu as créé le shot ultime. Tu peux le dire.

Un peu comme si t'étais bourré avec un seul shot. Mais sans les mauvais effets de l'ivresse. Par contre y'a des effets secondaires violents, quand ça s'estompe tu subis la pire gueule de bois du monde. Tu voudras probablement mourir demain. Mais, le point positif! c'est qu'à côté de cette souffrance atroce, tous tes problèmes te sembleront ridicules! ... ah, et tu risques de ne jamais te rappeler de cette soirée.

C'est quand même important de le préciser. On ne devient pas ivre en quelques secondes sans en subir les conséquences. Tu fais tourner la fiole entre tes doigts, pensif. Peut-être que tu aurais pu l'améliorer. Il faut être indulgent avec toi: tu venais de commencer ton DEMA lorsque tu l'as concoctée. Peut-être que si tu en refaisais maintenant, elle serait mieux. Moins violente. Ou au moins, elle aurait un goût d'orange. Tu poses le flacon devant Beckett, avant d'ajouter une dernière recommandation, très personnelle:

J'ai eu la mauvaise idée de la boire avec un shot de vodka; je suis resté bourré pendant 23h et c'était le black out total. J'te conseille de ne rien boire d'autre si tu avales ça. Ce soir je suis là, mais j'vais pas pouvoir te suivre si tu tiens 23h...

... dans l'état que tu étais toi-même à ce moment-là. Quel qu'il soit. Parce que tu n'as pas eu l'occasion de t'observer, bien sûr. À par quelques notes prises à la va-vite par ton toi-pété, tu n'as rien. Tu étais seul. C'est donc la première fois que tu vas voir les effets réels de ta potion et... t'as presque hâte. Presque. On parle de Beckett, c'est la grande inconnue et ça, c'est un peu flippant.

Du coup, j'peux finir ta bière?
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Re: Soy un perdedor | Argus Jeu 28 Fév - 23:32

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Il se renfrogne le temps d'une réponse, hausse les épaules.

- Non. Il n'a pas voulu me donner de nom...

Sois disant parce qu'il devait frapper le coupable à la place de ce pauvre innocent ! Comme si cela allait aussi mal que frapper ce dernier ! Et puis, ils l'avaient pris tous les deux pour un idiot ! N'avait-il donc pas le droit d’abîmer ce maudit visage qui avait remplacé le sien ? En particulier, ses lèvres. Eh, bonne chance pour embrasser un type blessé juste là !

Beckett arrête de trop bouger le flacon suite à son avertissement, non sans laisser un soupir lui échapper. C'était un truc de créatif, d'être si tendu quand on s'occupe un peu de leurs créations ?

- Ca je peux faire !

Cul sec c'était son deuxième prénom, sauf quand il saute dans un lac. Il était prêt à l'ouvrir, à mettre à exécution ses instructions, mais Argus l'interromps avec les explications. Eh. Cela l'aurait intéressé il y a dix secondes, quand son esprit n'était pas encore prêt à boire une potion inconnue.
Beck le laisse reprendre la potion sans rien dire. Visiblement, cela l'ennuyait de ne pas pouvoir la boire tout de suite, après s'être hypé tout seul. C'était plus sage, cependant.

- Oh, cool. C'est mon genre de truc.

Prendre une substance et se sentir détendu, ça c'était un truc qui lui parlait !
Il s'inquiète aux mots 'effets secondaires', pour ensuite reprendre une expression neutre : une gueule de bois et un black out total ? Tranquille.
Beckett prenait à la légère la partie souffrance et envie de mourir, croyant naïvement que ce n'était qu'une manière de décrire la chose.

- Hm ? Mais si je me souviens de rien, ce sera difficile de dire si on a surpassé le lac non ? Meh. J'te fais confiance !

D'autres avertissements, qui n'ont pas l'air de l'ébranler. Un faible sourire s'esquisse sur ses lèvres alors qu'il se propose pour finir son verre. Beckett s'empare de la fiole et la boit cul sec, grimace et prend ensuite su verre de bière et le finit à son tour cul sec. On pourrait croire qu'il est juste inconscient. Or, il avait bien entendu ses mises en garde et comprenait les risques qu'il prenait.
L'islandais plonge son regard dans le sien, affichant un léger air de défi, puis, enfin, un sourire.

- Je compte bien battre ton record !

Beckett enchaînait les pires décisions, souriant. Il n'ignorait même pas les risques, mais les accueillait à bras ouverts à ce stade. Il était son propre ennemi.

- Tu sais quoi ? Enferme moi dans un des cachots en rentrant, comme ça, je risque pas de finir à l'infirmerie et personne ne saura pour ta potion.

Il prévoyait déjà son congé agonie. Dans un endroit sordide, certes, mais au moins, il n'y aurait pas de soucis pour Catwright. Il suffisait de laisser le Serpentard regretter amèrement dans une cellule de dégrisement, plusieurs jours peut-être, et le tour est joué. Plus aucune murge ne lui ferait peur après cela !
Beckett se lève et sort un peu d'argent de sa poche, laissant la couverture sur son siège, et avant toute protestation, file au bar.
Il revient peu après avec deux shots de whisky pur feu, déposant l'un juste devant son acolyte.

- Tiens ! Pour te remercier de partager ton kit avec moi.

Il s'installe, redépose la couverture sur ses épaules.

- Pfff ! Tu pensais vraiment que j'allais rester sobre ce soir ?


Il restait un bon fêtard, même si la potion était en effet le shot ultime, sauf qu'il arrivait à marcher en ligne droite. Il se sentait léger, en plein début d'ivresse.

- Ils avaient pas de jus d'orange de toute façon !

Beck lève son verre, prêt à trinquer.

- D'ailleurs Catwright ! T'en as d'autres, des talents cachées ?


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Re: Soy un perdedor | Argus Lun 4 Mar - 20:23

La petite alarme qui sonne l'alerte depuis deux jours se calme légèrement, mais ça ne t'empêche pas de surveiller le Serpentard du coin de l’œil, comme s'il allait exploser d'une seconde à l'autre. Pas de nom? Okay, Bertram a réussi à repousser la Troisième guerre mondiale, mais on ne va pas se réjouir trop vite. Tu te sens soulagé et aussi un peu agacé. Beckett méritait quand même de connaître toute la vérité, c'était lâche de le laisser dans l'ignorance comme ça. Est-ce qu'il ne risque pas de le découvrir un jour ou l'autre? Et potentiellement de façon désagréable? Bertram aurait pu faire son job jusqu'au bout. Mais t'es vraiment incapable de te mettre à sa place, alors tu préfères ne pas trop y penser. Est-ce que t'aurais fait mieux que lui? Question parfaitement inutile.
Beckett a l'air emballé à l'idée de boire cul sec, et aussi de se bourrer la gueule aussi sec, mais c'est pas comme si t'en doutais même un peu... On parle de Beck, quand même. Ton pote de boisson. Tu n'aurais jamais proposé ta potion si ce n'était pas lui. C'est peut-être là que ta méfiance aurait dû se réveiller, Argus.

J'en sais rien, en vrai, j'avais aucun souvenir, mais ça dépend peut-être de ce que tu bois à côté? T'inquiète pas, je serais là pour t'arrêter si tu fais trop de... enfin, si tu pars trop loin.

C'est une promesse dangereuse que tu fais là, surtout quand elle est dite avec un air aussi détaché, mais tu te fais confiance pour gérer un Beck bourré. C'était avant de réaliser qu'il n'avait absolument pas pris en compte tes avertissements, bien sûr. Ou qu'il se soucie moins de sa sécurité que de péter le record du lac. Ce que t'es naïf.  Ignorant ta recommandation la plus importante, Beckett vide la fiole et s'empare de sa pinte pour la finir. Cul sec, les deux. Ah ouais. T'as fait un geste dans sa direction mais tu ne peux que constater l'étendue de sa... stupidité? Incorrigible propension à sauter dans les flammes sans porter de combinaison ignifuge- cette métaphore est trop effrayante. Disons sauter tout nu dans un lac? Ouais. Tu passes tes mains sur ton visage et tapote ton front contre la table. Putain.

Beckett.

Campbell.


Dans toute sa splendeur. Quand tu relèves la tête, t'es un peu pâle, et ça ne s'arrange pas sous le regard plein de défi du Serpentard, qui finit par sourire. Ça te fait plaisir. Mais globalement t'es surtout en train de regretter ta décision et de flipper. Tu déglutis. Et marmonne:

Euh... y'a rien à battre, j't'assure. J'étais vraiment dans un s...

Sale état au réveil. Beck propose de l'enfermer dans un cachot et tu lèves les yeux au ciel. T'as de la peine à retenir un sourire, cette fois-ci, mais c'est vraiment n'importe quoi.

Nan, mais t'imagine si tu te réveilles là-dedans? Et puis j'ai aucun moyen de savoir quand les effets se seront estompés alors... si je viens pas te chercher tout de suite? Tu veux passer vingt heures dans des cachots humides?

C'est sûr que ça le ferait réfléchir, mais pas sûr qu'il se sente mieux en sortant de ce moment d'introspection forcée... Tu apprécies le sacrifice pour protéger ton secret, cela dit. Tes doigts tapotent nerveusement sur la boîte de potions. Ouais, tu sens venir les ennuis, pas vrai? C'est comme un sixième sens. Beck se lève pour reprendre à boire, évidemment, tu ne pourras pas l'arrêter. C'était quoi cette idée brillante, en fait? Faudrait que tu précises à ton ami qu'il a tort de te prendre pour un génie, parce que t'es un parfait crétin de l'improvisation. Un shot de whisky pur-feu apparaît devant toi et te détournes momentanément de ta séance d'auto-flagellation. Oh.

C'est gentil!

Oui, la politesse quand même, on est reconnaissant hein, faut pas déconner.

J'espère juste que tu vas pas finir en pls sous une table... ou dans un endroit moins glorieux que ça... Comment tu te sens, là?

La vérité, c'est que Beckett Campbell va probablement te détester demain au réveil, mais si ça peut le détourner de ses autres préoccupations... eh. T'es un bon pote, Argus. Tu tends ton verre à Beckett pour trinquer, et tu bois à ça. Aux crétins digne de confiance et d'amitié.

Je suis extrêmement doué pour m'attirer des emmerdes, mais ça, tu le savais déjà!

Tu réponds avec un clin d’œil appuyé, et tu bois ton shot cul sec. Va te falloir un peu plus que de la bière dans le ventre pour tenir cette soirée, c'est ton instinct qui te l'dis! Tu réfléchis plus sérieusement à la question, mais il te semble que Beckett connaît déjà tout de tes 'talents cachés', étant donné qu'ils impliquent pour la plupart de la boisson. Ou des cigarettes: tu sais faire des jolis ronds de fumée. T'as plutôt envie de lui rendre la faveur:

J'suis sûr que toi aussi, tu sais faire des trucs que personne peut faire. Genre, mmh...

Imiter les professeurs? Réciter l'alphabet à l'envers? Chanter en rotant? Marcher sur les mains? Mouais, il avait déjà démontré son talent pour faire le poirier... bourré. Faire les poches? Ça, c'était pas un scoop. Tu réfléchis. Et soudain ça te vient: l'alcool, mais sans la perte de dextérité. Oui... il y a là un record à aller chercher. Tu t'exclames, te levant à moitié:

Empiler un château de shots!!!

Tu pointes Beckett du doigt, avant d'aller chercher de quoi faire. Ah bah ouais, c'est pas comme les châteaux de cartes... il faut donner de sa personne pour le réussir, ce challenge.

J'vais t'aider!

Que tu dis, tout content, en ramenant un petit rail de shots colorés: huit verres parfaitement alignés sur un plateau en bois. T'as plus d'argent. Et dans quelques heures, t'auras plus d'honneur. Mais t'auras plus la possibilité de regretter l'un ou l'autre non plus! Dire que t'avais commencé l'année en promettant à Ethan que tu ferais des efforts pour ne pas faire de bêtises... Le souvenir t'arrache une grimace, et le zeste de motivation qu'il te manquait encore pour t'asseoir face à Beckett en te frottant les mains. Tu n'as de comptes à rendre à personne, encore moins à ton meilleur ami. Sauf si l'alcool est, ce soir, ton meilleur ami. Dans ce cas-là, tu le payeras demain matin au réveil. Cher.
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Re: Soy un perdedor | Argus Lun 4 Mar - 22:12

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so why don't you kill me

 
L'inconscience au summum de sa forme.
Rien n'est trop beau pour noyer son chagrin que la promesse d'une douleur plus grande encore pour surpasser la présente. Et un hangover d'une journée entière lui semblait bien faible face à la claque qu'il venait de subir, aucune des soirées qu'il avait vécu jusqu'ici ne lui faisait oublier son insignifiance dans le chaos qu'était sa propre vie. Il avait apprécié la mise en garde, vraiment. Cela ne lui faisait juste ni chaud ni froid ce qui allait lui arriver.

- Meh. Si j'ai une switch avec moi ça devrait le faire. Je t'enverrai des snaps. Des memes. Qui sait, j'écrirai peut-être mon best-seller là dedans ! "Les désastreuses aventures de Biquette Compballe". Ce serait mon pseudonyme.

Le revoilà, avec un esprit roulant bien plus vite que sa logique et sa raison. Ses pensées franchissaient ses lèvres sans passer par la case "sens". Case qui, d'ailleurs, semblait juste absente dans le puzzle qu'il constituait à lui tout seul.
Beck prend une dizaine de secondes pour réfléchir à sa réponse, se poser à l'aise sur sa chaise en relâchant les muscles de son dos et de ses épaules après les avoir étirés, une moue pensive mêlée à un sourire en coin.

- Je me sens... Bien !

Son sourire s'élargit. Il était en forme, un poil enivré.

- C'est comme tu as dit : ça ne m'atteint même plus ! Enfin, beaucoup moins.

L'euphorie l'emportait sur le vide qui l'habitait depuis quelques jours, comme par magie. Bertram n'occupait plus ses pensées plus de cinq secondes. Le présent captait toute son attention, laissant de coté le passé révolu et un futur emprunt de solitude. C'était comme un retour aux sources : Beckett, un islandais loin de chez lui prêt à retourner toute l'Angleterre magique sans se soucier du palpitant suffoquant dans sa cage thoracique, l'enterrant sous moult frustrations et autres sentiments de la sorte.
Sur cette image pleine de gloire en tête, il boit son verre d'un coup. Ah, la gorge qui brûle, ça, c'était se soigner le coeur ! Il rit enfin, lui qui pensait ne pas le faire de sitôt.

- Tu t'en sors plutôt bien !

Les ennuis, cela le connaissait. Il les cherchait, même maintenant. Argus avait la chance de ne pas être aussi fou, bien qu'il les attire quand même. Peut-être était-ce dû à sa mauvaise influence ?
Tiens, le sujet de la conversation revenait à lui. Des talents ? Lui ? Il en doutait. Même au Quidditch, il ne brillait pas des masses ! Que pouvait-il faire, que les autres ne pouvaient pas ? Rien. Tout le monde pouvait enfreindre les règles, communiquer en meme ou partir à l'aventure. Et cela n'effaçait pas son sourire de son visage. Il était convaincu, en dehors son comportement borderline, d'être un type on ne peut plus banal. Quoique. Cassé et banal. Deux adjectifs qui ne le vende pas fort auprès de n'importe qui. Mais sa potion faisait des miracles, et il se sentait invinciblement banal.

- Hmpf.

Eh, il pouvait hacker des petits trucs. Utiliser un ordinateur. Ce qui, dans le monde sorcier, semblait être super incroyable. Peut-être qu'il pouvait chanter, il n'avait jamais vraiment essayé...
Et Catwright lui trouve un talent. Aller. Chateau de shot. Il lève les bras dans un "yaaaay" un peu mou. L'idée de toucher du bout du doigt ce doigt pointé vers lui et recréer ainsi une peinture célèbre lui traverse l'esprit, mais Argus est déjà loin. Dommage.
Et il revient vite, avec huit de ses meilleurs amis.

- Oh yessssss... Tu sais trouver les mots Argus. Quel homme !


Beckett se penche et s'apprète à se servir, mais quelque chose le retient. Comme un mauvais présentiment, comme s'il allait faire une erreur et le regretter pendant au moins trois jours.

- Hmmm...

Il relève lentement les yeux vers son compagnon.

- J'vais dire quelque chose de raisonnable, Catwright, c'est une exclusivité, rien que pour toi : je pense que je ne devrais pas en boire un seul.

Mais il se connaissait, et lui aussi le connaissait.

- Mais soyons honnête : ça ne va jamais arriver ! Du coup, je propose un jeu à boire !


L'islandais retourne dans le fond de son siège, toujours enroulé dans la couverture.

- L'un de nous dit une anecdote, une histoire, ce que tu veux, et l'autre doit trouver si elle est vrai ou fausse, genre... J'ai passé la dernière semaine à étudier sérieusement. Si tu dis vrai, bah t'as perdu ! Et je bois. Simple ? Simple. Je commence !

Il s'assied en tailleur, remet sa cape de fortune en place alors qu'il réfléchit à un truc à raconter. Vrai ? Faux ? Il hésitait encore. Finalement, il plonge son regard dans le sien, longtemps. Son pokerface s'envole dans un ricanement discret.

- J'ai volé un chien quand j'avais... Douze ou treize ans.



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Argus I. Catwright
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Re: Soy un perdedor | Argus Mar 5 Mar - 15:40

Tu ne sais pas si c'est un défaut ou une qualité; à ce stade, l'inconscience de Beckett te paraît à la fois déplacée et parfaitement opportune. Après tout, quoi de mieux que l'alcool, la stupidité et le déni pour surmonter une peine de cœur? Idiot? Certainement. Inconscient? Evidemment. Mais a-t-on jamais vu des gens soigner leurs bobos aux cœurs par des actes réfléchis et censés? Ça ne se passe pas comme ça chez vous, en tout cas. Alors si la remarque sur la switch et les mémoires de Beckett ne t'arrachent pour l'instant qu'un sourire crispé, ce n'est que partie remise. Toi aussi, Argus, tu dois lâcher prise pour apprécier au mieux cette soirée. De toute façon, tu ne vas rien gérer. Accepte l'évidence et remets-en au destin.

Tant mieux...

Au moins, ton camarade se sent mieux, les effets de la potion fonctionnent sur lui, c'est déjà ça. Pour le moment, tu ne remarques rien que tu n'avais pas relevé de ta propre expérience. Mais tes notes n'étaient pas bien fournies et l'écriture tremblante, sur trois lignes, tout au plus; tout cela te faisait dire que tu avais été incapable de faire un compte-rendu plus de dix minutes. Il fallait voir les dessins dans la marge, aussi. Beaucoup de LOL (c'est comme ça que t'avais déterminé l'euphorie potentielle). Qu'est-ce qu'on se marre! Tu devrais peut-être te recycler dans la potion de farces et attrapes? D'autant plus que tu as un spécialiste en face de toi. L'heure de demander des conseils? Beckett rit, toi aussi, par réflexe, mais tu es presque sûr que l'alcool a fini par te réchauffer de l'intérieur. Au moins tu n'as plus l'air sur le point de t'évanouir. C'est plutôt le contraire, même! Tu prends l'air solennel:

J'ai encore beaucoup de chemin à faire avant de pouvoir dépasser le maître.

Beckett reste le meilleur en matière d'ennuis, qu'on se le dise. Faut croire que t'as décidé de le pousser à bout ce soir, parce que tu reviens avec les shots, pour son plus grand bonheur (tu mimes une révérence quand il salue ton initiative), et celui du destin aussi, apparemment il a quelques coups en réserve pour vous deux. Tu hausses les sourcils devant la prudence de ton ami: raisonnable? Bizarrement ce mot ne semble pas sortir de sa bouche.

Qui êtes-vous monsieur et qu'avez-vous fait de Beckett Campbell?

Aah, non, il préfère un jeu à boire! Ouf, pendant quelques secondes tu as cru qu'un extraterrestre avait pris possession de son corps! Ou pire: que ta potion avait des effets complètement inattendus et dangereux! T'aurais bien du mal à expliquer ça à un tribunal... Je n'ai pas pu le retenir, monsieur le juge! Il a été pris d'une frénésie de raisonnabilité et il s'est mis à faire tous ses devoirs en une nuit!

Tu me rassures!

Ce serait con de mourir des suites d'une violente tendinite au poignet quand même. Tu te redresses dans ton siège, tout ouïe, pour écouter les règles imposées par Beckett. Tu dois fournir un petit effort de concentration pour comprendre dans quel sens vont les gages, mais oui, c'est plutôt simple. Tu hoches la tête. Tu es prêt à relever le défi! C'est moins dangereux que nager tout habillé dans un lac...

Un chien? Je peux t'imaginer faire ça. Est-ce qu'il était maltraité par ses anciens maîtres? Non, attends... je sais: il travaillait dans un cirque. Tu l'as volé après la représentation, tu l'as appelé Mushu et c'est devenu ton nouveau meilleur ami.

Tu t'éloignes un peu du but premier de la partie, mais c'est pas grave. Tu es très concentré, comme si tu étais Legillimens, parce qu'imaginer Beckett voler quelque chose, ça se tient, mais un chien? Mmh... Il a précisé son âge, quand même, c'est une indication qui te semble réaliste. Alors tu restes sur ton idée première: c'est un grand oui!

J'ai bon? Ou je bois?

Pour être franc, les deux options te conviennent. T'es déjà prêt à réquisitionner un shot, et tu souris, fier de toi. Tu n'as pas besoin de réfléchir à ta question, tu sais déjà ce que tu vas lui demander:

Y'a neuf planètes dans le système solaire...

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Re: Soy un perdedor | Argus Mar 5 Mar - 22:54

I am a loser baby


so why don't you kill me

 
Il se rappelle de ce petit chien, et de la difficulté de la tâche. Il venait tout juste de déclarer sa flamme à la prestigieuse Cannelle avec des fleurs fraîchement arrachées du parc, et il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait. Les autres se trouvaient des amoureux, alors il s'est dit "pourquoi pas moi". Beckett ne regrette rien ! C'était une expérience à mettre sur son CV, et elle lui avait appris pleins de choses. Ou ordonné pleins de choses. Comme lui offrir pleins de cadeaux. Comme... Un chien.
Ses désirs furent exaucés.
Argus lui donnait pleins de contextes louables et héroïques, mais c'était loin d'être cela, vraiment. Il n'était qu'un idiot qui n'avait pas l'argent pour payer un chien et juste envie de faire plaisir, sans se rendre compte que c'était irresponsable. Heureusement, elle s'en était bien occupé.

- Eeeeeuh... Ouaaaaais...


S'il le voyait comme un sauveur, tant mieux. Cela flattait un peu son égo. Beckett le justicier. Eh, cela sonnait bien. Et s'il devenait un justicier, pour occuper son temps libre ?

- C'est vrai !

C'est à son tour, Beckett se redresse et se penche vers lui, prêt à user de ses méninges poussiéreuses, toujours souriant. Toute son attention était portée sur Argus, aucune pensée en fond ne lui rappelait son historique récent et grinçant : il était bien. Remis à neuf, comme après une bon carwash.
Des planètes ? Bien sur. Beck reste quelques secondes silencieux, le fixant encore puis laisse échapper un rire. Sciences facts. Est-ce qu'il allait rien dévoiler de personnel tout le long de la soirée ? Bien qu'il ne soit même pas en état pour le remarquer; Beckett se laissait prendre au jeu.

- Attends attends attends.. Ca sent le piège !


Un autre rire lui échappe, et son regard se pose sur les shots. Ah... Quelle tentation ! Hors de question de lui laisser un de ces merveilleux breuvages lui échapper !

- Y avait un meme là dessus !


Ses yeux remontent vers ceux d'Argus, plissés et songeur. Peut-être qu'il allait cracher le morceau à coup de micro expression -qu'il ne saurait décoder?

- Y a un truc avec Pluton !


Et alors qu'il entreprend de les nommer à voix basse, il glousse bêtement en lachant un "uranus". Beckett, dix neuf ans, mature... Le baroudeur de rêve, quoi. Il se dandine d'avant en arrière, fronce les sourcils et croise les bras. Ah, il penche pour huit, Pluton était souvent représenté avec une mine triste, cela devait être que cela non ?

- C'est ffffff.... Faux. Tu me mens, Catwright, ça se lit sur ton visage !


Faux.
A son tour. Beck réfléchit, laisse vagabonder son regard. Que dire ? Une vérité, un beau mensonge ? Il n'avait pas vraiment de sciences facts... Il finit par ne pas savoir se retenir de sourire, et se tourne vers Argus.

- En sixième, une des "sirènes" du Lac Noir passait devant nos fenêtre et j'ai essayé de flirter avec, comme dans le film.


Ah, peut-être il n'avait pas vu de film moldu...

- Eeuh un film où une femme muette tombe amoureuse d'une créature de l'eau enfermée et elle s'enfuit avec, mais avant, ils communiquent par langage des signes à travers la vitre de son aquarium... Bref.


Un film sympa quoi.
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Soy un perdedor | Argus
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