sweetener /feat romeo

Pas très sûre. Un peu terne. Les émotions en chantier et le tout bien gardé par mille rubans d’aciers, j’étais fatiguée dominée par la rancœur, celle qui provient de mère moquerie, cette sale chienne. Il y avait temps de jolies choses en ce monde et tant de perfides, capables de tout gâcher, de par leur dégout inexplicable, leur plaisanterie indéfendable, et même leur comportement déplorable. Prénom du satellite qui fait tenir la terre, j’étais à ce jour bien trop souvent piétinée.

C’est, la, vie.

Un soupire et ça repart.
Quoi que… Bien installée sur les jolies cuisses dans un face à face avec mon intrus, Romeo, mon beau Romeo. J’étale d’un doigt maladroit de cette poudre luisante que tu aimais appeler « highlighter ». Tes pommettes alors plus brillantes, j’ai cette nette impression un peu jalouse mais sincère, que tu es beau, Romeo.
Et ça chatouille mes envies. Déjà bien collée à toi, c’est vrai que c’est dur de se dire non,
de s’interdire, en quelque sorte, la plus banale des passions (à mon sens)

« j’app-end vite. »

Me penchant doucement en arrière pour mieux admirer l’œuvre que tu me laissais dessiner sur ta peau, je passais cinq, puis dix doigts dans tes cheveux, libérant ton front de la moindre mèche. Mon trésor, mon succès, mon plus beau tableau, simplement parce que la toile, en elle-même, est parfaite. On s’aimait bien toi et moi et je t’aimais d’autant plus qu’on était pas obligé, de… de tout, de rien. Simplement nous sous les draps ou bien nous sur un banc, mais pas nous dans l’union officielle dans cette paperasse même irréelle,
simplement deux unités qui parfois se complète, sans jamais nous soumettre à la moindre promesse.

Des fois j’appelle ça, de bons amis, et d’autres fois, de beaux amants. Ca dépend de mon cœur, s’il est meurtrie blottis dans une illusion affective ou bien trop bien portant simplement affamé de désir,

mais tant qu’on était nous, alors, c’était l’essentiel.

Merci d’être là.
J’aimerai te le dire… Mais ces déclarations soudainement trop intimes à mon cœur je crois les réserver à Archibald.

Encore, pas très sûre, un peu terne, les émotions en chantier et le tout bien gardé par mille rubans d’aciers,  je te regarde, perdue dans tes prunelles, et je me demande, me demande, me demande… tant de questions dont les raisons sont flétris…

« Tu m’emb-asses pas ? » pendue à tes lèvres, au delà de la dite passion, simplement pour t’écouter, en rêvant que tu noies mes songes et qu’on remettent un peu de « fard à paupière », ou bien un peu d’amour.