Cette journée est maussade, Loki, et tu t’ennuies. Quand il pleut, tu ne peux pas sortir pour aller barboter dans le lac. Pourquoi ? Tu ne sais pas. Après tout, l’eau est mouillée tout comme la pluie. Mais quelque chose t’oppresse quand les gouttes tombent sur la surface réfléchissante. Tu te croirais presque dans un film d’horreur !
Et ça les films d’horreur, bah tu n’aimes pas trop. C’est un peu à cause d’eux que tu as peur de l’eau, ta fidèle alliée, celle dont tu ne peux pas te passer car c’est tout simplement ta nature.
Tu es donc condamnée en cette moche journée à te tourner les pouces. Étrangement, tous tes devoirs sont faits – tu ne sais pas par quel miracle, et pourquoi les professeurs en ont donné si peu cette semaine – et tu n’as personne à voir. Que c’est triste la vie quand on est un solitaire semi être de l’eau qui s’assume mal.
Tu as même la flemme d’aller jusqu’à la piscine. La dernière fois, ça a fini tourner au drame. Tu n’as vraiment pas de chance.
Les couloirs sont relativement vides à cette heure mais tu es loin de t’en plaindre. Tu n’aimes pas le bruit et l’agitation.
Tu t’assois dans un coin comme un mendiant, te fichant bien de ce qu’on pourrait penser de toi et tu sors un livre qui, ta foi, a l’air bien intéressant et te fait de l’œil depuis un petit moment maintenant. Tu l’ouvres, tu retrouves la page où tu t’étais précédemment arrêté et tu te plonges dans lecture.
Longtemps.
Jusqu’à ce que tu entendes des pas dans le couloir. Tu relèves légèrement la tête et constate qu’il s’agit d’un garçon que tu ne connais pas – en même temps, l’école possède tellement d’élèves que tu ne sais plus où donner de la tête, et ça n’est pas comme si ça t’intéressait. Ce garçon marche, normalement. Et tu t’en fous complètement. Ce genre d’observation n’a pas lieu d’être.
Tu baisses à nouveau les yeux sur ton ouvrage et laisse échapper un soupir. Puis, tu entends à nouveau un son. Une chute. Quelque chose est tombé.
Il s’agit d’une friandise. Tu la regardes un petit moment. Que faire ?
Tu pourrais très bien interpeller le jeune homme pour qu’il récupère son dû, mais ça serait ridicule. Ce n’est qu’un bonbon après tout. Alors lentement et silencieusement, tu te lèves, le bouquin sous le bras. Tu t’approches de ce qui t’intéresse et la saisit. Maintenant, cette friandise est à toi !
Fallait pas la perdre Monsieur le Serdaigle. Tu es tombé sur plus gourmand que toi.
« halloween »