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Kindling

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Re: Kindling Dim 24 Fév - 1:15


Ce sourire innocent, dénué du moindre fardeau, il te va bien mieux que cet air déçu de plus tôt. Je préfère te voir comme ça et de loin. Ça me rassure, ça m’apaise, simplement car je sais que tu vas mieux. Mission accomplie et j’en suis fier. Ce qui ne m’empêche pas de continuer à m’inquiéter pour toi, de continuer à vouloir prendre soin de toi. Si tu aimes un oiseau laisse-le partir. S’il revient, chéris-le à jamais. Et tu es revenu. Je crois savoir ce qu’il me reste à faire. Mais pas trop quand même. Je ne dois pas m’inquiéter, ça va aller. Et ça veut aussi dire que je ne dois pas trop en faire, que je dois rester calme et détendu. Plus facile à dire qu’à faire. En un seul instant, en un seul baiser, d’accord deux baisers, tout vient de changer. C’est grisant, même si ça donne aussi un peu le vertige.

Tu t’installes dans les gradins en choisissant une place ni trop basse, ni trop haute. Suite à ton invitation, je prends moi aussi place, m’assois ni trop près, ni trop loin. Je veux pouvoir librement tourner mon regard vers toi, t’admirer à la dérobée en prétendant que, moi aussi, j’admire le paysage. Mais je veux aussi être à ta portée, si jamais tu décidais de venir te coller à moi pour te réchauffer. Comme ça ce genre d’endroit te plait ? Haut et vide. Je fais mine de regarder le ciel également, mais ne le voit pas vraiment. Je me demande quelles sont les autres choses que tu aimes. Ce qui te fait plaisir, ce que tu ne supportes pas. J’ai envie d’en savoir plus, d’apprendre toutes les informations anecdotiques te concernant. Ou le plus possible en tout cas. En attendant, je peux toujours profiter de ton doux parfum de lavande, porté par la brise fraîche du soir. À mon tour de respirer profondément, de sentir mes épaules se détendre. Les gradins sont un lieu autrement plus agréable, lorsqu’ils ne sont pas remplis de supporters. Ça fait du bien.

« En effet. »

Et comme tu as fermé les yeux, j’en profite. Le sourire au coin des lèvres, je laisse mon regard vagabonder, caresser tes cheveux, mémoriser tes traits, explorer ta silhouette. Plus que ta proximité physique, il y a autre chose dont j’ai envie. Plus que de pouvoir embrasser tes lèvres, j’aimerais construire avec toi un sentiment d’intimité au-delà des interactions physiques. C’est toi tout entier que j’aimerais enlacer, que j’aimerais connaître comme le dos de ma main ou comme l’on connait toutes les odeurs de sa maison.

« Et il y a d’autres choses comme ça, que tu aimes ? Pas seulement à propos des endroits. Tout ce qui te passe par la tête, même si c’est anodin. Ça m’intéresse. »

Des saveurs préférées ? Des films préférés ? De la musique préférée ? Un type d’éclairage qui te détend ? Un pull favori ? Un repas qui te remonte le moral ? Peu importe ce que c’est, vraiment. Je veux juste savoir. Je suis juste curieux. Je crois avoir trouvé ma nouvelle matière préférée. Avoir découvert un sujet que je ne me lasserai pas d’étudier des heures durant. Sauf que je ne suis pas le seul à avoir des questions et, malheureusement, la tienne est moins légère. Ça abîme mon insouciance passagère, celle qui suit l’euphorie de nos baisers échangés. Quand pourra-t-on reprendre les expériences, celles destinées à m’aider à amoindrir mes sens, diminuer ma capacité à sentir ton pouls lorsque mes doigts t’effleureront. Destinées à te protéger de ma soif, de mes instincts. Si seulement tu arrives à trouver la formule idéale. Je déglutis. Je me rappelle ce que je suis, le danger que je représente, surtout pour toi.

Est-ce ta façon de m’avouer que ça t’inquiète ? De me dire qu’il n’y aura pas d’autres rapprochements tant que nous n’aurons pas trouvé de remède à ce problème là ? Honteux, j’ai détourné les yeux. S’il est sérieux à propos de ses sentiments, ce qu’il semble être de tout évidence et moi aussi, si vraiment il doit se passer quelque chose entre nous, c’est une discussion que l’on va devoir avoir. C’est inévitable. On ne pourra pas y échapper et peut-être bien que ça va le décourager. Qu’il va me voir autrement à cause de ça. Qu’il va comprendre que d’avoir un ami semi-vampire c’est loin d’être la même chose que d’être avec un semi-vampire. Je ne sais pas si je suis prêt à ça. Quand je suis arrivé il m’en voulait d’avoir douté de lui et là je devais lui annoncer qu’il avait peut-être pris la pire décision de sa vie en revenant vers moi ? Ou peut-être pense-t-il que ce sera facile, que je peux simplement faire comme si j’étais humain pour être avec lui. Qu’il me suffit de continuer à nier la moitié de ce que je suis. Est-ce que je pourrais lui en vouloir, s’il s’agissait d’une condition à son amour ? Et même si j’y arrivais parfaitement, se doute-t-il que le prix à payer pour être avec quelqu’un comme moi ne se limite pas à ça ?

« Si tu veux, oui. »
Bertram Godfrey
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Bertram Godfrey
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Re: Kindling Dim 24 Fév - 12:57

Kindling : materials used in lighting a fire

Before I lose my mind again  

Là-haut sur mon perchoir, tu t’installer à une certaine distance de moi. Je ne vais pas mentir, j’avais osé entretenir le fantasme que tu pourrais t’asseoir près de moi voire même contre moi. Mais je comprends ou plutôt je respecte. C’est nouveau pour toi et surtout c’est différent. Tu t’imposes les barrières que ta condition demande.J’ai un petit peu d’expérience dans l’apprivoisement des créatures sauvages et farouches, tant que tu ne t’assieds pas à l’autre bout du banc, ça me va.

Je respire, avec ce poids en moins sur la conscience, avec ce fragment de bonheur que tu m’as donné, éclat de soleil pour les jours gris. Ta question un peu artificielle et robotique arrive comme un cheveux sur la soupe. Tu t’attends à quoi une liste détaillée ? Je me redresse vers l’avant. C’est le genre de choses que l’on prend le temps de découvrir sur quelqu’un au fur et à mesure.

Euh...c’est un peu bizarre comme question.



Ca me donne l’impression d’être à un premier rendez-vous avec un inconnu. Un peu direct, oui. J’aurai préféré que tu enchaînes en me parlant un peu de ce que t’en penses, de ce que toi tu aimes ou de l’hippoball. Laisser la conversation couler de façon naturelle plutôt que faire des listes. Mais je suis curieux et tu dois déjà savoir que si je tu me poses ce genre de questions, tu dois déjà préparer tes propres réponses. Je profite de l’espace pour étirer mes bras vers l’avant.

J’aime bien être dans un endroit élevé mais par contre, être allongé au sol et regarder le ciel, ça me donne le vertige. J’ai peur de tomber dedans.



Pensif, je réfléchis un instant. Qu’est ce que j’aime ? Avant le nouvel an et même un peu après j’aurai répondu Beckett sans hésitation. J’espère qu’un jour c’est ton nom que je pourrais donner.

J’aime ce qui est un peu bizarre, différent ou inconnu, mais ne le prends pas pour toi, hm ?  J’aime regarder les marbrures roses orangées dans le ciel, quand on grandit, on ne regarde plus assez le ciel. Euh….j’aime la science-fiction, je trouve ça terriblement intéressant comme outil autant que comme lecture. J’aime...préparer les potions parce que ça me rappelle toujours la façon dont ma grand-mère fait la cuisine...J’aime un tas de trucs mais je serai incapable de tout te déballer comme ça !



Je t’adresse un sourire un peu embarrassé avant que mon regard retombe sur le bout de mes chaussures. Ca me rappelle le bout de mes chaussures qui se balancent sur les balcons ce soit là. Non, Beckett, tu n’as pas tout à fait quitté ma tête. Les souvenirs restent. Je ne veux pas m’en débarrasser mais j’aimerai être capable de les revoir sans me sentir coupable.

Je n’aime pas trop parler de moi...Mais toi, qu’est-ce que tu aimes ? Hm...par l’exemple l’hippoball ? Qu’est-ce qui t’as poussé à le rejoindre et surtout à rester. Parce que je pense pas que ce soit le charisme de ton capitaine, je me trompe ?



Mon regard désormais calmé se repose sur toi. Toi aussi tu m’intrigues, il y a tant de choses que j’ignore encore. J’espère que j’aurai le temps de découvrir, petit à petit comme on explore un territoire inconnu. En tout cas, sans trop m’avancer, je pense savoir qui tu es. Je sais qui tu es. Je le vois dans tes yeux sincères, je l’ai senti quand ta main a effleuré ma joue la première fois et je l’ai goûté dans ta façon d’embrasser quelqu’un. Tes jolis yeux m’évitent. Ah. Je redoutais ça. Si tu veux, oui.  Pour moi ça veut dire qu’il n’en a pas envie mais qu’il s’y plierait s’il le souhaite. Je lui demande alors d’une voix douce et inquiète :

Quelque chose ne va pas ?



Ca pouvait être un tas de choses. La confusion des sentiments encore bien présente. Refaire les expériences ça voulait dire se toucher un peu. Ca voulait dire mettre le doigt sur un des obstacles qui nous séparait. Réveiller de vieilles craintes. Est-ce qu’il avait récupéré des souvenirs du soir du nouvel an ? Est-ce qu’il savait que je lui avais menti ? Ca m’inquiétait. J’observe le ciel à la recherche d’une proposition.

Okay. Et si on se donnait un peu de temps ? Je te propose...je ne sais pas...le 15 Mars.



A peu près un mois.

Le 15 Mars, on fait le bilan de ce qu’on veut. Si on veut être ensemble ou pas. Si tu veux poursuivre les expériences ou pas. Et si t’as pas envie de continuer ça me va. Honnêtement...je pense que tu serais capable de gérer sans.



Je t’adresse un sourire pour essayer de te rassurer davatange. La potion n’était pas une condition. Je te fais confiance.

DEV NERD GIRL

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Re: Kindling Dim 24 Fév - 16:01


« Tu trouves ? »

Je ne m’attendais pas à ce que tu juges cette question comme étant particulièrement bizarre. D’accord, peut-être que c’est surtout le moment qui la rend décalée. Depuis le temps que l’on se connait, après tout, c’est peut-être un peu tard pour poser une question comme ça, mais bon. Il n’est jamais trop tard, n’est-ce pas ? Et ce n’est pas ma faute si j’ai passé tout le speed-dating à m’imaginer te poser ces questions barbantes à toi aussi, parce qu’au moins tes réponses auraient eu le mérite de m’intéresser. Je suppose que c’est un effet secondaire de ça. Ceci dit, tu t’exécutes quand même, me confie que tu aimes les endroits élevés, mais pas regarder le ciel lorsque tu es allongé, par peur d’y tomber.

« Vraiment ? »

Ce n’est pas dit in disbelief, mais bien avec un sourire intéressé, investi. Un encouragement à poursuivre. Et quoi d’autre ? Si tu as d’autres idées. Aimer ce qui est bizarre, incongru. Ça a le mérite d’être original en soi. Tu me dis d’ailleurs de ne pas le prendre pour moi et, durant une demi-seconde, je me demande de quoi tu parles. C’est parce que j’arrive à oublier, de temps en temps, quand je suis avec toi. Que j’arrive à sentir que je suis exactement là où je devrais être et que nous ne sommes pas si différents que ça. Alors ça me surprend, quand tu dis que je ne dois pas le prendre pour moi parce que, si tu ne l’avais pas souligné, je ne l’aurais pas fait. J’opine donc simplement pour te rassurer, sans m’attarder dans mes réflexions, et prête attention à la suite. Alors tu aimes vraiment le ciel. Éventuellement on devrait peut-être organiser une vraie soirée d’observation, inviter Gus, peut-être même Dorothy. On pourrait s’installer avant le coucher du soleil, pour que tu puisses profiter des parures orangées du ciel. La science-fiction ? Comme Star Trek ? Ça me fait esquisser un sourire de t’imaginer essayer de faire le salut vulcain. Puis tu passes aux potions, qui te rappellent comment cuisinait ta grand-mère. Peut-être devrais-tu apprendre à cuisiner aussi dans ce cas ? Quoi que les opportunités ne sont pas nombreuses à Poudlard.

« Tu t’en sors très bien je trouve. Et c’est aussi très intéressant. »

En réponse à ta crainte de ne pas réussir à tout déballer, à ton regard qui fuit vers tes souliers. Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise, simplement t’encourager à t’ouvrir, à me laisser entrevoir le monde tel que toi tu le perçois. Mais tu n’aimes pas parler de toi, je le sais bien. Alors tu me renvoie la balle et ce n’est pas un problème. Sauf qu’au lieu de me laisser simplement répondre, tu en profites pour tenter de deviner, citant l’hippoball avant de me demander mes raisons pour avoir commencé à pratiquer ce sport. Et, bien sûr, tu es incapable de m’en parler sans mentionner le capitaine de mon équipe, sans doute parce que tu sais trop bien ce que j’en pense.

« C’est Sam, une des aillières, qui m’en a parlé. Comme je me débrouille et que ça me permet de me défouler un peu, j’y ai pris goût. Et vaut mieux éviter de parler du légendaire charisme de mon capitaine, si ça ne te dérange pas. »

Sans offenses, mais c’est pas à Jason que j’ai envie de penser dans l’immédiat. J’hésite à poursuivre, parce que tu m’as posé une question précise sur l’hippoball, mais vu que tu m’as parlé de plusieurs domaines, sans doute t’attends-tu à ce que j’en fasse de même ? Autant prendre un risque, même si le prochain point que je vais aborder ne sera probablement pas une surprise. Tu as eu un aperçu de ma collection de t-shirts.

« J’aime aussi beaucoup la musique, particulièrement le vieux rock et des genres similaires. Des trucs comme, je sais pas, Led Zeppelin. Queen bien sûr. Black Sabbath, Nirvana, Metallica, The Rolling Stones, The Doors. Quand il est parti, mon père nous a laissé ses vieux cds alors quand j’étais petit, j’aimais bien les écouter pour essayer de me souvenir de lui. Et de ma mère j’ai appris à aimer Billy Joel, les Beatles et des trucs comme Panic at the disco ou même Madonna. »

Ce dernier nom m’arrache un sourire, parce que je me rappelle ces moments passés à faire la vaisselle avec ma mère en chantant Like a virgin. Je devais avoir 8 ou 9 ans, j’étais trop jeune pour savoir que c’était pas du tout viril et que j’en aurais un jour honte. Mais bon, ce sont des souvenirs précieux, quand même.

« Je crois qu’un jour, quand j’aurai fini tout ça et que j’aurai plus de temps libre, j’aimerais apprendre la guitare. Et j’aimerais comprendre la nourriture aussi. Enfin, ça doit être bizarre dit comme ça. »

Ma main se réfugie contre ma nuque alors que c’est à mon tour d’esquisser un sourire gêné. D’accord, je l’admets, c’était plus facile de t’écouter répondre que de confier mes propres petits secrets. Ce n’est rien de grave, peut-être même que tu te doutais de la majorité de ce que j’ai dit, mais la simplicité du moment me plaît, je l’admets. Après tant de temps passé loin de toi, même les discussions les plus légères sont précieuses comme tout. Ce qui nous emmène toutefois vers un autre sujet, celui de la recherche. Ça, c’est moins agréable et tu le remarques, tu sais qu’il y a quelque chose.

« C’est rien, t’inquiète pas. »


Parce que c’est difficile de l’admettre. Alors tu prends les devants, proposes une solution. Le 15 mars, un mois. De quoi avoir du temps, réfléchir à ce que l’on veut. Après ça on pourra faire un bilan, voir si on veut être ensemble. Tu le considères vraiment. Être… être un couple. Toi et moi ? Ça me ferait presque manquer la fin, si elle n’était pas aussi importante. Je pense que tu serais capable de gérer sans. Jusqu’à présent, je n’ai pas fait de faux pas. Si on exclu le nouvel an dont je ne me souviens pas vraiment. Je me suis mordu ce soir-là. Et je me souviens toujours pas comment c’est arrivé. J’ai des impressions, mais je ne sais pas, je n’en suis pas certain. C’est toi qui sais, toi qui m’as rassuré quand c’est arrivé. Sauf qu’il suffit d’une seule fois, n’est-ce pas ? Puis je repense à ma conversation avec Gus. Un jour, j’aimerais voir ce que ça fait. J’aimerais tester, j’aimerais voir si ça pourrait me permettre de dédramatiser la chose, de reprendre le contrôle de ce que je suis plutôt que de subir et de vivre dans la peur de moi-même. Mais maintenant que j’ai quelqu’un en qui je fais entièrement confiance, je sais aussi que je n’oserais jamais te demander ça. Et puis ce n’est pas tout. Je détourne les yeux, laisse mon regard vagabonder dans l’horizon. J’ai des choses difficiles à dire.

« Si tu veux vraiment y réfléchir alors il y a autre chose que tu dois prendre en considération. Même dans le cas où j’arriverais effectivement à me contrôler parfaitement, le cas où je ne serais jamais un danger pour toi, ce n’est pas le seul désavantage à… être avec quelqu’un comme moi. Il y a des gens qui ne comprendront pas, qui ne comprendront jamais. Et je ne parle pas que des imbéciles qui écrivent au stupeshit ou des rumeurs de couloir. Tu pourrais y perdre des amis, tu pourrais… »

Si seulement ce n’était que ça. Si seulement j’avais pas à t’avouer le reste. Mais tu dois en être conscient. Tu dois comprendre les véritables enjeux si tu veux pouvoir espérer faire un choix éclairé.

« Je n’ai jamais rencontré mes grands-parents. Ni mes oncles ou mes tantes. Je ne sais même pas si j’ai des cousins. Probablement, mais j’en ai aucune idée. Ça fait pratiquement 30 ans que ma mère n’est plus la bienvenue chez elle. Même quand elle a voulu rentrer avec son fils pour le présenter à ses propres parents, ils lui ont fermé la porte au nez. Ma mère a perdu toute sa famille, juste parce que j’existe. Si tu veux mon avis je ne vaux vraiment pas ça, pour personne. »

Bertram Godfrey
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Re: Kindling Dim 24 Fév - 17:59

Kindling : materials used in lighting a fire

Before I lose my mind again  

Drôle de réflexion c’est aussi très intéressant.. Tu veux prendre des notes ? J’ai l’impression d’être un sujet d’études et même pas un bon. Tout ce que je t’ai dit c’était assez ennuyeux, commun au mieux. J’aurai peut-être dû m’exprimer un peu mieux, te peindre les portraits de ce que je te disais. L’impression que le ciel allait me dévorer, que j’allais plonger dans la stratosphère et ne jamais en revenir, tout ça à cause du manque de repère verticaux. Te décrire ma grand-mère dans son tablier qui écrase des ingrédients et les plonge dans une casserole de la taille d’un chaudron. L’odeur qui se répandait dans la maison...et le résultat magique dans l’assiette. T’expliquer comme je regardais beaucoup le ciel étant enfant. Les balades sur les falaises avec mes grands-parents et du ciel à perte de vue. Et puis on déménage à Londres, on vit pratiquement à Poudlard et on est plus occupé à regarder ses pieds que lever les yeux vers les cieux. Mais lorsqu’on le fait, c’est comme croiser le regard d’un vieil ami qu’on a plus vu depuis longtemps alors qu’il était toujours là. Et la sensation que ça produit dans ma poitrine.

J’aurai aussi pu t’avouer certaines autres de mes inclinations. Comme j’aime être plongé dans l’obscurité parce que tout me semble nouveau et inconnu. Le monde change dans le noir. Je m’y sens protégé, hors de la vue de qui que ce soit. J’aurai pu te confesser mon intérêt pour la magie occulte et comment je trouve que certains sorts devraient être réhabilités...J’aurai pu te dire un tas d’autres choses. Mais je ne l’ai pas fait. Je ne veux pas que tu partes.

Parlons plutôt d’hippoball. Je veux voir de quoi tu as l’air quand tu parles de quelque chose qui te passionne.  J’éclate d’un léger rire à la mention de son capitaine.

 Okay, évitons les sujets qui fâchent alors. Pour ce que ça vaut, je trouve que tu as beaucoup de charisme sur ta monture. T’as l’air plus sûr de toi.



J’avais déjà eu l’occasion de l’observer dans le feu de l’action. Lorsqu’Ethan se concentre, il me paraît différent. Et puis bon, le voir maîtriser un cheval aîlé un peu fougueux c c’est pas rien non plus. A côté sur mon balai et avec mes lunettes, j’avais l’air d’une petite frappe. Il enchaîne avec son style musical favori : classic rock donc, mais encore varié. Ethan est un hipster de la musique. Moi j’écoute un peu de tout, je travaille plus par morceau que par groupe, je n’ai aucune loyauté musicale. Si ça me plaît je l’écoute, que ce soit de l’électro, du métal, de la pop ou de la chill music. Il voulait apprendre à jouer de la guitare. Intéressant.

C’est cool. Moi j’avais voulu apprendre le piano quand j’étais petit mais ça ne s’est jamais fait. Et puis si tu souhaites “comprendre” la nourriture je suis sûr que plein de gens pourraient t’aider, t’es tombé dans la bonne maison.



Ca ne s’était jamais fait pour des raisons économiques et pratique. Et ensuite parce qu’il valait mieux que je me concentre sur mes études. Et je voulais tant faire plaisir à ma mère…

Quelque chose te dérange, ça se voit. Tu te retiens. T’as jamais été un bon menteur, Ethan, on peut tout lire sur ton visage. C’est rien ? Je ne crois pas que c’est rien, mais je ne souhaite pas te pousser si tu n’as pas envie de partager tes tourments avec moi. Si je reste là, ça viendrait peut-être par sortir naturellement ? J’ai peur d’avoir été trop vite, d’avoir serré trop fort et avoir commis une autre erreur. C’est plus difficile avec toi Ethan.

You’re like a summer’s day. Very warm, hot, a bit sluggish and yet could sometimes break into the most violent rain and the fiercest thunderstorm.

Je t’observe. Il commence à faire un peu froid à force de rester assis. Les bras se serrent contre moi alors que j’attends la suite un peu anxieux. Tu as des choses à me dire et je les écoute avec attention. Le problème avec toi ce n’est pas juste le danger. Ce sont aussi les autres. Dans ma tête, un pensée fuse instantanément :

Ca m’est égal ce que pensent les autres.

Et ça me secoue un peu de l’entendre résonner après coup. J’ai toujours vécu dans la peur du regard des autres. De ma mère, de mes camarades, de mes professeurs. J’ai toujours voulu cacher qui j’étais vraiment pour correspondre à leur idéal. Et ce soir, c’était venu pour la première fois comme un cri primal, viscéral, naturellement. Je m’en fous. C’était bizarre….Tu me parles de tes grands-parents et je comprends que ce ne sont pas des craintes en l’air, que c’est quelque chose qui t’as vraiment touché personnellement. Le rejet des autres. Les stéréotypes. La peur….c’est pas étonnant que t’aies peur de toi-même.

Je vois...



Je garde le silence un instant, le temps de construire ma réponse.

Je suis vraiment désolé d’apprendre que le reste de ta famille ne te parle pas. Mais ce n’est pas juste. Ce n’est pas ta faute. T’es pas un monstre. Ils le sauraient s’ils avaient pris la peine de te connaître un petit peu. C’est leur perte.



Qu’ils soient en désaccord avec les choix de ta mère c’est une chose, mais priver un enfant du reste de sa famille juste pour ça ? Ethan n’avait rien à voir là-dedans. Il n’avait pas demandé à être né. Malheureusement on ne change pas le passé, tous les jolis mots que je pouvais polir n’effaceraient pas des années de solitude et de rejet. Je glisse sur le banc pour m’approcher de toi, en cas de besoin.

Si tu t’inquiètes pour ma famille et bien….les Godfrey ont aussi eu leur lot de désaccords. Mon grand-père a coupé les ponts avec tout le monde parce qu’il ne supportait plus les moqueries sur le fait qu’il avait épousé une moldue. Du coup je vois mal mes grands-parents tenir ce genre de discours… Je t’avoue que ma mère ne sera probablement pas enchantée mais pour moi c’est plus un bonus qu’autre chose. De toute façon elle n’est jamais contente.


Je lui adresse un sourire.

Ethan, tu es la personne la plus gentille, la plus honnête et attentionnée que je connaisse.Et si mes “amis” ne sont pas capable de voir qui tu es, et bien...je ne suis pas sûr que je voudrais rester ami avec ce genre de personne.



J’ai envie de te prendre la main et de t’embrasser. Mais j’ai promis d’être sage. Déjà que je n’ai pas respecté la distance que t’avais imposé entre nous...Le 15 mars. Je dois attendre le 15 mars. J’inspire.

Honnêtement je crains plus les rumeurs sur le fait que je sois infidèle ou pire, un fanatique de vampire que ça.J’ai pas envie d’être réduit à ça. Mais tant pis, si ça doit arriver...ça arrivera. J’espère juste que tu seras à mes côtés.  



DEV NERD GIRL

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Re: Kindling Dim 24 Fév - 21:12


Comme ça j’ai l’air plus sûr de moi sur ma monture ? Vrai qu’il est déjà venu me regarder jouer avant. Et même, j’ai, et je cite, du charisme. Je mentirais si je disais que je n’en suis pas un peu fier, flatté dans mon ego. Enfin, ça me gêne aussi, parce que je reste quelqu’un d’assez humble, ou qui manque de confiance en soi, au choix, mais passons.

« C’est une nécessité. Si je n’étais pas aussi sûr de moi en vol, mon cheval s’en rendrait compte. Ils sont très intelligents d’ailleurs. Si tu veux je pourrai toujours te faire un petit cours de cheval volant. C’est assez différent du vol sur balais, mais quant à moi c’est aussi bien mieux. »

Serais-je subjectif parce que je pratique l’hippoball ? Ce n’est pas de ma faute si les balais volants sont la chose la moins confortable qui ait été inventée et si la compagnie d’un animal si puissant et magnifique a de quoi émerveiller à chaque fois. Ceci étant dit, nous étions passés à la musique et c’est avec un air presque impressionné que j’apprends qu’il aurait aimé faire du piano. C’est vrai que Bertram aurait eu la classe en pianiste. Je l’imagine bien, habillé tout propre en train de jouer sur un piano à queue. Ou, mieux encore, il pourrait simplement porter l’un de ses fameux pulls et jouer sur un vieux piano droit brunis. Une petite table à côté pour la tasse de café et, sous les yeux, de vieilles partitions jaunies. Le tout dans une jolie pièce à grandes fenêtres avec des plantes vertes ça et là, un chat roulé en boule à côté de lui sur son banc. Une image paisible, qui me plait plus que la première. Sing us a song you’re the piano man. Sing us a song tonight. Enfin, trêve de rêveries.

« C’est vrai, rien de mieux que Poufsouffle pour la nourriture. »

C’est un cliché bien connu et, au fil des ans, l’un de ceux que je n’ai jamais été à même de contredire. Malheureusement, la conversation ne reste pas aussi légère bien longtemps. Il y a des choses que Bertram doit savoir, des vérités qui ne peuvent être ignorées indéfiniment.

Si on veut pouvoir être ensemble, je dois te dire ces choses. Je dois t’y préparer honnêtement, avec bienveillance, parce que je n’ai pas envie de te faire souffrir. Je n’ai pas envie que ce qu’il a entre nous, peu importe la forme que cela doit prendre, devienne un fardeau à porter. Que tu réalises trop tard qu’il y avait un vice caché à tomber amoureux d’un semi-vampire. Alors j’ai parlé, j’ai avoué. Je t’ai partagé l’histoire de ma mère, celle qui, à quelques détails près, pourrait bien devenir la tienne. Ta réponse initiale n’est pas encourageante. Je vois. Je ne peux pas t’en vouloir, c’est pas facile à encaisser comme récit. Encore moins l’idée de transposer ça à ta propre situation, de t’imaginer comment réagiraient tes proches. Je m’attends à ce qu’on en reste à ça, que tu prennes chacun des jours du mois à venir pour y penser, peser le pour et le contre. Parce que dans ma tête, c’est pas possible de vouloir s’imposer une telle épreuve, encore moins pour être avec quelqu’un qui représente un danger pareil. On dirait bien que tu as déjà développé l’art de me surprendre.

Tu es désolé vis-à-vis de la décision de ma famille. Ce n’est pas juste. Ce n’est pas de ma faute. Quoi ? Non, je ne parle pas de moi, Bertram. Je ne les ai jamais connus alors, quelque part, j’estime que ce n’est pas si difficile que ça. Pas pour moi. Puis je les comprends, je ne peux pas faire comme si ma présence n’était pas un danger pour eux, pour leurs enfants, même pour leurs animaux de compagnie si on force un peu. C’est pas pour moi que je dis ça. C’est ma mère qui en a le plus souffert, c’est elle qui a eu le plus de mal à s’en remettre. Et ça pourrait t’arriver à toi.

« Je ne le disais pas comme ça, c’est plutôt… »

Je peine à trouver mes mots, mais ta réponse est déjà toute prête et, par Merlin, elle est éloquente. Avant même que tes paroles ne quittent tes lèvres, tu t’es rapproché de moi, sur le banc. Ce simple geste, ce simple déplacement. Ce que tu me dis ne m’éloignera pas de toi, ça ne peut que nous rapprocher. C’est l’impression que ça me donne, le message que j’en retire. Si je m’inquiète pour ta famille, alors je dois savoir que les Godfrey ont leurs propres problèmes. Je supposerais bien que c’est pareil pour toutes les familles, mais je ne pourrais pas dire. Il n’y a pas de problèmes entre ma mère et moi. J’apprends toutefois que ton grand-père, lui aussi, a choisi une union atypique. Enfin que ton grand-père, lui, a choisi une union atypique. Ta mère semble être une question plus délicate, que tu écartes toutefois rapidement, comme si c’était un soulagement plutôt qu’un problème que de la voir mécontente. J’aimerais rétorquer, te dire de prendre plus de temps pour y réfléchir, mais ton sourire me coupe dans mon élan.

Ethan, tu es la personne la plus gentille, la plus honnête et attentionnée que je connaisse. Je te demanderais bien si tu le penses vraiment, mais ça nécessiterait de t’interrompre. Je ne suis pas certain de mériter tout ça, cette importance que tu m’accordes et ton jugement décisif sur l’ouverture d’esprit de tes amis. C’est bien plus que je n’aurais jamais pu espérer. Peut-être n’y as-tu pas suffisamment réfléchi, peut-être suis-je en train de rêver, je ne sais pas. Mais en même temps, n’as-tu pas déjà sacrifié l’un des liens les plus importants que tu avais, simplement pour la possibilité de t’asseoir à mes côtés et me dire ces choses. Pas que pour ça, non. Tu as déjà choisi, n’est-ce pas ? Le 15 mars, c’est pour toi ou pour moi ? Je n’ose pas demander, mais la suite, elle aussi, en dit long. Les rumeurs d’infidélité ou de fanatisme des vampires, pire que le reste ? Parce que ça touche directement ton image. Alors aurais-tu honte de me tenir la main en public ? Peur que— Mais tant pis, si ça doit arriver... ça arrivera. J’espère juste que tu seras à mes côtés.

« Il n’y a aucun endroit où j’aimerais être plus que je n’aimerais être avec toi. »

C’est sorti tout seul. J’ai pas pu m’en empêcher. Tout comme je ne peux m’empêcher de regarder tes lèvres, d’éliminer le peu de distance qui reste entre nous sur ce banc. C’est mon tour de laisser ma main se poser contre ta joue, de désirer te guider jusqu’à moi. Sauf que ce ne serait pas sage. Sauf qu’on a dit jusqu’au 15 mars. Sauf que tu viens de rompre avec ton ex-copain et que j’ai surtout pas envie de te brusquer ou de ne pas respecter ta suggestion. Alors je récupère ma main, me force à détourner le regard, à respirer profondément pour noyer ma propre frustration.

« Désolé, je… prends le temps qu’il te faut. C’est une belle date le 15 mars, ça me va tout à fait. Je peux même attendre plus longtemps si tu veux. On fait ce avec quoi t’es le plus à l’aise. »

D’accord, je ne sais pas si je pourrai vraiment attendre plus longtemps qu’un mois. Je ne sais même pas si je vais résister tout un mois. Enfin, si, je le dois. Si c’est ce que tu veux, ce que tu demandes, ce dont tu as besoin. Alors j’attendrai. Tant que je peux être à tes côtés, ça ne me dérange pas d’attendre.
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Re: Kindling Dim 24 Fév - 23:18

Kindling : materials used in lighting a fire

Before I lose my mind again  

Balai ou cheval ailé, l’éternel dilemme. Et pour moi,
Tu venais de mettre le doigt sur ce qui me dérangeait justement sur sa monture.

Justement c’est pour ça que je préfère les balais. Le mien ne va pas faire n’importe quoi juste parce que je suis nerveux. Et puis les chevaux ailés me font un peu peur…



Les hippogriffes, pas de problèmes mais tous les autres équidés….Je ne sais pas. C’était leur sabot dangereux, leur tête énorme ou justement leur capacité à ressentir la tension chez les humains. Mais il fallait avouer que d’avoir une bête fougueuse de 500 kilos entre les cuisses, ça en jettait plus qu’un petit bâton avec des brindilles. Chacun son style, je préfère ne pas devoir gérer les états d’âmes de ce qui me sert à voler. Je préfère avoir le contrôle à 100% de ce que je chevauche. Une créature c’est bien trop incontrôlable et imprévisible.

Mais la conversation diverge bien vite vers un sujet plus sérieux et qui semblait te tourmenter. J’absorbe tout avec attention avant de te faire prudemment part de mes ressentis. Je ne m’inquiète pas plus que ça pour ma famille - ils seraient tous mal placés pour me faire des leçons. Quant à mes amis et bien...je ne pense pas qu’ils te jugeraient sans te connaître un petit. Je ne pense pas qu’ils ne verraient que cette étiquette que la nature t’as collé, celle de semi-vampire. On est en 2029 - ils ne fermeront pas les yeux sur tes différences, ni sur les dangers, mais juger quelqu’un uniquement sur cette étiquette ? Rien qu’en te regardant on pouvait voir que tu ne te conformais pas à ce cliché pseudo-vampirique.

Et puis je ne sais pas de quoi est fait le futur. Peut-être qu’on sortira ensemble un mois. Ou deux. Ou un an. Ou deux. Ou dix. J’en sais rien. Pour l’instant j’aimerai survivre jusqu’au 15 mars et savoir ce qui se passera à ce moment là. Un mois pour laisser le temps à la poussière de s’installer et à l’eau de couler sous les points. Un mois pour m’assurer de mes sentiments et toi des tiens. J’ai l’impression que le plus dur est passé. Prendre la décision ( un peu forcée, je l’admets) de rompre avec Beckett et en assumer les conséquences. Essayer de ne pas le perdre. Ca c’était délicat. Et ça demanderait du temps….Et puis voir où toi tu en étais. Te dire ce que je ressentais. M’autoriser ces sentiments que tu avais fais doucement fleurir en moi et qui avaient souffert, froissés dans la précipitation. Ce baiser partagé tout à l’heure m’avait insufflé un peu de joie et me rassurait. Je n’étais pas fou. Je n’étais pas idiot. J’étais juste...amoureux. Donc subir quelques rumeurs à la con, être réduit à ce que je ne suis pas, je peux le supporter si tu es là pour soutenir.

Tu me dis ces mots doux. Il n’y a aucun endroit où j’aimerais être plus que je n’aimerais être avec toi. C’est peut-être un peu idiot de ma part, mais je crois en ta sincérité. Personne ne m’a jamais dit des choses pareilles. Pas même Beckett.  Ton regard croise le mien, sans équivoque. Ta main caresse ma joue, provoque un délicat frisson de tendresse et mon regard te supplie d’abattre la distance entre nous. Embrasse-moi. C’est la déception. Ta main se retire et tu te détournes, en t’excusant. Mais pourquoi tu t’excuses ?...Attendre plus longtemps ? Hors de question ! A mon tour j’inspire et je m’éclaircis la gorge. Je suis un peu honteux qu’il suffise de quelques gestes tendres, quelques mots doux de ta part pour me dérouter à ce point. Mes mains s’agitent nerveusement et je me mordille la lèvre inférieure, self-conscious et un peu en colère contre moi-même.

Ouaip. Le 15 c’est bien.



Le15 mars pour laisser le temps à Beckett de lécher ses blessures. Et moi aussi. Aujourd’hui ça va, mais demain ? Et après-demain ? Je ressens déjà parfois les effets du manque. Parler à Beckett. Lui serrer la main dans les couloirs. L’apercevoir avec ce regard en sachant qu’il a mal à l’intérieur et que ça façon de compenser c’est de s’abandonner dans la colère et la malveillance. En sachant que j’en suis responsable et qu’il ne méritait clairement pas ça.

Je pousse un long soupir. La culpabilité fonctionnait plutôt bien pour m’enlever cette frustration. Je change de sujet, parce que tu continues à me souffler des mots d’amour comme ça, je vais jamais tenir jusqu’au 15. Tu m’as trop manqué. Recevoir de l’affection m’a trop manqué. Ca me laissera justement le temps de dêméler tout ça. Je fixe le bout de mes converses qui tapotent nerveusement le bois.

Et Gus...il sait, non ? Tu crois qu’il pourra me pardonner ?



C’est ton meilleur ami après tout. Qui le connaît mieux que toi ?

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Re: Kindling Lun 25 Fév - 4:35


Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation est frustrante. Tu es si proche, il me suffirait seulement d’allonger le cou, de fermer les yeux. Je n’ai qu’à m’avancer pour cueillir un baiser sur tes lèvres si je le désire. Et on sait que c’est le cas. Et que tu le veux aussi. Mais il ne vaut mieux pas, ce ne serait pas raisonnable, ce ne serait pas correct. Pour toi comme pour moi. Ça va trop vite et, dans ces moments-là, on a déjà prouvé être incapables de retenue ou de rationalité. Je m’en féliciterais donc presque, lorsque j’arrive à résister. À me faire plus fort que cette envie profonde de goûter tes lèvres une quatrième fois pour te remercier d’avoir prononcé ces mots qui soulagent une partie de mon âme. Sauf que toutes les victoires ne sont pas satisfaisantes et qu’elles ne donnent pas toutes envie de se réjouir.

De ton côté non plus, je n’ai pas l’impression que tu sois enjoué, mais tu te retrouves rapidement une contenance et je suis forcé d’en faire de même. Ouaip. Le 15 c’est bien. J’acquiesce. À croire que l’on va rester assis là à répéter la date jusqu’à ce qu’elle montre le bout de son nez. Mignons ? Pathétiques ? La frontière est très, très mince. Elle ne tient qu’à une subtile nuance, qu’à un élément très important : le sentiment est partagé. On attend tous les deux cette date avec beaucoup d’impatience, quoi qu’elle nous réserve. Mais bon, l’évidence même c’est que la conversation n’avancera pas des masses, si on reste effectivement dans le silence pendant un mois. Alors tu parles de choses plus concrètes, plus importantes. Les raisons pour lesquelles il vaut mieux, justement, attendre un peu. Gus. Je me fais plus sérieux, parce que c’est une question qui mérite sincèrement d’être étudiée.

« Il est loin d'être bête et mon cercle de fréquentations se compte sur les doigts d’une main. Même si je n’ai nommé personne, je serais surpris qu’il ne se doute de rien. Après… Mmh. C’est vrai qu’il connait aussi… »

Beckett. Ils sont aussi amis, n’est-ce pas ? Ça aussi, ça va probablement influencer sa réaction. Ceci dit Gus n’est pas nécessairement du genre à foncer et à venir demander des comptes, sauf si on l’y oblige. Tu risques surtout d’avoir droit au silence. À voir à quel point ça ébranle son ami. C’est difficile de savoir s’il va te pardonner et, si oui, dans combien de temps.

« Je pense que ça dépend surtout de la façon dont tu géreras les choses à partir de maintenant. Et que cette idée de t’accorder du temps pour faire le point est un bon départ. Si Gus comprend que ce n’était pas dans ton intention de trahir ou de blesser qui que ce soit, qu’il n’y avait pas de méchanceté ou de malice dans tes actes et que c’est un gros bordel pour toi aussi et que tu essaie simplement de faire au mieux, je pense qu’il y a de l’espoir. Tu dois simplement être honnête. C’est quelqu’un de borné qui tient beaucoup à ses amis, un vrai bro. Il ne faut pas lui en vouloir pour ça. »

C’est sans doute la meilleure des réponses que je pouvais offrir. Sans compter que ça me rappelle, à moi aussi, les raisons pour lesquelles je dois être sage. Attendre patiemment. Peut-être même que, de mon côté, cette période de vide me permettra de penser à des choses qui ne me traversent pas l’esprit dans l’immédiat. Qui sait ?

« Par contre s’il te cause des problèmes, n’hésite pas à me faire signe. Je serais surpris qu’il en vienne à ça, mais s’il doit s’emporter contre quelqu’un autant que ce soit contre moi. »


Parce qu’il vaut mieux que ce soit moi plutôt que toi.
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Re: Kindling Lun 25 Fév - 11:34

Kindling : materials used in lighting a fire

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Je passe une main dans mes cheveux, gêné  même si j’essaie de faire passer ça pour une tentative de me recoiffer. Gus connaît Beckett, je le savais. Je n’ai pas forcément chercher à parler à Gus non plus dans ces dernières semaines. Je craignais son jugement. Après tout je lui devais des excuses aussi. J’ai blessé ses deux meilleurs amis et lui, il était là pour ramasser les morceaux des deux côtés. Beckett et Ethan, c’était comme si je m’étais donné la mission de séduire et briser le coeur de ses amis les plus proches. Je n’osais pas imaginer de quoi j’avais l’air à ses yeux.

...Il doit me détester...



Je passe une main sur mon visage pour oublier la tienne. Je me souviens de ce que tu m’as dit tout à l’heure, comment toi aussi tu avais évité tout le monde et que ça avait inquiété Gus. Mes épaules sont secouées par un long soupir alors que je contemple figurativement la ruine que j’ai laissé derrière moi. Un véritable bordel. J’aurai pas pu faire mieux si j’avais essayé de le faire exprès. Mais heureusement que tu es là désormais par insuffler un peu d’espoir dans mon coeur dégonflé. Au moins, j’ai pas tout cassé entre nous. Au moins on a réussi à s’expliquer. Mais une fois de plus c’est grâce à toi - moi j’ai tout fait de travers. Etre honnête avec Gus ? Je sens déjà mon estomac se retourner, nerveux. Je sens déjà que je vais prendre cher et que ça sera mérité. J’ai fait tout ça dans son dos - quel genre d’ami ferait ça ? Comment je pourrais lui en vouloir ? J’ai juste peur de dire d’autres conneries, que Gus soit plus clairvoyant que les autres. Qu’il réalise à quel point tout ça, c’était à cause de moi et de mes envies égoïstes. Au moins tu me fais miroiter qu’une issue positive là-dedans est encore possible.

Je pouffe d’un léger rire alors qu’il parle de s’interposer entre Gus et moi. Ah...Ethan…

Non. Je crois que ça empirerait les choses si t’essayais de me défendre. Il y a des conséquences que je dois assumer tout seul, vis à vis de Gus...et de Beckett aussi.



Je pense à Beckett, notre rupture et mon coeur se serre. Tu es toujours là près de moi. Tu n’as pas reculé. Instant de faiblesse, je m’autorise à m’appuyer un instant contre toi.

Mais ça ne veut pas dire que je vais forcément tout laisser faire, non plus. Ne t’en fais pas.



Je me repose un peu là. Les yeux vers le ciel, les mains accrochées sur le banc au cas où le ciel me dévorerait. Me volume de ma voix se baisse. A quoi bon parler à voix haute quand tu étais si près de moi. Tu peux tout entendre et comme ça, ça ressemble à des confidences.

Je n’ai pas donné ton nom à Beckett. Sinon il serait venu te chercher...mais il va finir par l’apprendre et ça risque d’arriver aussi. Désolé... Si ça se produit...ne lui fais pas mal.



Je sais que tu ne le feras pas. C’est juste une précaution. Je retombe dans un monde de si. Et si Beckett exagère ? Et s’il te fait vraiment du mal ? Ca ne lui ressemblerait pas. Mais et si….Non. Il faut arrêter les scénarios catastrophes. Je te fais confiance pour te défendre et s’il exagère, je m’en occuperai personnellement.

Je laisse le silence retomber un instant. Je n’ai pas envie que ce moment s’arrête. Même si c’est pour discuter de sujets qui m’égratigne, des mauvais moments à venir ou passés. Je cherche dans ma mémoire la liste des questions que j’aurais aimé te poser quand nous étions séparés.

Payne et Da Silva ne sont pas revenus t’ennuyer, j’espère ?



Si c’était le cas j’allais devoir m’occuper de ces deux là. Ou pas. Je m’étais un peu renseigné auprès des préfets et au final, ils aggravaient leur cas tout seul.

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Re: Kindling Mar 26 Fév - 5:57


J’ignore s’il te déteste, mais il doit t’en vouloir, ça c’est certain. Peut-être que je le devrais aussi, je ne sais pas. C’est un tel soulagement, ce retournement de situation. Tu m’as tant manqué. Dans l’immédiat je suis prêt à oublier les longues semaines que j’ai passées à traîner des pieds et à me répéter que je vais finir mes jours en solitaire. Quoi qu’il est trop tôt pour crier victoire. Déjà il y a la possibilité que tu changes d’avis. Puis il pourrait être rationnel, logique et intelligent de m’interroger pour voir si une relation sérieuse correspond à ce que je veux et à ce dont j’ai besoin. Pas tout de suite. J’aurai amplement le temps, de toute façon, pour y penser. J’aurai que ça, du temps pour réfléchir. Toujours est-il que je n’ai donc pas le cœur à contester ton affirmation au sujet des sentiments de Gus à ton égard parce que, au fond, c’est aussi une possibilité.

Ceci étant dit, j’adopte un air interrogateur, lorsque la possibilité que je m’occupe de Gus semble t’amuser. Assumer les conséquences de tes actes est une chose, mais dans l’optique peu probable qu’il ressente le besoin de se défouler sur toi, je ne me vois pas rester à rien faire. Je m’apprête à rouspéter, à te faire comprendre que ce n’est pas une raison, mais tu me devances. Mouais. Je vais m’en faire si je veux. Mais tu t’es appuyé contre moi et cette proximité suffit à m’apaiser. À m’empêcher de sortir mon grand jeu de maman grognonne qui distribue les conseils moralisateurs plus vite que son ombre. Pas d’inquiétudes, toutefois, je demeure toujours aussi protecteur.

« J’ai simplement pas envie que deux des personnes qui me sont les plus précieuses en viennent à se battre. J’aurais du mal à me le pardonner, si l’un de vous deux était blessé. »

Traduction : s’il veut te casser le nez, il devra me casser le mien d’abord. Mais s’il te vient l’envie de lui casser le sien, alors toi aussi tu devras commencer par me pousser hors de ta route. On ne touche pas à mon bro et on ne touche pas à… ce que tu es. Quoi que tu sois.

Lorsque tu reprends la parole, ta voix est plus faible, plus subtile. Je l’entends toujours très bien, évidemment, mais ça me donne envie de me rapprocher de toi. Ce qui sera compliqué, considérant qu’on peut difficilement être plus proches. C’est un murmure qui aurait pu être agréable, apaisant, si les mots prononcés ne me faisaient pas achever de reprendre un air sérieux. J’avoue avoir déjà envisagé cette éventualité. Au moins tu m’auras permis de gagner du temps et je serai averti, au cas où. Mais tu me rappelles une fois de plus l’emprise que Beckett a toujours sur toi, l’importance que tu lui accordes toujours. Du même souffle, tu me présentes des excuses et me demande de ne pas le blesser. Je me demande si, pour toi, il vaut mieux moi que lui. Je devrais pas penser à des trucs comme ça. On n’en serait pas là si, vraiment, le Serpentard avait toujours priorité dans ton cœur. Sauf qu’au fond ça m’inquiète quand même. Ça me fait peur. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Je ne sais pas à quel point tu es décidé. Je suppose que ce sont des craintes normales, puisque ces considérations sont toutes neuves. Dans l’immédiat, il n’y a qu’une seule chose que je puisse faire : te rassurer.

« Tant qu’il ne s’en prend qu’à moi, je te promets de ne rien lui faire. »

Ce n’est que moi, de toute façon. Je peux bien encaisser quelques coups sans répliquer si ça t’évite de souffrir un peu plus. Et on ne va pas mentionner que j’ai le cœur alourdit par ces dernières pensées. Je sais que, à partir de maintenant, je vais me sentir obligé de protéger Beckett si la situation le demande. Je devrai le faire pour toi, quand bien même ça ne m’enchante pas des masses. La prochaine question non plus ne me réjouit pas énormément. Même que je pousse un soupir, mes dents se resserrant par réflexe.

« Dorothy t’en a parlé. »

Ce n’est pas une question. Ce ne peut-être qu’elle n’est-ce pas ? J’aurais préféré que ce ne soit pas le cas, bien honnêtement. Moins tu es impliqué dans cette histoire et moins il y a de chances pour que, justement, tu sois impliqué. Alors je fais ce que je sais faire de mieux, même si ce n’est sans doute pas la réponse que tu attends, ni la plus honnête.

« T’inquiète pas, c’est pas aussi grave que ça en a l’air. Je crois surtout qu’elle était sous le choc quand c’est arrivé, forcément. »
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Re: Kindling Mar 26 Fév - 13:58

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J’inspire profondément. Ca ne serait pas un des pires scénarios ça ? Qu’Ethan viennent s’interposer entre Gus et moi en cas de bagarre. Non il y avait pire. Une bagarre c’était rien. Et si Gus n’était jamais capable de me pardonner ? Ethan serait tiraillé entre les deux. Son meilleur ami et son ….son quoi ? Un gars qui avait déjà fait ses preuves et démontré qu’il était capable de tromper quelqu’un et de mentir. D’un point de vue objectif, j’étais le maillon faible - s’il devait y avoir un affrontement avec Gus j’en sortirai perdant. Et je n’ai jamais voulu tout ça, te déchirer comme ça. Alors que mon esprit menace de plonger vers des spirales de désespoir, ta présence me maintient à la surface. Tu serais prêt à prendre ma défense, même dans cette situation où j’ai tort ? Tu es vraiment mon plus féroce défenseur. Mais je ne peux pas toujours compter sur toi pour régler les problèmes, c’est à mon tour d’assurer.

...je ferai en sorte que ça ne se produise pas.



Je déploierai toutes mes capacités pour empêcher ce genre de désastre. Si je dois supplier Gus, je le ferai. Je ne veux pas te briser le coeur une deuxième fois. Et puis je suis sûr que Gus non plus. Il est raisonnable et donc capable d’être raisonné. Et je ne suis pas aussi sûr que ce soit le cas de Beckett. Quand quelque chose lui déplaît, quand il est en colère ...c’est différent. Je l’ai vu lutter incapable de réprimer ce qu’il ressentait dans son corps. Ses gestes nerveux... je ne veux pas que tu sois son punching-ball, mais je connais ta force. Beckett a déjà été suffisamment blessé - pas besoin de lui coller des hématomes. On  ne frappe pas un homme à terre. Par contre si ça en vient là...je ne suis pas sûr que je pourrais rester ami avec lui s’il levait la main sur toi. Et vice versa.

Et j’ai pas envie d’être déchiré non plus. Mes yeux se lèvent vers toi. J’ai envie de caresser ton visage. J’ai envie de l’embrasser et de chasser cette expression tendue que tu arbores. J’ai envie de te voir sourire. Mais je te remercie dans un souffle.

Merci. S’il te fait du mal, je m’occuperai de lui.



Mais il ne s’agit que d’hypothèses. Je peux encore prier pour que tout le monde garde la tête froide et évite de se servir brutalement de ses poings et de sa baguette. Mais puisqu’on parle de sorciers vulgaires qui utilisent leurs poings, un autre évènement me vient en mémoire.

Ouais...elle était plutôt bouleversée et je n’ai pas tous les détails mais….fais attention. Ne donne pas au directeur une occasion de t’expulser juste à cause d’une brochette de crétins qui s’occupent déjà très bien de pourrir leur futur.



Est-ce que je m’étais renseigné auprès des préfets après l’altercation avec ces deux idiots ? Peut-être bien. Mais si tu penses que tu as tout sous contrôle, je te fais confiance. De toute façon il suffira de pas grand-chose pour que je m’en mêle. Et ils le regretteront. Je pousse un léger soupir. Je ne sais pas si je suis soulagé. Tu me sembles tendu alors que j’ai juste envie de profiter de ce moment. Je regarde tes mains. J’ai bien envie de glisser mes doigts entre les tiens. Je me détache un peu de toi, t’as l’air d’avoir besoin d’espace.

Merci d’avoir pris soin de Dorothy. Tu sais qu’elle te voue un véritable culte ?



Enfin, c’est pas étonnant.Je te souris, amusé . Tu séduis vraiment tous les serdaigles que tu croises ? Bien sûr que non. Tu n’as pas conscience de l’effet que tu peux faire aux autres.  Et même si ce souvenir est empreint de douleur et larmes, je peux le retrouver l’esprit plus serein si tu es près de moi.

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Re: Kindling Mar 26 Fév - 17:19


C’est triste cette situation. Ces moments passés à craindre des représailles, à vouloir protéger nos proches respectifs, à s’assurer mutuellement qu’on ne compte pas blesser qui que ce soit. Et encore, je suppose qu’au milieu de tout ce bordel on a quand même de la chance. Ils ont des raisons d’être en colère, ont été affectés personnellement par les événements. J’ai un élan soudain de sympathie pour ces couples qui, même s’ils n’ont rien fait de mal, doivent lutter avec les jugements et parfois l’agressivité morale ou physique de leur entourage, juste parce qu’ils veulent être ensemble. Quoi que ça me fait aussi considérer les choses autrement. Comme une épreuve à franchir ensemble, en se serrant les coudes. J’ai envie de t’en préserver autant que possible, de te protéger et de t’épargner la souffrance. Et c’est un sentiment qui est partagé. Toi tu vas t’en occuper s’il me fait du mal ? Je te crois sur parole, mais ça ne me plait pas pour autant. Je n’ai pas envie que l’on en vienne à ça. Je ne veux pas te faire vivre une épreuve comme celle-là alors qu’au fond je mériterais probablement les coups de Beckett. Je ne pourrais pas lui en vouloir en tout cas. Tant qu’il ne te fait pas de mal à toi. Tant que toi, tu n’as pas à être blessé. Alors j’interprète ta proximité comme une autorisation à t’offrir une brève caresse dans le dos, par-dessus tes vêtements évidemment, pour te rassurer.

« Ne t’impose pas ça. Je sais qu’il compte toujours pour toi. Puis si ça se trouve on parle dans le vent et rien de tout cela ne va se produire. »

Malheureusement, ce n’est pas la fin de nos problèmes. À croire que la liste de gens à éviter de croiser dans les couloirs ne fait que s’allonger. J’ai tenté de minimiser l’incident et tu n’as pas l’air de vouloir me contester là-dessus, allant en mon sens quant à l’état de Dorothy ce soir-là. Cependant, tu me rappelles aussi un fait que je connais trop bien. Je ne dois pas donner de raisons au Directeur de me renvoyer à cause d’eux.

« Je sais. »

Peut-être un peu moins doux, je l’admets. Simplement ça me sidère. Si je faisais la moitié de ce qu’eux se permettent il y a longtemps que l’on m’aurait mis à la porte. Mais les racailles comme Payne ? Misguided teenagers. Et moi ? Si je décidais de lui en coller une ou, pire encore, d’intimider des élèves plus jeunes comme lui se plait à le faire ? Un danger public. A monster. Ça fait combien de deuxième chances pour lui ? Et moi, est-ce que j’en aurais seulement une ? Est-ce qu’on m’offrirait le bénéfice du doute, que tout le monde s’entendrait pour dire que j’ai manqué d’attention en grandissant et que j’ai juste besoin d’un encadrement plus strict pour me remettre sur le droit chemin ? Non, il n’y a pas de seconde chance pour les semi-vampires et c’est profondément injuste. Je veux simplement protéger les miens, moi aussi. S’ils faisaient leur boulot comme il faut aussi, peut-être que j’aurais pas à en venir à ça. Mais je suis tiré de mes pensées, lorsque tu t’éloignes de moi. Je réalise que j’ai serré la mâchoire, que mes épaules sont plus tendues. Je me demande si c’est ce qui t’as fait reprendre de la distance. Peut-être qu’au fond, même si tu ne me le dis pas, toi aussi tu as peur des choses que je pourrais faire.

Dorothy, tu me parles de Dorothy. Merci d’avoir pris soin d’elle ? C’est normal, c’est mon amie à présent. C’est la moindre des choses pour la remercier de s’être attachée à moi, de s’être confiée à moi. La suite, par contre, a de quoi me choquer. Enfin, me choquer dans le bon sens. Je suis aussi incrédule qu’amusé.

« Un culte, carrément ? T’exagères pas un peu ? Quoi que… Tu savais que je suis une maman très cool ? »

Je dois me retenir pour ne pas rire en disant ça, parce que j’y crois toujours pas. Et je suis très gêné en le disant en plus, parce que ça me parait encore ridicule. Mais bon, au moins ça a le mérite de me changer les idées un court instant. Je suis quand même curieux, voir inquiet. Est-ce qu’elle t’a tout raconté ? Est-ce que tu sais qu’elle a vu mes yeux virer au rouge ? Alors je reprends un air plus neutre, plus sérieux.

« Et elle a l’air d’aller mieux ? Elle t’a dit autre chose ? »

Bertram Godfrey
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Re: Kindling Mer 6 Mar - 13:11

Kindling : materials used in lighting a fire

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A quoi tu penses, je me le demande. Qu’est ce qui se cache derrière ces deux petits mots serrés et ton silence ? Je sais. Evidemment, tu le sais. Et tu l’as fait quand même. Tu connais les implications de tes actes, tu sais quelle est la position du directeur. Je ne vais pas te l’apprendre, tu la connais et tu en as souffert bien plus que moi. Dans ce Je sais. je te sens un peu excédé. Si tu savais tout ça, pourquoi tu t’es mis en danger ? Parce que c’est ton genre de défendre les autres avant de te préoccuper de toi. Les bras croisés et bien serrés, je sens bien que t’as pas trop envie d’en parler, encore moins de te prendre des remontrances du gamin privilégié que je suis.

 C’est tellement ton genre d’accorder plus d’importance aux autres et de t’oublier. T’es important aussi, Ethan.



Et qui va te protéger toi ? Je ne t’apprends rien car je l’ai lu dans tes notes de médicomagie. Un bon secouriste est un secouriste vivant  et la plus précieuse des capacités est de savoir évaluer les risques. Et c’est tout ce que je dirai sur le sujet. Il y a sûrement un juste milieu entre défendre les autres et se protéger, comme il y a un million de façon de prendre sa revanche sur quelqu’un sans le confronter au milieu d’un couloir.

Est-ce que j’exagère ? Juste un petit peu. Ca ne devrait pas faire de mal à ton égo. N’empêche que je me suis posé la question de savoir si Dorothy avait un petit faible pour Ethan vu la façon dont elle m’avait parlé de lui. Des sourires et des éloges. Mais ce qui me fait tirer une tête en point d’interrogation c’est la suite de sa phrase. Une maman très cool ?

A peine ! Quoi ? Une maman très cool ? Com-



Et ensuite je comprends et je ne peux pas m’empêcher d’éclater de rire. Je t’imagine en véritable maman (ou plutôt grand-mère selon mes propres standards). Avec un petit tablier à lui donner son goûter en lui rappelant de ne pas parler aux inconnus. Carrément moins cool que ta propre maman d’ailleurs qui t’encourage à prendre des risques.

Attends...Elle m’a appelé son “papa serdaigle” comment je suis censé le prendre ?



Et surtout, Gus a quel place dans cette équation ? Enfin j’en rigole mais la vérité c’est que je n’ai pas mérité le moindre titre parental. Je serai probablement un père de merde, comme le mien. Non, mieux. Je ne serai probablement jamais papa tout court. Je hoche la tête, le vestige d’un sourire amusé sur mon visage. Je me sens plus calme après avoir éclaté de rire.

Ca l’a pas mal bouleversé tout ça mais je pense qu’elle va mieux. Elle est sur la bonne voie en tout cas.



Je ne peux pas en dire autant de moi. Je devrais probablement prendre exemple sur elle. Admettre mes problèmes au lieu de les ravaler sans cesse et de les cacher jalousement dans mes abysses. Laisser les mots “aide-moi” franchir mes lèvres de temps en temps. Chercher un soutien quand j’en ai besoin. Mais je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas fait pour rester au soleil. Je me cache dans l’ombre, je me débrouille, je me répare jusqu’au moment où je casse. Ce qui me blesse, je le garde pour moi jusqu’au moment de rupture. Ne leur montre pas que tu es vulnérable. Ne leur montre pas qui tu es. Malgré mes améliorations je ne peux pas me défaire de mon mantra. Je suis toujours le même.

Je poursuis avec une pointe de nonchalance:

Ouais. Elle m’a raconté ce qui s’était passé avec Payne et Da Silva. Et puis... elle m’a dit à quel point toi et Gus étiez important pour elle.  Que vous lui donner envie d’être quelqu’un de meilleur et de plus stable. Que vous l'avez beaucoup aidé à être elle-même. Vous êtes sa "base solide" sur laquelle elle peut s’appuyer. Bref. Elle compte beaucoup sur vous.



Elle vous aime.

Un sourire moqueur se dessine sur mes lèvres alors que je te gratifie d’un petit coup de coude. Ca doit faire pas mal à digérer tout ça.

Mais t’en fais pas, maman poufsouffle. No pressure.



Est-ce que je me moque un peu de lui ? Peut-être.

DEV NERD GIRL

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Re: Kindling Mer 6 Mar - 15:04


J’aurais aimé que les choses soient autrement. Dans quel genre de monde est-ce que protéger les gens qui nous sont chers rime avec se mettre en danger ? Dans quel genre de monde craint-on des représailles pour avoir choisi de préserver une amie de la violence d’un gars problématique ? Celui-ci apparemment. C’est profondément frustrant. Surtout que je n’aurais pas eu à courir ce risque si Payne n’avait pas haussé le ton face à Dorothy. Et si cette dernière n’avait pas choisi de le confronter toute seule dans les cachots, mais ça c’est une autre histoire. Oui elle a sa part de torts dans l’affaire, mais ça ne signifie pas que Payne était obligé de s’emporter, de ne pas réagir de façon mature de son propre côté. Si je suis capable de me maîtriser, de faire attention à tout ce que je fais à chaque jour qui passe de crainte de déborder, de blesser quelqu’un, alors pourquoi pas lui ? Pourquoi les autres n’en seraient pas capables aussi ? Pourquoi ne devrait-on pas en attendre tout autant des autres ? De nouveau, ce sont tes mots qui me ramènent au moment présent.

Je prends le début comme un compliment, honnêtement. Ça me réconforte dans l’idée que j’arrive à vivre en accord avec ce que je veux être, à être perçu comme un individu qui possède le sens du sacrifice et de la protection d’autrui. Quelqu’un de ce genre ne peut être qu’une bonne personne, n’est-ce pas ? Sauf que tu dévies, que tu m’offres un autre angle. Ton angle à toi. Je suis important aussi, je ne dois pas m’oublier. Alors quoi ? J’aurais dû ne rien faire ? Laisser la chance à Payne de faire du mal à Dorothy ? Non, bien sûr que ce n’est pas ce que tu dis. Je devrais le savoir pourtant. N’ais-je pas dit quelque chose de fort similaire à la Serdaigle ? Si elle est blessée les gens autour d’elle le seront tout autant, voir plus. Et c’est le cas pour moi aussi, n’est-ce pas ? Il n’y a qu’un imbécile dans mon genre pour accepter de faire attention à lui-même purement et simplement pour ne pas faire souffrir ses proches si quelque chose devait se produire. Mais malgré tout j’en suis fier, d’être cet imbécile.

« Merci. Je ferai attention. »

Même que j’ai visiblement sous-estimé l’importance que m’accordent les gens puisque je découvre aussi que Dorothy me voue un culte, ce à quoi je m’empresse de croire qu’il exagère. Parce qu’être humble, ça fait aussi partie de ce que j’essaie d’être, quand bien même je suis fier et heureux de savoir que j’ai réussi à me faire admirer de quelqu’un. C’est ce que je voulais, non ? Prouver que quelqu’un comme moi peut aussi faire de bonnes choses, mériter l’approbation des autres et avoir un impact positif. Et qu’importe si l’on doit passer sous silence le mépris profond que j’avais éprouvé pour Payne, le dédain qui s’était insinué dans mon esprit alors que je n’avais pu m’empêcher de le considérer comme une créature inférieure. Ce n’est pas important parce que là, tout de suite, je suis une maman très cool et j’ai réussi à te faire rire. Ça me permet de mettre de côté ces réflexions profondes, de sortir de ma tête pour admirer l’instant présent, m’amuser avec toi de nos images mentales respectives. Si tu penses à un tablier, je repense à ma mère qui s’évertue à me préparer le plus beau costume d’Halloween et qui peste contre les parents paranoïaques qui refusent de me laisser jouer avec leurs enfants. Mais le meilleur arrive quand tu m’annonces ton propre titre. Papa Serdaigle. Je rigole de plus belle. Comment tu es sensé le prendre ?

« Comme un compliment ? Je suppose qu’on va devoir faire des recherches sur la parentalité. À deux je crois qu’on peut faire du bon boulot. »

C’est dit sur un ton détendu et avoisinant la plaisanterie, évidemment. Même si bon, si l’on met ça en contexte, vis-à-vis le statut incertain de notre relation dans l’état actuel des choses, c’est tout de suite plus sensible. Peut-être que je n’aurais pas dû me permettre cette blague, mais c’est trop tard maintenant. Et ce n’est que ça, une blague.

Puis tu me confies la suite de l’histoire et, si tu es plus calme, je me sens devenir plus tendu. Alors elle t’a raconté ce qui s’est passé ? Toute l’histoire ? Et puis… À quel point on est importants pour elle. Je suis soulagé, bien franchement. Même si je ne sais pas si elle n’a simplement pas compris sur le coup à cause de tout ce qui se passait, si elle a choisi de ne rien dire ou si elle t’a parlé de ma colère froide et que tu es celui ayant décidé de passer cela sous silence. L’important, je suppose, c’est qu’on lui donne envie de s’améliorer, d’être une meilleure personne. C’est bien. J’aurai au moins réussi à inspirer quelqu’un. Sa base solide. J’ai envie de me dire qu’elle en fait trop, mais en même temps j’aime savoir que l’on compte sur moi. Ça me donne l’impression d’être valide, d’avoir le droit d’être là. De servir à quelque chose au lieu d’être purement et simplement une menace. Vient alors le coup de coude et la taquinerie. Mon sourire fait écho au tient.

« T’inquiète pas, toutes ces heures passées à faire du tutorat étaient justement en préparation de ce jour où je deviendrais mère. Merlin that sounds weird. »

J’espère juste qu’elle n’entre pas trop vite dans sa crise d’adolescence. Ce serait bien ma veine, qu’elle soit désenchantée et réalise que sa base solide repose sur une idéalisation de sa nouvelle figure parentale. Je ne voudrais pas que ça nuise à ses progrès et que ça lui fasse faire de nombreux pas en arrière. Et puis, sur une note plus… différente. Je me demande comment elle va réagir, si elle apprend que papa et maman… Bref. Sujet sensible, c’est trop tôt pour blaguer là-dessus. On doit déjà commencer par savoir ce que nous on veut. Quoi que je pourrais bien m’habituer à ce genre de moments passés ensemble.

« Ces petits moments partagés avec toi me manquaient. Ce serait bien de recommencer à en avoir, de temps en temps. Enfin, si ça te dit aussi. Puis ça n’a pas besoin d’être autre chose que ce que c’est, une conversation amicale. No pressure. »

À la différence que je ne le dis pas avec ironie. Simplement parce que c’est ce que je veux faire véhiculer, avec douceur. On peut simplement commencer par être amis, sans pression pour que ça devienne quoi que ce soit de plus. De toute façon c’est trop tôt, on le sait. Mais j’ai quand même envie de commencer quelque part. De te voir plus souvent. Pratiquement deux mois sans te parler, je ne sais pas si je pourrais le refaire.
Bertram Godfrey
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Re: Kindling Jeu 7 Mar - 15:00

Kindling : materials used in lighting a fire

Before I lose my mind again  

Les  gens se perdent souvent dans un raisonnement binaire. Le bien et le mal. Le vrai et le faux. La lumière et les ténèbres. A aucun moment ils ne pensent que deux qualités d’apparence contradictoires peuvent se réunir. Tu es selfless, Ethan, je le sais mais pour y parvenir il faudra que tu apprennes à te montrer un peu égoïste. A prendre soin de toi avant les autres lorsque c’est nécessaire. Mais ça c’est ton chemin, j’espère avoir encore pas mal de temps pour te convaincre. Pas juste dans la logique dans ton esprit mais aussi dans les profondeurs de ton coeur. I play the long game, remember ?

Je ne suis pas seul à trouver les deux surnoms dont Dorothy nous a affublé étrangement complémentaire. Autant je vois clairement le rapprochement entre Ethan et une maman un peu étouffante, autant je ne comprends pas ce qui m’a valu le titre de papa. A quoi ça sert un papa ?A part partir et se mêler de rien ? Je ne sais pas. Ta blague part probablement d’une bonne intention mais ça sonne étrangement dans mes oreilles. D’abord parce qu’on est pas ensemble, ensuite parce que t’appeller “maman”, même juste dans ma tête ça a une connotation profondément malsaine et incestueuse. Je feins un sourire amusé.

Je suis un papa donc...ça veut dire que je vais juste disparaître quand elle a besoin de moi et te laisser tout le boulot. C’est dans mes cordes.



C’est pas le père que je veux être. Mais j’ai pas d’autres modèles. Au moins, tu comprends la référence, t’es dans le même cas. Ta seconde phrase a le mérite de détendre l’atmosphère et de m’arracher un petit rire sincère. Entre le tutorat et la maternité, il doit y avoir un monde de différence. Je te réponds avec le sourire.

Heureusement que t’es là, toi et tes heures de tutorat !



Je me demande si Dorothy le pense vraiment. Si elle nous considère comme des modèles, des figures parentales...Elle risque de tomber de haut et j’espère ne pas compromettre tout ce qu’elle est en train de mettre en place. J’imagine que c’est normal de chercher des remplaçant à ses parents quand on considère qu’ils ne font pas le boulot. Ou bien est-ce que c’est juste leur absence qui la pèse ? Peut-être que Dorothy a besoin de six parents et pas de deux.

Nos éclats de rires s’essoufflent dans un silence complice que tu finis par briser. T’as cette façon d’être un bulldozer qui va droit au but, comme Beckett. Je me tourne vers toi un instant. Tu le sais que tu m’as manqué aussi. Evidemment que j’apprécie nos échanges, évidemment qu’ils m’ont manqué, mais je mentirai si je te disais que je n’étais pas un peu déçu. Je veux pouvoir te toucher, serrer ta main dans la mienne, entrelacer nos doigts. Ca me perce la poitrine de savoir que ce moment va toucher à sa fin, qu’on va se dire au revoir d’une petit geste de la main et repartir se coucher, à l’autre bout du château. J’en veux tellement plus que ça fait mal. Ou alors j’ai mal et j’en veux plus pour anesthésier la douleur ? Ces conversations amicales je ne les ai plus avec Beckett - peut-être plus jamais. Ces gestes tendres, je ne les partage plus avec Beckett. Ce vide énorme qu’il a laissé, je vais devoir vivre avec.

Mes lèvres s’étirent faiblement pour te rassurer :

Bien sûr ! On est….amis, non ? On peut parler et passer du temps ensemble quand tu veux. No pressure.



Je peux faire semblant.

On est amis, non ? ça fait mal. Est-ce que c’est tout ce qu’on est après nos baisers échangés ? Est-ce que ta main dans mes cheveux tout à l’heure, c’était un mensonge ? Est-ce que je suis déjà en train d’anticiper ton futur refus ? Peut-être. Je me lève promptement.

Il commence à se faire tard. On devrait rentrer.  



DEV NERD GIRL

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Re: Kindling Jeu 7 Mar - 20:42


Grâce aux surnoms que nous as donnés Dorothy, nous arrivons à plaisanter un peu. Cette blague sur le rôle des pères est tristement accurate, mais on se comprend. C’est une blessure que l’on porte tous les deux, un destin que l’on a en commun. Je pourrais bien te dire de ne pas te montrer de mauvaise foi, que tu ferais sans doute un meilleur père que ça, mais je préfère abandonner simplement le sujet. C’est pas le moment de penser à ces trucs-là et de laisser le spectre de nos géniteurs gâcher l’instant présent. Même que je me tourne plutôt vers l’avenir, que j’avoue mon envie de faire ça plus souvent, de passer du temps avec toi à nouveau. Là encore, toutefois, je n’ose pas avancer trop vite. Je ne veux pas te brusquer, je ne veux pas te rendre inconfortable. Mais je regrette bien vite mon emploi du mot « amical ». Tu me le renvoies avec un sourire faible, un brin d’amertume au fond de la voix. Ou est-ce simplement moi qui y ajoute cette dernière saveur car cette déclaration sonne faux à mes oreilles. On est… amis, non ? Tu ne t’opposes pas à ce que j’ai dit, mais t’as pas besoin de le faire. Tu dis qu’il est tard, tu proposes de partir. Comme tu as essayé de le faire tout à l’heure, avant que je ne te dise de rester. Je le sais que ce mot t’as fait du mal, ne serait-ce que parce que je sais que j’ai pas envie de partir. Que je pourrais passer toute la nuit ici avec toi sans compter les heures. Et que mon petit doigt me dit que, s’il n’y avait rien pour se mettre entre nous et encore moins cette étiquette déplaisante, tu le pourrais aussi.

Alors je ne t’imite pas, je ne me lève pas. À la place je me contente d’allonger le bras et d’attraper ta main dans la mienne. Je sais que je ne devrais pas trop me permettre, que je ne dois pas dépasser certaines limites, mais ne pas en faire assez ne serait pas une meilleure alternative, n’est-ce pas ? Si j’accepte de partir comme ça, sans clarifier ce qu’il y a entre nous, ce à quoi on va réfléchir durant ce mois à venir, ce serait pareil que de dire que ça m’est égal. Et c’est pas le cas. C’est pas le cas du tout. Puis il y a certaines choses qui sont trop importantes pour ne pas se mouiller.

« We’re more than friends. But less than lovers. Jusqu’à ce qu’on soit décidés, ça te va ? Enfin, je veux pas te mettre de pression, justement. Mais en même temps… Je sais que j’ai parlé de conversation amicale en premier, mais… »


Mon regard se détourne. J’ai du mal à assumer la fin ? Peut-être bien. Ceci dit, ma main n’a toujours pas quitté la tienne.

« Tant que t'as pas décidé, m'appelles pas juste ton ami. »
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