09.03.2029, 17h50. 'man est à l'hosto apparemment pour des douleurs au dos sévère
Tout est devenu blanc bien trop vite dans sa tête, et sans prendre le temps de récupérer ses affaires elle avait quitté la salle d'études sous les appels incessants de son professeur. Les couloirs se traversent bien trop rapidement, elle est tellement sous le choc que son corps ne prend pas le temps de la faire tomber comme il le faisait d'habitude, peu importe en réalité parce qu'elle se serait relevée quand même. Elle se relèverait autant de fois qu'il le faudrait. Ça n'est pas une promesse mais une vision de vie, elle voulait continuer à voir les couleurs du monde le plus haut possible et ce malgré les épreuves qu'il lui donnait à traverser. Edea aux mains tremblantes était finalement parvenue jusqu'aux sous-sol, et ne voyant personne aux alentours, c'était permis quelques secondes de répit. Faire tomber le sourire pour s'empêcher de lâcher une larme, les lèvres serrées et les yeux clos.
Elle avait prit une grande inspiration avant de continuer son chemin, pour se stopper devant l'entrée des dortoirs de Serpentard. Elle envoie un message à son frère.
09.03.2029, 18h09. je suis devant le dortoir, viens m'ouvrir stp.
Sa peur lui avait fait oublier le mot de passe qu'elle connaissait pourtant par coeur à force de venir si souvent. Et puis au fond elle n'avait aucune idée de s'il s'y trouvait alors elle préférait attendre au lieu de s'incruster.
le monde prend. se lasse bien de voir à qui. trop souvent il t'a pris la sensation d'appartenir quelque part. et aujourd'hui encore. toujours. il te menace de t'arracher ce à quoi tu tiens. des premiers amis d'un temps et d'un lieu différent. des amours d'antan des fois par accident. le monde a failli t'enlever ton meilleur ami. le monde a failli t'enlever ta sœur. ton père s'est épris du monde et vous a pris avant de s'enfuir. ta mère seule avait la santé quelque peu fragile. parce que le monde se fout bien que vous bataillez pour survivre. pauvres poussières que vous êtes, aux problèmes insignifiants. tu trouves ça de plus en plus compliqué de croire qu'on ne te voulait pas du mal owain. qu'il n'y avait pas une force dans cet univers qui prenait pied dans votre souffrance. parce que tu aimerais crier. dire que c'est ces putain de trous d'uc qui devraient se sentir mal. peut-être là prendraient-t-ils du plaisir dans leur propre spleen. et te laisseraient-ils tranquille ? parce que tu n'en veux pas. que ça te met dans ces états.
t'as pas bougé de ton lit. t'as pas la force. à quoi bon batailler contre ce contre lequel on ne peut rien ? ((pourquoi ne pas simplement subir et attendre que ça passe et peut-être peut-être il pourra se dire qu'il s'en est fait pour rien et ça ira peut-être parce qu'il aura pas à prendre tout ça il pourra fermer les yeux et oubliera tout)) t'avais hésité après avoir reçu l'appel du médecin. pas juste, tu sais pas, tout plaquer pour aller voir ta mère à l'hopital. parce qu'elle est une des... parce que t'imagines pas qu'elle puisse... c'est ça le truc owain t'aimes pas l'idée de te projeter dans l’éventualité qu'il lui arriverait un truc de fatal et qu'à nouveau toi et edea vous trouvez incapables d'y faire quoi que ce soit. abandonnés à nouveau. le scénario te fait voir noir. tu te lèves brusquement.
une paralysie au dos qu'ils disent. rien à faire pour l'instant, elle devra rester à l'hôpital. sans doute de source infectieuse. super. tu te décoiffe un peu plus que tu l'étais. et y'a pas à dire la mine ensoleillée n'est pas là. y'a les cernes, le regard diffus, c'est avec un débardeur et un jogging pas très propre que tu te diriges vers la salle commune. t'avais pas dis à edea où t'étais. parce que t'y a pas pensé, et à vrai dire ça t'inquiète pas parce qu'elle est du type à faire tout le tour du campus s'il s'agit de votre mère. un message sur ton pineapple t'assure de ta propre intuition : celle disant qu'elle avait la bonne. qu'elle se dirait que tu serais comme un gros sac de patates sur ton lit. ça ou c'est l'habitude. tu te rend pas combien de fois tu la fais venir. puis entre deux de tense tu te rappelles que tu peux pas aller la voir même si tu voulais. tu lui ouvres, owain, d'une voix qui n'a pas parlé plusieurs heures, et ça sonne plus rauque que prévu. quand tu la vois. quand tu la vois owain. owain.. tu la prends dans tes bras. t'arrives pas à parler de ce qui fâche; pas maintenant.
@Edea L. Baxter | 09.03.2029 hrp owain trop bavard stp dis lui de se la fermer :c
Il l'avait prit dans ses bras, et elle n'avait rien su faire d'autre que de le prendre dans ses bras, elle aussi. Edea qui sans un mot avait finalement laisser se briser les barrières. Dans l'étreinte de son frère il y avait ces larmes qui glissaient lentement, de ses joues à son t-shirt quelles humidifiaient. Elle pleurait pour leur mère et l'inquiétude qu'elle lui portait, mais aussi pour lui, Owain. Pour son frère qui se dévoilait. Dans les bras l'un et l'autres ils se soutenaient, et sans un mot toujours, elle avait commencé à caresser doucement ses cheveux. Comme pour le rassurer, et lui dire malgré la peur qui lui bouffait l'estomac, tout irait bien. Tout ira bien, parce qu'ils y croyaient, et puis parce qu'après toutes ces épreuves ils étaient toujours là, pas vrai ?
Il n'y avait juste plus... Allyson.
Les larmes avaient redoublées à cette seule pensée, sans être capables d'être contrôlées. Edea du haut de ses dix-sept ans avait l'habitude de toujours sourire et de rester positive, elle ne faisait qu'aimer et rigoler. Elle gaffait, en riait. Mais il y avait ces jours où tout ne tournait pas comme il le faudrait; ces jours où, comme aujourd'hui, on lui annonçait que maman n'allait pas bien. À l'hôpital. Problèmes de dos.
Ah. Dans ces conditions il lui était difficile de faire semblant. Alors Edea resserre encore son étreinte, plus fort, pour lui demander à lui de ne jamais la quitter. Elle ne supporterait pas de vivre ce deuil que même Kain ne passait pas. Elle était bien trop jeune, et puis elle l'aimait bien trop fort cet idiot d'Owain. Que ferait-elle sans lui ? Qui comblerait les silences de ses phrases incomplètes, qui la coifferait le matin ? Qui l'étreindrait quand rien n'irait plus, comme maintenant. Elle se le demandait encore, ou plutôt préférait ne pas y songer. Question éludée à peine posée. Valait mieux. Oui c'était mieux comme ça.
Aucun d'eux n'avait le courage de parler. Elle n'y arrivait plus, elle. Et elle se sentait bien, là. Elle était rassurée. Malgré l'inquiétude.
Si Owain était là alors forcément, même leur maman irait mieux. C'était là la pensée désespérée d'une sœur qui ne savait plus ni quoi faire, ni quoi souhaiter.
t'en trembles. elle te serre fort. si fort. si fort t'en as mal. la manière dont se serre ton coeur et ta gorge te rendent inconfortable. tu ne la rejette pas pourtant, parce qu'un bout du partage de ce genre de moment d'intime venait avec un bout de douleur à partager. autant tu détestais la sensation, mais pas la compagnie. jamais la compagnie. edea que tu avais deja trop blessée de portes fermées devant son nez.. c'était bien plus fort que toi, comme un sourire qui se veut fort à croire en des phrases qui te semblent vide de sens actuellement. t'as rien de courageux à vrai dire. tu aimerais lui dire que tu y croyais, owain de cette façon presque détachée des marques qu'on laissé l'abandon sur vous. certains appelleraient ça la témérité, pour toi c'était là une vraie preuve de force.
viens, on sera mieux à l'intérieur.
((il t'aime il t'aime il t'aime il t'aime, qu'est ce qu'il t'aime))
petite edea haute comme trois pommes, que tu voyais au maquillage abîmé par des larmes, tu prends sa main pour la mener avec toi. dans la chambre, il n'y a que vous deux. et c'est étonnement froid. tu te dis que le vert n'est clairement pas ta couleur. une chambre de garçons, aux coins rangées dans un semblant de chaos assez ordonné pour que vous vous y trouviez. du moins, pour ta part, et celle de beckett. castiel disparaissait des fois et pan... pan autre qu'impeccable tu ne connaissais pas. le carmin allait bien à ta soeur, à l'image de la chaleur humaine et de générosité mais ardent à ceux qui ne savait pas les manier.
le médecin m'a dit qu'on pourra l'appeler demain normalement, après qu'ils aient déterminé la source de ses maux.
vous vous doutez bien de la raison. et tu t'assois sur ton lit défait sans trop que faire ; l'esprit encore ce que tu as fais lorsque tu l'as vue. t'es bête tu te dis parce que c'est pas que vous n'y étiez pas habitués. le serpentard prit d'une envie de cracher la douleur parce qu'il s'en étouffait. les douleurs physiques sont moindres comparées à celles qu'il t’arrivait d'avoir auparavant. et t'oublies qu'edea voulait te rassurer aussi. t'oublies qu'il n'y avait pas de honte à être touché. mais tu ravales ça.
tu veux faire quoi ?
((tu n'a pas l'envie de faire quoi que ce soit d'autre, de toute. c'est ces jours ou dans sa tête tournent les scénarios de tout ce qu'il aurait pu faire de différent. s'il avait crié ce jour là à la séparation de ses parents, s'il avait arrêté le camion avec ses affaires. tout ce qu'il eut pu dire c'est qu'il espérait qu'un camion ne lui enlève pas sa mère. oh que ça a pleuré cette nuit là.))
on peut bien s'mater des k-drama s'tuv
c'était pas ton truc à toi. tu devais en connaître combien de nom. deux ? boys over flowers et you're beautiful soit deux des titres des plus mainstream dans le genre et surtout qui datent de vingt ans mais que tu te souviens encore de la trame. et encore boys over flowers, c'était l'alternative japonaise avec laquelle tu étais le plus familier. mais ta soeur.. on va dire qu'avec son amour pour la k-pop, impossible qu'elle soit passée à côté.
@Edea L. Baxter | 09.03.2029 hrp beaucoup d'amour et d'attention
Le signe de tête est faible, mais elle finit par te suivre lentement, c'est vos mains qui sont liées qui lui donnent cette force d'avancer encore un peu. Jusqu'à se retrouver près du lit pour s'y écrouler, sans prendre la peine d'essuyer les larmes silencieuses qui ne faisaient qui ruisseler. Son regard rougi par les pleurs c'était posé sur toi, elle t'avait regardé avec tout l'amour qu'elle te portait et toute la détresse qui la tiraillait. Owain tu sais, pour Edea tu es un Roi, t'es invincible Owain, invincible et c'est une admiration sans bornes qu'elle te voue, cachée par les moqueries et les coups foireux qui ponctuaient votre quotidien. Elle ferait pour toi n'importe quoi, parce que vivre sans toi c'est impossible. Et vivre sans votre mère, c'est impensable.
Cette fois elle ne te répond pas, Edea perdue dans ses pensées à espérer que ce monde horrible dont elle ne voit plus les couleurs ne lui enlève pas ce qu'il lui reste de coeur. Elle n'est plus vraiment certaine d'être présente tant elle s'emprisonnait dans ses craintes, et le froid qui la prend au corps la fait frissonner de peur. Elle frissonne et se frictionne, légèrement recroquevillée à laisser ses yeux bleus fatigués se perdre dans le décors dans la pièce. Une pièce sobre mais qu'elle n'a jamais pu juger à ton image. Parce que tu étais un soleil, Owain, et elle n'avait jamais compris ce qu'un soleil pouvait bien faire à Serpentard. Perdu dans les profondeurs abyssales du lac noir, qu'arriverais-tu seulement à éclairer ?
« J'ai tellement peur..., avait-elle murmuré en te regardant finalement, imagine qu'ils trouvent pas ? Imagine que... Que maman. Par Merlin non, elle peut pas nous laisser pas vrai ? Elle nous laissera pas hein ? »
Elle s'était de nouveau retrouvée dans tes bras, prise de hoquets et le corps tremblant des larmes qui ne s'arrêtaient toujours pas. Elle ne voulait pas imaginer que votre mère si douce et si forte puisse vous abandonner elle aussi, elle ne voulait pas imaginer que l'on puisse vous enlever, à toi et à elle, votre précieuse maman. La plus belle et la plus forte de toutes les mamans du monde, celle que vous n'aviez eu de cesse de protéger tout le long de votre courte vie. Parce qu'elle savait, tu sais ? Tous les efforts que tu faisais, tout le temps, pour elles deux. Elle savait Edea, que même maintenant, alors qu'elle ne tenait plus, tu tenais bon pour elle. Elle le savait, et ça lui faisait si mal de voir qu'elle ne pouvait rien faire pour toi.
Alors naturellement, à cette pensée de ton coeur brisé qui tort le sien douloureusement, elle inspire longuement, longtemps pour assécher enfin cet océan de tristesse qui n'avait que trop duré. Il fallait faire fit de ses peurs, au moins pour te protéger toi aussi. Tu ne méritais pas de porter tout le fardeau de vos vies qui piétinent, Owain.
« Désolée, c'est clairement pas joyeux.., avait-elle lâché railleusement avant de renifler. »
À ton âme elle avait adressé un sourire maladroit, les joues toujours mouillées s'étaient étirées dans l'espoir de te rassurer. Après un temps passé dans tes bras la voici qui s'était enfin calmée, à présent elle éteignait les dernières brèches afin de ne plus rallumer d'incendie. Il y a ce silence presque apaisant qui vient combler dans la tendresse la fin de ses pleurs, masquant avec elle ses peurs pourtant déjà dévoilées. Et puis il y a toi, Owain, qui comme toujours ne sait que faire semblant, ne sait que rester fort aux yeux des gens. Même à ses yeux. Tu avais essayé.
« J'veux que tu pleures, Ouinouin. Pourquoi tu pleures pas ? Pourquoi t'es toujours le seul qui doit rien montrer ? J'veux savoir, dis-moi ! »
C'est vrai ça, pourquoi ? Au fond, elle la connaissait parfaitement cette réponse qu'elle te demandait. Vous étiez pareils, du même sang, c'est juste qu'elle... Elle n'était pas aussi forte. Ou pas aussi sotte. C'était ça, la véritable question.
« Une fois qu't'as pleuré on trouvera d'quoi s'occuper. Mais j'te jure ça c'est pas avant qu't'arrêtes de faire le tout puissant ! Ok ? M'sieur Owain le pas dieu d'la maîtrise de soi ? »
Un sourire encourageant, suivi d'une étreinte plus sincère que jamais. Elle avait ébouriffé tes cheveux, en se reculant.
« J'en ai encore plein d'autres des surnoms nuls si jamais tu t'défiles. »
le temps passé dans tes bras se font sans un mot. t'as voulu aller trop vite, décidément. c'est ce que tu as l'habitude de faire toi, tourner les yeux, te dire que tu te prends la tête, quitte à te prendre une massue si la vérité cache vient te frapper plus tard. Et au travers de rideaux qui teintent la chambre d'un vert froid, tu t'attendais pas à ce qu'edea porte quoi que ce soit, owain.
edea tu... tu me fais quoi là ?
((il t'aime il t'aime il t'aime il t'aime, qu'est ce qu'il t'aime, il t'aime tant pourquoi t'acharnes tu à lui faire mal de la sorte ?))
pleurer, edea ? mais dans quel but ? est-ce que ça allait soigner votre mère ? est-ce que ça allait promettre que rien ne lui arrive jamais plus jamais ? parce que tu étais sensé t'ouvrir comme le font ses personnages de drama et que tout irait mieux forcément après peut être ? eh bien, écoute, tu refuses. parce qu'avoir mal te peine tant, et tu veux tout simplement. ça ne t'apporte ni de recul sur les choses ni de maturité vis à vis de ce que le monde a à te donner. t'as juste mal et tu veux t'en débarrasser. ((les surnoms rendent le tout ridicule, il se trouve ridicule.))
c'est ça ce que tu veux de moi, edea ? tu veux me voir en éclats, c'est ce qui te réconforterait ?
tu pensais qu'elle savait, mais là on dirait que non et t'es trop pris par l'absurdité que tu entends que tu couvres tes oreilles par rapport à ce que tu savais d'elle. edea fatiguée de te voir assumer un rôle, oubliait peut-être que tu l'étais devenu par habitude au lieu qu'il s'agisse là d'un masque. parce que quand tout le monde pleure... qu'est ce que ça laisse de vous ?
((ils sont si différents. elle est capable de se relever apres qu'on l'ait vu en morceau une, deux trois... il ne compte plus. lui. le regard changeait tout. il en était incapable. ce rôle de l'épaule qui supporte quitte à cacher ce qu'il ressentait, c'était le rôle qui lui était le plus facile en sorte. mais entre l'époque ou il s'agissait d'un rôle maintenant, de telles paroles sont en lui ancrées))
pourquoi ?
elle sait que t'es ainsi, alors, pourquoi ? pour la rassurer dans cet état humain dans lequel vous étiez ? mais... vous l'êtes ? si tu le cachais c'était... tu sais que tu essaies d'être fort au possible, et tu l'es. jamais autant que tu le voudrais et, certes c'est à travailler, le sang-froid dans les veines tu t'acharnes pour l'obtenir. amour pour le calme olympien parle à travers la couleur de ta cravate, peut-être, ambition à part, l'amour pour la raison comme il la définit à part... du moins, edea, qui te regarde de ses surnoms un peu bêtes, te questionne et tu lui rend la pareille. tu ne supportes que le poids de ce sur quoi tu te morfonds, owain. dire que tu voulais rendre le travail plus facile pour edea c'est...
Bien sûr que non, ça ne la réconforterait pas. Bien sûr que non, parce qu'Edea détestait voir les autres pleurer, elle détestait savoir que pleins de personnes dans le monde étaient tristes à divers degrés et pour diverses raisons. Elle haïssait de savoir que ça n'allait pas aussi bien que ce qu'elle rêvassait à longueur de journée, et elle ne pouvait rien faire pour la plupart de ces gens-là, tu sais ? Mais pour toi, pour toi Owain, elle pouvait faire quelque chose. Elle pouvait gravir des montagnes et même chevaucher des dragons s'il le fallait.
Alors bien sûr que non, c'était pas le bon plan. Et probablement pleurerait-elle encore plus fort elle aussi, mais elle ne supportait plus de te voir être tout seul à veiller sur elle et votre mère. Elle était là, elle aussi. Elle était là et c'est pourquoi, elle se recule à tes mots, te regarde d'un air sévère et vexé, tâché par les larmes qui avaient finalement cessées de couler.
« Mais t'es con ou quoi ? s'exclame-t-elle soudain, tu m'prends pour une égoïste qui veut juste que tu pleures pour me montrer que j'suis pas la seule à être faible ? »
C'était tellement loin et si proche à la fois de la vérité. Elle voulait retrouver son frère d'avant les difficultés, celui qu'elle avait forcé sans le savoir à devenir ainsi. Elle voulait se prouver et te montrer qu'en dépit de tout, toi aussi t'était bien humain. Alors oui, c'était égoïste et non, ça ne l'était pas. C'était bien plus compliqué.
« C'est d'ma faute si t'es comme ça tu sais ? C'est parce que j'suis pas aussi forte que toi, j'suis pas capable de te rassurer comme toi tu l'fais avec moi ! Si t'es devenu un bakowin en armure c'est parce que t'as voulu assumer TOUS nos problèmes et moi j'me suis reposée sur ça. »
Tout en disant cela elle s'était à nouveau approchée de lui tout en le frappant de toutes ses forces sur le torse. Avec sa force de mouche autant dire que tu ne sentirais rien.
tu n'estimes plus n'avoir le droit de la tenir cette fois. parce que t'es la source de ses maux. et que tu crains qu'une etreinte alors qu'elle te traite de clown finirait par la sentir te repousser. et tu sais pas comment tu prendrais ça du coup... du coup... tu restes juste là. elle te frappe, et tu sens ses larmes sur ton jogging. chaudes.
y'a des choses que tu peux pas laisser paraître, comme la frayeur lors de la chasse au trésor. t'étais pris de sueurs froides et incontrôlées, avec ces rires de malaise. ça n'allait pas bien du tout. pas du tout. nessy et toi avaient vu l'explosion de vos appareils et tu t'es immobilisé le temps de comprendre ce qui s'était passé. le vice-capitaine partageait ton inquiétude. t'as pas osé envoyer de messages. tu redoutais le temps d'attente, sans avoir de nouvelles, même t'étais même pas sûr si les pineapple étaient autorisés lors de l'épreuve. c'est si... irrationnel. ça te dépasse, tu le contrôle pas, et t'aimes pas qu'on te voie comme ça. parce que t'es faible fasse à des scénarios dont tu vois même pas le bout c'est...
((ce n'est pas parce qu'il est le plus solide de vous deux qu'il n'a pas besoin de toi, laureline. tu te tords sur ta soi-disant complaisance mais, il compte sur toi bien plus qu'il le soupçonnait. être là pour quelqu'un c'est pas juste, ne pas pleurer. c'est offrir des sourires, des rires, une présence, de la discussion, des idées quand tu n'en n'as pas pour aider maman ou encore tous ces petits trucs qui te font. maladresse comprise. des fois c'est être celle qui peut pleurer quand il n'y arrive pas))
owain, tu hésites encore. parce qu'elle est dans tous ses états. tu réfléchis, donc. une chose que vous faisiez gamin qui la rassurait ? vous aimiez les cachettes secrètes particulièrement ces bases construites d'oreillers et de couvertures à l'époque, c'était votre coin à vous cosy. plus petite edea au grand coeur pleure, pleure des fois parce que son grand frère l'embête un peu trop. gêné par sa présence, et cette manière dont elle insiste à le suivre partout. une fois tu l'avait enroulée dans un drap, oh petite edea. ça l'avait calmée. et tu l'enlaçais, et ainsi vous restiez.
sans un mot tu lui attrapes le poignet d'une main, qu'elle cesse de te frapper. tu n'avais pas mal, c'était pas la question, mais tu voulais son attention sans les mots maladroits. et tant pis si tu l'énerves et...
owain te prends pas la tête
ton bras droit vient prendre le drap de lit, l'amène vers vous. et il prend le soin de recouvrir à sa compagnie ses épaules et sa tête. doucement. t'avais fais laver les draps récemment malgré, disons les plis et l’état défait des couvertures. j'suis un bon clown, c'est vrai. c'est dit bas, et rauque.
▬...j'réussirais à me raisonner au bout du compte... mais ça veut pas dire que j'ai pas besoin de toi. de quand ça vient ça ? son départ à mahoutokoro ? depuis quand ça la travaille ?
t'es pas la seule à avoir compté sur moi, 'man l'a fait je l'ai fait, on avait pas le choix. toi aussi tu t'es endurcie à force et t'as fais preuve de beaucoup d'initiative... mais t'as aussi une force que j'ai pas pour le moment. t'arrives à canaliser tes émotions et les sortir en larmes sans complexe ni quoi. celle de pleurer
▬je bloque perso. à moins d'être complètement overwhelmed, et c'est pas une meilleure alternative parce que coucou, problème de sudation et maux partout et mon cerveau qui crée des trucs pour empirer mon état
Le drap sur sa tête avait eu le don de calmer presque instantanément la détresse qui l'animait. Elle n'avait pas prit la peine de reculer pour l'enlever, Edea n'avait pas bougé et s'était contenté de t'écouter. En silence. Le souffle court et quelques sillons encore glissants sur ses joues qu'elle n'essuya pas encore. Elle ne voulait pas t'interrompre, gâcher ces confessions que tu ne lui faisais que trop rarement reviendrait à simplement tout gâcher entre vous. Elle avait l'impression que tout partirait en vrilles au moindre geste de trop qu'elle pourrait faire pendant que tu parlais. Alors elle t'écoutait, les yeux baissés sur le parquet, sous ton drap, dans votre cachette. Elle n'avait pas oublié, tu sais ? La pensée lui arracha un faible sourire, et plus elle t'écoutait plus elle se sentait bête. Elle ne pourrait jamais te comprendre totalement, mais par tes mots tu parvenais à la toucher. Tu la rassurais sur ce coeur que tu avais, bien caché mais bien présent ; tu la laissais un peu seule également. Avec elle-même et ces choses si importantes qu'elle avait oubliées.
Finalement. Tout le monde ne pourrait pas être comme elle. Et finalement. C'était bien mieux qu'il y en ait des comme toi aussi.
Elle avait finit par enrouler ses bras autour de ton dos avant de déposer doucement sa tête, les yeux clos, contre ton torse sans un mot. Elle était désolée d'avoir pu être si naïve et désolée de t'avoir peiné. Elle avait paniqué, mais là les mots semblaient bien incapables de sortir alors elle resserra son étreinte dans l'espoir que tu puisses la comprendre un peu quand même. Que tu saches et réapprennes à nouveau à quel point ta sœur t'aime, Owain.
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