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[CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan]

Dorothy Martin
Queen of Salt
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[CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Sam 11 Mai - 19:47


I am made of LOVE

But I'll give up for you

Feat Ethan & Do

Tu étouffes un bâillement bruyant sans grande distinction. Tu n'avais jamais réellement compris pourquoi diable la nounou de Tommy se tapait des cernes de façon continuent, un dimanche entier avec ton petit frère t'avais plus qu'éclairer sur la question. Comment un si petit garçon pouvait avoir autant d'énergie ? Il avait couru, sauté, fait ses 10 000 pas dans la journée (t'avais reçu une notification de félicitations de ton pineapple à ce sujet, non, t'en étais absolument pas fière.) même plus et pourtant aucun signe de fatigue n'avait fait son apparition. C'est ton père et toi, au bord de l'évanouissement qui aviez dû écourter la sortie, sans quoi, t'en étais sûre, vous auriez été bon pour rentrer après minuit. Ça avait été un jour particulièrement épuisant, tu n'avais pas dormi aussi profondément depuis longtemps. Épuisant oui, mais enrichissant. Si tu avais dormi comme tu n'avais jamais dormi avant tu t'étais aussi beaucoup amusée. C'était une sortie en famille banale, une balade dans les rues commerçantes, une glace, un cinéma, un arrêt dans une boutique de livre, quelques machines à peluche qui traînaient-là. C'était vraiment banal et pourtant. Tu ne t'étais jamais sentie aussi… Pleine, aussi apaisée. Pour la première fois, t'avais eu l'impression de toucher du doigt ce que tu avais toujours recherché dans une famille. Des petits moments partagés tous ensemble. Pas besoin que ce soit exceptionnel, pas besoin de voir les choses en grand. Juste marcher, voir un film ensemble, ne rien dire et déguster une glace au milieu des gens. Tu n'avais pas eu besoin de plus. Et ça t'avait fait du bien.

Tu étais ressortie de ce week-end avec plus de positif que de négatif. Même si les choses s'étaient mal passées avec ta mère, même si tu te doutais que ce n'était que le début de la guerre Daisy VS Dorothy, dans les faits, t'en ressortait grandie. Tu n'irais pas jusqu'à dire que tu étais optimiste pour la suite (l'insécurité, tout ça) mais, comment dire, t'avais de l'espoir ? Peut-être que c'était un bon départ, le pas qu'il te fallait faire pour arranger tout ce qui n'allait pas, cette vaste merde que tu avais laissée en suspens depuis bien trop de temps déjà. Tu avais fait un pas vers Tommy, un pas vers ton père. Sans doute qu'il sera difficile de faire celui envers ta mère. Trop de choses vous opposent, vous avez toute deux une vision très tranchée de comment les choses doivent se passer. Mais tu as l'espoir en plus, aujourd'hui Dorothy. L'espoir de te dire que, peut-être, tu es capable, tu peux faire tes preuves, devenir cette personne forte, digne de confiance. Ne plus être l'enfant. Être la femme, tout simplement. Parce que s'en était fini d'être une enfant, n'est-ce pas ? C'est sans doute ce que tu devais leur prouver à eux aussi. Il était temps d'enterrer père et mère une bonne fois pour toute, parce que tu ne pouvais continuer ainsi. Tu ne pouvais grandir ainsi. Parfois, il fallait savoir se défaire de ses chaînes confortables pour devenir ce qu'on rêve d'être.

C'est un peu dans cette idée que tu avais proposée à Ethan de le retrouver en ce lundi pour faire ton traditionnel check up post baptême de stupefix. Les évènements de la chasse aux plumes et le malaise que tu en avais ressorti te restaient encore en travers de la gorge. Il y a quelque chose qui ne te plaisait, tout simplement, pas dans la façon dont votre petit groupe fonctionnait. Si t'avais eu le toupet de confronter Gus et de lui donner un petit coup de pied aux fesses, tu devais aussi avoir la décence de faire de même avec toi et tes propres démons. Le tout était de savoir… Si tu allais tout faire foirer ou pas.

Votre rendez-vous médical prenait place dans la chapelle, un lieu tranquille, à l’abri des regards. De quoi laisser à Ethan de quoi faire sa mère poule et à toi de te donner le courage de faire les efforts que tu t’étais promis de faire, sans avoir le public autour. Tu passes la porte du lieu désert cherchant du regard une Doritos que tu ne tardes pas à repérer.

- « Hey. » t’agites la main, une habitude chez vous. « Comment s’est passé ton week-end ? »
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Dernière édition par Dorothy Martin le Mer 19 Juin - 0:42, édité 1 fois
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Mer 15 Mai - 15:58


La chapelle abandonnée ? C’est un drôle d’endroit pour un check up et j’espère que ça n’offensera personne. Enfin, elle ne serait sans doute pas abandonnée s’il y avait encore des gens pour y célébrer messes et autres activités religieuses. C’est d’ailleurs curieux, quand on y pense, que cet endroit ait été laissé à l’abandon comme ça. Je me doute qu’un aussi gros château soit difficile à entretenir avec ses œuvres d’art et tout ce qui s’en suit, mais à choisir ce n’est pas la chapelle que j’abandonnerais. Enfin, peut-être est-ce un discours ironique venant de la part d’une créature de Satan. Une semi-créature de Satan. Bref. Je suis fatigué. Je viens de dédier quelques heures à mon manuel de runes et l’invitation de Dorothy sonne comme une délivrance. Après m’être frotté le visage pour me réveiller et une bonne gorgée de sang de bœuf, je prépare ma trousse de médicomagie machinalement. Petit coup d’œil à mes divers flacons, bandages et autres. Tout a l’air à sa place… Sauf que je n’en aurai probablement pas besoin, n’est-ce pas ? Je lâche un grand soupir en me laissant tomber en position assise sur le bord de mon lit. Le visage momentanément enfoui dans mes mains, je me dis que je vais avoir besoin d’une bonne sieste en revenant. Pour l’heure, toutefois, je suis attendu. Allez champion, on ne fait pas attendre les gens.

Je quitte le dortoir et, pour une fois, est bien content d’être au sous-sol. Le rez-de-chaussée, et donc ma destination, n’est pas trop loin et ça se prend bien. Dire qu’il y a une semaine, jour pour jour, nous étions en France. Je préfère ne même pas y penser. J’hausse plutôt le pas, pressé de retrouver la petite Serdaigle. Lorsque je passe la porte de la chapelle, je remarque d’ailleurs qu’elle semble avoir meilleure mine que moi. C’est du traditionnel salut de notre squad qu’elle m’acceuille et je lui envoie la main en retour.

« Hey. »

Lançant la conversation, c’est elle la première à me demander comment s’est passé mon week-end. Évidemment, je soupire et passe une main dans mes cheveux. J’ai étudié, beaucoup. J’ai raté un entraînement d’hippoball. J’ai très peu dormi. J’ai continué à ressasser ma discussion avec Moera, et celle avec Gus aussi. Pas terrible en somme. Je me demande comment va Bertram.

« J’ai connu mieux. Et de ton côté, tout va bien ? T’as pu en profiter pour passer un bon moment en famille ? »

Je lui demanderais bien si elle a des symptômes de quoi que ce soit qui ont fini par se manifester, mais une semaine après je pense qu’on est bons. Surtout que voilà, avec la tête de déterré que j’ai, si je lui pose des questions sur son état de santé j’ai peur qu’elle me les retourne immédiatement.
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Jeu 16 Mai - 10:47


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Qu'il ait connu mieux, tu veux bien le croire sur parole. God, est-ce qu'il a un tant soit peu dormi ? Sa tête fait peur, un mélange entre un zombi en décomposition et un emo en phase post rupture. Ce n'est pas joli à voir. Pas joli du tout, même. Mais le fait qu'il rebondisse tout de suite sur ton propre état ne t'échappe pas non plus. C'est peut-être sa façon subtile, à lui, de te demander de ne pas essayer de le questionner sur son état ? Il t'a toujours été difficile de percer les défenses d'Ethan, de voir au-delà de l'armure en titane triple épaisseur qu'il aborde au quotidien. Tu rêverais de le voir sans armure, pourtant, parce que ne pas pouvoir l'aider te mets dans une situation inconfortable. C'est ton ami. Tu l'aimes. Son bonheur est une priorité dont tu as du mal à te détourner. Mais là où il est facile de manipuler Gus, il est impossible de faire ployer Ethan, pas à coup de franchise maladroite, du moins. Poser carte sur table n'aura sans doute pas l'effet escompté. C'est ce que tu avais plus ou moins compris avec les récents évènements. Ça te frustres, d'une certaine façon. Seulement tu n’as pas vraiment d’autres choix que d’accepter ce constat.

Ethan et son armure, Ethan et son masque. Qu'est-ce qu'il y a d'aussi effrayant derrière pour qu'il refuse de, ne serait-ce qu'une seule seconde, de te laisser l'entrevoir ? Qu'est-ce qu'il y a de si honteux ? De si malfaisant ? Est-ce que c'est en rapport avec son hybridité ? Sa peur de blesser de l'autre ? De devenir le monstre que sont, pour certains, les vampires ? Est-ce que c'est plus subtil ? Plus profond que ça ? Où est-ce que ce ne serait pas toi qui le forcerais à porter ce masque ? Parce que sa position maternelle à ton égard est confortable ? Beaucoup de questions à aborder, mais peu de moyen pour les communiquer dans l'immédiat. Qu'est-ce qu'avais dit Bertram ? Ah oui, la subtilité, c'est la meilleure des armes.

- « Ça va, pour être honnête, c’était même plutôt positif. »

Attaquer de front ne sert clairement à rien, du moins c'est ce que ton cerveau te hurle et, jusqu'à preuve du contraire, ton cerveau est un organe nettement plus fiable que ton cœur. N'attaquons donc pas de front. Tâtons le terrain, essayons de comprendre. T'aimes à croire qu'Ethan est aussi grand et responsable pour lancer une petite perche s'il en a besoin. Dans l'immédiat, le but va être d'alléger un peu son expression fermée.

- « Bon, ça ne s’est pas bien passé sur tous les tableaux maiiiiiis j’ai réussie à faire passer le fait que je continuerais ma scolarité ici et pas au fond de ma chambre à Londres, donc disons que c’est positif. »

Te battre avec ta mère avait été difficile. Faire entendre tes choix également. Une part de toi se demandait si tu n'allais pas amèrement le regretter. Mettre autant d'espoir dans le genre humain quand tu as été torturée par lui… Est-ce que ce n'est pas une forme de masochisme ? Est-ce que tu fais bien d'autant miser sur Bertram, Ethan et Gus ? Est-ce que tu as eu raison de prendre ce pari, de croire en eux, en toi, en vous ? Probablement pas, mais Ethan et Gus avaient insérés en toi la graine de l'espoir. Cette petite flamme ridicule qui brûlait un peu plus de jour en jour. T'avais l'espoir en plus. Ce putain d'espoir en plus. C'est pour cet espoir-là, que tu avais refusé de te jeter du haut de la tour, il n'y a pas si longtemps que ça.

- « J’ai pu aussi un peu renouer avec mon petit frère et mon père. C’est con, mais on fait un truc qu’on avait plus fait depuis…. Genre… 10 ans ? On est sorti en ville pour se balader tous les trois ensembles. » Fis-tu en te grattant légèrement le joue « Oh ! Ça me fait penser, j’ai un cadeau pour toi ! »

Tu fouilles dans ton sac pour en sortir avec un peu trop de fierté un petit paquet aux couleurs vives. Dedans, il y a un cadeau, ton cadeau. Un t-shirt Metallica

- « Ouvres le ! Je ne sais pas si tu l’as déjà ou si c’est ta taille, tu peux l’échanger sans soucis s’il te va pas. Quand je l’ai vu en vitrine, hier, je n’ai pas pu m’en empêcher. Le vendeur à dit que c'était une édition limitée en plus ou quelque chose comme ça. »

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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Jeu 16 Mai - 20:09


Comme ça Dorothy a eu une expérience positive de son retour chez elle. La réponse qui me vient en tête est aussi celle qui s’échappe tout naturellement de ma bouche :

« Tant mieux. »

Ce après quoi la rouquine y ajoute certaines nuances, mentionnant que tout ne s’est pas bien passé sur tous les tableaux. Ah ? Je me fais soucieux, mais la demoiselle choisit de ne pas entrer dans les détails et je respecte ça. Ce qu’il faut retenir, c’est que sa décision de rentrer à Poudlard pour y continuer sa scolarité a été acceptée et qu’elle a pu nous revenir. Là-dessus je suis d’accord, c’est positif, même si la vérité c’est que Dorothy aurait sans doute été plus en sureté chez elle. Enfin, j’ai pas l’énergie nécessaire pour commencer à tenir ces discours là tout de suite.

« En effet, c’est une bonne nouvelle. Qu’est-ce qu’on aurait fait sans notre moustique vénère préféré ? »


Je force un sourire fatigué, mains dans les poches. Ceci étant dit, ce n’est pas la fin de son récit. Pendant son séjour, Dorothy a aussi pu renouer avec son père et son frère et j’imagine la scène avec attendrissement. Sa petite histoire me fait réaliser que ma mère me manque affreusement. À croire que je suis vraiment un fils à maman. J’espère qu’elle va bien. Ça doit être la folie au travail. J’espère qu’elle prend bien soin d’elle et qu’elle n’oublie pas de mettre l’assouplisseur liquide quand elle fait le lavage. Elle oublie toujours l’assouplisseur liquide. Mais Dorothy me sort de mes pensées en mentionnant qu’elle a un cadeau pour moi.

« Ah ? C’était pas nécessaire tu sais. »

Mais la Serdaigle a déjà commencé à fouiller dans son sac pour en ressortir un présent emballé dans du papier cadeau coloré. Ma gêne est palpable, mais Dorothy est si enthousiaste. Puis on ne refuse jamais un cadeau, c’est terriblement impoli. Sans compter que les paroles de la rousse me font relever vers elle un regard curieux alors que mes mains manipulent le paquet, comme si j’arriverais à toucher le cadeau au travers de l’emballage pour deviner ce que c’est. Elle ne sait pas si je l’ai déjà ? Et s’il est à ma taille ? Ma curiosité est piquée et je m’empresse donc de l’ouvrir pour découvrir… Metallica. Oh. Ah mais ce design ! Classe. Vraiment très classe. Beaucoup trop classe. Je crois bien que ma mine fatiguée s’est illuminée et je ne tarde pas à abandonner le papier cadeau et à me détourner de la Serdaigle. Je pose le t-shirt sur un banc et me défait rapidement de ma cravate jaune et noire. Ah, c’est vrai.

« Ça dérange si je… ? Et est-ce que tu pourrais… »

Ne pas regarder ? Oui, je suis du genre pudique, je l’admets. Mais d’un autre côté j’ai tellement envie d’essayer ce t-shirt. Alors je tourne le dos à Dorothy pour me défaire de ma chemise, que je plie vite fait, avant d’enfiler le magnifique présent qu’on vient de me faire. Les épaules c’est un perfect fit. Bon œil, Dorothy. J’ai un sourire un peu con de gamin alors que je tire sur le bas du t-shirt pour en admirer le design en inversé. Trop bien. Mon regard gris-bleu, ayant retrouvé une once de vitalité, remonte vers la rouquine avec reconnaissance.

« Il est génial, Dorothy. Merci beaucoup. »
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Ven 17 Mai - 12:45


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Oh que si, c'était amplement nécessaire. Nécessaire vu sa tronche, nécessaire vu son ton, nécessaire pour une tonne d'autres raisons. Avec tes déboires familiaux, tu n'avais pas eu tellement le temps et l'opportunité de te consacrer réellement à tes proches. Quelques sms par-ci, quelques coucous par là. Tu avais choisi de te consacrer à la bataille à venir, parce que tu savais que sans cet effort-là de ta part, il n'y avait pas de suite possible. C'était un passage obligé, un sacrifice nécessaire à faire pour continuer le chemin dans lequel tu t'étais engagée depuis le début de ton amitié commune avec Ethan et Gus. C'était un temps que tu devais t'accorder pour être plus présente encore, plus fiable encore. Mais ce temps que tu n'avais consacré qu'à toi, tu ne l'avais consacré à personne d'autre et tu sentais qu'il y avait du dégât depuis la fameuse lettre de ta mère et ta décision d'aller te confronter à ce que tu avais si longtemps repoussée. Quoi exactement ? Tu n'en avais aucune foutue idée. Mais quelque chose te dit que ce n'est pas une question à poser, pas tout de suite du moins.

Ethan à cette armure et ce masque qu'il ne semble pas vouloir quitter. Tu as remarqué que quand tu relevais l'implicite de ses mots, ton ami se braquait, se fermait, d'un coup d'un seul au point de ne plus rien pouvoir en tirer. Tu ne savais pas si c'était des appels au-secours inconscients ou une façon très maladroite de faire passer ses messages. Le fait est que tu avais compris que ce n'était pas en forçant la porte qu'on pourrait l'ouvrir. L'ouverture, en vérité, ne pouvait être faite que par le propriétaire de cette porte. Et cette propriétaire, ce n'était pas toi. Tu n'avais eu aucune intention détournée en offrant ce t-shirt à ton aîné, si ce n'est celle de lui faire plaisir. Cependant, quand tu vois ses yeux s'illuminer à la vue du vêtement, que tu vois son visage légèrement s'éclairer alors qu'il était si sombre auparavant, tu ne peux que te féliciter d'avoir mis ta radinerie de côté.

Tu n'avais pas anticipé, par contre, de voir ce même ami te tourner le dos et commencer à retirer sa cravate dans le plus grand des calmes. Wait. What. Alors c'est comme ça que ça fonctionne un homme ? Tu lui offres un t-shirt et ça se fout à poil ? Si t'avais su. Quand tu penses à toutes tes camarades qui désespèrent de se rincer l'œil. Shit. T'as trouvé la réponse à une des grandes questions de l'univers. Tu te demandes si Bertram la connaît, cette méthode de tous les diables

- « Je me retourne oui. »

Tu ne peux t'empêcher de pouffer, amusée. J'ai presque envie de prendre une photo pour prank papa Serdaigle. Mais tu es une amie avec un minimum de race (si si, on vous jure) et si la blague te semble particulièrement drôle, t'es pas bien sûre qu'elle soit appréciée à sa juste valeur. C'est que, voyez-vous, les gens deviennent rapidement susceptibles quand on touche aux copains et aux copines. (wink wink)

T’entends le plissement du vêtement et vu le manque de râle évident, t’oses croire que tu as pris la bonne taille. T’attends sagement son feu vert pour pivoter sur tes talons, un sourire appréciateur sur le visage, les deux pouces en l’air pour contempler ton présent.

- « C’est p-a-r-f-a-i-t. » fis-tu en hochant la tête. « T’as pas besoin de me remercier, mon grand, c’est normal et ça me fait plaisir. »

Au moins, t’as l’air d’aimer ces quelques secondes, c’est rassurant.


- « Bon, et si on passait au check-up ? Qu’est-ce qu’on vérifie aujourd’hui, Docteur Stoker ? »
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Jeu 23 Mai - 19:09


Si la rouquine accepte de se retourner sans rouspéter, je ne manque pas pour autant son pouffement de rire. Je lui jette un regard mécontent par-dessus l’épaule, mais Dorothy me tourne déjà le dos. Très bien. Je m’empresse de me changer et de découvrir le résultat avec émerveillement. Je crois bien qu’il va figurer dans mes préférés pour un petit bout de temps celui-là. C’est avec une reconnaissance sincère que je remercie la Serdaigle qui, à son tour, annonce que c’est parfait. Selon ses dires je n’ai pas besoin de la remercier puisque c’est normal et que ça lui fait plaisir. J’ai même eu droit à un : mon grand. Maintenant j’ai vraiment l’impression d’être un petit garçon à qui on a rapporté un souvenir parce qu’on n’a pas pu l’emmener en vacances. Pas que je m’en plaigne, loin de là.

Toujours est-il que Dorothy a le sens des priorités et qu’elle m’interroge sur l’ordre du jour. Docteur Stoker. Ça sonne bien, je pourrais presque m’y habituer. Enfin, à savoir si un médecin qui porte un t-shirt de Metallica c’est vraiment crédible. Au moins si j’avais une blouse blanche par-dessus, peut-être. Enfin bref. Je la jauge d’un regard, forcé d’admettre qu’elle a l’air en forme. En meilleure forme que moi dans l’immédiat en tout cas. Le constat est donc plutôt facile à faire à ce stade.

« À toi de me le dire. As-tu toujours des douleurs quelque part ? Des trucs anormaux que tu as relevé dans les derniers jours ? S’il n’y a rien une semaine plus tard je pense que ça va largement, disons surtout que j’aime faire du zèle. »

Ce qui ne devrait surprendre personne je pense. Bientôt on va devoir me renommer en Ethan Zélé Stoker. Quoi qu’à ce rythme je vais me retrouver avec plus de middle names que ce que je peux retenir. Toujours est-il que la demoiselle ne semble pas avoir de problèmes d’ordre physique, quoi qu’elle note des difficultés à dormir et des nuits agitées depuis ce qui s’est passé la semaine dernière. Oui, ça semble logique. Les cauchemars sont une conséquence attendue à ce genre d’événement, peut-être même qu’il y a là les indices d’un trauma plus grave. Malheureusement j’ignore si je suis bien placé pour en discuter avec elle et l’accompagner dans tout ça. Ayant vécu la même chose ce sera difficile pour moi de prendre du recul sur les événements, sans compter que dans mon état mental j’ignore si je parviendrai à avoir la patience et la compréhension nécessaire à ce genre d’accompagnement.

« Tu as pu parler avec quelqu’un de tout ça ? Ce qui s’est passé lundi dernier, comment tu te sens depuis ? Si non, ça pourrait valoir la peine d’entrer en contact avec la psychologue scolaire, peut-être bien. Enfin, c’est à toi de voir, mais je pense que ça ne peut pas faire de mal. »
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Ven 24 Mai - 13:18


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Zèle, ne serait-ce pas son second prénom ? Si, hein, il te semble bien que si. Un sourire éclair ton visage, c'est aussi pour ça que tu l'aimes, Ethan. Il a cette sincérité et cette maladresse touchante, cette envie d'aider au-delà du raisonnable. C'est quelque chose que tu comprends, tu aimes à croire que tu comprends ça très bien. La différence entre vous deux, c'est que vous n'agissez peut-être pas pour les mêmes raisons. Tu lui avoues, cependant, pour les cauchemars. La nuit n'avait jamais été un moment particulièrement agréable pour toi, depuis tes treize ans, mais ces derniers temps, c'était pire. La nuit d'hier avait été une véritable bénédiction au milieu de l'insomnie et des rêves agités. Tu poses ton regard sur le sol, légèrement troublée. Tu revois sans cesse les images de ce jour-là. Et, surtout, tu vois des images de ce qu'aurait pu être ce jour-là. Il t'arrive souvent de ressasser le pire, d'imaginer leurs corps ensanglantés, inertes. Il t'arrive de te réveiller la nuit, persuadée que tu vas trouver à tes côtés les cadavres sans vies d'êtres que tu appelais autrefois tes amis. Dans ces moment-là, tu t'enfermes, casque sur les oreilles et tu fermes les yeux en essayant de laisser les sonorités que t'envoies Sandro te calmer. Tu ne sais pas si tu dois t'inquiéter de ce fait ou pas. Si tu dois voir dans ces visions nocturnes un signe plus grave de trauma. Une partie de toi à juste envie de mettre ça sur le compte de la peur, sur le compte de toutes les craintes que soulèvent l'avènement du corbeau.

Tu n'aimes pas ça, mais Ethan met le doigt sur quelque chose d'important en te parlant de psychologue. T'es pas… Assez dans le déni pour croire que tu n'en aurais pas besoin. Au-delà même des événements récents, tu sais très bien que tes problèmes, tout ce qui tourne autour de tes angoisses, sont assez graves pour nécessiter un traitement. Seulement, voilà, il y a une partie de toi qui n'es pas très fière. Cette partie de toi qui vit cela comme un échec. Cette partie de toi qui assimile ce dialogue à une faiblesse. Tu n'es pas assez forte pour régler tes problèmes seuls. Tu as besoin d'aide. Tu n'es pas foutue de faire les choses par toi-même. Cette partie de toi a honte. Cette partie de toi vie mal cette idée. Pour autant, tu n'es pas assez dans le déni pour seulement écouter la voix de ta fierté.

- « J'ai pu en discuter avec vous et… Quelques proches. Mais… Fin. S'il y avait que la chasse à traiter comme traumatisme, j'en serais pas là. » Lâches-tu en soupirant. « Je ne peux pas dire que l'idée de me faire suivre ne m'a jamais traversé l'esprit, mais… Comment dire… J'ai quelques… Appréhensions. Je crois qu'une partie de moi n'a pas encore totalement enterrée l'idée que je pouvais traverser tout ça seule, comme une grande. »

Comme une grande. Ce que tu n'es objectivement pas. Parce qu'une grande, saurait admettre ses limites et saisir les mains tendues devant elle. Une grande, saurait faire les efforts qu'il faut pour aller mieux, mais si ces efforts maltraitent l'ego.

- « Une partie de moi ne supporte pas l’idée de n’être pas assez forte, tu vois ? Dans l’idéal, j’aimerais pouvoir me vanter d’être capable de tout encaisser et d’être un pilier capable de porter mes problèmes plus les votre. Parce que c’est important pour moi de… De pouvoir vous soutenir en toute circonstance. C’est comme ça que je donne un sens et une légitimité à mes relations. Seulement bah, je suis assez intelligente pour comprendre que j’en ai juste pas la force. Et c’est frustrant. Je voudrais bien être une espèce de super héroïne, comme toi ou Bertram. J’vous admire pour ça. Je sais bien que vous avez vos faiblesses et vos moments de bad, mais vous arrivez toujours à porter les gens autour de vous. Comment tu fais, Ethan ? »
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Lun 3 Juin - 5:38


Que Dorothy ait pu en discuter avec nous et quelques autres proches est déjà un bon début. Probablement pas suffisant si elle est toujours hantée par ce qui s’est passé ce jour-là, mais il faut commencer quelque part. La Serdaigle a bien commencé à penser à chercher de l’aide professionnelle, mais ne semble pas pour autant décidée. Quelque part je comprends, ce n’est pas un pas facile à faire et ses raisons font du sens. Cette envie de traverser les épreuves par ses propres moyens, la peur d’avoir honte en admettant qu’on a besoin d’aide. Ce sont des sentiments que je comprends très bien. La peur de ne pas être à la hauteur ? Ouais, je sais trop bien ce que c’est. Avoir besoin de trouver un sens et une légitimité à ses relations ? L’histoire de ma vie. Ce qui m’étonne, toutefois, c’est que Dorothy nous hisse, Bertram et moi, au rang de super-héros. Quoi que ce n’est pas la première fois, n’est-ce pas ? Captain America, c’est comme ça qu’elle m’avait appelé à l’infirmerie. Continuant sur sa lancée, elle me parle de son admiration, me demande comment je fais. Certes, la rousse mentionne savoir qu’on a nos moments de bad, mais j’ai quand même l’impression qu’elle nous surestime. Ou qu’elle se sous-estime, peut-être bien. Dans un cas comme ça il n’y a qu’une seule chose à faire : dire la vérité.

« Je sais pas. Je sais pas comment je fais. »


Je lui adresse un sourire résigné, un brin fatigué. Moi aussi j’aimerais bien savoir. J’aimerais connaître mes propres secrets, découvrir d’où me vient cette résilience, cet entêtement. Parce que, ce que Dorothy ne réalise probablement pas, c’est qu’on a beaucoup en commun tous les deux. Que je ne suis pas si différent que ça d’elle et que, si on avait le même âge, on serait probablement à égalité. Peut-être même que c’est la rousse qui aurait de l’avance sur moi. Je l’en crois capable.

« Je suis comme toi, j’ai l’impression de toujours devoir me racheter pour ce que je suis. Que je dois compenser en faisant toujours de mon mieux, en prenant toujours les bonnes décisions et en étant toujours là quand on a besoin de moi. Même si j’ai sans doute pas très bien fait ça dernièrement. »

Autrement ma relation avec Gus ne serait pas là où elle en est. Quelque part en chemin, j’ai merdé. J’ai fait un faux pas. J’ai choisi de le faire et je dois en assumer les conséquences. L’incompréhension de ceux qui croyaient en moi, qui me pensaient meilleur que ça. J’ai failli à la tâche. Mais je ne peux pas lui dire ça, pas cette partie-là. Il n’est pas question de moi, mais bien d’elle. Quels mots lui confier ? Que lui dire pour l’encourager, lui redonner un peu d’espoir et lui faire voir cette recherche d’aide sous une lueur plus positive ? Je ne suis pas le mieux placé pour ça, ayant les mêmes faiblesses que Dorothy. Mais il y a quelqu’un d’autre, une personne que nous connaissons tous deux, dont les mots sont plus que pertinents là tout de suite.

« Quelqu’un de plus sage que moi m’a déjà dit que ça ne fonctionne pas comme ça. C’est parce qu’on aime quelqu’un qu’il devient indispensable, pas l’inverse. Les amis, les vrais, ne restent pas par nécessité ou parce que c’est pratique. Il n’y a pas besoin d’être tout le temps parfait et, même, parfois ce qu’on peut faire de mieux pour les gens qu’on aime c’est de prendre soin de soi. Nos proches ne sont pas aveugles après tout et quand on souffre, ils souffrent aussi. Si ça te semble trop difficile de faire un pas pour demander de l’aide et prendre soin de toi alors ne le fait pas pour toi. Fait le pour les gens auxquels tu tiens. Parce qu’ils tiennent à toi aussi. »

Et j’en fais partie de ces gens qui tiennent à toi, Dorothy. J’ai envie de te voir réussir. Envie de te voir être heureuse et guérir des blessures du passé. Je ne te souhaite que le meilleur. Et, malgré tout ça, je me connais trop bien pour en rester là. Je suis trop au courant de mes faiblesses, de mon propre comportement. Là tout de suite, je suis probablement l’hôpital qui se fout de la charité. Prendre soin d’elle pour le bien de ses proches ? Et moi ? Est-ce que j’ai seulement déjà pratiqué cette philosophie ? Ne serait-ce qu’une fois ?

« Après bon, de ma part c’est très hypocrite tout ça. Je te dis ces trucs, mais je les applique pas moi-même. Du coup on en revient à ce que je disais au début. Je sais pas comment je fais si ce n’est que je ne me laisse pas le choix de réussir. Je suppose que quand on y pense c’est un miracle que j’aie pas encore craqué ou un truc du genre. »

Dorothy Martin
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Ven 7 Juin - 11:53


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Si tu n'avais pas un certain maintien de toi-même, un certain entêtement dans le fait de contrôler ton image pour le bien d'autrui, tu aurais probablement été surprise. Étais-ce un pas qu'Ethan venait de faire vers toi ? Étais-ce une mise à nue honnête ? Comme lors de votre première discussion dans les couloirs du sous-sol ? Tu avais fait l'erreur de te complaire dans ce rôle de petite princesse, de petite chose fragile à protéger. Tu t'étais plongée dans ce rôle parce qu'il était confortable et qu'une partie de toi en avait besoin. Seulement, tu ne voulais plus être ça, tu ne pouvais plus être que ça. Le paradoxe est tel que tu ne peux pas seulement être la princesse. Toi, comme beaucoup d'autre, ta identité véritable est constituée de nombreux visages, de nombreux masques avec lesquels tu jongles au quotidien. Car tu penses que personne ne peut se définir en un seul mot, en un seul rôle. La nature humaine était par définition trop complexe pour cela. N'être qu'une partie de toi en présence de tes proches, tu trouvais ça inconfortable en plus d'être malhonnête. Tu ne voulais pas de cet inconfort et de cette malhonnêteté. Mais comment corriger un tableau déjà peint sans le défigurer ? Comment retailler la forme de votre relation quand la statue est déjà si avancée ? C'était prendre un risque de tout briser, mais une partie de toi était convaincue que c'était la meilleure des choses à faire. Objectivement, votre relation était malsaine, autant bien pour toi que pour lui. Toi parce qu'elle te force à être ce que tu n'es pas pour obtenir son affection, lui parce qu'elle lui force à tenir un rôle qu'aucun ami ne devrait tenir dans une relation censée être donnant-donnant. Alors tu écoutes attentivement Ethan, tu pèses chacun de ses mots et essayes de décortiquer cette complexité dont tu ne saisis que très peu les nuances.

Et tu te rends compte de ses propres faiblesses, tu te rends aussi compte que lui, plus qu'un autre, est conscient de ses propres paradoxes. Il sous-entend sa dispute avec Gus, mais tu choisis de ne pas t'attaquer à ce terrain. Tu le sais, ce n'est pas à toi qu'il convient de régler cette histoire. Tu pourras dire ce que tu voudras, faire ce que tu voudras, si eux ne faisaient pas ce premier pas, personne ne le pourrait. De plus, tu n'es pas tellement sûre, au final, que ça rendrait service à Gus ou Ethan de t'imposer. Même si tu as ton opinion sur la question, tu n'es personne pour juger. Les amitiés sont toujours misent à l'épreuve à un moment donné, quand cela arrive, il faut savoir traverser la tempête la tête haute. Parfois, l'amitié se brise sur les rochers de l'incompréhension, parfois elle survit, l'état du canot de sauvetage ne dépendait qu'eux. Mais ça, c'était quelque chose qu'ils devaient comprendre seuls, qu'Ethan devait comprendre seul. On ne devait pas tricher avec quelque chose d'aussi important que l'amitié. Qu'Ethan soit conscient de son propre paradoxe, en tout cas, était plutôt bon signe. T'avoue en tirer un certain soulagement. Il est conscient.

« Ça vient de Bertram ? »

Tu lui lances un léger sourire, un sourire aussi usé que le sien. Tu comprends. Il est toujours plus facile de dire que de faire les choses. L’action demande un courage et une force qu’on a pas toujours, c’est comme ça. Seulement, cette force on peut l’acquérir. C’est un travail long, mais on peut apprendre à prendre soin de soi. Après tout, t’es dix-sept ans, lui dix-neuf… Vous avez tout le temps.

« Je comprends, je pense qu’on est tous un peu hypocrite, dans le fond, quand on prononce ce genre de discours. Se mettre la pression pour être la hauteur, je pense que c’est commun à pas mal de monde au final. Mais, des fois, ça use tellement qu’on perd juste pied et qu’on en peut juste plus. Je crois qu’on n’est pas bien loin de notre limite, toi et moi. »

T’oses croire qu’il n’aura pas la folie de te dire le contraire. Pas avec la gueule qu’il a en ce moment, pas avec ce regard fatigué et ses épaules affaissées.

« Très honnêtement, je ne sais pas si je serais capable de prendre soin de moi, ça sonne tellement égoïste. Mais on peut toujours essayer d'apprendre ? Avant de craquer et de fuck up tous les deux, si on essayait de prendre un peu soin de nous ? On peut toujours se dire qu'on ne le fait pas pour sois, dans le fond, mais pour faire plaisir à l'autre ? Pas de pression, pas d'obligation, ni rien. On fait un essai. Ce n'est pas grave si on ne réussit pas tous les jours, mais on essaye par de tous petits trucs, petit à petit, à notre rythme. Un peu comme une expérience, tu vois ? »

T'es pas bien sûre de ce dans quoi tu t'embarques, mais ce n'est pas la première fois que ta dévotion pour ces trois crétins te poussent à sauter à pieds joint dans un puits sans fond. Ta main vient maladroitement fouiller ton sac, pour trouver quelque chose avec lequel t'occuper les doigts. C'est l'étrange coquille d'huître que t'as offert Tommy (c'est son trésor, il l'a trouvé sur une plage pendant les vacances et il est persuadé que c'est un truc rare et hyper précieux.) qui tombe sous les assauts de tes doigts. Ça te donne une idée, tu sors maladroitement la coquille noirâtre de ton sac pour la présenter à ton ami.

« C'est heu… Le trésor de mon petit frère, il me l'a prêté pour le reste de l'année… Pose pas de question, c'est une vieille coquille d'huître, mais il a quatre ans, ok ? » Bredouilles-tu avant de reprendre. Tu fixes la face noirâtre quelques secondes avant de reprendre. « Je… Je nous vois un peu comme ça. On a, tous les deux, une laideur à nous. C'est quelque chose qu'on déteste, on a l'impression de ne voir que ça. Je pense qu'on a fini par ce persuader que cette laideur, personne ne pourrait venir à l'aimer ou pleinement l'accepter. Alors on se défonce chaque jour pour essayer de faire oublier cette laideur aux autres. » Tu retournes la coquille pour laisser l'intérieur, blanc, immaculé, brillant, apparaître sous vos yeux. « Mais à côté de cette laideur qu'on pense avoir, y a tout ça. C'est des choses qu'on n'est pas capable de voir, mais que des gens… Comme Bertram, par exemple, ont vu. C'est sûrement frustrant, pour eux, de constater qu'on ne voit que la face noirâtre et moche de notre coquille d'huître. Alors, des fois, ils essayent de retourner la coquille de force, mais ça nous bloque. Parce qu'à mon sens, il n'y a que nous qui pouvons décider ou non de retourner la coquille. Ça ne fera pas disparaître la laideur en nous pour autant, la face noirâtre sera toujours là, mais… Mais je me dis qu'on pourrait essayer, petit à petit, de retourner notre coquille ? Moi… Moi je vois plein de belles-choses en toi et tu vois tout autant de belles-choses en moi aussi. Je me dis que si on n'est pas capable de les voir seuls, on pourrait essayer de s'entraider pour y arriver. Qu'est-ce que tu en dis ? Vois ça comme… Heu… Un apprentissage. »
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Ven 7 Juin - 19:53


Je retransmets les sages paroles que Bertram m’a dites il y a quelques jours à peine, m’inspirant aussi de notre conversation dans les gradins, lorsqu’il s’était inquiété de mon implication dans l’incident des cachots. Évidemment, je suis grillé presque immédiatement. Était-ce donc si évident ? Je baisse les yeux, comme gêné, mais mon sourire trahit une profonde affection pour cette simple évocation du Serdaigle.

« Ouais. C’est vraiment le meilleur. »


La rouquine reprend et y va de ses propres observations et je dois dire qu’elle n’a pas tort. Nous sommes nombreux à nous mettre la pression et je crois que c’est le genre de problème qui sera toujours présent dans le monde. Enfin, si on considère ça comme tel. Le secret c’est sans doute de trouver le bon équilibre, l’entre-deux où on en fait juste assez, mais pas trop. Comme elle le dit, on approche de notre limite et ce n’est pas une bonne chose. L’idéal serait de prendre conscience de ces choses avant d’aller trop loin pour mieux se remettre sur pied, ce après quoi on peut faire plus d’efforts. Une leçon que j’ai encore du mal à mettre en pratique, malheureusement. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas essayer, comme le propose Dorothy. Je dois admettre que je suis fier de sa façon de le mettre en forme, même que j’en suis un peu rassuré. Elle m’a écouté et, par conséquent, je suis forcément d’accord avec sa proposition. Un essai, à notre rythme et tant pis si on échoue, on aura qu’à réessayer mieux la fois suivante.

« Ça m’a l’air d’être un bon plan. J’en suis. Brofist ? »

Je lui tends mon poing pour sceller notre accord, histoire de rendre ça un peu plus officiel. Et bim, brofist. Ça, j’avoue que ça me fait sourire et que ça me remet de meilleure humeur. À partir d’aujourd’hui, on devra faire de petits efforts pour prendre soin de nous-même, pour le bien des autres. Ça risque d’être compliqué et de demander un véritable apprentissage, mais si on est deux et qu’on peut s’encourager et partager nos découvertes alors je crois qu’il y a moyen de s’en tirer pas trop mal. La conversation prend ensuite une autre direction lorsque Dorothy retire un petit objet que je mets quelques instants à identifier de son sac. Comme ça son petit frère, âgé de quatre ans, lui a laissé une coquille d’huître pour lui porter chance ? Ne pas poser de question ? Comme si j’allais juger ça !

« Mais c’est super mignon. »

Son frère doit être absolument adorable, comme tous les enfants de quatre ans ayant jamais existé. Sauf qu’il y a plus, que Dorothy est soudainement inspirée et se lance dans une métaphore pour m’expliquer je ne sais quoi. Curieux, je me fais donc plus attentif. Elle n’a pas tort lorsqu’elle établit le concept de noirceur, cette laideur que nous tentons tous deux d’étouffer, de dissimuler et de contrebalancer. Puis, c’est l’intérieur, pur et brillant, qu’elle dévoile avant de poursuivre. Des qualités que nous sommes incapables de voir, mais que d’autres savent percevoir. Je crois avoir trouvé ce qui me différencie de Dorothy. Ses mots sonnent juste, mais je sais qu’ils s’appliquent plus à elle qu’à moi. Il est évident que la rose a du mal à voir ses qualités, à les accepter et à comprendre que des gens se sont attachés à elle à cause de ces traits qui sont les siens. Moi ? C’est un peu différent. Je me sais organisé, responsable, souvent mature, relativement intelligent, habituellement fiable et dévoué dans tout ce que je fais. Là n’est pas le problème. Ma main se passe contre ma joue alors que je réfléchis à la mise en forme de ma réponse et je réalise que j’ai un début de barbe. Faudra que je pense à me débarrasser de ça. Enfin, c’est pas trop le moment de penser à faire ma toilette.

« Je comprends ce que tu veux dire et je pense que tu n’as pas tort, mais je pense aussi que nos situations sont différentes. Pour la tienne, c’est une très bonne initiative et je serai heureux de t’encourager et de t’aider dans cette voie autant que je le peux. Mais je pense pas que c’est ce dont moi j’ai besoin. »

Cette fois, c’est contre ma nuque que s’égare ma main droite. J’espère que j’ai réussi à ne pas paraître trop fermé, à ne pas la repousser. Mes dernières tentatives de discussion à cœur ouvert, avec Gus et Moera, se sont plutôt mal soldées. Gus n’avait, selon moi, pas du tout cherché à me comprendre et Moera, de son côté, avait avancé qu’il était difficile de me parler et qu’elle devait faire attention à chacun de ses mots. Vraiment, je n’avais pas envie de reproduire un tel fiasco avec Dorothy aussi. C’est un peu ce qui me décida à poursuivre, à tenter de m’expliquer plus dans le détail. J’espère qu’elle comprendra.

« Je pense que… Je suis l’inverse. C’est toujours le bon côté que j’essaie de montrer à tout le monde, c’est mon propre masque. Celui d’un gars ennuyeux, toujours à son affaire, toujours le premier à prendre le parti de ce qui est correct d’un point de vue moral. Je suis tellement doué à réprimer ma propre laideur que quand certains s’y retrouvent confrontés, ils n’arrivent pas à l’accepter. Il n’arrive pas à comprendre que ce n’était pas une erreur, mais bien un choix, parce que ça fait partie de moi aussi. Parce que je suis capable de faire des choix égoïstes et de ne pas être désolé pour ça. Et je suppose que c’est ma faute, c’est moi qui ai construit ce persona idéalisé pour compenser alors c’est sans doute normal. Je suis en train de changer, de devenir quelqu’un d’autre et ça crée de la résistance. Mais il y a des gens, comme Bertram, pour être capables de voir le portrait complet et de tout de même m’offrir un grain de sable dans l’espoir que je le change en perle. Enfin, non, je ne deviens pas quelqu’un d’autre. Peut-être que je deviens juste qui j’ai toujours été et que c’est pas à moi d’en avoir honte, mais bien aux autres de l’accepter. De m’accepter avec cette laideur là en moi. Et, s’ils n’y arrivent pas, de comprendre que c’est leur faiblesse et pas la mienne. Qu’il y a d’autres gens qui seront mieux pour moi et qui, eux, vont y arriver. Si je suis capable d'accepter et d'aimer des gens imparfaits tels qu'ils sont alors je ne vois pas pourquoi personne ne serait capable d'aimer mon imperfection à moi. »

Ça a été difficile à dire ça. Je soupire, le cœur lourd et les épaules légères. Quelle drôle de sensation.
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Lun 10 Juin - 12:17


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C'est donc du sérieux entre eux. C'est la pensée qui te frappe lorsque tu vois ce sourire si particulier se dessiner sur le visage de ton ami. C'est un sourire qui ne trompe pas, qui ne laisse que peu de doute quant à ce qui se pourrait se cacher derrière. C'était donc ça. Impossible qu'Argus ne l'ai pas remarqué également. Ethan ne sait pas mentir et c'est un bien piètre acteur. On lit sur ce visage tout ce qu'il ressent à l'instant T. C'est ce qui rend ta relation avec lui aussi frustrante. Comment quelqu'un d'aussi transparent peut-être aussi compliqué à comprendre ? Tu ne lui feras pas l'affront de lui poser la question ou même de relever ce que tu as surpris dans ses traits. Il n'est pas toujours nécessaire de rendre évident, l'évidence même. Ethan ne trompe personne en ce moment et c'était tout ce que tu avais besoin de savoir. Son affection pour Bertram était réelle, en tant qu'amie, ce sourire te suffit. Ethan est conscient de ses sentiments, il est conscient de ce qu'il a fait aussi. Tu ne peux pas t'opposer face à ça. Le doute subsisterait encore, tu aurais peut-être pu émettre des réserves, mais ce que te montre ton ami te fait comprendre qu'il a dépassé ce stade. Ethan sait. Ethan ressent. Tu n'as pas le droit de t'opposer à ses sentiments. Tu as une pensée toute trouvée pour Bertram… Si tu fais disparaître ce sourire de son visage, je te déglingue.

Ce qui n'empêche que, malgré cet amour naissant, Ethan se trouvait dans un sale état. Tu ne pouvais pas lui en vouloir, ces derniers jours ont été particulièrement rudes pour tout le monde et dans son cas, l'épreuve dure depuis quelques mois déjà. The Crow, Gus, Bertram, Payne, ça fait beaucoup trop pour un seul homme, n'importe qui craquerait. Tu es, toi-même, consciente de ta limite. Tu es consciente qu'il n'y a qu'un pas entre la Dorothy stable et celle qui fout tout en l'air. Avoir pu te rapprocher de Gus ces dernières semaines t'avait fait un bien fou, avoir pu rencontrer Sandro également. Ces deux relations t'avaient maintenu la tête hors de l'eau quand tu avais l'impression de couler à pic. Gus t'avais apporté ce qu'on ne t'avait jamais apporté avant : de l'honnêteté. Vous vous étiez promis de bien faire les choses, l'idée d'une amitié sans tabou et ouverte au dialogue t'avait allégée d'un certain nombre d'angoisses. Le regard extérieur de Sandro et vos nombreuses conversations avaient pu t'éloigner de tout ce qui te rongeait depuis l'épisode des cachots et du corbeau. Mais Ethan n'avait pas eu cette chance-là. Ethan encaissait beaucoup tout seul. C'est ce qui t'a poussée à lui proposer cette expérience. Vous deviez apprendre à prendre soin de vous, parce qu'il n'y aura pas toujours des mains charitables pour vous sortir de ce puits d'emmerde qu'était votre esprit. Vous deviez apprendre à désamorcer seuls, cette espèce de bombe à retardement que vous étiez devenu au fil du temps. Pour vous en premier lieu, mais aussi pour les autres, pour ne pas gâcher ce que vous aviez durement acquis ces dernières années, pour ne pas reculer et devenir l'un comme l'autre les monstres que pouviez être quand le désespoir et la colère prenaient les commandes. C'est pour sceller cet accord que tu tends ton poing. C'est pour sceller cette promesse d'un léger mieux que tu lui souris.

« Brofist. »

Tu poursuis, tu as envie de lui faire comprendre quelque chose, de faire un pas de plus vers lui. Tu veux lui faire réaliser qu'il n'est pas seul, qu'il n'a pas à tout garder pour lui, que… Que Bertram n'est pas le seul à être capable de l'écouter et de le comprendre. Tu ne veux pas être le genre d'amie qui lui dit ce qu'il a envie d'entendre. Tu as envie d'être celle qui lui dit franchement ce qu'elle pense, sans arrière-pensée, sans manipulation aucune (même si tu en as encore besoin face à lui). On ne devrait jamais dépendre que d'une seule personne, tu n'aimes pas trop l'idée de voir Ethan faire de Bertram un tout. C'est un risque inconsidéré à ton sens, tu sais très bien ce que ça peut briser si les choses venaient à mal se passer. Ethan doit pouvoir s'appuyer sur des épaules différentes, tu veux être une de ses épaules. Tu lui dois bien ça. Mais Ethan est entêté, il se place de nouveau dans cette posture du meneur, de celui sur lequel on s'appuie. Tu croises les bras. Toujours calme, tu es consciente que ce n'était pas en un échange que cette posture changerait. Il y a dans son discours quelque chose qui t'intrigue.

« Alors de quoi as-tu besoin ? »  

Ce qu'il te livre ensuite, tu dois l'avouer, ne fait que peu de sens pour toi. Tu n'as pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre qu'il évoque Gus, mais quand il te parle, tu as la sensation qu'il confond tout, invente des problèmes qui n'existent pas si ce n'est dans son esprit. Ce qu'il te raconte, ce qu'il t'explique, tu as le sentiment que c'est une justification qu'il s'est trouvée tout seul pour mettre des mots sur une dispute qu'il ne comprend pas. Argus et Ethan sont entêtés et communiquer avec eux n'est pas toujours simple. Tu imagines sans mal qu'une conversation entre les deux peut très rapidement dégénérer si aucun des deux n'est prêt à s'écouter. C'est un peu l'impression que tu as en écoutant, Ethan. Aucun des deux ne s'est écouté. Tu aimerais pour lui donner raison et le brosser dans le sens du poil parce que ça serait plus simple, mais tu ne peux pas. Tu ne peux pas ignorer le fait que tu es foncièrement en désaccord avec le portrait qu'il dresse de Gus. Tu ne peux pas te mentir sur le fait que tu ne comprends que la moitié de son raisonnement. Tu as peur de te tromper, peur de le blesser. Mais tu trouverais malhonnête de l'encourager dans un discours que toi-même, tu n'approuves qu'à moitié. Tu penses lui devoir l'honnêteté aussi crue soit-elle.

« Je peux te parler franchement ? »

Tu entortilles une mèche de tes cheveux autour de doigt. T’essaye de t’occuper les mains comme tu peux, en dépit de la légère montée de stress que tu ressens.

« Si j’essaye de résumer ta pensée… Tu penses que Gus et… Apparemment d’autres personnes, se sont attachés à une image faussée de toi que tu travailles depuis toujours. Ce masque, si je comprends bien, c’est le Ethan monsieur parfait captain america édition. Mais ce masque, tu en as assez de le porter, tu veux être accepter pour ce que tu es réellement et tu penses qu’il n’y a que Bertram qui l’ait compris ? J’ai bien résumé ? »

C'est là que ça va devenir difficile. Tu ne sais pas trop comment tourner tes pensées, comment lui transmettre ce que tu penses réellement. Tu laisses un soupir passer tes lèvres et tu délaisses ta position actuelle pour venir t'asseoir à même le sol. Tu ne veux pas lui faire un procès, tu es… Pour être honnête, légèrement terrifiée par ce que tes mots vont éveiller en lui. Mais tu ne veux pas lui mentir. Peut-être qu'il pensera que tu ne comprends pas, que tu es comme Argus et ces autres personnes que tu ne connais pas. Mais, aimer quelqu'un, c'est aussi accepter de tout risquer si l'on pense que c'est pour son bien.

« Je ne peux pas dire que j'ai tout compris, ni que j'approuve ta vision des choses. Pour être franche avec toi, j'ai l'impression que tu confonds beaucoup de choses, que tu cherches des problèmes et des explications pour justifier certaines choses. Je ne peux pas parler pour ces… Autres personnes, peut-être qu'elles sont aussi connes et injustes que tu le dis. Mais en ce qui concerne Gus, je pense que tu te prends la tête pour rien et que le con, dans l'histoire, ce n'est pas seulement lui, mais aussi toi. Je ne veux pas prendre parti dans votre guéguerre parce que j'ai beaucoup d'amour pour vous deux et que je t'aime autant que je l'aime lui. Pour être honnête, je serais capable du pire comme du meilleur pour vous deux. C'est aussi le cas pour Bertram. Quand je regarde votre situation, de mon point de vu extérieur, j'ai juste l'impression que vous cherchez au plus compliqué. Je ne sais pas ce que Bertram t'as dit, ni quel est son avis, mais Gus plus que n'importe qui au monde t'aimes pour ce que tu es. Que ce soit ta laideur, ton hybridité, tout le reste. À mon sens, ce n'est pas que tu changes le problème. Je pense même qu'il est heureux de te voir avancer et t'assumer un peu plus. Moi, je suis heureuse de le voir en tout cas. »

Tu t’es mises à sauvagement triturer tes mains.

« Je pense que toute cette histoire a été dure à gérer pour toi, comme pour Gus. Aucun de vous deux n'a agi dans de mauvaises intentions, vous avez fait de votre mieux avec ce que vous saviez et pensiez savoir. Je pense que tu as fait de ton mieux pour protéger Gus et ne pas lui imposer tout ça et je pense que Gus a fait de son mieux pour soutenir ses amis, toi, comme Beckett. Bertram et toi, la voie que tu as décidée de prendre, ce n'est pas un problème pour lui. Je ne pense pas me tromper en te certifiant que tant que tu y trouves ton compte et que tu en es heureux, Gus n'en a rien à foutre. Je pense que… Qu'il aurait juste aimé que vous puissiez en parler un peu avant. Que vous puissiez communiquer comme les vrais amis le font. Gus t'aime énormément tu sais ? C'est peut-être ça le plus frustrant pour les gens extérieurs comme moi. Vous transpirez d'amour l'un pour l'autre mais vous êtes trop bêtes ou trop entêtés pour le voir. Ce que tu as construit avec lui c'est exceptionnel, on a une amitié comme ça qu'une fois dans une vie. Je n'ai pas mon mot à dire sur ce que vous comptez faire à partir de maintenant. Quoi que tu fasses ou quoi que tu décides je resterais là, je serais avec toi, comme je serais avec lui. La seule chose que je voudrais te demander c'est d'y réfléchir et de prendre la décision qui t'apportera le moins de regret. Je veux vous voir heureux tous les deux. » Tu ne sais pas trop si tu peux le dire ou pas, mais t'oses quand même. « Je détestais ton masque, je suis heureuse de voir que tu te décides enfin à le lâcher. »
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Lun 10 Juin - 17:36


J’ai le droit d’être imparfait et de ne pas toujours faire le bon choix, parce qu’il y aura quand même toujours des gens pour comprendre et pour accepter ce que je suis. Des gens qui ne laisseront pas mes aspects négatifs effacer les bons. Qui vont me prendre tel que je suis et c’est peut-être pas à moi de toujours me mettre cette pression sur les épaules pour avoir l’air du bon petit semi-vampire apprivoisé qui n’a jamais blessé qui que ce soit dans sa vie quitte à se négliger totalement. C’est ça que je viens de dire, que je viens d’avouer. De formuler à haute voix pour la toute première fois. Et j’ose penser que c’est une bonne chose, que c’est un progrès dans la bonne direction. Mais pourtant, Dorothy me demande si elle peut me parler franchement, ce qui sous-entend un désaccord. Mes sourcils se froncent et mes bras se croisent. C’est un de mes défauts, quand je fais l’effort de parler et de m’ouvrir, j’ai la défensive bien plus rapide.

« Bien sûr, vas-y. »

Elle commence par un résumé qui me laisse, ma foi, assez perplexe. Dans les faits je n’ai pas l’impression que la Serdaigle se trompe. Je veux dire, c’est plus ou moins ce que j’ai dit, non ? Sauf que, pour une raison que je ne saurais pas exprimer, j’ai aussi l’impression que ce n’est pas du tout ce que j’ai dit. J’ai l’impression qu’elle simplifie trop les choses dans une dichotomie qui n’en est pas une. Argus mauvais, Bertram bon. Sauf que c’est pas vraiment ça. Que j’espère toujours, au fond de moi, que Gus saura lui aussi faire marche arrière et comprendre que je ne suis pas parfait, moi non plus. Qu’il arrête de m’idéaliser un peu, histoire qu’il ne soit pas aussi déçu lorsque je fais quelque chose qui ne cadre pas avec l’image qu’il avait de moi. Mais Dorothy attend une réponse et, encore un peu confus, je lui partage ma première impression.

« Plus ou moins ? »


Ce qui lui suffit à continuer, partie sur la lancée. Elle n’approuve pas ma vision des choses ? Alors selon elle je ne devrais pas me permettre d’être imparfait, je ne devrais pas me rentrer dans le crâne que tous ne peuvent pas m’aimer de toute façon et que leur esprit fermé en dit plus à leur sujet qu’à propos du mien ? J’avoue que je ne m’attendais pas à ça et que, d’office, mon réflexe est de me renfrogner. Je confonds des choses ? Je cherche des problèmes ? Peut-être que c’est quelque chose qu’elle ne peut pas comprendre. Peut-être que c’est un truc d’hybride. Je ne sais pas. Je ne sais toujours pas sur quel pied danser là tout de suite. Et là, elle ramène le sujet à Gus. Okay. Je relève la mâchoire, la regarde de haut, le regard sceptique. Comme ça je me prends la tête pour rien et je suis un con moi aussi ? Mes dents se serrent. Elle dit ne pas vouloir prendre parti, mais n’est-ce pas précisément ce qu’elle est en train de faire ? Passons. Nous cherchons au plus compliqué ? Pas sûr d’être d’accord avec ça. Gus m’aime plus que tout autre pour ce que je suis ? Ma mâchoire se détend, mais le reste de mon langage corporel ne change pas. Comme ça elle le croit heureux de me voir avancer ? J’aimerais beaucoup, beaucoup le croire, mais le fait est qu’on n’évite pas quelqu’un que l’on approuve et qu’on se félicite de voir évoluer. Ça m’apparait contre-intuitif, même en sachant que Gus est plutôt pas mal dans le département de l’évitement.

La suite a le mérite d’être plus nuancée, de nous concéder de bonnes intentions et un simple problème de malentendu. Gus aurait aimé pouvoir en parler comme de vrais amis ? Mais je lui en ai parlé. D’accord, j’ai pas fait le name drop, mais c’était pour le bien de tous. Et moi aussi j’aimerais pouvoir lui parler de tout ça maintenant, mais ça risque d’être compliqué quand il respire le sel et qu’il continue de m’éviter constamment. Y réfléchir et prendre ma décision ? J’expire, détourne le regard et sens mes épaules se détendre un peu. Les mots de Dorothy partent d’une bonne intention, de son envie de nous voir heureux tous les deux. Elle n’a pas vraiment compris ce que j’ai dit, mais au moins j’ai réussi à la comprendre elle et ça, c’est déjà mieux que rien. Puis, la surprise de fin : la Serdaigle détestait mon masque. Je ne sais pas trop comment le prendre, mais dans le doute, je suppose que ça confirme ce que je lui disais lors de notre première vraie conversation. Personne ne préfère le masque à l’individu qui se cache derrière. Et maintenant je dois répondre, n’est-ce pas ? Faire connaître ma réaction, ce que je pense de tout ça. Ma droite part se frotter contre ma nuque, pour ne pas changer. Je ne sais même pas ce que je suis supposé dire. Peut-être juste réaligner sa perspective ?

« Je ne parlais pas nécessairement de Gus. Enfin, pas que de lui spécifiquement quoi. Pour être honnête j’espère encore que… qu’il me comprenne tel que je suis. »

Je soupire. C’est vrai, j’espère toujours qu’il fasse partie des gens qui sont les bons pour moi. Il avait trouvé ça trop cool que je sois différent. Il n’avait pas eu de problèmes à me faire confiance des années durant, à oublier le danger que je représentais quitte à, du même coup, oublier les défis auxquels je fais face au quotidien et les peurs qui y sont associées. Moi non plus j’ai pas envie de le perdre parce que je l’aime mon canard de l’espace, mais honnêtement je sais pas ce que je peux faire de plus.

« S’il a envie de me parler il sait où je suis. Dans l’immédiat tout ce que je vois… c’est qu’il préfère encore continuer à m’éviter. Par le passé il n’a pas eu de mal à passer outre le caractère destructeur d’autres gens, d’ignorer l’intimidation que d’autres faisaient endurer à des individus innocents qui n’avaient rien demandé et qui en souffrent encore aujourd’hui. Et, aujourd’hui, parce que j’ai embrassé quelqu’un que j’aime sans remords, il a choisi de me faire un procès et de m’éviter. Et quelque part ça me tue qu’il ne comprenne pas, qu’il ne réalise pas ce que tout ça représente pour moi. Je pensais même pas… »

J’expire plus fort, me détourne de Dorothy. Je me sens agité, pas du tout serein. Je ferais presque les cent pas, si j’étais tout seul.

« Je m’étais préparé mentalement à passer toute ma vie seul, à ne jamais connaître ça, à ne jamais me sentir aimé par quelqu’un ou quoi que ce soit du genre. Pas de cette façon-là. Je ne pensais même pas que c’était permis pour quelqu’un comme moi. Et en même temps ça me terrifie, je sais toujours pas si j’en ai le droit, si c’est une bonne idée, si au contraire je ne risque pas de mettre Bertram en danger et si le mieux à faire ce ne serait pas encore de tout arrêter. Mais je peux même pas en discuter avec mon meilleur ami, je peux même pas lui demander son avis ou… Je sais pas. Lui partager tout ça, lui expliquer. Lui demander… Je peux pas parce qu’il a décidé qu’il m’en voulait assez pour arrêter de me parler. »

Je marque une pause. J’ai besoin de me ressaisir, mais c’est difficile de ne pas être émotif un minimum en parlant de tout ça.

« La vérité, c’est que j’ai pas l’impression d’avoir une décision à prendre parce que Gus a déjà pris la sienne. »
Dorothy Martin
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Dorothy Martin
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan] Mar 11 Juin - 17:37


I am made of LOVE

But I'll give up for you

Feat Ethan & Do

Tu le vois se braquer, tu sais que c’est mauvais signe, tu n’avais juste pas idée d'à quel point. Si tu avais pu lire ses pensées, Dorothy, si seulement tu avais pu lire en lui… Tu lui aurais sûrement pété le nez. Tu aurais pu être à l’origine d’un futur grand classique dans votre groupe : casser le nez de l’autre. Tu dois avouer que tu n’en es pas loin. Il suffit de voir le changement dans sa posture pour comprendre que ton message n’est pas passé, qu’il ne passera sûrement jamais. C’est quelque chose que tu pensais avoir identifié chez Ethan Stoker : il était plus bouché qu’une toilette après une grosse gastro. Il te semble qu’il n’entend que ce qu’il veut entendre, qu’il ne veut comprendre que ce qu’il veut comprendre. Il te semble qu’il ne remet jamais en question les délires dans lesquels il se plonge, qu’il fait de ses mensonges ses propres vérités. Tu ne peux pas trop lui en tenir rigueur, tu es toi-même experte dans l’art de te persuader mais c’est art qui est particulièrement insupportable quand on en est victime. Tu manques de patience, tu manques cruellement de patience. Tu as envie de le secouer dans tous les sens, mais pas sûr que ce soit une bonne idée. Puis, il ne t'a pas encore répondu. Ça se trouve, il arrivera à te surprendre, mais t’avoue que vu comment il s’est refermé tu as un très léger arrière-goût d’appréhension.

« Je ne parlais pas nécessairement de Gus. »
« Et Merlin est une striptiseuse. »

Tu’as marmonné ça dans ta barbe en croisant les bras, le regard rivé sur le visage de ton ami. Tu sens qu’il va te falloir faire appel à tout ton sang-froid pour encaisser le reste. Tu as un très léger raclement de gorge pour l’inviter à continuer. Être sage et mature, Dorothy. Tu n’es pas une Gryffondor mais une Serdaigle, contrairement à ces gens tu as un minimum d’éducation. Tu écoutes d’abord et seulement ensuite tu frappes. Tu as l’air d’une petite fille qui toise méchamment sa maman après s’être fait gronder, vu ta position. Tu es consciente de manquer de crédibilité, assise, à te dévisser le cou pour capter son regard. Tu es consciente que ça plombe très légèrement ta démarche, soucieuse de ne pas attraper un torticolis et de te mettre des handicaps inutiles, tu te relèves et viens t'adosser contre le support solide le plus proche.

« Pour être honnête j’espère encore que… qu’il me comprenne tel que je suis. »


Mais c’est le cas, foutre Dieu. Mais tu ne dis rien. Faire preuve de bonne foi, on écoute d’abord, on frappe ensuite. Les explications que te livre Ethan ont le mérite de te laisser perplexes. Tu n’aimes pas le sous-entendu à Payne qui laisse traîner dans sa phrase, tu ne sais pas si c’est conscient ou pas, tu as une impression de reproche, comme-ci Ethan tentait de pointer du doigt les erreurs d’Argus. Oh, comme c’est petit. Venant du type qui a aidé Bertram à tromper son mec c’est finement trouvé. Comme quoi, Gus et toi faites la paire en matière de copain. Il pointe les erreurs de son meilleur ami, mais pas la sienne. Pourtant, tu ne perçois pas que de la haine mal assumée dans ses mots, y a autre chose, un profond regret de la situation actuelle. Ethan est touché par ce qu’il se passe, ça se voit, mais il laisse son histoire avec Bertram prendre le pas sur le reste, être la seule cause de son mal-être avec Gus. Mais ce n’est pas le cas, tu as envie de lui dire, mais ce n’est pas encore le moment. Ethan s’entête à vouloir laisser Gus faire le premier pas, tu notes que c’est un premier problème à résoudre.

La suite de son discours, par contre, tu le comprends. Toi aussi, tu t’étais fait à l’idée que tu ne pouvais pas être aimée comme ça, que tu ne le devais pas parce que tu n’y avais pas le droit. On te l’avait fait comprendre très tôt, une fille à problèmes ça reste seul et ça ferme sa gueule. Pourtant, si tu n’étais pas encore prête à considérer l’amour dans ta vie, tu voulais te battre contre ce fait-là. Tu voulais te battre contre beaucoup chose, l’entêtement d’Ethan en premier lieu. Ses explications finies, tu laisses quelques secondes à ton esprit pour faire la part des choses. Tu es un gros imbécile, Ethan Stoker. Mais ça tu ne lui diras pas, tu es consciente que tu ne peux pas, non plus, adopter un dialogue comme celui que tu as eu plus tôt. Il allait falloir trouver autre chose et tu sens déjà la migraine venir.

« Je suis allée parler à Gus, avant tout ça. Avant The Crow, tout le reste. » Commences-tu en évitant soigneusement de le regarder « Je suis allée lui parler parce que je ne supportais pas ce qui s’était passé avec Payne dans les cachots, j’avais honte. Je trouvais malhonnête de continuer de  prétendre être son amie sans lui avoir jamais montré mes mauvais côtés. Alors je suis allée le voir et je lui ai dit tout ce que j’avais sur le cœur. On a pu beaucoup parler, et l’une des choses que j’ai comprises durant cette discussion, c’est que Gus avait plus d’affections pour toi que n’importe qui d’autre. »

C’était le premier coup.

« Tu as le droit d’être amoureux, Ethan. Tu as le droit de vivre comme tout le monde. Tu n'es pas différent des autres, hybrides, humain, lutin l’amour tout le monde y a le droit et Gus le sait bien. Bertram et toi, ce n'est pas un problème. Ce ne sera jamais un problème ni pour lui, ni pour moi, ok ? »

C’était le second coup. Il t’aime et c’est pas un problème.

« Gus… Ne te fait pas un procès parce que tu as embrassé Bertram sans remords. Est-ce que tu lui as dit les choses, comme tu me les dis maintenant ? Parce que spoiler, vous les hommes vous êtes un peu cons, faut des informations claires et des phrases courtes. Sujet, verbe, complément, tu vois . Je ne sais pas dans quelles circonstances s'est passé votre discussion, mais je ne pense pas me tromper en disant que Gus sait que c’est permis d’aimer et que tu y as le droit. Je pense pas non plus me tromper en te disant que si tu lui dis mot pour ce que tu m’as dit, calmement, sans reproche, il peut comprendre. Est-ce que tu… Tu ne t'es pas dit qu’il ne te parlait pas pour les mêmes raisons que toi, tu ne lui parles pas ? »


Tu te redresses, c’était le coup final.


« Je vais te raconter une histoire qui est arrivée à deux de mes connaissances y a quelque temps de ça : Gwendoline et Émily sont amies depuis longtemps. Le temps a fait qu’il y a eu des hauts et des bas dans leurs relations, mais après 9 ans, elles sont encore là l’une pour l’autre. Un jour, Gwendoline et Émily se sont disputées, elles ne s’étaient jamais disputées comme ça avant. C’est comme-ci il y avait eu une cassure entre elles. Emily était persuadée que Gwendoline ne l’aimait plus et lui en voulait et que c’était pour ça qu’elles s’évitaient. Mais le truc qu’Émily ne savait pas, c’est que Gwendoline était autant effrayée qu’elle par la tournure des évènements. Gwendoline pensait elle aussi qu’Émily lui en voulait et ne voulait plus lui parler. Pendant des mois et des mois elles sont restées en froid comme ça, parce que'aucune d’elles n’a voulu faire le pas de la réconciliation vers l’autre. Un jour, la mère d’Émily lui a dit que ce n’était pas important de savoir qui fait le premier pas. Ce qui était important, c’est de faire ce premier pas et que les vraies amitiés, comme celle d’Émily et de Gwendoline ne mourait pas à cause d’une vilaine dispute. Parce que l’amour, le vrai, ça ne meurt pas aussi facilement. Et c’est moi aussi ce que je te dis. Tu es déjà aimé, Ethan, vraiment aimé, tu n'as pas la moindre idée de l’importance que tu as prise dans ma vie, dans celle de Gus. Cet amour-là, il existe toujours, mon grand, et ce n'est pas votre dispute qui l’a entaché. Tu aimes toujours Gus, non . Si je te disais qu’il t’aime toujours aussi . Est-ce que tu ne trouverais pas ça dommage, en sachant cela, de laisser la situation telle elle est ? »
J'ai écrit ça au boulot en soumsoum ninja mood edition so navrée pour les fautes si il y en a ;;
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Re: [CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan]

[CLOS] Hopes and Dreams [PV Ethan]
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