Gloire aux Cracmols
Ils avaient osé. Ça te rend fou de rage. En même temps ils ont réussi. Ça te rend bien trop heureux. Pourtant alors que c’est la joie de cette avancée de la science qui devrait rester dans ton esprit c’est seulement l’indignation de ce qui est arrivé après qui reste.
Bande de connards.
Ça, tu avais voulu commencé à l’écrire sur ta feuille, mais non, pour montrer l’injustice de la situation. L’anormalité du tout. Qu’il y ait les mamies qui se battent pour votre cause avec leurs dentiers. Voir les bébé avec leurs nounours. Bref. Qu’on se batte avec vous et non contre vous, il ne faut pas insulter vos possibles alliers.
– Non, mais vous vous rendez compte de comment c’est que des connards ? Vous vous en rendez compte de comment ça devrait être quelque chose qui soit utilisé et qu’un stupide référendum il a dit fuck à tout cela ? Bha, non. Personne ne dit rien ! Pourquoi vous vous en foutez presque tous de ça ? Hein ? On devrait faire des blocus, prendre d’assaut le ministère, mais à la place les gens sont en putain de mode. Non mon petit, le peuple à dit non, donc c’est une décision collective. Connerie de merde !
Il y a de l’indignation dans ta voix, une certaine désillusion du monde. Tu n’y crois pas toujours, mais là c’est comme si les étoiles n’étaient pas là dans le ciel. Juste une journée de merde. Tout ça à cause d’un article dans la gazette des sorciers parlant d’un vaccin pour rendre la magie aux Cracmols.
Miracle.
Interdit à l’utilisation par un référendum.
Saloperie.
Tu vas faire une pétition contre cela. Voilà. Cela ne servira à rien et tout le monde risque de partir avant même que tu ait ouvert la bouche, mais tu as besoin de sortir la frustration de cette bénédiction touchable du bout des doigts et qui vous échappe. Cela avait été si près. Tu y as même cru.
– Franchement c’est aussi stupide que de demander à des hommes de se prononcer sur l’avortement ou la contraception féminine. Étrangement pour la capote et les traitements masculins personne ne dit rien, mais quand c’est une femme ça hurle. La même chose pour les cracmols. Ont les femmes du monde moderne, je revendique fièrement mes règles non magiques et je ferais bien brûler des soutien gorge pour faire une révolution, mais je n’en ai pas. Je dois en prendre à mes prochaines courses. N’est-ce pas Sweet ? Love ?
Deux miaulements te répondent. Ça doit être certainement les seuls qui t’écoutent dans cette salle. Les gens ont pris leur distance avec toi depuis que tu as commencé à rager. Tu le sais que tu ne peux que compter sur ton flereur et ton chat. Eux ce sont des vrais dans ce monde.
Trop pris dans tes revendications tu ne fais pas attention à ton entourage et à si les gens qui t’entourent bougent ou non. Il y a toi et ta pile de feuilles. Parce qu’il va falloir trouver la bonne formulation pour faire passer ton passage.
Chère. Bande trou. Saloperie. Les gens. Étudiant et équipe de connard équipe pédagogique.
L’heure est une putain de blague la merde noire grave.
Des cons. De la vermine en barre. Des esprits bien pensants pas capables de regarder leur propre cul. Les autorités tout sauf responsable ont pris la décision truquée les votes faits fait décider à la population pas du tout touchée sorcière de
Tu stoppes ton écriture, il y a encore bien trop de rage en toi suite à cette annonce. Tout est trop frais. Même tes félins te ronronnant aux pieds ne te calment absolument pas. Perdre ton sang froid n’est pas bon pour tout en toi, tu le sais très bien, seulement ça ne se contrôle pas.
Quelque part tu cherches un point d’ancrage pour arriver à retrouver le cap. Le regard perdu tu cherche un un rocher. Cet homme sera ton rocher et tu seras sa moule. Les bras en avant tu agrippe ce type que tu as déjà vu et entendu parler fort dans les couloirs. Secouant ta feuille à moitié écrite en même temps que tu cherches à le prendre dans tes bras.
– Amour ! Sauve-moi ! Comprends avec moi de comment les sorciers sont con de décidé pour nous de notre avenir ! Nous pauvres femmes de cette société moderne. Écoute-moi me plaindre de mes règles bordel ! Est-ce que si c’est si un mal d’être différent à la naissance ? Pourquoi on doit payer d’un truc qu’on ne choisit pas ? Amour, dis-moi que tu n’es pas comme eux. Ne me fais pas perdre foi dans la race humaine. Aime-moi avec l’or des yeux de l’espoir qui brille dans le saint de tes yeux qui perce la carapace de mon cœur trop tendre pour le chaud de l’été aride qui détruit le monde moderne.
Sinon tout va très bien aussi.