Let's stroll in the woods ft. Beckett

Début Avril, le soleil n’est pas encore bien haut dans le ciel, mais de toute façon il ne réchauffe pas encore grand-chose. Le vent reste frais, pour ne pas dire froid, mais c’est le genre de journée que tu apprécies énormément Olympe, c’est pour ça que tu as proposé une autre journée pic-nique à Beckett.
La dernière avait eu lieu il y a deux mois de cela, sous la neige dans ta clairière favorite en traçant plein nord à partir de la cabane du garde-chasse. Il s’était passé bien des choses depuis Février et tu ressentais le besoin d’en parler, loin du monde, avec quelqu’un de confiance et c’était peut-être aussi le cas de ton ami.
Sortant du château assez discrètement, tu traverses la pelouse du parc, ton sac à dos à fond extensible sur le dos. Il est remplie de nourriture et d’objets en tout genre qui pourrait s’avérer utiles, notamment une trousse de secours. Ta baguette magique glissée dans la poche de ton leggings et un sweat à capuche aux couleurs de Serpentard par dessus ton débardeur noir ; baskets aux pieds, tu contournes le Saule Cogneur d’assez loin, histoire d’éviter de se prendre un sale coup de bon matin.
Arrivant à proximité de la cabane, tu ralentis, te faisant encore plus discrète est la détournant largement, te positionnant à l’orée de la forêt dans un angle-mort, pour être sûre que le garde-chasse ne te remarque pas.
Tu attends Beckett, vérifiant plusieurs fois ton pineapple, au cas où il t’envoie un message d’un éventuel retard ou empêchement. Rien de tout cela, au bout de dix minutes d’attente environs, tu remarque sa silhouette qui fonce droit dans ta direction.
C’est avec un large sourire que tu l’accueilles.
Une courte étreinte échangée.

▬ Salut ! Tu vas bien ?

Délicatement, tu recules un peu, t’enfonçant dans la lisière du bois. Il ne faudrait pas que vous vous fassiez chopper maintenant, ça serait vraiment trop bête. Tu es vraiment contente de le voir Olympe, même si tu le croise quasiment tout les jours, mais ça va te faire du bien de pouvoir échanger avec lui. Tu te demande comment il va depuis sa rupture avec Bertram, tu as délicatement évité le sujet avec lui, mais aujourd’hui tu aimerais bien savoir comment il le vit, maintenant que ça fait plusieurs mois.
Échangeant un regard avec lui, tu lui fais signe que vous vous mettez en route.

▬ Bon, n’oublie pas, marche bien dans mes traces, ça serait con qu’une racine mal lunée décide de te pendre la tête en bas.

Un mauvais sourire accompagne tes propos, mais c’est bien ce qui s’était passé la dernière fois non ?

▬ Ça va merci.

Tu as ce sourire plein de candeur.
Le regard qui brille, tu es contente.
Malgré tes doutes, tu restes optimiste et tu sais que même si vous abordez des sujets douloureux, la journée sera vraiment au top, tu n’en doute pas un seul instant Olympe ; tu n’as jamais passé un mauvais moment avec Beckett.
Tu commences à t’enfoncer dans le bois, après un signe de tête adressé à ton meilleur ami, mais bien rapidement tu te retourne, le sourire mauvais aux lèvres. Tu ne manque pas de lui rappeler d’une réplique pleine de sarcasme comment il s’est retrouvé la tête en bas la dernière fois. Ainsi tu lui conseille, ou plutôt lui rappelle, de parfaitement bien te suivre Olympe.
Bien sûr, Beckett ne se laisse pas intimider.
Un rire s’échappe de ta gorge.
Levant les yeux au ciel, tu laisse échapper un « Quel idiot ! » que personne d’autre que toi n’as pu entendre de toute façon.
Il te pose une question, à laquelle tu t’empresse de répondre, tout en suivant machinalement le chemin qui n’en est pas vraiment un non plus.

▬ Affirmatif ! Oh, tu as pris quoi ?

Tu te doutes qu’il parle d’alcool.
Enfin… peut-être pas, mais tu as l’impression d’espérer un peu. Beckett est clairement la personne qui fait ressortir le plus ton côté humain et il faut avouer que c’est particulièrement plaisant.
Normalement vous ne devriez pas mettre longtemps à rejoindre la clairière, mais peut-être que le chemin vous semblera plus court si vous trouvez un sujet de conversation… sauf que tu n’as pas vraiment d’idée de sujet banal.
Tu t’arrête un instant et te tourne pour lui faire face.

▬ The Crow, t’en pense quoi sincèrement ? Un ange passe. J-Je… c’était peut-être un peu abrupte non ? Désolé.

Pivotant à nouveau, tu reprends la marche.
Tu en avait conclue que parler du Corbeau semblait être un sujet assez banal avec les temps qui cours et puis, tu n’as pas vraiment eu l’occasion d’en parler avec Beckett alors… c’était l’occasion ; bien que tu ais déjà une petite idée de son positionnement sur la question.
Tu étais assez indécise pour ta part.
Beckett réussirait peut-être à te faire choisir un camp après tout.