Diana tourmentée, allongée sur son lit les bras tendus au dessus de son crâne, tenant un livre bien en face de ses yeux, avait trompé les milliards de questions qu’elle se posait toute la journée, et encore celle d’avant, et puis même la précédente et ainsi de suite. Tout les jours elle cherchait la meilleure diversion possible. D’abord une douche glacée, pour ne pas y rester trop longtemps à réfléchir à des problèmes existentiels ; ensuite un petit déjeuner rapide dans la grande salle, après avoir descendu les escaliers séparant le dortoir serdaigle du rez-de-chaussée au pas de course, puis une journée où s’alternait ses cours longs mais néanmoins passionnant, ses entraînements intensifs pour ne pas prendre du retard sur le programme de sa grand mère, et des heures interminables à la bibliothèque où elle cherchait à toujours plus approfondir ce qu’elle apprenait tout les jours. Tout cela elle le faisait déjà, avant. Maintenant elle intensifiait son rythme, ne s’accordant même plus le temps de bavarder avec ses quelques amis, ou de flâner dans les couloirs à la recherche d’une occupation originale, pour égayer sa journée. Et elle avait craqué sous la pression qu’elle s’infligeait, ce qui expliquait pourquoi elle n’était pas à la bibliothèque en train de travailler, mais dans son lit, et tourner et tester différentes positions incongrues pour continuer de lire le livre entre ses mains. Mais les questions ne s’arrêtaient plus de fuser, et si elle les laissait sortir de son subconscient au compte goutte le reste du temps, les barrières de son esprit craquait sans aucune difficulté.
Et dans ces moments là, elle savait qu’une seule solution la délivrerait de la tourmente dans laquelle elle s’était plongée. Sans hésiter, elle avait pianoté sur son téléphone un message rapide mais néanmoins efficace, et presqu’aussitôt, recevait la réponse qui faisait s’étirer ses lèvres en un sourire ravi. Elle s’agitait enfin, laissant tomber sans aucune délicatesse l’ennuyeux bouquin sur son oreiller. Sortant une main d’entre les rideaux tirés de son lit, elle attrapait une plume et un joli papier à lettre parfumé à la rose enfouit dans sa valise. Sa fée tournait rapidement autour de sa tête, désireuse de connaître la raison de ce mouvement soudain et du changement radical d’humeur de Diana.
« Patience très chère ! » Disait elle en taquinant la créature mythique du bout de sa plume, avant de gratter le papier à vive allure. Une fois terminé, elle le pliait sous la forme d’un élégant avion et d’un coup de baguette l’enchantait pour qu’il se déplace de lui même.
« Direction les cuisines. » Ordonnait elle avant d’entrouvrir son rideau et de laisser passer le pliage odorant qui fusait à travers la pièce avant de disparaître.
** quelques heures plus tard…
Elle avait enfilé son plus beau pyjama de satin bleu clair et s’était enveloppée dans son élégante cape noire brodée aux couleurs de sa maison. Après avoir glissé ses pieds dans de jolies mules assorties à l’ensemble, elle attrapait son petit sac à main ensorcellé dans lequel elle avait enfouit tout le nécessaire pour une bonne soirée : bouteilles de jus de fruit, nécessaire de manicure, produits de soins de la peau et quelques autres objets en tout genre. Un peu avant le couvre feu, elle était descendue dans les couloirs l’air de rien et s’était arrêtée devant la cuisine, où un elfe de maison, qu’elle avait corrompu depuis quelques années déjà, lui donnait ce qu’elle avait ordonné quelques heures plus tôt.
Glissant presque, ravie les quelques mètres qui lui restait à parcourir, elle cherchait au loin la chevelure distinctive de son amie, qui l’attendait devant la porte des serpentards.
« Oooh Noora, comme je suis contente de te voir, tu n’imagines pas. »Elle tapotait en souriant son sac à main du bout des doigts « j’ai tout prévu pour qu’on passe une super soirée entre filles, j’ai un milliard de chose à te raconter ! »
En couple avec : fiancée à Evan Greengrass (mais émotionnellement libre ♥)
Re: and I oop ((Noora)) Lun 1 Juil - 15:34
slumber party— diana & noora
Noora s’était installée le plus confortablement possible au milieu de son lit, son fléreur à ses côtés en train de jouer avec les plis des draps tandis qu’elle lisait les dernières rumeurs du Stupeshit. Comme elle faisait bien les choses, la fameuse bouteille de whisky Pur Feu trônait sur sa table de chevet aux côtés d’une paire de verres et d’un assortiment de toutes les sucreries qu’il lui restait depuis sa dernière virée shopping à Honeydukes. Diana pouvait arriver, elle était fin prête à l’accueillir et parler de ce dont elle avait sûrement besoin de se soulager. Elle n’avait pas posé de questions quand la Serdaigle lui avait fait part d’un besoin de se retrouver à deux pour discuter ; elle se disait bien qu’elle allait l’apprendre tôt ou tard. Alors comme toute bonne amie, elle s’était contentée d’une réponse courte qui ressemblait à un « où et quand ? » dénué de tout jugement.
Son portable vibra une énième fois, et sans y répondre, elle se glissa hors du lit dans ses chaussons hors de prix et traversa la chambre puis la salle commune d’émeraude pour accueillir son amie à la porte.
« Je vois que tu fais les choses sérieusement, elle ricana en jetant un œil au sac –ensorcelé probablement– que Diana lui avait montré. Allez entre ! »
Elle guida son amie jusqu’à son dortoir et lui indiqua l’emplacement de son lit.
« Installe-toi ! »
Elle laissa ensuite un mot sur le lit de ses camarades de chambres pour les prévenir de son invitée surprise et grimpa à son tour sur son lit avant d’attraper le plateau sur sa table de chevet pour la poser sur le matelas. Pendant que Diana déballait ses affaires à son tour, Noora tira les rideaux du lit à baldaquin, et d’un geste de sa baguette, elle pris soin d’insonoriser l’espace réduit entre les étoffes de tissu pour éviter les fuites des choses qui pouvaient être dites ce soir là. Dans cette école, rien ne restait secret bien longtemps, mais on pouvait toujours essayer.
Accueil
