before the storm ○ feat Cole [TERMINÉ] Sam 27 Juil - 1:18
STORM
feat cole tucker
Avait-elle une raison particulière pour se rendre à la bibliothèque ? Pas le moins du monde. Ce n’était cependant pas totalement sans arrière-pensée. Néanmoins, elle ne s’y rendit pas de gaité de cœur. Cela ressemblait plutôt à une besogne dont elle voulut impérativement s’acquitter avant que ne sonne le glas de cette nouvelle année à l’école des sorciers ; la quatrième pour notre sorcière adorée. Vêtue d’un pantalon noir de jais et d’une chemise blanche perle, Vanille avait noué autour de son cou une cravate bleu saphir s’accordant ainsi avec la couleur de ses iris.
Coiffée comme à l’accoutumée d’une sorte de carré asymétrique, la demoiselle laissa valser sa chevelure cendrée qui sautillait au rythme de sa démarche hâtive. Elle se hâtait, n’avait pas envie de s’éterniser le moins du monde… surtout pour lui. Le bruit courrait que la professeure d’étude des moldus s’était prise d’affection pour celui qu’elle surnommait - avec tout son respect - : le branleur de la bibliothèque. Les quolibets, elle pouvait les supporter sans aucun problème. Non le véritable désagrément était que les gens avaient parfaitement raison au sujet de Cole Tucker : le gamin ne fichait rien de ses journées et n’avait pas l’intention de changer ses habitudes.
Pour Vanille, cela commençait à bien faire. Elle avait jusqu’à lors fait preuve de beaucoup de patience… trop. Le gamin ayant sciemment abusé de cela, l’heure fut venue pour un petit recadrage en bonne et due forme… enfin à sa façon. Fini le langage aseptisé, notre sorcière avait également la ferme intention de lui faire bouffer tous les livres de la bibliothèque… enfin pas tout à fait. Il resta toutefois un espoir pour le jeune homme : que Vanille le voit bosser au moment où elle débarquait.
Cela n’aurait pas apaisé ses maux pour autant, mais plutôt octroyé un sursis de quelques jours au jeune homme, avant de voir Vanille revenir à la charge. Car jamais, ô grand jamais, elle ne lâchait l’affaire. À cœur vaillant rien d’impossible après tout. L’espoir en revanche, fut d’une durée aussi courte qu’un éclair. Car la professeure en parcourant les rangées de bouquins ne trouva point Cole en train de travailler consciencieusement. Surprenant ? Si seulement. Elle le trouva dans un recoin isolé de la pièce, sur sa console, bayant aux corneilles. Il avait au moins un don certain : se faire oublier de tous. Sauf d’une personne : la sorcière aux cheveux cendrés.
Ce coup-là… je me le fais.
Car ce qui caractérisait aussi et surtout ce jeune homme, c’était sa négativité permanente, ce qui aida grandement Vanille à le localiser rapidement. Elle s’approcha alors de lui, à pas feutrés. L’attention totalement focalisée sur son jeu, il ne vit pas la tempête venant vers lui. Et lorsqu’il s’en rendit compte… ce fut bien évidemment trop tard. Vanille eut une envie folle d’envoyer valser son joujou au bout de la pièce d’un coup de pied rageur… mais elle n’en fit rien. Pour ce qui est d’amorcer le conflit ? Oh… elle s’en donna à cœur joie.
— Ça va petit con ? Je te dérange pas ? Ta journée se passe bien ? Ça bosse dur dis-moi ! Oh non laisse-moi deviner, tu prenais une pause bien méritée c’est ça ? Tu as fait ton travail avec tellement d’assiduité que tu méritais bien cela après tout…
Les provocations n’étant pas suffisantes à son goût, Vanille accéléra les choses… et de façon théâtrale qui plus est. Elle sortit sa baguette, l’agita brièvement et expédia tous les livres d’une rangée de leur emplacement. Ceux-ci s’éparpillèrent un peu partout au sol. Vanille reprit alors, durcissant le ton :
— Oh tiens regarde, du boulot ! Lève ton derrière, range ta console et va bosser… un commentaire à faire peut-être ?
Venait-elle de lui déclarer la guerre ? Haha… non. Ce n’était qu’un préambule, une petite escarmouche. Mais s’il la désirait… il allait l’avoir.
Dernière édition par Vanille Orfeo Marchisio le Sam 3 Aoû - 19:21, édité 1 fois
Cole Tucker
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Re: before the storm ○ feat Cole [TERMINÉ] Sam 27 Juil - 4:38
before the storm
fragrance entêtante du vieux papier dehors sous le soleil c'est sûr ça sent l'herbe fraîchement coupée des parfums d'été insouciant et c'est t e l l e m e n t injuste. à l'extérieur des murs millénaires la jeunesse s'amuse il suffit de tendre l'oreille les sorciers ont beau se noyer l'esprit dans les livres tout l'après-midi ils parlent tous de plongeon dans l'eau claire du grand lac ou bien de soirée arrosée une fois les plumes posées et moi ça m'agace. condamné à errer dans les rayons de la bibliothèque pour l'éternité de toute manière j'ai environ tout le reste de ma vie pour classer étiqueter aligner les bouquins sur les étagères qui font trois fois ma taille alors à quoi bon se presser. est-ce que j'ai des choses à faire ? (bien sûr que oui) c'est juste que ça me semble si peu important. derrière le comptoir à l'entrée ou bien là parfaitement caché qu'est-ce que ça change de toute façon les visages (candeur semblable pourtant) se tournent rarement de mon coté ça dit à peine bonjour une fois la porte passée et c'est moi qui suis mal-élevé.
assis à même le sol à l'écart rien que le cliquetis des touches de la console qui peut me trahir c'est dommage parce que sans le son j'arrive jamais à faire un bon score (l'excuse) mais faut bien ça pour me faire oublier. parfois je me dis qu'il faudrait que j'essaye de m'octroyer un coin de l'immense salle et je m'y construirai un palais ou une cabane ou même une grotte en empilant des grimoires n'importe quoi pour pouvoir m'y terrer pour éviter à tout prix qu'elle trouve le moyen de me retrouver.
le silence du lieu aux allures de temple brisé claquent les talons sur le parquet ouvragé lors des derniers pas une fois la menace suffisamment proche pour rendre toute fuite impossible laissent pressentir la scène sur le point de se produire un peu comme on sonne le début d'une représentation (c'est con j'aurais su ça si j'étais allé au théâtre plus souvent). pris en flagrant délit. ça va petit con ? je te dérange pas ? oh jamais
— vanille je sais que ça ressemble vachement à ce que tu crois mais ça l'est pas-
coupé court oh non laisse moi deviner... alors je laisse les grandes personnes parler les réprimandes comme des balles l'époque du far west c'est terminé avec vanille on livre plus des duels équipé de colt à six coups elle a plutôt les paroles type kalash qui mitraillent sans relâche. façon braquage j'encaisse sans faire de vagues en levant des mains désarmées devant moi (même si ça désamorcera jamais quoi que ce soit avec la sorcière argentée je le sais)
merde je le sais alors pourquoi je persiste alors que vanille finit toujours par m’épingler. ça doit être ses grands airs droits et autoritaires qui donnent envie de s'y heurter ou bien autre chose quelque chose de plus grand (inexplicable) vanille l'aura apaisante sensée chasser toutes les colères a des mot qui ont toujours l'effet d'un souffle sur les braises des miennes. si seulement elle pouvait prendre les choses à la légère plutôt que d'avoir l'incroyable don de décoder le monde entier comme un livre ouvert ça m'arrangerait. bousculé par son penchant passionné (ceux qui prennent les choses à cœur m'ont toujours effrayé)(je crois)
et sous les airs désabusés le corps tressaille lorsque la sorcière jette un sort aux étagères vague de bouquins ensorcelés bombardent le sol façon pluie d'obus j'ai le palpitant qui rate un battement lorsque je vois tout un rayon vidé en deux secondes à mes pieds. si soudain (mérité) ça coupe court aux envies de se jouer de l'adulte derrière sa cage d'os le cœur d'enfant capricieux blessés à l'égo a des envies de hurler.
un commentaire à faire peut-être ? c'est pas la jolie tournure de phrase sarcastique que vanille maitrise si bien que ça sonne presque comme de la poésie c'est pas la question formulée avec des harmonies provocantes non c'est autre chose peut-être le fait qu'il y ait de la magie au cœur de la punition ça rend dingue alors je réfléchis pas j'avoue quitte à cracher des sales mots comme de la bile.
— mais- ça va pas d'faire ça t'es malade y a un livre d'abimé c'est pour ma gueule !
les yeux ronds j'ai posé ce que j'avais dans les mains tu vois vanille tu me prends tellement au dépourvu j'ai même pas fait pause, observe le sol jonché de bouquins c'est chaotique ça m'aurait fait rire si c'était arrivé à quelqu'un d'autre. est-ce que c'est vraiment ça qui fait gronder l'orage ou bien la remontrance qui attire les regards curieux l'humiliation cuisante faut l'avouer tandis que je me redresse je ramasse les bouquins tombés à mes pieds me relève en les serrant contre mon buste comme un bouclier avant de lever un regard houleux vers vanille et sa maudite magie.
— c'est marrant pour toi hin ça doit être le pied, un mouvement de poignet et tout retourne à sa place sauf que ces stupide bouquins je passe des heures à les ranger à la main mais ça tu t'en fous pas vrai ?
caprice ridicule vanille je sais que c'est con que j'ai cherché mais j'arrive pas à savoir pourquoi je me sens un peu trahi ça me fait réagir au quart de tour sans réfléchir deux secondes à ce qui peut se passer derrière tes œillades d'adulte immuable. alors qu'avec toi quand j'entends mon prénom ça a beau être des reproches t'es la seule avec qui ça sonne comme de vraies phrases - pronom verbe complément - des phrases qu'on dit à quelqu'un qui a le droit d'être là. le désir irrationnel d'en découdre la bêtise de soutenir le regard réprobateur alors que face à vanille une seconde d'hésitation et on rend spontanément les armes. depuis qu'on m'a mis dans tes pattes la seule manière de communiquer sur la même longueur d'onde c'est en fronçant les sourcils en chœur.
— s'te plaît vanille annule ton tour de magie là ça saoule.
arrêt de mort signé.
Vanille Orfeo Marchisio
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Re: before the storm ○ feat Cole [TERMINÉ] Sam 27 Juil - 14:13
STORM
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Cruauté. Elle était capable d’en montrer, toute empathe qu’elle était. Il ne fallait pas se méprendre, Vanille n’était pas une sainte. Elle était humaine ; au même titre que tous ses semblables, elle aussi était capable d’exploser de colère. Paradoxalement, malgré son attitude agressive, à l’intérieur la sorcière était aussi froide qu’un glaçon. Imperturbable, elle n’écoutait que d’une oreille le jeune homme se justifier. Ce n’est pas ce qui l’intéressa à ce moment précis. La voix émanant de son clapet n’avait aucune importance non ; elle écouta celle de son cœur. Une formule poétique pour exprimer une idée simple : comment se sentait-il après cet affront ?
Comme une victime d’injustice bien entendu… à juste titre. Car la professeure aurait simplement pu se contenter d’une réprimande ; elle sauta directement à la case châtiment provoquant le désarroi de son interlocuteur. Quel fut le motif de son choix ? Un test. Avec ce petit geste de poignet qui provoqua la valse des bouquins sur le sol, Vanille testa le petit Cole. Sur un critère simple : était-il vraiment consciencieux dans son travail ou n’en avait-il strictement rien à foutre ? Faisait-il totalement semblant ou avait-il une once de scrupule ? La sorcière eut sa réponse et cela sans rien demander au jeune homme ; maligne cette demoiselle.
Injustice. Oui, c’est ce qu’il ressentit. Cela rassura Vanille un instant, lorsque Cole le voulait il pouvait travailler sérieusement. Et voir son travail anéanti d’un simple coup de baguette provoqua en lui une émotion que la sorcière décrypta sans aucune difficulté : l’iniquité. D’ordre général, les gens réagissaient de deux façons : ils s’écrasaient ou se rebellaient. Cole choisit la seconde option, à sa façon : en se plaignant, pour ne rien changer. Un sourire mesquin monta aux lèvres de la demoiselle aux cheveux cendrés. Satisfaite de son expérience, elle positionna ses saphirs sur l’adolescent, le toisant du regard.
Il n’est donc pas totalement à jeter ce petit. Mais il est paumé. Je m’en doutais fortement, mais… j’en ai là, la preuve irréfutable : il a besoin d’aide, mais préfère hurler le contraire à qui veut bien l’écouter. Bien… tu veux quelque chose d’anticonformiste ? Tu vas être servis gamin.
Serrant l’un des ouvrages soigneusement rangés contre sa poitrine, Cole ne se doutait certainement pas que ses réactions étaient scrutées avec une attention toute particulière par la sorcière, non il préféra se plaindre, encore et encore.
Je peux t’entendre Cole. Je peux l’entendre aussi… la voix de ton cœur. Elle hurle à l’injustice et elle a bien raison, tous autant que nous sommes, les émotions nous dominent tous à un moment donné. Huh… cette intensité est assourdissante, ça me saoule. On va réduire le volume un petit peu. Abracadabra… non je déconne !
Un petit coup de baguette magique ? Ma foi… si gentiment demandé, comment refuser ? D’un soupir languissant, Vanille s’exécuta. D’un énième mouvement de poignet comme il y en eut des milliers avant, les ouvrages revinrent à leur place initiale, apaisant drastiquement l’émotion que ressentit Cole quelques instants auparavant ; à un volume plus raisonnable. Mais la sorcière n’en avait pas terminé avec lui. Oh non.
— Accio.
Une console volante ? Non bien entendu, juste un sort basique. Elle termina sa course dans la main de Vanille, qui remarqua que le jeu n’était pas en pause et qu’elle le connaissait de surcroît. Le visage de la sorcière s’étira dans un semblant de sourire à la signification énigmatique. La professeure prit ensuite une légère inspiration et redirigea son attention sur l’adolescent rouspéteur, avant de lui adresser ces quelques paroles :
— C’est drôle. J’en ai plus appris sur toi en deux coups de baguette qu’en essayant de discuter pendant des heures. Tu vois… la réalité des choses est qu’on ne peut rien me cacher. Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête des gens… je ne sais pas ce qu’ils pensent. Mais je sais ce qu’ils ressentent. Une question se pose alors : pourquoi ? À chaque émotion il y a une question.
Vanille marqua une pause, s’approcha de l’adolescent en rangeant la console du jeune homme dans sa poche ; confiscation. Puis, arrivé à sa hauteur, la différence de taille obligea la sorcière à baisser les yeux pour plonger son regard dans le sien. Elle reprit alors :
— Et à chaque question, je me dois d’être maligne pour trouver la réponse. Relier l’émotion à la pensée, comme ci je reliais les points dans ce petit jeu auquel je jouais lorsque j’étais en maternelle. Et j’excelle dans cet art. Pas parce que je suis une surdouée non… parce que j’ai plus de vingt ans d’expérience ! Tu vois Cole, en passant j’ai vu des étagères vides et des livres négligemment posés sur un bureau vide. Ma conclusion ? Ils ne sont pas à leur place ! Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je te vis les yeux rivés sur ton joujou, plutôt qu’en train de travailler pour ranger ces bouquins.
Elle employa le mot : surprise… mais elle voulut plutôt dire : déception. Elle ne se corrigea pas cependant, elle avait une idée en tête. Tapotant sur le crâne du gamin, Vanille conclut :
— Je vais jouer à ta console, pendant que toi tu vas finir ton travail même si ça te prend la nuit j’en ai rien à foutre. Que tu glandes quand il n’y a rien à faire ? Qu’à cela ne tienne, je fais la même chose. Moi aussi j’aime bayer aux corneilles et profiter d’un repos mérité. J’ai bien dit « mérité » or, ce n’est pas le cas pour toi. Je conclus donc : VA BOSSER FEIGNASSE AVANT QUE JE NE TE DÉMONTE LE DERCHE À GRANDS COUPS DE POMPES ! CAPICE ?!
Aïe. Les oreilles. Mais le message fut clair comme de l’eau de roche. Ne souffrant d’aucune ambiguïté… seul un fou oserait braver l’autorité de la sorcière. Et Vanille avait la forte impression que Cole n’était pas du tout stupide… mais il se donnait du mal pour faire croire le contraire.
Re: before the storm ○ feat Cole [TERMINÉ] Dim 28 Juil - 15:25
before the storm
rançon des négligences est-ce que c'est anormal de chercher des tempêtes dans tes yeux vanille ? orage ou bien blizzard vu les éclats teinte glacier qui s'y trouvent n'importe quoi qui puisse confirmer que ça remue tout de même un truc en toi, pour vérifier si t'en as quelque chose à faire. je dois v r a i m e n t avoir l'esprit désaccordé pour désirer déformer les visages en grimaces furieuses à la moindre occasion, mais c'est que j'en peux plus de la mer d'huile des grandes personnes qui haussent les épaules et qui assurent que "ce n'est rien, va" c'est si peu important alors tu trouves aussi ? palpitant fébrile sous le poitrail un oiseau face à des crocs qui attend le premier coup de dents je me demande si c'est suffisant ou s'il faut que je hurle après tout vanille tu te targues d'entendre les plus faibles écho des cœurs est-ce que le mien dissone suffisamment à tes oreilles désormais ? j'espère que sa mélodie t'aie franchement désagréable.
tour de magie les livres quittent le sol et mes mains pour retourner sagement à leur place "accio" sur ma maigre propriété les sorts ça fonctionne aussi sur la dignité des gens ? un coup de baguette sur la peau pour me l'arracher et s'en faire un tapis qu'on pourrait fouler et ça te fait sourire c'est drôle même : si je suis pas normal alors toi toi tu souris en énonçant les récits d'un don aux consonances de malédiction tu as ces regards si perçants qu'ils coupent l'hypocrisie comme dans du beurre c'est agaçant vanille j'ai conscience pour de bon qu'on peut jamais rien te cacher c'est loin de me plaire. pourquoi pourquoi j'en sais rien tu le sais toi peut-être ? en vingt ans comme tu dis on trouve enfin la réponse aux interrogations t'en est bien sûre ? moi j'y comprends rien je saisis pas pourquoi là tout de suite alors que tu te plantes devant moi au point que j'ai à lever les yeux pour oser soutenir tes œillades j'ai un étau froid bien différent de celui des os qui se referme sur mes organes vanille je crois que t'as beau refuser de prononcer le terme adéquat à voix haute j'ai beau jouer l'idiot j'ai su le lire à travers les lignes noyée parmi les mots ta déception. mélasse écœurante de la culpabilité qui monte et enserre la gorge je d é t e s t e ça.
— . . .
pourquoi pourquoi pourquoi la main qui se lève qui devrait corriger absout plutôt la faute en se posant brièvement sur le haut de la tête comme on concilierait un enfant ? t'es pas ma mère ni mon tuteur légal vanille alors pourquoi la voix qui se hausse et résonne douloureusement dans mon crâne a des mélodies cacophoniques d'adulte violemment bienveillant ?
ça grésille toujours lorsqu'on cherche à trouver la bonne longueur d'onde c'est vraiment le pire des bruits j'ai jamais demandé à me brancher sur radio vanille tu sais.
t'aurais vraiment du m'en mettre une plutôt ; venin à demi-mot
— on doit vraiment te payer cher pour t'acceptes de perdre autant d'énergie à me casser les pieds pour des broutilles.
moins fort que mes premières criailleries puériles mais c'est que tes impulsions me prennent de court et j'ai des urgences de rejet comme un organe détraqué. me fais pas croire que t'as des envies de sauver tout le monde vanille t'as pas de choses plus importantes à faire non ?
— si t'es si douée pour décoder les autres pourquoi tu t'occuperais pas plutôt des gens comme toi ? y a de quoi faire avec les sorciers en vingt-ans d'expérience comme tu dis t'as pas pu passer à coté !
les sorciers ou bien n'importe qui j'en sais rien battement de cils le temps de réaliser que je réponds pour de vrai l'acte d'une stupidité immense plus grande que moi, même je me doute que t'attends certaines choses vanille et que pour une fois ça dépend que de moi et pas de critères qui échappent à mon emprise et tu peux jouer à ma console c'est même pas ça qui me gêne je comprends juste pas pourquoi au milieu de l'océan d'individus si spéciaux c'est sur le môme inutile que t'as choisi de refermer tes serres j'ai toujours cru que je voulais rester à tout prix sur la terre ferme et tu me fais douter.
— moi ça me viendrait jamais à l'idée de vider des étagères ou de me battre à coup de baguettes je jette des sorts à personne pour prouver que j'ai raison alors t'en fais pas vanille pas besoin d'arriver sans prévenir pour vérifier si je cause du soucis.
récusations noyées dans un flot de ressentiments étranges les sourcils froncés j'évite ton regard pour la première fois depuis que tu me l'as imposé et baisse les yeux sur le sol entre nous, tourne légèrement la tête pour être sûr de ne plus rien y lire, j'ai pas un don comme toi pour décrypter le signal et les éclairs dans tes iris me désemparent je voudrais pas faire un contresens en les traduisant dans mon langage. haussement d'épaules
— j'vais les ranger tes bouquins de malheurs ça va.
si c'est ça qui te fait plaisir.
Vanille Orfeo Marchisio
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Re: before the storm ○ feat Cole [TERMINÉ] Lun 29 Juil - 19:32
STORM
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Jérémiades. Encore et encore, si bien que ça en devenait fatigant à la longue. Vanille n’eut même pas la patience de lui répondre, elle se contenta de lever les yeux au ciel et de soupirer. Parfois un court silence valait mieux qu’un long discours. Cole avait beau insister, la sorcière ne dit pas un mot. Elle se contenta de l’intimer à reprendre le travail en lui donnant un coup de pied bien placé dans le postérieur. Les plaintes incessantes du gamin ne changèrent rien quant à la détermination de la demoiselle Orfeo Marchisio. Lorsqu’elle avait décidé quelque chose, elle s’y tenait.
Il en fallait plus pour la décourager, la détourner de ses objectifs. Or, bien qu’étant venue sans réelles ambitions ni résolutions concernant l’adolescent elle décida de lui consacrer son temps. Et rien de ce qu’il ne pouvait dire ou faire ne changeait l’immuable constante dans le naturel de l’enseignante : elle ne lâchait jamais l’affaire. Elle aussi quand elle le voulait, pouvait être obstinée jusqu’à frôler le puéril ; en atteste ce coup de pied totalement gratuit pour inciter le jeune homme à presser le pas.
Elle tiqua tout de même sur une remarque en particulier, dont elle ne put s’empêcher d’y répondre d’un ton désinvolte et volontairement cinglant :
— Ça ne te vient pas à l’idée de jeter des sorts parce que tu en es incapable. Moi non plus ça ne me viendrait pas à l’idée de me jeter de la plus haute tour de Poudlard pour essayer de voler. Parce que j’ai conscience que cela n’arrivera jamais. Cesse de te plaindre. Travaille.
La remarque était peut-être déplacée. Elle n’eut pas nécessairement besoin de rappeler à Cole sa condition de cracmol et pourtant elle le fit. Ce fut maladroit certes, mais il l’avait cherché. Mais en toute bienveillance, Vanille rectifia le tir et s’excusa.
— Désolé gamin, j’ai pas besoin de te rappeler ce que tu es, tu le sais déjà. Ça ne se reproduira plus.
Instant de faiblesse ? Non. Mais toute personne devait reconnaître quand elle avait tort… Vanille avait dépassé les bornes alors elle s’excusa. Cela ne changeait en rien l’inaltérable statut de l’adolescent, mais elle faisait au moins preuve de bonne volonté. La sorcière était sincère dans sa démarche : aider le gamin. Et bien qu’elle ne pouvait se targuer de réussir tout ce qu’elle entreprenait à la perfection ou sans aucune maladresse, elle assumait ses erreurs et allait de l’avant. Cela a toujours été ainsi et jamais ne changera. Assumer viscéralement ce qu’elle était… c’était sa plus grande fierté.
Mais pourquoi donc laisser les choses en suspens ? Pourquoi ne pas répondre à cette interrogation qu’avait énoncé Cole quelques instants auparavant, avant de le voir enfin se remettre à travailler. Une fois encore, Vanille avait conscience qu’elle perdait une occasion de donner du sens à ses propos, ses actes… et elle ne pouvait laisser passer une opportunité pareille. Alors une nouvelle fois, elle prit les devants. S’adossant contre une étagère, elle jaugea d’abord l’adolescent de ses saphirs, le regardant travailler.
Vérifiant au préalable qu’il avait la décence d’être consciencieux dans le travail qui était le sien, Vanille répondit à l’interrogation de l’adolescent, sans oublier d’être mordante dans ses propos, du Vanille dans le texte :
— J’espère que tu sais ranger des bouquins et écouter en même temps, je n’ai pas l’intention de me répéter. Elle marqua une pause, claqua des doigts pour avoir l’attention de Cole et reprit : eh oh, c’est ici que ça se passe gamin, regarde-moi quand je te parle ! Ça va je déconnais reprends le taff et prête-moi une oreille attentive, ça suffira.
Elle gloussa. Elle prenait un malin plaisir à faire tourner le jeune en bourrique, testant les limites de sa patience. Il allait cependant devoir s’y faire… les railleries de la sorcière présageaient de bonnes choses en général ; elle ne plaisantait pas avec les personnes qu’elle n’aimait pas après tout. Levant ses iris vers le ciel, Vanille sembla plongée dans ses pensées, elle chercha ses mots pendant un instant et décida finalement de servir au jeune homme la vérité crue, sans embellir quoi que ce soit.
— Tu as raison. J’ai bien évidemment d’autres chats à fouetter. Ne te méprends pas gamin, tu n’es pas une priorité, je ne me suis pas levée ce matin en me disant : « tiens et si j’aidais le branleur de la bibliothèque » loin de là. Mais si tu veux absolument une réponse, je vais être concise, tu n’en sauras pas plus pour le moment, tu ne le mérites pas. Elle marqua un nouveau temps de pause, puis regarda Cole droit dans les yeux avant de reprendre : j’ai déjà tourné le dos à quelqu’un que j’aurais pu aidé. À vrai dire et aussi étonnant que cela puisse paraître, j’étais la seule à pouvoir aider cette personne. Sauf que j’ai pris peur. L’intensité des émotions émanant d’elle m’a tétanisée et j’ai préféré l’ignorer, parce que j’avais peur des dégâts qu’elle pouvait me causer. Dégoûtée de mon propre égoïsme et de ma lâcheté, j’ai décidé de ne plus jamais ignorer la souffrance des gens et de les aider si c’est en mon pouvoir. Tu l’as ta réponse. Maintenant bosse et joue au roi du silence, prochaine fois que t’ouvriras la bouche, je t’ouvre le crâne en te cognant avec un bouquin, je suis sûre qu’avec un bon coup bien placé j’ai mes chances vu les ouvrages que tu trimballes.
Re: before the storm ○ feat Cole [TERMINÉ] Mer 31 Juil - 2:22
before the storm
sans rancune façon mauvais esprit la présence de vanille qui persiste à hanter les rayons tandis que j'y déambule la grise mine et c'est même pas le geste pour donner de l'élan après tout malgré tes réprimandes et mes râleries au moins ça me file comme une impulsion. peut-être que si mes parents m'en avaient filé des coups de pieds au train j'aurais essayé de me battre un peu plus sur les bancs de l'école ? nan c'est le grappin pour me ramener sur terre qui tire trop violemment sur l'âme avide de distraction atterrissage façon crash. je sais bien que je suis incapable de faire des étincelles comme les sorciers et j'ai toujours pas trouvé le moyen d'en faire autrement mais quand ça sort de la bouche d'un autre ça me retourne toujours l'estomac ça fait chuter le cœur sur les organes inférieurs rien qu'une seconde juste assez pour éteindre les envies de guerre.
excuses soufflées derrière moi je tourne à peine la tête c'est bon j'en ai pas grande chose à faire vanille je suis pas en sucre et puis comparé à certaines paroles les tiennes étaient presque fades j'ai goûté bien plus amer le palais habitué, à force.
silence qui s'installe comme des points de suspension palpables tu me suis jusque dans la réserve et ça doit être comique d'assister au drôle de duo qu'on forme. lorsque je reviens dans les rayons avec la pile de grimoires à classer je me retiens fort de soupirer d'oser briser l'aura pesante instaurée car ça risquerait de réveiller certains mots et je suis pas sûr de vouloir tout savoir vanille. oh j'ai des questions bien sûr comme tout môme face au mystère des adultes la curiosité voudrait demander pourquoi ci pourquoi ça en boucle mais j'ai bien vu que ça pouvait facilement tordre le cou à tes humeurs. les mots déferlent sans que je supplie qu'on me les accorde.
clac clac claquement de doigts je croyais qu'il fallait que je sois consciencieux vanille faudrait savoir. froncement de sourcils j'accepte de détourner le regard des bouquins ringards pour le diriger vers toi pour te voir me rire au nez.
— ça t'amuse tout ça en fait.. pff.
enfin t'es tout de même moins effrayante quand tu te marres même si c'est pour te moquer de moi. je t'écoute, vanille adossées à l'étagère la présence oppressante les obligations interrompue malgré tes ordres après tout c'est pas rien ce que tu me racontes. les livres que j'ai dans les mains doivent finir dans un rayon à quelques pas mais je reste planté là tes yeux dans mes yeux les miens dans les tiens. mots d'adultes confiés à l'enfant qui laissent entendre les milliers de jours vécus l'expérience où fourmille des fragrances de défaite qui résonne encore chez la grande personne aujourd'hui, donne une esquisse de sens aux répliques et aux gestes parfois abruptes de vanille. la peur la lâcheté et le dégoût les qualificatifs tellement éloignés de l'image que tu renvoies pourtant bien là c'est vrai tout ça ? je peux y croire ? j'aimerais bien y croire j'aimerais bien me dire que les gens lâches et effrayés par la folie du monde sont capables de devenir quelqu'un.
— ...
je sais que tu menaces de couper la moindre réponse sauf que je peux pas m'empêcher de souffler des mots dont tu te fiches peut-être, comme si tu avais besoin d'excuses ou de paroles rassurantes aujourd'hui les miennes valent sûrement rien mais
— on peut pas secourir tout le monde, il paraît.
avant de me remettre au travail. je me débarrasse vite des lourds ouvrages avant que tu t'en serves pour me fendre les os. vide abyssal après avoir soufflé sur la flamme coupable les révélations encore ancrées dans l'esprit les minutes ont beau s'écouler les unes après les autres ça ne parvient pas à chasser les pensées fraichement remuées. petit à petit les livres s'alignent sur les rayons vides de la poussière sur les doigts et les vêtements c'est de ma faute après tout c'est moi qui ai remis tout ça au lendemain jusqu'à ce que tu arrives vanille, mais désormais c'est presque fait. les épaules engourdies je me risque à m'arrêter un instant pour étirer les muscles endoloris, ose un regard en coin dans ta direction pour vérifier si tu es toujours là ; c'est le cas. inspiration
— tu vas surveiller si je bosse comme il faut toute la soirée ou tu vas me faire confiance à un moment ? tu sais je vais pas me remettre à rien foutre dès que t'auras le dos tourné en plus de ça c'est toi qui a ma PSP et aucun bouquin m'intéresse ici y a plus rien pour me distraire.
expiration, le souffle désabusé vue troublée je masse mes paupières qui picotent à cause du parfum des pages anciennes, baisse les yeux sur le bout de mes doigts gris.
— ... elle est devenue quoi la personne que t'as pas aidé ?
curiosité naïve je mérite sûrement pas de savoir tu as pourtant été claire sur ce point vanille mais je peux pas m'empêcher d'y penser. alors agenouillé devant les étagères je lève les yeux vers toi là tout de suite, incline la tête pour voir ce qui peut bien se passer dans ton regard, si on y trouve des réponses ou des fantômes.
Vanille Orfeo Marchisio
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Re: before the storm ○ feat Cole [TERMINÉ] Jeu 1 Aoû - 20:55
STORM
feat cole tucker
Ça l’amusait en effet. Tourmenter le jeune homme avait le mérite de faire passer le temps et divertissait Vanille de surcroît. Elle ne faisait pas cela sans idée derrière la tête cependant ; Cole avait mérité cette punition et la demoiselle ne comptait pas lui lâcher la grappe. Alors elle l’observa travailler. Elle eut beau lui dire de se taire, le gamin s’osa à une réplique. La demoiselle garda le silence, préférant se plonger dans les méandres de ses pensées.
« On ne peut pas sauver tout le monde » huh… comme-ci j’avais cette prétention. Je ne suis qu’une personne parmi tant d’autres, pas une héroïne. Mais malgré tout on ne m’enlèvera jamais l’idée que si je n’avais pas eu peur, alors peut-être que. Tch… oublie le passé Vanille, tu ne pourras pas retourner en arrière… plus maintenant.
Elle soupira longuement. Les bras croisés, adossée contre l’étagère l’attention de la sorcière se focalisa de nouveau sur l’adolescent. Celui-ci, comme un robot, rangea mécaniquement chaque ouvrage à l’emplacement qui était le sien, sous la surveillance avisée de la professeure. Il jeta un regard en coin, remarqua que la demoiselle n’avait pas bougé d’un iota et lui fit la remarque, non sans une petite pointe de désinvolture, sa signature. Vanille voulut lui rappeler son obligation de garder le silence, mais elle finit par se faire une raison : avec Cole, c’était peine perdue. Alors plutôt que de le réprimander sur ce point, elle répondit en toute transparence :
— Je ne te fais pas totalement confiance jeune homme. Je te soupçonne d’être diaboliquement intelligent pour trouver une occupation qui t’éloignera de ton travail. Avant d’en être convaincue, je vais rester dans tes pattes. Et je me permets de te reprendre sur un point, il y a bien quelque chose à même de te distraire : moi. Vois cela comme de la magnanimité de ma part, tu as le droit à mon exquise compagnie… soit reconnaissant, j’ai horreur des ingrats.
Si encore le gamin s’arrêta là… négatif. Il ouvrit une nouvelle fois son clapet et s’osa à une question qui sembla s’être échappé de ses lèvres, si l’on croyait l’hésitation de quelques secondes avant que de sa bouche n’émana le moindre son. Vanille se figea sur place. Droite comme un i, plantée dans le sol comme un poteau, elle ne fit plus le moindre geste.
Faciès impassible, ne laissant transparaître aucune émotion. Une véritable poker-face. Les sourcils se froncèrent légèrement néanmoins, on ne sut dire exactement si elle était fâchée ou si elle était plongée dans une profonde réflexion, ou bien les deux à la fois. Vanille, incapable de mentir, avait parfois recours à des pirouettes pour ne pas tout dévoiler. Une vérité à demi-mot qui comblait à la fois son envie de ne pas tout dire et d’offrir une réponse sincère à son interlocuteur. Et comme elle avait l’habitude de le faire depuis des années, la demoiselle fut à la fois vérace et évasive dans ses propos :
— Elle… un moment d’hésitation, le tempo de son cœur s’accéléra d’un coup, comme s'il avait démarré en trombe, elle déglutit, ferma les yeux, inspira longuement pour se calmer puis poursuivit : elle n’est plus là.
La voix légèrement éraillée par une vive émotion l’ayant déstabilisée, Vanille s’éclaircit la gorge et tourna la tête, comme pour se cacher du regard de l’adolescent. Elle passa une main dans ses cheveux, faisant mine de les recoiffer pour atteindre son véritable objectif : cacher son visage et l’expression qu’il arborait désormais : curieux mélange de rage et mélancolie. D’un ton impérieux, elle avertit le jeune homme avec son délicieux accent italien, contrastant avec l’agressivité de sa voix :
— Ne me pose plus jamais la question. Ça ne te regarde pas. On n’a pas élevé les cochons ensemble gamin. Maintenant termine ton taff et en vitesse, je commence à avoir faim. J’ai pas que ça à foutre de m’occuper des flemmards.
Et l’ayant dit auparavant elle ne se répéta pas, mais ses propos n’avaient pas changés entre-temps : elle ne faisait pas confiance au gamin. PSP ou pas. Qu’il fut de bonne volonté ou pas. Elle savait pertinemment qu’il ne mentait pas, mais elle n’avait plus véritablement les idées claires. Son sang-froid à toute épreuve ayant été ébranlé par une simple question, elle soulagea sa colère d’une déclaration mordante à destination du jeune homme et d’un juron en italien. Elle fit quelques pas en direction d’une chaise, posa son postérieur dessus et trépigna d’impatience de voir Cole finir ce qu’il avait commencé.
Dernière édition par Vanille Orfeo Marchisio le Mar 6 Aoû - 16:39, édité 1 fois
Cole Tucker
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Re: before the storm ○ feat Cole [TERMINÉ] Ven 2 Aoû - 3:49
before the storm
ricochets de ma question qui troublent tout à coup l'onde immuable de l'adulte des vagues teinte spleen viennent comme s'échouer sur les plages de vanille chassent son regard hors de portée du mien. oh bien sûr le masque est impeccable malgré le ciel qui s'assombrit pas une goutte de pluie ne traverse le toit de l'être fier mais l'émotion comme phréatique là sous la surface. pas besoin d'être empathe pour comprendre que j'ai mis le doigt sur quelque chose d'abîmé mal cicatrisé les animaux blessés montrent toujours les crocs.
l'enfant intrigué coupable n'a pas envie de demander pourquoi pour une fois elle n'est plus là ça veut tout dire. et tu ripostes vanille tu fais courber l'échine et ça ne donne pas envie de rester planté là bien droit le poitrail en évidence tu y planterais une lance si j'osais répondre, les mots acérés suffisent promis je rends les armes. même si je comprends pas l'italien la colère c'est universel.
silence pesant chape de plomb sur les rayons ou bien c'est le soir qui tombe au même moment et je réalise que maintenant mais l'aura des lieux semble grisée tout à coup. l'odeur des vieux livres me file la nausée ou autre chose qui me prend à la gorge j'en sais trop rien. les gestes rendus fébriles je ferme je ferme tout le visage et les regards et les pensées je m'occupe des livres à empiler et rien d'autre point barre.
c'est drôle vanille la malédiction levée lorsque je me rends d'un bout à l'autre de la bibliothèque tu n'es plus là à me hanter de temps à autre je jette des regards par dessus mon épaule non pas pour vérifier si tu t'es volatilisée comme je le souhaitais tout à l'heure mais plutôt pour m'assurer que tu es encore bien là. ça me rassure de croiser tes œillades guillotines pour une fois.
pas totalement confiance tu disais et si j'avais piétiné les fondations ? le doute instillé. et malgré la nuit tombée et le travail terminé les pas pour revenir vers l'ainée ne sont pas fiers vanille qu'est-ce que je dois faire ? comment ça se conjure les peines rendues furieuses par l'âge adulte ? lorsqu'il n'y a plus d'enfant à qui sécher les larmes lorsque ça ne sert à rien de souffler que tout ira bien j'en sais rien moi si tout ira bien si tu vas bien ça me regarde sûrement pas.
frustration dans la voix alors que je me plante, devant toi que la tâche justifie sûrement pour qu'on ne creuse pas (pour qu'on ne comprenne pas aussitôt qu'il y a autre chose à la source du trouble immature).
— c'est bon c'est fait, j'ai terminé.
les bras se croisent sur le maigre buste bouclier regard plongé dans les lattes du parquet devant moi, je tente un souffle rieur les mots railleurs c'est pour la forme je voudrais pas que les choses changent vanille alors je fais comme d'habitude.
— ou bien tu veux que je prenne de l'avance que j'fasse la poussière que j'enlève tout pour recommencer et trier les choses par couleur ?
haussement d'épaule le pied chasse un mouton gris sûrement dérangé lors du remue-ménage dans les étagères. ça parvenait pas à se frayer un chemin dans ma gorge tout à l'heure c'est tout aussi difficile désormais mais les mots grimpent grimpent grimpent pour franchir les lèvres nerveusement malmenées par les dents.
— scuse-moi, vanille. pour les caprices débiles déjà. j'sais que t'as raison même si ça me fait chier qu'on vienne m'emmerder jusqu'ici j'ai juste.. envie qu'on me foute la paix pour de bon des fois mais, t'as raison.
les sourcils se froncent. car la réplique suivante voudrait avoir l'air d'une promesse de ne plus aborder le sujet, faire office de point final et non de suspension.
— et puis.. désolé pour ma question stupide.
ce serait possible je la retirerais j'hésiterais pas à saisir les mots et fermer le poing pour les écrabouiller. tu devrais aller manger vanille tu disais que t'avais faim.
Dernière édition par Cole Tucker le Ven 2 Aoû - 20:55, édité 1 fois
Vanille Orfeo Marchisio
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Re: before the storm ○ feat Cole [TERMINÉ] Ven 2 Aoû - 18:58
STORM
feat cole tucker
Assise, Vanille observa. Scrutant l’adolescent d’un regard noir, on pourrait croire qu’il était responsable de tous ses maux. Ce ne fut point le cas. Bien que la question l’avait chamboulée un brin, ce ne fut pas la raison de la colère de la sorcière. Elle songea simplement aux événements s’étant produits quelques années auparavant et aujourd’hui encore, la pilule était difficile à avaler. Les incidents étaient gravés dans sa mémoire au fer rouge et le fait d’aborder le sujet ne fit que raviver ces douloureux souvenirs. Vanille prit de grandes inspirations et essaya de calmer ses nerfs en fermant les yeux, tentant tant bien que mal de penser à autre chose.
Elle trouva finalement une astuce, ne pas lâcher Cole des yeux et focaliser toute son attention sur lui. En l’observant, elle constata qu’il pouvait faire preuve d’un minimum de professionnalisme quand il le voulait. Toujours avec désinvolture et mauvaise volonté, mais cela ne changeait en rien le fait que le travail était bien fait. Vanille avait conscience qu’avec le gamin, il fallait y aller petit à petit. Étape par étape, coup de pied dans le derrière après coup de pied dans le derrière ; histoire de le motiver un peu.
Vanille avait une certitude : Cole était un bon gamin, mais paumé. Cacher derrière ses grands airs, se tenait un jeune homme qui n’avait aucune idée de l’avenir et peut-être que cela l’effrayait. Et malgré les doléances, malgré son comportement paresseux, il était capable de se motiver, même s’il devait ergoter pendant des heures. La cacophonie de ses plaintes avait beau être une musique désagréable aux oreilles de la sorcière ; patiente, elle lui donna une chance non sans le bousculer un peu et cela portait peu à peu ses fruits.
Lorsqu’il eut terminé, il se dirigea vers la demoiselle aux cheveux cendrés. Celle-ci d’ordinaire prompt à lancer la première pique, fut devancer par son jeune padawan qui avait vraisemblablement repris du poil de la bête. Sourire goguenard se dessina sur le visage de la sorcière qui avait retrouvé tous ses moyens. Ne voulant pas perdre la face devant son interlocuteur, la réplique ne se fit pas attendre :
— Ne teste pas ma patience, tu l’as déjà suffisamment éprouvé. Je ne devrais pas être derrière toi à chaque fois que tu travailles. J’ai conscience que tu ne fais rien de passionnant, mais c’est ton travail. Et parfois, faut faire les trucs même quand ça casse les couilles.
Paroles crues, mais paroles vraies. Vanille n’avait pas pour habitude d’y aller avec des gants, elle ne dérogea pas à son naturel. Elle sentit toutefois que le malaise qui s’était installé entre eux deux depuis la question de Cole perdurait alors qu’il n’avait normalement plus lieu d’être. En bonne adulte qu’elle était, elle prit les devants pour briser la glace.
Pour se faire, elle se leva, tira les joues du gamin et continua ses railleries :
— T’excuses pas gamin, tu crois que j’suis faite de sucre ou quoi ? J’ai vu des trucs dans ma vie qui te hérisseraient même tes cheveux gras sur la tête !
Toute sa contenance retrouvée, la sorcière donna une petite tape derrière la tête de l’adolescent avant de lui tourner les talons, se dirigeant vers la sortie. Une idée lui vint alors en tête. Alors qu’elle s’apprêtait à disparaître du champ de vision du jeune homme, elle tourna la tête dans sa direction et…
— Tu viens bouffer avec moi gamin ? À moins que la compagnie d’une femme qui doit probablement avoir le double de ton âge te rebute ? Je ne serais pas contre un peu de compagnie et… j’ai des choses à te dire, là où les murs n’auront ni yeux ni oreilles.
Sous-entendu un endroit pour être encore plus crue que d’ordinaire ? Pauvre de lui…
Re: before the storm ○ feat Cole [TERMINÉ] Sam 3 Aoû - 3:01
before the storm
grimace forcée les joues pincées malmenées tu prends mon visage pour de l'argile à modeler ou bien ? vanille c'est pas des manières de grande personne ça mais ça te ressemble d'en faire qu'à ta tête et de fouler les frontières du correct sans hésiter alors ça m'embête à moitié. les fondations intactes on n'a pas piétiné le château de sable sans faire exprès. alors ça va même lorsque que tu ponctues ta réplique balayant les doutes avec un revers derrière le crâne ça me va. j'encaisse avec une moue boudeuse et passe mes doigts à l'arrière de ma tête une seconde regarde comme t'es forte vanille j'ai presque mal.
et je sais pas trop pourquoi je reste planté là les mains dans les poches alors que tu fais demi-tour la punition levée n'importe quel sale môme en profiterait pour se carapater aussitôt.. l'estomac gronde aussi et puis autre chose dans les entrailles toujours de l'appréhension à l'heure des repas dans le château on n'a trouvé aucune table où je puisse m'asseoir pour l'instant.
tu viens ? (bouffer avec moi, gamin) les yeux ronds la faute à l'intonation qui sonne comme une évidence je serais pas contre un peu de compagnie mots et pensées se superposent. les sorciers m'ont jamais tenu la porte le cerveau met quelques secondes à corréler les informations. les yeux dans les yeux elle est où la vanne ?
— sérieux ? ...
plutôt qu'un "pour de vrai ?" trop naïf. j'ai vraiment envie d'écouter tes histoires vanille même si tu les ponctues de sales mots je crois que ça me dérange pas. alors les épaules se haussent et la tête acquiesce.
— vas-y ok pourquoi pas..
et le corps suit le mouvement vanille je t'emboîte le pas, te rejoins après avoir récupéré le trousseau des lieux en arrivant à ta hauteur je me risque un sourire railleur.
— j'aurai juré que c'était plutôt le t r i p l e de mon âge mais si c'est que le double ça va.
les éclats de rire volatiles je me dépêche de passer à coté de toi pour éviter de m'en reprendre une. je fermerai plus tard après l'étude du soir je tiens à la vie tu vois, ok vanille on ira où tu voudras où tu pourras me dire ce qui te plaît t'inquiète je suis pas en sucre non plus.
j'imagine que ça conclue j'espère que ça termine comme il faut en vrai jui trop sad de finir c'est trop bien de rp avec toi on recommence quand tu veux