Ah, le Chemin de Traverse. Cet endroit où tu vas si rarement mais qui, pourtant, t’apaise et te plaît tellement. Pourtant, il y a énormément de gens, qui marchent, qui se baladent, qui se bousculent… Il y a beaucoup de bruit, mais pourtant, tu te sens bien, ici. C’est une des rares journées où tu peux être calme, où tu n’as pas de migraine. Bon, évidemment, toujours ce sentiment d’étouffement constant, et cette impression de ne plus pouvoir respirer, surtout dans les endroits bondés comme ça mais… Pourtant, tu aimes bien quand même. Et tu te sens calme, ici.
Évidemment, tu évites quand même les grandes rues, remplies de gens, qui marchent. Toi, tu préfères tes petites ruelles, éviter le plus de contact possible avec les gens. Et pourquoi es-tu ici, par ailleurs ? Es-tu en train de faire des achats pour la prochaine rentrée ? Non, pas du tout. Tu as juste décidé de partir te promener, de marcher, de te balader. De toutes façons, tu n’avais pas énormément d’argent sur toi… Et ça n’était pas ton but premier. La seule chose qui t’importait, pour le moment, c’était de marcher, de te promener.
Promenade qui durait déjà depuis une ou deux heures, quand même. Tu avais dit à tes parents que tu partais marcher un peu – après tout, tes parents te connaissaient, maintenant – et tu étais partie, comme dit. Et tu ne leur avais pas dit à quelle heure tu rentrerais… Pas prévu de traîner vraiment, après tout. Tu avais envie de voir du monde, de marcher un peu, avec de la musique dans les oreilles, comme à ton habitude.
Mais malheureusement, tu aurais dû, ce jour-là, regarder mieux devant toi. Faire plus attention aux gens que tu croisais. Parce que ça t’aurait épargné bien des problèmes, crois-moi. Car… Eh bien, à ce moment précis, tu as bousculé une personne, et tu as perdu l’équilibre, tombant sur le sol.
Tu ramassais vite ton téléphone, avant de lancer un regard vers la personne que tu avais bousculée immédiatement. Et là, ton corps réagit d’une manière bien étrange. Immédiatement, ton corps se tendit, et tu n’arrivais plus vraiment à bouger. Un mal grandit doucement, alors que ton coeur se serrait de plus en plus. Tu regardais cette personne, et tu semblais… Vraiment effrayé. Tu te relevais, seule – tu n’avais pas envie de t’approcher de lui – et tu fis un pas en arrière.
Est-ce que tu le connaissais ? Pas personnellement, non. Mais tu avais entendu quelques rumeurs sur lui, hein. Et toi, tu avais pu te rendre compte assez rapidement qu’elles étaient très certainement vraies, pour la plupart. Cette personne, cet homme… Tu fis un pas en arrière, à nouveau. Mais tu souris quand même – tu te forçais – pour éviter de lui faire peur.
« D-Désolée… » Tes mots ont du mal à sortir. « Je voulais pas… »