- Bergling, je peux te parler en privé 2 minutes?
C'est bon Morgan, tu es sûrement dans l'une des position les plus inconfortable de ta vie, mais c'est pas grave, reste calme. Il le fallait, c'était nécessaire. Ce que tu voulais faire ne se faisait pas en plein milieu du couloir donc il fallait bien le faire dans un endroit un peu plus discret et tu avais agis impulsivement. Tu te promenais dans le couloir quand tu avais senti son regard se poser sur toi comme s'il pesait sur tes épaules et ce n'était pas la première fois que tu le sentais et sérieux ça commençait à franchement à t'agacer. Qu'il le fasse ou pas même inconsciemment, tu devais lui dire tes quatre vérités. Au pire il te prendra pour un mec avec un délire de persécution, mais sérieux, tu te fiches éperdument de son opinion de toi. D'habitude le regard des autres ne te dérangeait pas, mais ce n'était pas les autres dans ce cas présent, c'était lui. Tu te tenais devant lui, les bras croisés sur ta poitrine et le menton levé avec le ton égal, sans trop d'animosité, mais juste assez pour faire comprendre l'irritation qui te titillait.
- Pourquoi j'ai l'impression que t'arrêtes pas de me regarder dans les couloirs? Voir un vrai sang-pur c'est trop pour que tu continues à marcher droit? Je comprends que je suis agréable à regarder, mais fais-le plus discrètement la prochaine fois ok? Non en fait, arrête complètement parce que c'est lourd à force.
Tu as des preuves? Non. Tu es sûr que c'est lui? Non, mais il ferait un bon coupable. Après toutes les rumeurs que tu as entendu sur lui ou sa famille par plusieurs sources (plus ou moins fiable, mais des sources tout de même) ça ne t'étonnerait même plus. Certains diraient de toi que ta méfiance te rendait presque paranoïaque, mais c'était plus fort que toi. Lui qui avec ses yeux semblait scruter tout le monde à la recherche de leurs faiblesses pour mieux les contrôler. Pourquoi est-ce que cela te dérangeait tellement?
- Tu as quelque chose à dire où je peux partir? Je suis certains que tous les deux on a pas toute la journée.
Tu continuais de faire le fier malgré le malaise que tu ressentais. Vraiment, t'isoler avec lui dans ce genre d'endroit n'était peut-être la meilleure idée que tu ai eue, surtout quand ton interlocuteur bloquait la seule issue. Bravo, tu l'as provoqué en lui laissant l'avantage, c'était vraiment pas ton plan le plus brillant, Morgan. Tu vois, c'est pour ça que tu ne devrais pas te laisser porter par ton impulsivité et réfléchir. Pourquoi est-ce que tu sembles légèrement titurer la manche de ton pull, Morgan? Est-ce que ton masque flancherait aussi facilement? Non, tu es prêt à répliquer s'il commence à cracher son venin.
- Alors?
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