i m a g i n a r y f r i e n d sderrière la volière des os il y a des volatiles qui manquent à l'appel c'est étrange comme la rentrée
n'a pas suffit à combler tous les creux.
sur les bancs d'école certaines places restent désespérément vides et ce qui manque de mettre ollie en colère
c'est qu'on persiste à taire les noms des absents.
alors aujourd'hui il n'a pas envie de se mêler aux gens.
il aime les autres à la folie mais c'est que les semblables lui rappellent qu'il attend et c'est si ollie d'être impatient certain jour. ce serait trop difficile de mettre des mots sur ce qui ternit les sourires et à part lune au château il n'y a personne qui parle le langage des signes pour se réfugier dans le silence.
ça ne fait rien
ollie a d'autres connaissances.
quatre pattes et deux oreilles toujours attentives, des rayons de soleil volés dans les yeux qui ne s'échappent que la nuit tombée
quand grondent les petits moteurs c'est que l'on est aimé.
les ronronnements au diapason au détour des couloirs du premier c'est comme
si tout les chats de l'école avait senti les battements d'aile affolés de l'oiseau dans le cœur d'ollie. ça lui arrive parfois de s'arrêter là c'est un lieu de rendez-vous entre eux et lui
ça commence par isis et ses motifs tigrés suivi par les piaillements de pépi' le chaton de joy
et puis comme s'ils s'étaient tous donné le mot
ça se rassemble autour du garçon pour se donner des nouvelles.
en tailleurs à même le sol son appareil photo à coté de lui ollie a abandonné l'idée de prendre des clichés de la petite troupe de félin, s'attelle plutôt à passer équitablement ses doigts dans les fourrures de toutes les couleurs il y en a peut-être
six ou sept c'est compliqué de compter vu l'attroupement qui se bouscule devant lui. coude posé sur l'un de ses genoux le menton au creux de la paume
il s'amuse en voyant la dernière arrivée.
— ah... toi c'est la première fois que je te vois mais je crois que je connais ta propriétaire.
minuscule, c'est la petite protégée d'une certaine sorcière à la cravate émeraude et aux airs agacés.
lyria,
tu tais des colères lorsque ollie gêne ton paysage et c'est encore pire quand ça le fait rire de voir l'électricité charger l'air alors qu'il se joue gentiment de toi.
ton chat c'est différent
ça ne s'arrête pas à la première impression ces petites choses-là
ça prend le temps de faire connaissance.
c'est étrange comme tu donnes l'air d'être toute de griffes et de crocs alors que tu t'entiches des animaux les plus frêles. si t'aimes bien les bêtes c'est que tu n'es pas si mauvaise, ollie se doute.
il a
ton chat dans le creux de ses bras
dont il ne connait pas le nom mais ça ne fait rien
avec eux il n'y a pas besoin de savoir comment on s'appelle
pour bien s'aimer.
— bah ça va contrairement à elle t'es mille fois moins farouche toi. t'es minuscule encore, et elle te laisse zoner comme ça dans les couloirs ?
trop pas responsable lyria,
tu lui diras pas que j'ai dit ça ok ?
souffle rieur,
entouré des félins du château ollie arrive presque à sourire
ça va déjà
(un peu) mieux.