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(end) le droit d'espérer ♡ jayzéchiel

Ezéchiel Prince
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Ezéchiel Prince
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(end) le droit d'espérer ♡ jayzéchiel Jeu 19 Sep - 21:16

sentiments et
clarifications
octobre // jay

Et le mois s'était écoulé - lent, désordonné et inquiet ; dans cette ambiance pesante au point d'alourdir vos pas dans les couloirs de cette école qui perdait, chaque jour un peu plus, l'affection que vous lui vouez, il y a de ça, pas si longtemps que ça. Un mois, un mois depuis la rentrée et tu t'étais fait distant avec ceux qui t'entouraient ; peut-être bien plus que tu ne l'aurais bien voulu - par appréhension, par peur et aussi par désespoir de cause ; tous ces changements, tous ces regards et ces rires moins prenant, tout cela te donnait presque l'envie de retourner à la maison.

Quelle idée - tu plonges un peu plus le menton dans le col de ton sweat gris, posé là, contre le banc, sous les feuillages des arbres, avec vue sur le lac qui bordait l'établissement ; tu es recroquevillé sur toi-même, pieds sur le bois qui retient votre poids, tu laisses ton regard s'accrocher à celui pour qui toute tes pensées se concentraient.

En ce dimanche après-midi, paré de son ciel nuageux, tu lui avais demandé s'il était disponible en le croisant dans le couloir - pris d'une envie de lui dire, pris d'une envie de le voir, pris de l'envie de l'avoir ; tu avais, de ce fait, initié la marche pour vous rendre ici, dans le calme et le silence reposant qui, pourtant, ne fait qu'accabler plus encore ce que vous ressentiez.

Parce que si tu avais été distant, tu ne l'avais pas été avec lui - au contraire, tu t'étais accroché à lui, presque comme s'il avait été ton seul ami ; tout simplement, simplement parce que vous vous compreniez, parce que vous viviez, paradoxalement, la même chose - si ce n'est qu'il porte en lui, en poids bien plus lourd que tes épaules ne pourraient porter.

Niant le risque, niant les faits, niant tes gestes de plus en plus prononcés, niant tes idées plus poussées, niant les battements de ton cœur déconcerté - tu t'étais laissé aller, tu en avais marre, marre, marre, de te battre contre toi-même dans une bataille que tu ne gagnerais pas ; alors, alors force est, que tu devais l'avouer.

J'ai peur de tomber amoureux de toi... souffles-tu tout bas sans pour autant le regarder, pris par tes bras qui viennent enlacer tes genoux et ton menton qui s'y pose dessus, pour finalement laisser envoler tes orbes vers des couleurs que tu ne discernes pas.

Direct, tu l'étais, franc, plus encore - tu disais les choses quand elles te traversaient, avec cynisme, sarcasme et fermeté ; mais il faut croire, que le file de la conversation était bien trop important pour oser se moquer - alors, alors tu disais de but en blanc ce que tu ressentais, qu'importe le trouble des gens, qu'importe les sentiments des autres, qu'importe, qu'importe, tu devais parler et plus encore, on devait poser des mots sur les choses pour que tu les comprennent vraiment.

En fait... j'ai pas peur, je crois que je suis terrifié, mais que je suis trop fatigué pour arriver à le ressentir vraiment... confies-tu dans ce murmure qui n'est qu'une caresse, par tes mots, par ta voix, par ta tendresse - ainsi vêtu, tu ressembles à un enfant perdu.

Et j'ai peur que tu tombes amoureux de moi... sans que tu ne comprennes vraiment dans quoi tu t'engages... parce que, parce que, Ezéchiel, tu savais, tu savais que ses regards, ses attentions, ses sourires, ses rires, ses rougeur, son affection - tout cela, tu savais, tu savais ce que cela voulait dire bien plus qu'il ne devrait le dire ; après tout, tu savais discerner ceux subjugués des intéressés.

Et j'ai peur que ce soit réciproque... et encore plus que tu me rejettes... et tu l'observes, l'ombre d'un sourire, bien plus triste qu'il ne devrait Est-ce que ça fait de moi un monstre, Jay ?



un vrai de vrai
pas celui dont je suis à moitié





Dernière édition par Ezéchiel Prince le Dim 22 Sep - 19:27, édité 1 fois
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Re: (end) le droit d'espérer ♡ jayzéchiel Ven 20 Sep - 1:12

— droit d'espoirjay & ezechiel
Le vent d’Octobre s’était déjà installé à Poudlard et avec lui venaient également l’automne, ses parures rouges, brunes et ocres, ses odeurs d’épices et de thé chaud et ses réjouissances en vue du trente-et-un tant attendu. Si Jay était définitivement un enfant de l’été, l’automne était peut-être sa seconde saison préférée.
Et pourtant il ne l’avait pas autant savouré qu’à l’ordinaire jusqu’ici ; il ne cherchait plus à se demander pourquoi. Trop de déceptions, trop de désillusions qu’il ne parvenait toujours pas à digérer. Il vivait un peu hors de lui même, continuait de voir ses amis et de rire avec eux, mais de façon plus épisodique, et ceux-ci avaient certainement dû entendre les fausses notes dans son entrain qui n’était pas aussi naturel qu’à l’ordinaire –exagérer pour éviter d’inquiéter sans vraiment y parvenir.
Dans les rares moments où Jay était parvenu à trouver la paix, il y avait toujours une constante à l’équation –cette constante avait des cheveux blonds, un regard perçant et un cœur un peu déglingué comme le sien l’était, assez pour le comprendre et devenir comme un phare dans sa nuit.

« J'ai peur de tomber amoureux de toi… »

Surpris par l’annonce abrupte, Jay manqua de s’étrangler avec sa propre salive mais parvint à s’éviter l’embarras et la ruine du moment à la fois. Il avait beau avoir passé presque tout le mois en compagnie d’Ezéchiel, le garçon parvenait toujours à l’étonner avec sa franchise sans pudeur superficielle –Jay se demandait parfois s’il arriverait vraiment un jour à s’y faire totalement, et étrangement, que la réponse soit négative ne lui déplaisait pas tant que ça.
Sans répondre, se doutant qu’il n’allait pas s’arrêter maintenant, Jay se contenta de tourner le regard vers lui, assis sur le banc, les mains dans les poches et le nez enfoui dans son écharpe jaune et noire.

Les mots d’Ezéchiel était emprunt d’une sorte de douleur mélancolique –il ne s’étonnerait pas d’apprendre qu’ils avaient des histoires bien différentes à raconter en ce qui concernait les choses de l’amour et des relations avortées– et pourtant elles nourrissaient chez Jay un feu secret qu’il ne voulait ni éteindre ni amplifier ; juste cette petite flamme à la chaleur agréable qui lui donnait des palpitations et les mains moites.
Il ne pouvait pas s’en empêcher.
Il avait peut-être un peu arrêté de lutter aussi.

« Et j'ai peur que ce soit réciproque... et encore plus que tu me rejettes... –Ezéchiel tourna enfin les yeux vers lui et son sourire triste lui donnait l’envie de le prendre dans ses bras et lui faire toutes les promesses du monde si tant était qu’elles pouvaient remettre un peu de lumière dans ses yeux. Est-ce que ça fait de moi un monstre, Jay ?
Un monstre carrément ? Une sorte de ricanement soufflé s’échappa doucement d’entre ses lèvres. Un mec compliqué, je dis pas, mais le monstre perso je le vois nulle part en te regardant. »

Jay se leva du banc où ils avaient échoué pour faire quelques pas. Il avait toujours été du genre à avoir besoin de bouger pour mettre ses idées en ordre avant de les dire, encore plus quand c’était important –et là, ça l’était, indubitablement.

« Pour être honnête je suis pas encore complètement certains de mes sentiments, c’est assez nouveau pour moi tout ça… »

Ce genre de flirt, avec un homme qui plus est –ça n’avait jamais été un problème pour lui mais c’était une vérité nouvelle à son sujet qu’il lui fallait assimiler. Ezéchiel était le seul à l’avoir ébranlé comme il le faisait, et quelque part, Jay craignait lui-même de n’être qu’un papillon de nuit attiré par l’éclat du sang de vélane en lui.

« Parfois j’ai peur de me dire que je vais peut-être m’engager dans des trucs et réaliser que les choses que je ressens sont pas aussi légitimes que je le pensais, et ça me fait flipper parce que je veux pas te blesser. »

C’est qui le plus pourri des deux maintenant, je lance les paris ?
Il ramassa un caillou par terre et l’agita nonchalamment dans sa main tandis qu’il marqua une pause pour ordonner les mots qui fusaient dans sa tête.

« Mais ce que je sais c’est que confusion ou pas, tout ça là, entre nous, bah… –il hésita un instant et ses joues rosirent à vue d’œil ; s’il faisait des efforts pour être aussi transparent qu’Ezéchiel face à ses doutes et ses émotions, il n’arrivait pas encore à le faire avec la même assurance que lui– j’aime bien ce qu’il se passe quoi. »

D’une main maladroite, car elle tremblait un peu, Jay tenta de faire un ricochet à la surface de l’eau avec son caillou mais n’y parvint pas et esquissa une légère grimace, toujours dos à Ezéchiel –c’était peut-être un peu plus facile pour lui parler sans se laisser déstabiliser par son regard troublant.

« Quand tu dis que t’as peur que je sache pas dans quoi je m’engage, tu penses à quoi ? »

Et parce qu'il ne pouvait finalement pas s’en empêcher –parce qu’il avait cessé de lutter– Jay se retourna vers lui, un sourire maladroit mais sincère aux lèvres.
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Ezéchiel Prince
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Re: (end) le droit d'espérer ♡ jayzéchiel Ven 20 Sep - 2:35

sentiments et
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octobre // jay

Il rit de tes propos, mais tu n'en ris pas avec lui - peut-être, seulement, le sourire plus triste qu'il ne l'était ; peut-être que l'idée semblait absurde, aussi pitoyable semble-t-elle formulée, elle te semblait pourtant légitime - n'y a-t-il pas plus monstre les êtres qui ne savent pas aimer convenablement ? Tu n'en sais rien, mais peut-être que tu le penses.

Tu tais tes sentiments, tu les tais, les étouffes et ne les formules pas sous les lignes de la pensées, sous les doigts et le cliquetis des touches ; tu n'en parles pas, n'y penses pas - parce que, parce que, si tu osais, tu ne pourrais pas revenir en arrière Ezéchiel, tu serais, pour toujours, à jamais, emprisonné dans l'étau d'un Amour comme peut peuvent en connaître, comme peut peuvent être capable d'accepter et comme personne ne peut comprendre - si ce n'est les monstres parés de beauté ; qui peuvent aimer jusqu'à se détester.

Tu l'écoutes, la tête posée sur tes genoux, observant son dos sans le regarder vraiment - de cette position que tu avais, tu semblais vouloir te protéger. Tu l'écoutes, l'écoutes et tu t'étonnes de sa franchise qui semble vouloir calquer la tienne ; et y a cette chose, ce pincement qui pince fort, fort, fort ton petit cœur tremblant - peut-être était-il plus conscient que tu ne le pensais, peut-être ne t'aimait-il pas, comme espéré.

Mais c'est une réalité, une réalité qu'il faut dire avec honnêteté et, il le fait, il le fait et même si s'en est douloureux, tu lui en es reconnaissant ; tu n'aurais pas accepté des faux-semblants, pour un romantisme désespérant.

Il aime bien ce qu'il se passe. et la formulation te fait pouffer malgré toi, il te semble parfois si pur et si innocent, que s'en est exaltant et pourtant tellement dérangeant - tu étais sûrement ce qu'il y avait de plus indécent et angoissant quand il fallait parler sentiment, que ta présence à ses côtés te semble subitement comique, voir risible ; incompréhensible.

Quand tu dis que t’as peur que je sache pas dans quoi je m’engage, tu penses à quoi ?

Et il te regarde, il te regarde enfin et pourtant, pourtant, pour une fois, tu aimerais qu'il ne te regarde pas - aurait-il les même sentiments, s'il ne te voyait pas ? Tu pourrais si facilement le penser - peut-être, même, ne t'aurait-il jamais parlé ; mais tu chasses cette idée perfide de ton conscient qui se fait soudainement plus présent.


( chut )

j'ai dit
pas maintenant


Tu ne lui réponds pas immédiatement, laissant ta langue humidifier tes lèvres avant de feindre un soupir - alors, alors tu déplies tes jambes pour reposer tes pieds sur le sol, avant de te redresser pour t'avancer vers lui, jusqu'à te prostrer devant peut-être un peu trop près ; tu lèves le menton pour l'observer, toujours dans ce silence un peu déconcertant et, de tes deux mains, tu poses ces dernières pour les appliquer sur ses prunelles.

semblant dire
ne me regarde pas
s'il-te-plaît et écoute-moi
je suis bien plus que ça

Je ne suis pas humain, Jay. et ça sonne comme un dépit, comme si tu lui avouais une maladie, comme si tu confiais le pire des secrets que pourtant, tout le monde connaît.

Sans qu'il ne te voit -
- tu te permet de contempler ses lèvres.

à l'abris des r e g a r d s

Du moins, à moitié, mais je le suis encore moins car on m'a éduqué d'une autre façon, que vous les humains. et il y a pourtant une douceur inespérée dans tes paroles, comme si tu te remémorais celle que tu aimais et qui t'aimait d'un amour inconditionnel, d'un amour dangereux et mortel.

Je ne tombe pas amoureux comme toi, Jay. Je ne suis même jamais tombé amoureux, si tu veux tout savoir et ça m'effraie. On m'a déjà tellement fait du mal, en étant simplement attaché... mais bon, je crois que ça, tout le monde le sais. fis-tu tout bas, tenant bien tes doigts contre son visage dans une position qui pourrait être un peu étrange d'un point de vue extérieur - mais c'est peut-être plus simple pour toi, tu n'es pas capable de te cacher ou de dévier le regard comme lui ; alors tu fais comme tu le peux - et peut-être, qu'à tes mots sans visage, son cœur battra moins vite, ses pensées seront moins profonde et qu'il aimera un peu moins tout ça - et brusquement, tu papillonnes des yeux, effaçant de tes battements de cils, une émotion brut d'une tristesse que tu ne décris pas.

( pas maintenant )

Si je tombe amoureux... je... je serai un peu moins celui que tu connais et... peut-être que... peut-être que... et tu te tais, tu te tais, les larmes aux bords de tes yeux, tu te tais, maintenant fortement les paumes sur son visage, dans l'impossibilité de se déloger - tu ne voulais pas lui faire subir celui que tu étais.

Celui qui, dans ces lignes, semble si distant, si condescendant, si assuré - si peu d'émotions ; pourtant, Ezéchiel, tu n'es que ça, tu n'es qu'un concentré de sentiments violents, incandescents, mais - ah, non, non, pas maintenant.

Je vais t'aimer comme personne ne peut t'aimer. Je vais être possessif, jaloux, intrusif, territorial, obsessionnel... je vais être excessif dans tout, Jay... si je t'aime, tu seras le centre de toute mes attentions, de toute mon existence, de mon univers, finalement. Et... et ça peu paraître cool ou je sais pas, mais ça l'est vraiment pas... Je pourrai faire n'importe quoi pour toi, n'importe quoi et il faudrait que tu sois capable d'en porter le poids. Je peux pas te faire ça... prendre le risque de te faire du mal comme ça.

Et j'ai peur, j'ai peur parce que si j'ose t'aimer, si tu me fais du mal, tu peux me tuer, Jay. Je sais pas jusqu'où ça peut aller, mais je n'ai pas aimé Trésor et pourtant, regarde ce qu'il m'a fait. Et si, si tu as envie de mettre fin à notre relation un moment ? Quelque chose de totalement légitime... tu... je vais... je veux pas mourir ou me laisser périr, Jay... je peux pas t'infliger ça.

Alors, alors, tu baisses les bras et tu plantes ton regard dans le sien, avec une force toute nouvelle - comme si, là, maintenant, tu voulais qu'il te regarde et qu'il comprenne, qu'il prenne conscience des mots qui sortiront de ta bouche avec une précision nouvelle.

Je ne suis pas humain, Jay. Quand je suis énervé, en colère, ma peau se ternit, mon visage s'enlaidit, mes yeux deviennent noirs et j'ai des griffes à la place des mains ! J'ai même des putains de plumes dans les cheveux ! un rire moqueur, dégoûté, lassé Ma mère pourrait cracher du feu si elle le voulait ! Je ne suis pas humain et je ne suis ni beau, ni laid, je suis juste un mélange étrange entre une harpie et un Adonis.

Tu es magnifique, Ezéchiel.

Tu n'as aucune idée du risque que je prend en venant ici, avec toi... Du simple fait de vouloir être avec toi...

Baisse
la tête

Mais je crois que c'est déjà trop tard, pour moi...



un rire qui vaut mille excuses



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Re: (end) le droit d'espérer ♡ jayzéchiel Ven 20 Sep - 13:45

— droit d'espoirjay & ezechiel
Ezéchiel ne répondit pas tout de suite ; au lieu de cela, il quitta le banc pour s’approcher de lui doucement, doucement et puis tout à coup un peu trop proche. Le silence qui régnait autour d’eux semblait surnaturel, et la tristesse que Jay pouvait lire au fond de ses yeux lui retournait l’estomac –et pour ce qui était peut-être la première fois, ce n’était pas agréable, c’était déchirant.
Puis d’un coup l’obscurité devant ses yeux ; il devina la chaleur des mains du jeune homme et ne se posa pas de questions quant à ses intentions. Il se contenta de clore les paupière derrière ses paumes comme pour rentrer dans son jeu, accepter de se priver de la vue de son visage pour se contenter d’écouter, écouter tout ce qu’il aurait à dire, aussi douloureux cela pouvait être.

Et Jay écouta, attentivement, silencieusement. Il osait à peine respirer, comme si le moindre son briserait le flot de ses paroles ; son souffle restait accroché à ses lèvres pour ne retrouver le chemin de ses poumons qu’à chaque pause que marquait Ezéchiel pour respirer ou chercher ses mots.
Jay ne savait pas trop à quoi il aurait dû s’attendre lorsqu’il avait posé la question ; mais il ne regrettait pas de l’avoir fait. C’était dur d’entendre la peine et le dégoût érailler la voix d’Ezéchiel, ça lui donnait des envies de colère quand il mentionnait le mal qu’on lui avait fait et de tendresse quand il l’imaginait devoir s’en remettre tout seul.
À un instant, il cru sa voix vaciller, et instinctivement l’une de ses mains vint s’agripper au pan de son pull –il n’aurait su dire lequel des deux ce geste était censé rassurer.

Quand Ezéchiel retira enfin ses mains de son visage, lui resserra légèrement la sienne ; il n’ouvrit pas tout de suite les yeux, il lui fallait rassembler un peu de courage pour ce faire.
Mais quand il leva enfin le rideau de ses paupière, l’intensité du regard du Serpentard le fit ciller –et son cœur rata quelques battements d’affilée.
Son souffle pendu à ses lèvres, il continua d’écouter, sans jamais le lâcher des yeux ; il lui semblait physiquement impossible de s’en détacher à cet instant.

« Tu n'as aucune idée du risque que je prend en venant ici, avec toi... Du simple fait de vouloir être avec toi… Ezéchiel baissa la tête, rompant le contact visuel, et Jay eu l’impression de sentir son cœur se décrocher de sa poitrine. Mais je crois que c'est déjà trop tard, pour moi… »

Il ne répondit pas tout de suite –il y avait tellement de choses qu’il voulait lui dire que rien ne faisait sens, et c’était comme si les mots ne venait tout simplement plus à lui. Alors au lieu de parler, il leva une main à son tour –celle qui s’était éperdument agrippée à lui– et vint la poser doucement contre la nuque du garçon, juste à la base de son crâne, et l’attira vers lui pour laisser reposer sa tête contre son épaule.
Jay quant à lui, leva les yeux au ciel comme si les phrases qui lui manquaient allaient en tomber comme les feuilles d’automne qui se décrochaient des arbres.

« Merci de m’avoir répondu, fit-il dans un presque murmure. »

J’ai l’impression de te comprendre un peu mieux maintenant.

« Déjà pour ce qui est de ton apparence je te le dis d’emblée : je m’en fous. Je ne m’attends pas à ce que les gens autour de moi restent constamment et éternellement jeunes et beaux, toi y compris. »

Il se passa la langue sur les lèvres le temps de réfléchir à la suite.

« Une des choses que j’apprécie chez toi c’est ta transparence vis-à-vis de ce que tu ressens, et si  ça doit aussi se manifester physiquement alors j’apprendrais à l’aimer aussi parce que ça reste toi. »

Il ne s’était même pas rendu compte que son choix de vocabulaire trahissaient déjà ses sentiments ; d’apprécier, il était passé à aimer.

« Pour ce qui est du reste et bien… il aurait voulu lui promettre monts et merveilles mais savait parfaitement qu’il n’en n’avait pas le droit. Je ne veux rien te promettre tant que je ne serais pas sûr de moi, mais… »

Mais quand Ezéchiel lui avait parlé de sa propension à ressentir les choses à outrance, ça n’avait pas choqué Jay, au contraire, ça avait fait écho en lui –parce que ça lui rappelait des choses familières et douces amères qu’il chérissait en dépit de la douleur qu’elles lui infligeaient.

« Je t’ai déjà dit que ma mère était bipolaire ? »

Ce n’était pas quelque chose qu’il cachait parce qu’il n’en n’avait pas honte, mais il éprouvait une certaine pudeur à en parler. »

« Aujourd’hui elle est bien suivie alors ses crises se font rares et on sait les gérer quand elles arrivent, mais avant, je me souviens qu’elle aussi elle ressentait tout au centuple et qu’un rien pouvait la faire plonger… »

On lui avait raconté comment, par besoin de combler les vides de son cœur malade avec un amour débordant, elle s’était énamourée à en crever d’hommes qui jamais ne lui avaient retourné la politesse –pire, qui en profitaient. Celui-là même qui était aujourd’hui son beau-père et dont Jay portait le nom de famille depuis des années avait été de ceux là avant de revenir vers elle des années plus tard, véritablement changé et prêt à supporter le poids de son amour et de ses peines passées.

« Je te dis pas que c’est également comparable. Mais ça m’est familier. Et ça me fait moins peur que tu as l’air de le penser… »

Ce n’était pas le poids de ses sentiments qui l’effrayaient mais plutôt le fait de se promettre l’éternité à dix-huit à peine révolus.

« Je vais pas te demander de me faire confiance parce que c’est à moi de le prouver. Mais si tu veux bien m’accorder juste un peu de temps… Un peu de temps, et après ? Je tiens trop à toi pour t’infliger les conséquences de mes doutes. Alors je veux juste prendre le temps d’y penser pour être sûr de ce que je peux te donner. »

Un ricanement un peu dépité résonna dans sa gorge, et dans les cheveux blonds d’Ezéchiel ses doigts n’avaient de cesse de se perdre.

« Désolé, j’ai l’impression que ça fait pas beaucoup avancer le problème… »
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Dernière édition par Jay Taylor-K. le Dim 22 Sep - 18:19, édité 1 fois
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Re: (end) le droit d'espérer ♡ jayzéchiel Dim 22 Sep - 14:39

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Un rire, c'est un rire qui s'échappe de ta jolie bouche, un rire qui semble expirer toute l'appréhension et la tension qui s'étaient vicieusement glissés sous ta peau pour tendre tout tes muscles - et, là, à cet instant précis, peut-être que tu oses te laisser aller à cette sérénité qu'il t'apportait. Mains sur ses omoplates, tu le serres fort, très fort, tout fort, glissant ta joue contre son épaule, pour rentrer le menton et, juste, un instant, profiter du moment - paupières closes comme pour y ressentir chaque sensation.

Si, si, ça fait avancer les choses. En tout cas, pour moi, énormément... merci. souffles-tu, tout contre lui, te laissant bercer par les battements de son palpitant que tu entendais, tout contre ton oreille ; maintenant que tu étais assuré qu'il savait, tu avais l'impression de respirer, de pouvoir, dès à présent, te laisser aller - ça avait quelque chose de déconcertant, mais, encore une fois, tu tais tes sentiments.

Tu avais pris la confession de sa mère comme un secret bien gardé - quelque chose dont tu ne savais pas trop quoi en faire, tout en prenant l'information avec énormément de considération ; il te semblait d'autant plus grand, la tête sur les épaules et les blessures en dedans - tu aurais aimé, qu'à son âge, cela ne soit pas le cas, mais parfois la vie est ainsi faites et il faut savoir vivre avec.

Prend le temps qu'il te faudra, je ne t'oblige à rien et si tu te désistes, tant pis, j'aurai juste le seum de laisser passer un garçon comme toi. ris-tu brièvement en haussant les épaules - le seum pour ne pas dire que tu en souffriras, le seum pour ne pas dire que, peut-être, plus jamais tu ne lui parleras, le seum pour dire si peu de choses et tant à la fois.

Alors tu te décales, tu te décales suffisamment pour avoir une distance plus raisonnable - et tu ne diras pas que sa chaleur te manque déjà - et tu l'observes, tu l'observes avec plein de malice, sans artifice, les lèvres dans un rictus et l'air un peu malin ; un peu taquin.

De toute façon, je suis pas encore amoureux de toi ! Je ne tombe pas si facilement dans les bras du premier garçon mignon, que je vois ! fis-tu théâtralement, un rire dans la voix qui transparaît sur tes lèvres, tu te moquais de lui autant que toi Je ne suis pas un Poufsouffle, moi.



oups



Jay Taylor-K.
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Re: (end) le droit d'espérer ♡ jayzéchiel Dim 22 Sep - 18:57

— droit d'espoirjay & ezechiel
Ce fut un rire qui accueillit finalement ses mots ; un rire de clochettes, clair et scintillant, qui éclatait sans ménagement le poids du silence autour d’eux. Tout à coup, Jay pouvait entendre le bruissement des feuilles, le murmure du lac dont la surface lisse se brisait sous le vent, le monde entier revenait à lui –à eux– pour lui rappeler que peu importe les épreuves et les désillusions, il y aurait toujours des moments de paix
comme celui-ci.
À cette simple idée, à peine consciente dans son esprit, Jay esquissa un sourire qui le réchauffa d’en-dedans –quoique, peut-être que l’étreinte dans laquelle Ezéchiel l’attira devait y être aussi pour quelque chose…

« Si, si, ça fait avancer les choses. En tout cas, pour moi, énormément... merci.
Tout le plaisir est pour moi ! fit-il dans un ricanement doux.
Prend le temps qu'il te faudra, je ne t'oblige à rien et si tu te désistes, tant pis, j'aurai juste le seum de laisser passer un garçon comme toi. »

Une once de mélancolie se fit fugace aux lèvres du garçon ; il avait compris l’euphémisme protecteur, il avait compris grâce à Ezéchiel l’intensité qu’il fallait lire entre les lignes légères et oisives. Ça l’effrayait, naturellement –j’ai peur de te faire du mal– mais quelque part, il lui semblait que plus il y songeait, moins la perspective des "toujours" et des "à jamais" l'angoissait,
comme si dans le fond, il savait déjà lui-même que
c’était trop tard pour lui aussi.

L’étreinte rompue, Jay ne sut quoi faire de ses mains. Contrairement à lors de celle qu’ils avaient échangé durant leurs retrouvailles à la rentrée, les gestes lui avaient semblé naturels et évidents –sa main sur sa nuque, ses doigts perdus dans le blond de ses cheveux. Maintenant qu’ils étaient éloignés, c’était à croire qu’une petite part de lui s’était éloignée aussi.
Pourquoi tu continues d’hésiter, imbécile ?

« De toute façon, je suis pas encore amoureux de toi ! Je ne tombe pas si facilement dans les bras du premier garçon mignon, que je vois !  Jay sentit venir la vanne et déjà le sarcasme s’installait sur son visage. Je ne suis pas un Poufsouffle, moi.
PARDON ? s’étrangla le jeune homme dans un hoquet à mi-chemin entre le rire et l’indignation. Je suis outré Prince, c’était la goutte d’eau qui fait déborder le vase, tout est fini entre nous ! »

C’est ça, continue avec tes sarcasmes et tes blagues, voile-toi encore un peu la face,
profite du jeu tant qu’il dure, insouciant, pas tout à fait inconscient…


« Tu craches mais en attendant c’est pas moi qui passe plus de temps chez les Poufsouffles que dans ma propre salle commune !  il ajouta railleur en références à ses mots d’un mois plus tôt.»

… vous avez encore le temps.
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