Camille | Des étoiles à la Terre il se fracasse tête première...

Personne ne saurait dire si Camille est un homme bon, lui se définit d'avantage comme rien que comme ayant choisit une direction prédéfinie à suivre pour faire plaisir aux uns et aux autres. Il a de bons côtés et des moins bons, des choses qui font de lui cet être humain perdu et seul au bord de la route, celui près duquel tout le monde passe sans s'arrêter. Camille n'appelle pas à l'aide, il ne fait pas de stop non plus, et se contente de cette boue qui l'asperge les jours de pluie dans laquelle il se noie. De cette sécheresse dans sa gorge l'été qui l'empêche de respirer, et qui l'étouffe. Lentement, certainement.

Un homme de parole, du genre à ne jamais mentir, à ne pas répondre s'il est certain de ne pas s'en tenir à ses valeurs si importantes pour lui. Les seules sans doute qu'il lui reste, celles dont il use abondement pour tenter de se rapprocher un peu plus de vous, pour ne pas rester solitaire dans sa cage dorée à moitié rongée par le temps et ses pleurs incessants. Grand enfant, il a évolué beaucoup trop vite, est arrivé à maturité beaucoup trop tôt. C'est dommage, parce qu'il est certain qu'autrement il serait devenu quelqu'un de bien, il sait pas trop quoi par contre. Camille n'a jamais eu de rêve, n'ayant comme horizon que les sombres iris de son paternel et sur ses épaules le poids insupportable de la réussite. Camille il a sur son corps encore les traces des coups et dans sa tête la force des mots, des maux qui gangrènent si fort que c'en devient assourdissant. Il n'est pourtant pas triste, seulement un peu désabusé, un peu nostalgique, mélancolique, un peu froid  avec cet air hautain constamment affiché comme cette carapace infranchissable qu'il s'est crée pour palier à ses peurs. Palier à son père, palier à son destin. Insolent garnement qui écoute pourtant bien sagement les ordres de papa.

Observateur et silencieux, soucieux de bien faire, de toujours être parfait, toujours être premier partout et en tout. Tellement déboussolé qu'il s'en met à faire le contraire et à se rebeller, et ce tatouage de dragon sur son bras n'est qu'un des nombreux caprices qu'il a osé faire pour se montrer au monde. Ce rouge à la pointe de ses cheveux, et ses cheveux eux-mêmes en sont une autre.

Camille est un fuyard et pourtant on le respecte, un lâche qu'on adule pour son simple nom de famille, alors il a changé son prénom. Dans cet illogisme total il a tenté de s'approprier sa vie sans comprendre quelle ne lui appartenait déjà plu, que peut-être même elle ne lui avait jamais appartenu. Et sous ses remontrances qu'il adresse aux plus téméraires et aux gaffeurs c'est des conseils qu'il offre mais ne sait pas s'appliquer. On lit dans son regard une force énorme et pourtant une faiblesse toute aussi grande, il est de ces personnes qui malgré leurs efforts constants continuent de s'enfoncer dans la boue et ne savent pas cacher leurs sentiments les plus forts. Les blessures peut-être un peu. Les blessures certainement, pour paraître plus fort et plus sûr face à l'adversité, face à tous ces gens qu'ils considèrent comme des ennemis. Il fait parti de ce groupe un peu à part de parfaits abrutis qui croient avancer, et il le veut bien sûr qu'il le veut. Mais une part de lui s'est résolue et la fatalité est écrasante.

Il ne peut rien face à son destin.
Et pourtant.
Pourtant.
Il croit qu'un jour tout changera.

Mais en attendant il continue d'être cet homme poli et froid, cet homme distant et ce gamin blessé. Il continue de t'incendier et de t'insulter, de te considérer comme un obstacle plus qu'un allier, et il ne cesse de t'aider et il ne cesse de douter. D'arpenter encore et encore cette route en pleurant, de nager dans cette boue si dense qui le consume comme le plus appétissant des plats.

CAMILLE EST AUSSI :
Maniaque — sans pitié — colère inside & outside — handicapé des sentiments mais pas blaireau non plus — torturé — traumatisé par pas mal de choses vécues — émotif — pensif — cœur brisé — manipulateur (merci papa Gaunt) — intuitif — capable d'impulsivité — blessant — moqueur — bon camarade — fidèle — capable de sourire et de plaisanter, de façon rare mais plus sincère que jamais — ...

BAGUETTE  — 30,7 centimètres, en bois de Saule et avec pour cœur une plume d'oiseau-tonnerre. Assez épaisse, pas vraiment rigide mais pas trop souple non plus, c'est une baguette parfaite pour un homme tel que lui.

ÉPOUVANTARD — C'est pas tant la forme déplaisante de son père aux traits déformés par la colère qui l'horrifie, mais plutôt cette sensation de solitude, de soumission qui s'accroche à son cœur pour l'arracher et le pétrifier sur place sans qu'il ne puisse rien changer. Il a peur de ce qu'est capable d'apporter Ramsay Gaunt.

PATRONUS — Un loup blanc.

MIROIR DE RISED — Il ne s'est jamais aventuré à aller chercher des désirs qu'il n'obtiendra jamais.

AMORTENCIA — L'odeur de la charcuterie fraîche, mélangée à un air de forêt automnale et d'eau de mer, avec un zeste de citron et de bois de cheminée.

BONBONS — Du saucisson. C'est pas un bonbon, mais du saucisson.

CRÉATURE QUI L'INSPIRE — Les dragons, il en a même un tatouage sur son bras gauche. Autrement il aime aussi beaucoup les chats.

ANIMAUX DE COMPAGNIE — Ses neveux, Esteban et Felix. Sinon deux chats, deux mâles répondants aux noms de Grimm & Morphée.

Il y avait cette cette fraîcheur dans l'air et ces rayons à travers les rideaux, ces corps chauds emmitouflés sous les draps, séparés dans ce lit trop grand pour deux. Quelques gémissement à peine audibles, complainte adressée au soleil qui brillait trop fort pour qu'il puisse continuer à rêver. Camille avait ouvert les yeux doucement, le regard perdu encore embrumé et il s'était tourné lentement vers cet homme à ses côtés qui ne semblait pas s'éveiller.

Il avait encore faillit.
Comme tous les autres soirs.
Il avait craqué par peur de rester seul encore.

Un soupir s'envolant, il remonta d'un geste presque trop tendre la couette sur les épaules de son partenaire. Il avait cette faiblesse après l'amour qu'il se détestait, cette faiblesse qu'il savait plus humaine que tout ce qu'il pouvait être. Son point faible, celui qu'il ne prenait plus la peine de cacher, comme une meilleure méthode pour y parvenir finalement.

Quelques heures avaient passées et ils s'étaient quittés le sourire aux lèvres, un peu timide, un peu forcé, Camille n'avait pas la tête à penser. Son père lui avait donné rendez-vous -l'avait convoqué plutôt- au ministère et il n'aimait pas ça. Il n'avait jamais aimé ça, et se demandait d'ailleurs pourquoi il continuait à le suivre. Pourquoi être resté son assistant toutes ces années après tout ça, pourquoi vouloir reprendre sa suite ?

Il s'était habillé simplement, congés oblige n'avait rien de plus qu'une chemise et un jean à s'enfiler dans la chambre d'hôtel qu'ils avaient loué la veille, et avait adressé à peine un regard au miroir de la salle de bain. Il n'osait plus se voir depuis cet accident, ou cette tentative d'assassinat, il ne savait pas vraiment comment nommer le fait que son propre père ait décidé de lui sacrifier un œil par pure folie. Un soupir encore et il transplana jusqu'au ministère, préférant gravir ensuite les étages tranquillement jusque son bureau.

Toc toc toc.
Quelques coups vacillants lancés pour se faire annoncer, et la voix grave, horripilante du père qui ordonne d'entrer. Pas un bonjour, aucune politesse, seulement ce geste qui l'oblige à s'asseoir en silence et à attendre qu'il ne daigne prendre la parole. Ce qui arriva plus tôt qu'il ne l'aurait cru.

Tu iras à Poudlard à la rentrée prochaine.. Et je veux que tu cesses tes voyages à l'étranger, personne n'a besoin de toi là-bas.

Oh.
Oh.
S'il avait pu baisser les yeux il l'aurait fait, mais le sourire satisfait de Ramsay l'en empêchait, et c'est ce sourire qui attisait sa colère, faisait bouillonner en lui toute cette rage accumulée au fil des années. Cette rage qu'il se retenait de laisser bondir, avec peine mais conviction.

Je suppose que ça n'est pas une supposition ? Alors écoutes-moi bien : Je ne cesserai pas mes voyages pour te faire plaisir.

Et il le défiait pour protéger sa seule liberté, n'avait pas réfuté l'idée d'aller à Poudlard et de suivre, encore une fois, les directives sans se poser de questions. Camille était tellement obnubilé par son propre confort qu'il en avait oublié l'essentiel, redressé sur sa chaise à lutter comme si sa vie en dépendait.

C'était le cas.
Jamais il n'avait compris pourquoi il revenait toujours au point de départ, dans ce ministère, ce bureau, pour rester à ses côtés. Mais doucement la chaîne faiblissait et à force de tirer il allait de plus en plus loin, devenait de plus en plus insolent malgré les punitions, malgré Ramsay, malgré tout.

Tu n'es qu'un pauvre idiot, Ryan.

Il serre les dents, ferme ses poings posés sur ses genoux et ne dit rien. Ça finissait toujours pareil de toute façon.


Il y avait cette fraîcheur dans l'air et ces rayons à travers les vitres du wagon à l'intérieur duquel il se trouvait, en compagnie des autres professeurs, pour se rendre à Poudlard et entamer une nouvelles année en tant que Professeur de Droit et Politique. Ses connaissances acquises au ministère allaient bien l'aider, mais encore une fois il se demandait pourquoi il avait accepté.

Et il se détestait d'être aussi faible.

Il est né et a toujours vécu à Little Hangleton dans le manoir des Gaunt — est le dernier de la fratrie — a très mal vécu le bannissement de sa soeur Pearl — Ramsay lui en a fait baver depuis qu'il est gosse, il s'en est prit à lui physiquement et lui a fait subir des choses horribles — a perdu son œil droit suite à une énième crise il y a 3 ans — lors de sa scolarité il était à Serpentard à cause de son cœur tourmenté, mais le Choipeaux a longuement hésité à le placer chez Poufsouffle — les Serpy étaient pas top sympa avec lui malgré son rang — doué en cours mais pas trop en dehors — Ramsay l'a envoyé 2 ans à Durmstrang avant ses ASPICS pour le dresser, en vain — a vécu des choses très sales là-bas — sa vie se résume à obéir à son père et se rebeller contre lui — savait ce qu'il infligeait à Felix mais l'a toujours ignoré et il le regrette — a suivit son père au ministère en tant qu'assistant après ses études — a souvent été envoyé en mission à l'étranger et a prit le goût du voyage — a passé 6 mois au Japon avec sa sœur récemment, il est heureux qu'elle aille bien.