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All we need is ... // Paris // Valentyne

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All we need is ... // Paris // Valentyne Mar 10 Oct - 23:26

featuring all
« It never turns out how we want»


Étrange de croire que tu peux être ici, après le temps passé et les actions à peine oubliées, difficile d'imaginer par quels chemins maudits, tu as fini par te retrouver devant ce mur. Un barrage si immense que tu ne savais pas le franchir. Jamais. Une seule parole qui s'était répandue dans ton système. Un serpent rampant pourrissant toutes tes défenses. Jamais. Et ce mot avait brisé toutes les barrières, toutes les convenances que tu avais envoyé au fond des enfers, là où se trouvait l'ombre du bien. Il t'avait hanté les nuits, sous la forme anonyme d'un fantôme qui perdait ces traits pour ne devenir qu'insignifiance. Les courbes de Selene avaient réussi à t'apaiser quelques instants mais elle avait disparu comme un paradis fugace dans un enfer sans fin, alourdissant encore ton esprit terne.

Jamais et tu avais prononcé ce mot en une litanie sanglante, comme une prière, comme un appel. Et jamais était devenue ton mantra pour conserver les maigres ressources mentales qui te restait, pour ne pas passer de l'autre côté de la barrière. Tu étais vide Caïn, incommensurable et prodigieux. Destructeur. Il te déchiquetait, morceau par morceau et s'infiltrait sous ton épiderme. Et tes iris ébènes s'affolait de vermeille et tes mains raclés les draps alors qu'elles régnaient, ses femmes qui t'avaient brisé. Elles brillaient de toutes leurs splendeurs mortuaires, offrant une hécatombe à ton cœur. Ici on pouvait voir joie et là plus loin, éparpillé en petit morceau, c'était Bonheur.

Mais Jamais t'avait maintenu debout, raidissant tes jambes contre ton grès, te faisant vivre comme un pantin désarticulé. Tu avais rampé comme un indigne te traînant de çà et là et agitant la main, souriant affablement mais qu'est-ce que tu abhorrais tous ces gens . La folie te prenait parfois, t'enivrer elle aussi et tu t’imaginais prendre un zippo et un bidon d'essence, histoire de tout brûler. Mais jamais t'avait extirpé de ces doigts habiles, et t'avait obligé Caïn, à la retrouver, en plein Londres Magique, un sac au bout de tes doigts pâles, avant de l'appeler sur son portable.

« Rejoins moi au parc des Grands Sorciers avec quelques affaires. Tu n'as pas le choix.»

(c) chaotic evil
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Re: All we need is ... // Paris // Valentyne Jeu 19 Oct - 16:12



All we need is you & me
Doux chants d'oiseaux qui gazouillaient entre les arbres du grand jardin de son domaine, elle les écoutait d'une oreille distraite, accoudée à la fenêtre de cette chambre qui lui servait de donjon doré, ses iris plongés dans ce petit lac quelques mètres plus bas. Ils l'avaient fait construire comme une tentation malsaine pour lui faire perdre la tête, espérant sans nul doute qu'elle s'affranchisse des règles de la noblesse de son statut pour aller se souiller avec les quelques créatures qui l'habitait. Elle avait été tentée plus d'une fois et avait résisté plus d'une fois, s'approchant parfois beaucoup trop près au point même de, si elle en avait eu le temps, pouvoir glisser un orteil dans l'eau glacée. Mais il y avait à chaque fois ces regards dans son dos, ces sensations monstrueuses et glaçantes d'être ainsi espionnée, même lorsqu'une fois dans l'année elle avait l'autorisation réelle de pouvoir y plonger, alors elle n'avait jamais rien fait. Ses pas rebroussaient chemins et les jumelles mécontentes s'éloignaient, déçues, l'oppression s'effaçait et elle étouffait beaucoup moins. Les rares instants où elle y pensait, elle se disait que les jours de repos chez elle restaient les pires de tous et elle doutait fort pouvoir résister à cette tentation encore très longtemps.

Heureusement qu'ils n'étaient pas nombreux, beaucoup trop rares même sans que personne ne s'en inquiète. Valentyne fatiguée s'écarta mollement de la rambarde pour se tourner vers l'intérieur de la pièce dans un long soupir plaintif, de ceux qu'elle ne s'accordait que lorsqu'elle se savait seule et en sécurité. Valentyne désarmée fit quelques pas. Un, puis deux, puis trois pour qu'au quatrième se retrouve à prendre place sur le banc de son piano, seul moment de liberté. Une note qui s'égare, la voix qui s'élance, à peine le temps d'un mot avant que la tranquillité ne sursaute aux vibrations du portable sur son chevet. Elle maudissait ces technologies Moldues qui l'enquiquinaient si souvent ces derniers temps, mais forcée à l'utiliser pour son travail et parce que ses connaissances ne se considéraient plus au Moyen-Âge -grand mal leur fasse-, elle avait consentit à quelques efforts grinçants.

La belle alla donc d'un énième soupir décrocher sans réellement prendre le temps de voir qui appelait ainsi pour la déranger, et quelle ne fut pas sa surprise d'entendre le son si tranchant ta voix, Caïn, à l'autre bout du fil.

Qu'est-ce que.
Tu avais déjà raccroché.

Et elle n'était pas certaine de comprendre, Valentyne, la réelle signification de cette demande formulée de façon si soudaine et autoritaire. Quelques affaires ? Mais quoi donc exactement ? Quelques affaires qu'elle ne cessait de marmonner à voix haute alors que les vêtements et accessoires s'empilaient dans son petit sac de voyage de la taille d'une mini-valise à roulettes, probablement trop grand pour l'occasion mais vraiment très rempli.

« Dis, Lys, crois-tu que Caïn soit un idiot ? »

Un regard vers sa chouette installée sur le perchoir de sa cage ouverte qui n'avait pas bronché, un sourire qui s'était étiré suivit d'un haussement d'épaule à peine peiné avant qu'elle ne referme son sac. Caïn était probablement idiot, mais elle ne l'était que plus d'accourir aveuglée par la curiosité et ce manque, ce manque immense qu'elle souhaiter combler sans en savoir sa réelle signification. Ses affaires en mains, elle avait transplané jusqu'au lieu indiqué sans prendre la peine de l'y rejoindre à pieds. Valentyne ne voulait pas rencontrer ses personnes qui l'épiaient sans arrêt aujourd'hui et peut-être était-ce là quelque chose de mal mais elle s'en fichait. Après tout on lui avait toujours apprit à assumer la conséquence de ses actes.

Il ne lui fallu pas longtemps pour te trouver, Caïn, près de ce banc sur lequel elle vint se glisser doucement et sans un mot. Un sourire qui s'étire, discret et aussi fugace que le vent, sourire sincère et apaisé, empreint de curiosité également lorsqu'elle redressa la tête vers toi. Souffle coupé à la rencontre de tes yeux, si beaux qu'elle s'y noyait à l'intérieur, si beaux qu'ils se reflétaient dans les siens. Tu sais, elle avait toujours adoré tes yeux, Valentyne, toujours et probablement que ça ne changerait jamais.

Les lippes se font malicieuses, un brin boudeuses dans l'incompréhension et l'impatience de la raison de sa venue ici. Et les sourcils se haussent comme une évidence.

« Alors ? Pourquoi ce rendez-vous soudain Caïn. T'ais-je manquée à ce point ? »

Si tu savais ce qu'elle aimerait que tu répondes "oui".
Car oui Caïn, à elle tu lui avais manqué à ce point.
Mais ça personne n'en avait conscience.
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Re: All we need is ... // Paris // Valentyne Lun 13 Nov - 21:45

featuring Valentyne
« It never turns out how we want»


Téléphone entre les doigts fins et pâles, tu attends Caïn, impatient et à la fois calme, ton sac posé à tes pieds. L'appel était impertinent, soudain, mais tu savais qu'elle viendrait, car le contraire n'avait pas sa place dans vos échanges. La tête ne se relève même pas lorsque des pas résonnent non loin de toi, lorsqu'une silhouette si bien connue s'installe à tes côtés. Le silence trône quelques instants, avant que tes yeux ne rencontrent les siens, Caïn, avant que vos regards ne se lient dans des retrouvailles que tu qualifierais presque de heureuses. Sourire détendu qui s’étend, douceur dans le cœur et apaisement dans l’âme. Le haussement balaye les yeux furibonds et interrogateurs et tes lippes se desserrent en un sourire moqueur.

« Bien sûr, qui ne rêverait pas de tes vers fustigateur »

Pupilles qui se vrillent dans les siennes, et la main se tend pour saisir sa valise, effleurant sa carnation. Organe pulsatif qui s’anime, l’oxygène reprend son territoire. La vie insipide se teinte de couleurs pâles et la misère quitte l’âme. Les yeux se dérogent de la blondeur claire et le regard se fait lointain, pensées éteintes, espoirs brûlants d’une ardeur qu’il s’était juré de ne plus connaître. Mais la douleur survit, poignard enfoncé dans un organe affaibli, le courage n’est qu’une esbroufe, mirage inconsistant. Ses pieds avalent les mètres, s’éloignant de la tour de la princesse maudite.

« Tu n’as pas eu une seconde à toi, pas vrai ? »

Ses yeux se détournent, s’arrachent au paysage et presque craintifs, l’onyx s’appose sur la perle rosée, marquée par une fatigue décadente. Les pupilles s’ombragent d’une colère étouffée.

« Tu es toujours leur objet pas vrai ? »

(c) chaotic evil

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Re: All we need is ... // Paris // Valentyne Mar 21 Nov - 0:17



All we need is you & me
Une esquisse qui se forme, semblant de rire qui s'échappe. Rien à redire non, et de toute façon l'envie lui manquait. La fatigue avait ça d'horrible qu'elle lui enlevait sa répartie et lui laissait croire en la vérité des mots d'autrui. Valentyne t'observe alors, silencieuse et avide de savoir, frissonnant malgré elle à se presque contact de ta main effleurant la sienne. Le cœur qui fait boom et les sensations reviennent, tu sais Caïn, elle aurait tellement voulu que cette valise reste à terre et qu'à la place ce soit ses doigts entrelacés aux tiens. Elle l'aurait voulu parce que le contact humain, ton contact, restait encore ce qui lui permettait le mieux de tenir. Si faible avec toi qu'elle en devenait dépendante. Mais sa raison l'effaçait et les certitudes se transformaient en questionnement, en doute et en incompréhension qu'elle ne cherchait plus à assouvir, par lassitude sans doute.

Elle s'était mise à te suivre, à te rattraper pour marcher à tes côtés en profitant de la brise rafraîchissante qui glissait sur sa peau. Inspiration, douce et lente d'une femme qui tentait d'apprivoiser la vie. De l'apprécier à sa juste valeur au moins une fois, il y avait des plaisirs que l'on ne se refusait pas, n'est-ce pas ? Jusqu'à ce que les mots sortent et qu'elle ne trouve rien à leur répondre. Jusqu'à ce que les mots, tranchants, viennent découper sa chair à vif. Imprévisible sensation qui écartèle sa poitrine lorsque tu mets les pieds dans le plat. Impitoyables sentiments qui s'emparent du cœur pour mieux l'étouffer. Colère. Frustration. Haine. Rancœur. Dégoût.

Tu avais cet espèce de don Caïn, celui de savoir comment viser pour la mettre à terre en une seule fois. Et probablement n'aurais-tu pas remarqué si elle ne s'était pas arrêtée, les bras ballants et les iris dans le vide lointain d'un horizon qu'elle avait perdu de vu. Tu ne t'es pas trompé mais elle ne voulait pas en parler.

« Est-ce vraiment le moment d'aborder ce sujet ? »

Parce qu'elle avait espéré qu'avec toi ce serait différent. Elle ne voulait pas penser à toutes ces mauvaises choses quand tu prenais la peine de la tirer de ses ténèbres Caïn. Ça ne se faisait pas. Et puis c'était beaucoup trop douloureux. Colère. Frustration. Haine. Rancœur. Dégoût. Encore et encore, comme une tornade qui tourmente les cœurs, brise les os et pourri l'esprit jusqu'à la moelle. Infériorité flagrante de la Reine sur son trône de papier qui s'inonde et se déchire. Cruelle réalité que tu lui lançais en pleine figure, Caïn.

« Pourquoi m'as-tu fais venir, Caïn ? Si c'est pour te mêler de ma vie alors je préfère repartir maintenant. »

Les mots sont froids et coupants, masquent d'une défense bancale sa peur de ce qui pourrait bien suivre s'ils ne s'arrêtaient pas maintenant.

La peur de tout gâcher, définitivement.
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Re: All we need is ... // Paris // Valentyne Mer 13 Déc - 17:51

i swear that they can
smell the blood on me


Ses lèvres tremblent sous un semblant de rire alors que les tiennes se tordent dans un sourire, Caïn, sourire qu'elle n'aperçoit pas alors que tu la devances déjà, déterminé à atteindre l'objectif du voyage, à ne pas perdre votre destination de l'esprit. Les pas résonnent alors que ses chaussures heurtent le sol dans l'empressement de te rejoindre, de t'égaler dans ta vélocité, alors que tu savais bien qu'elle était déjà bien plus que ton égale. Mais le silence tombe après tes propos, paroles qui n'auraient peut-être pas dû s'échouer à cet instant, mais qui n'auraient pas pu attendre, non-dits qui auraient pu avoir des retombées s'ils n'avaient pas été aussi tôt énoncés. Mais Valentyne ignore les mains tendues, impératrice déchue, car Valentyne n’a jamais su s’abaisser à demander ton aide et peut-être que c’est mieux ainsi.

Elle te tient au creux de ses mains, Valentyne, alors que l’organe pulsatif se balance au bout d’un filin d’argent. Ses yeux cisailles, entaillent, se nichent dans ta chair comme les paroles s’accrochent à tes oreilles. Caïn a envie de lui hurler de ne pas le chasser, de le laisser s’approcher, la toucher, parce qu’ils sont deux prédateurs blessés. Parce que Caïn rêve d’une chaleur humaine, rêve de ses mains innocentes qui viennent l’effleurer à la jeunesse du matin. Parce que tu voudrais juste tout effacer, tout recommencer. Tu les voudrais présentes, ces femmes qui t’assassinent. Peut-être parce que toi aussi tu rêverais de les tuer, juste pour t’échapper.

L’onyx se délie, la langueur vient faire tanguer le corps alors que l’âme s’arrache à la contemplation abrasive et les mots courent, galopent le long des ruines, s’écorchent sur les pyramides de peau, viennent s’enticher de la carnation, pour mieux perforer le cœur, comme un meurtrier plein de rancœur.

« Veux-tu que je m’en aille ? »

Voix imperceptible d’un défi qui chaque jour se renouvelle, celui de ne pas admette qu’on a besoin de l’autre, qu’on veut vivre au lieu de survivre. Les mains se crispent sur la valise tandis que le corps s’arrache à l’Impériale emprise. Le corps s’avance, douceur inconsidérée face à l’humain lassé. Et Caïn s’abaisse, la poigne s’abat dans une tendresse éclatante, s’égare sur la joue. La carnation s’embrase sous le contact de la soyeuse chevelure. L’onyx se teint de perle rosée, passe au travers du miroir, chercheur de vérité, chercheur d’espoir.

Et Caïn recule vaincu par cette forteresse glacée, car Valentyne est l’impératrice d’un monde gelé. Le cœur se ceint d’une tristesse affligeante et la solitude l’écrase l’espace d’un instant tandis qu’un rire résonne dans son esprit, tandis que l’espace d’un instant Grenat  le hante. Fantôme d’indifférence, mépris royal d’une chimère amère. Laisse-moi en paix putain. La paupière tressaute en une danse folle et la panique s’ancre dans ses veines, car Caïn affronte sans cesse ce passé morbide qui l’enchaine. Car Grenat se venge et Grenat se vengera à tout jamais.

BY MITZI
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Re: All we need is ... // Paris // Valentyne Mer 27 Déc - 23:21



All we need is you & me
Une faille qui s'invente à la douceur des gestes, se force un passage si facile à travers la glace qui l'habite et l'espace d'une simple seconde elle vacille Valentyne, les iris qui s'écarquillent et le cœur qui tambourine. À peine un sursaut, mais c'est suffisant n'est-ce pas ? Parce qu'elle sait que tu l'as senti et qu'elle ne pourra pas le nier, Valentyne est troublée mais pas encore démasquée. Elle ne quitte pas tes yeux, par manque de courage, par envie, par obligation surtout. Dépendante à toi de cette façon aussi tendre que malsaine, elle provoque et profite de leurs ténèbres pour s'y noyer dedans avec délice. Alors tu sais, il y a cette esquisse un peu pâle, faible sourire qui se dessine tandis que finalement son visage s'abaisse et que le souffle sort. Pas tout à fait soupir, pas tout à fait respiration. C'est assez drôle comme situation, elle est de celles que l'on voit parfois dans les histoires romantiques, celles qui finissent toujours bien.

Sauf qu'avec vous deux c'est différent.
C'est comme si du début à la fin il n'y avait l'espoir de rien.

« Tu... »

À nouveau le gris de ses orbes croise la nuit des tiens, et elle est certaine qu'elle aurait pu en rire si la situation s'y prêtait. Mais à la place c'est avec tout le sérieux du monde qu'elle dépose ces aveux à demi-mot.

« Ça n'est pas du tout fair-play. »

Non Caïn, tu ne jouais pas le jeu, pourquoi vouloir t'en aller ? Tu ne peux pas lui demander ça, bien sûr qu'elle aimerait que tu restes, et parfois encore elle hésite à te le hurler pour que tu comprennes mais Valentyne n'est pas comme ça. Valentyne observe et t'appelle, s'approche puis repart, te laisse venir à elle et t'éloigner avec la crainte que tu ne reviennes jamais. Incapable de te forcer, toi, à quoi que ce soit la concernant, preuve à ses yeux que tu es bien plus précieux que n'importe qui. Un joyaux véritable de sa Couronne, non de son Monde de papier.

À ton égard un sourire plus vivant teinté d'un embarras impossible à dissimulé, puis elle te contourne d'un pas et reprend la marche, celle que tu avais entamé pour vous un peu plutôt. Mais vers où exactement ? Elle aurait aimé que dans ses doigts s'entrelacent les tiens pour pouvoir la guider n'importe où. Hélas...

Elle se tourne donc, curieuse et prête à faire un effort si c'est pour être avec toi.

« Vas-tu me dire où nous allons ? »

Puis d'ajouter :

« Il nous faudrait pouvoir profiter d'aujourd'hui avant que n'arrive demain tu ne penses pas ? »

Car qui sait de qui à nouveau elle pourrait devenir l'objet.
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Re: All we need is ... // Paris // Valentyne Jeu 4 Jan - 20:32

i swear that they can
smell the blood on me



Hésitation soudaine, surprise vacillante s'emparant de ses traits, tu l'as surprise, Caïn, tes paroles l'ont troublée, comme si soudainement tu avais recouvert son ciel dégagé de nuages. Tes yeux s'attardent dans les siens alors qu'elle soupire, alors qu'elle expire lentement, alors que ses mots valsent devant ses pupilles anthracites avant d'être exposées à la fébrilité de tes tympans. Tes lèvres se plient en une moue aux abords du sourire, Caïn, car être fair-play n'a jamais été ta méthode préférée. Grimace douloureuse, sourire en demi-mesure, Caïn entend sa stupeur hurler à travers les vents. Si tout pouvait être aussi simple alors que l’enfance nous berçait de ses bras tendres. Le jeu n’était qu’un mensonge pour tromper la douleur de l’indifférence. Les épaules se haussent en une excuse murmurée, tandis que les pas l’envolent loin de son faciès abîmé. Cascades de vermeil, la retenue amère, la douleur à la poitrine, le coup de poignard qui t’achève et cette invitation à pleurer te libère Caïn, t’enivre d’un souffle nouveau, d’une douleur abrutissante, tu te drogues à cette hormone qui te fait survivre car tu ne sais plus vivre. Désir inconnu qui brûle, tandis que la raison crie de s’enfuir. Le bon n’est pas pour vous Caïn et ne le sera jamais. L’onyx passe et trépasse sur le visage divin, s’énamoure de ses arrêtes. Les paupières clignent, tic incontrôlable. « Tu ne l’as jamais été avec moi.»
Parler à Valentine, c’était comme affronter un mur froid de certitude et de déconvenue. Elle s’infiltre par tous les pores, t’arrache des gémissements de douleur sans même bouger ses lèvres. Tu l’aimes. Pas de cet amour tendre et fort, pitoyable et incertain. Pas de ces choses qui détruisent les hommes. Mais tu l’aimes pour l’enfer qu’elle t’ouvre, pour la douleur qu’elle t’offre. Sourires qui s’échangent, tendresse imprononçable, alors que l’astre étincelant arrive à son zénith. « Paris. Nous allons à Paris.»

***

Le cœur se décolle et l’âme s’envole alors que le portoloin vous arrache du sol. Vous volez, Caïn, pour un instant perdus entre l’espace et le temps. Déchirure et distorsion d’un monde pourri, un millième de sable s’écoule et les pieds heurtent le sol. Les entrailles se soulèvent, protestation macabre alors que l’acide dévore ton squelette. « Je hais ce genre de voyage. » L’anthracite s’égare vers sa demi-âme et Caïn tend une aide, un appui pour avancer. Le soleil, tendre caresse maternelle, vient effleurer son visage. Le ciel se détache sans imperfection alors que la pluie londonienne n’est qu’un vague souvenir. Les lippes se serrent face au comité d’accueil et d’un hochement de tête Caïn salue les Aurors. « Il faut vite se décaler, d’autres arrivées sont prévues. » Et ta main vint s’emparer de la sienne, l'attirer à toi, t’offrant à elle.

BY MITZI
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Re: All we need is ... // Paris // Valentyne Mar 23 Jan - 12:51



All we need is you & me
« C'est vrai. »

L'un comme l'autre vous ne l'aviez jamais été en réalité, elle le savait mais pour cette seule fois trouvait ça injuste. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Valentyne aussi avait ses jours où la dure routine de votre relation l'essoufflait. Mais à se perdre dans tes yeux elle en oubliait tout le reste, et désormais dos à toi, se retournant pour quémander une fois encore votre destination, elle se demande ce qu'un jour il adviendra de vous deux. Pourquoi il n'y a que lorsque tu es près d'elle qu'elle se sent en sécurité et presque apaisée. Presque, car malgré tout il restait des choses qui n'évolueraient jamais et son fardeau en faisait partie. Elle aurait tant aimé pourtant, mais n'avait jamais apprit.

Là n'était pas la question cependant.
Et ta réponse lui arracha une nouvelle esquisse.
Perplexe mais plus légère.

« Paris ? »

Certaine d'avoir bien entendu elle ne put s'empêcher de redemander néanmoins. Paris elle l'avait visité quelques fois auparavant, lorsqu'elle était en voyage d'affaires avec sa belle-mère ou sa grand-mère. Paris elle l'avait adorée. Et dans ses iris l'éclat d'une enfant à l'innocence presque intacte, brève seconde d'apparente excitation qui s'estompe au profit de vos corps qui s'approchent pour saisir le portoloin. Malice dans les yeux lorsqu'elle t'observe bougonner quelques mots à votre arrivée, elle n'ayant jamais eu de soucis avec ces voyages ne put s'empêcher de relever le visage vers le tien pour se moquer légèrement. Rien de méchant, à peine un rire dans le tumulte des bruits qui vous entouraient déjà. Poli signe de tête adressé aux Aurors vous accueillant, elle n'eut même pas le temps d'être surprise par ton geste. Sa main dans la tienne qui l'attire toute entière à toi et c'est son cœur qui part en vrille. Oh mais Caïn qu'est-ce que tu fais ? Elle ne réalise pas, pas tout de suite à quel point ça lui faisait du bien. À quel point ça la calmait, à quel point tout ceci était nécessaire.

Paris était une ville magique et y aller avec toi la rendait encore plus belle, pensa t-elle silencieusement. Valentyne n'en montrait plus rien d'autre que sa façade habituelle mais elle avait hâte, emportée par l'idée sans réellement y songer, que s'y rendre pour profiter pour une fois lui permettrait de se reposer un peu et de passer du temps avec toi. Vous en aviez bien besoin après tout. Seulement...

« Caïn, sais-tu que j'ai un shooting photo de prévu demain ? »

À peine l'aube annoncée et pourtant elle n'en avait aucune envie. Mais ça n'est pas comme si elle avait le choix, n'est-ce pas ? Le gris qui se détourne pour observer lassement l'enchaînement de nouveaux arrivants, perturbée par ses propres mots. C'est comme si elle ne voulait pas rester. Comme si elle avait peur. Comme si elle n'était pas contente. Pourtant, tu sais c'était bien tout le contraire seulement elle ne saurait te l'exprimer plus clairement. Sa main qui serre la tienne doucement de frustration, le regard abaissé de honte et de sombres pensées qui l'envahissent.

Hésitation. Encore.
Ça ne changeait plus.
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Re: All we need is ... // Paris // Valentyne Dim 11 Fév - 19:53

i swear that they can
smell the blood on me



Paumes s'effleurant, s'embrasant, alors que tu avances, Caïn, alors que tu te déplaces, attirant Valentyne à toi par ce simple contact, par cette simple étreinte délicieuse que tu ressens de chaque nerfs de ton corps. Ton regard s'accroche au sien alors qu'elle se fait moqueuse, et tu la contemples rire avec un sourire malicieux sur les lèvres. L’essence même de leur lien apaisait les tourments quotidiens, alors que la vie, jour après jour s’amusait à effondrer ton âme dans une abysse de souffrance; y avait-il quelque chose de mieux que la joie dissimulée de Valentyne, que ces yeux reprenant vie sous ses prismes. Les lippes se serrent en une décadence certaine, Caïn n’a que faire de ses obligations, prétendues salvations. Les épaules se contractent en une colère mal contrôlée, désobligeance se répandant dans l’organisme. «Et alors ? Je n’en ai cure Valentyne. Tu es en vacances et tu le restera, jusqu’à ce que notre périple se termine. »

Les pas s'égrènent au fil du temps passant, la colère se dissimulant sous la peine. La solitude est le pire des péchés, et Caïn ne veut pas ressasser, Caïn ne veut pas céder à l'inconstance, se plier sous la souffrance. Valentyne au coeur pourri, Caïn à l’âme occie ; qui d‘autre pourrait prétendre les sauver ? «Si tu veux partir et t’acquitter de ton devoir, vas-y, fuis.» La haine au bord des lèvres, les maux s’épenchant, se déversant sur le pavé comme un marasme goudronnant. Pourraient-ils un jour se pardonner ? Pourraient-ils un jour aspirer à une guérison de leurs veines noircies par l’errance et la cruauté ? L’anthracite s’aiguise dans l’onyx des siens, s’épuise dans un conversation vide. «Que veux tu Valentyne ? Vivre ou suivre ?»

BY MITZI
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Re: All we need is ... // Paris // Valentyne Dim 11 Fév - 22:44



All we need is you & me
Une fois encore elle allait tout gâcher à trop parler. Hésitation menaçante et suffocante qui s'amusait à torturer, prenait un plaisir malsain à diviser pour mieux détruire. Valentyne surprise ne sait quoi répondre à cette once de colère qu'elle ressent, subissant en silence les dommages des lames de ces mots criants de vérité que tu lui lances sans ménagement. Pas réellement certaine de comprendre, ou peut-être bien trop sûre du contraire finalement. Voilà qu'à force de trop réfléchir vous alliez encore vous passer à côté, habitude inchangée depuis des années. Routine infernale devenue des plus vicieux tandis qu'une fois encore tu sembles la mener par le bout du nez. Oh ce qu'elle était faible Valentyne quand tu étais à ses côtés.

« Je.. »

Ne sais pas quoi répondre.
Ce n'est pas vrai.
Seulement il y avait des choses qu'elle refusait d'aborder, des sujets qu'elle détestait, des choses qui la terrifiaient. Sa vie en faisait parti, tu en faisais parti intégrante Caïn, seulement avec toi, à tes côtés bizarrement naissait d'étranges sensations. Sentiments inconnus qui la poussaient chaque jours à de multiples concessions. On dit que Valentyne Rosebury s'était adoucie, les rumeurs n'avaient pas tort. Uniquement lorsqu'il s'agissait de ta personne, cependant. C'est pourquoi elle avait continué de marcher, se raccrochant au contact de vos mains l'une dans l'autre, de vos corps si proches, doigts entrelacés comme une lumière pour vous guider. Un échappatoire bien trop vide pourtant, pour ne pas sombrer plus que vous ne l'aviez déjà fait.

Puis elle avait soupiré, espérant en vain qu'on viendrait l'achever.
Espérant en vain.
Toujours.
Que tu viendrais la sauver.

Pupilles sur les pavés qui semblent chercher réponses à donner, silence presque gênant permettant à l'esprit de former les mots, d'assembler les lettres en phrases pour qu'enfin puissent dévaler de la gorge les sons tant recherchés. Tant attendu. Une réponse si évidente pourtant, alors pourquoi demeurait-elle si difficile à formuler ?

« Voilà que tu fais dans l'aide sociale à présent. »

Ça n'étaient en rien les syllabes attendues, rien de plus que l'instinct contournant avec ironie la difficulté de la situation. Bien pâle défense comparée à la puissance de l'impact qui venait d'ébranler son être tout entier. Incapable de seulement dire "je reste", elle avait préféré laisser vagabonder son regard sur les vitrines, toutes plus luxueuses que les autres, puis sur les passants pressés qui s'entrecroisaient chaque seconde. Un soupir qui s'échappe tandis que le pas se fait légèrement plus rapide, et c'est elle à présent un peu plus en avant qui te dirige à son souhait. Comme pour clore le sujet, esquiver les doutes et les questions.

C'était même sûrement pour ça.
Que tu ne puisses voir l'adorable moue teintée de contrariété qu'elle tentait de dissimuler au plus vite.

« Paris est une bien grande ville et les activités n'y manquent pas. Les catacombes, qu'en dis-tu ? »

Sombres et morbides comme vous l'étiez, c'était parfait, n'est-ce pas ?
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All we need is ... // Paris // Valentyne
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