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Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor

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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Jeu 3 Mai - 19:36

Sybil tenta du mieux qu'elle put de l'imiter et Taylor ne lui tint par rigueur quand elle finit par abandonner. Elle-même pratiquait la gymnastique depuis trop d'années pour ne pas savoir quel travail cela demandait et qu'on ne devenait pas une reine de souplesse en un soir. Elle accompagna néanmoins la déconfiture de Sybil d'un petit rire amusé, plus affectueux que moqueur, et tenta de son mieux de suivre la suite de la soirée depuis sa position au sol.
Les garçons avaient de toute évidence décidé de se liguer contre Sybil et de la faire boire pour son échec, ce qu'elle se jura de leurs faire regretter. Cette règle s'appliquait à tous, ils n'étaient pas à l'abri d'un défi trop difficile et d'une gorgée de punitive. Ou deux.
Taylor ne se releva que lorsqu'ils durent échanger les téléphones, retrouvant sa chaise au moment où Bertram les prenait en photo.
    - Il faudra que tu me l'envoies aussi quand tu auras récupéré ton téléphone, dit-elle à Sybil avec sourire.
Beckett semblait d'ailleurs passer beaucoup trop de temps sur le dit téléphone mais il avait offert d'enterrer la hache de guerre en présentant ses excuses un peu plus tôt, aussi préféra-t-elle ne pas relancer les hostilités. Il avait beau être gronchon il n'était pas bien méchant au final, et elle ne l'imaginait pas blesser son amie.
Sa voisine tira à son tour une carte et le nouveau gage arracha un sourire à Taylor. Sourire qui se transforma rapidement en éclat de rire quand Sybil se retrouva à faire la pire imitation de poule qu'elle avait jamais entendu, de toute évidence morte de honte de se donner ainsi en public. Si elle voulait passer inaperçue ce soir, c'était clairement raté. La totalité du bar les avait déjà repérés. Prenant une profonde inspiration, Taylor poussa un cri qui résonna entre les poutres et lui rappela ses jours à la ferme. Contente d'elle, elle alla pour prendre une gorgée de son soda quand elle croisa le regard de la serveuse qui semblait leur demander de baisser le volume. Oups.
    - Tiens Hawkins, n’est-ce pas toi qui possède une poule ?
    - Si !
    répondit-elle pendant qu'il piochait à son tour. Raptor n'est pas très sociable donc j'évite généralement de l'emmener aux événements, exception faite bien sûr de la soirée pyjama de divination ; elle serait capable de saccager la chambre en mon absence.
Et rien qu'à l'idée d'une Abena furieuse de retrouver une nouvelle fois son oreiller réduit en lambeaux, elle frissonna. Mais Taylor aimait sa poule et sa poule l'aimait en retour, donc toutes ses petites bêtises étaient pardonnées.
    - Miroir Miroir ! Fais exactement les mêmes gestes que la personne face à toi pendant un tour.
Plus le visage de Bertram en face d'elle pâli et plus le sourire de Taylor s'agrandit. Sa supplique lui arrache un sourire tandis qu'elle prend son air le plus diabolique. Ils ont voulu faire boire Sybil. Ils allaient regretter leur geste.
    - Un grand écart serait un peu trop évident, mais que dis-tu de... ça ? dit-elle en enfonçant son doigt métallique dans son nez, imperméable à la grossièreté du geste. Oh non, j'ai mieux attends.
Elle se pencha vers sa voisine, lui chuchotant son plan avec frénésie, avant de laisser glisser un bras sur son épaule et se rapprocher jusqu'à la tenir quasiment dans ses bras.
    - Un peu d'amour ne vous tuera pas vous deux.
Car après tout, si Bertram devait l'imiter alors Beckett devait suivre les gestes de Sybil n'est-ce pas ? S'en suivirent plusieurs à n'en pas douter extrêmement embarrassantes mais durant lesquelles Taylor s'amusa comme une folle. Étant tactile de nature, elle ne ressentit aucune gêne alors qu'elle joua avec les longs cheveux bruns de son amie, ni quand elle lui colla un baiser sur la joue avant d'y frotter son visage. Finalement son gage se termina avec une Sybil échevelée sur ses genoux et deux adversaires bien plus rouges et bien plus saouls qu'au début de la partie. Les bras autour de la taille de sa compagne, Taylor exultait.
Satisfaite de son effet – et sa vengeance assouvie – elle tendit une main pour saisir une carte à son tour. Une dame de cœur.
    - Amener les croissants le lendemain, lut-elle avec une légère déception, avant de retrouver le sourire. Comptez sur moi pour vous apporter toute une boulangerie. Vous en aurez besoin.
Ils avaient beau dire qu'ils ne rentreraient pas tard, Taylor avait trop bien senti le tournant que prenait cette soirée pour les croire sur paroles. Rangeant sa carte dans son jeu, elle fit signe à Campbell de piocher à son tour.
Beckett Campbell
Eleve né-moldu
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Ven 4 Mai - 0:24

Gotta drown that disappointment


Moi je m'en fous, je suis hors compétition de toute façon !


Beckett rit légèrement. Lui non plus n'avait pas de code, car rien à cacher. Même s'il y avait des dickpics, il aurait tranquillement assumer. Mais il n'était pas du genre à photographier sa colonne de chair ©geoffreynationnal, le jeune garçon avait mieux à faire de sa vie et de son temps libre. La photo de Sybil et de la blondasse le fit lever les yeux au ciel. Avoir Sybil dans sa galerie, pourquoi pas, mais Taylor ? Ew non merci.
Et bertram ne lui répondait même pas. Beckett lui offrait -sur le très court terme- le moyen de communiquer sans être vu, oubliant bien sur le fait que Sybil aurait pu lire après. Est-ce qu'il l'ignorait ? Son regard ne croisait jamais le sien, comme s'il n'était pas là... Le Serpentard plissa les yeux et récupéra son téléphone, le glissant vite fait dans sa poche. S'il se mettait à râler aussi, ils n'étaient pas sorti de l'auberge !
Et pourtant, cette tactique le travaillait déjà. Il voulait son attention, en plus de le forcer à renoncer au Serdaigle lèche botte derrière lequel il se réfugie si bien. Les idées ne lui venaient pas encore, et des poules l'interrompirent dans sa réflexion, lui arrachant un rire. Enfin, avant que Taylor ne hurle. La finesse, ce n'était pas son truc, clairement. Il devait afficher le même regard que la serveuse, puis haussa les épaules, se passant de tout commentaire.
Hawkins. Tch.

Au tour de Bertram. Beckett sirote sa bièrauberre alors qu'il ne le quitte pas des yeux. Il comptait bien gagner son attention à force de faire ressentir sa présence ! En plus, il avait tiré une carte qui  les mettait bien dans la mouise. Il se cache dans ses cheveux et sa boisson. Fantastique. Son regard se pose sur Taylor, et son visage prend une expression blasée : il la voyait, là, avoir une idée derrière la tête.
Un doigt dans le nez. Mature. Propre.
Beckett inspire, lève les yeux au ciel et détourne le regard, gavé comme jamais. Sybil appréciait cette gamine ? VRAIMENT ?
Oh, elle avait mieux. Il plante son regard dans celui de la gryffondor, la jugeant du regard sans retenue. Elle se penche sur Sybil, et Bertram la suit. Bien sûr il ne dit rien, continuant de l'ignorer, sans doute ?
Et là, son regard se fait moins agressif. La révélation lui était venue. Taylor lui offrait, sans le savoir, l'occasion de se rendre bien trop présent que pour se faire ignorer ! Bien content de la situation, sourire à mi chemin entre la raillerie et la satisfaction, il observait son complice du coin de l'oeil. Son regard se mua bien vite en provocation. Alors ? Il allait oser imiter l'autre cruche ? Ou bien son rôle était encore plus important qu'une bonne excuse ?
En guise de réponse, il eut le bras de Bertram sur son épaule. Beckett arqua un sourcil, attendant la suite, sûrement autant amusé que Hawkins. Lui non plus n'avait aucune gêne avec la proximité !
Il avait beau le fixer intensément, rien ne venait. Bertram, bien qu'occupé à jouer avec ses cheveux comme Taylor le faisait à Sybil, évitait tout contact visuel. Cela lui rappelait ce moment étrange aux sous sols où il touchait à ses cheveux, et cela l'empêchait de prêter attention à la proximité entre les deux jeunes femmes.
Finalement, le Serdaigle tourna la tête vers lui ! La tâche était de lui donner un bisou sur la joue, et Beckett attendait comme une impératrice attendant qu'on lui fasse le baise main. Un long échange silence, avant qu'il n'abandonne et se réfugie dans son verre tout en commandant une nouvelle tournée à la serveuse. Choqué, non. Déçu, oui !

Sybil aussi, agissait, et Beckett comptait bien ennuyer ce lâche de complice. Il se leva légèrement, et s'installa sur les genoux de Bertram sans aucune gêne, sans même prévenir ou demander une autorisation. Il refusait d'admirer ses yeux ? Bien ! Il ne verra que sa nuque alors !

- Je prendrai un pain an chocolat.

Il tend alors sa main et pioche une carte.

- "Embrasse la personne à ta droite" .


AH ! On entrait dans le vif du sujet ! Beckett sourit, levant son regard vers Sybil. Pourquoi pas ? Ce n'est pas parce qu'elle était comme une grand mère spirituel qu'il allait l'épargner ! Le jeune homme se pencha en avant posant ses coudes à table. Cette soirée prenait un tournant intéressant, bien qu'entre lui et Sybil il n'y avait rien. Pour lui, embrasser quelqu'un c'était faisable sans sentiment et n'engageait à rien.
Elle lui présenta sa joue, dans le plus grand des calmes.

- Sybil, je ne pense pas que ce soit embrasser sur la joue tu sais ?


Silence, elle ne bougeait pas, lui non plus. Il lui désigna un couple dans un coin du bar en train de se rouler une pelle d'un geste de tête.

- Comme ça, mais... Ew. Bien moins écœurant. Oh bon sang...


Le voilà perdu dans la contemplation horrifique d'un couple qui s'aime de trop et qui visiblement se musclent la langue plus qu'autre chose.
Il posa à nouveau son regard sur Sybil, toujours joue tendue. Elle ne voulait rien entendre, ni rien avoir à faire avec ses lèvres à lui. Bien qu'il n'imagine pas leur histoire mener plus loin, c'était presque un râteau, non ? Gêné, il passa rapidement ses doigts dans ses cheveux.

- Enfin, j'ai peut-être mal compris moi, en fait.

Et il déposa un baisé sur les joues de Sybil doucement, avant de se retirer et attraper ce nouveau verre que la serveuse venait de déposer à leur table. Quelle semaine... Match perdu, duel perdu, renié... Il méritait bien  quatre verres !
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Lun 7 Mai - 14:38



Well, that escalated quiclky

Sybil & Friends

J'vais vous dire : même si le pays était à feu et à sang, il serait hors de question que j'rate un truc pareil !- Arthur , Kaamelott

Les gages s'enchainaient avec une fluidité certaine, et Sybil se félicita une fois supplémentaire d'avoir trouvé cette idée de jeu. Tout le monde semblait bien plus détendu, même si Beckett continuait visiblement à bouder dans son coin, et elle le remercia poliment lorsqu'il lui rendit son téléphone. Elle enverrait la photo à Taylor, promit-elle, dès qu'elle aurait trouvé comment est-ce qu'on faisait, et demanderait surement des cours a son collègue pour ne pas tout faire foirer.

Nouveau challenger, nouvelle carte. Miroir, miroir. Bertram devait imiter Taylor, qui se fourra un doigt dans le nez avec la plus grande décontraction du monde. Sybil surprit le regard apparemment blasé de Beckett, et releva les épaules, un peu.

"C'est plus moi qui décide, mon ami, désolée."

L'américaine avait néanmoins d'autres tours dans son sac, et la serpentard arqua un sourcil en écoutant son plan, murmuré au creux de son oreille. Son premier réflexe fut de reculer vivement pour refuser absolument tout contact physique, mais elle prit le temps de réfléchir. Les garçons pourraient se rapprocher et rire ensemble. Et peut-être que Beckett cesserait de faire du boudin.

Crispée, et mal à l'aise, elle grimpa sur les genoux de Taylor en tentant de répartir son poids correctement -quand était la dernière fois qu'elle avait posé son séant sur une autre personne, sérieusement? - , et comprima tous les muscles de son visage en un sourire de circonstance alors que sa camarade était beaucoup, beaucoup trop près de sa personne. Elle l'embrassa sur la joue, jouait avec ses cheveux, et Sybil restait plantée là comme une idiote en se demandant quoi faire. Se décidant, écarlate, a finalement passer a l'action, elle se contenta de tresser gentiment une mèche de cheveux de Taylor avant d'accomplir une série désorganisée d'accolades et de tapes malaisantes dans le dos. De leur coté, Beckett et Bertram buvaient en tentant de coller au mieux au schéma, mais elle n'en avait cure. Tout était déjà assez compliqué comme ça de son coté sans qu'elle n'aie a se soucier des tribulations de l'équipe d'en face.

Une nouvelle carte tirée devait la soulager de cet instant particulièrement gênant.
La gryffondor  venait de piocher autre gage - qui ne correspondait absolument pas à leur suite, accessoirement, mais est-ce que quelqu'un ici de souciait réellement des règles du jeu? - avait déjà un autre gage, qui consistait à apporter les croissants le lendemain matin. Sybil aimait bien le mot croissant, bien qu'elle n'aie jamais eu un goût particulier pour les pâtisseries françaises, et se réjouit de l'idée, intérieurement, pour occulter le fait qu'elle n'avait aucune espèce d'idée de l'étiquette en matière d'assise sur genoux. Est-ce qu'elle devait rester là? Partir?
Plus simplement, poser la question.

Elle recommanda une bièreaubeurre à la serveuse qui passait, pour se remettre de ses émotions.

"...Pas trop lourde? Je sais pas si c'est très confortable."

Autre carte. Encore.
La jeune femme manqua recracher sa bière par le nez en entendant le gage, et en voyant Beckett s'avancer vers elle. Un baiser. Qu'est-ce que...
Un baiser. Mais bien sur. Un baiser. Quel jeu de merde. Sybil n'aimait pas particulièrement le contact physique, et encore moins ce qui relevait du domaine de l'intime avec des gens qui ne partageaient pas cette dimension-là. Ses fiançailles, par ailleurs, n'avaient rien arrangé au propos, et elle était presque légalement tenue de n'embrasser personne, bien que son tempérament secret l’empêche de fournir cette information. Mais incapable d'envoyer bouler Campbell, qui avait déjà eu une soirée agitée, elle tendit la joue poliment pour recevoir une marque chaste d'affection prononcée.

Qui ne vint pas. Comment ça, ce n'était pas ce qu'il attendait d'elle? Au moins, il avait la délicatesse de souligner la chose sans l'incendier. Mais il était hors de question qu'elle cède un pouce de terrain, et sans rien d'agréable a dire, elle se contenta de se taire et de fixer un point au loin comme si elle n'avait rien entendu. Ce n'était pas particulièrement contre Beckett, dans l'idée, qu'elle appréciait beaucoup, mais par confort. Elle était déjà à la limite de sa zone personnelle, et elle n'était pas prête à aller plus loin. Sourde aux réclamations, et à l'observation vaguement dégoûtée de deux amoureux au loin, elle reçut son bisou sur la joue, et regarda Campbell avec un air très sérieux.

"Ce n'est pas que tu n'es pas agréable, Campbell. Mais...enfin. C'est compliqué."

La première bièreaubeurre faisait son effet, et elle avait failli dévoiler l'existence du lien qui la liait à Prewett. Il était parti, loin, et reviendrait en septembre. En attendant, elle ne voulait pas y penser. Ni maintenant, ni plus tard.

"Bon-bon-bon, carte suivante."

Coupant court à toute conversation, elle piocha une carte - encore une dame, décidément-, qui lui donna un gage, qu'elle lut à voix haute.

"Décrire chaque personne par trois mots. Pas un de plus."

Elle hésita un moment à boire pour ne pas se livrer à l'exercice, mais se concentra et se jeta à l'eau.

"Taylor. Tu es....ambitieuse. Travailleuse. Et.....Et agréable."

Sybil était sincère, et avait clairement commencé par la personne la plus facile a définir du lot. Son regard se porta sur le serdaigle, dont elle ne savait absolument rien. Mais il fallait gagner un peu de temps afin qu'elle ne trouve que des compliments à donner à Beckett pour le faire sourire.

"Toi..tu es... Désolée, on se connait mal, c'est compliqué. Mais..tu es...serdaigle. Et sympathique. Et....cool?"

Le dernier mot avait été prononcé en pointant du doigt le pull du jeune homme, qu'elle trouvait assez à son goût. C'était positif. Tout était positif. Tout allait rester positif. Elle s'en était sortie socialement face a deux pointures de l'histoire magique, elle s'en sortirait aussi bien pour Beckett.

"Et le meilleur pour la fin, haha. Beckett, tu es..."

Désagréable avec mon amie, boudeur et mauvais joueur, et tu places trop d'ego dans un tournoi amical.

"Compétiteur. Mais aussi doué. Avec les internettes, notamment, mais ça fait déjà beaucoup de mots. Et le troisième... Eh bien je dirais que tu es... Amical. Au sens bon ami du terme. Tu es un de mes bons amis. Ça fait beaucoup de mots. Je bois."

Et elle but.
Au suivant!
(c) DΛNDELION
Bertram Godfrey
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Mar 8 Mai - 18:58

Well that escalated quickly

Bad decisions made with Beckett & Sybil & Taylor

Alors que j’étais convaincu que Hawkins était mon alliée, ma bouée de sauvetage dans cet océan de serpentards montés contre moi; voilà qu’à son tour, elle me trahissait. Cruelle trahison alors qu’elle s’amusait sciemment à me torturer, en collaboration avec Avery en plus, qui ne semblait pas éprouver le moindre scrupule à s’abaisser à ce genre de stratagème. Avery en plus. La froide, sinistre, austère Avery, docilement assise sur les genoux de Taylor Hawkins à se faire cajoler comme une poupée. Quand étais-je tombé dans la quatrième dimension ?

Quand j’avais exprimé mon souhait d’avoir de “bonnes relations” avec mes adversaires, je ne pensais pas forcément à ça….

J’avais déjà dû boire pour ne pas avoir à m’enfoncer le doigt dans le nez. Ensuite c’était le bras sur l’épaule. Un geste plutôt amical  bien que parfois réservé aux tentatives de dragues lourdes dans les salles obscures. Sans même tourner la tête, je peux deviner le regard de Beckett braqué sur moi. Je continue donc de l’ignorer.

Qu’est ce que j’avais fait pour mériter ça ? Mon camarade n’éprouvait aucune gêne, lui. il n’y avait que moi qui était puni par ce défi - c’était injuste ! Et voilà que Taylor lui touche les cheveux de sa camarade. Je m’exécute, en docile reflet. Je l’ai déjà fait, c’est facile. La sensation sur mes doigts est la même que le soir des balcons - mais c’est vraiment la seule similarité. Pas d’intimité, pas de vérité ce soir, ce n’est pas à moitié aussi satisfaisant. Ce qui me surprend c’est qu’il se laisse faire. Juste pour le jeu ? Ce soir là, il n’y avait pas de jeu….

Mes joues s’empourprent alors que nos camarades se cajolent. Bisous et frottage. Aheum. Comment dire...même en France (ces dépravés) les garçons ne se font pas la bise...et moi je suis Anglais. Ca ne se fait pas. Traitez-moi de vieux démodé si vous voulez. Je m’autorise à le fixer, dépité et hésitant. Sa joue, sa pommette, ses cils. Le silence s’impose quand nos regards se croisent et que le sien m’achève. Non, j’en suis incapable et sans plus attendre, je déclare forfait  à l’aide de longues gorgées de bièraubeurre. J’espérais que mon calvaire s’arrêtait là, quand le serpentard s’installe sur mes genoux, comme si c’était la chose la plus naturelle à faire du monde. J’en aurai recraché ma bièraubeurre.

Euh…..



Il y a 20 minutes, il m’adressait à peine la parole et maintenant il venait s’asseoir sagement sur mes genoux ? La seule explication c’était son attrait pour le jeu. Ou l’envie de m’embarrasser ? Je ne pouvais pas prétendre comprendre ses intention quand je ne pouvais distinguer que son dos et sa nuque. Mais surtout,  que faire avec mes bras ? Si seulement je pouvais voir ce que Taylor avait fait des siens : en espérant qu’elles n’en soient pas à se tripoter joyeusement sous leurs blouses. Beckett tire sa carte et pour son plus grand bonheur, c’est le baiser romantique d’Avery que lui offre le destin. Il doit être aux anges de pouvoir se ventouser avec l’élue de son coeur. Il se penche vers elle, mais cette dernière persiste à lui montrer sa joue. Un bon gros râteau en somme, aïe.

C’était pour éviter ce genre d’embarras que je ne révèle jamais mes affections. Pauvre Beckett. Il devait s’estimer heureux de s’en sortir à si bon compte, Avery se montrait plutôt chaleureuse ce soir. Je suspectais que d’ordinaire, le pauvre énergumène qui aurait tenté ce genre de folie se serait retrouvé avec une batte fermement logée dans l’orifice de son choix (le choix d’Avery, pas de sa victime.)

Heureusement, bièraubeurre ou pas, tout le monde semblait avoir oublié que les défis devaient être exécutés par tous les membres d’une même équipe. Je garde les lèvres closes et évite donc de devoir embrasser le mauvais perdant qui me sert de camarade. Et puis je réalise quelque chose, mon attention vacille, le regard perdu sur le motif de la chemise de Beckett . Ils s’amusent, et pas moi. Même Beckett avec sa défaite et son râteau semble passer une meilleure soirée que moi. J’ai l’impression d’être cet arrière-cousin qu’on a été obligé d’inviter à une fête, qui reste debout et à qui personne n’ose adresser la parole. Je n’ai rien à faire ici. Ce sentiment familier s’empare de moi malgré la bonne compagnie dans laquelle je me trouve. Et sournoisement, ce sont d’autres pensées qui s’infiltrent. Je n’aurais qu’à étendre le bras pour le passer contre lui. Ca serait si facile. Me pencher pour attraper ma bière. Presser mes lèvres contre sa chemise. Lui donner traîtrement le baiser que je lui dois - sans qu’il puisse me le voir. Dans le dos. Est-ce qu’il le sentirait seulement ?

Est-ce que ça le surprendrait où est-ce qu’il me collerait un coup de boule ? Ou pire est-ce qu’il se moquerait ?

La voix d’Avery me faire revenir sur terre alors qu’elle doit me décrire en trois mots. Mes lèvres s’étirent d’un large sourire cordial et prend un ton enjoué pour lui répondre. Elle avait vraiment dit “cool”? Damn.

Je n’aurais pas dit mieux.



En effet, j’aurai bien eu dû mal à trouver trois adjectifs pour la qualifier. Pour Beckett en revanche, j’avais des constellations de mots. Peut-être un peu trop. Avery, dans sa grande gentillesse, enfonce encore un peu le clou.

Friendzone much ?

C’est bon tu peux retourner sur ta chaise le tour est terminé.



C’est pas tout ça, mais je vais finir par avoir des  crampes. Je tire la carte suivante et ...j’ éclate d’un rire nerveux.

Aheum...Alors, c’est un défi collectif. “ Echange tes vêtements avec ceux de ton équipier.”  



Je montre la carte pour prouver que non, je ne plaisante pas. C’est Beckett qui va devoir porter mon pull canard avec fierté. Je peux déjà deviner que ça ne va pas lui plaire.

Bon et bien...j’imagine qu’on pourrait échanger dans les toilettes... à moins que vous préfériez boire ?



Je lance un regard autour de la table pour observer les réactions. Avery pâlit et acquiesce lorsque je mentionne les toilettes. Pendant que les filles s’arrangent je lance un sourire narquois à mon équipier.

Nous entrons dans les toilettes des trois balais - propres et fonctionnelles. Un sorcier se tient devant l’urinoir et quitte la pièce sans se laver les mains - je ne peux pas m’empêcher de le remarquer. Beckett et moi nous retrouvons seuls, comme c’était prévu. Silence gênant. Il y avait tellement de choses que j’avais envie de dire mais je ne savais pas où commencer.

Dooooooooonc…Tu aimes Avery, hein ?  Je comprends. Elle est jolie. Plus gentille que je ne le pensais aussi. Mais...drôle d’idée pour un rendez-vous, par contre.



Une façon détournée de lui demander aussi pourquoi il l’avait invitée. Et de meubler ce silence, aussi. Je me dirige vers l’une des cabines. Je prends mon ton le plus doux et le plus faux  pour lui poser cette question délicate :

Encore fâché ?



DEV NERD GIRL

Beckett Campbell
Eleve né-moldu
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Mar 8 Mai - 21:21

Gotta drown that disappointment


Moi je m'en fous, je suis hors compétition de toute façon !


C'est compliqué, dit-elle. Mais il ne lui en voulait pas; Sybil semblait avoir autant d'expérience avec les ordinateurs qu'avec les interactions sociales plus poussées, disons. Dans une transition maladroite, elle tira une carte alors qu'il se confortait dans sa boisson.
C'était le moment des compliments ! Bien sûr, il arqua un sourcil quand elle qualifia Taylor d'agréable. À d'autre ! Il n'y croyait pas.
Bertram, Serdaigle... Ce n'était pas un qualificatif, puis de nouveau, il aurait des corrections à faire. Personne ne pouvait réellement le décrire, non ? Il se cachait derrière bien des masques...
Puis ce fut son tour. Beckett afficha un léger sourire. Bien sûr, son esprit de compétition, qui s'était bien imposé en début de soirée... Mais doué ? Meh. Il avait juste trop eu de temps pendant ses vacances à passer sur un ordinateur, coincé dans une ville, loin de toute aventure ! Et elle insista sur leur amitié, entre deux amis, bien sûr. Cela avait le mérite d'être clair. N'ayant pas non plus d'autres vision de sa camarade de maison, cela ne le dérangeait pas plus que cela. Sa description étant la plus longue, il était déjà bien content. Cela donnait presque l'illusion d'être plus important que miss Hawkins !
Tiens, son siège attitré parlait. Beckett jeta un coup d'oeil à Bertram par dessus son épaule, le toisant longuement du regard, avant de retourner sur sa chaise.

Nouvelle carte, nouveau défi.
Porter un pull de Noël au goût douteux. Son regard passe du vêtement aux yeux de Bertram. Mince, il n'était pas véritablement enclin à se séparer de sa chemise si confortable... Mais c'était le jeu. Beck avait déjà agrippé le bas de sa chemise, prêt à la retirer d'un geste. Déboutonner ? C'était une perte de temps ! Mais sa préparation fut veine quand Bertram et Sybil suggérèrent avec insistance de se changer dans les toilettes.
Après un sourire narquois de la part du serdaigle, il se lève, finissant son verre au plus vite -hors de question de le laisser seul avec Taylor !- avant de le suivre.
Bientôt, ils n'étaient plus que deux dans cet endroit loin d'être romantique. L'islandais jetait un coup d'oeil à la tenue de son coéquipier du soir, pensif. Pas de gants ? Il ne remarquait même pas le silence, avant que Bertram ne le brise, gagnant toute son attention. C'est vrai, la carte, les vêtements. Alors qu'il prononçait des mots, il retirait déjà sa chemise, dévoilant un Tshirt.

- Hm ?


S'il aime Avery ? Son regard se posa sur Bertram, avant de dériver, sans vraiment fixer quoique ce soit. C'est vrai qu'elle est jolie, et sympathique. Il s'amusait à lui faire découvrir les richesses du net, et du monde moldu. Il était loin de comprendre où il voulait en venir, avant qu'il ne parle de rendez vous. Haussant les sourcils, le serpentard posa ses yeux sur son interlocuteur, sans aucun sourire.

- Je l'aime, oui. Comme une grand-mère.


Comme la grand mère qu'il aurait aimé avoir. Une qui s'intéresse à l'informatique, retenue, avec trop de politesse car on l'a élevée ainsi, sévère mais adorable et attentionnée. Il ne la connaissait pas suffisamment que pour en vouloir plus, de toute façon. Sans parler du fait qu'il ne s'imaginait pas être son type du tout !
Ignorant la présence des cabines, il retira son Tshirt, pliant vaguement ce dernier et sa chemise ensemble. Il ne craignait pas être vu ainsi, en fait, il avait complètement oublié que n'importe qui pouvait entrer dans les toilettes, accueilli par un Beckett torse nu, et confus. Il réfléchissait, sourcils froncés.
Mais Bertram est plus rapide que lui, quand il s'agit de penser, et lançait déjà un tout autre sujet. Faché ? Ah, c'est vrai... Le munera maleficia.
Beckett lui lança sa chemise et son Tshirt, avant de hausser les épaules avec nonchalance.

- Ca dépends si tu prends une assiettes charcuterie ou non.


C'était une blague, bien sûr. Il ne songea pas à le préciser, désirant malgré tout pouvoir y goûter.
Son regard se fit fuyant. Ses rêves de victoires avaient été détruits dès la première épreuve, lui qui s'était imaginé vainqueur de toutes les épreuves, sans avoir travaillé pour. C'était idiot, mais il aurait pu fièrement tout raconter à son père et possiblement obtenir une réaction.

- J'ai peut-être exagéré. Il plonge son regard dans le sien, sévère. Peut-être ! Passe moi ton pull. Et... Tout, en fait.

De son coté, il défaisait déjà sa ceinture. Comment ça, sans gêne ? Avec la boisson, il s'en fichait encore plus ! Se pavaner en caleçon ne l'aurait pas déranger le moins du monde.

- Du coup... Maintenant que tu es à l'abri des regards... Tu vas rester longtemps comme ça ?

Exprimer ce qu'il avait en tête n'était pas plus naturel non plus, plus les boissons passaient. Il parlait bien sûr du Bertram fade qu'il s'évertuait à jouer en public. Dans sa tête, c'était évident.
Chaussures et pantalon en moins, il fit quelques pas vers son coéquipier, lui donnant le reste de la parfaite panoplie Beckett Campbell. Et qu'il se dépêche, il ne faisait pas si chaud que cela.
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Lun 14 Mai - 17:08



Well, that escalated quiclky

Sybil & Friends

J'vais vous dire : même si le pays était à feu et à sang, il serait hors de question que j'rate un truc pareil !- Arthur , Kaamelott

Bertram indiqua poliment à la serpentard qu'elle pouvait descendre des genoux de son amie, et elle s'exécuta rapidement, peut-être un peu trop, avec un regard enjoué, presque faussement désolé à Taylor. Elle avait eu son quota d'intimité pour la journée, et de très loin. Elle but, a la santé de tout le monde, et attendit patiemment le gage de Bertram, qui eut le don de la faire avaler de travers. Echanger de vêtements? Hors de question qu'ils fassent ça ici. Le serdaigle semblait de son avis, et elle se permit d’enfoncer le clou.

"Excellente idée, nous risquerions de nous faire virer si on se changeait ici. Alors que dans les toilettes, c'est beaucoup mieux. N'est-ce pas? C'est bien ce que je pensais, nous sommes tous d'accord, allons-y."

Elle n'avait en réalité absolument pas attendu l'avis de qui que ce soit pour se lever et se diriger vers les sanitaires femmes, tendant rapidement la main vers Taylor pour qu'elle la suive. S'éloigner un peu des garçons ne lui ferait certainement pas de mal: elle avait des choses à discuter, et avait l'intention de la faire maintenant. Elle passa la porte des toilettes des filles, et laissa échapper un soupir.

"Eh bien. Sacrée soirée. C'était mal barré, pourtant."

Elle adressa un sourire à Taylor, et retira ses chaussures ainsi que sa ceinture. Elle avait beaucoup de questions.

"Je ne sais pas ce qu'a Beckett ce soir, mais il est grognon au possible. J'espère que ça va s'arranger, ses salamalecs avec son pote, là, parce que c'est super pesant."

Il n'était pas dans son état normal, c'était une certitude, songea Sybil en retirant son jean, dévoilant un genre de culotte de grand mère confortable mais d'une laideur certaine. Elle observa d'un air neutre son absence d'épilation, et haussa les épaules en signe d'abandon de la cause. Personne n'oserait lui faire de remarques, de toutes manières. A part Beckett, qui se ferait renvoyer sur les roses s'il osait, bon ami ou pas.

"Tu le connais d'ou, Beckett? J'ai l'impression que ça colle pas énormément entre vous, si j'avais su, je t'aurais pas infligé ça, on aurait trouvé un autre moment. Enfin, j'espère que tu t'amuses un peu quand même."

Elle attendit sagement d'avoir reçu le bas de Taylor pour retirer son haut en se retournant - tout le monde n'était pas autant à l'aise qu'elle avec la nudité, et elle ne voulait pas déranger quelqu'un qui entrerait à ce moment là.

"J'espère que ton truc est pas transparent, j'ai pas mis de soutien gorge."
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Lun 14 Mai - 20:05

Tout s'était déroulé selon son plan et Taylor sirotait son soda d'un air satisfait. Elle n'avait pas compté le nombre de verres vides alignés sur leur table, mais pouvait affirmer sans trop se mouiller qu'ils pouvaient s'asseoir sur l'idée de rentrer tôt ce soir. Et sobres.
En parlant de s'asseoir, Campbell avait rejoint les genoux de Bertram avec une facilité étonnante que Taylor n'aurait pas imaginé venant de lui. Il avait bu, certes, mais pas autant que le pauvre serdaigle qui en était encore à fixer le fond vide de sa pinte comme s'il se demandait dans quoi il s'était embarqué. Au contraire, le petit sourire en coin que Beckett arborait depuis le début du gage était suffisant pour lui faire réaliser qu'elle le connaissait bien mal, tout compte fait.
Elle sortit de ses pensées à l'entente de la question que lui posait Sybil et en était à la rassurer sur son poids quand le serpentard annonça le prochain gage. Embrasser la personne à sa droite, Sybil donc. Taylor ne put s'empêcher de tourner un regard curieux vers sa compagne de jeu. Allait-elle le faire ? Elle se doutait bien que Beckett ne serait pas contre – honnêtement, qui serait contre embrasser Sybil Avery ? – mais la principale intéressée, qu'en pensait-elle ?
Ses joues pâles avaient déjà commencé à rougir sous l'effet de l'alcool et Taylor n'avait aucune idée d'à quoi pouvait bien ressembler une Sybil intoxiquée. Alcool joyeux ? Alcool triste ? ... Alcool câlin ?
Elle n'eut pas le temps de pousser plus loin ses réflexions que Sybil répondait déjà à toutes ses questions, penchée en avant sa joue fermement présentée vers Beckett. Ce dernier tenta de lui faire comprendre que ce n'était certainement pas le type de baiser attendu, mais Sybil ne bougea pas d'un cil et finit par avoir gain de cause. Il n'était pas encore né celui qui ferait changer d'avis une Avery. Malgré son inimité avec Campbell, Taylor eut une grimace de sympathie devant le râteau qu'il venait de se prendre ; elle aussi se serait réfugiée dans son verre à sa place.
Peut-être aurait-elle remarqué le manquement à la règle de Bertram – les gages se font par équipe ou quelque chose comme ça – si ce qu'avait dit Sybil ne l'avait pas autant distraite.
    - Ce n'est pas que tu n'es pas agréable, Campbell. Mais...enfin. C'est compliqué.
Elle passa la première phrase pour se concentrer exclusivement sur la seconde, tout ce qu'elle disait et tout ce qu'elle ne disait pas. Ce n'était pas la première fois qu'elle remarquait ces hésitations dans les mots de Sybil, ces creux entre les syllabes qui semblaient remplis d'une pesante signification. Dès leur première rencontre elle avait tiqué sur ces non-dits, se demandant ce qu'ils refermaient tout en sachant leur amitié trop récente pour se permettre d'y mettre les pieds. Les mois s'étaient écoulés depuis et peut être que, maintenant, elle pourrait. Mais Sybil avait-elle vraiment besoin qu'une texane trop bruyante mette son nez dans ses affaires ?
    - Taylor.
Elle releva brusquement la tête à l'entente de son prénom. Son regard planté dans celui de son amie, elle sentit son sourire s'agrandir avec chaque nouveau compliment qu'elle lui faisait. Peut être que ce soir elles pourraient juste s'amuser et garder les discussions sérieuses pour une autre fois. Avec tout ce qui s'était passé ces derniers temps à Poudlard ils méritaient bien un peu de répit, ne serait-ce que quelques heures.
Sybil n'ayant aucun tact et aucun sens de l'observation, Beckett se prit un nouveau râteau encore plus appuyé que le précédent. Taylor échangea un regard avec Bertram, se mordant la lèvre pour ne pas rire trop ouvertement des malheurs de leur camarade. Elle n'avait aucune pitié et ne s'en rendait même pas compte. Venant de la personne qui avait mis vingt bonnes minutes à réaliser qu'il lui manquait un bras, Taylor n'aurait pas dû être étonnée.
La fin du tour arriva et avec lui la fin de leur pouvoir d'imitation sur les garçons, chacun retournant à sa chaise. Bertram tira une nouvelle carte et avec elle son lot d'émotions. Échanger ses vêtements, hein ? Le serdaigle était clairement mal-à-l'aise à cette idée malgré ses tentatives pour le cacher, sa proposition de boire au lieu de s’exécuter ne trompant personne. Sybil approuva vivement sa suggestion de se changer dans les toilettes et Taylor lui emboîta le pas sans rechigner, attrapant la main qu'elle lui tendait au passage pour ne pas la perdre dans la foule. Les coulisses surpeuplées des concours de beauté avaient fini par mettre à mal sa notion de pudeur mais elle traçait encore une ligne très nette entre confiance et exhibitionnisme. Les toilettes seraient parfaits. À peine la porte se fut-elle refermée derrière elles que Sybil lâchait un soupir.
Taylor rit en l'écoutant râler sur Beckett – elle ne s'en lasserait jamais – imitant ses gestes en retirant ses bottines de cow-boy d'un coup de cheville. D'un œil expert elle observa la silhouette de son amie, déduisant sans mal à la rondeur de ses propres hanches qu'elle ne rentrerait jamais dans son jean serré.
    - Ils sont tout le temps comme ça je crois, dit-elle en retirant son propre mini-short. Tu aurais du les voir à la soirée pyjama de divination, ils se chamaillaient comme des gamins. Je pense que c'est leur façon de s'apprécier, même si Campbell était forcément plus désagréable ce soir à cause de sa défaite.
Et de son point de vue c'était un miracle qu'il continue de fréquenter Bertram après un outrage pareil. À l'opposé de Sybil et sa culotte confortable, c'est en ensemble de dentelles et parfaitement épilée que Taylor se balada sur le carrelage relativement propre des Trois Balais. Même s'il n'y avait qu'elle qui voyait ce qui se trouvait dans son pantalon – enfin, habituellement – elle aimait savoir qu'elle portait quelque chose de joli sous ses vêtements. Ça lui donnait comme une dose de confiance supplémentaire, au cas où elle en manquerait. Elle sourit à la remarque de Sybil en lui posant son t-shirt blanc couvert de strass formant le drapeau des USA sur l'épaule. Pas de soutien-gorge en février ? C'était osé, mais qui était-elle pour juger avec son short.
    - A moins que le prochain gage ne nous demande de faire un concours de t-shirt mouillés tu devrais être en sécurité.
Elle s'interdit de laisser son regard courir sur le dos nu qu'elle lui présentait, ni tout le reste d'ailleurs, et entreprit à la place de lancer un vario vestimentum pour ajuster son jean à sa taille. Sybil lui faisait confiance en se changeant devant elle et ce tout en sachant pour sa sexualité, elle ne mettrait pas à mal leur relation avec un coup d’œil déplacé.
    - Et pour répondre à ta question Campbell et moi sommes dans la même licence. On a tenté de travailler ensemble une fois mais ça n'a pas vraiment marché, ajouta-t-elle en riant.
Elle aurait pu préciser qu'elle avait très bien réussi son exercice et Beckett un peu moins et que c'est pour cette raison qu'il lui en voulait depuis des mois, mais à quoi bon. Taylor avait trouvé cette situation lassante au début, cette constante agressivité dirigée vers elle uniquement parce qu'il avait une fierté mal placée, mais elle avait fini par s'y faire en quelque sorte. Beckett était plus amusant qu'agaçant aujourd'hui.
Taylor se contempla dans l'un des miroirs ; le jean de Sybil lui arrivait désormais à mi-molet, moulant chacune de ses formes avec ferveur, son haut lui faisant presque un crop-top à cause de la différence de bonnet. Plus que tous ces détails, c'est l'odeur entêtante du shampoing de son amie qui la troubla. Elle n'y faisait pas attention d'habitude, mais ce soir elle en était couverte.
    - Tu n'as pas à t'en faire pour moi, continua-t-elle en s'adossant à un évier en attendant que Sybil termine de se préparer. Je passe une très bonne soirée, je suis contente que tu m'aies invitée !
Elle hésita une fraction de seconde, se remémorant l'incident du baiser. Mais Taylor Hawkins n'était pas du genre à prendre de demi-mesure, aussi c'est tête la première qu'elle se jeta à l'eau.
    - Et toi ? Tout va bien ? Les bras croisés sur sa poitrine, elle prit quelques secondes pour trouver ses mots. Tu n'étais pas obligée de faire le gage avec Campbell tout à l'heure, tu as dit que c'était compliqué mais j'espère que ça ne te dérangeait pas trop. Il râle beaucoup mais il s'en serait remis, tu n'as pas à te forcer pour lui.
Taylor attendit d'accrocher le regard de Sybil pour conclure avec un sourire.
    - Ou pour qui que ce soit.



Dernière édition par Taylor Hawkins le Mar 15 Mai - 13:06, édité 5 fois
Bertram Godfrey
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Lun 14 Mai - 20:41

Well that escalated quickly

Bad decisions made with Beckett & Sybil & Taylor

De quoi sont censés parler deux garçons dans les toilettes ? Des filles évidemment. Quand je lui pose la question au sujet d’Avery il ne semble pas déstabilisé pour le moins du monde. Me serais-je trompé ? Ou bien est-ce qu’il ne le réalisait pas ? Beckett commence à se déshabiller au milieu des toilettes à la vue de tout le monde. Je marmonne à voix basse :

Ah, okay tu fais ça ici, comme ça..hmmm..okay.



Sauvage.

Il y avait deux cabines côte à côté, on aurait pu simplement les utiliser sans risquer d’être surpris par le premier sorcier qui souhaitait se vider la vessie. Est-ce que ça se voit que je suis mal à l’aise avec mon corps ? J’enlève mon pull pour dévoiler mon T-shirt. L’électricité statique de la maille ébouriffe mes cheveux au passage et j’éclate d’un léger rire à la remarque de mon camarade. Aimer quelqu’un comme une grand-mère. C’était mignon et de mon point de vue, c’était aussi un grand compliment. Ma grand-mère était un vrai trésor et je suspectais qu’elle soit la seule personne à m’aimer vraiment, entièrement, inconditionnellement, malgré mes défauts. Je ne sais pas ce que je ferai sans elle. Sa gentillesse, sa chaleur, sa façon de me défendre, de passer une main dans mes cheveux...jamais de reproches, que de l’amour. Et je l’aime, de tout mon coeur.

je comprends l’intention mais...ne lui dis jamais ça de cette façon, je doute qu’elle trouve ça flatteur.



De toute évidence, Beckett ne sait pas parler aux filles : je suspecte que ce soit la raison principale de son célibat. On ne comparait pas une jolie jeune fille à une dame âgée ! Question de bon sens.

Il enlève son T-shirt et découvre son torse. Malgré mes stratégies, je m’autorise un regard. Il est différent de Béring ou Lukas. Plus mince, moins musclé. Mon attention se tourne automatique vers ses épaules anguleuses. Je sais que je devrais préférer les épaules à la courbe douce et fuyante des filles, mais je ne peux pas m’en empêcher, c’est la première chose que je regarde. Mes yeux glissent vers sa clavicule, remontent vers son menton pointu, ses lèvres insolentes. Ce regard intense qui pour l’instant est fixé ailleurs surmonté de ses sourcils bien fournis et de ses cheveux sombres. Il fronce les sourcils ce qui lui donne un air sérieux. Objectivement, Beckett Campbell est plutôt beau gosse. Une beauté rebelle, insolente et un peu sauvage. Un diamant brut. C’est juste que je ne l’avais jamais remarqué avant. Comment ça se fait ? Il est en train de plier ses vêtements. Etrange, je l’aurai imaginé du genre à tout jeter dans un coin de sa chambre et de les oublier là plutôt que de les plier.

Bertram, you’re staring.

Je blâme la pinte et demi que j’ai au compteur pour m’être laissé aller à ces pensées et à ces oeillades mal placées. Et je regarde ailleurs, changeant de sujet. Je réceptionne les vêtements qu’il me lance, un moue mauvaise sur le visage. Une assiette de charcuterie ? Je sais qu’il ne plaisante qu’à moitié. Et ça ne me fait pas rire. Je lâche un commentaire que j’aurai gardé pour moi en temps normal - évidemment je ne plaisante qu’à moitié aussi :

Si c’est la seule raison pour laquelle tu es venu, tu vas être déçu. Don’t push it.

Compte-là dessus et bois de la bièraubeurre, Beckett, j’suis pas ta banque.



Et puis quoi encore, une pièce montée ? Vous savez ce qu’on dit sur le fait de boire avec un estomac vide. Etait-ce mon seul attrait ? Ma seule utilité? . Il admet avoir un peu exagéré. Je pense que c’est ce qui se rapproche le plus d’une excuse dans son cas et que je ne devais pas m’attendre à plus pour ce soir. Je soutiens son regard quelques secondes, sans sourire, avant de regarder ailleurs et d’enlever mon T-shirt.

La façon dont tu m’as regardé. J’ai vraiment cru que tu me détestais. Juste pour ça. Je me suis excusé.Je n’ai même pas pu apprécier ma victoire juste un petit peu.

Laisse tomber, Bertram. C’est ce que tu voulais, non ?


En lui tendant mes vêtements, j’arbore un léger sourire hypocrite. Pour rester dans le registre de la litote et de l’understatement, je prends un ton détaché :

Un peu exagéré ? Juste un tout un petit peu. J’ai à peine remarqué que t’étais fâché, honnêtement, mais bon j’accepte tes excuses... Voilà, Prends-en soin, j’y tiens.



So British, right ? Je n’allais pas refuser d’enterrer la hache de guerre.

Je me dépêche d’enfiler son T-shirt et je commence à boutonner sa chemise. C’est un peu bizarre de porter des vêtements encore tièdes de la chaleur de quelqu’un d’autre. Son T-shirt me va plus ou moins mais pas sa chemise. Les manches sont un peu courtes et c’est trop large au niveau des épaules. La tête baissée, mes doigts engourdis entreprennent de tous les défaire. Je comptais bien suivre les consignes de Caesar Blackwell : avoir l’air cool au dépit de ma santé. La chemise resterait donc ouverte et les manches remontées jusqu’au coude.

Mon regard se baisse sur son caleçon, décidément Beckett n’a pas froid aux yeux et n’a pas froid tout court - avant de remonter vers son visage.

Comme ça, quoi ?  



Loin de moi l’idée de faire l’innocent, j’ai du mal à saisir où il voulait en venir. Il fallait être plus précis. Comme ça quoi ? Poli ? Un peu distrait ? Hypocrite ? Peureux ? Gêné ?  Insipide ? Après coup je comprends ce qu’il veut dire. Désormais en possession de ses vêtements, je l’abandonne pour me retrancher dans une des cabines de toilettes. Pas question que le premier venu puisse admirer mon boxer kangourou violet. Je défais rapidement mes lacets tout en maintenant la conversation.

Je ne m’attendais pas à avoir un “public”... mais c’est ce que tu voulais, non ?



C’était ma proposition initiale. Juste avoir l’occasion de m’excuser en personne, rien que tous les deux. Sans masque, sans public, sans rien. Pourquoi est-ce qu’il avait dû mêler Sybil Avery à tout ça si c’était ce qu’il voulait ? Ca me dépassait. A moins que...il cherche à faire en sorte que je reste honnête. Comme un bon ami. Comme Mirza.

Idiot.

J’enfile son jean assez facilement et resserre la ceinture avant de sortir de ma cabine l’air désabusé. L’alcool et le fait que nous soyons seuls me fait pousser des ailes. Il a l’air terriblement adorable juste vêtu d’un caleçon avec mon pull trop grand. Ca me donne envie de l’embêter. Je lui tends mon pantalon et appuyé contre l’encadrement de la cabine, je l’observe, un rictus arrogant accroché aux coin de mes lèvres. Je passe une main dans mes cheveux avant de le provoquer avec un nonchalance toute particulière :

T’avais probablement trop peur que je vienne te remettre une deuxième branlée, avoue-le. C’est pour ça que tu as invité Avery.  



On échange les personnalités, aussi ? Peut-être qu’il finirait par avouer pourquoi il l’avait invité. La fin justifie les moyens.

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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Ven 18 Mai - 19:35

Gotta drown that disappointment


Moi je m'en fous, je suis hors compétition de toute façon !


Bien sûr qu'il se changeait là, comme un sauvage, s'en fichant bien de si quelqu'un pouvait le voir ou non ! Qu'avait-il à cacher ? Tout le monde a vu un homme nu dans sa vie de toute façon. Pas le temps pour la pudeur, tout se faisait à l'instinct. Ils avaient insisté pour se changer dans la toilette, alors qu'il était carrément prêt à se changer dans le bar même !
Bien qu'observateur à ses heures perdues, il n'avait pas remarqué les cabines, donc deux fois plus de bonnes raisons de passer pour un parfait exhibitionniste.
Il ignorait que cela offrait l'occasion à Bertram de laisser vagabonder ses pensées et son regard sur divers aspects de son physique, tout comme il ignorait que les filles, de leur côté, ne faisaient que parler de lui. Dis comme cela, il avait gagné sur tout les plans !

"Compte-là dessus et bois de la bièraubeurre, Beckett, j’suis pas ta banque."

Voilà quelque chose qui l'avait fait tiqué.
Voilà que le Serdaigle se lassait de ses politesses et lui rentrait dedans.
La conversation avait noyé toute réponse, et bien vite, il reçu enfin des vêtements à mettre. Beckett et les canards du pull eurent un échange de regard intense.
Des canards sur un pull. Il verrait bien sa propre grand mère lui offrir ce genre de truc juste pour s'en débarrasser, et par soucis de lui offrir quelque chose pour faire genre d'être une bonne mamy. Il leva finalement les yeux vers Bertram qui avait finalement fait tombé le Tshirt.
Encore un sourire hypocrite... Qui cachait du sel, ce coup ci. Le serpentard allait de surprise en surprise !

- C'est une véritable pièce de collection ce pull, je vais essayer de ne pas renverser un truc dessus, je serait comme renverser sur coca sur une tapisserie.

C'était étonnant qu'on produise encore ce genre de vêtements ! Des canards, et puis quoi encore... Ses yeux se perdaient dans ceux des volatiles en laine, alors que Bertram enfilait ses vêtements.
Et quand il releva enfin la tête, il était déjà parti se réfugier dans la cabine. Bon. Il n'y avait plus qu'à se changer ! Beck enfila le Tshirt du Serdaigle, puis enchaina avec le pull.
Il était plus large non ? Jamais il ne se serait imaginé que ses vêtements soient tout juste trop grand pour couvrir une partie de ses mains, ses doigts dépassaient tout juste de la manche. Même le col ne l'étouffait pas ! Déboussolé par la soudaine révélation que Bertram était peut-être plus grand que lui, il devait aussi faire face à sa propre bêtise : inviter Sybil, inviter un public.

- ... Je n'y avais pas pensé.


Si Beckett pensait, on en serait pas là.

- Mais c'est bien qu'elle soit là. Cela aurait été mieux sans Hawkins.


Il se doutait que seul, il aurait poussé le bouchon trop loin. Avec Sybil pour lui poser des limites, il avait évité le pire ! Et tout cela s'était réalisé sur un coup de tête, une intuition qu'il avait suivi et qui l'avait poussé à l'inviter.
Beckett balançait mollement ses bras dans ses manches trop longues, avant de remarquer qu'il était sorti de sa cabine avec sa tenue. Cela donnait tout de suite un air différent, bien plus décontracté ! Peut-être devrait-il faire une bonne action et lui donner ses vieilles chemises ?
En tout cas, son élaboration d'un compliment fut coupée net par l'arrogance de Bertram, sortie de nulle part, si ce n'est le cabinet. Agréablement choqué, il arqua les sourcils, et prit un court instant pour s'en remettre.

- Moi, peur ?! Et c'est monsieur-sainte-nitouche-devant-les-autres qui dit ça ??

Il s'approcha et poussa légèrement Bertram, essayant de cacher son sourire. Une chemise, ça change un homme ! Le voilà bien plus punk depuis qu'il portait sa tenue !

- Puis dans tes rêves, Bertram ! Tu m'as mis une branlée ce coup ci, mais c'est uniquement de la chance !

Complètement faux, mais hors de question de se laisser marcher dessus par l'élève modèle avec un excès soudain de confiance en lui ! Son sourire amusé se faisait de plus en plus compliqué à dissimulé. Il lui prit le pantalon des mains comme diversion, et se dépêcha de l'enfiler.

- La prochaine fois je n'inviterai personne d'autre, comme ça je pourrais te montrer qui c'est le patron.

Difficile de sourire, parler et rester en équilibre en même temps. Il fallait se planter en plein milieu d'enfilage de pantalon  et rit légèrement.
Une fois entièrement équipé de la panoplie Godfrey, il se redressa face à ce dernier, droit et la tête haute, le provocant du regard. Avant de vérifier d'un coup d'oeil au sommet de son crâne pour voir s'il était bien plus grand ou non. Difficile d'en être sûr... Beckett plissa les yeux, avant d'afficher une légère moue. Il refusait d'être plus petit que Bertram ! Il ne se sentait déjà pas bien grand dans les couloirs, mais si en plus son compagnon d'aventure le surplombait...
Puis autre chose hantait son esprit;

- Je t'ai déjà demandé si tu te brossais les cheveux régulièrement ?

Et tout en fixant ses cheveux, il commença déjà à reculer. Ils étaient changés, il était temps de retourner boire !
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Sam 19 Mai - 15:15



Well, that escalated quiclky

Sybil & Friends

J'vais vous dire : même si le pays était à feu et à sang, il serait hors de question que j'rate un truc pareil !- Arthur , Kaamelott

Alors comme ça, Beckett et son ami étaient constamment en train de se chamailler. Comment pouvait-on envisager une amitié basée exclusivement sur le fait de se balancer des fions ? Enfin. Dans un moment de lucidité honnête, elle décida qu'elle n'y connaissait pas grand chose, en amitié, après tout, et que c'était peut-être une dynamique classique qu'elle ignorait totalement. Par contre, le coté mauvais joueur de Beckett lui laissait une certaine impression, pas forcément positive. Elle l'appréciait toujours autant, mais se promit de ne plus jamais se lancer dans un duel, quel qu'il soit, contre le Serpentard : pas question de subir ses foudres à la limite du rationnel.

« Si ils s'entendent bien comme ça, alors...Enfin. J'espère juste que Beckett va se détendre au fur et à mesure. Ca me ferait plaisir de pas le gronder enc... »

La voix de Sybil -subtilité- Avery venait de mourir tranquillement dans sa gorge dans un genre de grognement pensif, alors que Taylor avait tout bêtement retiré son short pour dévoiler une voluptueuse paire de fesses dans de la dentelle. Qu'est ce que... La serpentard braqua le regard vers ses pieds et se décida dans un moment d'intense gêne intellectuelle à faire comme si Taylor n'était qu'une tête blonde flottante dans les airs jusqu'à ce qu'elles sortent. Est-ce que c'était parce qu'elle avait bu ? Elle était ridicule. Elle n'avait plus quatorze ans, et n'était plus troublée depuis longtemps par quoi que ce soit d'emballé dans de la dentelle. Ou du moins, elle s'en était convaincue suffisamment fort pour que ça ne pose aucun souci pour la suite. De toutes façons, c'était inapproprié au plus haut point, et elle n'aurait pas aimé que son amie la voie comme un genre de fille étrange qui regardait ses fesses. Sans penser à la réputation que ça lui ferait dans les douches de quidditch de serpentard.

Elle soupira de soulagement en constatant que le tee-shirt (très américain) de Taylor n'était pas transparent, bien que blanc, et jeta un coup d'oeil dans le miroir afin de vérifier qu'on ne voyait rien du tout. Il ne fallait pas qu'elle aie froid, mais ça irait bien. Pendant ce temps, la gryffondor rectifiait la taille de son jean, et Sybil comprit rapidement pourquoi.

« C'est pas tellement surprenant que ça n'aie pas marché, vu comment il se comporte avec son pote actuellement... Enfin. Je veux bien que tu me rendes ma ceinture, par contre, parce que je risque d'avoir un souci avec ton short. »

Short qui se cassait royalement la figure au moment ou elle énonçait cette phrase lourde de sens.

« Mais si tu passes une bonne soirée, c'est le principal. Et ce jean te va mieux qu'a moi. »

Une fois la ceinture récupérée et tout le monde fort heureusement rhabillé, Sybil se secoua un peu pour vérifier la tenue de l'ensemble, un peu grand, mais qui restait tout de même tout à fait convenable, et s'apprêta a sortir pour voir si oui ou non les garçons s'étaient entre-tués, avant de s'arrêter net. Que... ?

Elle se para presque automatiquement de son sourire de façade. Elle avait bu, et elle n'avait pas particulièrement envie de parler de son fiancé au japon et d'un mariage potentiel, un jour. Pas ce soir. Et Taylor avait touché particulièrement juste. Est-ce qu'elle savait, seulement ? Il y avait eu un jour une rumeur sur le stupeshit, mais elle n'avait pas fait tant de bruit que ça, et avait fini par s'éteindre, comme tout. Mais il fallait bien répondre quelque chose : si son petit numéro de sourde convenait bien à Beckett, elle était convaincue qu'il ne marcherait pas plus d'une seconde sur Taylor, qui finirait de toutes manières par découvrir la vérité.

« Disons que...comment. C'est compliqué. »

Oui. On le savait, que c'était compliqué. Et ça ne fournissait pas beaucoup plus d'informations.

« C'est juste que je n'ai pas envie qu'on puisse me reprocher ce genre de choses, tu vois ? Dit comme ça, ça fait passer ma famille pour des gens horribles. Mais...enfin. Je ne suis pas sure que ma grand-mère apprécie que j'embrasse, même pour un gage, un... »

Bon sang qu'elle n'avait pas envie de prononcer cette phrase.

« Un né-moldu.  Merde, c'est moi qui ait l'air affreuse, maintenant. Mais ça va juste créer tellement de problèmes à tout le monde que je préfère limiter la casse. Puis... »

Puis une rupture des fiançailles sur un sujet aussi futile restait envisageable. Ca lui aurait plu, si elle n'avait pas la certitude de se retrouver dans une situation encore pire qu'un mariage arrangé avec Sol la semaine qui suivrait le désastre.

« On en discutera plus tard. Mais c'est gentil de ta part, de me dire ce genre de choses. J'apprécie ton amitié, Taylor. »

Elle ne souriait plus, perdue dans ses propres pensées. Elle se demanda, un instant, mue par l'alcool, ce qu'elle aurait réellement aimé, pour sa vie future, pour mieux se souvenir que rien de tout cela ne rentrerait jamais en ligne de compte. Elle ferait mieux de profiter de Poudlard, pendant le temps qu'il restait encore. Une fois qu'elle en sortirait, cette relative liberté s'arrêterait net, et elle deviendrait une de ces femmes de l'ombre, insensible et rigide, qui s'installerait sur son trône en en visant un toujours plus grand, et en surveillant ses arrières.

Sybil secoua la tête. Elle avait encore un peu de temps.

« On y retourne ? Ils nous attendent, je pense. Je vais nous reprendre un truc a boire. Nous avons un jeu de cartes idiot à gagner. »
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Mer 30 Mai - 22:21

Taylor retint un rire quand Sybil parla de gronder Beckett. C'était un spectacle dont elle ne se lasserait sans doute jamais, Campbell dans le rôle du sale gosse houspillé par sa grand-maternelle.
Sans même se rendre compte de la gène de son amie Taylor continua de se changer au milieu de la pièce. Elle n'avait pas vraiment réfléchis à la possibilité que quelqu'un puisse entrer dans les toilettes et profiter de la vue, mais tout le monde avait déjà vu des filles en culottes ça ne devrait donc choquer personne.
La ceinture restituée, elle observa Sybil tandis qu'elle enfilait ses propres vêtements. Ce look ultra américain faisait un peu déplacé sur elle, et sans doute le serait-il encore plus quand elle se mettrait à parler avec son accent anglais caractéristique. Le short trop grand n'épousait pas ses formes comme il l'avait fait avec Taylor, rendu au contraire bouffant par l'ajout de la ceinture. Le t-shirt, que des mauvaise langues pourraient qualifier de kitch, rendrait bien une fois rentré dans son pantalon. En professionnelle, Taylor suivait d'un œil aguerri l'évolution de la situation, notant mentalement quel accessoire manquait pour rendre cette tenue désastreuse vaguement passable. En fait, il suffirait sans doute d'une paire de lunettes en forme de cœur pour transformer la très sérieuse héritière Avery en jeune à la pointe de la mode des années quatre-vingt. Taylor pouffa discrètement derrière sa main à cette idée.
Elle sourit au compliment de Sybil – elle en faisait beaucoup ce soir, serait-ce donc ça une Sybil pompette ? – et peut être que la soirée aurait continué sur une note tout aussi légère si elle avait su tenir sa langue. Mais Taylor n'avait jamais été reconnue pour posséder ce genre de qualité.
L'expression de son amie changea du tout au tout. La teinte rosée qui avait jusque là égayé ses joues disparut et le sourire qui étira ses lèvres n'atteignit jamais ses yeux. Taylor comprit qu'elle avait tapé un peu trop juste et que les sentiments qu'elle venait de remuer ne pouvaient qu'être douloureux. Il était trop tard pour reculer.
Elle resta silencieuse tandis que Sybil cherchait ses mots, utilisant à nouveau cette phrase passe-partout qu'elle avait sans doute déjà usé jusqu'à la corde à force de la servir à toutes les sauces. C'est compliqué. Ça ne voulait rien dire et ça en disait beaucoup à la fois. Taylor ne la poussa pas, attendant sagement qu'elle décide de lui parler ou de s'arrêter là. Elle ne pouvait pas imaginer la bombe que Sybil allait lui lâcher.
    - … dit comme ça, ça fait passer ma famille pour des gens horribles. Mais...enfin. Je ne suis pas sure que ma grand-mère apprécie que j'embrasse, même pour un gage, un... Un né-moldu.
Pour la première fois, elle aurait préféré que Sybil se taise. Elle aurait préféré qu'elle reste à jamais à ses yeux cette jeune fille sérieuse, à l'esprit vif et ouvert, qui rêvait de chambouler l'ordre social à coup de découvertes scientifiques. Taylor aurait aimé ne jamais entendre ces mots sortir de sa bouche, qu'ils ne tombent jamais dans son oreille et qu'elle n'en comprenne jamais le sens.
Ses doigts métalliques s'étaient enfoncés dans la peau de son bras sans qu'elle s'en rende compte et des marques blanches y restèrent quand elle les retira. Elle avait toujours su que Sybil avait grandi dans un environnement différent du sien, mais jamais encore elle n'avait perçu cette différence entre elles comme une barrière infranchissable. Taylor était naïvement partie du principe que, de par ses convictions engagées, Sybil s'était détachée de l'enseignement qu'elle avait reçu et avait fini par renier ces parents qui ne voyaient le monde qu'à travers leur discrimination. Elle avait eu tort.
Son premier réflexe fut sans doute le rejet. Ayant elle-même été victime des esprits étriqués Taylor se refusait à s'associer avec l'un d'entre eux, fusse-t-il saoul au moment où il prononçait ces paroles. Mais à quel moment aurait-elle pu définir l'esprit de Sybil Avery d'étriqué ?
Le monde n'était pas un échiquier peint en noir et blanc, il était flou et nuancé comme les gens qui le peuplaient. Sybil s'y débattait comme le reste d'entre eux, aidée sur certains domaines par l'influence de sa famille, retenue dans d'autres par leurs convictions arriérées. Cela avait été idiot de la part de Taylor que d'imaginer qu'elle s'était entièrement défaite de ces chaînes. Il suffisait de voir son regard voilé quand la discussion dérivait sur des sujets un peu trop personnels pour comprendre que Sybil était encore loin d'être libre. Oui, parfois elle pouvait encore dire des choses affreuses, mais un jour avec le soutien des bonnes personnes, peut-être qu'elle ne se sentirait plus obligée de le faire.
    - J'apprécie ton amitié Taylor.
Elle pourrait même faire partie de ces bonnes personnes, songea-t-elle, il lui suffisait de le décider. Alors que Sybil la dépassait pour retourner dans la salle principale, Taylor attrapa son poignet pour la retenir encore un instant. Masquant ses pensées méandreuses derrière son sourire le plus espiègle, elle dégaina la petite pochette qui ne la quittait jamais et y plongea le bras jusqu'à l'épaule.
    - Juste une minute, on en a pas totalement fini encore.
Elle ressortit la main armée d'accessoires de maquillage en tous genre, dégageant d'autorité le visage de Sybil des quelques mèches qui pourraient l'entraver dans son art.
    - Tu ne peux pas porter mes vêtements et ne pas porter de mascara ! Et peut être retoucher un peu tes cheveux aussi...
Mêlant le geste à la parole, elle dégagea sa baguette de son soutien-gorge où elle l'avait rangée et entreprit d'arranger sa chevelure en une cascade de voluptueuses boucles brunes. En touche finale, elle retira la pince qui retenait ses propres cheveux et l'en coiffa l'arrière de son crâne. Contente du résultat, Taylor attrapa Sybil par les épaules pour lui faire contempler son reflet dans le miroir.
    - Très jolie, commenta-t-elle. Pour le reste de la nuit tu peux prendre le rôle de Taylor Hawkins, puisque tu en as déjà la tenue. C'est un rôle assez facile ; pas de pression familiale, pas de standards élevés. Taylor Hawkins peut juste profiter de sa soirée et s'amuser avec ses amis sans se soucier du qu'en dira-t-on. Elle peut même embrasser des nés-moldus si elle en a envie, ajouta-t-elle avec un clin d’œil. Pendant ce temps je serai Sybil Avery, sage et bien élevée. Je ne boirai même pas d'alcool, mamie sera fière de moi promis.
Tout en parlant, Taylor s'était appliquée son rouge à lèvres le plus sanguin dans l'idée d'imiter celui de son amie. Il était temps que Sybil arrête de vivre écrasée par les attentes de ses parents. Elle méritait de souffler un peu et Taylor était prête à porter ce poids pour elle, ne serait-ce qu'un soir.
Lui saisissant à nouveau le poignet, elle l'entraîna avec vigueur dans la salle principale et se dirigea d'un pas énergique vers leur table où les garçons les attendaient déjà.
    - On vous a pas trop manqué ? Eh bien Bertram, cette chemise te va à ravir ! Tu devrais en mettre plus souvent.
Campbell lui ressemblait à en enfant dont la grand-mère lui aurait tricoté un pull trop grand, en se disant qu'il allait encore grandir. C'était délicieusement ridicule. Mais Taylor ne lui fit pas de remarque et sans même prendre le temps de s'asseoir, elle tendit la main vers le paquet et en tira la première carte.
    - Plonger habillé dans une piscine... On a pas de piscine c'est dommage. Enfin, je suppose qu'il reste le lac de l'école ?
Taylor avait dit cela en rigolant, sans vraiment prendre sa proposition au sérieux ; qui serait assez fou pour aller nager dans un lac infesté de créatures en pleine nuit de février ? Personne autour de cette table, du moins le pensait-elle. Aussi c'est sans s'inquiéter le moins du monde qu'elle fit signe à la serveuse pour qu'elle leur ramène une tournée.
Bertram Godfrey
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Mer 30 Mai - 22:56

Well that escalated quickly

Bad decisions made with Beckett & Sybil & Taylor

Le coin de mes paupières se plisse dans une expression de suspicion lorsqu’il annonce :

 C'est une véritable pièce de collection ce pull, je vais essayer de ne pas renverser un truc dessus, ça serait comme renverser du coca sur une tapisserie.

On passe tellement de temps à se moquer de mes pulls, je ne peux que douter de la sincérité d’une telle déclaration. Est-ce qu’il était sincère ou c’était sa façon de se moquer de moi ? De toute façon le défi était lancé, libre à moi de l’étriper s’il renversait de la bièraubeurre sur mon précieux pull : intentionnellement ou non, c’était hors de propos.

Inutile de préciser que je me sentais beaucoup plus à l’aise une fois l’abri des regards, dissimulé par les quatres cloisons d’une cabine. Je m’autorise donc à le confronter sur son choix d’inviter Avery. Il prétend ne pas y avoir pensé. Je retiens un profond soupir exaspéré.. Vraiment? Mais est-ce que ça t’arrive seulement de penser, Beckett ? Il était préférable de garder cette remarque qui me brûlait la langue pour moi, histoire d’éviter d’ajouter de l’huile sur le feu.

Mais c'est bien qu'elle soit là. Cela aurait été mieux sans Hawkins.

En effet, c’est gênant lorsqu’on a des invités surprises, n’est-ce pas ? Un rictus mesquin étire le coin de mes lèvres.

Evidemment qu’il voulait qu’elle soit là. Et si seulement Beckett était capable de réfléchir il se rendrait compte qu’il aurait préféré que je ne sois pas là non plus. Beckett et Sybil à se regarder dans le blanc vert de leurs iris. Dommage pour lui, elle avait clairement posé ses limites. Peut-être que c’était ce qu’il aimait chez elle. Et contrairement à lui, j’étais ravi que Hawkins soit là, non seulement parce que sa présence irritait profondément le serpentard - il méritait d’être irrité et pris à son propre jeu - mais aussi parce qu’elle était charmante et amusante. J’ignorais comment elle était devenue amie avec Sybil, cependant cela ne me surprenait pas. A l’exception de mon camarade, je soupçonnais Taylor Hawkins d’être capable de se lier d’amitié avec n’importe qui. Une pensée espiègle me traverse l’esprit :

Beckett, l’éternelle exception.

Cela ne ferait-il pas un bon résumé en 3 mots ? Si. Mais j’avais encore mieux en réserve.

Et à ma remarque incendiaire, il réagit au quart de tour. Je ne peux pas m’empêcher de me délecter de cette expression choquée qu’il arbore. Malheureusement, je ne peux pas répliquer à sa première remarque. Il avait raison. Bien que le fait que je sois hypocrite ne soit pas pertinent dans ce cas. Il s’approche et me pousse faiblement ce qui ne me fait même pas reculer. Une fois que l’on joue la carte de la provocation, il faut l’assumer à 100%. Je me tiens donc droit à l’observer d’un regard franc et infaillible, comme il le fait si bien.

De la chance ? Ca se prononce talent, tu sais.



Arrête de te mentir Beckett, tu sais que c’est moi le plus adroit avec une baguette. C’est indéniable.

Pas question de le laisser s’en sortir à si bon compte. J’aperçois brièvement l’aube d’un sourire sur ses lèvres et le ton de sa voix ne me trompe pas : il est amusé. Voilà qui est….inattendu. Lui qui m’avait lancé ce regard assassin, maintenant que je me permettais de lui afficher son échec directement voilà que ça l’amusait. Etait-ce l’effet magique de la bièraubeurre ? De délier les langues et de rassembler les amis après des disputes stupides ?

Sa menace n’est pas crédible deux secondes alors qu’il titube, le sourire dans la voix en enfilant maladroitement mon pantalon.

 Ah oui ? J’ai hâte !



Un sourire étire mes lèvres alors que j’ai l’impression qu’on vient d’enlever un poids de ma poitrine. Ce n’est pas si mal, cette provocation mutuelle. Mais pour avancer j’ai encore un reproche qui me reste dans le fond de la gorge. Je ne lui avais pas pardonné sa tentative de me mettre le feu. D’un ton un peu plus sérieux je lui annonce :

T’étais  probablement trop dense pour le remarquer, mais cette fois-ci je n’ai utilisé que des sorts inoffensifs….. Contrairement à toi. Je ne serais peut-être pas si clément la prochaine fois ~



Bien sûr que si.
Je ne parviens même pas à me tromper.

Je l’aurais bien poussé pour cette terrible offense si seulement il ne manquait pas déjà de tomber. Je m’approche prêt à le retenir. Le serpentard retrouve l’équilibre et lâche un éclat de rire idiot qui me fait sourire et diffuse une douce chaleur sous ce T-shirt qui ne m’appartient pas. Il se redresse ensuite pour me fixer avec des moues étranges que je ne parviens pas à décrypter avant qu’il ne lance la question la plus aléatoire du monde qui me déstabilise un peu :

Je t'ai déjà demandé si tu te brossais les cheveux régulièrement ?
Est-ce qu’il y a un problème avec mes cheveux ?

Euh non...non tu ne me l’as jamais demandé mais oui, je me brosse les cheveux tous les jours. Parfois plusieurs fois par jour, pourquoi ? Tu ne le fais pas ?



J’aurai été horrifié d’apprendre qu’il ne se brossait jamais les cheveux. Moi je n’avais pas le choix avec une telle longueur, il fallait l’entretenir à moins de se réveiller avec une crinière de lion pleine de noeuds. C’étaient ces brossages intensifs qui disciplinaient ces boucles désordonnées en une coiffure lisse et bien rangée. Sur le chemin de la sortie,  je jette un oeil au miroir pour les arranger un peu. Je me permets une dernière remarque. Après tout je possède une petite information qui pourrait peut-être adoucir le serpentard vis à vis de cette jolie blonde qui pour une raison absurde représentait son ennemi juré.

Tu ne devrais pas être si mauvais avec Hawkins. Tu sais qu’elle était dans les gradins lors de ton dernier match ? Elle t’a encouragé. Elle avait un mégaphone et des tas de drapeaux verts.  



De retour dans la salle principale, les filles nous rejoignent avec leur nouveau look. Il est indéniable que les deux sorcières font tourner quelques têtes sur leur passage, à la fois surprenantes et éblouissante.

- On vous a pas trop manqué ? Eh bien Bertram, cette chemise te va à ravir ! Tu devrais en mettre plus souvent.

Je prends vite la parole avant que Beckett ne lâche quelque chose de désobligeant sur Hawkins sur le fait qu’elle ne lui a pas manqué.

Oh, c’est toujours un plaisir de vous revoir  et heum… vous êtes toutes les deux très ravissantes.



ravissante, quel terme vieux-jeu.

Mais sur le coup de la surprise c’est tout ce que je pouvais sortir;Mon opinion sur le nouveau style vestimentaire d’Avery était plutôt mitigé, par contre sa coiffure soulignait parfaitement bien le visage de la jolie brune, qui semblait désormais moins froide et inaccessible. Le jeu reprend alors qu’Hawkins tire une carte sur le plongeon dans la piscine. Le lac en ce moment de l’année ?Pfff. Bien que ce soit sur ma bucket list, je ne risquerai pas l’hypothermie si j’étais elle.

Les tours s’enchaînent, les tournées, nos défaites, leurs victoires...Les filles sont si complices, elles sont dures à battre. Alors que le taux d’alcoolémie augmente dramatiquement, les conversations dévient en un tas de sujets...

**********************************************************

Le prends pas mal, Taylor mais… faut pas mélanger les politiciens et la recherche c’est juste ...non. Tu sais c’est quoi le problème ? C’est qu’ils essaient de mettre de la politique paaartout. T’as lu le bouquin de Livingston ? Non ? Le lis pas. Ca se prétend académique mais c’est un  véritable torchon, je ne l’utiliserai même pas pour -



Pas le temps de finir ma pensée que je suis interrompu.

Je laisse le soin à ma camarade de s’exprimer sur la question, après tout ça fait un moment que je monopolise la conversation avec les vues d’Avery sur le sujet. C’est qu’elle est vraiment intelligente, peut-être même plus que moi. Mon regard se balade alors qu’ils discutent et rigolent tous ensemble. Un sentiment de chaleur m’envahit. Probablement l’alcool, non ?  A moins que ce ne soit la compagnie…. Mon regard glisse de Avery à Beckett, Beckett à Avery. Cheveux sombres, regard vert et intense et pourtant si diamétralement opposés.

Tu sais, Avery, si t’avais des enfants avec Beckett ils seraient….parfaits



DEV NERD GIRL

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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Ven 8 Juin - 12:35

Gotta drown that disappointment


Moi je m'en fous, je suis hors compétition de toute façon !




- Talent ?! Bah alors, on met une chemise et on se croit tout permis ? On se prend pour un punk ? Délinquant...

Mais, pour le moment, oui, il était plus entrainé que lui, qui s'était reposé sur ses lauriers.
La rancoeur de sa défaite s'était estompée. Cette provocation n'avait rien de sérieuse, il en était convaincu; la bière aidait, mais le voir finalement réagir autrement que par soumission lui faisait plaisir. Le Serdaigle n'avait pas bougé d'un poil quand il l'avait poussé, comme quoi, il était capable de s'imposer. Quelle attente, par contre ! Il fallait subir le masque avant d'enfin pouvoir profiter d'une soirée avec ce type ! Cela lui allait bien mieux, cet air provocateur et assuré, que ce sourire hypocrite douloureux à regarder.
Il lui tarder de lancer ce duel amical. Bon, il déraperait sûrement et râlerait encore, mais cela lui donnera l'occasion de se venger. Cette fois, peut être qu'il allait se battre pour de vrai.

- Je sais. Personne ne t'as demandé de le faire.

Puis une pensée intrusive, blessante. Beckett plongea son regard dans le sien, soudainement bien sérieux pour quelqu'un en soirée et imbibé.

- Je suis pas un adversaire assez bon pour ça ?

Ses yeux s'attardèrent sur le sol, tandis qu'il tentait de chasser cette pensée de son esprit, mais d'autres idées revenaient, plus intrusives encore.
Bref ses cheveux. Potentiel de hairflip élevé, oh la la. Bien plus intéressant que son esprit envahi de doutes !

Se brosser les cheveux tout les jours, quelle douleur et quelle perte de temps. Lui même n'avait pas de brosse à proprement parler...

- Pas vraiment...

De temps en temps, oui. Pour les grosses occasions, ou quand il avait l'air bien trop négligé.
Bertram se les arrangeait déjà, et Beckett observa le spectacle, plissant les yeux. Réputation et apparence, uh ? Est-ce qu'il avait seulement du temps pour lui, à autant en consacrer à son image ? Cela lui donnait envie de le décoiffer...

Et retour au sujet de prédilection : Taylor.
Beck grimaça légèrement. Tout le monde l'aimait, cette peste. Comme s'ils avaient tous l'envie de la protéger et de l'aimer malgré ses remarques maladroites et ses abus. Comme un chiot qui vomit sur le parquet, mais comme il est trop mignon, c'est pas grave.

Beckett, bien que loin d'être apte à réfléchir à grande vitesse, faisait des liens très rapidement. Il lui avait fallu moins d'une seconde pour lier Taylor et supporter Serpentard, répondant sèchement et du tac au tac au pauvre Bertram.

- Elle supporte Sybil.

Les drapeaux, leur proximité, Taylor appréciait Sybil. Elle ne l'avait pas supporté lui, soyons réaliste !

Et il suivit Bertram hors des toilettes. Les filles étaient déjà sortie, Sybil radicalement transformée. C'était... Etrange. Sybil maquillée, moins sage, pas forcément moins bien ! Bien sûr, il accorda moins d'attention à Taylor, par respect envers sa propre hargne envers elle...
Bertram l'avait même interrompu à temps. Le Serpentard posa ses yeux sur lui, méfiant; avait-il parlé délibérément avant lui ? Non, quand même pas...
Retournant à sa place, récupérant son verre, il écoutait le nouveau défi : se baigner dans le lac. Quelle bonne idée !

- Oh, cool ! On n'a qu'à faire ça en rentrant !


Oui, il était assez stupide pour ça ! C'était de toute manière sur leur bucket list, alors pourquoi s'en priver ? Sur ces bonnes paroles, il finit son verre d'une traite.

____________________________________


Beck plissait les yeux, essayant de suivre la conversation. Le problème, c'est qu'à chaque fois qu'il entendait le mot politique, son cerveau se déconnectait et perdait la suite de la conversation. Il était tard, et Taylor ainsi que Bertram perdaient leur temps en politique ?! Pff, où était la soirée, la vraie ?! Il n'était pas venu parler de gens riches qui faisaient semblant de se préoccuper de leur pays et de leur peuple !
Et c'étaient eux qui essayait de mettre de la politique partout : ce bar, cette soirée n'en avait pas besoin. Fichus gens intelligents bourrés... Le jeune islandais se réfugiait dans son verre, jusqu'à la bombe de Bertram, à laquelle il s'étouffa avec son alcool.
Le temps de taper son poing sur la table, comme si cela allait l'aider à reprendre son souffle, qu'il reprit d'ailleurs, il leva les yeux vers Sybil, avant d'éclater de rire.
Elle et lui, des enfants ?!
Bon, ils seraient beaux oui, sûrement, mais il s'imaginait trop de choses !

- Nos enfants ?!!

Elle refusait déjà de l'embrasser, alors faire des enfants ?! Il était loin, très loin...

- Passer de politique à eugé... Eugétruc. Pas mal...


Eugénisme. Beckett se remettait doucement de ce qu'il considérait comme une bonne blague. Encore un sourire en coin, il secoua légèrement la tête, jouant avec le bout des manches du pull qu'il portait, bien installé dans le fond de sa chaise. Est-ce que Bertram voulait insister sur cette claque de râteau qu'il s'était prise tout à l'heure ? Faux frère !
Il leva les yeux vers Taylor, puis Sybil, puis Taylor.

- Bon, je vais essayer de pas être méchant. Même si tu le cherches parfois, je te jure... Mais je vous imaginais vraiment pas proches vous deux. Comment quelqu'un d'aussi casse pied et irrespectueux peut devenir... proche... Avec quelqu'un d'aussi studieux et calme, et...


Il rit tout seul en repensant à la vidéo de Sylvain Durif.

- Et distingué.

Un petit moment de silencieux, où il fronce légèrement les sourcils. S'installer sur les genoux de l'autre, jouer avec ses cheveux, partager son maquillage... Il ne pensait pas qu'il y aurait tout ça entre elles. Il tourna ensuite légèrement son regard vers Bertram.

- Comment ça se fait ?


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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Sam 9 Juin - 15:49



Well, that escalated quiclky

Sybil & Friends

J'vais vous dire : même si le pays était à feu et à sang, il serait hors de question que j'rate un truc pareil !- Arthur , Kaamelott


Sybil n’aimait pas ce genre de conversations. Elle savait qu’elle était en flagrant décalage, et que les tenants et aboutissants de son existence semblaient absolument irréels pour le reste de la planète. Et elle savait bien ce que le monde en pensait, en règle générale. Et la main métallique de Taylor, serrée jusqu’à laisser des marques, lui indiquait avec une précision remarquable ce que l’américaine en pensait. Cela finissait toujours de la même manière, songea-t ’elle tristement. Un jour, on était une enfant comme les autres, et le lendemain, le fossé s’était creusé en un battement de cils. On se détachait des conversations sur les vacances d’été et sur le cercle familial. On se taisait, et on mettait une distance formelle entre les autres et soi. Et on ne finissait finalement plus que par fréquenter les gens qu’on avait si longtemps cherché à éviter pour trouver un semblant de vie sociale. On finissait par devenir sa mère, et exactement ce que l’on attendait de soi.

Elle attendit, verrouillée, la critique de Taylor qui viendrait, forcément, en préparant ses contre-arguments pré-machés qui ne lui ressemblaient pas, mais qui esquiveraient une fois de plus la réalité des faits. Sybil n’avait pas envie de s’étendre. Et elle ne fournirait plus d’informations.

La remarque ne viendrait jamais, pour des raisons qu’elle ne comprendrait pas.

Elle fut remplacée par un atelier coiffure et maquillage, au soulagement de la Serpentard, qui se plia de bonne grâce à l’exercice. Elle n’avait pas l’habitude de voir ses cheveux autant bouclés, mais elle décida que ça lui plaisait, et que la pince était jolie. Elle songea un instant à une petit bijou de tête en forme d’orchidée, offert par son fiancé, qui prenait la poussière dans sa boite à bijoux, dans sa chambre, avec un petit pincement au cœur inexplicable. Le garçon ne lui manquait pourtant pas particulièrement en tant que partenaire de vie. En tant qu’ami, un peu plus. Mais une réflexion lui traversa l’esprit, alors que son amie se maquillait. Il avait fait ça pour lui rendre service, à la base. Il avait accepté de devenir son incroyable fiancé le temps de trouver une solution. Quelle place prenait le bijou, dans cette configuration-là ?

Alors, elle comprit.

En silence, alors que Taylor revêtait le même rouge à lèvres qu’elle, elle comprit enfin ce que tout ceci impliquait, non pas pour elle, mais pour lui. Elle fixa son regard dans son reflet, et s’examina, de bas en haut, les yeux un peu écarquillés .

« J’aime bien. Je vais faire ça plus souvent. »

Les mots ne collaient pas avec l’émotion, dont elle était presque déconnectée. Elle avait à réfléchir, et a réenvisager les choses. Ce qu’elle n’avait aucune envie de faire ce soir, alors que les évènements l’avaient emmenée jusque là.

Mais Taylor, amie fidèle et indéfectible soutien, parfois même sans s’en rendre compte, venait de trouver la solution idéale a ce genre de soucis. Elle ne serait plus Sybil Avery pour la soirée, mais Taylor Hawkins, future présidente des états unis, miss sorcière indétrônable, et elle serait libre. Reconnaissante, elle sourit.

« Je tiendrais mon rôle du mieux que je peux, c’est promis. Et je suis convaincue que ma grand-mère t’aime déjà. »

Elle sourit encore, et retourna, enjouée, et le cœur plus léger, vers la table ou Beckett et Bertram les attendaient déjà. Ils avaient fière allure, tous les deux, et elle estima que les pulls de grande qualité du serdaigle feraient bien de s’inviter dans la garde-robe du serpentard. Elle fixa Bertram de son regard vert.

« Je vous retourne le compliment. »

C’était sincère.

Elle pouffa en entendant la gage que Taylor venait de piocher. Une baignade dans le lac, a cette période de l’année ? Voilà qui semblait être une idée délicieusement débile que Sybil Avery ne se serait jamais permise. Et qu’elle pouvait donc largement se permettre, étant donné que ladite Sybil se trouvait à coté d’elle.

« Pourquoi pas. Après tout, c’est excellent pour la circulation, et il paraît que ça raffermit les chairs. »

Beckett avait l’air enjoué. Sybil finit sa bière et rattaqua celle d’après.

-----------------------

Bertram était d’une compagnie absolument fascinante, avait décidé Sybil en le couvrant dans un flot éthylique mal contrôlé de termes techniques et d’éléments de recherches. Et il partageait ses avis qu’elle martelait un peu trop fort en tapant sur la table a chaque mention des termes politiques et recherche dans la même phrase.

« On peut pas asservir les recherches scientifiques et sociales a un pouvoir en place, sinon on avance pas ! Quand tu trouves un truc qui plaît pas, crac, c’est fini pour ta gueule et ta carrière ! On préfère se complaire dans ces magouilles de merde pour dire a tout le monde qu’on a les fesses propres : ça a jamais réglé quoi que ce soit. JA-MAIS. »

Elle était saoule. Comme un cochon. Suffisamment saoule pour ne pas comprendre directement ce que venait de dire le serdaigle, complètement à coté de la conversation. Mais la gorgée de travers de Beckett la fit rire, mourir de rire même, alors qu’elle fondit en larmes hilares dans un son étrange. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas tenue les côtes comme ça, et la perte du mot « eugénisme » de la part de Beckett la conforta dans son fou rire.

« On dit ça eugénisme, Beckett. Crois moi sur parole : sans eugénisme, il n’y aurait jamais eu de Sybil Avery, alors tu penses bien que je m’y connais. »

La blague était affreuse, mais elle-même se faisait beaucoup rire.

Elle reprit son calme pour répondre à Beckett, sur sa surprenante question.

« Beckett, ton essai est un échec. Mais je vais te répondre quand même, parce que j’imagine que ça peut éclairer ta lanterne. J’aime bien Taylor, parce qu’elle dit la vérité. Elle est toujours franche et directe, et elle a des ambitions remarquables. Elle est bienveillante et censée, et j’apprends beaucoup de choses à son contact. Et je crois que c’est ce qu’on devrait attendre d’une amitié : un échange positif et constructif qui t’élève vers le haut. Voilà. »

Elle jeta un regard mi-bienveillant, mi-bourré, re mi-bienveillant derrière à Taylor, les joues toutes roses. Elle avait été très franche. Mais c’était aussi bien comme ça.

(c) DΛNDELION
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Re: Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor Lun 9 Juil - 16:33

Le reste de la soirée s’avéra être un franc succès.
L'ambiance demeura au beau fixe, les gages s’enchaînant dans l'amusement général jusqu'à ce qu'un verre de plus ne soit renversé et que les cartes gorgées de bière restent oubliées sur la table.
Taylor sirota tranquillement ses sodas en observant petit à petit ses amis perdre leurs inhibitions, leurs rires se faisant plus tonitruants et leurs gestes moins assurés. Bertram sembla se détendre petit à petit, gagnant en spontanéité à chaque pinte vidée. Beckett semblait avoir enterré la hache de guerre avec tout le monde, elle y compris puisqu'il ne lui avait plus cherché des noises depuis plusieurs heures, ce qui était assez miraculeux pour être remarqué. Enfin, Sybil était plus légère que jamais. Ses sourires et ses paroles étaient désormais dénués des retenues qui les ombraient jusqu'ici, la laissant euphorique comme si elle venait de prendre son premier bol d'air frais depuis des mois. Ce qui, en y réfléchissant, devait pas loin d'être le cas.
Chacun de ses compagnons était maintenant fortement imbibé et Taylor avait du mal à cacher son sourire amusé. Bertram l'avait entraînée dans une discussion sur la politique, dévoilant un savoir inattendu sur la matière et des opinions tranchées qui l'étonnait de ce garçon presque effacé au quotidien. Y aurait-il plus chez Bertram que ce qu'elle avait vu ? Elle n'eut pas le temps de répondre, Sybil se faisant une joie d'exprimer à son tour quelques avis bien aiguisés. Voir ces deux là débattre de sujets sérieux alors qu'ils avaient du mal à tenir assis était au comble du tordant. Du moins c'est ce qu'elle croyait, jusqu'à ce que le serdaigle lance une petite bombe de son invention et que Beckett recrache une partie de sa bière par le nez. Taylor se sentit partir en arrière tellement elle riait fort.
Les enfants de Sybil et Campbell ? Une fois son fou rire calmé et les larmes embuant ses yeux essuyées, Taylor se permit une petite inspection. Tous les deux bruns, tous les deux les yeux verts, tous les deux des mâchoires bien dessinées. Bertram se rendait-il compte qu'il avait de toute évidence un type ? Et qu'il venait de le révéler à l'ensemble de la tablée de façon tout sauf subtil ? Son attention fut détournée par l'interpellation de Beckett, l'écoutant avec un sourire en coin tandis que Sybil riait toute seule à sa blague pas drôle (l'humour de sang pur n'était pas pour tout le monde).
    - Comment quelqu'un d'aussi casse pied et irrespectueux peut devenir... proche... Avec quelqu'un d'aussi studieux et calme, et... Et distingué.
Pour ne pas être méchant c'était raté, mais Taylor ne s'en offusqua pas. Elle savait déjà que Campbell nourrissait quelques rancœurs à son sujet, l'entendre tout haut ne changeait rien. Mais plutôt que de la laisser défendre sa cause seule, Sybil choisit de sauter dans la mêlée et se charger de l'argumentaire à sa place. Elle aurait pu se vexer si la serpentarde n'était pas aussi adorable quand elle était saoule.
Taylor tenta de garder son calme tandis que Sybil la noyait sous une cascade de compliments que même son entraînement de Miss Sorcière ne l'avait pas préparée à gérer. À la fin elle ne put que l'emprisonner dans un câlin à lui rompre les cervicales, frottant sa joue contre le haut de son crâne.
    - Aaaw, moi aussi je t'aime Sybil-bourrée !
Elle fini par lui rendre sa liberté, se tournant vers Beckett pour elle aussi apporter sa réponse à sa question.
    - J'ajouterais autre chose. Parfois, Sybil et moi, on est pas d'accord. Et on parle et on débat, et parfois on reste pas d'accord, parfois on décide que l'une ou l'autre a raison. Et ça ne veut pas dire qu'on est pas amies pour autant.
Le conflit n'est pas la fin d'une amitié. Quelque chose disait à Taylor que c'était une leçon que Campbell aurait bien besoin d'apprendre.
En bonne bergère de troupeau, Taylor jeta un œil à l'horloge murale qui pendait au dessus du bar. Bientôt une heure du matin, et Bertram et Sybil avait un duel le lendemain...
Les enfants, je crois bien qu'il va être l'heure de rentrer, dit-elle en terminant cul sec son dernier soda. Je vais aller vérifier que l'on a tout réglé pendant que vous récupérez vos affaires.
Il manquait une tournée à payer et la serveuse fut assez généreuse pour leur faire le tarif en happy hour pour l'ensemble de la soirée, considérant qu'ils avaient été des consommateurs plus qu'enthousiastes. Quand Taylor retrouva ses ouailles à l'extérieur, son manteau bien enroulé autour de son corps pour la couper de l'air froid de février, elle les inspecta d'un œil critique.
    - Ok, pas de balais et certainement pas de transplanage pour vous ce soir. On va devoir rentrer à pieds.
Après leurs avoir remis en place une écharpe ou deux pour qu'ils n'attrapent pas la mort, elle leurs ouvrit la voie en direction du château.
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Well, that escalated quickly | Bad decisions made with Beckett, Sybil & Taylor
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