We're All Mad Here ▬ Aelys

Il y a des journées où l'on en vient à se demander ce qu'on est en train de faire face à l'absurdité de nos propres actions. Edwyn appelait ça "le jeudi". Pour preuve, il était assis dans les jardins, au pied d'un grand chêne, sur une immense couverture où reposaient divers coussins et un plateau à thé. Rien de choquant pour l'instant. Il fallait tout de même préciser que notre charmant sorcier portait pour l'occasion un magnifique chapeau haut de forme encore estampillé d'une étiquette affichant "10/6" et tenait dans ses bras un chat au pelage d'un blanc immaculé qui avait pour particularité d'être affublé, lui, d'un veston auquel était attachée une petite montre à gousset.

Le rouquin posa les yeux sur son compagnon à poils et constata l'amusement modéré du félin à l'idée d'être affublé de ce déguisement.

Allons, ne fait pas cette tête. Tu étais en retard, mais pas tant que ça.

Pauvre chat. Mais c'était ce qu'on arrivait lorsqu'on réclamait l'attention d'Edwyn. Il offrit tout de même une caresse à la victime de son absurdité pour l'apaiser. Seule la magie pouvait expliquer qu'il soit parvenu à faire porter cette tenue à celui qui était devenu, pour une après-midi ensoleillée, le chapin blanc. Et encore, il avait été gentil de ne pas lui enfiler les petites oreilles de lapin qui allaient avec le reste du déguisement.

Tu es très élégant dans cette tenue, je suis sûr que notre invitée te trouvera à son goût.

Certes, il aurait pu en faire le chat du Cheshire, mais il aurait fallu colorer son pelage, puis lui lancer un sort de désillusion qui se dissipait et se relançait périodiquement et c'était compliqué. Puis, sans vouloir le vexer, il n'avait pas vraiment le sourire de l'emploi.

Oh tiens, à propos d'invitée, la voilà qui arrivait justement dans leur direction. C'est à peu près à ce moment là que la constatation frappa le serdaigle : Et si tout cela lui faisait peur et qu'elle s'enfuyait en courant ? Ils auraient l'air fin, son chapin et lui. En plus, il avait préparé un thé à en rêver le jour et la nuit. Ç'aurait été dommage de ne pas le boire. Il avait tout préparé si soigneusement. Même les insectes ne viendraient pas les perturber, il y avait veillé. Et cette grande couverture de voyage était immensément confortable. Bon, certes, il n'y avait pas de souris dans la théière.

N'empêche, sur ce coup là, il avait tout de même travaillé du chapeau...

Il ôta son chapeau et singea une révérence. Ils ne s'étaient pas concertés au sujet du thème, mais le choix des couleurs dans sa tenue à elle relevait d'un heureux hasard et elle s'intégrait parfaitement à ce spectacle singulier.

Non. De la perdre, par contre... mon ami est un séducteur invétéré, méfie-toi.

Le principal intéressé se moquait à l'évidence de la situation, réclamant d'autres caresses en payement de sa participation à tout ceci. Soit, ce petit traître ne lui servirait pas de faire-valoir bien longtemps. C'était probablement une vengeance sournoise comme les chats savaient si bien les exécuter. Le mal se dissimulait au cœur de ces boules de poils, ce n'était un secret pour personne. Passons.

Tu vas bien ? Avec ce tournoi et les évènements de Janvier, j'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée.

Émotionnellement, ça n'avait pas été aussi facile à encaisser qu'il l'avait laissé paraître. Repenser à l'enlèvement d'Andy le faisait parfois encore bouillir intérieurement, même s'il se contenait un peu plus facilement. Quant au tournoi, celui-ci n'avait été qu'une pierre de plus dans l'édifice de sa haine à l'encontre du directeur. S'il pouvait lui envoyer un maléfice sans conséquence, ce serait probablement déjà fait depuis longtemps. Quoiqu'il en soit, ce n'était pas le sujet du jour. Ici et maintenant, il était le chapelier fou, même si son invitée devrait encore décider si elle désirait ou non s'enfoncer dans le terrier du chapin blanc. A ce sujet...

Ne m'en veut pas de ne pas t'offrir du thé immédiatement. Je crains que nous ne devions discuter de deux ou trois choses avant.

Lui offrir le thé sans avoir éclairci ces choses aurait été particulièrement indécent. Même si cela n'avait rien de risqué - il s'en été assuré lors des essais (bien plus que pour bon nombre de ses créations, d'ailleurs) - ou de réellement immoral, c'était une décision qu'elle devait prendre en connaissance de cause et il ne désirait pas la mettre devant le fait accompli.

Un peu malgré lui, il lança un regard peu amène à son Dom Juan de compagnon. Alors comme ça monsieur avait plus de succès que lui en ne faisant absolument rien ? Bah bravo !

C'était vrai qu'ils ne s'étaient plus réellement vus et n'avaient pas pris le temps de discuter à nouveaux tous les deux depuis trop longtemps. Avec les drames et les projets qui lui occupaient l'esprit, il s'était un peu replié loin d'une société dont il n'était pas très friand après les récents évènements. Néanmoins, lorsqu'elle mentionna la nouvelle édition du jeu de rôle le plus célèbre au monde, une étincelle s'alluma dans son regard.

Oh ! Je pourrai voir les objets magiques ? J'ai justement créé un objet récemment qui...

Il s'interrompit. Tous deux savaient que, même s'il était simplement joueur, cette conversation à elle seule pourrait durer des heures entières. Sa passion pour leurs aventures était réelle, malgré le manque de temps pour passer derrière l'écran. Mh

Premièrement, je serais incroyable avec des oreilles de lapin. Ensuite, ce n'est pas un simple thé.

Comment s'expliquer concrètement à ce sujet ? C'était un peu complexe et c'était pour cela qu'ils devaient aborder un autre sujet avant. Celui qui avait fait naître cette réunion. Il avait beau mourir d'envie de se complaire dans un moment léger et agréable en sa compagnie, il savait parfaitement que cela les ferait dévier du sujet et leur ferait perdre de vue le véritable objectif de l'après-midi. Soit, en route pour la dure réalité et son chemin rocailleux.

C'est lié à notre échange de l'autre jour.

La force qu'elle semblait désirer, à l'image de celle qu'elle le pensait posséder et ce qu'il avait répondu. Il aurait aimé lui éviter quelques pièges sur cette voie, si elle voulait toujours s'y engager. Même s'il aurait sincèrement aimé la voir y renoncer. Elle était bien assez forte, bien plus qu'elle ne le pensait, beaucoup plus que lui ne l'était aussi, mais qui était-il pour s'opposer à son choix ? Si c'était ce qu'elle voulait, tout ce qu'il pouvait faire était de la soutenir et lui apporter toute l'aide qu'il pouvait. Mieux valait cela que la voir devenir une apprentie mage noire dans son coin ou pire encore.

Aelys. Pourquoi veux-tu devenir plus forte ?

Et le thème passa de la fantaisie bucolique à quelque chose de plus sombre et sérieux. Pas le choix. Il voulait savoir. On ne porte pas l'uniforme bleu et bronze sans en adopter les fardeaux.

C'était un peu compliqué à dire, à exprimer, ce qu'il pensait. Et pourtant, c'était peut-être plus simple qu'il ne le croyait, au fond. Il suffisait de dire les mots qui résonnaient dans son esprit, les laisser passer ses lèvres et voilà. Il pouvait lui dire pourquoi, à ses yeux, elle était la sorcière - non, la personne - la plus forte qu'il ait jamais rencontrée. Il observa la couverture un moment, puis laissa sortir ce qu'il avait à dire.

On se connait depuis des années, maintenant. Depuis des années, tu es joyeuse, souriante, tu illumines les vies des gens autour de toi par les merveilles de ton imagination. Tout ça en portant chaque jour un fardeau que je ne peux même pas imaginer.

Relevant les yeux vers elle, avec la sensation d'une confession, d'un aveu de sa propre faiblesse, en l’occurrence, il poursuivit.

Même si c'est un masque, une façade que tu arbores au quotidien pour rassurer tes proches, je ne pense pas que j'arriverais à la moitié de cela à ta place.

C'était l'une des raisons pour lesquelles il l'admirait et voulait l'aider. Elle ne se plaignait jamais et ses efforts devaient être surhumain, même s'ils n'étaient peut-être qu'une illusion destinée au monde. Elle refusait d'être ce que le destin avait voulu faire d'elle et elle se battait avec un courage que bien peu égalaient. Ceci étant dit, il revint au sujet du thé.

Tu es familière de l'oniromancie ? Il y a des cultures où ce n'est pas qu'une forme de divination, mais un moyen de trouver une voie ou des réponses.

Chez certains chamanes et auprès des aborigènes, les rêves revêtaient une importance bien plus grande. Mais il avait, comme à son habitude décidé d'aborder les choses à sa manière et le résultat avait donné quelque chose d'étonnant. Quelque chose qu'il tenait à tester avec elle, parce qu'elle était la candidate idéale. Puis, il avait connu assez de guides spirituels et expériences dans ce domaine pour que cela puisse éventuellement servir ici.

Il n'y a pas qu'une manière d'être fort ou une seule façon de le devenir, mais la potion qui se trouve dans cette théière peut aider à découvrir celle qui te conviendra.

A elle de voir si elle désirait explorer le terrier du chapin blanc à ses côtés ou préférait chercher sa voie autrement. Il ne la forcerait pas à tenter l'expérience, il savait que ce n'était pas nécessairement facile à affronter, mais l'option existait et il la plaçait entre ses mains.

▬ NON!

Et tout vole en éclat. La tasse et une partie du monde tel qu'il le conçoit. Une part de lui, plus froide et analytique que les autres se contente de murmurer que ce monde n'en valait pas la peine de toute façon, qu'il en fera probablement un qui soit d'une meilleure qualité. Brûlons tout, nous bâtirons sur les cendres renchérit une autre voix. Le monde, on s'en moque, si elle ne s'y trouve pas. Et il réalise une chose qui tombe un peu à plat. Parce que c'est tout sauf le moment pour ça. Et qu'il n'y aura peut-être plus jamais de moment pour ça s'il ne trouve pas la solution ou s'il la trouve, d'ailleurs. Dommage que les êtres humains, ce ne soit pas vraiment son rayon. Heureusement, elle ne voit pas la panique passer dans son regard, comme cette autre fois lorsqu'il était seul face à ce mage noir. Il ne contrôle plus rien et cela le terrifie.

Soit, même genre de souci, même genre de solution. Il prend une profonde inspiration, se lève en oubliant le chat qui en profite pour s'échapper, mécontent d'avoir été délogé d'une manière si cavalière. Qu'il aille au diable, il avait d'autres soucis. Un pas suffit à combler la distance, il s'agenouille pour être à ça hauteur.

Sommes-nous amis ou ai-je été naïf de le croire durant tout ce temps ? Et qu'en est-il des autres ? Borodine ? Kozlov ? Même Billy ? N'était-ce aussi qu'un mensonge ?

Il fit une pause, c'était une sale chose à dire, mais elle avait apparemment besoin de cette leçon, au vu de son état. Et, en la matière, c'était probablement l'hôpital qui se foutait royalement de la charité, mais on ne parlait pas de lui, aujourd'hui.

Parce que, au cas où tu l'aurais oublié, les amis ça sert aussi à se confier quand on a un souci.

Tu as des gens qui t'aiment autour de toi, Aelys. Mais y en a-t-il seulement que tu aimes ?

Elle hurle et l'insulte. Bien. Qu'elle extériorise. Ça lui fait un peu mal, c'est un choc, mais il n'en est pas à sa première dispute et il faut plus que des mots dits un peu forts pour l'affecter. Il s'est déjà disputé avec des gens, plein de fois. Ce n'est pas la première fois qu'une personne qu'il aime a des mots qui dépassent sa pensée. Pourtant, tout retombe d'un coup et ça lui laisse comme une sensation de vide, d’inachevé.

Elle mentionne les cauchemars, une part de lui trouve ça drôle, d'une façon un peu ironique. Il comptait l'accueillir au sein de son espace à lui, pour commencer en douceur et sa formule n'était pas une simple potion de rêves. Elle accordait à ceux qui la buvaient le contrôle de leurs rêves, s'ils savaient comment faire. Mais lui expliquer tout cela maintenant ne changerait probablement rien. Parfois, il aimerait qu'elle lui fasse un peu plus confiance, ce n'était pas comme s'il allait l'exposer au danger.

Quoi qu'il en soit, elle semble être une victime de plus du tournoi. Une victime de plus des agissements de Scamander. Il détourne le regard vers le château où une petite tache du ORPHAN SUCKS enflammé est visible depuis ce coin du parc. Il allait tuer cet homme. S'il s'était levé maintenant pour le faire, il en était certain, il aurait pu lui lancer un avada et réussir parfaitement. Ce lâche n'aurait-il donc de cesse de s'en prendre à lui en ciblant toutes ses relations ? Sans Orphan Scamander, pas de tournoi, moins de soucis pour Andy aussi, elle n'aurait peut-être jamais été enlevée. Et maintenant, c'était Aelys qui avait un comportement inédit. Jamais il ne l'avait vue s'énerver comme aujourd'hui. C'était étrange et pas le genre d'étrange qu'il appréciait. Tout cela lui laissait une plus grande sensation d'amertume qu'un mauvais café. Il revint à celle, toute proche, qui semblait s'être pourtant un peu éloignée.

Pourquoi tu ne m'en parles pas ? Tu as le droit d'avoir des soucis et aussi celui d'en parler à quelqu'un.

Il avait été dur avec ses questions et même certaines de ses pensées à son égard, même si elle n'y avait pas répondu, mais il avait été plus clair que jamais sur une chose : il était là pour l'écouter si elle le voulait. Puis, une pensée un peu absurde vint le titiller, comme une piqure d'insecte, insignifiante et pourtant trop irritante pour être ignorée.
Était-ce lui le souci ? Quand on a l'ego nécessaire pour se prétendre le plus grand sorcier de sa génération, il est inconcevable de ne pas tout ramener à soi. Il pouvait cependant comprendre qu'elle veuille garder des choses pour elle, mais dans ce genre de circonstances, quand ça semblait visiblement lui causer du tort, n'était-ce pas mieux d'en parler avec un ami ? N'était-il pas assez digne de confiance pour qu'elle se confie à lui ? Il consacrait une partie de son existence à lui donner une vraie vie, à lutter contre le destin qui lui avait été imposé. Cela semblait un peu injuste. Ou peut-être était-il juste trop centré sur son nombril pour comprendre ? Il était confus. Ç'aurait été plus simple de revenir aux discussions légères. Mais après ça, était-ce vraiment possible sans sonner faux ?

En fait, elle était juste humaine. Avec des peurs, des failles, des blessures peut-être, aussi. Parfois anciennes, parfois rouvertes, parfois toutes fraiches. Comme tout le monde, comme lui aussi.

On s'en fout que ce soit utile ou non. Si ça ne soigne pas ton corps, peut-être que ça te fera du bien d'une autre façon ?

Il n'y avait pas qu'une façon d'avoir mal. Il en savait quelque chose, une part de lui se tordait de douleur à la simple idée de faire un faux pas, là maintenant et de la perdre à jamais.

Tu as parlé de cauchemars, de peurs, de la sensation d'être faible. Tu dois penser que je suis la dernière personne à pouvoir comprendre ?

Mais tout le monde avait ses démons. Peut-être qu'il devait se dévoiler pour qu'elle comprenne, qu'elle se dévoile à son tour ? Peut-être que ça ne servirait à rien ? Peut-être que ça lui serait bénéfique à lui ? Bah, il n'avait pas peur de ça, en tout cas. Pas trop.

J'ai peur de ne pouvoir rien faire pour protéger ceux que j'aime. J'ai peur de me sentir impuissant et de ne plus rien contrôler. J'ai peur que ça aie toujours été le cas et de m'être bercé d'illusions. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. J'ai peur de faire ou dire une chose qui t'éloigne de moi. J'ai peur que tu ne veuilles rien me dire parce que tu ne me fais pas confiance. J'ai peur de cette petite voix qui murmure que tout serait plus facile si je disais adieu à mes principes. J'ai aussi peur des insectes qui grouillent partout, mais ça parait presque ridicule à côté du reste. Et plein d'autres choses encore...

C'était probablement son plus grand déballage de vérités depuis... depuis toujours, en fait. Il n'aurait dit la moitié de cela à personne. En fait, une part de lui regrettait déjà. Une autre en éprouvait une certaine fierté, celle qu'on éprouve après avoir surmonté un obstacle qui nous empêchait d'avancer.
Il esquissa un sourire doux-amer et conclut sa tirade

En somme, je suis terrifié. Et je crois qu'on l'est tous, à notre façon.

C'était presque drôle, en fait. Peut-être parce que c'était aussi son lot de peurs qui le faisaient avancer, parce que son orgueil refusait d'être insulté par un abandon face aux obstacles, fussent-ils aussi hauts que des montagnes. Parce qu'il était têtu et borné et un très mauvais perdant. Mais surtout parce qu'il avait peur et qu'il mettait tout ce qu'il avait pour empêcher ses peurs de se réaliser.

Il avait tout déballé - enfin, une bonne partie - et l'instant d'après... elle était contre lui, l'entourant de ses bras, si proche qu'il pouvait respirer son parfum et sentir sa chaleur. La surprise passée, il l'étreignit à son tour, avec douceur, comme s'il avait peur de la briser. S'il avait pu rester ainsi pendant des heures, avec elle blottie contre lui... Les mots qui venaient à son esprit ne franchirent pas ses lèvres et une part de lui, infime et faible face au reste, fut soulagée lorsqu'elle recula, la laissant aller sans résister. Peut-être parce qu'il avait chaud, d'un coup ? Ou parce qu'il craignait qu'elle ne s'inquiète de sa soudaine arythmie ? Ou tout simplement parce qu'il était trop idiot pour assumer ce qu'il ressentait ?

Les mots qu'elle prononce le touchent presque autant que ce moment de tendresse bien trop court. Il reste un moment silencieux, encore affecté par tout ça, par les dernières minutes plutôt intenses qu'ils viennent de vivre entre la colère, le désarroi, la douceur, ... Il hésite à lui demander si elle est sûre, mais c'est peut-être sa dernière chance de lui faire découvrir les merveilles qu'il avait prévues aujourd'hui.

Alors, il se contente d'un léger hochement de tête et d'un « merci » à peine murmuré. Il prend la théière et les sert tous les deux. Puis explique tout de même :

On va faire une petite sieste, c'est un peu nécessaire pour rêver, pense à t'installer confortablement quand tu auras terminé ta tasse.

D'où la présence des coussins et de la couverture enchantée. Cette dernière était un cadeau de son père, reçu lorsqu'il était parti en voyage l'année dernière, et aussi confortable que tous les lits du monde. Une véritable bénédiction dans ses voyages.

Il prit trois petites sphères métalliques, de la taille de billes de verre et les lança en l'air avant qu'elles ne se mettent à tourner à quelques mètres autour de l'arbre.

Et ça c'est pour nous réveiller en cas de souci et nous protéger des importuns.

Une pour les protéger, une pour les réveiller si quelqu'un approchait, la troisième pour les amener tous, et dans les ténèbres les lier les réveiller en cas de changement dans leur état de santé. Plus qu'une étape et ce fut naturellement celle où il fit une boulette assez monumentale, mais plutôt drôle aussi.

Je vais devoir te demander ta main.

C'était nécessaire d'avoir un contact, au moins au début, pour partager le point de départ, mais Edwyn n'avait absolument pas réalisé la portée de ses paroles.