tu entends la pluie crépiter comme d’indénombrables enfants dansant. ses éclats qui se brisent contre la vitre captent ton regard un peu terne. aujourd’hui haemon tu pensais à ((elle)) plus que jamais, et sa passion saugrenue pour les temps titres. ((elle)) aimer courir pour épouser les nuages, toute teintée par la pluie qui ruisselaient de ses joues à ses chevilles, le chemin gracieux. oui, ((elle)) te manque. tu ne savais pas vivre en négligeant ces souvenirs et, plus les jours passent plus tu t’accoutumes à ce goût amer qu’est l’abandon.
pour survivre loin du cœur tu t’étais persuadé de vivre par les mots. ((elle)) t’avais, tu penses, fait apprendre toutes les belles paroles de ce monde, et il t’étais évident que son souvenir ne résisterait qu’à ses passions. ((elle)) et ses longues histoires sans ponctuations, ((elle)) et ses nuits endiablées pourtant toujours versifiées avec de doux poèmes dénués de significations, tu te souviens, à chaque instant, et uniquement car tu ne peux vivre sans l’imaginer une seconde. ta vie et tes balivernes haemon ta vie et tes histoires tu voulais créer de nouveaux termes pour ((lui)) composer sa propre sentence.
mais seul tu flétris seul tu copies l’environnement et ses foules qui dansent, et à chaque individu tu voulais t’imprégner de chaque archive et ne devenir que le recensement de toute cette école, un jour enfin pouvoir trouver ((sa)) copie ou, même, pour le plaisir de ce rêve qui te taraude, juste la retrouver ((elle)). heureusement beckett regorge sans perdre la moindre saveur de toutes ces aventures qui façonnent un homme. tu sais qu’il passera tu sais qu’il sera comme un soupçon de caramel dans l’amertume du café qui baigne ta vie, et tu l’attends bien déguisés comme l’étudiant qui révise.
et le voilà. tes jambes te lèvent et t’empoigne ton ordinateur après l’avoir fermé d’une main impatiente. te voilà, enfin, après cette longue après-midi à décrypter le moindre intrus, au seuil de la porte des potins. « beckett ! j’ai entendu dire que t’avais terminé à poil dans un lac. comment t’as fait ton compte encore ? faut vraiment que tu m’apprennes, ça me tue. » la machine était lancée et il te suffisait d’attendre que les mots déferlent de sa gorge pour te reposer un long moment sur la narration mouvementée du camarade campbell. tu l’appréciais pour la détente et la matière qu’il générait, et dieu sait comme cet élu était dans tes récits l’intouchable qui survivait uniquement par la vérité de ta plume, tandis que quasiment tout poudlard n’était dans ta tête que des batifolages souvent réarrangés, pourvu que t’ai de quoi discuter.
Re: tell me a story /feat beckett Dim 13 Jan - 14:01
Story time !
Je t'ai parlé de la fois où...
Il avait ses cahiers dans les bras, mais cela n'a toujours été qu'une façade, ou un heureux hasard; Beckett Campbell n'étudie qu'à la dernière minute, et ces livres sont juste de la décoration, une résolution de nouvel an qui ne tiendrait pas. Déjà, pourquoi étudier ici, quand il prendrait la première occasion qui se présente pour procrastiner ? Croiser quelqu'un, discuter, se joindre à une conversation abruptement, roupiller dans le canapé... Mais il n'avait rien à faire, la procrastination était venue à lui; Haemon venait écouter ses aventures, une fois encore. Beckett n'était pas sûr de comprendre d'où venait son engouement pour ses péripéties si banales -d'après lui. Il venait le voir comme s'il s'agissait du dernier film à succès, et cela le flattait un peu. Beck sourit et hausse les épaules. Cela faisait un moment ? Il avait du mal de se rappeler de la suite de la soirée arrosée, mais le lac, ça, aucun problème.
- Ah ! Le fameux lac...
Comment avait-il entendu parlé de cette histoire d'ailleurs ? Bah, certains mystères pouvaient continuer de vivre, cela ne le dérangeait pas. Il n'y avait pas de secret sur Beckett Campbell, il ne niait rien et se découvrait volontiers si on le lui demande. Ce n'était pas le cas de tout le monde... Ce pourquoi il se concentrait bien souvent sur son côté de l'histoire, dans le doute que ses complices soient embêté par ses aveux. - On voulait boire près du lac, et on jetait des cailloux dans l'eau pour réveiller le calmar géant, de plus en plus grand et du coup on s'est prit de l'eau...
C'était ça ? Il avait pas trébuché dans l'eau ? Ou c'était après ? C'était encore un peu flou... Il plisse les yeux, essayant de se souvenir, un léger sourire au coin des lèvres.
- Et puis j'ai couru vers le lac en me déshabillant et je suis tombé dedans. En hurlant. Et pas une créature est venue.
Il se tourne vers Haemon, avec une fierté candide émanant de lui. C'était l'une des soirées dont il était le plus satisfait. - Je crois que je leur ai fait peur, ou... Trop intimidé.
Une soirée normale quoi. Il allait devoir réitérer l'expérience d'ailleurs, Argus Catwright s’assagissait depuis cette sortie, et ce n'était pas une bonne nouvelle. Mais soit, de retour à Haemon.
- Tu écris des chroniques ?
PArce qu'il avait bien d'autres aventures à raconter s'il le voulait ! La relève, le monstre de la tour...
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Haemon Liddicoat
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Re: tell me a story /feat beckett Lun 14 Jan - 16:26
tell me a story
à deux ainsi former la reliure du livre de la vie
beckett avait cette allure candide des gamins qui n’ont jamais grandit. ce sourire pareil à la brise printanière, doux qui t’emporte dans l’imaginaire d’une journée délicieuse. tu aimais le croiser par-ci, par-là, tant il a toujours à raconter pour meubler tes moroses journée. aujourd’hui tu voulais en savoir plus sur l’affaire du « tout-nu-dans-le-lac », demain va savoir, peut être qu’il aura fait brûler toute l’école.
« la peur, surement. vu comment t’es monté. » tu souris en t’adossant contre le mur rêche, sans quitter ta muse des yeux. « des chroniques tu dis ? hm… un peu, en quelque sorte. j’aime bien savoir tout ce qui se passe à poudlard… encore plus quand c’est tes histoires. tu fais les quatre cents coups, c’est terriblement génial. » l’ordinateur sous le bras t’aurais presque bien voulu lui montrer ton petit carnet, mais, aujourd’hui t’étais dénudé du moindre crayon car les nuages n’avaient prédis que moult mélancolie. « je crois que si j’écris un bouquin un jour, tu seras mon premier personnage. tu sais, le genre intrépide et bienveillant. succès garanti. » tes yeux se perdent un peu dans l’environnement et comme à ton habitude, il n’y a véritablement, au fond de tes songes les plus délicats, qu’un sujet qui t’intéresse réellement. tu hésites, un court instant, peut être le temps d’une fraction de seconde qui t’avais parut être l’éternité. « et t’as aucune folle aventure qui pourrait… inclure des filles ? crois pas que j’suis ce genre de pervers. juste curieux. je t’offre un café ? je sens que t’as des tas de trucs à raconter… » comme des friandises pour ton cœur atrophié, comme de l’eau pour ta gorge trop serrée, comme une rédemption pour toi qui ne vis que dans l’image des autres. beckett était à ce jour ta petite passion, en attendant qu’une autre te vole un peu de ton temps.
Dernière édition par Haemon Liddicoat le Ven 19 Avr - 19:01, édité 1 fois
Beckett Campbell
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Re: tell me a story /feat beckett Sam 19 Jan - 0:06
Story time !
Je t'ai parlé de la fois où...
Beckett éclate de rire. Monté ? Lui ? Bon, le Quidditch lui avait fait du bien, c'est sûr, mais il était loin d'être comme les grands capitaines, de grandes armoires à glace. Que Haemon écrive des chroniques, des fanctions ou un blog, cela revenait au même... Il aurait bien aimé lire et en apprendre plus sur son hobby, mais ne s'intéressait pas forcément à ce qu'il faisait de ses anecdotes. Les écrivains et les lecteurs vivaient des aventures, assis. Lui n'avait pas la patience et l'imagination pour, c'était... Mystique et intriguant.
- Oh, j'en ai pas fais autant... Mais je vais me rattraper !
Il devait sûrement en être à la moitié. Haemon ne lésinait pas sur les flatteries ! L'islandais n'arrivait pas à cacher un léger sourire, sans pour autant savoir s'il devait y croire ou non. Ses histoires n'étaient pas si intéressantes, non ? Ce n'était qu'un garçon turbulent sans aucune gêne, qui s'attirait énormément d'ennuis... - Sérieusement ? Je sais pas si ça plairait autant...
Son regarde esquive le sien, maintenant tant bien que mal son sourire. Avec l'âge il avait découvert que les bad boys, ce n'est plus à la mode; qu'ils cachaient eux même et leurs pensées des autres et qu'ils n'avaient que rarement le temps pour un abruti comme lui, qu'il gênait. Filles. Café. Le voilà sortie de ses pensées. - Oh, oui !
Jamais refuser un verre ! L'islandais laisse aller sa tête en arrière, pensif. Une histoire avec des filles ? Eh, il trainait pas tant que cela avec la gente féminine, il avait du mal à se rappeler d'une anecdote. - Oh. J'ai affronté une louve garou. J'ai peur des loups, tu vois. Et du coup j'ai eu super peur, mais elle a été vraiment adorable. Après m'avoir légèrement traumatisé. Et puis je l'ai invité au bal, et on a...
Un sourire en coin malicieux l'interrompt alors qu'il se rappelle la soirée.
- trafiqué le buffet. Certains petits fours étaient piégés tu vois ? Pilosité accrue, ringardise, tout ça...
Beckett était extrêmement fier de cette péripétie. Fier d'avoir braver ses peurs et d'avoir eu l'honneur d'aller au bal avec une personne si admirable.
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Haemon Liddicoat
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Re: tell me a story /feat beckett Ven 19 Avr - 19:00
tell me a story
à deux ainsi former la reliure du livre de la vie
beckett. quand tes yeux le fuient pour penser à ((cette)) autre chose qui t’encombre, tu l’oublies presque. mais tu n’es pas malveillant, haemon. ce n’est pas toi le monstre d’une grande tragédie : tu n’as jamais été qu’un personnage second trop attaché à un amour de jeunesse… et à sa voix tu lui rends alors toute ton attention, comme désolé de tergiverser si souvent avec toi-même.
« une louve garou. » tu répètes, par peur d’oublier. déjà debout tu l’écoutes continuer le récit de son aventure, te dirigeant, après avoir redéposer ton ordinateur sur le coin de la table qui vous était voisine. tu manipules la machine à café tout en hochant la tête. une louve garou, un affrontement, puis un bal… une pincée de suspens avant de finalement ruiner le buffet de chacun. un sourire se dessine : c’est si puéril que s’en est magique.
rien n’est plus beau que la pureté des actions qui nous animent.
« attends. comment tu as fait pour affronter une louve garou et ensuite l’inviter au bal ? c’est un remake de twilight ? » pour finir en remake de cinquante nuances ? tu viens t’asseoir tout en déposant deux tasses sur le meuble dur.
« ca manque de détail beckett. comment je fais un bouquin avec ça ? dis m’en plus, comme si j’avais été là pour le voir. » t'étais tu offusquer pour terminer en chuchotant.
mais tu n’es pas brusque haemon, et en apprivoisant cette joie de nature qui habille le teint chaud de ton camarade, tu t’accommodes bien vite des commodités amicales qui forment les bons amis… tu tapotes la table avec cinq doigts, te penchant comme un enfant impatient.
« t’en as trop dit et à la fois pas assez… je veux savoir comment vous vous êtes fait face, pour finalement vous allier et… trafiquer le buffet. hey ! tu sais que j’ai mangé dans ce buffet ? saligaud, je viens d’y penser. »
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