Masochisme : Comportement d'une personne qui cherche le plaisir dans la douleur. Dans la situation présente, on pourrait le définir autrement. Enochisme : s’évertuer à observer les matchs de Quidditch alors que le sujet ne peut pas voler. Comme si à force de les regarder fendre le ciel les pouvoirs d’Enoch finiraient par se manifester … un doux rêve étouffé assez jeune, et pourtant le Gryffondor continue d’espérer. Ses pensées s’orientent à nouveau vers ce fichu vaccin. Avant d’intégrer Poudlard, il n’avait pas fait le rapprochement. Pour lui il arriverait comme un tueur, Bering le ferait entrer dans une équipe (Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle, Serpentard, la TeamDuChoixpeauAPoil qu’importe) et il écraserait les autres Maisons. D’abord en tant que Bambi, puis plus tard en tant que capitaine. Il sentirait le vent fouetter son visage, la pluie lui glacer le dos, les chocs lui laminer la peau … et finalement il avait remarqué. Enoch n’avait jamais vu de Cracmol sur un balais.
On lui avait proposé de se recentrer sur l’hippoball, quand des places seraient libérées, mais il était trop difficile de l’arracher à ses rêves. Peut-être plus tard, quand la blessure aurait cicatrisé. En attendant, Enoch restait dans les gradins, boudeur, la capuche rouge de son sweat Gryffondor sur la tête. Il avait prit un cahier pour y griffonner toutes sortes de choses. Des idées de potions à réaliser, des plannings de semences à faire, des mutations de plantes possibles, des plans pour conquérir le monde, … Enfin beaucoup de gribouillis, surtout. Son Botruc n’arrêtait pas de courir sur la feuille, marchant dans les fines gouttelettes tombées sur le papier et ravageant tout le support.
Vade s’évertuait à vouloir se pendre au stylo d’Enoch, créant un poids supplémentaire des plus déplaisants. “Arrête bon sang, tu vois bien que tu salopes tout ! Tu devais observer et relever les éléments utiles !” mais impossible de raisonner le Botruc. Il n’avait jamais réussi de toute façon. Sans quoi sa gueule aurait été bien plus agréable à regarder. Quand il releva enfin la tête de son combat contre une brindille, il constata que l’un des joueurs marquait visiblement une pause. Un, ou une. Il n’était pas capable de dire de là où il était. En tout cas il avait retenu le numéro, donc s’il ou elle venait lui casser les noisettes, il saurait qui huer au prochain match.
Le bonheur aux lèvres, elle fend les airs. Elle se réjouit d'avance parce qu'après cet exercice-là, ils vont faire l'un de ses préférés. Concentrée, elle fonce vers les anneaux et tente de marquer à son tour. Leur gardienne dévie son tir et elle doit à nouveau attendre son tour, le temps que les autres poursuiveurs tirent eux aussi. Elle virevolte un peu, se lève sur son balai et tente de rester en équilibre le plus longtemps possible. Et puis vient son tour alors elle essaie de marquer tout en restant debout sur son balai. Ce n'est pas facile de viser comme ça mais ça la fait bien rire. Oh ensuite elle se remet à faire l'exercice sérieusement et marque quelques buts avant qu'ils passent enfin à la meilleure partie de l'entraînement.
Les trois poursuiveurs et la gardienne se mettent en place. Tour à tour, deux des trois poursuiveurs vont devoir tenter de passer le troisième et de marquer, malgré la vigilance de Shaelyn. S'ils réussissent, ils gagnent. Si l'autre équipe récupère le souafle, ce sont eux qui gagnent. Et les équipes tournent une fois que l'une d'entre elles a gagné. Elle aime beaucoup affronter ses coéquipiers lors de cet exercice parce que ça lui permet de mieux observer comment ils jouent et de mieux s'adapter à eux lors des matchs. D'un signe de tête, elle dit à Bartolomeo qu'elle est prête à tenter de passer leur capitaine pour marquer un magnifique but. Connor est un adversaire redoutable et devoir l'affronter la motive toujours à se surpasser. Vu comme Shaelyn est en forme aujourd'hui, le duo va leur donner encore plus de fil à retordre que d'habitude. Heureusement eux aussi sont dans un bon jour et malgré le talent de leur capitaine, Alice est démarquée devant les buts. Elle saisit le souafle que Bartolomeo lui a passé et, forte de cette passe parfaitement orchestrée, s'apprête à tirer quand quelque chose lui heurte violemment la tête.
Déséquilibrée, elle laisse tomber le souafle et manque de tomber elle-même. Les batteuses se confondent en excuse parce qu'elles ont laissé s'échapper l'un des cognards alors qu'elles s'entraînaient à côté. La poursuiveuse cherche à rester en l'air et à continuer le match malgré tout. Ce n'est pas le premier cognard qu'elle se prend de toute façon. Mais elle a du mal à rester sur son balai et à voler droit. Leur capitaine lui suggère fortement d'aller se reposer un peu en bas, ce qu'elle accepte à regret. Elle vole tant bien que mal jusqu'aux gradins et remarque quelqu'un, assis là. Elle se pose juste à côté de lui, contente d'avoir de la compagnie pour cette pause qui lui a été imposée. Il le regarde pendant qu'elle se pose à côté de lui.
▬ Hey salut ! Tu regardes notre entraînement depuis longtemps ? C'est drôle j'ai l'impression que je t'ai déjà vu traîner par ici... T'es. Un de nos fans peut-être ?
Ses yeux s'illuminent. Elle n'imaginait pas qu'ils avaient des fans.
Enoch Leszczynski
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Re: Not a Stalker + Alice Mer 1 Mai - 14:19
not a stalker
Note à lui-même : les Poufsouffles sont idiots. Enoch resta con, la tête levée, les sourcils relevés, la bouche ouverte, le stylo en suspend. Même la brindille avait arrêté ses conneries pour se centrer sur la pétillante demoiselle. Le Gryffondor ne s’attachait pas sur ces détails-là, pas encore du moins. Encore que Sam lui trottait régulièrement dans la tête. Mais pour le coup la Poursuiveuse le laissait dans un état alternant entre la surprise et le dépit. Il décida finalement de s’animer avant de se mettre à gober des mouches. Tirant fièrement sur son pull, Enoch répondit. “Un fan ? Il est pas assez gros le lion sur mon sweat ? Et le rouge c’est pas assez parlant ?” s’il avait été or, autre couleur des Gryffondors, Enoch aurait pu comprendre la confusion. Mais là … Il avait sûrement été un peu agressif, malpoli même, mais il avait des circonstances atténuantes.
Sans lui prêter davantage d’attention, le gamin se remit à griffonner furieusement sur ses pages. Encore que ça ne servait à rien, la brindille ayant déjà tout saccager. Autant écrire noir sur noir. Alors il referma son cahier, rageusement. L’autre ne semblait pas prête à retourner sur le terrain, et de ce qu’il pensait en avoir compris, Enoch s’imagina qu’elle était en pause. Bien peu d’endurance ces Poufsouffle. Puisqu’elle allait rester, autant engager la conversation. “Je ne “traîne” pas ici. C’est sûrement ma gueule que tu as dû croiser quelque part, on l’oublie difficilement.” et pour cause. Dans la bouche d’un type bien foutu et rebelle, la remarque aurait pu paraître hautaine et présomptueuse. Mais dans le cas d’Enoch, ce n’était pas tout à fait le cas. Encore que tout son attirail superficiel pourrait l’aider à s’embellir, mais avec une peau pareille … rien à faire.
Ça ne fit qu’accroître sa mauvaise humeur. Qui du coup transpira de ses lèvres sans même qu’il ne l’ait anticipé. “Vous allez perdre.” clair, net, précis. L’art et la manière de se faire des amis, le jeune Leszczynski. “Au fait, tu sers trop ton étreinte sur ton balais, et tu places mal tes pieds. Ça te ralentit. Marquer debout, meilleure idée pour donner une plus grande amplitude de tir aux batteurs adverses.” pour qui il se prend, Enoch ? Donner des conseils, à l’ennemi en plus, ce n’est pourtant pas son genre habituellement. Et pourtant. Encore que si la jeune fille ne les prenait pas au sérieux, il pourrait toujours ajouter un “au fait, je suis cracmol, je vole pas” pour tenter d’effacer toute l’aide qu’il avait voulu lui apporter. On le prendrait moins au sérieux avec une information pareille, c’était certain.
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