One Shot ; Ellia

Blizzard brûlant, tempête tranchante, Ellia est un fort caractère, de ces personnes qui ne se laissent pas faire mais qui n'iront pas chercher la merde non plus. Très gentille, quoiqu'assez changeante selon les instants de la journée, Ellia ne vit pas pour les autres mais pour elle seule. Ou peut-être aussi pour la seule personne ici qu'elle parvienne à réellement considérer comme sa famille. Sa vie, liée à lui par le plus inviolable des serments et ce pour l'éternité. Si l'on doit parler d'elle alors l'on doit parler de Nathanael, parce que Nathanael est sa cascade de vérité et le tapis amortissant la chute. Il est comme ce lierre au sein des puits, ceux qui permettent de remonter à la surface et de vivre à l'air libre en harmonie et en paix. Véritable oxygène, il est celui qui l'a vu évoluer, passant d'enfant bruyante et sèche à adolescente à la porte des enfers. Décadente Ellia qui se terre dans un coin en silence, discrète et silencieuse, qui se drogue et se désespère -souhaite planer dans le plus haut des ciels pour pouvoir continuer à rêver. Trop longtemps critiquée elle y croit encore pourtant, amie fidèle des âmes en fête, amie moins belle des âmes en peine. Ellia est égarée et ressemble à tant d'autres pourtant elle ne les comprend pas, ne le veut pas, préférant se concentrer sur son propre chemins empli d'embûches que sur celui des autres qu'elle voit d'un vide infini. Dite insensible, antipathique, mais étant bien trop leurs contraires en réalité, et ça n'est même pas une façade, trop honnête pour se cacher derrière de tels subterfuges pour tromper les autres. C'est simplement qu'Ellia n'est pas faite pour comprendre, seulement pour fonctionner, toujours sur on comme un robot dont les piles ne s'useraient jamais. Et lorsque les siennes faiblissent alors l'alcool et la poudre viennent en réconfort, sans les pleurs jamais mais avec les peurs démultipliées.

Ellia n'est ni belle ni forte, elle se contente de manger si peu et de suivre avec attention le courant qui l'emmène au large sans un mot, se réserve le droit d'avancer ou de reculer si elle juge un jour que la direction prise ne lui convient pas. Ellia n'est pas si méchante, un peu brutale peut-être, certainement trop franche et trop cassante lorsqu'elle se trouve agacée, agitée ou fatiguée. Stagnante sans sa misère, à cheval sur son bonheur, Ellia est une rêveuse et une dame douce à souhait lorsque l'on prend la peine de la connaître un peu. Émerveillée d'un rien et lassée d'un tout, elle a le sourire enfantin et la moue charmante, aura qui attire les regards aussi vite quelle les détourne car si peu intéressante finalement. Sociable mais trop centrée sur elle-même à ne pas s'occuper du reste du monde, à ne pas parler de ses problèmes, Ellia se plaint pour rire des choses inutiles et suffoque quelque fois sous le poids du plus important. Pourtant à ses heures elle aspire toujours à devenir quelqu'un de bien, d'aimée et d'appréciée, elle aimerait se rapprocher de ce monde qu'elle ne comprend pas, ne tente toujours pas de le faire car trop peu habituée. Demoiselle d'honneur de l'indifférence au corps si laid, trop frêle, trop pâle, rachitique par les substances avalées si souvent, mais dont elle se complaît d'une esquisse pour clore ce sujet qu'elle n'aime pas savoir entamé.

Ellia est une mélodie, une comptine chantée à longueur de journée capable de venir en aide par ennui apparent au plus démuni, admettant à demi-mot que, quelque part tout au fond, ça lui fait un peu plaisir. Des habitudes qui se changent au fil du temps, l'individualisme qui s'apaise calmement. Loyale aux plus aimants, elle n'est pas si courageuse mais pas du tout hésitante. Elle réfléchit aux solutions pour foncer ensuite sans se poser de questions, capable de se défendre malgré son faible squelette, habituée aux coups (pourtant bien peu depuis qu'elle est arrivée ici) elle a apprit à encaisser et à hurler sa rage de l'instant. Brin de femme qu'on respecte mais que l'on n'écoute pas forcément. Ellia est amusante au tempérament de feu, captivante au chant hypnotisant, passion réelle et solitaire qui l'anime plus que tout le reste. Passion dénigrée qu'elle ne délaisse pas pour autant, si peu susceptible qu'elle puisse être. Mais rancunière, attention.

On pourrait la briser,
Pourtant bien loin d'imaginer.

Ellia n'abandonne pas, Ellia est une battante, d'une persévérance immense pour pouvoir atteindre un jour ses rêves et ses espoirs.

4 ans
Tap tap tap
Pas d'enfants qui courent et s'entremêlent dans le large couloir de la bâtisse aux pierres rouges pour rejoindre la salle de jeux au début de l'après-midi. Les retardataires se pressent et elle observe d'un œil grincheux ces silhouettes qui dansent autour d'elle. Un balai d'adultes qui animaient la pièce en souriant, des rires bruyants qui résonnaient contre les murs pour finalement parvenir à ses oreilles, alors elle se renfrogne un peu plus, la tête baissée dans le creux de ses bras, posés sur ses genoux.

« Ellie, qu'est-ce qui ne va pas ? »

Petite Ellie préfère ne pas répondre et s'enfonce encore à mesure que la même question se répète encore. Il y a tellement de choses qui n'allaient pas, à commencer par cet endroit. Finalement elle avait relevé la tête, pour planter doucement son regard dans celui de la jeune femme. Dis Aisha, y a vraiment autant de frères et sœurs dans une famille ? Les larmes aux yeux, Ellie se sent seule et n'est pas à sa place. Ellie ne comprend pas pourquoi les adultes disent qu'ils sont une famille puisque personne ici n'a ni de papa ni de maman. C'est bizarre non ? Mais les réponses demeurent toujours les même, sur fond de sourire et de gentillesse. Il paraît que l'amour uni les uns et les autres, c'est ce qu'Aisha lui répète en caressant d'une tendre main ses cheveux. Oh bien sûr, c'est vrai. Ellie aime beaucoup tout le monde ici, alors un sourire s'étire sur ses lèvres et elle hoche énergiquement la tête.

Mais Ellie se sent très mal ici.
Quand est-ce que je rencontre papa et maman ?
Malgré qu'elle n'ait connu que ça.
Ne sachant pas qu'ils ne viendraient jamais.

7 ans
Tap tap tap tap
Baskets qui foulent l'asphalte rapidement et le corps qui s'écorche contre les pierres et les arbres dans un rire joyeux. Ellie s'amuse et découvre les rues de cette ville d'immondices seule pour la première fois. Le regard pétillant et le cœur énergique, elle parcourt rues et taudis, dérivant du sentier principal sans se rendre compte qu'elle se perdait. Mais ça ne lui posait pas de problèmes, peut-être qu'ainsi elle pourrait fuir pas vrai ? Peut-être qu'elle rencontrerait vraiment maman et papa cette fois. Seulement en cette période de l'hiver la neige fait glisser les pieds et elle tombe, trébuche quelques fois sur ces choses un peu dures qui la coupent au bras et la blessent à l'arcade. Rien qui ne la stoppe cependant, Ellie poursuit sa route jusqu'à la rencontre de son destin. Ce jeune garçon qu'elle bouscule sans vouloir le faire exprès.

« Comment tu t'appelles ? »
« Ellia. »
Parce que c'était beaucoup plus joli avec un -a.

« Moi c'est Nathanael. T'es perdue ? »
« Même pas vrai ! »
« T'habite où ? »
« Dans la maison aux briques rouges où les enfants qui attendent leur papa et leur maman restent. »

L'orphelinat à l'entrée de la ville qu'elle ne saurait situer de là où ils se trouvaient, errant comme des chiens dans des recoins crades de gens, de vie. Crade, crade, crade comme jamais. Ellia lui tend un bout de bois qu'elle ramasse au sol pendant qu'ils marchent, un sourire de princesse jusqu'aux oreilles sans se rendre compte de l'importance que ce petit garçon aurait dans son avenir. Tien ! Maintenant on est amis, ok ? Comme une première façon d'entrecroiser vos destins.

9 ans
Ils avaient pris l'habitude de se voir souvent, souvent pour fuir la vie et vivre la leur à deux. Ils avaient pris l'habitude de se rapprocher et de se montrer, de se confier aux secrets de l'autre pour découvrir un peu plus encore l'amour qu'ils se portaient à chaque seconde passée. Ellia aujourd'hui encore avait brisé les règles en s'éclipsant de l'orphelinat dans lequel elle habitait depuis sa naissance, un besoin d'air plus que vital tandis qu'elle empruntait à nouveau le petit passage la menant hors de la propriété. Elle se ferait gronder plus tard, évidemment et elle en avait l'habitude à force, mais même en grandissant, dans cette ville rien n'avait vraiment changé. Alors à deux ils couraient, visitaient et revisitaient les même endroits, jouaient et riaient comme les enfants qu'ils étaient. Puis ils allaient dans cet endroit un peu particulier où les adultes régnaient en maître. Un gang qu'ils disaient, dont le papa de Nathanael était chef. Un bonjour, puis un revoir quelques heures plus tard passées à discuter de l'innocence et elle retournait dans son dortoir pour la nuit.

Mais aujourd'hui c'est différent, ces rues qu'elle connaît par cœur elle les franchit seule et le pas rapide, jusque ce petit parc dans lequel ils s'étaient rencontrés. La chaleur de l'été a fait fondre la neige mais l'ambiance elle reste la même, douce et pleine de curiosité face au temps qui passe. Ellia le remarque assit sur la balançoire alors elle s'approche à pas de loup, dans son dos, puis sans crier gare le prend dans ses bras. Bouuuuuuuuh ! D'un grand sourire s'écarte pour faire le tour et se planter droit devant, mains dans le dos.

« Quel jour on est aujourd'hui ? »

13 avril. Son anniversaire à lui, le sien à elle aussi. L'anniversaire de la naissance de l'un et de l'arrivée à l'orphelinat pour l'autre. Tout ça c'était il y a 9 ans déjà. Une branche dans les mains, elle dessine sur la terre du sol sans verdure un gâteau et des bougies. C'est pas très beau et assez gros, il y en a qui volent aussi, des bougies car toutes ne se casent pas. Puis elle se tourne vers lui, surpris, et après un immense sourire se met à chanter. Joyeux anniversaire Nat' ! Ils rient de bon cœur et soufflent sur les bougies pour faire s'envoler des miettes de terre, puis vient l'étape du vœux, inconnu qu'il formule silencieusement. Le temps qui passe a ça de bon qu'il les apaise, et cette journée est magnifique. Alors c'est tout naturellement que la question se pose, c'est qu'elle n'y a jamais répondu avant après tout.

« Et toi c'est quand ton anniversaire ? »
« Moi ? J'en n'ai pas, Aisha dit que personne sait quand je suis née alors ils ont dit que ce serait aujourd'hui aussi. Mais c'est pas vraiment mon anniversaire c'est un jour au hasard tu vois ? »

Elle explique sa situation avec ses mots d'enfants, habituée, l'air détachée et pas le moins du monde gênée. Ellia ne fête pas son anniversaire, elle se contente d'écouter les chansons et d'ouvrir les cadeaux pour faire plaisir puis à son tour elle fête sincèrement celui des autres, mais jamais le sien. Elle n'a pas d'anniversaire après tout.

9 ans
« Ellie, tu veux faire quoi plus tard ? »
« Je veux chanter. »

L'assemblée la dévisage alors qu'Aisha l'observe, totalement effarée. Chanter ? Mais ça n'est pas un métier ça. Seulement Ellia persiste, Ellia veut chanter, Ellia chantera et ce peu importe les efforts qu'on lui demanderait de faire pour ça. C'est ma famille ce que je chante, alors laisse-moi être avec ma famille. Blessante vérité d'enfant.

12 ans
Sur le chemin du retour il y a cette femme qu'elle croise en ce mois glacé de décembre, jolie dame à la pureté si éblouissante. Quelques mots échangés, à peine un bonjour avant qu'elle ne pousse les portes du bâtiment aux briques rouges pour la douzième année consécutive. À l'entrée il y a Aisha, le sourire aux lèvres porteur d'une nouvelle aussi effarante que magnifique. Il y a une dame intéressée par toi Ellia, elle aimerait t'adopter. Le cœur qui part en vrille, joue aux montagnes russes tant les sentiments sont puissants et diversifiés.

La rencontre se fait quelques jours après ça, elle a tenue à ce que Nathanael soit avec elle, parce que Nathanael était un tout et ce genre de nouvelle se partageait toujours avec les plus importants. Alors Nathanael est là, à ses côtés dans le bureau de la directrice tandis que la porte s'ouvre doucement sur une silhouette pas si inconnue. La dame de l'autre fois, Aurora Helene Fitzgerald, née Priceton. Une sang-pur des plus célèbres, rien que ça.

« Bonjour, Ellia. »
« Euh... Bonjour, euh. »

Le cœur bondissant elle bafouille quelques mots, serre si fort la main de Nathanael en se demandant si tout ça est bien réel. Bien sûr ça l'est, étrangement, alors l'adoption se ferait dans un an, le temps que tout puisse se mettre en place pour l'accueillir dans la famille. Le temps de faire connaissance aussi, et de dire au revoir.

13 ans
Tap tap tap tap
Elle court, elle court si vite, chassée et la peur au ventre à travers les rues de la ville. Ils sont trois, ils la chassent, ne son pas les premiers mais personne n'était encore allé aussi loin. Et sans comprendre pourquoi Ellia fuit, sans prendre le temps d'hurler à l'aide, sa baguette laissée là où elle ne peut l'atteindre, comme un signe pour dire "c'est la fin". Ils la rattrapent, la frappent, lacèrent sa peau de coups et de griffes, violent ses oreilles de moqueries et de hurlements incompréhensibles. Ils disent que les sorciers devraient mourir, que leur famille à eux aussi devraient périr. Juste par ce sang anormal qui coule en eux -des cracmols ou des moldus sans doute. Alors Ellia cette fois ne peut retenir les plaintes et le sang coule du corps, s'écrase sur le sol et elle suffoque encore tandis qu'après un temps ils s'éloignent finalement. La peur au ventre elle cherche son téléphone, appel, attend.

« Allô ? Ellie ? »
« Viens me chercher je t'en prie... »
Entre les sanglots qui s’amoncellent.

13 ans
Le corps qui consomme, assise dans son repère, celui de ce gang intégré des années auparavant tandis qu'elle jouait avec Nathanael. Ces gens qu'elle connaissait avant lui l'avaient accueillie à bras ouverts, souriants et riants, alors Ellia s'était laissée tenter et en grandissant avait commencé par les cigarettes. Puis était venu l'alcool, et la déchéance aidant, la drogue bien peu après. L'exception qui devient routine, habitude pour finir en addiction. Le corps qui mincit mais l'esprit qui plane pour mieux fuir et rêver car Ellia ne dit pas tout et garde le pire pour elle. Ellia ne parle pas des maux, jamais, Ellia se contente de suivre et de survivre dans cette merde qu'est la vie. Encrassée, déraillée, elle n'a pourtant pas abandonné.

Nathanael tout proche qui soupire, voudrait sans doute lui retirer cette poudre mais sait que c'est vain. Nathanael veille et protège, espère que ça n'aille pas trop loin.

13 ans
Lèvres closes elle le détaille, le regard fatigué. Désespoir et inquiétude qui se pointent comme des fleurs, forçant les corps à s'enlacer pour ne plus se quitter. Et Ellia serre si fort l'homme contre elle qu'elle croirait l'étouffer, dans un souffle murmure ses craintes avant d'enfouir la tête dans le creux de son cou. C'est en ce jour d'automne que la promesse est faite. Je jure de te protéger quitte à mourir s'il le faut. Le serment s'opère aux mots de Nathanael, face au témoin, ami des deux amants qui ne réalisent pas encore réellement la portée des mots.

Alors elle lui sourit, comme pour dire merci.
Merci de ne jamais l'abandonner.

14 ans
« Je te retrouverai. »
« Je sais. »

« Je ne t'oublierai pas Nathanael, jamais. »
« Je sais. »
« J'ai hâte que tu me retrouves. »
« J'ai hâte de te retrouver. »

Et les deux âmes séparées s'effondrent, tombent à genoux et pleurent, pleurent comme jamais. Ellia s'en va rejoindre sa nouvelle famille en Angleterre, Ellia s'en va étudier ailleurs, quitte Illvermony pour Poudlard et dès demain ne sera plus là. Dès demain ne le verra plus. Dès maintenant elle souffre si fort.

14 ans
« Salut ! Moi c'est Harry ! »
« Ellia. »
« ... Qu'est-ce que t- »
« Laisse-moi tranquille. »

L'intégration fut difficile, autant pour elle que pour celui qui désormais serait son nouveau frère. Un cracmol, Harry Fitzgerald. Vie de famille mouvementée qui finit quelques années après par se calmer, la routine aidant.

16 ans
Elle n’avait cessé de répéter les mots et d’écouter les sons, oreilles sifflantes à la couleur de sa voix claire qui s’échappe fluidement de sa gorge, mielleuse et doucereuse. Elle n’a jamais abandonné et continue de clamer haut et fort qu’elle ne le fera jamais, aidée des compliments et malgré les détracteurs. D’un œil distrait, elle observe depuis la salle informatique du collège Poudlard les nouvelles que lui offrent la technologie nouvellement arrivée. Des commentaires qui aident et des vues qui augmentent au fil des jours, beaucoup trop lentement pour qu’elle puisse retenir ce soupir qui rompt soudain le silence religieux des lieux, mais assez pour lui étirer une tendre esquisse reconnaissante. Pas encore tout à fait heureuse, mais ça ne saurait tarder.

Cette après-midi, elle avait mis à contribution son caméraman favori, un élève avec qui elle avait longuement fait connaissance lors d’une sortie à Pré-Au-Lards quelques temps après son arrivée. D’ailleurs c’est dans ce village qu’ils se rendaient, une sortie scolaire comme une autre, renouvelée plusieurs fois dans l’année pour dégourdir les pattes et les cœurs affamés de nouveautés. Quelques pas dans l’auberge, clin d’œil à l’ami bienveillant qui l’accompagne et la belle se lance alors, farouche s’emparant du micro sous le regard effaré des musiciens qui n’eurent même pas le temps de protester. C’était devenu une routine, de s’incruster ainsi chez les commerçants pour faire son show avant de repartir alors tout le monde la connaissait un peu, de vue, comme ça. Comme la fille qui vole et puis s’en va, l’ombre qui se déhanche avidement aux rythmes suggestifs des mélodies ensorcelantes qu’elle chante jour après jour avant de s’effacer jusqu’à la prochaine fois.

Et alors les regards se posent et les mains claquent entre elles simultanément, les oreilles écoutent et le temps s’arrête, en suspend d’une passion qui ressort des lèvres d’une adolescente rêveuse et fière comme jamais.

Et alors Ellia chante.
Et alors Ellia vit, ne survit plus à ce monde hostile mais se confond à lui.
Il l’entraîne vers le haut pour mieux la relâcher ensuite, mais Ellia ne s’en plaint pas.
Montagnes russes vibrantes et incessantes qui l’animent et la font vibrer.