Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora) Ven 16 Mar - 16:41
Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora)
Une des parties les moins rassurantes du château sont bien les cachots. Sombres, mal éclairés et à la réputation aussi noir que ses profondeurs, ils gagneraient haut la main un quelconque concours sur les lieux au mauvais karma. Chaque bruit semble multiplié par mille et rebondit à travers les murs, rendant sa localisation très imprécise à l’oreille des quelques élèves jouant la carte de la bravoure. Les histoires racontent des effroyables anecdotes d’élèves disparus, de torture envers ceux qui ne possèdent pas assez de sang magique dans les veines, des apparitions à vous enlever toute santé mentale.
En d’autres termes, le lieu idéal pour toute entrevue secrète à caractère douteux.
Une figure circule à travers ce labyrinthe humide et froid, dominant le terrain sans difficulté. Elle connaît les racines du château, elle sait apprivoiser les dalles et en faire des alliées qui protégeront sa présence. Silencieuse, elle avance, petite figure aux cheveux d’une blondeur quelque peu anachronique dans ce sanctuaire du noir. Mais elle sait se mouvoir, faisant danser ses cheveux comme les quelques flammes tentant d’apporter un semblant de vie dans ce musée de pierre où la vie semble suivre des règles à part.
Arrivée à un croisement, elle se tapit dans un coin, attendant patiemment la venue de Corbeau. Elle connaît évidemment le véritable nom de son étrange collaborateur mais Flora refuse de l’appeler autrement, même dans la privacité de sa tête. Comme Mère lui a dit il y a fort longtemps, on ne sait jamais quand est-ce qu’on croisera un Legimens, donc il n’y a jamais de précaution superflue.
Surtout lorsque leur relation est basée sur une forme d’espionnage quelque peu étrange et, il fallait bien l’admettre, agréablement old school. Flora avait toujours eu un faible pour les choses quelques peu anciennes et échanger des informations la nuit dans les cachots avait un côté très vintage et élégant qui lui parlait. C’est donc naturellement qu’elle avait accepté peu à peu ce jeu qui s’était mis en place entre elle et Corbeau. Après s’être assurée d’avoir assez d’informations sur lui pour lui faire une confiance toute relative, bien entendu. Elle ne doutait d'ailleurs pas qu'il avait fait la même chose de son côté. A quoi servent les information qu'elle récolte? La jeune fille ne lui a jamais posé la question et elle ne le fera sans doute jamais. Comme lui n'enquête pas sur le pourquoi de son intérêt sur les livres peu orthodoxes qu'elle apprécie. C'est une sorte de pacte, pacte entre deux âmes solitaires qui ont trouvé un semblable dans l'océan de visages qui les entoure.
L’écho des gouttes et les pas des rats, araignées et autres créatures qu’on ne souhaite pas rencontrer l’enveloppe et la berce dans une étrange mélodie morbide et pourtant harmonieuse. Ses yeux, habitués à la pénombre, se perde dans la danse des flammes tremblotantes de la torche situé un mètre plus loin. Il se passe une seconde, une minute, une éternité. Le temps n'a pas de réelle emprise dans ses lieux mais elle ne se fait aucun souci. Corbeau est toujours ponctuel et ne l'a jamais posé de lapin.
La lumière tremblote légèrement à l’arrivée d’une deuxième figure, plus grande, le bleu remplaçant le vert de la robe de la jeune fille. Son allure quelque peu anonyme prend une tournure plus sinistre dans ces lieux oubliés. La noirceur a cette faculté à reconnaitre les êtres qui lui sont attachés, de quelque façon que ce soit. Rapace rencontre serpent. Mélange étrange et pourtant si bien assorti lorsqu’on prend la peine de regarder.
Flora s’avance de quelques pas, ce qu’il faut pour être plus visible dans ce monde clair-obscur. Son apparence de douce jeune fille en fleur contraste avec cet endroit mais elle ne choque pourtant pas. Une sorte d’anomalie qui appartient à cette sombre atmosphère et qui traduit le côté imprévisible du jeu des ombres.
« Bonsoir » La voix fluette se fait entendre, doucement pour ne pas être prise dans la valse des échos mais elle sait qu’elle n’a pas besoin de faire plus. Corbeau est attentif, il n’a jamais eu besoin que tu fasses autre chose que chuchoter pour comprendre la moindre parole. Tu l’apprécies d’ailleurs pour cela, tu n’as pas besoin de forcer une chose qui ne lui est pas naturelle. « Ta visite à la bibliothèque fut-elle intéressante? »
Comme à son habitude, elle demande poliment si le prix de ses services est en sa possession. Honneur de Serpentard oblige, on ne dévoile rien sans s’assurer qu’une juste récompense est bel et bien au programme.
Re: Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora) Ven 16 Mar - 20:22
Got a secret. Can you keep it ?
Bertram C. Godfrey & I. Flora Gaunt
J’avance, discrètement, dans les cachots du château. Mes pas dansent avec aise dans cette obscurité au silence caverneux, ne laissant derrière moi que le bruissement de ma robe de sorcier. Excellent lieu de rendez-vous, je ne n’attendais pas moins de la prometteuse Aspileur. Ce lieu avait l’avantage de regorger d’arcades, de piliers et d’autres coins obscurs. Il était facile de s’y perdre mais aussi facile d’y attirer quelqu’un et de le prendre en traître. Aussi un endroit propice aux confessions ainsi qu’au commerce peu recommandable.
Des pensées fantômes me hantent alors que je me faufile devant la salle commune des vipères.
Je n'arrive plus à réfléchir, tu m'as perturbé...
Shhh….pas maintenant.
J’y retrouve ma complice qui attend, ses joues pâles faiblement éclairées par la lumière vacillante des flammes qui ornent ces murs poisseux. Elle se tourne vers moi et me salue. Sa longue chevelure blonde et son regard océan - que j’envie - rappelle ces poupées de porcelaine désormais démodées. Deux images de perfections qui se croisent au détour d’un coin sombre, deux élèves modèles…Deux masques angéliques qui cachent des démons. Dans cette folle mascarade, ce jeu de dupe, nous nous sommes reconnus. Les masques restent accrochés, avec méfiance mais le respect est là. Nous sommes devenus partenaires, plutôt qu’adversaires pour notre plus grand bien afin de jouer ce double-jeu d’espion qui nous amuse autant. Nous échangeons quelques paroles soufflées à voix basse :
Ta visite à la bibliothèque fut-elle intéressante?
Elle l’est toujours. Et particulièrement instructive cette fois-ci ~
Il y a un code d’honneur chez les voleurs et les menteurs, je sais qu’Aspileur va respecter sa part du marché, sans poser de questions. Il faut tout de même apprécier l’ironie, dans cette méfiance mutuelle, une sorte de confiance s’est établie. Quand je la regarde, elle sait que je ne vois pas la poupée, mais la rivale à ne pas sous-estimer, la complice de crime. Derrière son sourire, son regard azur, je suspecte les mêmes océans de tristesse, la même rage bouillonnante. parfois je suis tenté de l’avertir des difficultés qu’engendre le chemin que nous avons choisi. De la solitude et des regrets. Mais évidemment, nous ne parlons jamais de ça. Il s’agit d’une transaction - pas une relation.
De la poche intérieure de ma cape, je sors un livre modèle réduit. D’un coup de baguette ( Amplificatum), l’ouvrage à la couverture cramoisie retrouve sa taille originelle. Je le tends alors précieusement à ma complice. Vraiment, qui suis-je pour me mettre dans le chemin de son éducation ? Tant qu’elle ne décide pas de passer à la pratique sur les cracmols...C’est son cousin qui serait fâché.Je lui offre des connaissances, elle me fournit des informations, parfois je me demande si le choixpeau n’a pas quelques ratés. Et surtout, serais-je devenu différent si il m’avait envoyé chez les serpents ?
Malheureusement, les informations que je recherche ne peuvent s’obtenir entre les pages d’un livre.
Je marque une pause, attentif aux bruits des alentours. On peut toujours être surpris...heureusement j’ai également apporté mon déluminateur. En cas de problème, l’appareil me permettrait une sortie discrète.
Qu’est ce que tu as sur Damon ?
Ou plutôt Yannis Damon, l’individu exécrable qui s’amusait à me gâcher la vie - et pas que la mienne. Ma réputation d’élève modèle et de petit mouton insipide m’empêchait de lui répondre comme je le souhaitais. En revanche, je peux toujours exercer mes talents pour frapper quand il ne s’y attendait pas et dans l’anonymat le plus complet. Ces derniers temps, le voir se casser la figure dans les escaliers ne suffisait pas à apaiser le feu amer qu’il faisait naître dans mes entrailles. Une information sur ce qu’il aime, déteste ou ce qui l’effraie serait donc bienvenue afin de tisser un plan infaillible pour lui pourrir un peu la vie.
Re: Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora) Lun 19 Mar - 10:07
Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora)
Délicatement, les mains de la jeune fille entourent le précieux ouvrage, aussi légères qu’un papillon mais à la poigne on ne peut plus solide. La soif de connaissance de la jeune Gaunt ne possède pas de limite connue et toute contribution au temple de savoir qu’elle construit patiemment dans son esprit est toujours accueilli avec le plus grand respect et la plus grande avidité. Les lacs insondables qui lui permettent d’observer le monde inspectent la couverture, se délectent d’avance des mots et schémas que cette épaisse couverture protège.
D’un geste souple, elle laisse apparaître sa baguette, dissimulé jusque-là dans les plis de sa manche. Vieux tour de passe-passe que Mère lui a apprit dès qu’elle a pu avoir une baguette, l’effet est toujours élégant et on a toujours tendance à ne pas se méfier de quelqu’un dont la baguette n’est pas clairement visible. C’est toujours amusant pour Flora car elle a toujours tendance à adopter l’attitude inverse: ce sont ceux dont la baguette est dissimulée qui peuvent vous prendre par surprise.
Un sortilège murmuré plus tard, voilà le livre de nouveau rapetissi et soigneusement mis à l’abri des regards indiscrets. Autant Corbeau n’était pas regardant sur ce qu’elle lui demandait, autant le reste de Poudlard ne verrait pas d’un bon oeil qu’une élève venant de débuter les ASPICS soit en possession de pareil tome. Sans parler du dégât que cela ferait à sa réputation soigneusement mise en place depuis ses huit ans, elle risquerait de s’attirer les foudres des enseignants et remettre sur la table la réputation quelque peu sombre de sa famille.
Comme toute bonne indic, elle est maintenant disposée à répondre aux questions de Corbeau et lui fournir ce pourquoi il s’est tourné vers elle. Relation curieuse mais extrêmement avantageuse pour les deux partis et Flora ne peut s’empêcher de se féliciter d’avoir établi le contact avec cet étrange Serdaigle. Il est vrai qu’il est loin du stéréotype de la maison et la part sombre de sa personne est des plus fascinantes. La jeune fille ne peut s’empêcher de l’observer parfois, telle une magizoologiste face à une espèce dès plus rares. Oui, Corbeau est un drôle de personnage et sous la méfiance se dissimule une sorte d’admiration pour cet aîné qui lui ressemble.
- Damon, Serpentard stéréotype dont l’attitude brille par son incapacité à avoir la moindre once de respect. Rien de bien intéressant à vrai dire, il se sait pratiquement intouchable et il l’affiche à tout le monde.
Les mots sont prononcés d’une voix monotone, comme un enregistrement délivré par un automate sans âme. Ses rapports sont toujours ainsi. Aucune émotion personnelle ne transparaît dans ses paroles et ses observations sont toujours le plus objectives possibles: c’est une sorte de travail après tout et les sentiments n’ont pas sa place au travail. Ses cibles cessent d’être des camarades, des gens qu’elle côtoie tous les jours pour devenir des puzzles à décortiquer et à expliquer. Des pièces détachés donnant accès à ce qu’elle désire, rien de plus, rien de moins.
- Cependant, il a une petite variante dans cette palette quelque peu monochrome. Une touche de jaune qui peut t’intéresser et qui représente beaucoup pour mon camarde de maison.
Parfois, elle se permet de placer des petites métaphores. Une manière comme une autre de dissimuler aux oreilles non-désirables ce qu’elle raconte. La jeune Gaunt est toujours prudente lors de ces rencontres clandestines et ne donne jamais les véritables informations à haute voix. Comme à son habitude, elle tend un petit parchemin soigneusement plié contenant la faille qu’elle sait que Corbeau cherche. C’est toujours ainsi avec lui et il n’a pas besoin de le préciser pour qu’elle sache quoi chercher.
Sur le parchemin, de sa délicate calligraphie, quelques mots assombrissent le papier. Un nom, une maison, un âge. Une soeur pour toucher un frère: Esther Damon.
Re: Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora) Mer 21 Mar - 21:01
Got a secret. Can you keep it ?
Bertram C. Godfrey & I. Flora Gaunt
Ses doigts pâles se referment sur la couverture et ses yeux de biches se muent en une expression avide l’espace d’un instant. L’excitation face à de grands mystères, je connais. Je n’avais pas le moindre doute que dès qu’Aspileur trouverait l’occasion, elle se se presserait à le feuilleter en cachette. Je ne pouvais que comprendre sa curiosité - étant une Gaunt - cette magie du sang la concernait. Bouclier, malédiction et protection, l’idée que ce sang qui coulait dans ses veines puisse posséder des propriétés magiques… ce livre, elle allait le dévorer.
Ca doit être bien de savoir d’où l’on vient. De ne pas être isolé. Même avec une réputation douteuse.
Voilà à quoi ressemblait l’esprit des serpentards : soudés dans leur fourberie. Un nid de vipères. Sauf que ma complice n’hésitait pas à se servir d’eux. Individualiste, comme une serdaigle. Je ne juge pas, on fait ce qu’on l’on doit faire pour survivre après tout. Je ne connaissais pas les raisons d’Aspileur, ni même ses objectifs. Mais dans nos quêtes respectives nous étions seuls. Deux prédateurs qui s’entraident - rien de plus.
Maintenant que le paiement était accepté, j’attendais de ma partenaire quelques réponses. Notre relation “commerciale” était basée sur la confiance, un échange juste. Et comme toutes les La certitude que si l’un d’entre nous se montrait trop bavard, son secret serait exposé. Et honnêtement j’étais prêt à parier que j’avais le plus à perdre dans l’histoire. Ma complice mettait sa réputation en danger, son masque. Si notre échange venait à être révélé, non seulement je perdrais ma précieuse réputation que je m’étais forgé, mais en plues les représailles risquaient d’être violentes connaissant les individus que mes questions concernaient.
D’un ton neutre, elle énonce les faits. Une voix froide, méthodique, presque métallique. Parfois je me demande si cela reflète son état émotionnel. Regrette-t-elle notre marché ? Est-ce qu’elle me fournit ces informations à contre-coeur ? Après tout, il n’y a pas d’obligation. Un mot et tout s’arrête. Il était préférable de couper les liens avant qu’ils ne commencent à pourrir. J’aborderai certainement le sujet...une fois que j’aurai récupéré ce que je veux. J’ai payé après tout.
Cependant, il a une petite variante dans cette palette quelque peu monochrome. Une touche de jaune qui peut t’intéresser et qui représente beaucoup pour mon camarde de maison.
Mes lèvres arborent toujours ce sourire faible et flegmatique alors que je reçois le papier entre mes doigts. Esther Damon. Sa faiblesse. Je le range dans la poche. J’y metterai le feu plus tard. Si Aspileur a bien fait ses devoirs, elle connait ma relation avec Damon. S’attaquer à sa fragile petite soeur serait disproportionné par rapport au crime. Toutefois cette information ne reste pas sans intérêt….bien que plutôt évidente. Je pourrais m’en servir. Mon sourire masque une légère déception.
Continue de laisser traîner tes yeux et tes oreilles.Désirs, hobbys, peurs...et tout ce qui pourrait sortir de l’ordinaire.
Damon sera sans aucun doute une de mes requête les plus populaires. Pour qu’une vengeance soit efficace, il faut la préparer, la laisser mûrir...et surtout c’était une question de timing.
Ma brève entrevue avec Fenry Williams me revient en tête, c’est la suivante sur ma liste. Capitaine de l’équipe de serpentard, legilimens et queen bitch notoire - il s’agissait d’un gros morceaux. Toutefois je n’avais aucunement l’intention de m’attaquer à la jeune femme. Ce qui m’intriguait, c’était cette réaction étrange. Cette exaspération, cette mauvaise foi. Sur le coup j’en avais profité pour fuir, saisir l’opportunité qu’elle me tendait. Et pourtant la question du pourquoi me trottait dans la tête. Si ma façon de l’éviter attirait sa curiosité pourquoi laisser tomber ? Il y avait deux options : soit elle m’avait arraché ce qu’elle désirait - soit quelque part, j’avais touché un point sensible. Et si c’était le cas j’aimerai bien le savoir - afin de pouvoir m’en resservir en cas de besoin.
Et comment va notre chère Fenry Williams, hmm ? M’a-t-elle mentionné à un moment ?
Je souffle cette phrase à voix très basse, comme si j’avais peur que son radar traverse les murs. Mon sourire s’étire un peu. Ma curiosité ne se limite pas à Williams - mais aussi aux stratégies de ma partenaire.
Elle ne te donne pas trop de fil à retordre, j’espère ?
Re: Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora) Mer 28 Mar - 13:00
Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora)
La jeune fille penche légèrement la tête devant ce sourire quelque peu mécanique. Elle sait que son papier n’est pas particulièrement attrayant comme information mais ce que Corbeau ignore est qu’il y a une seconde partie à ce bout de papier. Une petite phrase qui pourrait l’intéresser, qui pourrait compenser une information quelque peu banale.
- Le contenu de ce papier est souvent présent dans mes cours.
Sa petite voix fluette est aussi plate que le sol mais ses paroles laisse entrevoir un sous-entendu. Esther Damon est dans son année, elles partagent les mêmes cours, son accès est facile pour la petite vipère. Un cheval de Troie, une porte a disposition des plans de Corbeau. Une piste à explorer si le Serdaigle le souhaite.
Beaucoup la traiterait de monstre ou tout du moins de personne amorale mais Flora sait que le monde est un nid de vipères et que les Serpentards ont au moins eu l’honnetête de ne pas se cacher derrière des nobles sentiments qui sont systématiquement trahis si on sait mettre le prix. Certes, il y a une intolérance assez énorme dans leur nid mais au moins ils ne sont pas des chatons aveugles, ils savent ce qu’ils vont affronter une fois la sécurité toute relative du château derrière eux.
Elle est cependant agréablement surprise quand elle rencontre des personnes ailleurs que dans le vert qui sont conscientes de comment les rouages de leur société sont huilés. Corbeau en est un parfait exemple: un aigle aux écailles en forme de plumes. C’est peut-être pour cela que la jeune fille s’est laissé approcher. On établit toujours un contact avec ceux qui nous sont semblables.
Son esprit note la demande de Corbeau, prête à laisser sa délicate présence hanter les couloirs foulés par Damon. Garçon ou fille, peut lui importe. Les informations ne font pas ce genre de distinction et le frère peut très bien dévoiler sa soeur ou inversement. La jeune Gaunt commence également à réfléchir au prochain paiement. Un sortilège peut-être? Corbeau doit en connaître, ses études lui permettent d’avoir accès à une magie pratique hors de sa portée. Pour le moment.
Williams…voilà une personne bien complexe dans le réseau de la jeune fille. Elle voue une animosité certaine à sa famille et Flora est dans une position bien délicate. Elle a l’interdiction formelle d’avoir le moindre contact avec cette fille mais elle a évidemment trouvé le moyen de contourner cette règle. Acceptée dans l’équipe de Quidditch, elle ne peut plus éviter la rousse et doit garder un semblant de contact avec elle. Quel dommage n’est-ce pas?
- Elle est comme à son habitude sur ses gardes. Plus que d’habitude je dirais. Aucune mention de sa part de ta personne.
Sa question lui fait lever un sourcil. Un éclat furtif fait comprendre aux attentifs qu’elle est amusée par celle-ci. C’est bien rare que Corbeau s’intéresse à ses manigances, il est souvent bien plus concentré sur les résultats de celles-ci. Pas question évidemment de dévoiler tes difficultés, Corbeau est un alié, pas une épaule sur laquelle pleurer. Pas qu’elle en ait besoin, Flora sait gérer ses émotions et ne peut en aucun cas laisser transparaître une quelconque faiblesse. Une faiblesse est un point exploitable pour l’adversaire et c’est elle qui joue le rôle de l’adversaire. Elle est l’araignée.
- Je ne peux m’approcher directement. Sa condition est difficile à contourner. Mais être dans l’équipe de Quidditch ouvre des possibilités intéressantes. Ce n’est pas l’emplacement idéal mais c’est le meilleur que je puisse faire avec une legimens.
La jeune Gaunt ne pipe mot sur les véritables raisons qui l’ont poussé à se mêler à ce sport. Elle n’est pas particulièrement admiratrice de se mettre ainsi en lumière mais sa stratégie dépendait fortement d’un éventuel point commun avec Williams. Mais Corbeau devra trouver tout seul les raisons personnelles de Flora, elle n’est pas prête de lâcher cette pièce-là du puzzle. Il est un allié particulièrement utile et elle le respecte mais leur relation s’arrête là. Pas question de lui donner une quelconque munition qu’il pourrait pointer entre les yeux faussement ternes de la Serpentarde.
- Que veux-tu savoir? Tu cherches à te faire discret à ses yeux?
Quelque chose dans l’attitude de Corbeau la laisse songeuse. Un petit quelque chose dans le regard qui traduit un soupçon d’inquiétude. Qu’a-t-il bien pu se passer entre eux? Le radar de la blonde se met rapidement à siffler, quelque chose digne de son intérêt est en train de se jouer.
Re: Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora) Jeu 29 Mar - 10:43
Got a secret. Can you keep it ?
Bertram C. Godfrey & I. Flora Gaunt
Et alors que j’étais déçu de sa performance, voilà qu’elle sort humblement sa carte maîtresse.
Le contenu de ce papier est souvent présent dans mes cours.
Une simple phrase qui laisse miroiter des dizaines de possibilités et qui m’arrache un rictus. Sur ce coup là, je me suis complètement fait avoir. J’en aurai presque honte si seulement ce n’était pas aussi magistral. Je suis impressionné. Ma voix mielleuse lui souffle :
Dans ce cas, j’imagine que tu déjà préparer une liste de lecture. Qui sait ce que cette petite abeille pourrait te révéler si tu t’en approchais, hmm ?
Décidemment, Aspileur dépasse mes espérances. Je commence à douter de mes compétences. L’aurais-je mal évaluée depuis le début ? Elle est réellement plus redoutable qu’elle n’y paraît, ça je le savais déjà. Mais jusqu’où elle était capable d’aller...je l’ignorais. Nos abysses sont insondables pour les autres, ça je le sais. Je m’étais déjà posé cette question à plusieurs reprises. Jusqu’où tu pourrais aller, Bertram ? Et la réponse était toujours effrayante. Elle m’emmenait dans les recoins sombres de ma personne, ceux qui me confirmaient que oui, il y a avait quelque chose qui n’allait pas chez moi. Et comment pouvait-il en être autrement ? Ma complice est probablement de la même étoffe, celle de ceux qui font tout pour survivre ou encore parvenir à leurs fins. N’est-ce pas la devise des serpentards ? La fin justifie les moyens ? Je pressens donc qu’elle n’aura aucun scrupule à récolter quelques miettes d’informations et poser les bonnes questions à la jeune demoiselle. Yannis n’avait qu’à bien se tenir.
Le sujet de conversation bascule ensuite sur Fenry Williams. Je maintiens une expression neutre bien que je sois surpris. Williams avait eu l’occasion de me prendre en traître dans les vestiaires et elle ne l’avait mentionné à personne ? Peut-être parce qu’elle n’avait rien appris. Ou que ma réputation agissait de telle sorte que personne ne serait intéressé par ce genre d’information. Bertram Godfrey l’ennuyeux, présence fantômatique, papier peint des couloirs. Etrange mais tant mieux. Moi aussi je dois rester sur mes gardes.
Sur ses lèvres pointe un sourire. Faire partie de la même salle commune et de la même équipe qu’une légilimens ne doit pas être facile tous les jours. Et pourtant, ma complice passait habilement entre les mailles du filet, de cette décision qu’elle avait prise. Quel était son secret ? Pourquoi se rapprocher inutilement de cette vipère, révélatrice de secrets ? Cela la regardait après tout. Tant que le mien était bien gardé….
Que veux-tu savoir? Tu cherches à te faire discret à ses yeux?
Sa curiosité m’étonne et je me retrouve face à un dilemme. Devrais-je partager mon inquiétude avec elle ? Pouvais-je lui faire confiance avec cette information ?Je fais quelques pas dans ce couloir moisi, histoire de réfléchir avant de lui répondre avec cette innocence candide qui était ma signature:
Oh, Je suis parvenu à l’éviter jusqu’à présent. Mais tes conseils seront toujours les bienvenus
Il ne faut pas titiller la Fenry Williams qui dort, telle était la devise de Poudlard. Si je confiais cette information à ma camarade- peu importe ses intentions - je craignais que cela remue inutilement les choses alors que je souhaitais me faire oublier. Son influence n’était pas à négliger. Mes mains glissent derrière mon dos dans cette pose docile que j’utilise souvent.
Et le dernier nom sur ma liste ? Des changements récemment ?
Re: Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora) Jeu 29 Mar - 14:04
Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora)
La jeune Serpentard s’autorise un léger sourire à la remarque de Corbeau. Une étincelle malsaine, une promesse fugace de la fourberie que la gueule d’ange maîtrise à la perfection. Une tâche sur la surface immaculé de la blonde, telle une tâche de sang cassant violemment la blancheur d’un lavabo. Pauvre petite abeille, elle ne sait pas que la vipère est prête à lui mordre les ailes. Et les mots de Bertram lui indique de se préparer: la chasse sera bientôt ouverte.
Parfois, elle se demande si Corbeau est conscient de la noirceur tapie derrière ses yeux bleus. Si le Serdaigle sait qu’il nourrit un feu sombre qui accroît de jour en jour au sein de Flora. Un délicieux feu qui brûlera tout sur son passage si elle en perd le contrôle. Un feu qui la réchauffe, telle le serpent que le Choixpeau vit en elle le premier jour où elle franchit les portes du château.
Flora n’est pas stupide, elle sait qu’elle prend des risques à s’aventurer dans les recoins plus que sombres de la magie et de sa personnalité. Personne ne la surveille ici, le seul membre de sa famille qui pourrait l’avoir à l’oeil quitte le château et Felix est bien trop occupé pour prendre conscience des eaux dans lesquelles plongent allègrement sa cousine. Elle est en train de doucement se transformer, de doucement quitter la familiarité de la lumière: telle ces champignons fluorescents dans les grottes les plus lugubres, elle développe sa propre lumière dans l’obscurité, devenant quelque chose de toxique. Quelque chose de dangereux.
- Vu ma position actuelle, je prendrai soin de noter les meilleures astuces pour contourner le don de Williams pour une future conversation.
Sa voix prend des tons doux, comme si son action était une faveur plus qu’un investissement pour un futur échange. L’avantage d’avoir une legimes dans les parages est qu’elle ne peut se permettre de devenir une petite pantouflarde comme les milliers qui polluent l’école. Non, Flora se doit de rester constamment en alerte, constamment sur ses gardes. Un excellent exercice pour maintenir ses talents de dissimulation en forme.
- Oh, il est toujours aussi discret qu’un dromadaire. Donc rien d’anormal dans son comportement.
Ce n’était pas bien difficile de le réparer dans la toile aux rumeurs de Poudlard. Dès qu’il y avait un mauvais coup qui se tramait, il y était mêlé une fois sur deux. Vraiment, aucune discrétion, c’en était consternant aux yeux de la Gaunt. La discrétion était un peu son fond de commerce donc le manque de challenge est presque insultant. Presque. Après tout, elle ne va pas cracher sur la soupe quand on lui sert des rumeurs aussi aisément. Elle reste avant tout un prédateur: la chasse doit apporter des proies avant tout.
- Ses deux escapades les plus récentes ont eu lieu dans les toilettes des filles en compagnie d’un lionceau et une aventure nocturne dans les toits. Avec un certain Damon.
La dernière phrase est presque murmurée, telle une goutte venant perturber la calme surface d’un lac. Campbell et Damon chez les aigles. Elle se demande bien ce qui passe dans la tête de son acolyte en entendant cette dernière miette.
Re: Got a secret. Can you keep it? (Bertram & Flora) Ven 30 Mar - 16:39
Got a secret. Can you keep it ?
Bertram C. Godfrey & I. Flora Gaunt
Un sourire fugace pointe sur les lèvres de mon acolyte - je la suspecte d’avoir anticipé cette demande, d’où la satisfaction qu’elle en tire. A moins que ce soit la perspective de se lancer dans une mission secrète qui la ravit ? Quand nous échangeons ce genre de regard, de sourire, cela me rappelle que malgré nous, il y a une connexion. Derrière les masques angéliques qui s’ignorent, les visages des démons se regardent dans les yeux. Nous nous jugeons, sans complexe. C’est si bon et en même temps si mal. Difficile de distinguer parfois. Une seule chose est sûre, cette abeille pantouflarde ne se doutera de rien et son grand frère ne verra pas venir ce qui lui tombera dessus.
Elle me promet des astuces afin de contourner le don de Fenry Williams. En effet, si je pouvais éviter de susciter sa curiosité, cela m’aiderait. Aspileur aussi serait en danger si la capitaine venait à sonder les profondeurs de ma pensée. Et si l’inverse devait se produire...je ne lui en tiendrais pas rigueur. Il y a bien une raison pour laquelle nous nous sommes forgés cette réputation, cette muraille. Pour que si un jour le pire devait arriver….personne ne nous croirait capable d’une chose pareille.
Oh, il est toujours aussi discret qu’un dromadaire. Donc rien d’anormal dans son comportement.
Drôle de comparaison, Beckett en dromadaire...bien qu’en effet son manque de discrétion lui créait des ennuis. Avec un peu de chance, il pourrait tirer quelque chose de notre partenariat. Les plans c’était mon domaine, l’exécution le sien. Bien que diamétralement opposée, notre lien pourrait éventuellement se comparer à celui que j’entretenais avec la jeune blonde. Une relation ou chacun pouvait apprendre et profiter des talents de l’autre. Une relation ou les masques n’étaient plus nécessaires.
Mais bien sûr...une relation transactionnelle, c’est ce que tu veux ?
..................
Non...je sais ça maintenant. Je sais que ça n’a jamais été son intention de m’utiliser d’une quelconque façon. Ce n’est pas son genre.
C’est le tien, par contre.
Je sais.
Alors ? Est-ce que tu comptes l’utiliser ?
.... Je ne sais pas. Je ne crois pas.Je n’en ai pas envie. Plus maintenant.
Avec Aspileur c’est plus simple. Nous avons un contrat clair. Nous nous utilisons, avec notre consentement mutuel. Avec Beckett, c’est loin d’être simple et clair. Du moins pour moi.
Ses deux escapades les plus récentes ont eu lieu dans les toilettes des filles en compagnie d’un lionceau et une aventure nocturne dans les toits. Avec un certain Damon.
J’écoute ces informations avec intention et je ne peux pas m’empêcher d’esquisser un sourire ravi. Conformément à notre accord, mon camarade a tenu sa langue. Voilà qui comble cette légère déception que je n’osais pas avouer, cette déception que notre dernier échange n’avait eu aucun impact sur lui - du moins en apparence.
He really messed you up last time, didn’t he ?
Ce moment j’avais beau le repousser dans un coin de mon esprit, il revenait toujours à la charge. Comme le son d’une goutte contre l’émail du lavabo, qui revient sans cesse parce que le robinet coule. Parfois ça devait insupportable. Mais au moins, désormais, j’avais la conviction que je pouvais lui faire confiance. Je contenais cette bonne nouvelle, effaçant mon sourire pour reprendre d’un ton détaché :
Oh oui, je sais pour la dernière. Les dortoirs sont encore parcourus de courants d’air à cause d’eux.
Je lui adresse un sourire convenu, posant mon regard sur elle. Je sais ce qu’elle fait, inconsciemment. Je sais qu’elle va chercher à connecter ces trois individus, ces questions étranges. Comment le je le sais ? Parce que je ferai pareil et je n’en attends pas moins de sa part. Fenry et Beckett tous les deux au quidditch. Damon est connecté à Beckett mais aussi à moi. Heureusement que Poudlard ressemblait à une culture de champignons, avec ce réseau de mycélium souterrain qui nous reliait tous plus ou moins. Des sorciers, des cracmols et des moldus montés en strates. J’étais curieux d’écouter ses hypothèses.
Et bien je te remercie pour aujourd’hui. Je pense que tu as de quoi t’occuper, non ? Un peu de lecture et ...des devoirs.
Je faisais allusion à son travail d’écoute sur Esther Damon, bien entendu. Je m’apprêtais à tourner les talons quand je m’approchais un peu plus de la demoiselle. J’avais un dernier avertissement pour elle et celui là était sérieux. Ma voix basse se fait plus grave alors que mon regard d’un marron terne se plonge dans le sien. Un moment de sincérité au milieu de tant de fourberie.
Il est possible que….les choses changent de mon côté dans le futur. Dans l’éventualité où cela se produirait je voudrais que tu saches que… notre partenariat n’en souffrira pas.
Je savais que ce n’était qu’une question de temps avant de me faire attraper à accomplir un méfait avec mon autre camarade de serpentard. Je voulais juste qu’elle sache que si mon secret était compromis, le sien serait bien gardé.
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