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Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd]

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Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Lun 2 Avr - 15:29

Two eagles in the same nest


Réajustant pour la dixième fois au moins l'écharpe bleue et bronze entourant le cou jusqu'au bas de mon nez, une fine buée vaporeuse s'y échappait à travers les mailles. Mains dans les poches, col de manteau relevé, je marchais d'un pas régulier vers un magasin qu'il m'arrivait peu de fréquenter. Situé à la lisière du Pré au Lard, j'étais de façon générale trop soigneux et méticuleux pour avoir à requérir les services de Derviche & Bang.

Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, le manque de préparation et une trop grande espérance dans un coup de pouce du destin avait eu pour effet de ronger jusqu'à la casser la bague que je portais depuis mon entrée à Poudlard. Cadeau de ma mère, je ne pouvais concevoir de devoir la jeter. Foutue potion, modifier la composition d'un potion herbicide en la mêlant à celle d'enflure n'avait pas du tout eu les effets escomptés. Je dégourdissais ma main endolori par le contact imprévu avec le liquide.

Une fois face à la vitrine, je regardais dans un coin les différents tarifs pour réparer un objet. L'argent n'était pas un problème, mais je n'aimais pas me faire enfler pour autant. Cependant, faute de pouvoir comparer avec un autre magasin, j'allais devoir faire avec. Jetant un regard à ma montre - j'avais encore largement le temps avant de rentrer - je pénétrais dans le magasin au son caractéristique d'une clochette tapée par le bois de l'ouvrant.

Quelques clients ou badauds s'affairaient déjà à passer commande ou simplement errer dans les allées. Je ne leur accordais pas la moindre importance. En attendant que mon tour ne vienne, je laissais égarer mon regard vers la multitude de babioles traînant sur les étals, le magasin jouissant d'un bon approvisionnement.

Sortant la main droite de ma poche, j'ouvris le poing pour détailler une fois encore l'état de ma bague. Serait-elle seulement réparable, le sort Reparo n'avait étrangement pas fonctionné , quel que soit le nombre de fois où je l'avais lancé. La célèbre Orabella Nutty avait réussi à réparer une grande partie du Colisée et j'étais incapable de remettre en état un fichu bout d'métal !

Plus que deux clients avant moi, je devais prendre mon mal en patience avant d'expliquer mon cas. Quelle ne fut pas ma surprise quand j'entendis mon prénom prononcé dans le magasin. Qui diable pouvait bien me connaître et se trouver au même endroit et au même moment que moi ?

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Bertram Godfrey
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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Mar 3 Avr - 13:51

Two crows in the same nest

Bertram C. Godfrey  & W. Lloyd Lindberg

Sur les étagères de Derviche & Bang s’entassent les vieilleries et les objets insolites. Un vieux phonographe qui ne joue qu’une musique dissonante que je ne connais pas, des petits miroirs magiques qui embellissent votre reflet, un service à thé enchanté...etc impossible de faire l’inventaire complet de ce bric-à-brac magique qui encombrent la boutique. Se rendre jusqu’au comptoir sans rien faire tomber est une tâche ardue qui  requiert finesse et légèreté.

C’était avec un sourire convenu et un peu contrit que je leur avais confié mon pineapple. L’écran s’était fendu après un duel improvisé et surprise avec Edwyn. Et tout le monde savait qu’il n’y avait rien de pire qu’un reparo. Une fois sur deux le sort échouait, mal adapté à cette nouvelle technologie magique.

Je ne suis pas quelqu’un de matérialiste. Je ne vois pas l’intérêt de s’entourer d’un désordre constant, de garder précieusement toutes ces copies de magazines qu’on ne lira plus et autres objets inutiles. Si ça n’a pas servi dans l’année et que ça ne servira l’année prochaine, on peut le jeter. Posséder n’était pas un plaisir. Les objets n’avaient aucune importance pour moi. En revanche, les souvenirs qui s’y associaient...Ca, ça valait tout l’or du monde.

C’était donc avec une légère appréhension que j’avais laissé mon téléphone entre les mains expertes du réparateur. Je n’éprouvais aucun attachement pour l’objet - utilisé uniquement pour communiquer les entraînements de quidditch et autres messages secrets que je partageais avec ces personnes privilégiées. Il y avait des photos aussi...des photos que je préférais garder secrète. Elles menaient directement à des souvenirs que je ne voulais pas perdre. Ceux que je désirais garder jalousement à l’abri des autres, présents dans ma tête, serrés contre mon torse.

Pour passer le temps je posais mon regard où je pouvais, notant ce qui s’y trouvait. Tout un tas d’objets insolites. Est-ce que certains d’entre eux étaient des réparations qu’on avait oublié de venir chercher ? Des objets abandonnés, à revendre. Comme c’est triste. Je m’approche d’un présentoir l’on trouve une série de lunettes de taille et de couleurs différentes. J’en essaie discrètement quelques unes, chacune produisant un effet différent. Je m’en amuse un instant avant de croiser une silhouette familière.

Je la connais bien cette silhouette que j’ai souvent épié il y a quelques années. Je la cherchais dans la foule, dans la salle commune. Grand, blond, aux yeux bleus, voilà le préfet-en-chef de serdaigle qui fait chavirer les coeurs sur son passage.

Oh, bonjour Lloyd !



Un sourire, une voix douce et docile.C’est comme ça que tout le monde me connaît. Aimable et poli, l’élève modèle qui ne fait pas de vague et qui porte des pulls moches, comme celui que je cache sous mon manteau. Je repose délicatement les dernières lunettes à leur place avant de me tourner vers lui. A l’occasion nous échangeons quelques mots, généralement rien de plus - il faut dire qu’il est généralement très occupé.

Mais j’ai quelques minutes à tuer. Lui aussi apparemment.

Ca fait un moment, qu’est-ce que tu racontes ?Tu es venu te procurer un indispensable…



Mon regard se porte sur l’objet le plus proche.

...globe lunaire ? Ou c’est pour une réparation ?




DEV NERD GIRL

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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Mar 3 Avr - 23:14

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Je me tournais lentement vers l'origine de la voix, pivotant des talons sur place avant de relever la tête qui fixait ma main vers mon interlocuteur inconnu. Les couleurs qu'il arbore me renseignent vite sur l'appartenance à la même maison que la mienne. Comme un livre que l'on feuillette très vite en se souvenant plus ou moins de la page souhaitée, mon esprit balaye et élimine un à un les centaines de visages que je suis amené à croiser chaque jour pour trouver l'identité de ce Serdaigle. En tant que préfet je brassais tant de renseignements, accompagnements, conseils aux nouveaux dans à peu près tous les endroits qu'il me fallut bien quelques secondes avant de reconnaître Bertram. Deux années d'écart, je crois me souvenir qu'il jouait pour notre équipe de Quidditch. Ce jeu ne m'avait jamais intéressé en soi mais en tant qu'attrapeur il avait le rôle le plus important. Enfin, merde je ne suis plus sûr en fait, peu importe ... Cela me faisait penser qu'il faudrait que je me rende à l'occasion à un match pour faire bonne figure.

- Bonjour Bertram.
Contrairement à lui, aucun sourire ne vint se loger sur mon visage mais ma voix n'avait rien de froide pour autant. Cordial était le mot le plus approprié je suppose. Je jetais un deuxième coup d’œil pour constater qu'il n'avait rien entre les mains maintenant qu'il a déposé les lunettes sur le présentoir.

- Désireux de changer de style ? La paire que tu viens de poser ne t'irait pas trop. Je n'étais guère surpris sur pourquoi il l'avait choisie, sa réputation vestimentaire était connue de presque toute l'école.

Il m'interroge sur les raisons de ma présence ici, tentant en vain de deviner par une suggestion hasardeuse. Je suis la direction où mène son regard pour voir ledit globe lunaire en question. J'élude sa première question pour me concentrer sur celle-ci.

- Très joli en effet mais je ne regrette pas d'avoir arrêté l'astronomie vois-tu. Je dois être trop terre à terre pour me noyer dans les étoiles et leurs secrets.

Je marque un temps d'arrêt, me demandant si je devais en dire plus ou si la conversation sur la pluie et le beau temps s'arrêtait là. Je n'avais aucun intérêt à garder un mystère qui n'avait rien de vital, aussi expliquais-je les véritables raisons de ma présence ici.

- Au lieu d'un globe lunaire, c'est cet anneau que je souhaite voir réparé. Le sort Reparo ne fonctionne bizarrement pas, aussi suis-je ici pour en apprendre un peu plus et surtout que ces deux demi-cercles redeviennent un et un seul.

Paume vers le haut, je tendis ma main entre nous deux pour lui montrer l'objet en question, quand un client ne trouva pas mieux qu'entrer en scène et passer entre nous, faisant voler l'anneau brisé de ma main et fit se perdre les deux morceaux dans le bric-à-brac du magasin. Pestant contre celui qui se contenta d'un "désolé" à peine murmuré pour vaquer à ses occupations, je sortis un Putain !! rageur en même temps que ma baguette.

- Accio Anneau !! Vu la faible distance, ce dernier devrait immédiatement revenir dans la main, mais rien ne se produisit. Je refis le geste accompagnant le sort, en vain.

- C'est quoi encore ce bordel .... fis-je plus pour moi-même sans pour autant baisser le volume de ma voix. Bertram, vu que tu es là, aide moi à retrouver cet anneau. J'y tiens.

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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Jeu 5 Avr - 11:27

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Bertram C. Godfrey  & W. Lloyd Lindberg

Il prend quelques secondes avant de me saluer et se permettre une critique sur les lunettes que j’étais en train d’essayer. Je le savais très bien, j’étais juste curieux et en train de m’ennuyer. Ou peut-être que je les aimais vraiment bien, vous savez, avoir des lunettes de soleil avec un effet “galaxie” sur les verres, je trouve ça plutôt cool. Mais quoi qu’il en soit je savais que je ne comptais pas en faire l’acquisition. En tout cas, pas après une telle remarque qui signifiait vraiment que j’étais déjà mal habillé et qu’il serait malvenu de m’enlaidir davantage avec une paire de lunettes un peu loufoques ou ridicules. Précieux conseil, merci Lloyd - pensais-je non sans une légère amertume.

Ce sont les petits détails qui ont de l’importance

Je lui adresse un petit rire convenu et un sourire hypocrite. Le même que pour tout le monde, que pour tous les jours. A ma réflexion sur le globe lunaire - il répond de façon pragmatique. Je devais avouer que l’astronomie ce n’était pas vraiment mon truc non plus. Lorsque j’étais gamin, je rêvais de l’espace, de ces étoiles boules gazeuses. Géantes brûlantes et naines glacées et tous les mystères que pouvait receler l’univers. Alors l’astronomie, l’alignement des astres….ça m’avait déçu. J’aurai aimé quelque chose de plus...scientifique. Etrange, n’est-ce pas pour un sorcier ?

Alors il m’explique la raison de sa venue. Mon regard observateur détaille l’anneau. Tiens donc, un garçon qui porte des bagues ? Je me demande ce que Caesar Blackwell aurait à dire sur le sujet. Cool ou pas cool ? Je n’étais pas intéressé par ce genre d’objets ostentatoires contrairement à notre cher préfet. Par contre, cela m’intriguait. Quelle mystère recelait cet objet pour ne pas être réparable à l’aide du sort ?

Reparo ne fonctionne pas ? C’est inhabituel….Comment s’est-il cassé ?



Mes sourcils se froncent dans une expression plus sérieuse. Est-ce que cette bague d’apparence ordinaire contenait un secret ? Ou une magie puissante ?

Une bousculade par un nouveau client et l’objet vole en l’air avant de retomber par terre dans une série de tintement et disparaître de ma vie. Cet évènement arrache un juron à Monsieur le préfet-en-chef, chose suffisamment rare pour être notée. Soit il était particulièrement irrité aujourd’hui, soit ce petit objet avait en réalité une grande importance pour lui.

Ce sont les petites choses qui ont de l’importance

Il tente un accio qui ne fonctionne avant de m’ordonner de l’aider à le retrouver. Sans même un “ s’il te plaît”.C’était ce genre de petit détails...qui dévoilait tout sur la personnalité de quelqu’un. C’était ce genre de petit détails qui le rendait particulièrement...peu attirant. Mais c’était monsieur le préfet-en-chef et il valait être dans ses petits papiers. En plus Bertram Godfrey ne se permettrait jamais de faire des leçons de politesse à qui que ce soit n’est-ce pas ? Trop occupé à se mélanger au papier peint et être un tapis.

Donc je m’exécute :

Bien sûr.



Mon regard se pose partout. Je me mets à quatre patte pour vérifier qu’elle n’est pas tombée sous l’étagère. Mais je ne trouve rien. Qu’à cela ne tienne, j’avais encore quelque ressources à disposition. Je retourne près du présentoir à lunettes pour emprunter celle qui ont un effet de loupe et j’observe les étagères une à une avant de trouver un morceau du précieux anneau.

AHAH ! Trouvé.



Je laisse les lunettes glisser sur mon nez avant de remettre la moitié de l’anneau à son propriétaire. Je range les lunettes qui ont fait leur office et je me permets une question supplémentaire. Après tout je l’ai bien mérité, non ? D’un ton un peu plus bas, j’ose lui demander :

Pourquoi tu y tiens tellement ? C’est un héritage familial ?



C’était la seule raison que je pouvais trouver. A moins que ce soit une précieuse dulcinée qui lui avait confié. Mais connaissant un peu le blond, j’en doutais fortement.

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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Mar 10 Avr - 1:32

Two eagles in the same nest


Nous discutions sur mon anneau et je devais rendre cette conversation la plus banale possible. Ce n'était pas le sujet du siècle mais il m'était impossible d'en réchapper. Nous étions dans une boutique de réparation d'objets magiques, au même moment et Bertram faisait montre d'une curiosité aussi naturelle que dérangeante. Je ne l'en blâmais pas mais elle me mettait au pied du mur.

- Je ne sais justement pas comment mon anneau s'est retrouvé cassé en deux, d'où ma perplexité sur l'inefficacité du Reparo à son endroit.

Je n'allais sûrement pas lui dire que je m'amusais au chimiste fou avec mes potions. Pour autant, je ne saisissais pas en quoi mes expériences annulaient ce sort de réparation. À défaut d'hypothèse fiable, n'allons pas lui en lancer histoire de lui mettre la puce à l'oreille.

Quand un client plus pressé - ou moins attentif - que les autres traverse notre zone de discussion et fait voler l'anneau dans les airs, mon premier réflexe est de demander l'aide de Bertram. Quatre yeux valaient mieux que deux, surtout quand le sort Accio ne fonctionnait pas. Que diable recelait cet anneau ?... Voilà donc deux étudiants de Serdaigle à ramper au sol comme des Serpentards à la recherche de deux bouts de métal en demi-lune.

Finalement, la recherche ne fut pas longue, Bertram ayant trouvé quelques secondes plus tôt que moi la moitié de mon sésame.

- Merci Bertram, lui dis-je avec un sourire avant de prendre du pouce et l'index le bout d'anneau se trouvant dans sa main. Pour éviter une nouvelle déconvenue de ce genre, je fourre le tout au fond de ma poche alors que mon comparse m'interroge sur sa provenance. J'opine de la tête, avant de réfléchir un instant.

- Je ne sais pas si on peut parler d'héritage familial en fait. Je ne pense pas qu'il se transmet de génération en génération. Pour autant c'est un cadeau de ma mère, aussi j'y tiens particulièrement. Elle me tuerait si je lui disais que je l'ai perdu ou cassé sans une raison en béton ! Nouveau sourire de circonstance, je disais la vérité sans trop en révéler pour autant. Qui pourrait s'intéresser à cette histoire de toute façon. Je n'étais même pas persuadé que Floyd avait encore la sienne.

- Et toi dis moi, qu'as-tu cassé pour te retrouver à faire la queue ici ? Le célèbre Reparo ne fonctionne pas non plus te concernant ?

Un client finit d'être servi par l'employé et quitte le magasin après avoir prononcé les salutations d'usage. Plus qu'un client avant notre tour.

- Comment se passent tes études sinon ? Si ma mémoire est bonne, tu achèves ta première année de licence non ? Le Professeur Andersen est assez ... impitoyable concernant les résultats de ses élèves. Du coup si tu as besoin d'un coup de pouce je pourrai voir ce que je peux faire. Après, c'est toi qui vois, certains veulent à tout prix tout réussir seul.
J'haussais les épaules, j'étais un peu de cette trempe là. Proposer de l'aide et lui laisser en disposer me semblait être le meilleur compromis pour paraître agréable.

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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Mer 11 Avr - 0:04

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Bertram C. Godfrey  & W. Lloyd Lindberg

Donc Lloyd le préfet-en-chef ignorait  comment son anneau s’était rompu ? Voilà qui était vraiment étrange, en double licence et en dernière année, rien ne devait lui sembler inconnu. Et il n’était pas vraiment du genre maladroit non plus.Il y avait donc deux options : soit il disait la vérité et ignorait totalement par quel moyen cela s’était produit. Soit il mentait - mais pourquoi mentir ? C’était une autre question.

A posséder mes propres secrets, je j’ignorais pas que les autres avaient leurs propres démons. Ces choses inavouables qui nous rendaient vulnérables. Etant moi-même un menteur, je n’oubliais pas de douter de la véracité de chaque propos.

Un rapide merci s’échappe de ses lèvres, un sourire qui m’aurait autrefois ravi, qui m’aurait chatouillé les entrailles avec une chaleur timide. Mais aujourd’hui je peux le fixer dans ses yeux bleus sans être déstabilisé. Simple sourire poli que l’on rend après avoir rendu un service.

De rien.



Une réponse adéquate et assez impersonnelle. En revanche, il se permet de me confier que cet anneau était en réalité un précieux cadeau de sa mère. Mais peut-être que c’était une sorte de coutume chez les Lindberg de s’offrir des bijoux. Les Godfrey n’avaient pas de telles coutumes. Je parvenais difficilement à me souvenir du dernier cadeau offert par ma mère - souvent elle m’offrait de l’argent me laissant libre de le dépenser mais me lançait un regard réprobateur dès qu’elle désapprouvait d’un de mes achats.Pour la plupart, des gadgets et des livres de science-fiction. Je relève les yeux vers lui, échangeant un regard compatissant.

Je vois tout à fait ce que tu veux dire !



J’aurais pu rajouter que j’avais la même à la maison, mais j’en doutais. La mère de Lloyd devait être très différente pour lui permettre de grandir avec cette personnalité. Il avait dû être mis sur un piédestal. Elle avait dû lui répéter qu’elle l’aimait et à quel point il était spécial…. Du moins c’est l’idée fantasmée que je m’en faisais.

Sa question m’interrompt dans mes désillusions.

L’écran de mon pineapple est fendu. Et reparo ne fonctionne pas toujours très bien avec la technologie magique...donc je préfère ne pas prendre de risque.



N’était-ce pas une parfaite raison de se trouver ici ? Ennuyeuse, ordinaire… parfaite pour Bertram Godfrey, je n’aurais pas pu faire mieux si j’avais dû l’inventer. Et le small talk reprend doucement.

Merci de ta sollicitude LLoyd. Pour l’instant tout va bien, je pense que j’ai trouvé mon rythme. Mais si jamais j’ai un problème, ou une question je viendrais assurément te consulter.



Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Pour l’instant j’estimais que je m’en sortais plutôt bien. J’avais commencé par me taire, écouter et observer. Ensuite je m’étais adapté. La file avance, mon regard se balade temporairement sur le bric-à-brac, à chercher le trésor tel un niffleur. Nonchalamment je lui demande :

Et toi ? C’est bientôt terminé...Tu sais vers quoi tu vas t’orienter après Poudlard ? As-tu un plan ?



Je m’attarde à nouveau sur le présentoir à lunettes pour m’emparer des lunettes de soleil rondes à effet galaxie. Non je ne pouvais pas laisser passer une occasion pareille. Pensif, cette histoire d’anneau me trotte encore dans le coin de la tête. Les cours d’Andersen aussi.

Pour ton anneau...peut-être qu’on t’as lancé une malédiction de malchance...Tu penses t’être attiré les foudres de quelqu’un ?



Une remarque qui était mal passée, une conquête rejetée...ça pouvait être ni’mporte qui. Mais ça pouvait coller. Un bien précieux qui se brise, les morceaux manquent d’être perdus...C’était cohérent.

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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Jeu 12 Avr - 12:55

Two eagles in the same nest


Le temps s’égrenait lentement dans ce magasin pourtant entouré de bruits, de petites cacophonies localisées variant entre des exclamations admiratives sur un objet qui une fois l'effet de surprise passé serait relégué à remplir un fond de tiroir, et des interactions entre client et commerçant. Au milieu de tout cela, Bertram et moi. Lui comme moi avions le plus gros de notre scolarité derrière nous, je voyais même pour ma part la ligne d'arrivée d'ici peu de temps.
Malgré nos connaissances acquises pendant presque une décennie, nous nous retrouvions à devoir demander l'aide de "vieux sages" pour résoudre un problème de casse dépassant nos compétences. Moi un anneau, lui après interrogation son portable magique.

- Quand Orabella Nutty a inventé le sort du Reparo, elle ne se doutait pas que nous allions en plus de la magie tomber dans la technologie. Ces téléphones deviennent pire que des pensines. Qu'on se le fasse voler ou qu'on le perde, pour la plupart la fin du monde aurait un goût moins amer.

J'étais bien moins dépendant de cet instrument "désociabilisant" que bon nombre de mes camarades. Certes, nos téléphones avaient grandement facilité l'accès aux informations tout comme l'encombrement des livres avait été remplacé par quelques octets sur la mémoire de l'appareil. Mais cette vulgarisation avait eu pour effet, selon moi en tout cas, de baisser le niveau général de notre apprentissage, à l'heure où le copier/coller devenait la norme.

Secouant la tête pour ne pas m'égarer dans des pensées inutiles, je posais de nouveau mon regard vers mon interlocuteur.

- Un écran doit pouvoir se changer facilement je présume ? Comme ça ne touche pas à l'électronique ça ne devrait pas non plus te coûter cher.

La file avance, notre discussion évolue.
Le voilà qui s'intéresse à mon avenir de la même manière que je le questionnais sur son présent. De bonne guerre je dirai. J'opine alors qu'il décline élégamment mon aide dans ses études. Il dévie alors la conversation sur mon futur extrascolaire. Je pris quelques secondes de réflexion.

- J'ai plusieurs pistes oui, la première étant le Ministère de la Magie, si ce n'est que je ne pourrai pas me contenter d'un travail de gratte-papier à rester le fessier vissé sur son siège toute la journée. Le département des mystères me conviendrait bien par exemple. Pour autant, je ne me suis pas encore arrêté sur un métier bien défini, j'ai encore tant à faire à Poudlard. Après quelques secondes, je rajoutais : Une "bonne" idée que cette double licence hum.

La cliente devant moi se met à remplir son formulaire de dépôt avant de sortir sa carte de crédit. La transaction s'achevait, mon tour viendrait sous peu. J'entends Bertram évoquer de nouveau mon anneau, me faisant remettre la main dans la poche par réflexe, tant pour m'assurer qu'il était bien là mais aussi comme catalyseur de mes propres pensées. Ses hypothèses étaient autant de réponses à développer.

- Peut-être oui ... On ne peut pas contrôler la jalousie ou l'envie des autres. Mon rôle de préfet en chef de la maison Serdaigle ne doit pas aider non plus d'ailleurs. Si les gens pensent se sentir meilleurs en allant taper sur le voisin plutôt que de se focaliser sur eux-mêmes, je ne peux pas grand chose pour eux. Haussement d'épaules un peu blasé. Bah, je suis persuadé qu'ils trouveront comment réparer mon anneau ici, sinon ... le courroux maternel sera bien pire que les foudres de cet inconnu !

Je ris légèrement alors que le vendeur me fit signe d'approcher. Je n'en aurai pas pour longtemps fis-je à Bertram avant d'avancer.

Devant le comptoir, je sortis l'anneau brisé en deux en expliquant de façon concise sur un ton mesuré le problème avec mon anneau. Le vendeur fronça les sourcils avant de s'emparer de l'objet. À mon tour de remplir ce formulaire de dépôt ainsi que le règlement d'avance de l'inspection de l'anneau. J'aurai aimé en dire plus, mais la présence de Bertram m'empêcha d'être prolixe sur les raisons de ce bris.

Une fois l'objet confié, je me tournais vers Bertram.

- Je crois bien que c'est à ton tour désormais. Tu n'étais venu à Pré-au-Lard que pour Derviche & Bang ?

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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Lun 16 Avr - 12:36

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Bertram C. Godfrey  & W. Lloyd Lindberg

Je devais admettre que c’était un peu étrange de se retrouver tous les deux, au même moment dans cette boutique. Deux serdaigles soigneux font la file à Derviche et Bang, ça ressemblait fortement au début d’une drôle de blague. Chez Lloyd tout est maîtrisé des pieds aux pointes nettes de ses cheveux. C’était ce genre de soin que j’avais observé avec attention et que j’avais tenté d’émuler. Pâle imitation de l’original, du moins en apparence. Je ne pouvais pas entrer en compétition avec son charisme naturel, moi, l’élève modèle aux pulls ringards. Et désormais, c’était un regard critique que je portais sur mon camarade. Je le regardais avec les yeux grand ouverts et non plus aveuglé par l’admiration.

Il ne faut pas être un génie pour deviner le mépris qu’il éprouve envers cette technologie hybride, à la fois magique et moldue. Moi je trouve ça plutôt utile, surtout pour rester en contact avec mes grands-parents. J’hoche la tête docilement, mais je me permets une critique dissimulée de cette façon innocente et polie qui me caractérise.

Tu as parfaitement raison. La plupart des gens sont si matérialistes...ils accordent plus d’importance aux objets qu’aux personnes.



Je ne suis pas matérialiste. J’aimerai juste avoir un téléphone qui n’est pas fendu. Même Lloyd n’est pas au dessus de ce genre de choses, sentimental au sujet d’un anneau. Quelle différence ?

Je ne pense pas non. J’espère que la réparation de ton anneau sera possible et qu’elle ne te coûtera pas trop cher non plus.  



Mon regard traîne sur les étagères alors que la file avance. Je remarque un objet insolite qui me donne envie de le toucher mais je me retiens, conscient de la pression de regard de mon camarade.

Lloyd est sur le point de terminer ses études lui, de quitter ce château qui avait été sa résidence principale pendant 10 ans. J’avais hâte de sortir, de voler de mes propres ailes. Ce château que j’avais trouvé si imposant, si grand lors de mon arrivée commençait à me paraître étroit et étouffant. Prévisible. J’avais besoin d’un changement de décor. Et j’avais déjà quelques plans de prévus.

Je vois totalement ce que tu veux dire : l’administratif, c’est un peu la mort de l’esprit.  



Et pour travailler en tant qu’étudiant au ministère, je pouvais le confirmer. Il n’y avait rien de pire que ce travail nécessaire bien que fastidieux. Assis sur une chaise, à voir défiler les mêmes visages livides, les mêmes regards fanés à longueur de journée. Répéter sans arrêt la même tâche….comme un automate. Ce n’était pas un travail pour un serdaigle. Il nous faut de la stimulation, de la curiosité, du challenge. Laissez ce genre de boulot aux poufsouffles. Là dessus on est d’accord.

J’aimerai travailler au département des mystères aussi. Peut-être que nous aurons l’opportunité de travailler ensemble ?



L’idée n’était pas déplaisante.C’était une des rares ambitions que je ne gardais pas secrète. En même temps j’avais dû m’expliquer cette année.  Aussi bien auprès de ma mère que mes camarades qui avaient été surpris de ce choix de licence. Défense et occultisme ? Je pensais que tu allais choisir commerce et économie magie...ou encore droit . C’était le plan pour ma mère, que je suive dans ses traces, que je puisse m’illustrer dans ce genre de domaine.
En revanche, une des phrases de Lloyd avait piqué ma curiosité.

Encore tant à faire à Poudlard ? Des projets avant ton départ ?



Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors que je pense à mon propre projet en collaboration avec Beckett. Une Bucket List. Est-ce que c’était ce que Lloyd voulait dire par “ tant à faire” ? Cela piquait ma curiosité. Peut-être que nous avions plus de choses en commun qu’on le pensait.

Il s’avance au comptoir. Mon regard se balade, en quête de curiosités, mais revient sur le comptoir lorsque c’est mon tour. Je pose les lunettes sur le comptoir ainsi que le ticket pour récupérer mon pineapple. Tout en comptant ma monnaie je lui réponds avec nonchalance

A la base oui, mais je passe toujours chez honeyduckes et scribenpenne. Et toi ?



Bonbons et plumes, l’essentiel pour vivre. Parfois je me rendais à la poste afin d’envoyer quelques friandises à mon grand-père. A vivre parmi les moldus, il éprouvait parfois des envies irrésistibles de sucreries variées. Et  quelques fois, je flânais, mes pas me menant automatiquement vers la cabane hurlante. L’endroit parfait pour être seul, dans le noir. Ou parfois même bien accompagné. Mais je ne pouvais pas lui dire ça.

DEV NERD GIRL

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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Ven 20 Avr - 19:44

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Matérialistes ? Qui ne l'était pas à dire vrai ?... J'excluais les culs-bénis et les dévoués aux causes perdues qui en oubliaient leur propre existence. C'était des marginaux, nécessaires d'une certaine façon mais qui rappelait à la populace que la bonté pouvait encore exister.
Pour autant, tout, absolument tout autour de nous nous poussait à devenir matérialistes, égoïstes, possessif, envieux. Le coût de la vie, la "gadgetisation" d'objets inutiles mais indispensables, comme cette vague de téléphone Pineapple qui servait presque plus à stalker qu'à appeler.

- Effectivement. Nous sommes dans un monde de paraître, où la première impression conditionne souvent le reste. À croire qu'être riche vous rend automatiquement heureux.

Bien placé étais-je pour parler de richesse, la cuillère qu'on avait mise dans ma bouche n'était sûrement pas en bois vermoulu. J'avais allègrement profité des largesses financières familiales pour faire presque ce que bon me semblait. Je m'intéressais peu au sort des autres mais je n'affichais pas des signes ostentatoires pour rabaisser les autres. Je prenais soin de moi, je m'habillais de façon chic et je possédais souvent les derniers objets à la mode, mais je n'étais pas comme ces petits péteux qui se sentaient obligés de se la ramener pour se donner un semblant d'existence. Dans mon esprit, la vie m'avait permis d'avoir mieux que la moyenne, aussi j'en profitais comme il se devait. Pour moi, pas contre les autres.

Aussi l'interrogation rhétorique de Bertram me fit légèrement sourire.

- Hmmm, je sais que tu n'ignores pas la situation de ma famille. Je ne m'en vante jamais mais je doute que le prix de cette réparation puisse me mettre dans une situation délicate. Tu sais à combien tu vas t'en tirer toi ?

Bertram ne devait pas être le premier qui confierait à Derviche & Bang la sacro-sainte mémoire numérique à réparer. Peut-être avaient-ils décidé de proposer des tarifs type pour ce genre de dégâts.

La discussion erre vers nos futurs respectifs et je me surprends à l'entendre convoiter le même genre de poste que moi. Je me tourne un peu plus en opposition au comptoir pour me retrouver exactement face à lui, attentif à ce qu'il pourrait m'apprendre sur lui. Ce n'était malheureusement pas à un vieux singe à qui on apprenait à faire des grimaces, il ne fut pas bavard sur ses aspirations.

- Ma foi qui sait oui, si nous persistons sur cette voie et réussissons tous deux, nous aurons ce plaisir là. J'ai cru comprendre que les places étaient chères au département des mystères. Cet endroit attire autant qu'il effraie, mais les postes se renouvellent rarement. Enfin, sauf accident inopiné bien sûr. J'haussais les épaules. C'est si vite arrivé après tout.

Plus que quelques instants avant que mon tour ne vienne. Sacré Bertram, il adoptait un adage que j'employais depuis longtemps : "Faites ce que je dis, pas ce que je fais". Je parle peu de moi, mais toi par contre confie moi tout. Tu pensais peut-être que j'allais te confier mes projets à Poudlard. Je me mis à rire à sa question avant d'afficher un air faussement mystérieux.

- Je compte devenir le plus jeune Directeur de Poudlard de l'Histoire, mais garde cela pour toi.

Vient mon tour et les formalités qui vont avec. Suit juste après Bertram à qui je laisse autant d'espace confidentiel qu'il m'en a laissé auparavant. Une fois nos petites affaires achevées vient la question fatidique du "Et maintenant ?". Bertram m'avoue passer par le marchand de sucreries mais également le calligraphe. Si le premier endroit me tente plus que moyennement, le second éclaire bien plus mon intérêt.

- Je ne suis pas très sucreries et autres bonbons, mais on ne peut pas nier que l'endroit ne manque pas de couleurs en cette période de l'année froide et grisâtre. Sinon chez Scribenpenne, besoin de te ravitailler en plume ou est-ce juste pour du lèche vitrine ?

Après cette question je me mis à réfléchir quelques secondes.

- Ma foi, je n'avais rien de prévu après Derviche & Bang mais comme nous sommes tombés l'un sur l'autre et si ça ne te dérange pas, on peut faire le reste du Pré au Lard ensemble. À discuter comment nous allons mettre à nos pieds le département des mystères, achevais-je un sourire sur les lèvres.

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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Mer 25 Avr - 16:17

Two crows in the same nest

Bertram C. Godfrey & W. Lloyd Lindberg

Je n’ignorais pas la douce ironie de cette phrase. Un monde de paraître...Même dans ce magasin je gardais ce masque bien collé sur mon visage. Ce que j’ignorais ,en revanche, c’est à quel point cela s’appliquait également à mon interlocuteur. Je me doutais que lui aussi devait dissimuler sa vraie nature par moment. Je ne savais juste pas encore à quel point. J’hoche la tête, alors que je partage son opinion. J’ignorais encore que nous formions un parfait duo d’hypocrite. Masqués et privilégiés. Nous étions pareils, reflet déformé du miroir avec quelques incohérences. Eternels insatisfaits. Je me demande ce qui pourrait rendre Lloyd heureux.

Sur ces commentaires financiers, je lui réponds avec un sourire innocent.

Pas la moindre idée, mais inutile de t’inquiéter pour ma bourse. Je ne dépense pas beaucoup. Je n’ai pas de petites amies ou de conquêtes à entretenir.



Mes dépenses se limitaient au matériel scolaire, friandises et en de rares occasions à prendre un verre à pré-au-lard. J’avais la chance d’avoir un parent au salaire très conséquent vu sa position au ministère, et des grands-parents démontraient notamment leur affection par de petits versements en cas de besoin.J’avais beau leur demander de ne pas m’en donner - ils se sentiraient insulter si je le refusais. Alors, je me permettais de leur envoyer des friandises de temps en temps. L’achat compulsif de cette paire de lunettes était le premier depuis de longs mois - un achat qui ne ressemblait pas au Bertram Godfrey que tout le monde connaissait.

J’éclate de rire lorsqu’il mentionne devenir le plus jeune directeur de Poudlard. D’un geste je fais signe de fermer ma bouche à clé.

Ne t’en fais pas, je serai une tombe. Mais...Monsieur Scamander a du souci à se faire si tu t’attaques à son poste.



J’étais persuadé que tout le corps professoral ou presque serait ravi d’un changement de direction. Mais comme n’importe quel serdaigle,  Lloyd avait d’autres ambitions que de finir en directeur d’école méprisé de ses subordonnés.
Apparemment les friandises sucrées déplaisent à mon camarade. J’ose avouer :

J’ai surtout besoin de racheter de l’encre. Mais bon… je t’avoue que j’aime beaucoup le matériel de papeterie. Je mets au moins une heure à choisir une nouvelle plume.



Terriblement ennuyeux n’est-ce pas ? Et pourtant, l’univers de la papeterie avait un attrait particulier pour moi. Le contact de la plume qui gratte le parchemin, ces arabesques encrées avec élégance, la douceur de la plume qui vous chatouille parfois la joue… Je pouvais passer des heures là-bas. Si je pouvais, j’achèterai tout. Ce qui me surprend un peu c’est cette proposition de mon préfet-en-chef.

Waw, tu dois vraiment t’ennuyer à en mourir pour faire du lèche-vitrine avec moi

Je lui adresse un sourire.

Evidemment, ça serait avec plaisir !



Sur le chemin pour Scribenpenne, je commence donc à partager quelques théories sur le département des mystères.

….Je pense que qu’ils cherchent pour des agents qui soient capables d’exercer des compétences variées à la perfection. Par conséquent, ta double licence devrait jouer en ta faveur, qu’est ce que tu en penses ?



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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Jeu 26 Avr - 9:22

Two eagles in the same nest


Il arrivait parfois que les silences avaient plus de poids, de sens que les mots eux-mêmes. J'avais l'impression que c'était le cas en ce moment. Certes, je connaissais Bertram, élève de ma maison dotée de sa petite réputation consentie ou non.

Je savais aussi que deux renards déguisés en moutons au milieu d'un troupeau se reconnaissaient immédiatement. À moins que mon instinct me fasse faux bond - ça ne serait pas la première fois après tout - Bertram n'était pas garçon à se faire tondre sauf pour viser un objectif qui justifiait ce sacrifice. Preuve en était quand il me parla de son côté économe. Ses exemples me visaient sans le moindre doute, mon succès auprès des filles étant presque devenu une légende populaire. Oui je plaisais aux filles mais je n'étais pas un coureur de jupons ou un phallus sur patte. Opportuniste, voilà ce que j'étais et personne ne s'en était jamais plaint jusqu'à aujourd'hui.

Je tournais la tête dans sa direction, me risquant à une hypothèse inventée mais qui pourrait révéler un soupçon de vérité si elle faisait mouche :

- Oui, évidemment Bertram, aucun doute que le célibataire que tu es ne pense qu'à lire, dormir et manger, sans rien faire d'autre ... je posais l'index sur mes lèvres, faisant mine de réfléchir avant de terminer ma phrase ... d'extrascolaire. Évidemment, ce ne sont pas des choses qu'un préfet de ta maison est censé connaître.

Il n'était pas nécessaire d'en dire plus, le fin sourire sur mes lèvres alimenterait un peu plus son imagination, ou pas. Que je dise la vérité ou pas, il serait surpris. Son éventuelle justification m'en dirait un peu plus et j'avais une réponse toute trouvée s'il jouait l'offusqué.

Deux renards dans une bergerie.

La discussion se fit plus légère encore quand j'évoquais mon avenir au sein de Poudlard. Rentrant un peu plus dans le jeu que j'avais moi-même lancé, je lui dis sur le ton de la confidence.

- L'un de mes axes de campagne est d'indiquer que les bonbons seront distribués gratuitement dans l'enceinte de Poudlard. Je rallierai ainsi tous les Poufsouffles sous ma bannière. Je souris de nouveau, le pire était ce genre de stratagème pouvait marcher avec certains d'entre eux.

La chaleur ambiante du magasin fut vite balayée par la fraîcheur extérieure, qu'un petit vent traître venait empirer par à coups. Par automatisme, je réajustais ma tenue pour ne pas laisser infiltrer ces insidieuses incursions de froid avant de décider de mon emploi du temps des prochaines heures. Soit je respectais le plan prévu : Poudlard - Derviche & Bang - Poudlard, soit je profitais de cette rencontre pour tenter d'en savoir plus sur mon interlocuteur. La seconde solution me paraissait la plus logique aussi lui proposais-je de l'accompagner dans la fin de ses emplettes.

Il m'expliqua alors le but de son passage chez Sribepenne. Étrange sensation : les propos étaient plats mais la conversation m'intéressait, je ne saurai expliquer pourquoi. Était-ce lié à la personne en face de moi, au caractère imprévu de cette rencontre ou d'autres ingrédients encore ? Je l'ignorais.

- Une heure, seulement ? Toutes ces plume qui frétillent dans leur encrier pour être choisies et tu te décides en seulement une heure. Les pauvres ... Je secouais la tête, faussement dépité. Cela étant, je suis d'avis quand l'achat est un achat de plaisir et non de nécessité, d'attendre d'avoir suffisamment pour acheter le meilleur matériel. L'attente rend la satisfaction encore plus délectable.

Lançant le premier pas en direction du magasin de calligraphie, je rentrai mes mains dans les poches et calait ma foulée sur celle de mon voisin. Je n'aimais pas les lents mais il ne rentrait pas dans cette catégorie fort heureusement.

Le tintement de la cloche résonnait quand j'ouvris la porte et entrait dans le commerce à l'ambiance bien plus feutrée et silencieuse. Ici point de cohue mais plutôt un mélange de curieux et de connaisseurs. À la différence que le calme nous mettait tous dans le même sac.

- J'aime assez cette ambiance vois-tu et je pense qu'on peut également la rencontrer au Département des Mystères. Studieux et curieux, le savant mélange entre la culture de l'intelligence et celle de la découverte.

Je saluai poliment le gérant de l'enseigne qui passait devant, nous demandant si nous avions besoin d'aide.

- Il semblerait que mon camarade aimerait de l'encre et qui sait une belle plume qui va avec. Sans compter le papier, à moins que tu ne te sois déjà constitué un stock Bertram. Je me décalais pour créer un triangle entre le gérant, Bertram et moi et laissais les deux reprendre le fil de la discussion.

- Nous parlerons plus tard de ma double licence, l'heure est venue pour toi de négocier ce qu'il y a de mieux ! lui murmurais-je en tournant la tête derrière moi.

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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Sam 28 Avr - 11:57

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Bertram C. Godfrey  & W. Lloyd Lindberg

Est-ce que c’est moi où l’aurais-je froissé avec cette remarque un peu taquine. Oui, Lloyd Lindberg avait du succès. Il suffisait de le voir passer dans les couloirs, chevelure blonde au vent avec cette assurance détachée. “ Je sais que tu regardes mais ça m’est égal.” Moi quand je passe dans les couloirs, je rase les murs et j’essaie de me faire oublier, de disparaître.

Je ne suis pas sûr de ce qu’il essaie de sous-entendre. Non, je ne suis pas un moine dénué d’envies - parfois ce sont plus que des idées qui me traversent l’esprit. Quoiqu’il en soit j’opte pour une stratégie avec un faible taux d’échec : jouer au con. C’est parfois délicat - il faut être capable d’un certain pourcentage de connerie de d’innocence pour que ça fonctionne. Heureusement ma réputation va dans ce sens.

Qu’est ce que tu veux dire ? Tu sais que j’ai déjà des activités extrascolaires. Avec les entraînements quidditch et les devoirs supplémentaires en potions, j’ai à peine le temps de rejoindre un club si j’en éprouvais l’envie ! Et avoir une petite-amie...ça demande du temps, non ?  



C’était pas comme si j’en avais la moindre idée, et tout le monde le savait. Je fais mine d’être un peu gêné, et  je replace une mèche devant mes yeux.

J’essaie de me focaliser sur mes études pour l’instant.



C’était l’excuse classique, c’est que je sortais quand on osait aborder le sujet, celle que je me répétais quand j’éprouvais cette sensation pétillante dans l’estomac. La bonne excuse en somme. J’éclate d’un léger rire lorsqu’il mentionne sa stratégie de campagne.

Excellente stratégie ! Je voterai pour toi. Quel dommage que le poste de directeur ne soit pas soumis à des élections démocratiques !



C’est faux. Ce sous-entendu réveille ma paranoïa endormi. Peut-être que Lloyd n’est pas juste un bellâtre doué et qu’il cache bien ses intentions sous ces arabesques langagières. J’ai besoin de plus de preuves pour en avoir le coeur net. Arrivé à scribenpenne, lui aussi m’avoue être sous le charme de ces fournitures. Des papiers à lettres variés, plumes élégantes et colorées. Il me réprimande pour ne prendre qu’une heure afin de choisir mon matériel. Je devine la plaisanterie dans le ton de sa voix. Aussi parce qu’il n’est pas sans savoir que j’ai une fâcheuse tendance à hésiter beaucoup pour des broutilles. Café ou thé le matin ? Le temps de me décider tout est froid.

Le problème c’est qu’il y a trop de choix, trop de paramètres à considérer...



Le plus capricieux des paramètres étant mes propres envies, pas toujours parfaitement rationnelles et pragmatiques. Pourquoi choisir la plume bleue cobalt, juste parce que la couleur me plaît alors que la pourpre offre des avantages certains...Et voilà qu’avec un choix simple, je me mets à hésiter entre 5 plumes différentes. Je commence à examiner les articles alors que mon préfet-en-chef s’étend sur l’atmosphère du lieu. Je me retourne pour lui adresse un sourire et hocher la tête.

Oui, je vois ce que tu veux dire...Même si...on ne sait pas ce qui se trouve exactement dans ce département.



Il ne s’agissait que de suppositions. Ce département, je passais parfois devant lorsque je travaillais au ministère l’été. Tout était fermé, dans la plus haute sécurité. Parfois on pouvait croiser quelqu’un en sortir ou entrer mais...c’était aussi rare que d’apercevoir une licorne ou un poufsouffle avec de la suite dans les idées. Il justifie notre présence auprès du gérant, prenant les devants quant à ma commande. Je souris au vendeur et répond timidement :

Je vais faire un tour, merci.



Je préfère choisir mon matériel moi-même. Pas besoin des indications du vendeur, avec le temps que je passe dans le magasin je connais suffisamment les articles pour ne pas avoir besoin d’informations supplémentaires. Je me dirige d’abord vers le nécessaire : feuilles et parchemins. Ensuite vers les encre. Bleu royal ? Noir ? Violet ? J’ai besoin de rouge aussi pour mes notes...et de vert. Pas besoin de plumes correctrices de plus je les trouve un peu grossières et enfantines. Je passe le plus de temps à regarder les plumes. Les exotiques à plusieurs couleurs ?  Il y en a de belles, des riches ouvragées d’or, d’argent et autres matériaux nobles.

Trop voyant….trop ostentatoire...Tiens, quel type de plume tu utilises Lloyd ?



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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Dim 29 Avr - 0:42

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À sa façon, Bertram était amusant. Nulle moquerie sous-jacente à ce constat, un simple amusement sur sa façon d'être et de paraître. Soit il était d'une innocence pure, chaste, immaculée, ne comprenant aucun sous-entendu comme si tout était toujours énoncé au premier degré. Soit la carapace qu'il se forgeait prenait chaque jour un peu plus d'épaisseur au risque de se perdre lui-même. Pour l'heure, même si j'avais ma petite idée sur laquelle des solutions correspondait le mieux pour lui, j'éludais d'un haussement d'épaules la justification véritable de ma précédente intervention.

- Je ne voulais rien dire de particulier, vois cela comme une déformation professionnelle en tant que préfet. Je te l'accorde, les études et les révisions qui vont avec sont ô combien chronophages. Quant au fait d'avoir une petite amie, bah ... Épaule qui se lèvent à nouveau ... Peut-être oui, mais on ne le regrette pas quand elle en vaut la peine. Comme son nom l'indique, la perle rare est ... rare.


Nous sortons du magasin en direction d'un autre plus intellectualisé. Je voyais en Derviche & Bang comme un magasin d'obligation, contraint de s'y rendre car on se heurtait à un problème. Scribenpenne par contre faisait partie de ces plaisirs calmes, ces endroits où on pouvait y passer des heures pour peu que l'on avait du temps à perdre.

- Quel temps, murmurais-je pour moi-même, on va éviter de choper la crève entre le chaud / froid / chaud entre les différents magasins.

Une fois entré dans la nouvelle échoppe, j'inspire un long moment pour apprécier l'odeur des livres, les flagrances de l'encre et du papier de qualité. Une bonne idée d'avoir suivi Bertram, je me serai privé de passer ici alors que je n'avais rien de prévu à Poudlard. Sans compter que je n'étais pas en mauvaise compagnie. Bertram était un Serdaigle et de ce fait au dessus de la moyenne pour capter mon intérêt. Il n'était pas un cracmol et nous partagions bon nombre de points communs alors même que le regard des autres sur nous étaient assez opposés. Je jouais sur la lumière pour cacher la vérité. Et lui ?

Alors que nous en venions à nous attarder sur des plumes, je souris en l'entendant hésiter. S'il doutait pour si peu, que cela devait-il être pour des sujets importants ?

- Je pense surtout que tu t'astreins à prendre trop de paramètres en considération, nuance. Il y avait plus grave qu'une plume à acheter. Bien choisir oui, mais cela impliquait de choisir tout court. Le vendeur que j'avais introduit fut rapidement et poliment congédié par Bertram. Ça, c'est fait. Au lieu de cela, il en vient à me demander mon avis, en tout cas le genre de plumes que je choisis.

- Je te propose autre chose Bertram, bien plus intéressant et productif. Première règle, mettons le prix de l'objet de côté, il est sans importance. Deuxième et dernière règle, tu choisis pour moi, je choisis pour toi.

Les règles étaient simples, je voulais voir s'il allait être plus véloce à faire son choix ou si le fait de sélectionner une plume pour un autre rendrait la chose plus ardue encore. Ma proposition était de pur style, alors que je me mettais déjà à la recherche d'une plume parmi toutes celles présentes.

Contrairement à lui, j'étais un pragmatique. Avant tout je me basais sur l'efficacité du produit quand celui-ci était destiné à un usage scolaire. Ensuite seulement je m'autorisais à quelques artifices visuels si l'objet le permettait.

- Allez, nous avons une minute chacun, pas une seconde de plus pour nous décider. Il n'y a aucun enjeu à part faire le bon choix. À moins que tu ne veuilles rajouter un défi par dessus ? Qui sait, le Bertram était peut-être joueur dans l'âme ?

Je ne savais pas comment il allait s'y prendre, mais je procédais par élimination. Je limitais déjà mon choix aux plumes avec la meilleure pointe. Embout platine magiquement enchantée pour une écriture qui glisse sur le vélin. Jetant un rapide regard sur les mains hésitantes de mon comparse, je constatais qu'elles n'étaient pas larges aussi une trop longue plume allait plus le gêner qu'autre chose. Longueur médiane, parfait ! Restait enfin la couleur et histoire d'agrémenter le tout d'une touche de fantaisie, j'optais pour un bleu pâle, rappelant de loin l'une des couleurs de notre maison.

Je n'avais pas pris plus de quarante secondes pour fixer mon cap, aussi me tournais-je pour voir comment Bertram s'en sortait.
Au moment où la minute fut dépassé, je levais un peu les bras pour signifier que le temps était écoulé.

- Alors Monsieur Godfrey, qu'avez-vous à me proposer ?

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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Dim 29 Avr - 19:38

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Bertram C. Godfrey  & W. Lloyd Lindberg

Pourquoi est-ce que Monsieur le préfet-en-chef me suspecterait de quoi que ce soit ? Parce que j’étais trop parfait pour être honnête ? J’allais devoir travailler là-dessus. Quoique...Chaque interaction, chaque excursion avec Beckett me rapprochait un peu plus de ce gouffre que j’allais devoir traverser. Je protégeais ma réputation comme je le pouvais, mais au fond de moi, je savais qu’elle devrait tomber un jour ou l’autre, comme tous les grands empires.

La perle rare…

Les paroles de mon camarade me laisse un peu pensif. Il semble parler en connaissance de cause. J’aurai bien rétorqué quelque chose de malin sur cette perle rare, qu’elle pouvait prendre des formes absurdes et surtout inattendues. Comme celle d’une erreur de statistique. Mais qu’est-ce que j’en savais sur le sujet ? C’était lui l’expert en la matière, pas moi.

En revanche il soulève un point intéressant une fois arrivés dans la boutique. Je prends trop de paramètres en considération ? Il a probablement raison. L’hésitation c’est ma faiblesse. Quand je ne sais pas quoi faire, quand je suis perdu, c’est à ce moment là que je fais n’importe quoi. Ne vous trompez pas, j’adore l’aléatoire, l’inattendu. Mais je le gère mal.

Mais comment suis-je censé faire le bon choix sans  tenir compte de tous les paramètres?



Et voilà où se trouvait le noeud du problème. Certains problèmes étaient prévisibles, je rapidement trouver la meilleure solution. D’autres, en apparence plus simples se révélaient plus complexes. Quel paramètre avait l’avantage ? Et si je faisais le mauvais choix ? L’horreur. Et si j’oubliais un détail important mais qui pouvait faire toute la différence ? Les détails ont de l’importance.

C‘est alors qu’il me lance le défi de choisir une plume pour lui. Pris au dépourvu je m’apprête à refuser mais il semble que mon aîné n’acceptera pas de refus.

Hein ? Quoi ? Mais….heum….



Une minute ? Ce n’était même pas suffisant pour faire le tour du magasin ! Je n’aime pas ça. Je n’aime pas être poussé. Je soupire mais je m’astreins : je n’avais pas de raison de décevoir notre cher préfet-en-chef. Sauf que voilà je commence à m’empêtrer. Lloyd doit avoir une jolie plume c’est sûr, alors d’office il lui faudrait quelque chose de performant….mais est-ce qu’il utilise des encres différentes lorsqu’il note ? Dois-je privilégier la solidité ou le style d’écriture ? Grand ou petit réservoir ? Quelle niveau de finesse d’écriture ? Pas trop fin quand même….Flexible ou rigide ? Plutôt flexible mais pas trop. Longue ou courte ?  Hmm….Et voilà que je n’ai même pas le temps d’en venir au couleur que le décompte est terminé...et que je me retrouve les mains vides et profondément gêné.

Désolé….En si peu de temps je n’ai pas pu choisir quoi que ce soit. J’ai besoin d’un peu plus de temps pour ne pas choisir n’importe quoi.



Je sais qu’il a raison et que c’est lamentable. Mais je n’ai pas l’intention de choisir la première plume qu’il passe. Mon regard se porte alors sur son choix. Un bleu pâle qui rappelle vaguement les grenouillère bébé et  que je déteste déjà. Le reste me paraissait plus ou moins correct, bien que ça n’aurait probablement pas été mon premier choix.

Elle est pas mal mais....



Je lève les yeux vers le présentoir d’où elle vient pour m’en assurer.Je m’en empare de la main droite et regarde la plume métallique.

Comment lui dire ?

Non, comment lui dire sans arborer un sourire mesquin qui voulait dire : “AHAHA J’AVAIS RAISON” ?

Tu as négligé un détail assez important. Je suis gaucher.



Sans le quitter du regard et avec un léger sourire, la plume passe de main droite, à ma main dominante : la main gauche. Détail qu’il avait probablement oublié, facile à négliger à moins d’être assis à ma gauche en classe et de devoir jouer des coudes. Lloyd n’avait jamais partagé la même classe que moi et nous n’avions jamais eu l’occasion de nous battre en duel. Quoiqu’il en soit,  ce petit détail insignifiant influençait fortement mon choix en plume, vu que certaines n’étaient pas adaptées pour moi.

Mon sourire s’efface alors que je repose la plume en question sur un présentoir.

Je sais, je sais. Même avec un choix restreint de plumes, j’arrive à mettre trop de temps à choisir. Tu as raison.



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Re: Make amends for a foolish act, then try again and again [Bertram & Lloyd] Mar 1 Mai - 16:22

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Que dire, que répondre face à pareille question. Était-il à ce point indécis qu'il en venait à devoir absolument tout calculer sur tout, pour tout, tout le temps ? Une potion, la disposition de runes, bref tout ce qui nécessitait de la précision et une concentration absolue je ne dis pas, mais .... mais nous étions en train de parler de fournitures scolaires. D'une plume, une simple et fichue plume.

- Tu devrais parfois lâcher un peu de lest dans la sur-intellectualisation de choix simples. D'un Serdaigle à un autre, ce n'est pas moi qui vais te reprocher de réfléchir avant d'agir. Laissons les fonceurs tête baissée aux rouge et or. Ce que j'essaie juste de te dire c'est de ne jamais oublier la dernière phrase de notre maxime. Je me mis alors à réciter rapidement les paroles du Choixpeau sur les Serdaigle, insistant sur la dernière phrase :
Si vous êtes sage et réfléchi
Serdaigle vous accueillera peut-être
Là-bas, ce sont des érudits
Qui ont envie de tout connaître.


Je n'allais pas tomber dans le professoral, personne n'aimait recevoir de leçons surtout que ce n'était même pas mon souhait. Mettre simplement les choses en perspective nécessitait parfois un regard extérieur. Bertram en ferait qu'il en voudrait derrière, sa vie n'appartenait qu'à lui après tout.

En tout état de cause, nous étions bien loin d'une amélioration notable et immédiate. J'avais lancé un banal test, un choix sur un objet lambda qui remplissait un objectif primaire : coucher de l'encre sur du papier.

Que je me trompe ou non avait peu d'importance, de même que pour lui. Il n'était pourtant plus né de la dernière pluie, vivait sa première année de majorité et pourtant, il échoua à cette épreuve.

Ma plume en main, j'observais ses réactions avant d'hausser un sourcil alors qu'il s'excusait de n'avoir pas trouvé plume à ma main ....
Alors qu'il hésitait sur ses propres choix, il avait pourtant retrouvé toute sa verve pour donner un avis critique sur mon propre choix. Elle n'est pas mal mais .... Commencer ainsi était la parfaite illustration de la bonne éducation pour accepter une chose qui ne nous plaisait pas spécialement. Un peu quand un ami demande l'avis d'un autre sur sa nouvelle petite amie qui ne plait pas à ce dernier : "Elle est sympa ! Elle a un style original en tout cas !" et tout ce genre de phrases préconçues visant à garder bonne conscience dans son honnêteté sans choquer l'autre sur un sujet auquel il tient.

Quand il m'annonça que sa main d'écriture était la gauche, je poussais un petit rire. Réaction inappropriée probablement mais d'un signe de main, je lui faisais comprendre dans un premier temps que ce n'était pas contre lui, avant d'expliquer mon comportement.

- Je me suis trompé, effectivement. J'ignorais totalement que tu étais gaucher. Pour autant, regarde où nous en sommes toi et moi à cet instant précis.

J'attendis qu'il replace calmement la plume que j'avais choisie avant de reprendre. Je remettais ma mèche tombante derrière l'oreille, j'allais devoir rapidement trouver quelque chose à ce sujet. Peu importe ...

- Je disais donc qu'en .... hmm ... quarante secondes, j'ai appris que tu étais gaucher, que par élimination tu n'aimais pas ou peu la couleur que j'ai sélectionnée car j'ai choisi la meilleure plume en terme de solidité et de glisse. Et toi, qu'as-tu appris suite à ton non-choix ?

Nul besoin de donner la réponse, il la connaissait déjà. Rien. Il s'agissait de détails insignifiants, préférer le bleu au rouge n'avait pas grande importance mais il soulignait qu'à travers des petites choses on pouvait toujours connaître de l'autre. Pour cela, il fallait être curieux et tenter, persévérer, s'acharner même.

- Bah, peu importe, c'était un simple exercice de rapidité après tout. Je sentis ma poche vibrer, me faisant afficher un air étonné. Je recevais rarement de messages car le peu de proches que j'avais savaient que je n'aimais pas trop ce moyen de communication. Sortant mon téléphone de la poche, quelques pressions du pouce me fit arriver sur mes messages et je lus attentivement le contenu du dernier. Mon air impassible ne trahissait rien de particulier quand je fourrai de nouveau l'appareil dans mon manteau.

- Je vais devoir écourter notre visite du Pré-au-Lard Bertram, on m'attend à Poudlard et ça ne peut pas attendre visiblement. Nous aurons l'occasion de nous recroiser j'en suis sûr en tout cas ! Bonne journée !

D'un signe de la main, je me dirigeais vers la sortie, disant le "au revoir" de circonstance au gérant du magasin. Bon ... à chaque jour sa peine, qu'allait-on m'apporter aujourd'hui ?


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