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regard miroir ▬ glasgow // arya

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regard miroir ▬ glasgow // arya Dim 8 Avr - 3:32



dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan
la douceur qui fascine et le plaisir qui tue

M // Doucement, comme le sacre d’une saison naissante, les violons et les cors s’animent et ainsi éclosent les premières notes. Mon coeur se soulève à chaque vague nouvelle, à chaque mesure amplifiée ; jusqu’à ce que la cantatrice cède au silence et que mon corps tout entier se pare d’épines à sa voix. Je pleure. Comme à chaque fois, je tombe amoureux. Comme à chaque fois je redécouvre la bohème de ce sentiment.

Tandis que je dépose mes premiers baisers sur le piano, tandis que je me joins à l’orchestre, mes yeux se perdent hors du vague et s’arrêtent sur un corps. À ce visage lisse et cristallin, à ces doigts délicats, à cette bouche close et à cette aura pastel - je m’éprends de curiosité et de fascination. Quelques minutes à peine. Je ne peux m’empêcher d’être happé par la musique et abandonne à plus tard l’inconnue.

Le temps défile, s’amenuisent les vibrations et les souffles - au contraire des ressentis, éprenant avec férocité chaque respiration, chaque émois et chaque cage thoracique de ceux qui nous écoutent. La dernière minute, mes mains découchent et je m’extirpe à la réserve de ce bonheur qu’a été La Norma.

Nous saluons sous une salve d’applaudissements, ne tarissant ni d’éloges ni de sourires exaltés. Mes larmes faussent à nouveau compagnie à ma pudeur et c’est chancelant mais incroyablement enchanté que je regagne les coulisses. Edward, violoniste en second mais aussi ami de longue date, se moque avec gentillesse, me tend un mouchoir. « Tu finiras par te transformer en rivière un jour. » - me répète t-il souvent dans ce genre de moment.

À peine ai-je le loisir de m’assoir, d’ôter mon costume guindé au profit d’un pull plus confortable, que mes yeux rencontrent pour la seconde fois l’inconnue délaissée plus tôt. Non sans une discrétion faiblarde, je la détaille et retrouve ce mélange de curiosité et de fascination Elle a un je-ne-sais-quoi de paisible accroché aux traits. Pour autant, je devine l’ombre d’une tristesse singulière au noir de ses iris.

Toute discrétion s’envole. Je la fixe avec un intérêt tout à fait mis à nu. Je n’ose faire le premier pas - impossible de bouger mes jambes, mes bras. Si mon intérêt est mis à nu, il n’en est pas moins gênant à admettre. Je crève d’envie d'ouvrir le bal d'une conversation que je veux déjà sans fin, de l’entendre prononcer son nom, de savoir si elle a été aussi transportée que je l’ai été par ces dernières heures.

Elle me rappelle l’essence de ces statues divines jalonnant les jardins des temples que j’eu la chance d’admirer lors de mes voyages en Grèce. Fières et droites, taillées dans la pierre avec la minutie qui sied à leurs courbes, muses de l’Art ! - et pourtant si maladivement amantes de mélancolie, brutale et cruelle…

Viens me parler, je t’en prie.




Arya Strauss
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Re: regard miroir ▬ glasgow // arya Dim 8 Avr - 17:52




(©DO IT LIKE A PIZZA)
mirza & arya
«regard miroir»

Le bois de la scène sous ses pieds nus la faisait frémir, l'immensité de la salle lui donnait le tournis, et derrière les rideaux, une voix l'appela à laisser les régisseurs régler les éclairages ; on commence dans moins de vingt minutes, Strauss, et tu n'as pas encore enfilé tes pointes. Ainsi avait-elle disparu du côté jardin, où les danseuses se murmuraient des rires tendres. Les voix du public firent un brouhaha sourd et quelques impatiences paniquées se firent sentir autour de Arya qui finissait d'ajuster sa robe.

Puis un garçon monta sur scène, au devant, côté balcon, où il rejoignit d'un pas élégant le piano magnifique qui sublimait de son ébène le velours des rideaux. Son regard glissa sous les cils noirs de Arya, et un sentiment vague lui prit la poitrine. Puis la musique ; le monde devint muet ; puis les pas doux sur le bois de la scène ; Arya devint sourde, tout à coup dévorée par les notes qui murmuraient des poésies à ses oreilles ; Arya devint aveugle, ignorant le monde qui l'entourait pour se lancer dans le ballet chantant, sa robe rouge jurant parmi les blanches ; rose d'amour sur un tissu de soie.

Et quand tout s'arrêta, elle ne reprit vie qu'à la tombée des rideaux, sous les applaudissements continus qui ravivaient les corps fatigués de ses camarades et d'elle-même. Salut ; et elles disparurent dans l'ombre des projecteurs éteints.

Arya s'était rapidement débarrassée de ses pointes, les laissant près de son sac lâchement abandonné contre le mur. Et assis là-bas, sur une des chaises dépliées dont le dossier était encore envahi de foulards, il y avait le pianiste, dont le regard ruisselait sur ses courbes vagues. Elle leva les yeux, quelques couleurs faisant chanter ses pommettes pâles, et les baissa pratiquement instantanément.

Ses yeux voyagèrent entre les danseuses – ses amies – avant de recroiser à nouveau celui du pianiste qui n'avait pas daigné la léser. Alors dans un mouvement timide, elle lui adressa un maigre sourire, avant de disparaître avec les autres de l'autre côté de la porte blanche où elles se déshabillaient. Et cinq minutes plus tard, elle avait réapparu dans un t-shirt blanc ample rentré dans son skinny noir, retrouvant son sac laissé là. Elle avait fourré ses affaires dedans sans prendre la peine de rien plier, et sans se relever d'abord, elle pencha la tête pour vérifier la présence – effective – du pianiste sur sa chaise pliable. Ainsi, elle avait glissé la fermeture éclaire de son bagage, et en avait attrapé la lanière, le pas dirigé vers celui qui faisait naître les battements tendres au creux de sa poitrine fragile.

Arrivée à sa hauteur, sa voix cristalline s'éleva timidement dans le silence dérangé par les autres ; et comme elle savait si bien le faire, Arya avait créé une bulle autour d'eux, par sa simple prestance, dans laquelle plus rien d'autre n'existait que leurs deux présences.

« Arya. »

Un sourire se dessina sur ses lèvres fines, son regard voyageant de ses mains à ses yeux, une seconde durant.

« C'est le prénom que tu allais me demander. »

Elle se sentit un peu gênée, si bien que son sourire s'accentua en un rire – pratiquement imperceptible – soufflé au bord de ses lèvres hésitantes. Quand bien même il la regardait avec insistance, elle ne s'était pas trouvée élégante un seul instant depuis qu'ils avaient quitté la scène. Ses cheveux blancs bataillaient contre l'élastique qui les retenaient fragilement en une couette défaite, et il ne restait de son maquillage que quelques débris noirs au bord des yeux et des cils.

« C'est la première fois, je crois. »

Sa main libre vint gratter sa joue, et quelque part entre les odeurs de bois, de poussière et de sueurs, elle parvint à reprendre son souffle, l'asthme courant le long de ses poumons.

« Je veux dire, c'est la première fois que tu joues pour notre conservatoire, pas vrai? »

Ses yeux retournèrent chatouiller les siens, et son bras retomba le long de son corps fatigué.
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Re: regard miroir ▬ glasgow // arya Dim 8 Avr - 22:05



dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan
la douceur qui fascine et le plaisir qui tue

M // Elle est venue, la grâce propre aux danseuses cousue aux pas, elle me parle ; souhait exaucé. Arya. C’est joli. Je souris, trop charmé d’avoir le luxe de concrétiser ce qui ne fut d’abord qu’un regard insistant. Les cheveux éparses, les joues roses et l’air dégingandé - elle a quelque chose d’attendrissant et de candide, de drôle aussi. Sa gêne fait écho à la mienne, mes mains tripotent les pans de mon pull - j’étouffe ce qui devait être un gloussement ridicule ; soutenir ses yeux me semble à présent relever de l’impossible.

Je dois paraître si sot, si stupide. Mirza. J'articule, la bouche pincée mais néanmoins rieuse. C’est la première fois oui… Le Conservatoire de Paris où je suis élève a un partenariat avec celui de Glasgow. Je fais un échange sur trois mois, votre pianiste habituel est donc à Paris, à ma place.

Avec un peu de retard je prends conscience de l’irrégularité de son souffle - non pas que l’embarras le contraigne, ni même l’excitation. Je tique. Aurait-elle des problèmes respiratoires ? Un bref instant, je parcours d’un oeil notre entourage, observe les décors se défaire, les techniciens s’agiter en allées et venues. Nous ne sommes plus d’aucune utilité ici - à quoi bon rester. L’air frais nous fera du bien à tous deux ; ce brouhaha intempestif m'étouffe. Est-ce que tu accepterais de boire un thé avec moi ?

Je suis d’un naturel patient - d’ordinaire - et c’est peut-être de peur qu’elle refuse que là, tout de suite, ce naturel ne vaut rien. En dépit de mes principes de courtoisie auxquels j’attache une importance particulière, je me lève et l’invite - l’accule serait un terme plus approprié, certes - à me suivre. Je nous guide entre les silhouettes, les murs, les sacs et le bazar environnant jusqu’à la sortie du personnel.

Sortie qui donne sur une petite rue étroite embrassant une allée plus vivante et large. Je ne connais pas cette ville, seulement le chemin menant du Conservatoire à l’appartement que je loue. Sur ce dit chemin, il y a un salon de thé à la devanture vieillotte et fleurie qui, dès que j'en croise la couleur, me tente ; si bien que c’est en sa direction que je nous emporte.

Un léger vent nous berce - j’inspire longuement, détendue par la fraîcheur moite de l’atmosphère. Il va pleuvoir, bientôt, je le sens. Cela me plaît.

Arya… Étrange et curieuse sensation que celle de prononcer son prénom. Je suis désolé si je t’ai paru bizarre. Je ne fixe pas si intensément les gens normalement. Ah c'est incommode, je me sens rougir - qu'est-ce que je suis, un bambin de maternelle ? Je n'ai pas pu m'empêcher de t'admirer. Tu danses merveilleusement bien.

Nous y sommes. Je m'arrête sur le pallier, déshabille la vitrine avec gourmandise ; elle offre scones, muffins et sucreries sans pudeur aucune. J'ai faim. Tu me fais penser à une morène. C'est une petite fleur blanche qui s'enracine dans les eaux les plus froides des mares et bassins. La manière dont elle éclos, avec souplesse et subtilité, égale la manière dont tu danses. Je dis, le plus naturellement possible.

Il me faut quelques secondes - le temps d'ouvrir la porte - pour me rendre compte que mes élucubrations ne sont pas toujours de l'ordre de la normalité. Je peste intérieurement. Mon amour des plantes aquatiques n'a rien de normal, en effet, lorsque je l'énonce aussi illogiquement et soudainement.





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Re: regard miroir ▬ glasgow // arya Jeu 26 Avr - 2:18




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La réponse ne vint pas que déjà il engagea le pas ; avait-il si peur qu'elle refuse de le suivre ? Quand bien-même, elle aurait accepté, elle aurait aimé qu'il lui laisse le choix. Elle resta muette, immobile quelques secondes, avant de se précipiter pour le rejoindre alors qu'il avait déjà pris plusieurs mètres d'avance, attrapant ses affaires dans un mouvement rapide - efficace.

Il ne leur faut traverser que quelques portes avant de se retrouver dehors, dans une ruelle étroite que Arya n'avait jamais aimée pour ses couleurs sombres et son air humide. Ils s'en extirpèrent bien vite, débouchant sur la rue principale, accompagnés par le vent qui levait ses cheveux blancs. Puis interpellée par sa voix dévorée par le brouhaha, Arya s'attarde, le regard vague attaché à sa silhouette qui s'égare.

Oh, Arya n'avait rien contre le fait qu'il la fixait. Elle voulait qu'on la regarde – c'était le but d'être la rose rouge dans une marée de blanches sur la scène. Arya avait toujours aimé sentir les yeux couler le long de ses jambes – tant qu'ils s'arrêtaient là. La remarque la fait détourner les yeux, rendue timide par l'honnêteté trop soudaine de ses paroles. Et elle se tut, dans un mutisme fébrile, quelques couleurs tendres décorant ses pommettes. Plus il poursuivait sa pensée, plus elle se sentit s'enfermer dans sa timidité. Quelques émotions fragiles se débattirent au fond de sa poitrine, avant qu'elle ne daigne lui répondre.

Mais avant qu'elle ne prononce un mot, il avança vers l'intérieur de la boutique. Ils passèrent la porte du salon de thé et Arya s'y engagea sans hésiter la moindre seconde – si elle se refusait généralement le moindre de ces écarts, elle était pourtant une grande mangeuse de sucreries, pâtisseries et glaces. Pour une fois, elle pouvait faire cette exception-là.

Une fois qu'ils furent installés, elle eut enfin le temps de reprendre son souffle – les émotions la rendaient haletante.

« Mirza. »

Sa voix était ferme autant qu'elle était tendre ; elle avait besoin de se redonner de la contenance. Et avant qu'elle puisse ajouter un mot de plus, le serveur s'approcha de leur table. Elle n'arriverait décidément jamais à en placer une. Elle commanda un thé à la menthe et un morceau de tarte aux noix de pécan, puis posa son regard distrait sur son vis-à-vis, répétant son patronyme une fois encore, comme pour reprendre où elle voulait en venir.

« Mirza. »

Mais cette fois sa voix se fait plus effacée, de nouveau détruite par le manque de souffle dont elle fait preuve. Son professeur de danse avait peu de choses à lui reprocher, mais son asthme était un handicap qu'elle ne pouvait négliger – sur scène comme dans la vie de tous les jours, il lui jouait des tours. Elle se mit à rire, d'un rire las mais joyeux.

« Tu peux pas me dire ce genre de choses aussi naturellement, comme si tu venais de me faire une blague.. »

Peut-être qu'elle n'y croyait pas ; Arya n'avait pas l'habitude qu'on l'admire. Les autres filles ne l'aimaient pas vraiment. Les hommes ne pensaient à elle qu'au travers d'images désireuses. Au final, Arya n'avait jamais été reconnue, et alors les compliments sonnaient à ses oreilles comme des flatteries orgueilleuses – celles qui murmuraient qu'elles en voulaient plus.

« Les autres... ne font pas ça, en tous cas. »

Et sa pensée la rattrapa immédiatement. Que faisait-elle comme les autres, de toute façon, depuis qu'elle était née ? Elle qui avait toujours cherché à suivre le groupe n'avait jamais réussi qu'à s'en éloigner chaque jour un peu plus. Et aujourd'hui, elle était la rose rouge qui tachait parmi les blanches.

« Ils le font seulement quand ils cherchent à ce que je réponde à leur.. demande. Enfin, tu sais. »

Ou peut-être qu'il ne savait pas.
Quel était le drame qui tournait autour des jolies dames.
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Re: regard miroir ▬ glasgow // arya Jeu 26 Avr - 3:03



dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan
la douceur qui fascine et le plaisir qui tue

M // La serveuse m’apporte ma part de tarte à la rhubarbe et mon thé noir. J’en hume avec gourmandise les effluves de vanille et de cannelle. Et tandis que je savoure une première bouchée - elle articule mon prénom. Une fois, deux fois. Je souris. Si jolie. Je pose ma fourchette sur le rebord de faience, accroche presque malgré moi mes yeux aux siens et cesse tout autre mouvement. Aussi faibles soient-ils, même les bavardages et cliquetis de couverts nous entourant ne me parviennent.

Happé. Je suis happé par ce besoin de l’écouter parler davantage - de disséquer ses mots aux revers que je ne comprends pas. Il y a des sous-entendus, des non-dits ; outre ce manque de confiance en soi et cette singulière aura que je dénote - si tant est que mon intuition est juste - je pressens l’ombre d’une mélancolie.

Je veux te jouer. Je souffle, sans réaliser la portée de mes paroles. La réalité me reprend lorsque mes doigts, par égarement, bousculent ma tasse de thé. Quelques gouttes brulantes tombent sur mes cuisses. Je sursaute. Non sans embarras, j’agite ma serviette - non, je m’agite tout court. Pardon, je… J’aimerais, si tu es d’accord, bien sûr… J’aimerais composer une valse pour toi, au piano.

Le fil de mes pensées se fige - j’inspire une longue bouffée d’air, sens mes muscles se détendre un à un. À présent que mon calme est roi, ces non-dits, ces sous-entendus cités plus tôt et qui me laissaient dans la brume, viennent à moi clairement. Ce n’est pas ton corps que je désire. Je dis, à mi-voix mais non moins très simplement.

C’est te connaître, que je désire. Un sourire naît à mes lèvres et plus je songe à cette partition vierge qui n’attend que son accord pour être teintée de noir, plus il s’étire. Je ne mens jamais. Ce que je t’ai dis, je le pense, sans faux-semblants ni malhonnêtes intentions.

Ma nature me vaut peut-être d’être étiqueté d’hurluberlu, de poisson lunaire ou que sais-je encore ; peut-être cela me fait-il du tord, et si oui - pour être honnête - cela m’indiffère. J’ai appris que l’apparence, si trompeuse, n’est jamais que source d’ennui et pour soi, et pour autrui. À quoi bon me cacher ? Parler franc, parler juste - tel est mon adage.

Arya. Tu ne sembles pas être de ces poupées que les autres filles cajolent avec douceur, que les hommes conseillent avec candeur. Je me demande… Quel est son monde ? Si il est aussi hostile qu’il me le laisse à deviner, tu devrais être similaire à une murène - dangereuse, vénéneuse, constamment sur ses gardes - mais non. Tu ne peux pas être une murène. Elle m’a tant ému, l’heure précédente, tant et si bien que nous sommes là, tous les deux, à lier connaissance. Jamais je n’aurais lié connaissance avec une murène.

Mirza, tu t’égares…

Il m’arrive parfois d’être trop abrupte, je suis désolé. J’englouti le dernier morceau de ma part de tarte. L’acidité de la rhubarbe m’arrache une grimace ridicule. Comment parviens-tu à t’en sortir dans le milieu ?  Ses cheveux sont si clairs… J’y vois un la mineur, deux croches, un sol et un do. Sa bouche en revanche, a quelque chose d’une blanche, ronde, longue - prête à mourir sur un silence à la fin d’une gamme. Par Merlin, faite que je cesse de la fixer aussi intensément - j’ai tellement envie de la jouer !




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Re: regard miroir ▬ glasgow // arya Mar 29 Mai - 15:33




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Je veux te jouer.

Ces mots avaient glissé dans l'air jusqu'à son esprit vacillant, et Arya s'était figée dans le temps, le regard perdu et quelques fébrilités au bout de ses mains. Ses pensées étaient entrées dans un état de transe, sans rien de concret qui la traversaient, mais pleine d'émotions sans nom qui tambourinaient dans sa poitrine.

Et lorsque le temps reprend son cours, qu'il reprend la parole, Arya a l'impression de reprendre son souffle, comme si elle étouffait depuis la phrase précédente.

Arya n'était plus gênée, elle était flattée, et les couleurs de ses joues ne représentaient plus un malaise, mais un réel émoi.  Si Mirza savait tout ce que ses mots signifiaient pour elle, les aurait-il prononcés ? Elle esquissa un maigre sourire, discrètement niché au bord de ses lèvres, et elle se mit à rire - d'un rire pratiquement muet.

« Je reste seule. »

Arya avait toujours été seule, car enviée - pour son talent ou pour ses soi-disant privilèges. Arya avait toujours été seule, car sabotée - les autres étaient souvent bien cruels, mais personne ne l'était plus qu'elle, envers elle-même.

« Ce n'est pas tout à fait exact. »

Arya était entourée de monde, d'innombrables personnes, aux tempéraments divers et à la seule constance qu'elle n'était jamais sûre de pouvoir croire en eux. Alors elle n'avait jamais cru en personne, elle n'avait jamais accordé quoi que ce soit. En ça, Arya était seule, car elle ne comptait que sur elle-même, et que ça avait toujours été comme ça.

« Je ne fais pas confiance, alors c'est comme si j'étais seule. »

Ses doigts faisaient tourner la cuillère dans le fond de sa tasse de thé, le regard vaguant au rythme des typhons qu'elle faisait naître dans sa boisson. Et l'air absent, elle se mit à sourire, amusée par ses propres pensées.

« Je te laisserai me jouer quand je te ferai confiance. »

Sa voix s'était élevée comme une brise, légère et fraîche, un nouveau sourire, secret, naissant au bord de ses lèvres.
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Re: regard miroir ▬ glasgow // arya

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