awkward revelation | william carter Mar 8 Mai - 15:18
awkward revelation
that awkward moment when you see your teacher naked in the forest
Les beaux jours de mars revenaient, au plus grand plaisir de Soleil. La température était plus agréable, le temps plus lumineux et les gens moins grincheux. Elle profitait du soleil dans le parc, accompagnée de Taylor et Rin, occupées à parler de leur stratégie pour leur prochain match d’hippoball. Soleil les écoutait d’une oreille distraite. La saison de quidditch touchait bientôt à sa fin et les serdaigles n’avaient pas brillé par leurs victoires. En plus, elle faisait des rêves bizarres en ce moment, des songes mystérieux et inquiétants. Le cours de divination serait sûrement une occasion de régler ce soucis. Soleil se laissa tomber en arrière, dans l’herbe encore froide.
Les yeux dans le vide, le monde à l’envers lui semblait soudain très intéressant. Une masse sombre se déplaçait dans le parc, démarche féline et discrète. Soleil plissa les yeux. Qu’est-ce que…? Elle roula sur le côté pour voir dans le bon sens. Le fléreur ! Les regards se croisèrent quelques secondes, avant que le chat lui tourne le dos. Elle aurait juré que c’était son fléreur, et qu’il l’avait reconnu. Prise d’une envie irrépressible de le suivre, elle prétexta une chose importante à faire à ses amies et fila à sa poursuite. Ce n’était pas le jour de leur rencontre mais il y avait quelque chose, une sorte d’instinct qui la poussait à le suivre. Après tout, peut-être qu’il s’était montré dans ce but ? Elle prit pourtant de grandes précautions pour qu’il ne la remarque pas.
La sorcière se demanda pourtant si cette filature était réellement une bonne idée quand le fléreur s’engouffra dans la forêt interdite. Elle n’aimait toujours pas cet endroit. Le félin disparut au-delà de la lisière. L’hésitation ne dura quelques secondes, et elle rattrapa son retard. Jusqu’où allait-il ? Peut-être y’en avait-il d’autres ? C’était la passion pour ce genre de créatures qui parlait et qui la poussait à s’enfoncer toujours plus loin entre les arbres. Tiens ? Il venait de s’arrêter, regardait autour de lui. Soleil se planqua derrière un tronc. Elle attendit un instant. Elle était stressée, un petit peu. S’aventurer jusqu’ici par pure lubie, c’était osé, risqué, et elle commençait clairement à s’inquiéter. Elle allait peut-être mourir ici, dévorée par un tas de fléreurs. Non, bien sûr que non, c’était idiot.
Soleil pencha la tête juste à temps pour voir son ami le fléreur se… métamorphoser. En homme. Nu. En son professeur. Monsieur Carter. Elle sentit son visage s’empourprer, honteuse. Dans la surprise et la précipitation, elle eut un mouvement de recul, trébuchant sur une branche qui traînait là. « AHHH- » S’écrasant sur le sol, percée à jour, la vue dégagée jusqu’à ce professeur en tenue d’Adam, Soleil posa ses mains sur ses yeux puis enfouit sa tête dans ses genoux remontés contre elle. « Je… faîtes comme si j’étais pas là. » s’écria la petite voix étouffée.
Bordel, comme si cela ne suffisait pas que son prof sache absolument tout d’elle, il fallait en plus qu’elle se fourre dans une situation ultra-gênante. Elle avait envie de pleurer et de disparaître sous terre.
Re: awkward revelation | william carter Jeu 17 Mai - 12:37
awkward revelation
Le printemps pointait le bout de son nez, amenant bonne humeur et réconfort après cet hiver rigoureux. C’était la saison que j’appréciais le plus particulièrement, peut-être parce que le temps devenait plus doux et que la vie revenait par l’éclosion de nouvelles fleurs et le rhabillement des arbres nus. En tant que Fléreur, mes sens s’éveillaient davantage à ces nouvelles odeurs, procurant une sensation très agréable. C’est pour cela que j’appréciais me transformer plus souvent en cet animal ; pour en profiter. Ainsi, je rodais régulièrement dans le parc, tachant de me faire discret et d’éviter les heures de pointes. Mais il m’était difficile d’éviter tous les élèves, alors forcément, j’en rencontrais quelques-uns qui se contentaient de m’observer en interpellant leurs camarades. De toute façon, le fait de voir un Fléreur au pelage noir et rosé n’était plus une rumeur depuis un moment. Heureusement, personne ne cherchait à m’approcher ou me capturer –du moins, pour le moment.
C’était indescriptible. J’avais toujours cette envie irrationnelle de me transformer, l’espace de quelques heures, en cet animal. Il faisait partie de moi depuis un petit moment, que c’en était devenu comme un besoin naturel. Personne dans l’enceinte de l’école ne connaissait ma véritable identité et c’était bien mieux ainsi. Je priais sans cesse pour que ce secret demeure à jamais, sauf que je ne savais pas de quoi le futur était fait. Et c’était justement aujourd’hui que tout allait être perturbé... Car forcément, il fallait bien qu’une personne déroge à la « règle » informulée ; celle de me suivre. Et ça ne pouvait être personne d’autre que… elle. Aurais-je non seulement pu y penser en la croisant au détour de ce chemin avec son groupe d’ami ? Nos regards s’étaient croisés l’espace de deux secondes à peine, insuffisant pour communiquer une quelconque consigne. Et pourtant, c’est ce qu’elle s’apprêtait à faire sans que je ne puisse m’y rendre compte.
J’avais rapidement détourné le dos afin de poursuivre ma route. L’heure de la ballade était terminée, un cours allaient bientôt commencer. Comme à mon habitude, je prenais la direction de la Forêt Interdite. A la lisière, j’avais choisi un endroit spécifique pour y déposer mes affaires personnelles auprès d’un arbre, car en redevenant humain, je me retrouvais totalement dénudé. Proche de ce lieu, je m’arrêtais un instant, attentif. Personne. Il n’y avait rien que le bruissement du vent contre les buissons et les branches. Je poursuivais encore sur quelques mètres, redevenant petit à petit humain sur mes derniers pas. Je me redressais progressivement sur mes membres inférieurs et me redressais totalement en m’étirant. C’est à cet instant là que j’entendais ce drôle de bruit.
Oh, putain.
Ce fût la première pensée qui me traversait l’esprit en voyant une élève au sol qui n’était autre que… Soleil. Celle-ci semblait bien plus gênée que moi –et il y avait de quoi car quand je percutais, mes mains venaient de se plaquer sur cette zone purement intime.
« Miss N-Nilsson… Mais qu’est-ce que vous… » arrivais-je à articuler pour ensuite me saisir précipitamment de mes vêtements.
Je tiquais doucement, soupirant et cherchant un moyen de gérer cette situation doublement embarrassante. Pourquoi avait-il fallu que ce soit elle en particulier ? Un autre élève, cela aurait été différent. Et si je perdais totalement sa confiance ? Je savais tout d’elle… Comment allait-elle le prendre ? Sa réaction pouvait être très néfaste.
Le cœur battant à tout rompre pendant que je me posais ce tas de questions, j’enfilais mon pantalon rapidement, manquant de perdre l’équilibre et de me retrouver à mon tour par terre. Puis, j’attrapais ma chemise, me contentant de la mettre en me dirigeant vers la demoiselle qui était restée au sol, le visage plaqué dans ses genoux. La situation était gênante pour tous les deux. Mais au-delà de ça, c’est le lien qui nous unissait –moi en tant que Fléreur- qui risquait de se briser. Je posais mes genoux au sol pour me retrouver à sa hauteur. La main fébrile, j’osais apposer cette dernière sur l’épaule de la brune. Mes yeux émeraudes étaient emplis de tristesse et je ne savais pas comment réagir. J’étais tout bonnement impuissant. La demoiselle restait prostrée dans cette position, tremblante. Je devinais les larmes ruisselantes sur ses joues. Je soupirais et la forçais à redresser sa tête, soulevant doucement cette dernière par le menton pour capter son regard.
« Soleil… » commençais-je, marquant un temps de pause avant de poursuivre. Je cherchais mes mots. « Je suis désolé… Tu dois être tellement déçue. » Je la tutoyais, jugeant notre relation relativement proche pour en tout cas. « Pire encore, insultée, bafouée… S'il te plait, regarde-moi... Je veux que tu saches que ce Fléreur à qui tu t’es longuement confié à cœur ouvert. Il existe bel et bien. Et ça ne change rien. A mes yeux en tout cas. »
Re: awkward revelation | william carter Lun 18 Juin - 12:23
awkward revelation
that awkward moment when you see your teacher naked in the forest
Soleil ne bougeait pas d’un pouce, osant à peine respirer. Elle espérait que, en restant immobile, elle finirait pas disparaître aux yeux de Carter, ou qu’il allait l’oublier. Elle tendait l’oreille, immobile, attentive. Quelques froissements de vêtements ; il devait se rhabiller. Que personne n’apprenne cela, par pitié, Soleil ne voulait pas encore finir dans le stupeshit pour amibiguité avec le corps enseignant. Une fois, ça lui avait suffi, et en plus, cette fois, elle n’y était pour rien.
Des pas venaient vers elle. Quelle cruche, elle aurait très bien pu partir en courant dès qu’elle s’était aperçue que c’était un professeur. Mieux, elle n’aurait jamais dû le suivre jusqu’ici. C’était idiot, dangereux, stupide. En attendant, elle était toujours assise par terre, la tête dans les genoux. Plus il s’approchait, plus elle tremblottait, se sentant de plus en plus ridicule. Les larmes lui montaient aux yeux, malgré les efforts déployés pour les retenir. Etait-ce le contrecoup de la surprise ou la prise de conscience sur les conséquences de cette rencontres ?
Le temps lui manqua pour répondre à ses propres interrogations, puisque le professeur, accroupi près d’elle, l’obligea à relever la tête. A faire face à ses bêtises et à sa curiosité. Le menton maintenu par la main de l’homme, Soleil se sentait honteuse. Elle fuyait son regard comme la peste, essayait de sécher quelques larmes du revers de la main.
Il s’excusait. Elle fut presque surprise d’entendre sa voix. Après tout, c’était un humain. Pas un Fléreur. Le trouble en elle prenait la place sur les émotions qu’il tentait de lui attribuer. Ses pupilles eurent enfin le courage de traverser le regard de son interlocuteur. « Dis-moi que tu as tout gardé pour toi, je t’en prie. » Une vague de honte s’empara à nouveau d’elle. « Enfin, vous. Vous avez tout gardé pour vous. J’espère. » se corrigea-t-elle dans un murmure de regrets. Son imagination lui offrit un panel de ses professeurs, se moquant de sa naïveté et de sa vie pourrie narrée par Carter.
Elle se dégagea de l’étau de l’homme d’un mouvement sec de la main, puis se remit sur pieds pour nettoyer brièvement sa tenue, plus par contenance que par réel intérêt. « Je ne sais pas quoi dire. Vous auriez dû arrêter de venir. » Sa voix était aiguë, chargée en émotions.
Ah, qu’il était facile de juger, de blâmer. Mais que serait-elle devenue si elle n’avait pas eu ce doux fléreur pour calmer les ardeurs de son esprit autodestructeur ?
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️️ ASHLING POUR 
