Elève studieux, depuis qu’une rumeur incongrue était apparue sur ce torchon que constituait le stupeshit - je ne m’autorisais même pas un regard vers mon camarade serpentard, pas même une conversation innocente au détour d’un couloir. Nous ne communiquions que par pineapple ces derniers temps. Mais aujourd’hui j’étais de bonne humeur - puisque j’avais potion - un des matières les plus passionnantes de mon cursus. Par conséquent je ne serai pas tenté par cette….distraction.
La professeure constitue les groupes et avec qui je me retrouve ? Fredissendis. Mince. La serpentard était loin d’être inepte, bien au contraire mais à vrai dire j’aurai préféré me retrouver avec le dernier des idiots. Dire que Fredissendis était un peu froide relevait de la litote. Je ne sais pas pourquoi, mais je perçois clairement une fréquence hostile de sa part. Comme vous pouvez le deviner son comportement chaleureux lui vaut beaucoup de sympathie de la part de tout le monde….just kidding. Je lui adresse un signe de main et un timide :
Hey !
Déjà à ma place, je l’accueille avec un sourire avenant Juste parce qu’elle était généralement froide et désagréable que je devais faire de même ! De plus, je n’avais aucun préjudice envers elle. Au contraire, elle était objectivement très intelligente et aussi un peu étrange - ce qui ne pouvait être que positif. J’allais donc devoir user de mon charme légendaire pour l’amadouer. J’ignore ce regard moyennement méprisant qu’elle me lance alors qu’elle me juge du regard. Bon ça commence mal..
Bon et bien… mettons-nous au travail, hmm ? A nous deux, il n’y a pas de raison que cette potion de ne soit pas parfaite ~
Je déboutonne les manches de ma chemise pour les retrousser et j’attache mes cheveux : précaution de base, il serait malvenu qu’un cheveu tombé au hasard ne rende la mixture instable. Je lance un regard vers ma comparse dont l’enthousiasme se lit sur son visage. Cache ta joie, Fredissendis. J’inspire avant de continuer à voix basse.
Okaaaaay. Donc d’abord les ingrédients : il va nous falloir, de la poudre rose, du liquide blanc et violet, des fèves sopirifiques mais...liquéfiées -Oh passe-moi les crochets de serpents s’il te plaît, je vais les réduire en poudre.
Plus c'est frais, mieux c'est.
Quelle galanterie de ma part, n’est-ce pas ? En réalité il faut les réduire en une belle poudre bien fine, une tâche délicate que je ne confierai pas à quoi que ce soit d’autre que moi.