[Bal 2028] Beckett & Olympe — happy pills (done)

Tu sens bons.
Les cheveux encore humides et en pyjama, oui, tu te faufiles avec tes affaires hors de ton dortoir pour rejoindre celui des Poufsouffles.
Aelys t’avais invité à venir te préparer avec Snežana et elle.
Tu n’as pas hésité une seconde, il y avait de grande chance qu’elles soient plus douées que toi en maquillages et tout le reste de toute façon.

Il n’y a pas à dire, c’était agréable.
Tu n’aurais pas pensée une seule seconde t’entendre aussi bien avec Snez, mais… ce fut étrangement le cas et cela te fit du bien. Tu pouvais être sociable Olympe, pas tout le temps, pas tout les jours, mais de temps en temps.
Un large sourire s’étirait sur tes lèvres face au miroir.
Tu étais satisfaite.
En observant ton reflet, tu ne peux t’empêcher de te convaincre que ça sera une bonne soirée. Tu vas la passer avec Beckett et ça sera une merveilleuse soirée. Elle a déjà si bien commencé avec tes copines de chez les jaunes et noirs, pourquoi est-ce que ça dégénérerait ?
Il y a de la nostalgie dans ton regard.
Tu penses à Croyance.
Sentant la boule dans ta gorge, tu te force à sourire et à déglutir.
Pas de larmes ce soir, tu te l’es promis.
Il sera heureux.
Alors tu le sera aussi.
Vous vous l’êtes dit dans cette étreinte qui sonnait comme la dernière, mais tu le sais au fond de toi : le monde a beau être vaste, il n’en reste pas moins bien petit.
Tu lisses ta robe et soudainement, une idée te traverse l’esprit.
Saisissant ton téléphone, tu envoie rapidement un message à Beckett tout en attendant patiemment sa réponse.
Peut-être bien que tu stresse un peu, mais ça te plaît.
Ça te plaît suffisamment pour ne pas penser à ce qui pourrait être douloureux. Hum… cela fait aussi parti des choses que tu t’es interdites pour ce soir, bien que ton cœur semble ne pas forcément être du même avis.
Le téléphone vibre, t’extirpant de ta torpeur.
Au début tu fronce les sourcils avant d’exploser de rire.
Ah là là… ça serait une bonne soirée.
Promis juré !

Tu es repassé en coup de vent à ta chambre, déposé tes affaires, tu auras besoin de ton pyjama pour dormir ce soir.
D’un pas plutôt décidé, perchée sur tes talons de dix centimètres -pas un de plus, pas un de moins- tu ne voulais pas être plus grande que Beckett, bien que tu ne lui laisse que deux centimètres de marge, tu te rends devant l’entrée de la Grande Salle.
Tu as fait les cent pas avant de venir, juste parce que tu ne voulais pas poireauté comme une potiche  seule devant la porte…
Il est là.
Beckett est très beau pour le coup.

▬ Salut.

Tu souris, un peu timidement.
Il est rare que tu sois en robe.
Encore plus en talons.
Et encore encore plus légèrement maquillés.
Tu as l’impression de livrer une facette pas souvent mise en avant de ta personne et ça te mets, un poils mal à l’aise ; mais tu comptes sur l’humour de Beckett pour envoyer tes doutes loin loin de tes pensées.
Faisant un pas plus grand tu t’approche de lui, te positionnant juste à côté, bloquant ainsi le passage à quiconque voudrait entrer ou sortir, enfin… c’est possible en vous contournant, mais vous êtes quand même en plein milieu !

▬ Je dois t’avouer que la seule personne avec qui il m’est arrivée de danser, c’est mon père et… on est resté assez classique. Tu le regarde, presque en face à face grâce à tes talons. Heureusement la nature m’a fait cadeau de réflexes surhumains.

Tu lui fais un clin d’œil amical.
Et peut-être un peu joueur aussi.
Mais juste un peu alors.

Beckett est définitivement aussi douée que toi avec les mots.
Cela te fait sourire, presque rire.
Son costume lui va vraiment bien, au moins vous êtes assortis.
C’était un peu le but, mais ça les gens n’ont pas besoin de le savoir.
Cette perspective creuse un peu plus ton sourire.
Tu fais pars à Beckett de ta qualité en danse pas si fantastique que ça, bien que heureusement, étant une louve-garou, tu es dotée de réflexes surhumains et d’un sixième sens des plus accrus, ce qui peut bien évidemment, sauver la mise.
Beckett rebondit sur cette remarque.

▬ Hum… Dirty Dancing ?

Tu lui fais un clin d’oeil, à moitié entrain d’avoué que t’as aussi un coté à l’eau de rose et que t’as déjà regardé au moins une fois ces vieux films ultra niais.
L’idée de rendre la populace de Poudlard jalouse, fait briller ton regard d’un air diabolique, mais pas trop longtemps, Beckett pourrait flipper.
Tu prends un air faussement surprise à sa dernière phrase.

▬ J’espère bien !

Et tu lui tire la langue avant de saisir son bras.
Tu le laisse t’entraîner dans la Grande Salle.
C’est beau, probablement comme tout les ans, mais c’est bien la première fois que tu y mets les pieds. Oh quoique… peut-être qu’Avera a réussi à t’y traîner une fois que vous avez eu l’âge légal pour y participer. ; sinon t’es toujours resté dans ta chambre ou bien dans la salle de cinéma.
Sauf l’an dernier.
Non là t’es sortie dans la forêt et t’as mordu Castiel.
Instinctivement tu le cherche du regard, avant de te convaincre que cela ne sert à rien et de reporter toute ton attention sur Beckett.
Vous êtes plus ou moins au milieu de la salle et soudainement, tu manques un arrêt. Tu fronces les sourcils, réfléchissant avant de braquer ton regard sur ton cavalier.

▬ Je suis entrain de réfléchir à s’il vaut mieux qu’on soit éméchés pour faire le porté de Time of my Life ou plutôt sobres… Tu fais la moue Olympe. Et même si je suis la plus forte de nous deux, je n’en reste pas moins un poids plume. Les sourcils toujours légèrement froncés, tu pèses le pour et le contre avant de hausser des épaules. Oh et puis, on verra bien non ?

Un grand sourire illumine ton visage en cet instant.
Tu ne veux surtout pas te prendre la tête, pas ce soir.
Cela serait trop dommage.
Un instant tu regardes autour de vous.

▬ Dis… tu préfère aller attaquer le buffet, boire un coup ou danser en premier ?

Tu n’avais pas de préférences.
Bien que le buffet sentent réellement bon.

Beckett a quelque chose de charmant.
Il a un beau sourire en tout cas.
Une petite blague.
Tu ris Olympe.
Vos bras son toujours enlacés.
Doucement tu te penches vers son oreille.

▬ Tu sais que je pourrais te briser le bras juste en pliant le miens ? Un gloussement t’échappe. Je rigole ! C’est juste que je pèses clairement moins de soixante kilogrammes.

Tu choisie d’enchaîner sur une question assez bateau.
Danser, boire ou manger ?
Cela semble encore plus ébranler ton cavalier.
Son regard se détournait du tiens.
Instinctivement tu suivies le mouvement.
Tu ne pu t’empêcher de lever un sourcil, quand tu le sentie se dandiner à tes côtés. Tu allais lui demander ce qu’il pouvait bien lui prendre, mais Beckett réagit bien avant.
Ce que tu préfères ?
Oh bah peu importe…
La suite capte ta curiosité et plus le Serpentard parle, puis tu reconnais cette lueur fourbe dans son regard.
Un sourire plein de malice vint étirer tes lèvres Olympe.
Beckett replonge son regard dans le tiens, les sourcils ré-haussés.
Tu explose de rire.
Un rire presque incontrôlable.
Il te faut bien une minute avant de réussir à redevenir un peu sérieuse, mais juste un peu, l’éclat de rire au bord des lèvres, menaçant de jaillir à nouveau.
Délicatement, alors que tu resserres ta prise sur son bras -sans lui faire mal, bien sur-, tu l’entraînes en direction du buffet, mais pas trop vite non plus.

▬ Écoute, l’an dernier, au lieu de prendre la potion spécialement conçu pour la soirée car c’était la pleine lune, j’ai choisi de passer outre. Malgré ton sourire, ton regard devient plus sombre. Je suis donc allée dans la Forêt Interdite pour me transformer et… j’ai mordu Castiel.

Sur cette affirmation, ton visage est devenu grave.
Pendant un court instant, tu revis la scène.
Secouant la tête pour la chasser.
Vous êtes arrivés au niveau du buffet.

▬ Je ne suis pas une délinquante Beckett, mais une criminelle, alors… je crois que je peux clairement t’aider à rendre cette soirée bien plus drôle.

Tu souris Olympe, mais c’est forcé.
Tu n’es pas qu’un criminelle pour avoir irréversiblement changé le cours de la vie d’un certain Kinglsey, mais parce que tu as tué aussi, trois fois.
En ne prenant pas la potion ce soir là, comme tous les autres soir où tu l’as fait, tu as mis des gens en danger. Tu as enfreint une des règles qu’il t’es imposé de suivre. Tu es allée dans la Forêt Interdite, qui comme son nom l’indique, est interdite et ce, pas qu’une fois. Ce soir là, tu aurais pu faire pire que transformer Castiel en loup-garou.
Tellement pire.
Tu essaye de chasser ces pensées de ton esprit.
Du coup, tu sers un verre de punch à Beckett.
Tu t’en prend un aussi, tu en as bien besoin.
Pendant un instant tu juge le liquide.

▬ Vue que je ne suis pas très grande, ni très épaisse, j’avoue que le gène loup n’atténue pas trop les effets de l’alcool sur moi. Tu lèves ton verre à Beckett. J’espère que t’es prêt à passer la soirée avec une Olympe que tu ne connais pas… un peu trop décomplexée.

Tu glousse avant de prendre une première gorgée.
Ton sourire malicieux revient.
Ton regard se pose sur Beckett.
Sur ses poches plus précisément.

▬ Alors, qu’est-ce que tu caches et surtout, qu’est-ce que tu as prévue ?

Heureusement, Beckett ne relève pas.
Pourquoi tu lui dis tout ça ?
Peut-être parce que tu as étrangement confiance.
Il n’est pas parti en courant malgré la peur que ta condition peut lui inspirer, non, il t’as carrément invité au bal… par moment tu ne peux t’empêcher de te demander s’il n’y a pas quelque chose de louche là dessous.
Ton instinct est bien calme.
C’est sûrement juste de la paranoïa.
Tu lui fais part du fait que quand tu es éméchée, c’est une autre personne. Tu aime bien ce côté de toi, même s’il est rare que tu le laisse s’exprimer Olympe.
Beckett semble enjouer à cette idée.
Tant mieux.
D’un regard attentif, tu l’observe fouiller dans ses poches.
Ta curiosité lourdement piquée, il te tarde de savoir ce qu’il a prévu en bon garnement qu’il est et tu es presque sûre de ne pas être déçue.
Un sourcil levé, tu juge les pilules et bonbons qu’il a en main.
Rapidement, ton partenaire de maison s’explique.
Owhh…
Bien rapidement tu t’imagines les situations ridicules que cela pourrait créer ; et pas qu’au niveau des élèves.
Ton sourire malicieux se fait plus larges.

▬ Hum… si je me souviens bien, il ne faut manger que la partie rose des ringardises pour être affublé d’un déguisement ridicule ?

Tu t’es déjà perdu à regarder les articles de la boutique Nonobi, mais sans vraiment penser concrètement à en acheter, maintenant tu regrettais presque. Enfin… toujours est-il, qu’il fallait retirer la partie blanche des bonbons pour que l’effet soit optimal.
Beckett fini son verre et tu fais le même, réfléchissant à sa question tout en lui tendant ton verre pour qu’il le re-remplisse.
Il est vraiment bon ce punch, c’est presque dommage…

▬ Le plus simple est probablement de mettre les vellules dans le punch. Il suffit d’ouvrir les capsules et de verser le contenue dedans.

Tu regarde Beckett tout en sirotant probablement ton dernier verre de punch, enfin… peut-être que tu en prendra un autre avant que vous le gâchiez.
Cela te semble être la meilleure idée.
Ton regard glisse sur le buffet et s’arrête sur un plateau à étage, rempli de petits fours divers et variés ; tu glisses un coup d’œil en direction de ton cavalier tout en te penchant vers son oreille.

▬ Je pense que les petits fours sont des victimes de choix pour la partie rose des ringardises. Tu fini ton verre d’une traite avant de le lui glisser dans les mains. Je m’occupe des petits fours et toi du punch ? Penses à nous re-servir avant.

Un léger rire t’échappe Olympe.
Délicatement tu glisses ta main dans sa poche, pour récupérer les bonbons donnant un déguisement ringard et leur retirer le blanc avant de piéger les petits fours du buffet ; le regard brillant.

Beckett semble être admiratif.
Tu ne saurais par contre dire, si c’est pour ton cul-sec ou pour ton idée de piéger les petits fours… peut-être un peu des deux.
Il récupère ton verre vide, alors que toi tu t’empares des Ringardises dans sa poche avant de le laisser s’occuper du punch.
Les petits fours étaient quasiment tous différents, il n’était donc pas étrange que tu sembles en déterminer l’origine en les retournant, faisant semblant de les sentir… le tout pour leur ajouter un ingrédient spécial, prenant bien soit de retirer la partie blanche des bonbons.
Tu pris quand même la peine de goûter ceux qui sentaient le plus bons.
On ne va pas ce mentir, mais la bouffe à Poudlard est juste parfaite, encore plus à Noël et au buffet du bal de fin d’année.
Bien sûr, ta partie du plan étant plus compliquée que celle de Beckett, tu n’es pas étonné de le voir s’attarder lui aussi sur la bouffe, mais alors que tu conclue, il revient avec vos verres, plus un plateau de toasts.
Rapidement, tu t’empresse de le rejoindre pour lui prendre ton verre ou le plateau, mais il se débarrasse de ce dernier en le posant juste entre vous sur la table.
Un large sourire étire tes lèvres.

▬ Tu n’as qu’a attendre, je pense que ça ne saurait tarder.

Tu jettes un coup d’œil malicieux en direction de la tour de toast, autour de laquelle une groupe de filles s’agitent, telles des abeilles autours d’une ruche.
Beckett te rend ton verre et alors que tu allais le porter à tes lèvres, il enchaîne sur le plateau qu’il a ramené.

▬ De la mousse de viande ?

Un rire t’échappe.
Il fait ce secouer tes épaule et illumine ton visage.
Ça y est, l’éthanol est entrain de te polluer le sang et de rapidement venir gangrener ton cerveau. A cette pensée, tu te sens un élan de liberté.
Un top signal à : amuses-toi !
Un cri te ramène à la réalité et tu es bien obligé de mettre un main devant ta bouche, plus pour qu’on pense que tu prends un air choqué, que parce que tu ris. Pendant un instant tu vous imagines tout deux avec Beckett, une moustache bien garnie chacun et une déguisement absolument ridicules.
Tes joues s’empourprent tellement tu te retiens d’éclater de rire, le souffle te manque et quand ton cavalier te tend le plateau de toast… à la viande, tu en prends tout de même un, pas certaine de survivre à l’expérience sans t’étouffer.

▬ C’est… Tu n’as pas les mots ; c’est limite si tu sens tes yeux s’écarquiller et l’eau te monte à la bouche. Wow. Je sais pas ce que c’est mais… putain, c’est ultra bon !

Tu regardes autours de toi, tel un vautour surveillant sa proie, que personne ne s’approche de ce plateau et c’est en cet instant, que tu vois les filles qui tournaient autours des petits fours partir en courant vers les toilettes. Donnant un petit coup du coude à Beckett pour qu’il admire le spectacle.
Levant ton verre, tu le trinque contre le siens.

▬ A notre réussite !

Tout en sirotant ton dernier verre de punch, après il faudra trouver autre chose, tu te dis qu’il est vraiment bon et qu’il se marie très bien avec les toast. Vous êtes justement entrain de les engloutir, entre quelque gorgés et blagues à deux noises.

▬ On ira danser après ?

Après signifiant : après avoir fini nos verres et le plateau, bien évidement.

Vous êtes fait pour vous entendre.
C’est une chose dont tu es de plus en plus certaine, malgré la peur que ta condition peut provoquer chez ton cavalier… il a vraiment eu beaucoup de courage pour t’inviter sans méfiance et rigoler aussi ouvertement avec toi.
Cela te touche très sincèrement.
Vous trinquez.
Rapidement tu lui demande si vous irez danser.
Tu sais bien que Beckett n’est pas le plus grand danseur de la soirée, mais tu n’es pas partie dans l’optique de t’enjailler sur du tango ou de la salsa, faut pas déconner non plus. Tu veux juste t’amuser Olympe et passer une bonne soirée.
Il te dit que c’est ok.
Tu lui souris amicalement, continuant de te goinfrer des toasts au goût absolument divin et du punch, bien sûr.
Le plateau ce vida assez rapidement et vos verres aussi.
Beckett se tourna vers toi et t’invita à aller danser.
Tu sentais son appréhension, mais tu n’étais pas inquiètes.
L’alcool y était en grande partie responsable.
Un large sourire illumina ton visage.

▬ Yes !

Tu pris le bras qu’il te proposais et tu te laissas entraîner sur la piste. L’avantage avec Beckett, c’est qu’il ne garde pas bien longtemps ses appréhensions pour lui et c’est donc plus simple de le rassurer. Vous voilà au milieu des gens entrains de valser et alors qu’il s’explique, tu poses une main sur sa poitrine, juste là où son cœur se trouve.

▬ Ne panique pas Beck, ton cœur bat beaucoup trop vite pour rien. Ça va le faire, no stress et au pire, je te guiderais.

Tu lui fais un clin d’œil et lui rappelle que c’est une main dans la tienne et l’autre sur ta hanche, ta main libre à toi sur son épaule.
Sur ton signal, vous vous lancez, au rythme de la musique qui passe en ce moment même. En soit, vous vous en sortez bien, au bout de plusieurs minutes, cela devient mécanique, du moins, pour toi en tout cas et ainsi tu reprends la parole.
Lui parlant de tout et de rien.
Faisant des blagues et vous marrants sur le désespoirs des pauvres gens qui tombaient dans vos pièges et farces ridicules.
Tu passais vraiment une très bonne soirée.
Oubliant totalement la probabilité qu’elle pouvait déraper.
Mangeant, riant, buvant, dansant.
Ça t’allait parfaitement et les heures passèrent sans que tu en es consciences, l’alcool te donnais chaud et après une danse, tu regardas Beckett alors que vous alliez vers le buffet chercher quelque chose à boire.
Déposant une main sur son bras, tu dis exactement :

▬ Je reviens, je vais aux toilettes, faut que je m’aère un instant ! Promis, je ne serais pas longue !

Tu colles un léger baiser sur sa joue et tu files Olympe.
Ne te doutant pas un seul instant que tu aurais mieux fait de le laisser t’accompagner, de rester avec lui… parce que ta soirée si parfaite va prendre un tournant dramatique. L’esprit encore embrumé, tu ne sais pas que Castiel arrive et qu’il va changer le court de cette nuit.
Irrémédiablement.

Pieds nues dans l’herbe, le cœur en miette et ton âme en perdition, tu résistes à l’appel sauvage en toi. Céder à la forêt et t’enfoncer dans ses méandres, t’y perdre un peu dans l’espoir d’oublier la douleur qui t’assiège.
Ta raison te rappelle le visage de Beckett contre tes yeux clos et tes paupières se lèvent. Tu as l’impression que le monde a perdu ses couleurs, comme si tout était devenu étrangement terne. Inspirant un grand coup, talon toujours à la main, tu pénètres à nouveau dans le château, tournant pour te rendre aux toilettes.
Rapidement tu arranges tes cheveux, puis ton maquillage qui en soit, n’a pas vraiment coulé et tu te regarde dans le miroir après avoir bu et remis du rouge à lèvres. A l’exception des goûtes de sang sur ta hanche droite, tout est intact. Tu souris pour la forme à ton reflet, mais ton regard te trahis comme jamais : tu es brisée.
Plaquant tes mains sur le rebord du lavabo, tu inspires.

▬ Allez Olympe, il n’y a rien dont tu ne peux pas te relever.

Un murmure à toi-même.
Un fragment de courage qui sonne comme un mensonge.
Tu attrapes tes talons, que tu gardes à la main et tu te diriges sans un regard de plus pour ta propre personne en direction de la Grande Salle.
Beckett ne semble pas avoir bouger et le voir là te fait sourire.
Tu marques un temps d’arrêt pour l’observer, mais ton ami n’est pas aveugle, il fini par te remarquer et tu t’approches.

▬ Désolé, je… j’avais trop mal aux pieds et…

Son regard bleu te déstabilise.
Tu sens la boule monter dans ta gorge.
T’étouffer lentement.
Une larme roule et rapidement tu l’essuies, ton sourire ce fait plus profond et ton regard se détourne du siens. Tu t’empresse de t’expliquer, car il le mérite.

▬ J’ai croisé Castiel, ça c’est mal passé et voilà, pas d’inquiétude haha !

Un rire t’échappe, mais il sonne faux, comme tout le reste.
Tu soupire Olympe, Beckett n’est pas idiot, tu lui doit peut-être plus d’explications, mais tu n’es pas prête ; alors tu te contente de retirer le masque.
Ton sourire s’estompe, ta mâchoire ce serre et tes yeux brillent.
Même si ton cavalier est aussi manche qu’il le dit en amour, il ne serait pas étonnant qu’il ait compris. Il sait déjà pour Beauxbâtons alors…

▬ Cette soirée était très bien et là, je me sens… mal. Cette constatation te détruit sur place. Je voudrais juste que ça redevienne comme avant, je suis résignée à passer une soirée mémorable Beckett.

Tu esquisses un sourire, triste bien sûr, mais tu veux vraiment t’amuser, non pas oublier car c’est impossible d’ignorer le vide dans ta poitrine, mais penser à autre chose. Recouvrir cette douleur de rires et de quelque chose de plus doux, au moins pour ce soir, pour cette nuit… demain sera un autre jour d’agonie.

Beckett te prends dans ses bras.
Pendant un instant tu hésites un peu, mais tu fini par te laisser aller et le serrer contre toi, dans tes propre bras. Tu n’aurais pas été entrain de te retenir de fondre en larmes contre son épaule, il est certain que tu lui aurais fait une remarque du genre : Bah alors Beck, tu câline les loups maintenant ? Mais tu n’es pas certaines qu’il t’aurait fait un câlin dans d’autre circonstances.
Tu lui expliques, vaguement ce qui t’arrive.
Il comprends, si vite.
Tu lui fait par de ton désir de tout de même vouloir poursuivre la soirée, à tes yeux et dans tes pensées à ce moment là, tu penses sincèrement que c’est ton dernier bal à Poudlard ; tu ne veux pas en garder un mauvais souvenir Olympe.
Beckett te promet et il fini par s’écarter.
Tu cherches la vérité dans son regard, mais la sincérité de sa voix ne t’as pas trompé, il est vraiment prêt à essayer de gominer cet écart malencontreux et terriblement douloureux. Son regard se détourne pour te montrer des plateaux du buffet qu’il semble avoir garder de côté. Il est vrai que tu n’as pas très faim, la faute à la boule dans ton ventre, mais c’est tellement gentil de sa part.
C’est là qu’il te propose de porter tes chaussures.
Un de tes sourcils se hausse et il précise.
La simple idée de voir Beckett essayer de marcher avec tes talons te fait esclaffer de rire. L’image est tellement saisissante dans ton esprit que tu hésites à les lui tendre, mais assez rapidement tu perds une nouvelle-fois de ton éclat.
Tu le sens dans cette pièce.
C’est d’une torture presque inqualifiable.
Mais comme si Beckett était directement connecté à ton flux de pensée, il te propose de vous enfuir.  Tes pupilles ce dilatent pendant que tu réfléchie, ne lui disant même pas que tu acceptes sans problème son idée.
Beckett semble toujours être capable de sur-enchérir.
Un sourire sincère, mais mauvais s’étire sur tes lèvres.
De la main qui tiens tes talons, tu relèves ta robe.
De l’autre, tu attrapes un des plateaux.

▬ Challenge accepted !

Tu plonges ton regard dans le siens et le remercie.
S’il y avait bien quelqu’un pour réussir à te remonter le moral ce soir, c’était bien ton cavalier. Beckett devait probablement penser qu’il était nul en plus, mais loin de là. Il te faisait sourire et c’était déjà un pas de géant.

▬ Que dirais-tu du pontons sur le Lac Noir ?

C’est un endroit que tu apprécies particulièrement et tu as aussi l’intime conviction que là bas vous serez seul. Regardant sur ta droite, puis sur ta gauche, comme pour vérifier que personne ne vous regardez ; ce qui n’était franchement pas utile, qui vous empêcherez de partir avec les plateaux ?
Tu dégommerais Misa d’un coup d’expelliarmus s’il le fallait vraiment, de toute façon, vous avez déjà gagnée la coupe, alors…

▬ Bon à trois ok ? Tu attends qu’il soit prêt. Essaye de pas de vautrer en courant. Tu lui fais un clin d’œil Olympe. Allez, go go go !

D’un bon, tu te mis à détaller, traversant la pièce avec le sourire aux lèvres malgré ton cœur lourd comme une pierre.

La soirée se finirait bien, même très bien.
Vous gavant au bord du lac, dansant sur des musiques nulles et vous contant des blagues pas d’un meilleur niveau. C’est peut-être durant cette nuit que Beckett est devenu ton meilleur Olympe, ou du moins, ce qui s’en rapprochait le plus. Vous êtes rentrés aux dortoirs avec le soleil levant et c’est en vous séparant que tu t’es dit Olympe, qu’il allait beaucoup trop te manquer, sans savoir encore, que tu n’étais pas prête de t’éloigner comme tu le pensais.