Daphné De Lange
FT OC Daphnée Pervenche De Lange. Habituellement scolarisée à Beauxbatons mais a choisi de faire son DEMA à Poudlard. En 9ème année maintenant. Elle est française et trimbale l'accent qui va avec. Sang-mêlée, comme beaucoup. Dix-neuf ans. neuvième année. Licence de médicomagie, famille de médicomages oblige. Le sera plus tard. Elève exemplaire presque toujours le nez dans les bouquins, férue de soirées devoirs. Les cracmols et les moldus l'attendrissent comme si elle avait affaire à des enfants.
She was a shell game in which all three cups were empty
Lorsqu'elle est née, Daphné était déjà un peu morte de l'intérieur, comme si on l'avait flinguée avant l'heure. Et tout l'amour ainsi que tout l'or du monde n'y avait jamais rien changé. Foncièrement, ce n'avait jamais été grave, puisqu'elle n'avait jamais rien connu d'autre que cet état de platitude absolu et concevait difficilement la notion d'épanouissement personnel qu'elle ne pouvait seulement qu'imaginer. Alors elle observait silencieusement les autres s'ébattre en essayant d'entrevoir l'envers du décor, l'étincelle qui animait la carcasse humaine et dont elle se sentait dépourvue. En regardant la manière dont ils étaient construits, elle espérait pouvoir se créer une façade à l'identique.
Daphné était foncièrement dénuée d'une spontanéité profonde ou d'une ardeur brute. Elle était comme un lac gelée et la moindre de ses actions était l'aboutissement d'une réflexion mûrement portée et à défaut d'agir dans d'inattendus soubresauts, elle réfléchissait à une vitesse hallucinante. Sans direction concrète venant de l'intérieur, Daphné, ses premières années, s'était toujours appliquée à devenir l'enfant qu'on souhaitait qu'elle soit.
Elle était d'une bonne famille et avait appris les bonnes manières et la politesse comme les notes d'une partition. Lors des récitals, Daphné ne faisait jamais aucune erreur et jouait sa part à la perfection car sans aucun désirs pour l'habiter elle était un vase qu'on pouvait remplir de tout et de n'importe quoi ou d'avantage une marionnette qui se laissait manipuler comme on le souhaitait. Daphné avait dans l'idée qu'il fallait se donner un but alors elle s'en était donné un en décidant de satisfaire toutes les attentes qu'elle suscitait. Peut-être que par là, elle avait espéré se trouver et qu'à force de prétendre, l'intérieur aurait fini par se remplir. Mais elle était toujours restée cette poupée tristement désincarnée, vouée à l'adoration, mais d'un vide sidéral.
Trop longtemps, Daphné avait passé du temps à démystifier son monde, car elle n'avait jamais été d'une insouciance qui l'aurait rendu heureuse. Alors elle passait son temps à essayer d'inverser le processus, à voir de la magie là où il n'y en avait pas, à s'éprendre de tout, de rien, comme le faisait un imbécile heureux, car il fallait bien rendre tout ça supportable et un peu plus divertissant. Parce que Daphné n'était pas assez lasse, pas assez désespérée pour mettre un terme à ses jours. Elle était simplement là et ne savait même pas s'apitoyer sur son sort, quand bien même elle aurait voulu être quelque chose, n'importe quoi tout, sauf ce vide, mais le chagrin dévastateur n'était jamais venu alors elle espérait simplement retirer au restant de ces jours, son quotient d'utilité.
Tout au final, avait fini par se résumer en une sorte de jeu dans lequel elle affrontait un ennui crevant. Alors Daphné jouait, contre sa propre nature, elle défiait ses propres attentes, se trouvait des caprices, des rôles à jouer et des passes temps à poursuivre, entretenait un fibule d'espoir juste pour le côté romanesque de la chose même si elle se savait définitivement éteinte. Elle jouait avec les autres en subvertissant leurs attentes. Quand on la voulait douce, elle était légèrement acide, quand on la croyait trop occupée, elle devenait soudainement libre, quand on la pensait pragmatique, elle feignait l'émotivité. Elle se peignait dans toutes les nuances du monde, chatoyait de la lueur du moment puis lorsqu'elle retournait à la solitude tout cela cessait.
Daphné avait un sourire d'observateur amusé, un air d'une infinie supériorité comme si elle était dans la confidence d'une plaisanterie que lui aurait fait l'univers et dont personne n'était au courant. En vérité, de là où elle était, c'est-à-dire plus bas que terre, Daphné n'avait strictement rien à perdre puisqu'aucune de ses possessions ne lui importait. Son invincibilité l'ennuyait, mais elle avait décidé d'en tirer le meilleur, dans des histoires terribles d'où elle seule sortirait indemne.
Daphné avait un goût irrésistible du pire dont elle avait une conscience aigue et qu'elle laissait filtrer par fins filets, car elle ne souhaitait pas que le monde la répudie. Il fallait qu'elle puisse continuer à se mêler dans la foule et y passer inaperçue de manière à être au premier rang des tragédies humaines. Il n'y avait que ça pour la faire vivre, l'animer. Le visage du désastre et la couronne des cataclysmes. Si par la force des choses Daphné avait du naître avec une fêlure profonde, elle avait le besoin scabreux de voir des structures s'effondrer et les hommes s'écrouler avec elles. Elle avait besoin de constater qu'on pouvait être tout aussi abîmés qu'elle l'était et parfois, Daphné soufflait sur les châteaux de cartes, juste pour le plaisir de les voir s'effondrer. Peut-être parce qu'au fond, il y avait un sentiment, un seul surchauffé qu'elle avait regardé droit dans les yeux avant de l'enlacer puisqu'il était le seul qui restait.
Daphné était jalouse et cela se traduisait en vœux malsains. Elle avait embrassé le mauvais et vivait tranquillement avec. Il n'y avait rien de plus dérangeant qu'un homme qui accepte son inhumanité.
Les craintes de Daphné prennent la forme d'une accromentule géante, traumatisme bénin et enfantin d'une visite à un zoo d'animaux pas si fantastiques.
Dans le miroir du rised elle se voit telle qu'elle est mais animée d'un vrai sourire de joie.
Elle aime l'odeur de la canelle et du bois de pin, du tabac froid et du musc, de la lavande et des vieux parchemins.
C'est du bois d'Orme et un crin de Licorne qu'on retrouve dans sa baguette achetée en Italie. Elle est fine, mesure vingt-six centimètres, comporte quelques ornementations fleuries gravées sur le manche.
On peut l'apercevoir accompagnée d'une bleue russe, affectueusement nommée Clochette comme la fée.
Sa friandise préférée est à la sucette à la framboise.
Sa matière préférée est l'Anatomie du sorcier.
Sa créature favorite est le sphynx.
C’est dans cet état d’esprit qui mêlait innocence et impudence que j’observais la famille de ma mère. Les De Lange étaient beaux, bien habillés, bien policés. Les De Lange étaient pâles, blonds et grands. Ils portaient si bien leur nom qu’en cette journée qui ressemblait à une nuit mitraillée de flashs extraordinaires, ils m’apparurent comme des êtres surnaturels.
Et je les regardais, ces êtres sans ailes et sans auréoles, s’agiter sous le ciel, la pluie, les pierres. Je les regardais faire sans entrer dans leurs rondes familiales. J’étais noir de cheveux, noir d’yeux et petit pour mon âge. Je n’avais que la pâleur et le regard perdu dans un ailleurs connu de moi seul pour me rattacher aux images d’Epinal qu’adoraient les familles chrétiennes des moldus. Je n’avais ni la boite de maquillage ni la boite de répliques qui convenaient pour être un De Lange.
Juchée sur un tabouret trop haut pour elle, Daphné lisait, ses petites jambes pendouillant dans le vide. A quelques mètres d'elle, son grand père allongé au milieu de couvertures blanches respirait difficilement. Il était couché sur un lit de mort et cette mort là, Daphné l'imaginait le long du sommier en chaîne, rampant dans les gravures stylisées et les rainures boisées. Nul doute qu'elle frapperait. Son grand père était vieux et faible aussi à présent il n'était plus question de si mais seulement de temps. Nul doute qu'elle s'éleverait silencieusement, puis dans un sifflement, frapperait pareil au cobra. Daphné le voyait parfaitement. Elle entendait le dernier râle qu'arracherait le venin, les quelques minutes de sursis puis le souffle ultime.
Elle jouait la scène de ce film émouvant en s'imaginant être une spectatrice dévastée par les larmes. Mais quand elle inspectait les tréfonds de son coeur, elle ne trouvait ni le fracas du chagrin, ni l'ombre d'une peur. Elle se disait qu'elles s'élèveraient forcément au moment du lever de rideau. Alors elle attendait. Elle attendait avec impatience.
- Daphné, oh ma petite daphné. Tu es si gentille de rester avec papi alors que tu aurais pu faire comme tes cousins. Mais toi tu m'aimes, ma petite. Et Papi t'aimes aussi.
Daphné glissa sur le sol et s'approcha du vieil homme. Elle déposa un baiser sur sa tempe parce qu'elle n'avait pas envie de parler comme le silence convenait parfaitement au moment et résonnait en elle comme s'il avait été un écho de son âme. Daphné espéra que son grand père en respecte la puissance et ne le brise pas en s'épanchant dans les discours délirants des mourrants. Il resta mutique et ses yeux à demi-ouverts se fermèrent.
Quelques secondes passèrent et un ange s'écrasa.
Une odeur infecte envahit la pièce. C'était aussi nauséabond que de se retrouver dans un caniveau et la mort était là, enfin. Elle s'était unie de son grand père et Daphné attendait que leur progéniture vienne la poignarder au coeur.
Elle chercha un torrent de larme mais ses yeux restèrent asséchés.
Rien ne naissait jamais du vide.
Daphné avait neuf ans quand elle a a su qu'elle n'existait qu'à moitié. Sa tête était parmi les vivants mais son âme n'était pas venue au monde en même temps qu'elle.
mon pseudo c'est HAN et je suis la fangirl #1 d'Harrisson Ford, Daphné est un personnage qui vient d'un autre forum, je la recycle elle et sa fiche basique sans pression, mais elle me tenait vraiment à coeur et je n'avais pas pu la dvlper comme je le souhaitais alors j'espère pouvoir le faire ici. Ce forum est rempli de jolies têtes et je vous fais des bisous