crache tes volutes + sharl ( terminé ) Ven 26 Oct - 1:47
la différence avec un film le héros meurt à la fin
ça ne se fait pas, qu'il dira. ulysse sans bonnes manières a pourtant l'arrogance de décider du bien et du mal, de ce que tu peux de ce que tu dois et de ce qu'il ne faut surtout pas. c'est sans doute cela d'être malpoli, désœuvré à la cause de la bienfaisance, c'est d'imposer aux autres sa propre vision - puisqu'ulysse ne se voit pas lui-même.
cède donc à ses tristes caprices.
il est morose et excédé ; on lui a dit, chuchoté dans l'oreille qu'il y'a un menteur. et lui a décrété que ce n'était pas quelque chose qui était parmi ici. on ne fait pas de ses malheurs une excuse pour briller et surtout - et surtout quand le concerné est un cracmol. ulysse ne bannit pas l'insouciance mais l’inconvenance, et les cracmols y sont. ses dents se serrent même si on ne peut deviner la mâchoire qui se contracte. il cherche, fouille du regard, finit par te localiser.
il s'avance, impose sa présence et la discussion. ses doigts glissent sur la feuille et atrophie pour quelques instants ton inspiration il espère ; ulysse se racle la gorge. tu es bien sharl ? moi c'est ulysse.
il prononce son propre prénom comme une clef, embrasse de ses prunelles ton minois pour y chercher une quelconque réaction - connais-tu là, ce qu'on dit de lui ? il sait qu'il ne laisse personne indifférent avec son jaune poussin et ses cheveux en bataille. son masque ne trahit rien en cet instant.
il faudrait que tu arrêtes.
que tu arrêtes de raconter à tout le monde, de t'approprier son malheur et de répandre autour de toi le goût âcre du soufre. il en a assez qu'on joue de lui. c'est en ça qu'il déteste les sans-baguettes, ils ne connaissent rien à ce qui fait vriller la mécanique du coeur ; ce ne sont que des prototypes, des automates déréglés.
il faudrait que tu arrêtes de t'approprier le malheur d'autrui comme tu le fais.
Dernière édition par Ulysse Beauchamp le Lun 12 Nov - 17:31, édité 1 fois
H. Sharl Azelhart
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Re: crache tes volutes + sharl ( terminé ) Ven 26 Oct - 3:39
T'étais tranquille, Sharl. Avant qu'il arrive. Tu t'étais pris d'intérêt pour l'écriture d'un rap - aussi étonnant que ça puisse paraître. Ouais, c'est un nouveau passe-temps qui était né en même temps que ton amitié avec Yasemin. Ca ne va pas durer longtemps ; jusqu'à ce que tu percutes que c'est stupide et que t'es pas vraiment doué pour les rîmes. Vraiment, vraiment, pas doué. Mais maintenant, au lieu de fixer les mots vides de sens de ta feuille, tu fixes des doigts. Et tu comprends pas, tu comprends absolument pas. Et quand tu relèves la tête vers le propriétaire des doigts, tu comprends encore moins. Et quand sa voix libère ton prénom, tu ne comprends plus du tout. Son visage - si c'en est un? - ne te dit rien. Pourtant il te connaît, et tu peux ensuite associer un prénom à son étrange masque. Tu dois admettre être perturbé ; tu peux le voir, Sharl.
— Quoi? Il faut que je quoi? Pour une fois, ta voix est muée dans un sentiment étrange - celui qui montre que t'es perdu face à ton interlocuteur.
Tu ne comprends pas ce qu'il te veut. Y a un gros blanc dans ta tête ; plus que d'habitude en tout cas. Tu te le répètes. Tu ne comprends pas. Et tu insistes. Tu ne comprends pas. Tu le fixes, dans ses points noirs qui sont... ses yeux? Est-ce à ça que ressemble un visage? Tu te demandes, Sharl. Tu es plus déconcerté par le fait de voir quelque chose dans cette zone qui t'es d'habitude si floue que par sa requête incongrue.
— Comment ça je m'approprie le malheur d'aut- euh... des autres?? T'as le cerveau aussi gros qu'un petit pois, t'arrive même pas à prononcer autrui sans bégayer. Un peu stupide. Tu lâches totalement ton projet d'écrire ton rap et te lèves.
Il est plus grand que toi, ce qui n'arrive pas souvent dans les couloirs de Poudlard. Un bon dix centimètres de différence - à l'oeil. T'as l'impression d'avoir repris de la consistance, mais en réalité pas du tout. Tu ne sais même pas quoi dire de plus ; tu ne comprends pas.
— Je t'ai fait quelque chose? J'ai fait quelque chose à quelqu'un? T'as besoin qu'il t'explique, Ulysse. T'étais tranquille, Sharl. Avant qu'il arrive.
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Re: crache tes volutes + sharl ( terminé ) Mer 31 Oct - 2:15
la différence avec un film le héros meurt à la fin
ulysse connaît ce regard, la langue qui s'embrouille et le trouble - les instants de silence entre quelques mots, les bafouillements indésirables mais qui trahissent tout de même trop de choses. tu n'es pas différent, tu as les mêmes doutes qu'il connaît chez chacun des êtres humains à la sincérité tranchante - il n'y'a que les hypocrites pour faire mine de rien. il ne t'en tient pas rigueur.
sur ta langue traîne l'ombre de la vérité que tu ne dissimules même pas mais qu'il pense être une supercherie, fais-tu exprès d'être idiot ? de faire mine de ne pas entendre son sonnet de colère et de consommer son ire ainsi ? ah, il a bien de la patience pour toi parce qu'il veut effacer tous ces malentendus bien proprement, ne plus avoir à penser à des choses aussi futiles. s'il avait un visage et toi de quoi le voir, tu le verrais froncer des sourcils.
tu te lèves et vous voilà à une hauteur plus respectable de l'un de l'autre bien qu'il doive toujours incliner très légèrement son visage pour faire miner de te fixer dans les yeux. si tu as fait du mal ? c'est risible comme question mais le sarcasme n'est pas une option pour ulysse.
il ne s'approche pas physiquement et a pour l'instant ses mains bien à sa place, loin de ton minois et la virulence rangée dans une boîte fermée. ses dires sonnent toujours aussi secs, l'animosité couverte par son ton fadement impérieux. ne fais pas semblant de ne pas comprendre. je veux dire que tu dois arrêter de dire que tu ne vois pas les visages, ce n'est pas une blague ce genre de choses. on ne s'amuse pas de ça.
Re: crache tes volutes + sharl ( terminé ) Mer 31 Oct - 12:43
Tu ne sais vraiment quoi dire. Son accusation sonne faux à tes oreilles. Tu te retrouves sans voix - et ça ne t'arrive pas souvent, Sharl, de ne pas savoir quoi dire. T'ouvres la bouche à plusieurs reprises mais rien n'en sort. De quoi Ulysse parle-t-il? Ce n'est pas une blague ce genre de choses, tu dois arrêter ; est-ce qu'il pense que tu mens? Est-ce qu'il pense que tu fais semblant de ne pas voir les faciès autour de toi? Mais c'est la vérité. C'est l'entière vérité qui te déchire tous les jours. Et pourtant, tu le vois, Ulysse. Ca ne ressemble pas vraiment à un visage, c'est un objet, c'est peut-être pour ça? Est-ce qu'il y a quelque chose en dessous?
— Je comprends ce que tu me dis. Mais je ne mens pas! Tu n'arrives pas à former des arguments plus développés, tu ne sais pas comment justifier ton problème.
T'es debout devant lui, tu lèves légèrement les iris pour le regarder, et tu sembles figé dans ta contemplation muette - dans un labyrinthe perdu. Tu passes tes mains dans la poche de ton sweat et en sort ton carnet et ton crayon. C'est la seule preuve qui pourrait avoir une quelconque utilité, si tu peux vraiment appeler ça une preuve. Tu tournes les pages et en montre une à Ulysse.
— Regarde, là je marque toutes les caractéristiques des gens parce que je suis incapable de les reconnaître sans ça, tu vois? Je ne mens pas, d'accord? J'ai besoin de ça parce que sinon je ne sais pas qui ils sont.
Tes doigts passent sur les lignes écrites avec ta patte de mouche. T'écris vraiment mal, mais t'arrives toujours à te relire. T'as tout marqué, là-dedans. Les grains de beauté, la couleur des cheveux, la longueur des cheveux... Tout ce dont tu as besoin pour te rappeler de quelqu'un - parce que même ta mémoire des prénoms s'en retrouve affectée. — Je vois vraiment pas les visages, j'ai une maladie! Pourquoi tu me dis que je mens? Je sais qu'on s'en amuse pas, parce que je le vis, j'ai vraiment un problème!
T'es peut-être naïf de penser qu'il va se contenter de tes faibles excuses.
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Re: crache tes volutes + sharl ( terminé ) Ven 2 Nov - 2:46
la différence avec un film le héros meurt à la fin
il se prend d'une tristesse nouvelle qui l'accable et tord sa gorge. comment peut-il l'exprimer ? comment peut-il percer ton coeur pour en faire dégouliner la vérité, sentir sous la pression de sa lame émotionnelle la véracité dégouliner de sa poche battante ? palpitant contre palpitant, la tension s'étalant sur tous ses pores. ses doigts crépitent d'agacement et il les agite pour en faire échapper les fourmillements, il ne sait pas comment s'exprimer. il n'a jamais vraiment su exprimer ses ressentiments, ça vient avec des mots et quand ça ne suffit pas il doit agiter son corps, donner des coups, se sentir vibrer puisque personne ne peut ni deviner ses sourires ni ses petites moues.
tu tentes de lui expliquer et il agite doucement sa tête de droite à gauche, désespérément entêté dans son idée car ça fait mal - ça fait mal, il a cherché pendant tant de temps des personnes aux douleurs semblables que maintenant qu'il s'est à l'idée qu'il était unique, rien ne peut le raisonner. ça me prouve juste que tu es bizarre. qui prendrait des notes, ainsi ? pour noter des choses aussi futiles. s'il ne se rappelle pas des visages il a que de se rappeler des odeurs, des cheveux, de la courbe du menton, du timbre de la voix : si c'était réel il aurait trouvé des alternatives sans prendre la peine de devoir tout noter. il froisse dans sa paume dans une boule d'agacement la feuille sur laquelle tu grattais, et il entend le papier se friter. n'importe quoi. tu es immature à continuer dans ton délire. il laisse retomber son affront de fureur par terre, les vers dont tu t'étais épris goûtant au sol gryffondor. la provocation est sèche, il n'a même pas besoin d'écraser sa semelle sur la boulette pour la marquer. ulysse reste silencieux, le visage toujours rivé vers le tien, immobile.
Re: crache tes volutes + sharl ( terminé ) Sam 3 Nov - 0:16
Tu bouillonnes. T'as pas l'habitude de t'énerver, t'es quelqu'un de plutôt chill normalement - t'aimes pas crier autre chose que ta joie. Mais Ulysse teste tes nerfs, et ils commencent à lâcher. Tu serres les poings et tes yeux se plissent dans une expression qui t'étais encore inconnue. Tu te rapproches d'Ulysse, tes mains s'étendent devant toi et tu le pousses en arrière. Tu perds le contrôle, tu supportes pas qu'on te traite de menteur comme ça, tu supportes pas qu'on pense que tu mens, alors que ça te blesse au quotidien. Putain, que t'aimerais voir les visages, Sharl. Putain, que tu serais tellement plus heureux sans ce poids au coeur. La feuille froisée sur le sol glisse sous ton pied.
— POURQUOI TU M'ACCUSES? Tu cries, et sur le moment, tu t'en fous un peu de savoir si on vous entend ou pas. Tu respires fort, aussi.
Tu trembles, et t'en perds la parole. Face à Ulysse, tu sais plus quoi lui dire pour qu'il te croit. Qu'est-ce que tu dois faire pour lui prouver? Est-ce que tu as seulement vraiment besoin de le prouver? Et alors? Quoi, s'il n'y croit pas? Tu t'en fous... Non. Non tu t'en fous pas. Tu t'en fous pas du tout. Tu le pousses encore. Et encore. Et encore. Tu le fais reculer, toujours plus, ta rage s'évacuant à chaque pression sur son torse. Et finalement, tu le fais basculer. Tu le renverses, et ça te plaît, de le voir par terre, comme ça. Tu t'amuses, de l'avoir fait tombé, comme si ça règlait tes problèmes, comme si ça effaçait ses accusations. Comme si ça soignait ta maladie.
— C'est quoi ton problèmes Ulysse?! C'est quoi ton putain de problème! Tu t'ordonnes de te calmer, mentalement, mais rien n'y fait. Tu te fais peur, soudainement, tu veux arrêter d'être en colère. Mais tu as trop besoin d'extérioriser, tellement que ton corps se délecte d'agir seul. Tu n'es qu'un pantin, en cet instant, prisonnier d'un état d'esprit que tu ne reconnais pas. Tu aurais pu ne pas y prêter attention, le laisser parler, c'est ce que tu faisais habituellement. Mais pas quand on parle de ta maladie, qu'on t'accuse de calomnies. Tu tombes à ton tour, sur lui - volontairement. Il y a une dernière chose que tu veux faire. Ta main passe sur son visage, tes doigts se glissent sous sa façade. Tu lui enlèves son masque. Et sans surprise, tu n'y vois rien. Tu n'y vois jamais rien. — Toi non plus, tu n'as pas de visage. Pourquoi personne n'a de visage?! Pourquoi je ne me vois pas dans la glace?! POURQUOI? TU SAIS TOI, ULYSSE?
Tu serais prêt à fondre en larmes. Tu jettes son masque.
L. Andy Ollivander
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Re: crache tes volutes + sharl ( terminé ) Sam 3 Nov - 11:24
crache tes volutes
Ton regard est absorbé par la lecture de ton livre, enroulée sous la couette avec un bon chocolat chaud. Tu n'en pouvais plus de rester dans la grande salle pour travailler... il suffisait d'une dispute ou d'un fou rire pour être déconcentrée. Aucun d'eux ne comprenaient à quel point tu étais fatiguée.
Le retourneur de temps contre ta poitrine, sous ta chemise de nuit, brûlait presque ta peau tant il faisait froid. Soudain, la porte s'ouvre et une gryffondor te prévient qu'une confrontation a éclaté en bas. Kassetoi saute sur ton épaule et tu sautes de ton lit, agacée au possible. « Roh mais c'est pas possibles les garçons, ils peuvent pas rester sages une soirée.. »
Tu dévales les escaliers, des élèves étaient en rond. Tu reconnais la voix de ton précieux ami, Sharl, à bout de nerfs. C'est fou comme il ressemblait à Harry parfois. Et l'autre personne était... Ulysse. Un autre élève atteint d'une terrible malédiction qui te faisait carrément flipper. Comment pouvait-on faire ça à un enfant ? Comment pouvait-on priver à un individu de son identité première... Tu pousses les autres sans honte.
— « SHARL ! »
Ta voix brise les murmures, s'impose et ordonne le silence.
— « SHARL LACHE LE IMMEDIATEMENT ! »
Tu les regardais de haut, bras croisés et sourcils haussés.
— « Qu'est-ce que c'est que ce comportement ?! Ne m'obligez pas à vous retirer des points, je n'ai pas envie. Je sais que vous êtes des gryffondor, mais restez digne bon sang. »
Tu t'approches de Sharl et le soulève. Puis tu aides Ulysse à se relever, ramassant son masque pour lui redonner avec douceur. On t'avait expliqué l'objet de vos disputes.
— « Beauchamp, Sharl a une maladie. Je comprends que cela te blesse, il fera attention dans ses propos et restera dans la mesure. Mais ta situation ne sera jamais une excuse à tes provocations et à la méchanceté gratuite. Sharl n'est pas bizarre et tu es loin de l'être aussi. »
Il était parfois difficile de rester impartiale et impassible face à des choses qui te touchaient énormément. Tu lui accordes un sourire discret mais sincère avant de te retourner sèchement vers Sharl.
— « Et c'est le cas pour toi aussi. Je retourne en haut. Si je redescend ça va mal se passer. »
Tu avais parfois l'air du mère en colère. Mais tu étais juste à bout de nerfs. Et f a t i g u é e.
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Re: crache tes volutes + sharl ( terminé ) Sam 3 Nov - 17:07
la différence avec un film le héros meurt à la fin
elle est là la rage sourde, celle qui dévaste sans prévenir, qui débarque sans un mot avant d'exploser en un tonnerre de copeaux de décence - elle est là, il la voit. ça vient peu à peu, ça commence par un contact physique pis par l'expiation en des cris sonores, des mots qui tranchent. le plissement entre les sourcils, la peau qui se rougit très légèrement et les tremblements imperceptibles guidés par l'adrénaline. ulysse se laisse aller. il recule sous ta virulence et rien ne sert d'essayer de se défendre, ton ire est trop grande : trop ancrée en toi et en lui, en cette malédiction qui vous réunit détestablement. il vaut mieux que tu mettes tout qu'il pense et comme ça - ça sera à lui après, quand tu seras à bout de force il pourra t'achever. il serre ses poings et vacille en arrière, il danse tristement car cette valse n'a rien de charmant et tu l'accompagnes très vite en l'écrasant c'est interdit. on ne touche pas au masque. on ne le lui retire pas, ulysse a beaucoup de clémence, beaucoup de dérision mais tu brusques son intimité, ça déclenche une vague de rancœur en lui de se sentir dénudé sous les regards inquisiteurs. il n'a pas le temps de répliquer que vous voilà séparer, ses lèvres sont closes et il ne dit rien. il ne dit rien. tout va bien. non ça ne va pas, NON CA NE VA PAS, ça ne va pas du tout mais il ne peut rien y faire, il est impuissant, guidé par les trombes terribles de sa hargne mais il ne peut pas les exprimer comme toi.
il se laisse aider pour se relever. dans un regard du coin de l'oeil, il fixe andy et se laisse enguirlander comme un mioche, il opine brièvement pour lui faire savoir qu'elle est entendue. il lui adresse un bref mouvement de tête en réponse à sa risette et la remercie de ne pas avoir l'éclat morbide dans sa prunelle quand elle regarde son visage plat pour lui sourire. il le renfile timidement, avec une pudeur dissimulée pendant que les élèves se dissonent sans pour autant cesser de vous regarder. ils cherchent les derniers rebondissements. il se baisse et ramasse le papier qu'il te tend sèchement, toujours sous l'emprise de son éréthisme. il gronde tout de même en remettant son masque droit pour s'assurer qu'il est bien en place. plus jamais tu ne le touches.
Re: crache tes volutes + sharl ( terminé ) Dim 4 Nov - 15:39
Andy vient mettre un terme à ta folie passagère, et t'hoches la tête simplement à plusieurs reprises quand elle parle. T'es de nouveau debout et tu t'en veux ; tu ne te comportes pas comme ça d'habitude. Tu remercies silencieusement la préfète-en-chef pour l'explication qu'elle donne à Beauchamp. Tu te souviendras de son nom de famille, tu n'espères pas le recroiser, tu pries pour l'éviter jusqu'à la fin de ta scolarité. La cracmolle remonte une fois ses devoirs accomplis. Ton attention de nouveau portée vers Ulysse, tu récupères le papier qu'il te tend - celui qu'il a écrasé précédemment. Son masque de nouveau sur le visage, tu sers les dents. Tu hais son masque. Et si tu pouvais avoir un accessoire pour voir les gens, toi aussi? Est-ce que ça vaut le coup, peut-être aller faire un tour à cet hôpital réputé dont on te parle parfois... Sainte-Mangouste? Cette histoire allait te faire réfléchir. Plus jamais tu ne le touches ; ses mots manquent de te faire repartir, mais cette fois, tu te maîtrises. Tu souffles simplement, balayant la colère et la rancoeur que tu ne veux plus garder au creux de tes poumons. « Alors ne viens plus me traîter de menteur. » C'était simple, comme accord, finalement. Un dialogue qui intime simplement ne nous parlons plus, coincé au bord des lippes - mots secrets qui ne sortiront jamais.
Tu t'autorises à rester quelques instants, remballant ton carnet et la feuille qu'il t'a rendue. Tu n'avais plus trop envie d'écrire du rap. Plutôt de t'allonger, faire une sieste peut-être, repartir du dernier point de sauvegarde. « Bon courage pour vivre avec ça, Ulysse. » Tu l'avais presque étouffé dans un murmure, mais ta phrase était bien audible. Tournant les talons, tu quittes la salle commune, bien content de t'étaler sur ton lit sans une réflexion de plus.
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Ton regard est absorbé par la lecture de ton livre, enroulée sous la couette avec un bon chocolat chaud. Tu n'en pouvais plus de rester dans la grande salle pour travailler... il suffisait d'une dispute ou d'un fou rire pour être déconcentrée. Aucun d'eux ne comprenaient à quel point tu étais fatiguée.