La nouvelle lui était arrivée comme une claque en plein visage. Lorsqu’ils avaient évoqué une superbe nouvelle, une surprise qui plus est, Pandore avait imaginé monde et rêve. Quelque chose d’impressionnant, d’époustouflant et sans doute de merveilleux. Parce que ces simples mots lui donnaient grand nombre d’imaginations. Ainsi, elle s’était attendue à être sans le mot face à la nouvelle dévoilée. Et sur ce point, elle n’avait pas été déçue. Oh ça non. Durant ces quelques mois qui précédaient la rentrée scolaire à Poudlard, ces quelques mois que Pandore avait utilisés pour visiter un peu la Corée et le Japon, ils en avaient profité.
À vrai dire, pas directement. De plus, ce n’était pas leur faute et au fond, chaque enfant possédant ce don de pureté était indirectement né avec cette hantise, cette attente. Attendant ce jour patiemment, en espérant que finalement, si cela devait arriver. Ca ne leur arriverait pas, du moins, pas à eux. Et c’était malgré elle, dans cet état d’esprit qu’elle avait grandi, parce qu’elle n’était pas la plus grande, parce qu’il y avait Mae avant tout ça. Sauf que rien n’avait été orchestré comme cela aurait dû l’être. C’étaient les premiers mots de ses parents. Comme une excuse qui n’en était aucunement une, car ça ne leur ressemblait pas vraiment.
Ils avaient été contactés par une autre famille, d’autres parents bien connus pour leur pureté immaculée. Les Avery ou du moins, la branche principale de cette famille matriarcat. Ainsi malgré tous ses mensonges, Pandore avait immédiatement compris de qui il s’agissait, craignant du pourquoi révéler. Pour ses parents, un peu bon finalement de lui offrir une telle possibilité, il n’était pas question de Mae, mais bien de Pandore. La cadette mariée avant l’aîné, là était toute la subtilité de la plaisanterie. Pourquoi devait-il en être ainsi ? Parce que les résultats devaient bientôt arriver, très vite, c’était pour eux une nécessité capitale. Alors, ils avaient voulu bien faire, être gentil. Enfin, c’étaient des mots dits pourtant avec un sens bien différent. C’est pour cela qu’ils avaient demandé Pandore et qu’il s’agissait de la condition numéro une qui ne pourrait jamais être effacée. Parce que d’après eux, il ne faisait aucun doute que tout irait bien plus vite si Salem se retrouvait avec la demoiselle qu’il semblait apprécier le plus.
Et elle avait ri jaune. Devant ses parents. C’était une première sans le moindre doute, et d’autant plus une dernière. Ainsi donc, ses parents avaient entamé des discussions afin de la fiancer à Salem Avery. Une nouvelle bien étonnante, qui l’avait plus bouleversé, mais sans réellement l’outrer, bien plus blessée à l’idée que sa vie était sur un fil autrement plus tranchant qu’elle ne l’avait imaginé.
Alors son malheur avait été pris bien plus normalement que ses parents l’avaient supposé. À vrai dire, dans sa tête, rien n’était encore concret tant que les discussions n’étaient pas encore terminées. Bien que Pandore savait qu’aucun des deux concernés n’aurait leur mot à dire sur cette histoire, elle se sentait dans l’obligation d’en accréditer son partenaire d’infortune. Espérant secrètement qu’il en soit bouleversé, tout simplement, parce qu’elle s’imaginait plaisant à observer un débat qui n’allait pas être réceptif. Même si en soit, elle ignorait totalement l’état d’esprit de Salem et ce qu’il pouvait ressentir pour cette nouvelle. Elle n’était pas dans sa tête et elle avait un peu de mal à le comprendre à cause de son amusante étrangeté.
Pourtant, lorsqu’elle l’avait cherché dès la rentrée pour en discuter avec lui. Dans l’idée de savoir ce qu’il pensait, ce qu’il voulait faire ou dire sur cette nouvelle incroyable. Lorsqu’elle l’avait trouvé assis à une table vide de la bibliothèque et lorsqu’elle s’était finalement assise face à lui. Lorsqu’elle s’était délicatement penchée pour s’approcher de lui pour parler d’une voix posée, mais faible pour ne pas déranger le silence de la bibliothèque…
« Alors comme ça, c’est moi que tu préfères ? »
Lorsque ce très léger sourire en coin apparu, parce que ce n’était pas une nouveauté. Car cela faisait des années qu’elle avait remarqué que Salem avait du mal avec Mae.
« Heureusement que tu n’es pas laid, hein ? »
… Jamais elle ne s’était imaginée, qu’il n’était, à dire vrai, absolument pas au courant de cette merveille.
Salem Avery
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Re: ... surprise ! — salem Dim 2 Déc - 10:00
On voit rarement Salem marcher seul dans les couloirs de l’école de sorcellerie car il apprécie la compagnie de ses amis et parfois celle des enseignants, aussi. Parce qu’à son avis ce serait dommage de dresser une barrière entre lui et des gens qui pourraient lui apprendre –inconsciemment– tant de choses sur la vie. Parce qu’entre ces murs il est libre de dialoguer de n’importe quoi avec n’importe qui, contrairement au manoir où il a grandi.
C’est pourquoi on le voit seul uniquement dans la bibliothèque de l’établissement, le nez plongé dans un livre comme maintenant.
Alors comme ça, c’est moi que tu préfères ?
Son regard croise celui de Pandore et il sourit, à la fois confus et amusé par la façon dont elle a démarré la conversation.
Heureusement que tu n'es pas laid, hein ? — Merci... Je crois.
Ils ont beau être amis depuis l’enfance, Salem ne sait toujours pas sur quel pied danser avec cette fille, alors il ferme le livre qu’il a entre les mains, conscient qu’il ne saisirait pas grand-chose s’il l’écoutait d’une oreille seulement.
Mais de quoi est-ce que tu parles, Pandore ?
Sur le coup, il se demande si les vipères aux manteaux verts n’auraient pas murmuré des âneries à l’oreille de Pandore – pas qu’il ait une dent contre les Serpentard, mais il s’attend à ce genre de chose de leur part.
Habituellement, les gens demandent « comment tu vas » ou « comment s’est passé ton été », tu sais ?
Il lui fait remarquer, un sourire au coin des lèvres.
Dernière édition par Salem Avery le Mer 12 Déc - 10:42, édité 2 fois
Pandore Q. Greengrass
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Re: ... surprise ! — salem Dim 2 Déc - 14:40
... surprise !
Elle reprend un bon placement sur sa chaise, redorant l’espace privée qui aurait dû les séparer depuis son arrivée. Son sourire toujours présent sur un coin de ses lèvres, elle s’accoude à la table avec une grande normalité. « Oui, c’est en quelque sorte, un compliment. »
Dans ce genre de relation, Pandore n’avait jamais vraiment besoin de tourner autour du pot. En fait, c’était cette franchise et cette simplicité qui la rendait parfois effrayante, mais ici, tout dépendait du destinataire de ses mots. Et avec Salem, elle n’était jamais très compliquée, du moins tant qu’elle ne cherchait pas à s’amuser.
« Ça me surprend que tes parents t’aient demandé de ne rien me dire. À moins que tu essayes de me faire une blague ? »
Ses yeux s’élèvent vers le plafond sans fin de la bibliothèque, ils y font un léger tour avant de se repositionner droit dans ceux du Serdaigle. Même si dans le fond, cela pouvait être amusant si convenablement présenté, du moins, si l’on appréciait ce genre d’humour pour un tel sujet. Mais ce qui était assez surprenant, était bien que d’ordinaire, ce n’était pas trop son genre d’agir ainsi. Surtout avec les complications que de telles discussions parentales pouvaient engendrer dans le cas où ils arrivaient à se lier d’un accord commun. « J’ai imaginé avec une supposition logique : tu as passé un très bon été tout comme moi avec l’humeur au top de sa forme. Du moins, jusqu’à ce que tes parents t’apprennent qu’ils étaient venus voir les miens. »
Au fond d’elle, Pandore refusait d’y mettre la forme. De donner vie à l’explication la plus logique, évoquer le simple fait de fiançailles ou le but même de ces négociations. D’autant plus que, de toute évidence, il n’y avait jamais trente-six réponses lorsque de famille de sang-pur avec enfant de sexe différent, cherchait à discuter, encore plus lorsqu’ils n’ont toujours rien de certain pour leur avenir.
« A moins que je me trompe quelque part ? »
Un haussement d’épaule, ça aurait presque été tragique.
Salem Avery
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Re: ... surprise ! — salem Lun 3 Déc - 9:01
Pandore demande s’il ne se moque pas d’elle et il rit, parce qu’il comptait lui poser la même question. Si c’est bel et bien le cas, il serait surpris, mais il n’écarte pas cette thèse parce qu’il sait pertinemment que les gens peuvent changer au retour des vacances. Alors Salem la laisse terminer son discours, attentif.
Il s’accorde une ou deux minutes à la fin pour trier les informations dans sa tête. Et quand il trouve enfin un sens aux paroles de son amie, il ne sait honnêtement pas quoi dire.
Mes parents ont vraiment vu les tiens ?
Salem fronce les sourcils. Il a toujours su que ce jour viendrait, mais pas comme ça, pas maintenant. Il pensait qu’on attendrait au moins ses vingt-ans, l'année de sa graduation. Il espérait qu’on demanderait son avis sur la chose, au moins pour la forme.
Mais non. Ses parents ne lui ont pas fait ce plaisir-là.
Figure-toi que je n'étais pas au courant.
Ils n’ont même pas pris la peine de l'inclure dans la discussion.
Les connaissant, j'imagine que ce n'était pas une simple visite de courtoisie.
Salem n’arrive pas à croire que ses parents lui aient caché une nouvelle pareille. En plus d'être décevants, il fallait qu'ils soient absurdes.
Qu'est-ce que tu en penses, toi ?
Il se penche sur la table, diminuant la distance entre lui et Pandore, donnant un aspect encore plus intime à cette conversation.
Un simple mouvement de tête qui vient s’accorder à l’interjection. Bien que Pandore avait l’habitude de mentir sur elle-même, remplie de faux-semblant qu’elle était, elle n’était pas du genre à inventer ce type d’histoire pour faire tourner en bourrique quelqu’un qu’elle connaissait depuis un bon temps.
« C’est assez surprenant. »
En vérité, pas tant que ça. Et ils le savaient tous les deux. Il était rare que dans une famille de sang-pur, lors d’arrangement pour des mariages, que les concernés aient leurs mots à dire, surtout dans les familles qui donnaient une importance capitale à ce que leur lignée perdure. De ce qu’elle avait compris, le cas Salem Avery semblait bien plus complexe et prioritaire qu’un simple mariage de préservation. Sans doute, la raison pour laquelle il n’avait pas été mis dans le secret, afin d’éviter de quelconque perturbation de sa part, du moins, c’est ce que Pandore pensait.
Et sa joue toujours adossée sur sa main, elle acquiesce simplement du regard. Les visites de courtoisie n’étaient de toutes manières jamais très courantes, alors enfant, on finissait toujours par appréhender ce moment, ces visites aux allures solennelles qui pouvaient arriver du jour au lendemain.
« Ce que j’en pense ? Pas grand-chose à vrai dire. »
Un faible mensonge, parce que Pandore avait imaginé de multiples possibilités, de multiples choix qui auraient pu se présenter face à elle dans ce genre de situation. Et ses conclusions avaient toujours été les mêmes, parce qu’elle avait appris à le connaître, la Serpentard savait qu’elle ne pouvait -presque- pas tomber sur mieux. Bien que quitte à dire la vérité, elle aurait tout de même préféré ne jamais se retrouver dans une telle position.
« Et toi, est ce que ça te pose un problème ? »
Droit dans ses yeux, Pandore et son regard lourd.
Salem Avery
Eleve sang-pur
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Re: ... surprise ! — salem Sam 26 Jan - 0:33
Oui.
Non.
Il lui ment au visage. Il aurait aimé lui répondre autrement – franchement – mais l’expérience et son entourage lui ont appris qu’il valait mieux mentir parfois.
Je savais que ça arriverait un jour ou l'autre.
Salem choisit soigneusement ses mots. Il est conscient que les serpents font très attention aux détails et le regard perçant de Pandore le lui prouve bien.
Il aimerait lui parler à cœur ouvert, lui dire que ce n’est pas une union avec elle qui le dérange, mais plutôt la démarche froide et calculée des mariages arrangés.
La plus ancienne famille de sang-pur qui s'unit avec la plus fortunée...
Il ricane. Ils auraient dû s'en douter.
Ça a du sens. Je n'ai aucune raison de m'y opposer.
C’est faux. Il pourrait s’y opposer sur la simple base que c’est injuste pour lui comme pour elle – mais il ne le fera pas, parce qu’en échange du titre et des privilèges, les sorciers de sang-pur doivent tous sacrifier leur bonheur personnel.
A moins que tu ne te sentes pas prête à devenir mon épouse, Pandore. Une mère de famille, même.
Qu'importe la durée ou bien même l'importance d'une conversation, Pandore ne pouvait se dérober de son malin plaisir d'observation. Jamais elle ne détournait son regard lorsque les choses l'intéressait un minimun. Du moins, c'est ce qu'elle s'imaginait d'elle-même car les faits portaient bien plus à croire qu'elle essayait. Quelle tentait de garder toute le sérénité du monde, car tous existait dans sa façon de poser durement son regard. Alors plutôt d'être faussement déstabilisé par ses propres mots, elle cherchait toujours le trouble chez son destinataire.
《J'imagine qu'au fond, avant même d'avoir acquis la parole, on se doute tous un peu que ça arrivera.》
Une longue expiration qu'elle ne prend même pas la peine de contenir.
《Alors la question, c'est surtout de savoir quand ça nous arrivera. 》
Et à son humble avis, ça l'avait frappé un peu trop tôt. Du moins, parce qu'elle c'était toujours imaginé que son aînée serait placé avant elle. Bien qu'au fond, Pandore comprenait le choix de ses parents, Salem et Mae c'était un peu plus compliqué que Salem et Pandore. Alors quitte à sacrifier une de leur enfant pour etre lié avec la fortune des Avery, autant que le choix soit un minimun complaisant.
《Quand bien même je ne serais pas prête, je ne suis pas convaincue que nos avis est de réel impacte ? 》
Question assez rhétorique, elle savait que dans son cas, qu'importe les actes et les refus qu'elle pouvait exercer. La décision ne lui reviendrait pas. Mais, peut être que du côté de Salem, cela aurait eu un peu plus d'utilité.
Elle hausse des épaules.
《Je suis surtout surprise de voir que tes parents n'ont pas peur que je vous ruine. 》
Parce que même si depuis toute petite, Pandore comprenait dans les grandes lignes l'essence des mariages entre sang-pur. Ce n'était que bien plus récent qu'elle connaissait son réel rôle dans ces terribles histoires.
Et quitte à être engrossée, elle espérait pouvoir profiter des mérite de la famille. Elle avait toujours été un peu trop pragmatique.