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everywhere we go, they hate us ☆ myrtille

Vanyar Entwhistle
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everywhere we go, they hate us ☆ myrtille Jeu 20 Déc - 2:27

pour une fois, tu n'es pas dans ta chambre à confectionner des objets variées. tu déambules dans le château à une vitesse modérée, ne désirant pas attiré l'attention sur toi. même si ton hybridité ne te faisait plus autant honte qu'avant, il en restait quelques vestiges. dont ta grandeur qui te complexait encore un peu trop. ça te fait sourire doucement, alors que tes doigts d'une longueur anormale replace tes cheveux sur tes oreilles toutes aussi anormales. fut une période de ta vie où ce geste était extrêmement exécuté. maintenant, il était juste ancré en toi et instinctif. tu ne t'en rendais même pas compte, à vrai dire.

tu arrêtes tes pas devant le terrain de quidditch en t'interrogeant sur ta venue en cet endroit. tu fréquentais très peu ce genre d'endroits, n'assistant même pas à tous les matchs lorsque l'équipe de ta maison jouait. tu n'avais de toute façon pas très envie de te retrouver entre deux sorciers, à te faire piétiner les pieds ou insulter. c'est pourquoi ton intérêt était piqué à vif, mais tu n'en fis pas trop de cas, te préparant à rebrousser chemin. jusqu'à ce que des échos de voix te parviennent. rien de bien inhabituel, mais c'est leurs intonations qui te font avancer pour fouler le sol du terrain. tu aperçois un peu plus loin des étudiants dont tu n'arrives pas à discerner les gestes ni les mots. tu t'approches un peu plus pour distinguer myrtille et trois autres personnes que tu ne reconnais pas. leurs paroles sont blessantes ce qui te fait froncer les sourcils et approcher encore plus.

- Myrtille? Ça va?

ta voix fait sursauter les trois autres dont l'un te somme de ficher le camp. vif comme l'éclair, tu empoignes ta baguette pour la brandir vers eux. cela n'eut pour effet que de leur arracher des éclats de rire.

- Crache-limaces.

tu chuchotes, mais ta voix est assurée et le sort touche l'un des trois qui tombe au sol pour y vomir une limace. l'un de ses compagnons se précipite vers lui pour l'aider et l'emmener au loin. tu les regardes s'enfuir avant de reporter ton attention sur le dernier élève, n'abaissant pas ta baguette. tu ne fais qu'attendre la suite des événements.
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Re: everywhere we go, they hate us ☆ myrtille Jeu 20 Déc - 18:50

Elle sentit, dans l'entièreté de son être, le frisson d'un dégoût exponentiel. Depuis le premier pas qu'elle avait posé sur la pelouse immaculée des terrains sportifs, si soigneusement et magiquement entretenue par ses responsables, elle se sentait épiée - comme si le destin n'attendait qu'un instant pour se délivrer de son implacable attention et la pousser plus bas que terre.
ans un monde de haine et de discrimination, la tristesse frappait continuellement à la porte de ses pensées tourbillonnantes, traçant en elle la sincère attente d'un malheur imminent.

Au fond, son ventre se nouait avec le réalisme et la résolution qu'incombait cette paranoïa, et lorsque, son matériel de casting serrée contre elle, elle vit ces gigantesques silhouettes l'aborder, Myrtille se contenta d'un imperceptible froncement de sourcils comme elle détestait en réserver aux haineux.
Terrée dans son silence, elle observa placidement le même rituel qui suivait ces rencontres imposées - ces regards à la condescendance consternante, les mâchoires battantes comme de vulgaires bovins, éclatant, à la suite de quelques piques, d'un rire teinté de fausseté.

Elle était encerclée, envoûtée par le dégoût de sa propre impuissance.
Elle était en prise aux ténèbres, projetées par les ombres de ces élèves si gigantesques qui lui semblait ne pas pouvoir en voir le visage - ou peut-être était-ce l'effet de leurs mensonges. Ses mots flottaient dans l'air nocif ambiant, construisant le tout d'une haine au sein de laquelle elle avait appris à survivre.
Les suffocations de sa fierté s'imposaient comme les derniers vestiges de son identité. Elle se laissait engloutir, doucement, de la même façon qu'elle serait tombée de sommeil.
Délicatement, avant qu'elle ne chute dans une soudaine inconscience.

Ses paupières battaient d'une fatigue indescriptible, et elle sentait presque son esprit se hisser hors du monde.
Elle mourut, et elle revit, comme un claquement lumineux lorsque Vanyar l'y ramena, dans ce délicat altruisme qu'il ne réservait qu'aux plus proches de son entourage - dont elle était heureuse de faire parti.

« Je vais bien, Vanyar. Merci. C'est juste— »

Elle l'aurait presque convaincu si sa voix n'était pas morte dans sa gorge en fin de phrase. À la vue de l'autre élève, elle sortit sa propre baguette, mais, témoin des erreurs de ses camarades, il était prêt.

« Dernière chance, la poiscaille. Démissionne ou je te le fais regretter.
- ESSAIE POUR VOIR ! »

Elle avait haussé le ton - le regard sévère, fier, le menton levé. Peut-être était-elle pétrie d'assurance, mais Myrtille supposait que le surnombre avait découragé l'élève. Le regard lançant des éclairs, il recula de quelques pas, sur le qui-vive, avant de se détourner pour partir en courant.
Myrtille se pinça les lèvres, hésitante.
Cette fois, ce ne fut pas sa voix mais tout son corps qui lui fit défaut - ses genoux ployèrent et elle laissa tomber ses affaires, tremblante, à présent que l'oppressante tyrannie de la haine s'en fut allée.

Réalisant clairement qu'elle ne pourrait parler sans que l'émotion ne la submerger, Myrtille ramassa ses fiches d'exercices de prononciation, le micro d'entraînement et le reste de son matériel de commentaire - elle avait intérêt à mieux contrôler les tiraillements de sentiments pour son premier jour de fonction.
Ce poste, elle l'avait voulu - mais si elle s'était doutée qu'on aurait même remis ce droit en question chez elle, elle se serait abstenue. Après un soupir, elle reprit contenance, renaissante, et se redressa.

« Ils disent que je n'ai pas le droit de commenter les matchs sportifs. »

Ils, c'était la cause de tout. La malédiction des hybrides, les fautifs, ce ramassis de haine sans visage sur le dos de qui ils mettaient tous les problèmes.
Ils, c'était la solution facile, la solution nécessaire.
Myrtille aurait voulu pleurer mais elle se le refusait ; elle aurait voulu exprimer cette émotion, mais plus que des larmes, c'est une colère grésillante qui semblait se lire dans son regard.
Plus jamais, s'était-elle promis.
Plus jamais elle ne pleurerait pour eux.

« J'envie ta force, Vanyar. Tout semble plus facile pour toi. »
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Re: everywhere we go, they hate us ☆ myrtille Jeu 27 Déc - 2:43

tu observes silencieusement la scène qui se déroule devant tes yeux, baguette bien droite. rien ne pouvait te faire flancher lorsque tu brandissais celle-ci. elle te donnait une assurance que tu n'avais pas d'ordinaire. en fait, cette assurance, tu l'avais acquise au fil des années à poudlard, sous les coups bas des autres élèves partageant tes cours. si tu venais au secours de gens comme myrtille, c'est parce que tu sais trop bien ce que c'est que d'être celui qui reçoit tout ce venin. la demoiselle avait un tempérament bien plus explosif que toi, c'est pourquoi tu ne te mêles pas vraiment à l'échange, mais tu restes sur le qui-vive, prêt à n'importe quelle éventualité. finalement, le gaillard finit par prendre la fuite et tu abaisses le bras. celui-ci commençait à trembler légèrement de toute façon sous l'effort pour le garder élevé. ton regard ne quitte pas l'assaillant en fuite jusqu'à ce qu'il disparaisse totalement. comme ça, au moins, tu avais l'esprit plus tranquille. tu ranges ta baguette pour venir prêter main-forte à myrtille. doucement, tu ramasses ses fiches de tes longs doigts pour les lui remettre.

- Ils peuvent bien dire ce qu'ils veulent.

et dans ta voix résonne un soupçon de quelque chose que tu n'arrives pas à identifier. tu as du mépris envers les sorciers de ce genre, mais tu n'arrives jamais à leur en vouloir. pas totalement. tu es trop bon, vanyar et tu le sais trop bien. parfois, tu t'en veux d'avoir si bonne âme, mais tu te consoles en te disant que cet altruisme apaise certains coeurs qui le méritent. sa réplique te fait sourire franchement. un sourire mince, qui ne montre pas tes dents, mais d'une sincérité réchauffante. si seulement elle savait que cette force n'était pas la tienne au départ. tu l'as acquise au fil des années et tu ne te considérais pas vraiment comme quelqu'un de fort, seulement quelqu'un qui a appris qu'il ne sert à rien de se soucier de ce que tout le monde pense à ton égard. bien que cela t'affecte toujours à quelques moments.

- Ça a peut-être l'air facile, mais détrompes-toi, Myrtille. J'ai passé par tellement de choses avant d'en arriver où je suis.

tu n'en dis pas plus, parce que tu n'as pas l'habitude de te dévoiler. ce n'est un secret pour personne ce par quoi tu es passé. tu es un semi-gobelin, nul doute que tu ne l'as pas eu facile. tu aimerais que cette cruauté disparaisse à tout jamais et que jamais plus personne ne puisse en souffrir. tu te relèves, l'air songeur, pour ensuite poser ton regard sur la demoiselle à tes côtés.

- Je t'accompagne si tu veux.
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Re: everywhere we go, they hate us ☆ myrtille Ven 28 Déc - 20:53

Au milieu de cette plaine verte, un vent froid souffle, faisant baisser, durant quelques longs instants, la température déjà critique. Ses yeux, à la teinte céleste, semblent de glace lorsqu'il évoque ses propres expériences en surface - comme si, malgré la bienveillance de tout son être, de biens sombres douleurs soutenaient la charge de son existence.
Myrtille s'arrête de respirer tandis qu'elle hume l'air ambiant, se laisse reposer, la poitrine décontractée, capturant l'image de ce tableau aux deux facettes.
Vanyar est fascinant, à sa façon, et elle se délecte du moindre de ses traits ; de l'ensemble qui forme son être et toute la force qu'il dégage. Elle reste admirative, laisse couler ces sentiments incompréhensibles qui réchauffent sa poitrine - et, durant un instant, en perd la parole.

Il a raison, elle ne devrait pas penser que c'est facile. Il a raison, elle ne devrait pas se détourner de son combat.
Et pourtant, en l'instant, alors qu'elle se laisse captiver par les timbres délicates de sa voix, perlant sur ton échine avec la délicatesse d'une goutte d'eau sur une feuille humide, elle semble perdre sa volonté. Le sentiment s'évanouit bien vite, entre sa colère endormie et les échos de sa fierté rendue muette, elle met une seconde à se ressaisir.

« Je veux bien. » concède-t'elle avec un faible sourire.

Il est si oppressant à sa manière, lorsqu'il l'abreuve d'espoirs et de douceur. Myrtille n'en demande pas tant, et elle s'attend presque à la colère lorsqu'on la couvre d'attentions; Elle, qui a tant rendu le mal, qui refuse de rester à terre.
Elle, qui prend les armes en son propre nom, qui refuse de faire valoir l'image éteinte de sa propre faiblesse.
Myrtille a trop longtemps vécu dans la honte pour en accepter les ouvrages ; et malgré ça, elle ne peut se détacher de cette culpabilité pesante qui l'empêche de tomber dans le mal.

« Je la vois, tu sais. » Elle prend une seconde tandis qu'elle saisit ses fiches avec un remerciement, se fige dans ses mouvements, l'observation de son propre courage. Et elle lève les yeux, comme un effort, pour capturer l'océan de ses yeux de ses iris ambrés.
« Je vois la tristesse que tu caches. Elle se lit ici. C'est effrayant et terriblement triste. Mais aussi très beau. » Elle émerge un mouvement de main vers lui mais se ravise, serrant son poing.
Elle n'a aucun droit. Aucun droit de juger, de parler, sinon celui de la gratifier de ses quelques observations.
Elle n'a aucun droit, aucun droit d'admirer, aucun droit d'aimer, aucun droit autre que celui de survivre à ce monde qui ne cesse de la rejeter.

Myrtille n'est pas à sa place ici, quelque part, et Vanyar non plus n'appartient pas à son monde. Myrtille retournera dans les abysses d'un océan consumée par une haine de vanité.
Pourtant, sa gorge brûle d'une incompréhensible impatience, mêlant la frustration d'une vérité qu'elle ne peut se forcer à taire. Myrtille déglutit, tergiverse, et baisse les yeux à terre.

« Tu l'as toujours été, alors moi aussi. Je serai toujours là pour toi lorsque tu en auras besoin. Tu peux tout me dire. »

Le monde n'aura pas raison de vous, pas plus que de votre lien.
Et, d'un pas décidé, elle se rend vers la tour des commentateurs.
Vanyar Entwhistle
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Re: everywhere we go, they hate us ☆ myrtille Sam 19 Jan - 21:41

tu observes chez myrtille une rafale d'émotions. son visage se déforme à peine et pourtant, tu sais analyser chaque petits mouvements sur celui-ci. ton sens de l'observation est tel que tu détournes les yeux quelques instants. sur son visage tu y lis quelque chose qui ressemble probablement à ce qui passe sur le tien. c'est quelque peu déstabilisant de constater les mêmes douleurs chez quelqu'un d'autre.

sa voix te surprend presque et elle te force à reporter ton attention sur la demoiselle. ses paroles te laissent un peu perplexe et tu pinces légèrement les lèvres, cherchant à comprendre ce qu'elle a dit. en fait, tu savais exactement de quoi elle parlait, tu ne voulais simplement pas l'admettre. les fiches glissent doucement de tes doigts un peu trop longs alors que la gryffondor les prend. elle marque une pause avant de plonger son regard ambré dans le tien, d'un bleu profond. les mots qu'elle rajoute confirment tes déductions et tu te tritures les doigts, tentant de repousser ce malaise qui commençait à poindre. toutefois, tu le repousses en t'éloignant instinctivement lorsqu'elle tente un mouvement vers toi avant de se raviser. heureusement, car tu n'es vraiment pas friand des contacts physiques. et même ceux qui ne nécessitent pas de toucher, mais bien de socialiser. tu n'es pas à serdaigle pour rien.

- Merci, Myrtille.

même s'il en faudrait bien plus pour que tu en arrives au stade de tout lui dire, c'était déjà un bon début de savoir que tu pouvais compter sur une personne de plus. alyce est bien la seule à connaître tous tes secrets dans leurs moindres petits détails. et tu avais l'intention que ça reste ainsi, bien que tu te permettras d'aller un peu plus vers la jeune femme désormais. tu suis son mouvement et la suis vers la tour des commentateurs.

- Tu préfères commenter le quidditch ou l'hippoball?

pour ta part, tu assistais parfois à quelques match, mais sans plus, préférant ne pas trop te mêler à la foule.
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Re: everywhere we go, they hate us ☆ myrtille Mar 29 Jan - 0:58

Quelque chose s'était créé. Ici, dans la vague largeur de ce terrain sportif, au milieu du vent paisible et de leur solitude, quelque chose s'était créé. Un lien, une amitié un peu plus forte. Des sentiments, de la confiance, ou au contraire, une distante plus pesante entre eux.
Loin d'être experte dans l'expression des sentiments, sombre figure solitaire, Myrtille demeurait prisonnière de sa propre nature. Toute sa vie, elle resterait l'expression d'un singularité, vue en bien ou mal - ça n'avait pas d'importance.
On la verrait pour son combat, non pas pour sa nature si particulière et les efforts qu'elle faisait pour sa propre intégration.

Quelque part, Myrtille était prête à abandonner ça - ce combat, l'intégration de sa race, pour son propre intérêt. Les rares hybrides présents dans l'école n'étaient que l'avant-goût des normes de demain ; et si le futur s'annonçait plus radieux pour ses descendants, Myrtille n'aurait jamais la plaisance de goûter à l'égalité des regards.
Cette fatalité, elle commençait à la comprendre.
Si Vanyar avait la force pour l'aider à avancer, il n'avait pas la réponse aux plus anciens maux de l'univers et une volonté apte à défaire la moindre malveillance. Vanyar était humain - du moins, en partie. Et Vanyar, tout comme elle, avait ses limites.

À mesure que cette vérité la prenait à la gorge, allongeant le silence d'un trajet presque gênant, Myrtille prenait conscience de cette réalisation presque cruelle - et elle prenait l'envergure des sentiments qu'elle avait pour lui.
Tout ce temps, elle l'avait aimé. Non... elle l'avait admiré. Elle avait lu en lui une force de caractère unique et singulière, et elle avait commis l'erreur de l'idéaliser.
Myrtille n'avait rien à lui redire. Rien du tout. Vanyar s'efforçait d'échapper à ses questions, de maintenir une distance presque nécessaire et de ne pas éveiller sa déception. Tout du long, il avait été juste - et elle ne le réalisait que maintenant.

« Le Quidditch. » répondit-elle avec un sourire entendu.

Myrtille et Vanyar, s'ils étaient similaires sur bien des choses, appartenaient à des missions différentes. La rousse avait, en elle, la fierté d'appartenir à la maison de Gryffondor, quoi qu'elle en dise - et le sport était le seul domaine où son opinion s'opposait à celui du gobelin.
Cet esprit compétitif survivait aux effluves de haine qu'elle se refusait à éprouver ; et Myrtille aimait à s'imaginer, aux côtés de quelques amis dont Vanyar faisait parti, qu'elle pourrait renforcer leurs liens quotidiens.
Désormais, il savait qu'il pouvait compter sur elle - et elle espérait, à présent qu'elle avait renforcé les bases de leur amitié, qu'elle saurait en extirper le plaisir le plus intrinsèque. Quelques rires, une bonne humeur partagée. Quelques jours bienheureux, peut-être ; car Myrtille n'aurait jamais eu la prétention d'en demander davantage.

« Je suis désolée, si, tu sais, j'ai... enfin, pardon. »

Son regard se détourna de celui de Vanyar. Elle amorça un pas en arrière, décidée à prendre congé de son interlocuteur pour se hisser jusque dans la tour des commentateurs. L'ambiance commençait à lui peser, et elle préférait ne pas lui imposer davantage sa présence.
D'un pas précipité, elle s'éloigna, sans se retourner, coupant court à tout contact.
L'image du pas en arrière de Vanyar tournait en boucle dans sa tête - et qu'importe, elle ne pouvait s'empêcher de dire qu'elle avait gaffé.

Stupide Myrtille,
fidèle à ce qu'on avait toujours dit d'elle.
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Re: everywhere we go, they hate us ☆ myrtille Sam 2 Fév - 21:37

son sourire chaleureux alors qu'elle répondait à ta question suffit à te faire exprimer la même chose. leurs opinions divergeaient ici, sur le sport. pourtant, tu ne t'en sentais pas moins près d'elle. tu veux chérir chaque personne qui réussissent à faire partie de ton entourage proche et myrtille ne fait pas exception. certes, tu avais fait ce pas derrière lorsqu'elle avait tendu la main vers toi. ça n'avait pas été contre elle, mais peut-être que cela avait envoyé un tout autre message. tu aurais voulu lui signifier que ça n'était pas sa faute, mais les mots ne te venaient pas. si bien que lorsqu'elle s'excusa, tu ne trouvas pas les mots juste. tu aurais pu dire n'importe quoi, mais tu ne parles jamais inutilement. myrtille détourna le regard et fit un pas derrière. tu pressentais ses prochains gestes et tu levas la main vers elle trop tard.

- Myrtille!

peut-être que tu avais merdé, ne sachant pas comment communiquer correctement avec les autres. mais surtout pour leur faire comprendre le message que tu voulais transmettre. tu te sentais mal-à-l'aise de laisser les choses comme elles venaient de se terminer, alors tu t'élances à sa suite. tu es bien décidé à mettre ça au clair. la gryffondor échappe rapidement à ton champ de vision. tu es plus court sur pattes qu'elle, alors tu mets plus de temps qu'elle à faire le même trajet. après quelques minutes, tu arrives au sommet de la tour des commentateurs où myrtille a fui. le souffle court, tu prends appuis contre le mur pour reprendre ton calme; laisser à ton coeur le temps de décélérer.

- Myrtille...

tu t'avances vers elle doucement, retrouvant ton calme suite à l'effort que tu venais de fournir.

- Ce n'est pas ta faute, tu sais. J'ai du mal avec les contacts physiques.

ta voix se fait douce tout comme ton expression, alors que du bout des doigts, tu caresses l'une de ses mèches rousses.
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Re: everywhere we go, they hate us ☆ myrtille Lun 18 Fév - 23:29

L’univers est étrange, pensait-elle bien souvent. Les teintes changeaient selon ses humeurs et ses raisons, selon les gens alentours et les raisons de leur union.
Être de l’eau, ambassadrice des profondeurs, elle jugeait sans vraiment voir, vivait sans vraiment s’accepter. Le monde des sorciers n’était pas facile à vivre mais elle en acceptait doucement les moeurs comme un animal s’adapte ; et si sa tolérance n’était pas plus développée que lors de son enfance, elle ressentait les regrets amers de sa colère résonnante.

Parfois, elle tombait sur de belles personnes. Parfois, elle se laissait emporter par les sentiments, par l’impatience, par une interprétation un peu trop brutale de l’instant présent. Parfois, elle repoussait le bonheur à portée, tournait le dos à Vanyar, laissait son coeur s’élancer d’une tristesse presque nécessaire.
Elle n’aspirait jamais qu’à une véritable amitié, mais parfois, sa distance la rendait incertaine quant à ce qu’elle espérait vraiment partager. Vanyar semblait ailleurs, prisonnier d’autres maux qu’il n’était pas certain de vouloir partager.
Au fond, le contact, ce n’était pas le problème. Myrtille n’était pas vexée à cause de ça - et elle savait pertinemment que pour lui, c’était difficile. Il était un peu hors d’atteinte, malgré ce qu’ils partageaient, malgré le temps depuis lequel ils se côtoyaient.

Pour lui, après tout, c’était peut-être peu de choses. Pour lui, c’était peut-être un grain de sable dans l’interminable sablier de son propre temps - mais elle avait espoir, au fond d’elle, qu’elle n’était pas la seule qui commençait à apprécier ces moments partagés.
La solitude, le racisme, elle s’en remettrait. Le seul rejet qui faisait mal, c’était celui des personnes qu’elle estimait vraiment, et avec Vanyar, elle voulait ressentir quelque chose de réel.
Myrtille avait le sentiment d’effleurer la surface lisse d’un être troublé, et lorsqu’elle cherchait plus en profondeur, elle ne trouvait que le reflet de ses propres peines.

Vanyar était-il à ce point attristé ?
Elle ne lui souhaitait que du bonheur, étant donné ce qu’il avait fait pour elle. Un héros, une pointe d’admiration peut-être ; ce qu’elle avait sur le coeur, elle espérait pouvoir le lui partager. Elle avait cette reconnaissance au bout des lèvres et elle s’en voulait de ses caprices égoïstes alors qu’elle ne cherchait qu’à le remercier.

« J’aimerais que tu me fasses confiance. Que tu puisses compter sur moi. J’aimerais que l’on devienne de vrais amis. »

Elle leva sa propre main pour ôter celle de Vanyar de ses cheveux. Elle ne restait pas insensible à ce contact délicat, mais elle voyait bien qu’il n’était pas à l’aise avec ces choses-là.
Elle garda sa main durant une seconde puis s’en écarta, retrouvant les vents froideurs d’un hiver un peu trop marquant. Avec une lenteur respectueuse, comme pour ne pas imposer son geste, Myrtille déposa un baiser sur la joue de l’hybride.
Elle fit quelques pas en arrière avec un sourire aimable, détournant son regard vers les alentours déployées par l’altitude.

« Merci de m’avoir aidé, Vanyar. Je te le revaudrai. »
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Re: everywhere we go, they hate us ☆ myrtille Dim 3 Mar - 22:32

tu n'es pas trop à l'aise avec le contact que tu viens d'oser. ses mèches flamboyantes sont douces sous tes doigts timides. en vérité, tu aimes myrtille bien plus que tu ne lui laisses savoir. d'un amour amical, mais tellement puissant. tu ne demandais qu'à te rapprocher d'elle et lui faire confiance tout comme tu pouvais faire confiance à alyce. elle le méritait sincèrement, mais tu n'arrivais pas à passer par-dessus ces barrières qui te protègent des autres. tu le veux pourtant tellement fort. puis son souhait te percute brutalement et tu en titubes presque. ça te touche énormément et ton coeur se serre. tu as du mal à sortir de cette zone de confort si confortable, mais tu ne veux pas perdre cette demoiselle si chère à ton coeur. toi qui as tellement de difficultés à t'ouvrir aux autres et à devenir ami avec eux. tu veux lui faire confiance, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. pour toi, la confiance est quelque chose qui se gagne et qui se mérite. ce n'est pas quelque chose que l'on peut donner à la légère. tu es sans mots face à elle, alors qu'elle ôte ta main de ses cheveux. pendant une seconde, elle la garde dans la sienne puis la relâche. dans une lenteur calculée, elle s'approche de toi pour déposer un baiser contre ta joue. tu ne bouges pas, ne recules pas. elle s'éloigne et son sourire se propage à toi. tes lèvres s'étirent également en un écho à ce sourire plus qu'aimable.

- tu sais... je ne demande que ça, mais je n'arrive pas à m'ouvrir aux autres. j'aimerais vraiment que l'on devienne de vrais amis, mais ma confiance arrivera plus tard... Non pas que tu n'en sois pas digne, c'est juste que...

tu cherches tes mots pendant un instant.

- ... je pense que c'est quelque chose qui se mérite avec le temps.

encore un moment d'hésitation où tu détournes le regard.

- Tu sais... Tu comptes beaucoup pour moi... et je ne te viens pas en aide pour que tu m'en doives une. Je le fais, parce que tu es mon amie.

certes, la route s'annonçait longue, mais tu étais sur la bonne voie.
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Re: everywhere we go, they hate us ☆ myrtille Mer 26 Juin - 19:35

Il avait raison, bien sûr. Il avait raison sur toute la ligne, raison de douter, raison de prendre cette distance nécessaire, raison d’ignorer ses caprices. Il avait raison de ne se confier qu’à moitié, de ne pas croire les mots qu’elle lui jetait à la figure sans filet de sureté.
Il avait raison, et elle le savait.
Il avait raison, et ça lui faisait mal de l’admettre, de se dire que dans ce monde, tout n’allait pas aussi aisément qu’elle l’aurait cru. Maladroite et solitaire, elle avait effleuré la surface d’une amitié et dès lors, elle avait presque réussi à tout gâcher. Le visage déchiré entre la tristesse et le regret, elle détourna ses yeux, laissant ses mots couler le long du silence ambiant, comme le jugement dernier.

« Je ne... »

Voulais pas te forcer. Voulais pas que tu n’aies à douter de moi, de quoi que ce soit, que cette relation soit davantage qu’une expression de liberté. Au fond, Myrtille ne désirait qu’un peu d’affection et une confiance réciproque.
Elle ne voulait que le bien, que la mutualité d’une bienveillance souhaitée. Elle aurait dû savoir, plus que quiconque, ce ce n’était pas permis. Pas si vite, pas aussi naturellement.

Vanyar était de ceux qui ne se faisaient pas avoir - il brandissait sa méfiance comme un bouclier, ses vérités comme une arme.
Vanyar était fort, c’est ce qu’elle admirait chez lui.
Et à présent qu’il était sur la défensive, elle se sentait idiote, elle et ses belles valeurs utopiques, d’avoir insulté leur relation. Elle le savait, pourtant. Ou du moins, elle aurait dû le savoir - tout ne s’obtenait pas au terme d’un peu de naïveté.

« Tu as raison. C’est juste que… Pardon. Je comprends. »

Sa voix fléchit, une seconde durant, puis elle reprit contenance. Myrtille n’aimait pas s’apitoyer sur son sort. Elle observa Vanyar avec sérieux, le laissant prendre compte de toute l’étendue de son sérieux, et se fondit en un maigre sourire.
Elle comprenait. Quoi qu’elle en pense, quoi que devienne leur relation, elle ne lui ferait pas l’offense de piétiner ses sentiments et le respect qu’il vouait aux autres.
Cette méfiance n’était que l’expression des attentes qu’il conservait à l’égard de son entourage.
Myrtille, elle, voulait en faire parti.
Elle ne recherchait pas davantage. Et ses efforts, le baiser qu’il lui avait offert… Elle se fit la promesse, un jour ou l’autre, de lui donner raison d’avoir cru en elle. En leur amitié.

« Tu comptes beaucoup, toi aussi. J’ai hâte que ce temps passe. »

Elle n’espérait pas davantage, à vrai dire. Juste un ami. Pas un confident, un jumeau inséparable ou une amourette - Myrtille était bien trop maladroite pour espérer mériter quoi que ce soit. Mais juste un ami. Juste quelqu’un sur qui compter, et quelqu’un qui puisse se tourner vers elle.
N’était-ce pas là le premier pas vers un futur un peu plus humain ?
Hybride, peut-être, mais elle ne resterait pas enfermée dans ses complexes toute sa vie. Avec une légère courbette et un sourire, Myrtille s’éloigna. Et elle partit, sourire aux lèvres, avec autant de certitudes que de doutes - mais un bonheur en prévision.


hrp; je suis désolé du temps de réponse, j'avais complètement oublié puisque ma pensine/listing rp n'était pas à jour ! Je me suis permis de conclure, n'hésite pas si tu as un soucis quelconque !
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Re: everywhere we go, they hate us ☆ myrtille

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