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Jeu, Set et Match (ft Slàine) [Terminé]

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Slàine O’Toole
Chocoballe
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Slàine O’Toole
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Re: Jeu, Set et Match (ft Slàine) [Terminé] Sam 2 Fév - 18:33

Jeu, Set et Match
Slany hasarde furtivement un regard vers son camarade. De quel genre a-t-il l’air ? Elle se surprend à dérouler une liste mentale longue comme son bras. L’air renfrogné qu’il semble arborer en permanence rend son goût pour les sucreries assez étonnant, et de prime abord, elle lui aurait plutôt prêté une propension à refuser ces écarts comme un adulte refuserait des gamineries, à boire du café bien noir et bien corsé, à alourdir ses paupières d’un plomb fait de jugement et de désapprobation, à ne s’imposer la compagnie de ses camarades qu’en désespoir de cause, à dérouler un visage de trois mètres de long tant qu’il n’a pas mangé le matin – ce qu’elle peut encore comprendre –, à foudroyer du regard les élèves trop bruyants, à lire des livres aux titres obscurs, à ne tolérer que l’excellence et à ne jamais envisager l’échec, en somme à ne pas se laisser engourdir le cerveau par le sucre – ou alors en cachette, sans revendiquer son bec sucré, ce qu’elle aurait trouvé terriblement mignon. Soudain, elle rosit un peu plus, parce qu’elle comprend, tout à coup, elle comprend qu’elle trouve secrètement quelque chose de séduisant dans la manière dont il ne récuse pas son goût pour les confiseries tout en conservant l’expression revêche de celui qui est prêt à en découdre avec le monde entier. Par conséquent, elle se réfugie contre sa chocoballe, omettant de répondre à sa question – il n’aimerait sans doute pas se faire dire qu’il a l’air d’un petit guépardeau affamé en quête de son tout premier morceau de viande.

Cependant elle ne peut s’empêcher de pouffer à la réponse qu’il se fait lui-même, avouant involontairement par son hilarité qu’elle a exactement saisi à quoi il vient de faire référence pour avoir éprouvé ladite amertume un peu plus tôt. En vérité, il paraît beaucoup moins grognon maintenant que le sucre a commencé de l’apaiser, et la légère autodérision qu’il manifeste lui plaît. Cela ne signifie pas qu’elle s’est débarrassée de toutes ses réticences – bien malgré elle : la dragée de Bertie Crochue qu’il vient d’avaler n’a pas l’air d’avoir été une mauvaise surprise et elle en est presque déçue, une part infime et secrète d’elle-même considérant qu’il méritait au moins de tomber sur le goût chaussettes sales ou cire d’oreille pour compenser sa précédente muflerie – non, en réalité, c’est trop cruel, se morigène-t-elle aussitôt.

« Les bonbons sont une affaire sérieuse et tous ne se valent sans doute pas ! » finit-elle par rétorquer avec une conviction défaillante – bien que sa préférence aille aux chocoballes, elle mangerait probablement n’importe quel bonbon, admet-elle intérieurement. Elle détourne un instant les yeux de sa confiserie pour être attentive au petit exposé de son camarade. La gélatine translucide et colorée des crocodiles a quelque chose de fascinant, et elle se sent immédiatement l’envie d’en éprouver la résistance sous la dent. Le nom adorablement chantant des « Fraises Tagada » l’intrigue beaucoup et l’inclinaison qu’elle en conçoit est plus grande encore que pour les corps caoutchouteux. Elle aimerait tout goûter et s’exclame un peu trop jovialement : « Des fils à la pomme ! J’ai hâte ! Tu m’en apporteras vraiment, dis ? Je m’en souviendrai ! » Candide, elle y voit un prétexte supplémentaire pour lui « infliger » sa compagnie – le club de tennis est tout à fait satisfaisant à cet égard mais semble condamné à demeurer un foyer de tensions encore longtemps. Elle croque à nouveau dans sa chocoballe et acquiesce vigoureusement, les joues pleines, quand il l’interroge sur sa préférence. « Ch’est ‘rop ‘on. » bafouille-t-elle gauchement, manquant aussitôt de s’étouffer et ne comprenant pas que c’est en fait à cause de la manière dont il rassemble distraitement le sucre qu'il a sur les lèvres pour ne pas en perdre un seul grain. Elle prend le temps de déglutir afin de ne pas lui imposer une deuxième fois l’impolitesse de parler la bouche pleine, tousse un peu pour reprendre contenance et poursuit d’une voix légèrement enrouée : « C’est du réconfort concentré dans une boule de gâteau au chocolat fourrée à la crème ! J’adore le mélange chocolat-fraise, c’est vraiment merveilleux. Tu ne trouves pas ? Je crois que vous avez plusieurs mélanges de ce genre dans votre pâtisserie. Est-ce que la Forêt Noire existe vraiment ? J’ai entendu des élèves de Beauxbâtons en parler. Est-ce qu’il y a une véritable forêt en chocolat dessus… ? » Contrairement à ses frères, Slany est encore très timide dans son exploration de la culture moldue, mais la pâtisserie exerce sur elle une fascination proprement magique.

Plutôt que d’épiloguer toutefois, elle tâche de savourer pleinement les dernières bouchées de sa chocoballe, en s’imaginant que la « Forêt Noire » doit avoir un goût similaire, mais en un peu moins bon quand même. L’aveu de son camarade la cueille en pleine communion gustative avec sa confiserie. Slany semble un peu mal à l’aise, tout à coup, cependant son expression ne tarde pas à s’attendrir – elle est heureuse, au fond, de l’entendre dire qu’il ne déteste pas les sorciers ; mais, silencieuse, elle soutient son regard quelques instants et ne sent pas sa bouche se froisser en une petite moue perplexe. « Dans ce cas, pourquoi avoir sous-entendu que j’avais triché alors même que tu m’as toi-même demandé de ne pas retenir mes coups ? Ce n’était pas très gentil. » L’espace d’une seconde, comme foudroyée par cet accès de franchise malvenue, Slany écarquille les yeux. C’est qu’elle a toujours eu beaucoup de mal à composer avec la douleur que provoque souvent la vérité, exprimant volontiers ses sentiments quand ils peuvent être agréables à son prochain, mais jamais – en tout cas très rarement – quand ils sont susceptibles de l’accabler. Elle finit par froncer les sourcils dans une expression désolée, « P-pardon… », sans pour autant échapper entièrement à ses contradictions. De fait, elle hausse bientôt les épaules dans un sursaut d’orgueil : « De toute façon, je n’ai plus l’intention de t’écouter à ce sujet : je vais jouer avec la retenue qui s’impose – et peut-être même gagner en rendant mes bras aussi mous que des crocodiles ! » C’est un peu sa façon à elle de lui tirer la langue, avec l’air d’ajouter – sans qu’elle n’en ait tout à fait conscience – : « C’est parce que tu n’es pas en mesure d’assumer ce que tu m’as proposé, grand nigaud prétentieux ! » Néanmoins elle n’est pas vraiment capable de ce genre de condescendance et elle ne tarde pas à baisser les yeux, pensive. « C’est incroyable que tu aies été adopté par des sorciers… Je veux dire, c’est très beau !! J’espère qu’ils sont gentils et que tu t’entends bien avec eux. » Elle ne sait pas vraiment comment moduler sa voix – peut-être y a-t-il au fond de sa gorge une curiosité mal assumée, une invitation timide à lui parler davantage de la famille qui l’a élevé. Elle poursuit avec une assurance un peu vacillante : « Tu… Tu n’aimes pas être ici ? » Et termine sa chocoballe – avec un peu de dépit dans les yeux. Elle doit maintenant se faire violence pour ne pas s’attaquer à la deuxième qu’il lui a généreusement offerte – comme elle aurait aimé être capable de tant d’abnégation !
Esteban Bayne
Eleve moldu
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Esteban Bayne
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Re: Jeu, Set et Match (ft Slàine) [Terminé] Ven 8 Fév - 17:46

Jeu, Set et Match- Don’t you think that it’s boring how people talk? -

Esteban

Slàine

Il sent le regard qui jauge, se fait marbre silencieusement sous la candeur aiguë qu’elle dépose du bout des cils sur lui. Être jugé est un devoir quotidien à Poudlard, il y a toujours quelque chose de différent - une part de soi- que l’on tient droit face à une échelle factice. La sensation reste étrange malgré l’habitude, le silence en seul rempart valable. Il plaisante, la sent secouée d’un rire qui fleure bon la malice innocente. « Les bonbons sont une affaire sérieuse et tous ne se valent sans doute pas ! » Il a un petit mouvement d’épaules qui dilue la vérité. Chacun a ses préférences sans doute. Il aime les bonbons acides, ceux qui piquent sur la langue, qui lui font fermer les yeux sous la pétillante saveur. Il préfère encore plus ceux à la pomme, le parfum fruité vivace sur ses papilles gourmandes.

Esteban lui décoche un sourire comme s’il l’avait percé à jour. A d’autres a-t-il envie de lui susurrer. C’est qu’elle a bouche rose toute faite pour les friandises, le sucre qui s’accroche facilement sur les rainures humides. Il se demande si elle aime tout les bonbons, se surprend presque à vouloir l’emmener à Honeydukes durant la prochaine sortie. Il n'en fait rien pourtant et ravale l'invitation hasardeuse, la gomme providentielle sur les dents voraces. La prochaine sortie coïncidera sans doute avec les vacances de février et la Saint Valentin, il n’est pas bien prudent de commencer une amitié sous ce genre d’hospice trop heureux.

L’œil se répand sur le profil légèrement écarlate et un sourire se fond sur les lèvres du jeune homme. « Les fils à la pomme sont vraiment mes favoris. Ils piquent juste ce qu’il faut. » Beaucoup. « Ch’est ‘rop ‘on. » Il manque de rire cette fois-ci à la façon friande qu’elle a de coller sa bouche au chocolat. Il aime bien lui aussi les chocoballes - moins qu'elle cela dit, de toute évidence. C’est fondant et mousseux, la fraise presque âpre sous le velours laiteux du cacao. Il pense à croquer la seconde mais la lui réserve dans un sentiment altruiste. Il  trouve de toute manière un palliatif presque impudique à la regarder blottir sa langue et sa bouche sur la sucrerie.
Les mots ont vite fait de rattraper la gloutonnerie et il engouffre un cube de glace à la noix de coco puis un caramel doré en l’écoutant parler avec ferveur des chocoballes et de leurs vertus. « La foret noire ? Non mais… » Il se laisser aller, se met à rire à la façon d’un hoquet mesuré. C’est impossible de rester trop sur ses gardes face à tant d’ingénuité. Aussi dangereuse que les cognards qu’elle renvoi se dit-il dans un accès de sympathie tenace. D'ordinaire, il n'apprécie pas autant les gens. Pas dés le début en tout cas. « On parle de forêt à cause des copeaux de chocolats autour du gâteau, on dirait de la sciure de bois. » Il se fait plus souple, la conversation plus légère que son aspect grave ne laisse filtrer à première vue. « C’est plutôt bon je crois. Il y a des cerises. Ça ne vaut pas les applestrudels cela dit. Je crois que tout ça c’est allemand. C’est toujours important de savoir ce que les différents pays mangent, t’en apprends plus sur eux via les assiettes qu’en écoutant de longs discours inutiles. En tout cas c’est ce que je retiens de mes cours de diplomatie même si personne ne veut le dire comme ça. Par exemple, en Ecosse, les seuls biscuits que nous ayons ce sont les shortbreads. Des gâteaux bien riches, avec une couche épaisse de fondant si tu prends les millionnaires, mais qui s’effritent si tu sers trop fort. Typique. » Le caramel à la poudre d'or lui colle délicieusement aux dents et il passe sa langue sur l’ivoire avant d’allonger ses jambes. Les muscles refroidissent un peu maintenant qu’ils sont posés.
Elle le prend au dépourvu avec sa question et la rondeur du regard froissé qu’elle lui lance. C’est de sa faute se morigène-t-il silencieusement : il a baissé la garde sous couvert de museau tartiné de chocolat et de mousse à la fraise. Il s’est fait avoir comme un bleu. « Qui a dit que j’étais gentil ? » Il arque un sourcil, penche légèrement son visage dans un mouvement de défi pétri d’énigmes qui n’en sont pas. Il l’est – gentil. Il espère l’être en tout cas, trouve un réconfort insolent à revêtir cet adjectif qu’on malmène si souvent. Pourtant, il n’en est pas certain, se sait parfois trop loin des considérations sentimentales, se perd dans les émotions brûlantes qui s’éteignent aussi vite qu’elles ne s’enflamment.

Le pardon est inaudible et il secoue sa main dans une dénégation tranquille. Il prend le parti de répondre dans un calme de porcelaine. « C’est une constatation. Ça arrive souvent. On sait très bien que je ne peux pas répondre avec ma baguette vu que je n’en ai pas. Je ne vais pas non plus gaspiller un talisman pour si peu et sincèrement, la plupart du temps je ne vois même pas quand quelqu’un triche, je ne fais que le sentir ou le voir dans les yeux des gens. » Elle le coupe avec une morgue enfantine et il se ravise rapidement, ravale ses observations familières. Il n’aurait pas dû lui parler de ça ou même donner l’impression de se plaindre à la manière d’un Calimero du dimanche. La colère fourmille – contre lui-même avant tout, contre elle aussi sur les rebords. Elle l’endort avec ses sourires un peu niais et ses joues croustifondantes sous la chocoballe ingurgitée. « Oui, j’ai eu beaucoup de chance. » Il coupe court, montre ouvertement qu’il ne souhaite pas épiloguer plus que ça, le visage portant les stigmates discrets d'une vexation éphémère d'adolescent. La raquette revient entre les doigts agiles et il souffle sous la joliesse des questions. C’est imparable la bonté, les contours sont d’une rondeur glissante qu’il est impossible d’attraper pleinement. « Tu es toujours comme ça ? » Il se lève, la toise d’un œil inquisiteur, la curiosité désormais prudente. Les taches de rousseur sont comme autant de perles de caramel sur une peau de lait pense-t-il. « J’aime bien Poudlard. J’aime bien Serdaigle et les tableaux qui ont la bougeotte. J’aime assez même les filles qui ont les yeux plus grand que la chocoballe qu’elles viennent de gober. » Il frousse les lèvres et inspire en regardant vers l’extérieur du château avant d’entamer un petit geste, les cheveux s'éparpillant sur le front.
Lorsque quelque chose le perturbe, il y pense en termes de musique, les notes volatiles et rythmées dans son esprit. C’est pourtant l’encre qu’il préfère aux cordes, les mots s’aplatissent mieux sur du parchemin que sur des touches selon lui. Aujourd’hui, ils prennent la forme d’une balle ronde et jaune au bout d’une raquette solide. « Ce sont mes parents. Bien sur qu'ils sont gentils avec moi sinon je me serais depuis longtemps tiré ailleurs. » Confesse-t-il enfin. C’est une évidence qui a du mal à se nicher dans l’esprit des gens. Il a eu deux sets d’adultes malgré lui, la chance un peu triste sur son berceau. « Tu t’entends bien avec les tiens ? » Sa maman en tout cas était écoutée religieusement. Esteban cache le petit sourire fantomatique qui se niche aux coins de la bouche. « La prochaine chocoballe sera pour la fin du match. Viens. On fait une balle de match sinon on y sera encore dans cent cinquante ans. Honneur aux dames. » Il lui tend la balle – la vrai – et va se placer sur l’autre versant du terrain. « Au moins, je sais que tu n’es pas du genre à tricher. » Elle n’est pas Serpentarde souffle une voix à son oreille.

Comme si les Poufsouffles n’étaient pas capable eux aussi de faire leurs petits coups tordus.

Slàine O’Toole
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Slàine O’Toole
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Re: Jeu, Set et Match (ft Slàine) [Terminé] Sam 9 Fév - 15:55

Jeu, Set et Match
L’Aiglon se met à rire quand elle évoque la Forêt noire et Slany croit un instant qu’il se moque d’elle ; cependant elle n’aurait su lui en tenir rigueur si cela avait bel et bien été le cas : son hilarité a quelque chose d’étrangement enchanteur – par la rareté qu’elle lui soupçonne, sans doute – et elle ne peut s’empêcher de rire aussi, comme par réflexe, sans trop comprendre. Néanmoins sa réponse la déçoit un peu et sa moue dépitée en est un sûr indice, bien malgré elle : « Oh… Tu veux dire qu’il n’y a pas de véritable forêt en chocolat dessus ? Ce serait très rigolo, pourtant – elle s’agite un peu, tout à coup enfiévrée par son imagination. Tu imagines ? On pourrait y cacher une créature miniature et on pourrait tomber aussi bien sur une belle Licorne en sucre à grignoter que sur un Loup-garou en réglisse qui te mordrait le doigt et te rendrait grognon pour le reste de la journée ! Un pli perplexe lui creuse soudainement la joue. Enfin, non, ce n’est pas possible, un dessert ne peut décemment pas rendre grognon – je veux dire, c’est tout l’inverse, rectifie-t-elle en secouant la tête. Bon, tant pis – mais avoue que mon idée était presque bonne ! » Ses infatigables babillages se muent en un sourire attentif tandis qu’il lui explique l’importance des traditions culinaires – et elle a toutes les peines du monde à ne pas trop se laisser distraire par l’évocation des cerises dont elle n’imagine que trop bien la rondeur juteuse. « Des appfeufleu – comment dis-tu ? » l’interrompt-elle timidement, méconnaissant de toute évidence les spécialités germaniques – oh, elle aurait dû acquiescer plus sérieusement car elle est entièrement d’accord avec lui en ce qui concerne l’initiation à l’Autre à travers la gastronomie, mais elle semble avoir d’autres priorités, commandées par la curiosité insatiable de son estomac.

Une donnée retient son attention malgré tout. Il suit donc des cours de Diplomatie ! Slany cille à plusieurs reprises, éprouvant quelques difficultés à le concevoir – car c’est un peu surprenant, non ? Il n’a pas du tout l’air disposé à arrondir les angles, bien qu’elle ait déjà perçu quelques efforts amorcés en ce sens – les bonbons sont une arme redoutable à cet égard. Mais enfin, la cape ne fait pas le sorcier, après tout, aussi s’abstient-elle de s’en étonner ouvertement. Il la livre de toute façon à d’autres questionnements : elle ne saisit pas du tout l’exemple des shortbread et son expression profondément hésitante la trahit de manière éclatante. « Tu veux dire que tu t’effriterais si je – si on te serrait trop fort ? lui demande-t-elle avec la balourdise d’un Niffleur dans une bijouterie. Est-ce que ça veut dire que tu es un peu fragile, au fond ? » Elle rentre un peu la tête dans les épaules, comprenant tardivement qu’elle a fait fausse route, et ferme un œil d’embarras : « Pardon, je t’assure que je ne suis pas si mauvaise avec les métaphores culinaires, normalement… ! »

Elle essaie de ne pas s’affoler lorsqu’un court silence empreint de gêne les sépare. Il est si compliqué de parler franchement et de ménager les susceptibilités de son prochain tout à la fois ! Un soupir inaudible lui échappe. Quand il se défend gauchement de ses maladresses, elle lui oppose un petit haussement d’épaules ingénu : « Eh bien, moi, j’ai dit que tu étais gentil, insiste-t-elle en essayant de soutenir son regard – sans grand succès. Ma Maman aurait dit que tu as simplement manqué d’élégance et que ça arrive à tout le monde – c’est le degré juste avant la méchanceté qui elle, n’est pas élégante du tout, jamais. » Mal à l’aise, elle baisse un peu les yeux quand il lui fait part du comportement de leurs camarades et songe que l’avoir mise dans le même chaudron qu’eux pour commencer est sans doute un réflexe légitime. Aussi s’apprête-t-elle à lui dire qu’elle est désolée, mais en relevant les yeux, elle croit déceler au fond des siens un sombre précipité qui s’apparente manifestement à de la colère et elle préfère se taire, obéissant à l’intuition que ce n’est probablement pas la meilleure chose à lui dire. « Certains sorciers se moquent de savoir que l’usage de la magie est interdit en-dehors des salles de cours, déplore-t-elle après un long silence. Mais tu as raison : ce n’est qu’un jeu, et malheureusement il n’est pas donné à tout le monde de trouver son plaisir ailleurs que dans les petites mesquineries de ce genre. » Ces paroles appartiennent à sa Maman mais elle s’en est tellement abreuvée qu’elle s’en aperçoit à peine.

Le semblant d’amertume qu'elles contiennent ne tarde pas à s’estomper, cependant. Oh, elle aurait aimé le questionner plus avant au sujet de ses parents mais sa réponse, elle l’entend bien, ne souffre aucune relance. Sa petite moue ne lui froisse la bouche qu’une seconde, aussitôt effacée par l’étonnement où la jette son étrange question : « … M-moi ? Comme quoi ? » Sans comprendre, craignant d’y trouver un reproche, Slany essaie de chercher ses yeux quand il se lève ; mais blottie dans son ombre qui la soustrait au saignement du soleil couchant, elle ne fait que se tordre le cou sans y voir, et ce n’est qu’au moment où il reprend la parole qu’elle comprend enfin. Elle rosit très fort, sourit jusqu’aux oreilles, touchée par ce drôle de compliment où n’entre, pour une fois, aucune allusion réprobatrice à ses sempiternelles niaiseries. C’est rare – et très, très agréable. Elle s’abîme dans un silence pensif, lui sait gré d’évoquer à nouveau ses parents en dépit de ses premières réticences. « Tout le monde n’aurait pas le courage de partir. » rétorque-t-elle, un peu impressionnée par l’inflexion péremptoire de sa voix. Toutefois elle n’a pas le loisir d’ajouter le moindre commentaire, rosit un peu plus fort quand il lui retourne la question, comme une petite fille foudroyée par la tendresse exponentielle qu’elle éprouve à l’égard de ses proches. « O-oui ! s’exclame-t-elle un peu trop énergiquement. Ma Maman est très sévère mais je sais que c’est pour me protéger, et puis elle m’aime beaucoup parce que j’ai beau avoir seize ans, elle ne râle jamais quand je lui demande de me faire des bisous – p-pardon, je dois avoir l’air d’un gros bébé en disant ça, mais la tendresse, quand même, il n’y a rien de plus important. Et mon Papa – elle rosit plus encore, la voix pleine d’amour – oh mon Papa est une Licorne. Et un Boursoufflet en même temps. Et puis un Sphinx. Il est très, très, très gentil et très, très, très intelligent et très, très, très malicieux. J’aime beaucoup mes parents !! » conclut-elle en dodelinant joyeusement de la tête – au cas où ce n’était pas déjà assez clair, n’est-ce pas.

Elle lui aurait également parlé de ses frères avec grand plaisir s’il n'avait pas été temps de reprendre le jeu. Sans se faire prier, elle se lève avec enthousiasme, récupère sa raquette et sautille pour faire chauffer à nouveau ses muscles refroidis par leur pause sucrée. Toute souriante, elle accepte la balle volontiers et rejoint son côté du terrain. Sa remarque lui fait indiciblement plaisir. « Je crois que je ne suis pas assez habile pour tricher, admet-elle en considérant un instant les nuages rougeoyants. Et puis, j’ai un petit fonds d’orgueil mal placé qui me fait trouver plus rigolo de remporter la victoire de manière réglementaire. » Elle a un petit rire légèrement contrit et le prévient aussitôt qu’elle va servir. Forte d’une concentration affermie par un repos salutaire, elle lui envoie la balle avec vigueur. La perspective de manger une deuxième chocoballe et de pouvoir imposer son amitié à l’Aiglon la motive plus que jamais à gagner !
Esteban Bayne
Eleve moldu
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Esteban Bayne
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Re: Jeu, Set et Match (ft Slàine) [Terminé] Sam 9 Fév - 19:45

Jeu, Set et Match- Don’t you think that it’s boring how people talk? -

Esteban

Slàine

Il n’est pas de taille à affronter tant de babillages. Elle a le verbe léger, les expressions limpides et le bout du nez sujet à ses émotions le tout scintillant à l’abri d’une imagination féconde. Il reste perplexe sans vraiment le montrer, les différences de caractère si flagrantes qu’elles en deviennent emblématiques. Tu es toujours comme ça ? lui a-t-il demandé et le point d’interrogation perdure, s’effrite puis se mêle au parfum environnant. Elle n’a pas besoin de répondre en définitive, l’excitation sage qu’elle met à raconter ses désirs, sa famille et ses convictions sont comme des témoins silencieux exaspérants de franchise. Il a presque le désir de lui dire de se taire mais il sent bien au fond que tout ceci lui plait. Il a toujours eu l’âme trop sérieuse pour ne pas apprécier les conversations badines qu’elle lui livre sans se soucier du paraître ou du qu'en dira-t-on. L’évidente tendresse dont elle teinte sa voix lui fait froncer les sourcils tandis qu’une épouvantable inclination morale lui perce le ventre. Elle est aussi agaçante qu’adorable, le miel liquide des sourires couvant paresseusement l’amertume d’un citron trop pétillant. Tu es toujours comme ça ? a-t-il à nouveau envie de demander mais il se tait, préfère diriger le vent de la conversation vers des actions.
Il y a de la violence dans l’effusion de ses transports et il lève les yeux au ciel sous le reproche de sa prétendue muflerie. Il n’y croit pas, récuse dans une moue contrariée ce qu’elle est en train de dire. « Tu veux dire que tu t’effriterais si je – si on te serrait trop fort ? Est-ce que ça veut dire que tu es un peu fragile, au fond ? » Les iris s’agrandissent sous l’effort. Ne pas sembler trop surpris lui parait insoutenable et les lèvres s’entrouvrent comme si elle venait de lui marcher sur le pied avec véhémence. Il ne répond rien, encore abasourdi par l’aplomb dont elle se pare sous couvert de mignonneries. La peau halée se fend d’une sévérité qu’il diffuse pour mieux s’en débarrasser, presque vexé de la tournure. Il n’aime pas l’idée d’être fragile. Une petite musique dans sa tête lui chantonne qu’il n’est pas vraiment écossais malgré l’accent. C’est l’île ensoleillé qui lui coule sur la peau aussi, qui le façonne derrière l'écran opaque de souvenirs qu'il n'a jamais eu, presque à égale mesure avec les monts enneigés des hauts plateaux de la Grande Bretagne.

« Ta maman ne m’aimerait pas beaucoup, j’en ai bien peur. » Le murmure se tourne au vent, frustré d’une accusation qu’il ne pense pas mériter. Il y glisse une petite note de défi. Elle est si obéissante, si austère dans sa sympathie immédiate. La sensibilité est abrupte sur la langue qui sent encore bon le chocolat et Esteban préférerait sans doute jouer maintenant puis déguerpir dans des zones plus confortables et habituelles.

Il n'en fait rien pourtant.

Il connait les filles qui ont du venin sur les lèvres, celles qui sont trop effacées, d’autres qui font du bruit pour mille et même celles qui flirtent dans des sourires de velours acides, mais celles qui érigent la gentillesse en armure inaltérable ? Il n’en avait jamais vraiment encore rencontré. « Mais tu as raison : ce n’est qu’un jeu, et malheureusement il n’est pas donné à tout le monde de trouver son plaisir ailleurs que dans les petites mesquineries de ce genre. » Il cille, arbore un air dubitatif aggravé. Le choix des mots et même l’intonation a quelque chose d’étranger à la joueuse de quidditch, comme une leçon bien récitée. Il la préfère largement bredouillante et le teint rose. Un soupir passe de soulagement quand il la voit redevenir elle-même. Elle est plus fluide quand il s’agit d’éparpiller ses penchants et son adoration à l’égard de ses proches. Le discours est enthousiaste et il se surprend à sentir un sourire caresser ses lèvres. Il a un attachement certain pour sa famille lui aussi mais serait tout simplement incapable de le montrer dans de si longs discours.

« Je crois que tu es très habile au contraire. » L’allégresse se fend d’une énergie qu’il reconnait au premier coup d’œil. Elle est déterminée, l’exaltation si joyeuse qu’elle fait office de raz-de-marée. La raquette tourne sur la paume, il se penche un peu avant de cueillir la balle lancée. Une fois, puis deux, puis trois puis c’est la catastrophe. La balle se perd dans un mouvement rapide. Elle lance avec force, ne lui laisse aucun répit et remporte le dernier échange dans un souffle euphorique. « Merde ! » Il jure – oui. La main se pose sur la taille et le regard se perd sur le court pour voir où exactement il a pu échouer. « Eh bien… » Il toussote, la défaite un peu sucrée malgré tout. « Félicitations Heïdi. » Il lui tend sa main, serre la sienne dans une politesse surannée. « Je ne sais plus ce qu’on a parié par contre. » Il prend la mine de quelqu'un qui a oublié, la malice aux coins des yeux tandis qu'il s'apprête à ranger ses affaires. Oh, il sait très bien mais il la voit d’ici jubiler à sa victoire et sait d’avance qu’elle va s’empresser d’en détailler les faits.

Il va pour fermer son sac et finit par en tirer la chocoballe qu’il lance vers la jeune femme aux épaules bien rondes. « Une coupe en chocolat. »


Slàine O’Toole
Chocoballe
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Slàine O’Toole
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Re: Jeu, Set et Match (ft Slàine) [Terminé] Sam 9 Fév - 22:24

Jeu, Set et Match
« WOUHOUH !! » s’exclame-t-elle tout à coup en bondissant d’exultation. La balle vient tout juste d’échapper à la raquette de l’Aiglon, signant ainsi sa victoire et le début d’une longue série de matches amicaux ! Fort heureusement, sa joie éclatante couvre le juron qui échappe à son camarade et c’est sans réprobation dans les yeux, mais les joues roses et à bout de souffle, qu’elle sautille jusqu’au filet pour serrer vigoureusement la main qu’il lui tend. « J’ai gagné !! » s’écrie-t-elle d’une voix qui ressemble à s’y méprendre à un piaillement – au cas où il ne l’aurait pas remarqué. « Merci ! » Son euphorie déborde de ses lèvres en un léger rire continu. Il est plutôt bon joueur, s’extasie-t-elle intérieurement ; mais elle a à peine le temps de s’en faire la remarque qu’il prétend avoir oublié l’objet de leur pari. Elle ouvre la bouche d’indignation avant de partir d’un grand éclat de rire. « Je vais te rafraîchir la mémoire ! » offre-t-elle généreusement en le talonnant de près à la manière d’un caneton. « Pour commencer, tu t’engages à jouer avec moi dans le cadre du club de tennis – même pendant les beaux jours, c’est toi qui l’as dit. Tu me dois aussi des fils à la pomme qui piquent. Et pour finir… » Elle semble hésiter un peu, de la malice et de la tendresse au fond des yeux. « Tu acceptes que je t’apporte des flammes bleues de temps en temps, directement dans la salle commune des Serdaigle. » Il faut savoir se montrer gracieux dans la victoire, mais en vérité, la perspective de pouvoir lui rendre ce service – qu’il n’a demandé que pour la forme, elle en est sûre – lui fait réellement plaisir. Elle coince sa raquette entre ses jambes le temps de réceptionner son trophée en chocolat sans l’abîmer et finit par le rejoindre pour ranger ses affaires à son tour. « Tu sais… » Non, Slany, tu ne peux pas dire une chose pareille. « Tu… Au fond… » Non. « Tu ressembles un peu à ma Maman, alors je pense qu’elle t’aimerait bien quand même. » Elle sourit candidement, sans soupçonner un seul instant le désastre freudien symbolique que ses paroles représentent, et croque avec appétit dans sa chocoballe, meilleure encore maintenant que la saveur de la victoire s’y ajoute. « Oh, il me faut ton numéro de portable ! » lui fait-elle remarquer après avoir attendu de ne plus avoir la bouche pleine. Posant sa raquette sur le banc, elle fouille dans son sac pour en extirper son téléphone et laisse échapper un petit hoquet de stupeur sitôt qu’elle l’a consulté : « Il est déjà si tard ! Mon frère va bientôt m’appeler ! » Les numéros sont rapidement échangés, cependant, et Slany sent son cœur battre un peu plus fort tandis qu’elle prend conscience de la chance qu’elle a : selon toute apparence, elle vient de se faire un nouvel ami ! « Tu ne vas pas me surnommer Panda roux, n’est-ce pas ? » s’enquiert-elle en tendant le cou pour apercevoir son écran. Elle sourit d’amusement et jette son sac sur son épaule. « Je dois filer ! » Mais après s’être éloignée en petites foulées, elle revient sur ses pas pour se planter face à lui : « Merci beaucoup, Esteban ! C’était vraiment un chouette match ! Et… Je suis vraiment heureuse d’avoir fait ta connaissance… ! » Elle se détourne à nouveau, mais finit par revenir, penaude : « Oh, et au fait… Il vaut mieux éviter de m’écrire le soir, parce que j’éteins mon téléphone après vingt heures ! Voilà. Bisous ! » Elle s’aperçoit à peine qu’elle vient bel et bien de lui souffler un baiser du bout des doigts et quitte le court pour de bon en sautillant, auréolée d’un inépuisable ravissement.

HRP : @Esteban Bayne Je ne sais pas si ça te convient comme point final, mais n'hésite pas à ajouter quelque chose si tu le souhaites ! rub En attendant, je vais venir t'embêter par téléphone !  youhou Merci pour ce super RP, c'était top !! love
Esteban Bayne
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Esteban Bayne
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Re: Jeu, Set et Match (ft Slàine) [Terminé] Sam 9 Fév - 22:58

Jeu, Set et Match- Don’t you think that it’s boring how people talk? -

Esteban

Slàine

Elle récapitule avec la même énergie qu’un lapin afficherait devant un champ de carotte et il ne peut s’empêcher de sourire sur le moment, le sac dorénavant sur son épaule, prêt à quitter les lieux aussi. Ils ont joué plus longtemps que prévu, les terrains respectifs de sport vidés de leurs élèves. Le froid est encore mordant et il rajuste son sweater maintenant que le match est terminé. Elle babille encore, les pieds sur ressort et la queue de cheval auburn se balançant au gré d’un enthousiasme vibrant. « Tout ça ? Va pour les gages alors. Je ne me dédie presque jamais mais je te préviens, la prochaine fois je te battrais à plat de couture. » Elle est grande et les bras sont en titanes, il y gagne largement aussi, les entraînements enfin à hauteur. Elle est moins maladroite que ne laisse présager ses gestes quand elle ne joue pas qui plus est, plus adroite avec une raquette dans les mains qu’il ne l’a cru quand il l’a vu sur le terrain pour la première fois.

Un frisson le parcourt lorsque la Poufsouffle hésite puis s’épanche à quelques centimètres de lui. « Tu ressembles un peu à ma Maman, alors je pense qu’elle t’aimerait bien quand même. » Il cille, l’horreur en météo nouvelle. Il aurait pu comprendre encore si elle l’avait appelé « daddy » ou une quelconque diatribe perverse de ce genre mais lui dire qu’il ressemblait à sa mère était pour le moins cocasse et effroyablement inadéquat. « Errr… oui ? » Ses mains glissent dans ses poches sans comprendre. Il se passe la langue sur l’intérieur de la joue, l’impression aussi ronde que son humeur face à la remarque incongrue. Le numéro de téléphone tombe d’une voix égale de ses lèvres tandis qu’il réfléchit encore à la remarque. Il suppose que l’affection mâtine les propos de la batteuse et que c’est une manière comme une autre de lui dire qu’il est de bon conseil et de bonne compagnie mais l’étrangeté perdure et il ne prend pas la peine de cacher sa perplexité quand elle lui assène en prime coup sur coup que son frère va l’appeler et qu’elle n’écrit aucun sms après vingt heures. « Il se passe quelque chose de particulier après vingt heures ? Hey Panda Roux ! » La question flotte sans aucun écho et il fronce les sourcils sous le baiser volant lancé au loin du bout des doigts.

Il sourit malgré lui. Quelle tempête tout de même…

Il n’est pas certain de ce qu’il vient de se passer, pas certain de vouloir creuser non plus. Esteban penche son visage dans un silence mesuré avant de rajuster la lanière de son sac sur son épaule et de suivre le chemin du château à son tour, la démarche un peu plus légère de s’être bien amusé et dépensé durant cet après-midi inédit.  




Hrp: C'était parfait, merci tout plein calin Je la croque  non   je viens de voir les bourdons ptdr
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Re: Jeu, Set et Match (ft Slàine) [Terminé]

Jeu, Set et Match (ft Slàine) [Terminé]
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