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IT'S A TRAP ! | Ethan

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Dorothy Martin
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IT'S A TRAP ! | Ethan Lun 21 Jan - 2:20


Sous-sols

De merde

Feat Ethan & Do

Tu fronces les sourcils en constatant qu’il n’avait pas répondu à tes messages. Tss. Il le sait, pourtant, que tu as besoin de ce fichu bouquin. Il le sait… C’EST LUI VA TE LES CHERCHER EN DOUCE DANS LA RÉSERVE ! Tu le savais, il se foutait de ta gueule. Non-content de te rendre service, il devait bien se marrer en te voyant le spammer à la limite du désespoir pour avoir ce livre. Tu l’imagines bien, avec sa face de fourbe et son petit sourire suffisant. Raaaaaah qu’il t’énerve. C’est qu’il n’avait pas digéré le coup de la bibliothèque, ce con. T’en étais sûr. Il avait entendu le bon moment, tel le serpent, pour mettre en place sa petite vengeance. Ah ouais, c’est comme ça que tu le prends Argus I. Catwright ? Tu te crois sans doute intelligent et hilarant au possible, hein ? Vas-y, ricane bien dans ta chambre tant que tu le peux. Il est temps de te montrer lequel de vous deux était le pire à ce petit jeu.

Tu sautes de ton lit pour gagner la porte de ta chambre d'un pas énergique. Avant, tu prends tout de même le soin d'apporter avec toi ton kit d'acuponcture et ton sourire le plus sadique. Quitte à aller en découdre avec ton meilleur ennemi, autant qu'il s'en souvienne longtemps.

Tu connais suffisamment Catwright pour savoir que s'il prend la peine de te narguer comme ça, c’est qu’il est bien au chaud dans sa chambre. Il n’y a donc pas de doute possible sur la direction à emprunter : direction les sous-sols donc !

Hormis pour les cours de potion, on ne peut pas dire que le dernier niveau de Poudlard soit une zone que tu fréquentes beaucoup. Couloirs sombres, labyrinthiques, tu préfères, et de loin, les allées éclairées des autres étages ou la simplicité des tours. Puis, c'est un peu idiot à dire, ton esprit a été à de nombreuses reprises gavés d'histoires d'horreurs prenant part dans ces noires galeries. Si tu as grandi depuis la dernière soirée pyjamas horreur à laquelle tu as participé, tu ne peux pas ignorer le fait qu'il y a encore un léger reste de cette époque dans un coin de ton cerveau. D'un pas sûr, le regard fixé sur ton objectif (à savoir l'entrée de la salle commune des Poufssoufle) tu pénètres dans l'antre de la bête. Tu arpentes les sous-sols avec assurance dans un premier temps. Tu tournes à plusieurs carrefours avec la certitude d'arriver très prochainement à destination, mais… Mais forcée de constater qu'au bout de vingt minutes, tu commences à trouver ta procession héroïque longue. Très longue.

Tu reviens sur tes pas, fronces légèrement les sourcils. Ok. Où est-ce que tu es ? Comment ça, tu n’en as aucune idée ? Ah non-non, non, ce n’est pas une réponse acceptable ça. Sept ans de ta vie passés entre ces murs et tu vas me dire que tu n’es pas capable de trouver la sortie ? Nan, mais nan, tu me charries. Hein ? Non ?

Tu désespères un peu, là, tout de suite. Tu sors ton téléphone, regarde le numéro d’Argus. Non. Jamais de la vie tu t’abaisseras à lui demander de l’aide pour trouver la salle commune. Faut pas déconner. Cependant, meh, t’es bien en mal de te débrouiller toute seule. Alors, tu fais les cents-pas, en espérant tomber sur un Pouffy quelconque et lui demander sagement ton chemin.
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Lun 21 Jan - 20:14


J’en peux plus. C’est en train de me rendre fou ce bruit. Bvvvvv. Bvvvv. Quelqu’un a introduit une nouvelle espèce de mouches magiques mutantes dans le château ou quoi ? Non, je sais ce que c’est. Une vibration. Quelqu’un essaie de joindre quelqu’un d’autre. Super. Des gens qui communiquent. Très bien. Sauf que si j’avais envie de voir ça, je serais pas resté enfermé dans la chambre pour étudier. Je suis tout seul ici et c’est bien parfait comme ça. Sauf que quelqu’un, visiblement, a oublié son portable. Cette même machine infernale qui est en train de réduire à néant mes espoirs de passer un moment paisible. Juste pour ça j’aimerais bien qu’on en retourne aux hiboux, au moins comme ça je pourrais le chasser et on en parle plus. Il laisse sa lettre et il s’en va et l’autre il est assez patient pour attendre le hibou de retour. La bonne vieille méthode. Mais ça règle pas mon problème.

La vraie question : c’est qui ? J’ai pas envie d’aller mettre la main dans les affaires de Narcisse. Genre vraiment pas. C’est un plan pour que je trouve une capote usagée ou je sais pas quoi. Un frisson de dégoût me parcoure les épaules juste à y penser. Zen ? C’est possible, même s’il me donne généralement l’impression d’être une personne relativement organisée, qui n’égare pas ses trucs. Il ne reste qu’une possibilité. Canard de l’espace ? J’hésite. C’est pas bien de fouiller dans les trucs de son gamin irresponsable, c’est le genre de truc à te ruiner une relation maman ours – fils. Mais s’il avait pas oublié son fichu portable aussi… enfin, si c’est bien le sien. Je m’approche de son coin dans la chambre, zyeute la table de chevet, le lit. Vite comme ça je le vois pas, puis la vibration s’est calmée. Est-ce que c’est le signe que ça va ? La personne au bout du fil s’est calmée ? Lentement, je retourne m’asseoir, l’oreille tendue. On dirait bien en tout cas. Soupir de soulagement. Je baisse les yeux vers mon livre et… réalise qu’avec tout ça j’en ai totalement oublié ce que j’étais en train de faire. Et merde.

Légèrement frustré, je l’admets, je referme tout et me dirige vers la sortie du dortoir. J’ai besoin de prendre l’air, de m’aérer l’esprit. Ça va me faire du bien, ça va me détendre et après je pourrai bosser plus efficacement à mon retour. C’est mieux comme ça de toute façon. C’est pas ce qu’ils disent de faire ? Des pauses toutes les demi-heures pour maximiser l’étude ? Faudrait que je retrouve ma source, mais je suis à peu près sûr que c’était ça. Par habitude je me prépare à monter, mais j’hésite. Y’a la lumière par-là. Et des gens. Surtout les gens. Petit regard en direction des dédales de couloirs mystérieux. Pourquoi pas. Je suis ici depuis neuf ans, je passe devant ce tournant de couloir chaque jour et j’ai jamais cherché à aller jusqu’au bout. Bien sûr j’avais parcouru les sous-sols de façon superficielle, parce que c’est marrant quand t’es gamin de se faire mutuellement peur, mais sans plus. Maintenant je suis pratiquement un adulte et, en plus, je peux presque me justifier ça en me disant que j’étudie simplement pour le cours de traque. Les sous-sols de Poudlard, je pense que ça compte comme un terrain dangereux.

Et c’est ainsi que, mains dans les poches, j’avais commencé mon épopée. C’était calme ici, quoi qu’un peu humide. Puis ça me donnerait peut-être l’occasion de réfléchir un peu, de faire un peu d’introspection, en plus de l’introversion qui était devenue monnaie courante depuis le retour des fêtes. Je ne pouvais pas continuer à faire ça indéfiniment, à m’isoler sans raison. Ça va bien une semaine ou deux, parce que de toute façon je suis pas connu pour être un social butterfly, mais je vais bien finir par devoir me résigner. Ou prendre une décision en tout cas. Ouais, ça c’est déjà mieux. Tout observer de façon calme, logique, posée et rationnelle. Un angle d’attaque bien stupide pour la situation, je le conçois, mais… Mh ? Je fronçai les sourcils, soudainement dérangé par un bruit extérieur. Il y a quelqu’un d’autre dans les sous-sols ? Ou quelque chose d’autre ? Sois pas ridicule, Ethan, c’est toi le monstre ici. T’es pas supposé être celui qui ressent ce petit stress. Je me rapproche de la source du bruit à pas feutrés, impatient de la découvrir. Et… Une élève ? Une première année perdue ? Ah, mais non. Je l’ai déjà croisée, c’est une amie d’Argus.

« Dorothy ? »

Il me semble que c’est son prénom. Je m’approche sans me départir de mon air interrogateur. Trouver un oiseau dans les dédales souterrains du château, c’était quand même rare. Et toute seule en plus. J’ignore ce qu’elle porte avec elle, mais c’est très sketchy. Chercherait-elle un endroit où faire des potions sans se faire déranger ? Peut-être que c’est vraiment un truc très Serdaigle en fait, cette tendance à aimer faire des expérimentations loin des regards indiscrets, pour le bien de la science.

« Tu cherches Gus ? »

C’est probablement pas ça, il doit bien y avoir 500 raisons différentes qui pourraient tout aussi bien expliquer sa présence ici, mais c’est la seule que je peux vraiment évoquer sans donner l’impression d’avoir sorti ça de nulle part. Enfin, c’est aussi probable qu’elle se soit simplement égarée, mais ça ne me traverse pas l’esprit, sans doute car je suis moi-même trop habitué à cette partie du château pour considérer que l’on puisse s’y perdre.
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Ven 25 Jan - 11:40


Sous-sols

De merde

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- « Dorothy ? »

Un soupir de soulagement non-dissimulable glisse entre tes lèvres tandis que tu te retournes pour faire face à ton sauveur du jour… Une grande perche. Une perche que tu connais, de vu du moins. On ne pouvait pas dire que cette grande perche était du genre à passer inaperçu avec ses cheveux verts et sa taille qui, pour toi du moins, était gigantesque. Rapidement, tu tentes de te souvenir de son nom. Tu sais qu’il traîne souvent avec Argus et qu’il est réputé pour avoir un grand talent dans l’art de la potion. Quel est son nom déjà ? Tu l’as sur le bout de langue… E… Elton ? Ah non ! Tu sais.

- « Ethan ? »

Oui. C’était bien ça. Ethan Stoker élève en 9e année si tes souvenirs étaient exacts. On ne pouvait pas dire qu’Ethan Stoker était un ami ou une connaissance. C’était uns des nombreux visages que tu croisais régulièrement dans les couloirs, mais tu n’avais jamais été aussi contente de le voir, là, tout, de suite. Tu te dis, que sans lui, tu aurais pu tourner en rond des heures durant dans cette espèce d’enfer labyrinthique. Tu t’étonnes même du fait, qu’avec la masse de couloir, il n’y est pas encore eu de mort chez les premières années. La déshydratation arrive pourtant vite et le désespoir aussi.

- « Tu tombes bien, je suis totalement perdue, c’est un vrai labyrinthe chez vous ! »

Mais la question qui vient ensuite trahit, chez toi, un certain inconfort. Argus. Gus. Trou du cul. Pourquoi toujours lui ? Alors oui, certes, pour le coup, tu t'étais bien perdu dans les sous-sols pour lui, mais… Arf, ça tue ta fierté de voir qu'on vous associe l'un a l'autre. C'est vrai, quoi, ce n'est pas parce que vous vous hurlez dessus, vous cherchez constamment et vous clashez par sms comme deux gamins de 12 ans que vous devez forcément être associ… Ok. Non. Tu n'as rien dit. Tu n'as d'autant plus rien dit, car tu n'oublies pas qui t'a accompagné au Trois Balais l'autre jour. Dieu que c'est frustrant. Dieu que c'est énervant. Mais tu réalises que tu ne peux pas réellement donner tort à Ethan sur ce coup-là. Tu laisses donc la grimace qui ornait ton visage s'affaisser pour soupirer.

- « Oui, il ne répond pas à mes sms et j’ai absolument besoin d’un livre qu’il a avec lui. » Tu es consciente que ton explication est quelque peu confuse aussi, tu t’empresses de rajouter. « Il va me chercher régulièrement des ouvrages de la réserve que je ne suis pas censée lire. J’ai vraiment besoin de ce bouquin, mais impossible de le joindre alors je suis venue directement, mais… Faut croire que je ne suis pas tout à fait au fait de la topographie des lieux. »

Petit point en moins pour ta fierté. Mais bon, face à Poudlard, tu t’avoues vaincue. Trop de temps à la bibliothèque et pas assez à explorer l’école. Résultat, tu te perds. Ce n’était pas très glorieux, mais bon. Tu notes, cependant, soigneusement dans un coin de ta tête, que tu as tout intérêt à te libérer un peu de temps pour arpenter plus en profondeur l’école. Tu pourrais y découvrir certaines choses puis… Vu ce que tu te réservais de faire dans le dos de Luke (parce que tu étais bien déterminée à faire du zèle et à braver ses interdits pour l’aider) il allait bien falloir que tu trouves des spots discrets.

- « Et toi ? Tu reviens de la salle de potion ? »
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Ven 25 Jan - 20:08


Premier point positif de la journée : on m’a reconnu. Je suppose donc que je n’ai pas non plus fait erreur sur la personne, ce qui est rassurant en un sens. Mieux encore, il semblait que je tombais à pic : la Serdaigle s’était perdue. Je fus forcé d’acquiescer lorsqu’elle parla de labyrinthe, les sous-sols de Poudlard donnant effectivement cette impression. Qui sait ce qui se cachait dans les profondeurs de l’école ? À méditer, voir à découvrir. Dans l’immédiat, toutefois, c’est plutôt notre ami commun que j’évoque, sans savoir que je m’apprête effectivement à faire mouche. Après un brin d’hésitation, la rousse -ou la rose, c’est dur à dire dans cet éclairage- admets que le canard de l’espace est bel et bien ce qui l’a motivée à se risquer dans les tréfonds de l’établissement scolaire. Comme ça il ne répond pas à ses sms ? Je crois savoir pourquoi.

« Ceci expliquant cela. »

Telle est ma réponse initiale, avant que Dorothy ne poursuive sur sa lancée pour m’expliquer une histoire de livres et de réserve. N’est-ce pas un peu risqué de confier tout cela à un pseudo inconnu ? Enfin, Argus est pour moi un véritable frère de cœur, forcément s’il y a quelqu’un pour le couvrir, ce sera moi, mais j’ignore à quel point la demoiselle en est consciente. Est-ce qu’on lui aurait parlé de moi ? Ce serait étonnant, sauf si Gus a reprit ses vieux hobbies : raconter des histoires rocambolesques à mon propos pour faire peur aux gens. Nan, probablement pas, sinon elle ne serait pas aussi détendue en ma présence. Toujours est-il que, lorsqu’elle termine son récit, c’est les mains dans les poches et l’air plutôt détendu que je la mets au parfum.

« Tu aurais attendu longtemps, monsieur a oublié son portable au dortoir. Je suppose que maintenant je sais pourquoi il n’arrêtait pas de vibrer. Si tu veux je peux aller jeter un œil vite fait, mais si tu es certaine qu’il l’a sur lui c’est potentiellement peine perdue. »


Et à dire vrai je me vois moyennement confier l’un des ouvrages de Gus à quelqu’un durant son absence. Je sais qu’ils traînent souvent ensemble, mais sans plus. Je l’aurais bien texté pour confirmer avec lui, mais on a déjà établi que c’était pas possible ça non plus, vu que le canard étourdi a oublié son portable. Je l’imagine bien passer la journée à le chercher dans ses poches en grande panique sans réaliser qu’il est resté quelque part dans la chambre. Ce sont des choses qui arrivent. Puis, Dorothy s’intéresse aux raisons de ma propre présence ici, avançant son hypothèse maison. Est-ce que je reviens des locaux de potions ? Ce serait très facile de répondre par la positive et de faire comme si de rien n’était, mais… Ma main vient glisser contre ma nuque et dans le bas de mes cheveux alors que je pèse le pour et le contre. Les amies de mon frère de cœur sont aussi mes amis ? Je ne sais pas trop, je ne suis pas convaincu, mais elle m’a raconté, quoi que sommairement, les raisons pour lesquelles elle veut voir Gus. Et ça aurait pu lui causer des ennuis. Je peux bien y mettre un peu du mien aussi, essayer de me montrer communicatif ou ouvert, aussi difficile que ce soit. C’est comme ça qu’on apprend à connaître des gens, qu’on se fait de nouveaux amis, non ?

« Pas aujourd’hui non. Enfin, parfois ça arrive, à cause du club de potion, mais pas là. J’avais simplement envie d’être seul alors… ouais. Il n’y a pas beaucoup d’endroits pour ça, à Poudlard. »

Voilà, c’est tout ce que je peux dire sans commencer à lui raconter ma vie, ce que je préférerais éviter, quand même. Ceci dit, je dois avouer qu’elle a piqué ma curiosité, avec cette histoire de livres de la réserve. Prend-t-elle de l’avance pour ses cours ? Mène-t-elle un projet qui s’avère être au-delà de son niveau ? En bon Ethan le boyscout, il ne me vient même pas à l’esprit qu’elle puisse s’intéresser à des types de magie qui ne sont pas au programme pour la simple et bonne raison que le ministère ne désire pas les promouvoir aux sorciers et sorcières de demain. Des domaines aussi sombres que les sous-sols. C’est donc avec une certaine innocence que je pose ma question, par réelle curiosité plus que pour brandir quelconque reproche.

« Et du coup, c’est quel genre de bouquin ? Tu fais des recherches sur un truc en particulier ? »
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Dim 27 Jan - 19:31


Sous-sols

De merde

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En effet, ceci explique cela. Alors, comme ça, on oublie son téléphone, Argus ? Ah, mais pour balancer des paris absurdes à 3h du matin il y a du monde, mais pour rendre service il n'y a plus personne ? Ahem. Non, tu es assez intelligente pour ne pas rager. Puis tu te doutes bien qu'il y ait de fortes chances pour qu'il soit en mode panique à chercher son phone, donc bon, on va dire que vous êtes quittes sur ce coup-là. Si l’impossibilité de contacter le Poufsouffle t’irrite au plus haut point, tu n’as cependant pas trop le choix. Tu dois attendre. Alors autant le faire dans la bonne humeur.

- « Non, ne te dérange pas. Je ne sais pas si Catwright se ballade avec le bouquin ou non mais au pire je vais attendre. Je veux dire, il va bien finir par avoir la bonne idée de retourner au dortoir… J’espère. »

Non, parce que tu n’es jamais réellement sûre de rien avec lui. Spécialement depuis ce fameux soir au Trois Balais. Genre, vous avez bu ensemble, fait des pranks ensemble… VOUS AVEZ COMMUNIQUÉ SANS VOUS CHAMAILLER. Nan. Oui. Cette soirée avait définitivement marqué un tournant de votre relation et tu n’étais plus bien sûr de ce que tu devais ou non penser d’Argus. Oui. Non. Sûrement, qu’il te fallait un peu de temps pour réellement savoir si tu devais le considérer autrement que comme « le petit con des jaunes, là, ce gars perdu ». Dans l’idéal, t’attendrais de le voir en face-à-face pour en avoir le cœur net. Ne jamais faire le premier pas et évaluer le terrain avant d’effectuer la moindre manœuvre : c’était une règle d’or pour ne pas être victime de la déception. Et Dieu seul sait à quel point tu ne voulais plus être déçue par qui que ce soit.

Ce qui vient ensuite te fait légèrement hausser un sourcil. Tu ne t'attendais pas à ce type de franchise. C'était peut-être un truc de Pouffy d'être aussi honnête. Pour être tout à fait franche, ce type de comportement te laissait souvent déconcertée, tu n'avais pas l'habitude de ce genre d'interaction avec les gens. Ceci dit, Pouffy ou pas, faut croire que tout le monde a besoin de solitude parfois et c'est un besoin que tu comprends très bien pour l'avoir souvent ressenti. Tu lui offres une moue compréhensive en cherchant soigneusement tes mots. Tu n'as pas envie de trop en dire, ce serait d'une part particulièrement impolie (tu détestes quand on ramène tout à soi.) puis ce serait creuser à un endroit où tu n'y as pas été invitée.

- « Je te conseille les balcons, avec le froid, c’est désert. » Fis-tu sobrement. « Après, faut aimer le goût du risque, les angines ça s’attrapent vite. »

Petite dédicace à tes propres plans solitaires foireux. Le dernier en date t'ayant valu un petit tour à l'infirmerie et un sirop ignoble à avaler pendant deux semaines. L'horreur. D'ailleurs, voilà qu'Ethan t'interroge sur un autre de tes plans foireux : l'alliance avec Argus pour emprunter des tonnes de livre pas très recommandés pour aider ton parrain dans un plan tout aussi perdu d'avance et dangereux. De ce que t'en dis le Poufsouffle, Argus n'a pas dû vendre la mèche quant à votre accord. Tant mieux, moins ça se savait mieux c'était. Luke comptait sur ta discrétion, après tout. Tu sais qu'une réponse évasive et/ou sèche éveillerait ses soupçons ou en ferait naître s'il n'en avait pas encore. Mais tu sais aussi que tu n'as aucun intérêt à jouer cartes sur table. Même Argus, qui était ton unique partenaire d'affaire sur ce point, n'était pas au courant de toute l'histoire. Et, ne serait-ce que par respect pour Luke, tu te devais de rester la plus discrète possible. Dévoiler sans trop en dire, voilà ton objectif.

- « Les objets maudits. On n’en parle très peu pourtant c’est un problème plus que présent dans le monde magique. Comme mes options m’orientent vers un DEMA défense magique et Occultisme je me dis que c’est peut-être le moment de prendre de l’avance. »

Cursus qui, honnêtement, n’avait pas vraiment d’importance dans le sens où tu ne savais pas trop quoi en faire. Tu avais pensé t’orienter vers une bi-licence parce que c’est classe et que ça t’ouvrais plus de portes, mais reste à voir si l’administration te laisserait t’embarquer dans ce genre de projet fou et pas très bénéfique pour ta vie sociale.

- « Tu n’y connaîtrait pas quelque chose par hasard ? »
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Dim 3 Fév - 17:56


C’est un fait, Gus devra rentrer au dortoir éventuellement, ne serait-ce que pour aller dormir. Je me contente donc d’acquiescer à cette remarque, ne trouvant rien de plus à y ajouter. Ne restait plus qu’à espérer que ce ne soit pas trop urgent, tout de même. Enfin, très peu de chances que ce soit pour un cours, déjà, alors je supposais que les choses s’arrangeraient d’elles-mêmes et que la bleue pourrait étudier ses livres interdits dans des délais acceptables pour les circonstances. Ce après quoi la conversation avait dévié vers moi et, contrairement à mes habitudes lorsqu’il était question d’ « inconnus », avais choisi de répondre honnêtement. J’avais besoin d’être un peu seul, de réfléchir à ce qui s’était passé durant les fêtes. Le soir du nouvel an, pour plus de précision, mais les détails ne la concernaient pas. N’étant visiblement pas étrangère au concept d’alone time, la demoiselle y alla de ses propres recommandations, évoquant les balcons, à condition de ne pas craindre les angines.

« J’ai la chance d’être rarement malade alors peut-être y ferais-je un tour. »


J’ignorais s’il s’agissait de chance, si j’avais un système immunitaire particulièrement performant ou si cela me venait de l’héritage que m’avait laissé mon père. Vampirisme, tout ça tout ça. Bref, le sujet revient sur le fameux livre et c’est attentivement que je l’écoute me parler des objets maudits. On n’en parle pas assez hein ? Mon point de vue est très probablement biaisé par mes cours car j’aurais tendance à ne pas être d’accord, ce qui me fait me demander en quoi elle étudie. Et quel âge elle a au fait ? Puisque c’était une amie de Gus, j’avais d’abord cru que la Serdaigle avait sensiblement le même âge, me retenant tant bien que mal de l’estimer plus jeune à cause de sa taille, mais il semblerait que je m’étais trompé. Ses options l’orientaient vers un DEMA de défense magique et occultisme. Donc elle n’a pas encore commencé. Je la détaillai de haut en bas, d’un regard rapide, global. Sixième ou septième, ça pourrait faire du sens. Probablement la seconde option, si elle commençait déjà à prendre de l’avance dans le programme. Ce après quoi Dorothy me tira de mes réflexions, demandant si j’y connaîtrais quelque chose. Comme elle l’apprendrait bientôt, elle n’aurait pas pu mieux tomber.

« C’est un de mes deux DEMA. Je fais bi-licence, Médicomagie et Défense magique et occultisme. »


Et, accessoirement, je rêve de devenir enseignant. Pas que ce soit particulièrement pertinent, si ce n’est que ça allait influencer la réflexion qui allait suivre ainsi que ma réponse. Me faisant silencieux un court instant, je pris le temps d’organiser mes pensées pour formuler quelque chose de cohérent et de facile à suivre, pour lui partager mon point de vue sur la situation. Dans ma connaissance incomplète des événements, voici ce que je choisis de lui dire :

« C’est un choix curieux, de demander à quelqu’un en médicomagie de t’aider avec ça. On voit surtout les poisons, les infections, ce genre de choses. Les trucs très physiques ou qui se règlent physiquement. Les malédictions, et par extension les objets maudits, c’est véritablement un domaine de l’occultisme. Puis je ne suis pas certain que débuter par des livres de la réserve soit véritablement sage, considérant que tu te retrouveras à étudier des notions avancées sans connaître les principes de base et les malédictions courantes qui, elles, sont à l’étude au programme. C’est malheureux, mais si ton but est véritablement de te préparer à ton DEMA, tu ne peux pas commencer par les trucs intéressants. L’idéal serait de connaître un élève plus âgé qui a conservé ses notes de première année de DEMA et qui serait disposé à te les partager. Il m’arrive de faire du tutorat avec des élèves plus jeunes ou en difficulté, généralement pour les potions, mais je suppose que ça ne doit pas être très différent. Puis ça pourrait me permettre de réviser. »

Est-ce que je venais de lui proposer de l’aide ? Ouais, on dirait bien. Toute occasion est bonne pour enseigner à autrui, n’est-ce pas ? Ce qui allait en pâtir, c’était mon horaire. Entre les séances d’étude, l’hippoball, le club de potions, la nécessité de couper quelque part deviendrait bientôt inévitable. Mais bon, commençons déjà par voir ce que Dorothy allait répondre.
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Lun 4 Fév - 1:45


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Décidément, les Poufsouffles étaient des adversaires redoutables. Qui l’eut cru ? Le monde entier se focalisait sur le courage de Gryffondor, la perfidie des Serpentard et l’intelligence des Serdaigles, mais les blaireaux étaient loin d’être en reste. Entre Ethan et Argus, tu commençais sérieusement à penser que le niveau intellectuel de leur maison était grandement sous-estimé.

Au début, tu avais esquissé un grand sourire. Ethan étant en bi-licence Médicomagie et Défense magique, il était le candidat idéal pour t'éclairer sur certains points. Tu t'attendais à un échange sans questions, sans rien de particulier. Tu t'attendais à prendre ses informations et à repartir comme tu étais venue, mais en moins perdue. Mais voilà, les Poufsouffles ont tendance à te surprendre et à te mettre au pied du mur. En une phrase, une seule, t'était foutue.

- « C’est un choix curieux, de demander à quelqu’un en médicomagie de t’aider avec ça. »

Et il n'avait pas tort. Ça n'avait pas de sens, quitte à demander de l'aide, autant le faire avec quelqu'un qui s'y connaît. Seulement, voilà, tu n'avais pas vraiment choisi. Argus t'avais battue à ton propre jeu et t'avais offert un service dont tu n'arrivais pas très bien à déterminer le paiement. Tu n'y pouvais rien, c'était tout ce que tu avais. Tu ne t'en plaindras pas, parce que tu n'as pas envie de t'en plaindre. Tu n'es pas ingrate au point de ne pas reconnaître que tu trouves ton compte, dans cette alliance imprévue. Tu n'es pas malhonnête au point de ne pas reconnaître que tu es satisfaite et que dans cette affaire, t'as probablement gagné quelque chose de vraiment précieux. Seulement, voilà, tu ne sais pas trop ce que tu peux te permettre de dire ou pas. T'avais promis à Luke un certain anonymat, tu n'étais pas à l'aise avec l'idée d'inclure quelqu'un d'autre dans ta combine et surtout… T'es légèrement frustrée de voir qu'on perce à jour aussi facilement tes mensonges. Alors, l'espace d'une seconde, tu te trahis en fixant honteusement tes pieds, comme une gamine qu'on gronde.

- « Je n’ai pas beaucoup d’amis et Argus est le seul à m’avoir proposé son aide. » Bredouilles-tu.

Stop. Arrêt sur image s’il vous plaît. T’as dit les mots « amis » et « Argus » dans la même phrase. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas. On va mettre ça sur le compte du charisme du grand monsieur en face de toi et de l’impression de maman qui gronde qu’il te donne.

D'ailleurs, tu ne tardes pas à renouveler l'expérience de fixer tes pieds comme une gamine de dix ans. Mais qu'est-ce qu'il a, lui, à descendre ton plan pas très parfait, comme ça. C'est bon, t'as compris, c'est bancal et foireux, mais maiiiiiiiiis t'es légèrement désespérée, tu ne sais pas quoi faire d'autre pour aider. Les bouquins, c'est la seule ressource que Luke t'autorise à exploiter du coup, bah, tu fais comme tu peux. Mais c'est vrai qu'il a raison. C'est frustrant. Tu te sens idiote. Tu n'aimes pas te sentir idiote. Ça te fait perdre tes moyens. T'aimes encore moins perdre tes moyens. Hdjzand !

- « J-Je sais, fin… Heu… » Bah alors, elle est partie en vacance ta répartie, Dorothy ? « Je manque de temps et c’est ce sujet-là qui m’intéresse vraiment alors… Oui, bon, d’accord, je te l’accorde c’est stupide comme démarche. »

T'as cinq ans, t'as gonflé tes joues sous le coup de la frustration. On dirait que t'es devant Luke à te faire sermonner après avoir tenté quelque chose de stupide. C'est la même, exactement la même. Finalement, t'es très heureuse qu'Argus ne soit pas dans les parages parce que t'es persuadée qu'il aurait screener ta tête et que tu en aurais entendue parler pendant des mois. N'empêche, faut qu'ils arrêtent les Pouffy à te faire sentir normale, humaine, tout ça. Les gens vont finir par croire que t'as des vrais sentiments, que t'es pas une hypocrite vide en fin de compte. Tu vas même finir par le croire. Ouais, non, faut vraiment qu'ils arrêtent.

- « J’ai juste vraiment besoin d’étudier ça. »

Pas vraiment pour toi, pour Luke. Du moins, c'est ce que tu te dis au fond de toi. Tu sais que tu fais ça aussi pour lutter contre la frustration de ne pas en faire plus. Parce que t'aimerais en faire plus, parce que t'as peur que ça tourne mal si tu n'épaules pas suffisamment ton parrain. Mais t'as des ordres, des consignes à respecter et s'il y a bien une personne au monde à laquelle tu ne peux pas désobéir, c'est Luke. Mais, ça, tu ne peux pas le dire. T'es consciente qu'avec la moitié du contexte en moins, Ethan ait du mal à approuver ta démarche. Pourtant, le voilà qui te suggère son aide, potentiellement, peut-être. Tu relèves doucement la tête.

- « Eh bien, tant que t’y trouves ton compte je ne vois pas pourquoi je refuserais. »

D’autant plus que, meh, tu n’es pas tellement en position de refuser ou de parlementer.

- « Je heu… Les remerciements sont de rigueur, alors heu… Merci. » Plus tsundere enfant de cinq ans tu meurs. « Par contre, pitié, ne dis pas à Catwright que tu as démonté mon argumentation de A à Z sinon je suis bonne pour me faire charrier pendant une semaine… Voir plus. » Et tu n’y tiens pas tellement. Même si tu l’aimes bien, dans le fond. « Je te donnes mon numéro ? Je peux modifier aisément mon emploi du temps, alors, heu, hésite pas je m’arrangerais avec tes disponibilités. »

Il est déjà ultra sympa de te prêter du temps, t’es suffisamment respectueuse pour pas imposer tes conditions.
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Mar 5 Fév - 1:20


Une fois que j’étais lancé, le reste de mon monologue n’avait fait que poursuivre sa suite logique. Les mots avaient déboulé, s’alignant sagement en un tracé direct, logique et, malgré moi, sans pitié. Pour moi, je m’étais contenté d’énumérer des faits, de présenter la situation telle qu’elle était et de partager mes impressions concernant celle-ci à Dorothy. Ainsi, lorsque je réalise que j’en ai peut-être trop fait, encore, et que la demoiselle est mal à l’aise, il est déjà trop tard pour me rattraper. Je n’ai pas beaucoup d’amis et Argus est le seul à m’avoir proposé son aide. Merde, j’avais pas pensé à ça. Et pourtant je suis moi-même un introverti, un individu sélectif qui peut compter ses amis proches sur une main et tout de même s’en tirer avec trois doigts en surplus. Maintenant je me souviens pourquoi, en temps normal, je résiste à l’envie de parler librement avec des gens qui ne sont pas proches de moi : pour éviter de franchir certaines limites par pure maladresse. Il est certes déjà trop tard, mais je ne peux m’empêcher de vite glisser un :

« Désolé, je savais pas. »

J’étais pas au courant que t’as pas d’amis. Ouais, pas super quand même, j’aurais pu trouver mieux. Par chance elle poursuit, reprend la parole et me concède que j’ai raison, ce qui nous permet de ne pas nous éterniser sur ma maladresse initiale. Selon ses dires, elle manquait de temps et ce sujet l’intéressait vraiment. Plutôt curieux. Refuser de commencer par les bases dans une matière qui nous titille l’esprit ? Peut-être était-ce un trait propre aux Serdaigles, une envie de savoir chaotique, guidée par l’intérêt plus que par la logique d’une démarche plus traditionnelle ? Les blaireaux sont les gens terre à terre et travaillant qui bossent systématiquement. Les corbeaux, eux, sont peut-être plus inspirés, plus ingénieux, mais plus impulsifs dans la poursuite de connaissances. Enfin, encore faudrait-il que je connaisse plus de gens d’une maison comme de l’autre avant de me lancer dans ce genre d’hypothèses basées sur des généralités.

Après une certaine pause, Dorothy insiste. Elle a juste vraiment besoin d’apprendre ça. Dit comme ça, la pauvre semble plutôt désespérée. Je sais ce que c’est, d’être studieux. De désirer avoir de bons résultats, d’en avoir besoin pour maximiser ses chances de réussite après la graduation. Ce que je ne sais pas, toutefois, c’est la pression qui doit s’exercer en plus, lorsqu’on est dans « la maison des gens brillants ». Peut-être que ça joue aussi. À la voir comme ça, j’étais satisfait de moi-même, pour lui avoir proposé un coup de main. Vu son air penaud, la bleue devait en avoir besoin. Lorsqu’elle me remercie, je me contente d’opiner, pour lui montrer que je l’ai bien entendu et que j’ai accepté sa gratitude. Et la suite… Son argumentation ? Un air sceptique passe momentanément sur mes traits, confus peut-être. Moi qui croyais qu’il s’agissait d’une simple conversation, je n’avais pas réalisé que nous étions en plein cœur d’un débat. Je n’avais pas prêté de tels enjeux à cet échange. Je me sens forcé d’obtempérer, ne serait-ce que pour qu’elle soit plus à l’aise. C’est ma façon à moi de m’excuser, pour l’avoir embêtée de la sorte.

« Ça restera entre nous, ne t’inquiète pas. »

Ce après quoi il y avait eu échange de numéros, la demoiselle s’empressant de mentionner qu’il lui était aisé de modifier son horaire. Un réel soulagement, je l’avoue. À ce rythme, je n’aurais plus d’autres choix que de cesser de fréquenter le club de potions. C’était véritablement dommage, bien qu’il soit plus qu’un plaisir de faire du tutorat. J’en profitais, juste au cas où. Qui sait, une fois sorti de l’école, quand j’aurais de nouveau l’occasion de partager mon savoir. Pas que je veuille partir pessimiste, mais voilà.

« C’est apprécié, merci. »

Ce après quoi je marquai un silence, me faisant songeur. Est-ce que je devrais me permettre ? Probablement pas puisque, comme établi plus tôt, je ne la connaissais pas vraiment. Mais en même temps… Peut-être que ça lui ferait du bien qu’on le lui dise. Qu’on essaie de la rassurer. Tant que ça partait d’une bonne intention, n’était-ce pas l’important ?

« C’est vrai que c’est intimidant, les DEMA, mais il ne faut pas te mettre trop de pression. Concentre-toi sur ce que tu vois cette année pour commencer, sinon tu auras pris de l’avance pour rien. Et puis les profs savent que c’est un grand pas à franchir pour les élèves. Ils sont généralement compréhensifs et disponibles. Sans compter que tu pourras peut-être te faire d’autres amis qui seront dans la même situation que toi pour vous entraider, faire des groupes d’étude. Même des élèves plus vieux peuvent te filer un coup de main si tu demandes gentiment, comme moi. T’es bien en septième ? »
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Mar 5 Fév - 13:20


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Feat Ethan & Do

Un sourire amusé passe sur tes lèvres, t'as l'impression de lui avoir annoncé un décès. Alors, oui, d'une certaine façon, t'es un peu en deuil de ton ego et ton image, mais bon, depuis les trois balais on est plus à ça près et, pour être tout à fait franche avec toi-même, tu n'as plus trop envie de jouer la comédie ces derniers temps. Peut-être que tu as… Un peu grandie ? Comme quoi, les légendes urbaines sont vraies : La première cuite change votre vie.

- « Oh, t’en fais pas, on s’y fait. »

Bizarrement, ça ne te gêne plus tant que ça, de ne pas être populaire, de ne pas être parfaite. Tes défauts semblent moins honteux à assumer, l’honnêteté moins compliquée à sortir. Ce n’est pas forcément quelque chose dont tu as vraiment conscience, là, tout de suite. C’est plus un feeling, une impression sur laquelle tu n’arrives pas à poser de mot. Il te faudra sûrement un peu de temps pour réfléchir comme il faut à tout ça. Mais, ouais, t’es un peu plus libre aujourd’hui, Dorothy.

Enfin, la liberté ne fait pas tout et là, tu mens sans vergogne. Quand tu vois comment le Poufsouffle t'accorde de son temps, quand tu vois comment il est avenant avec toi alors qu'il a probablement mieux à faire, ouais, tu culpabilises un peu. T'as l'impression de te servir de lui et si ça ne te dérange pas certaines fois, là ça te dérange. Tu ne t'attendais certainement pas pour recevoir autant de sa part. Ce n'était pas prévu et le goût amer de l'arnaque qui descend dans le fond de ta gorge ne te rend pas spécialement fière. T'as été capable d'en dire plus à Argus parce qu'Argus, tu le connais, Ethan beaucoup moins. Tu ne sais pas trop ce que tu peux te permettre de dire ou non, faut tout de même assurer ses arrières, ne serait-ce qu'un minimum. Pourtant, meh, non, tu n'es définitivement pas à l'aise avec la version faussée de l'histoire que tu lui donnes. Mais t'as promis à Luke de n'impliquer personne et t'as déjà impliqué Argus. T'as promis à Luke d'être discrète, mais tu n'es plus en mesure d'inventer une histoire cohérente pour satisfaire la curiosité de ton camarade. C'est frustrant, tellement frustrant.

T'échanges ton numéro avec lui. Tu te dis qu'il est grand temps d'en rester là parce que tu vas vraiment finir en pls avant la fin de la journée si ça continue et… Mon dieu. Mais. Il est trop gentil ? On dirait la maman gâteau qui te fait des pâtes au beurre et des tartines de confiture maison après une journée compliquée à l'école. Mais c'est horrible. C'est quoi ce pouvoir de culpabilité qu'il a sur toi ? C'est injuste ! Eh, t'es censée être une connasse sans cœur manipulatrice qui fait des trucs pas nets dans les toilettes, tu te souviens ? C'est ce que tout le monde pense de toi (merci le stup) alors why ? Genre, tu craques. Tu te sens horrible. Vraiment horrible. Le gars est, genre… Trop mignon. Il pourrait avoir une auréole sur le crâne que tu ne te poserais pas de question. Il est persuadé que t'es juste angoissée par ton orientation et que tu te fiches la pression. Il a des centaines de lieux de la vérité et t'en culpabilise d'autant plus. Mais c'est quoi ton problème avec les blaireaux ? Faut se calmer, t'es dans le contrôle Dorothy, entre Argus et lui c'est juste touuuuuut le contraire. Mais il est trop chou, trop gentil, trop sympa, trop avenant. God Save Ethan. Limite, y a le filtre rose flou tout moche en fond pour accompagner ses mots. T'en peux plus. T'as pas signé pour mentir à des gens aussi… Adorables. Il ne pouvait pas être un con égocentrique comme tout le monde ? Nan ? Fallait que ce soit l'archétype du gentil aîné soucieux de ses cadets ? IAZNFAMZLZAJF.

- « O-Ouais, c’est ça. Septième année. J’espère une bi-licence mais j’hésite encore… Beaucoup de travail, tout ça. Hahaha. Mais ce ne serait pas mal étant donné les opportunités que ça offre. »

MAIS QU’ON L’ARRETE CE TYPE C’EST BOUDHAA T’EN PEUT PLUS. C’est horrible, t’as l’impression de manger une sucette devant un enfant diabétique affamé. Horrible. Va falloir que tu consultes urgemment, t’as un sérieux début de Poufsoufflolyte.

- « En fait. Heu… Comment dire ça sans passer pour une tarée… Hm. Tu es… Vraiment gentil ? Fin, je n'aime pas trop l'idée de te mentir, fin ça me fout un peu mal donc je vais jouer franc jeu. En dehors des études, de l'orientation, tout ça, je veux étudier ce sujet parce que j'en ai besoin. Unes de mes… Connaissance, a été victime d'une malédiction y a quelque temps et, fin, j'essaye d'aider à mon niveau même si, techniquement, c'est un peu comme frapper dans le vent. Ça ne sert pas à grand-chose, mais ça défoule. »

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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Mar 5 Fév - 21:47


T’en fais pas, on s’y fait. J’acquiesce, pour ne pas changer. Je sais bien qu’elle a raison, que c’est un fait. À force de solitude, c’est la compagnie d’autrui qui devient l’exception déconcertante. L’être humain est capable de tant d’adaptation que s’en est véritablement effrayant, dans certains contextes qui ne concordent pas avec l’idéal que l’on se fait de la vie. Entre loups solitaires, ceci dit, on se comprend. Ou à tout le moins c’est ce que j’ose croire. Peut-être était-ce aussi ce qui m’avait motivé à faire preuve de bienveillance, à l’encourager et à la rassurer vis-à-vis de ses études supérieures. Bien sûr, il m’était impossible de savoir si j’allais faire mouche, mais ça n’avait pas suffit à me décourager. Pas que je sois particulièrement gentil, du moins pas à mon humble avis, mais Dorothy était une amie d’Argus et, sous certains aspects, je croyais comprendre sa situation. Balbutiant d’abord, elle confirma son année d’étude alors que, de mon côté, je m’en voulais déjà d’avoir trop parlé. Car forcément c’était le problème, non ? Me lancer dans ce genre de petit discours c’était probablement bizarre, surtout de la part de quelqu’un de relativement inconnu. Ceci dit, elle m’apprit aussi ses réflexions quant à l’idée de faire bi-licence. Ah ouais, d’autant plus intimidant et, j’étais bien placé pour le dire, taxant. Par chance, mes DEMA avaient trois matières en commun, ce qui me facilitait la vie, mais ce n’était pas le cas pour tout le monde.

« Tu voudrais prendre quoi comme seconde licence ? Si tu prends des licences qui ont des cours en commun tu peux te faciliter la vie. »


Simple observation, mais suffisante, il semblerait, pour que la bleue finisse par craquer. Bien sûr, je fus d’abord surpris par son affirmation qui, de mon point de vue, sortait de nulle part. Vraiment gentil ? Je me renfrognai, prêt à me renfermer par gêne ou par malaise. Certes, il s’agissait d’un compliment, mais je n’avais guère l’habitude d’en recevoir et, les rares fois où ça arrivait, m’empressais de les réfuter ou de faire preuve de modestie. On ne m’en laissa toutefois pas l’occasion puisque Dorothy avouait du même souffle m’avoir menti. Ma mâchoire se crispe. J’ignore sur quel pied danser. Autant je ne suis pas particulièrement fan de mensonges, autant le fait qu’elle décide de confesser de sa propre initiative me force à rester attentif à ses explications. Lorsque tombe le verdict, je me félicite de l’avoir laissé terminer. Ce n’est pas un aveu facile et je ne peux m’empêcher de compatir et de comprendre. Si c’était arrivé à ma mère. Si c’était arrivé à Gus. Si c’était arrivé à…

« Ce n’est pas nécessairement inutile. »

Je ne suis pas la bonne personne pour démotiver quelqu’un qui veut aider ses proches. Si j’ai le don de faire le chieur et de faire rouler les yeux, là c’est différent. Je serais le premier à faire tout ce qui était en mon pouvoir pour aider les miens. Que Dorothy possède des inclinaisons semblables ne pouvait que m’encourager à sympathiser plus encore avec elle. Malheureusement, ça signifie aussi que je vais trop en dire, trop en faire. Je suis comme ça : tout ou rien.

« Si ça te tient vraiment à cœur, tu peux étudier l’occultisme. Même si, espérons-le, les experts sur la question auront sans doute trouvé une solution avant que tu ne termines tes études, tu peux toujours te concentrer là-dessus. Si ça te passionne et que ça te motive à te donner tout ce que t’as, c’est une occasion comme une autre de rejoindre la recherche, de potentiellement aider cette personne ou même des inconnus qui pourraient se retrouver dans la même situation. Pour que ça ne se reproduise pas et que d’autres n’aient pas à vivre ce que toi tu vis. C’est pas aussi idéal que d’aider directement la personne, mais… Ça veut pas dire que tu peux rien faire ou que tu peux pas en retirer une motivation positive. »

Et ça les amis, c’est la raison pourquoi je suis à Poufsouffle et pas ailleurs.
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Sam 9 Fév - 15:35


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Ce n’est pas nécessairement inutile.

Est-ce qu'il le pense vraiment ? L'art du mensonge tu maîtrises ça, mais t'as encore une certaine naïveté qui t'empêche d'être objective vis-à-vis de certaines personnes. Tu ne te fis pas toujours à ton instinct, Dorothy. Beaucoup de tes choix sont poussés par la logique et par le pragmatisme. Tu ne comprends pas toujours comment les gens font pour se donner complètement, pour être aussi entier et ne pas se faire piétiner. Tu as un rapport plutôt néfaste avec ton prochain, mais… Meh, une partie de toi a envie de croire en la sincérité des paroles d'Ethan. Depuis le début de votre conversation, le Poufsouffle jouait franc jeu, du moins c'est ce que tu pensais. Y a quelques semaines, t'aurais probablement trouvé ça bête ou suspect (probablement les deux), venant de quelqu'un d'autre t'aurais trouvé ça bête et suspect, mais… Ce type à un truc, une espèce d'aura de gentillesse à la guimauve qui éteint un à un tes signaux d'alerte. Au-delà de l'attraction « peace and love » que le jaune dégage, ses mots te touchent. Voilà des semaines que tu brasses des pages jaunies par le temps pour ne pas devenir folle et te donner bonne conscience. T'as légèrement honte parce que tu avais été la première à sortir des grands discours sur l'espoir et le devoir de se battre, mais t'étais bien la seule à avoir déjà baissé les bras. Mais si ce que tu fais n'est pas inutile, alors…

- « Tu le penses vraiment ? »

Y'a une légère note d'espoir dans ta voix, Dorothy. Peut-être une légère supplication aussi. T'as envie d'y croire, qu'à ton échelle, tu as aussi un rôle à jouer, un rôle important. Tu ne veux pas rester une simple spectatrice face aux évènements, tu veux croire que tu as, toi aussi, le pouvoir de changer les choses, de faire pencher la balance, même de façon minime. L'analyse d'Ethan te pousse à croire que tu n'es pas sans possibilité d'intervention. Que ce soit dans la vie de Luke ou dans celles des gens que tu aimeras, t'as envie de croire que tu peux apporter quelque chose. Tu n'as jamais su donner, Dorothy. Par peur, par excès de pudeur. Donner, c'est se mettre en danger. Tu as pris le soin de rester distante et neutre toutes ces années, mais tu n'en peux plus de ces relations à sens uniques. Tu veux qu'on puisse te faire confiance, tu veux pouvoir apporter quelque chose aux gens, n'importe quoi. T'es bien consciente de la porte que tu laisses ouverte en agissant comme ça, mais le risque n'est plus aussi effrayant à prendre qu'il y a quelques mois.

- « L’idéal, ce serait que la recherche progresse, en effet, mais on nous a bien fait comprendre qu’il ne fallait pas trop compter sur cette option. Du coup… Meh, on se débrouille ? J’imagine ? Fin, en ce qui me concerne, je ne me vois pas rester les bras croisés et faire mon deuil comme-ci de rien n’était. Je ne sais pas, j’ai le sentiment que ce serait trahir la personne, quelque part. Je suppose qu’à sa place, j’aurais aimé savoir que des gens autour de moi continuaient de se battre. Je me dis qu’elle doit y trouver un peu de réconfort, enfin, j’espère. »

Parce qu'il est difficile de mettre des mots sur l'état d'Alannah aujourd'hui. Comment est-ce qu'elle vit sa malédiction ? Quels sont ses vœux ? Ce sont des informations auxquelles tu n'as pas accès et à juste titre. Si les Blane sont ce qui se rapproche le plus d'une famille, pour toi, il n'en reste pas moins que vous ne partagiez aucun lien de sang. Les vieilles amitiés de tes parents et un parrain en prime ne fait pas de toi quelqu'un de privilégiée.

- « Je ne sais pas si j’irais jusqu’à m’orienter sur de la recherche en occultisme pour ma future carrière, à voir comment les choses évoluent, mais je ne veux pas être une simple spectatrice dans tout ce qu’il se passe, oui. Pour le moment, je veux juste faire de mon mieux pour me rendre utile et apporter ma pierre à l’édifice. Je pense que c’est la moindre des choses et que ce n’est pas un sacrifice très compliqué à faire étant donné ce qu’elle et ses proches traverses depuis quelques mois. » Tu respires un bon coup et redresse les épaules. Un peu de positivisme ce serait pas mal aussi. « En tout cas, merci. Je n’avais plus parlé de ça depuis qu’Argus m’avait proposé son aide, ça fait du bien. Ton expertise sera autant appréciée par mon bulletin que par la naine rose qui fait office de moi. »

Tu lui offre un demi-sourire légèrement timide. Tu penses vraiment ce que tu dis, c’est légèrement étrange d’être aussi franche et sincère. Ce n’est pas désagréable, ceci dit.

- « Vous êtes doués pour faire les psys vous autres Pouffy. Faut que je méfis, on va finir par croire sur les Serdaigle sont des gens bien. »
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Dim 10 Fév - 16:16


Si je pense vraiment ce que j’ai dit ? C’est relatif. Oui, je pense qu’on peut en tirer une motivation positive, que si ça la touche vraiment elle peut en faire sa mission de vie ou quelque chose comme ça. Que ça peut l’inspirer dans la poursuite d’un objectif plus grand. Est-ce que je pense que de fouiller dans les livres de la réserve au hasard lui permettra de trouver la formule magique qui pourra sauver cette personne inconnue de sa malédiction ? Non, absolument pas. Si des experts dans le domaine n’ont rien pu faire et que même la recherche n’a rien d’intéressant à offrir, j’ai bien peur que ma tendance au réalisme, qui tire parfois sur le pessimisme, soit très sceptique sur ses chances de réussite. Mais elle enchaîne sur sa façon de voir les choses, son refus de bêtement croiser les doigts et faire son deuil. Ce serait une trahison, selon Dorothy. Je ne sais pas. Si c’était moi, j’aurais voulu que mes proches continuent d’être heureux, qu’ils ne s’empoisonnent pas la vie à essayer de me sauver. Je leur aurais souhaité le meilleur, aurait accepté mon sort. Par contre si j’étais dans la position de Dorothy… On sait comment je suis, quand une personne que j’aime est menacée.

« Peut-être bien. »

C’est tout ce que je trouve à lui répondre. De toute façon elle n’a pas terminé. La bleue a beaucoup réfléchi à tout cela et je me doute bien que je n’ai accès qu’à la pointe de l’iceberg. On ne se connait pas vraiment, évidemment que Dorothy ne va pas tout me raconter d’un coup. Ceci dit, j’apprends qu’elle ne veut pas en faire une carrière, mais qu’elle ne veut pas rester simple spectatrice. J’ai un goût amer en bouche. Est-ce que je devrais continuer à l’encourager ? J’ai le sentiment que non, qu’elle n’a pas comprit ce que je voulais dire et qu’elle a simplement déformé le tout pour s’encourager elle-même. Probablement est-ce pour cela que je me suis fait plus silencieux. L’espoir fait vivre, la motivation permet de traverser les épreuves les plus difficiles. Peut-être qu’elle a besoin de ça. Déni, marchandage, colère, tristesse, acceptation. Là, elle marchande. Dorothy cherche une solution, s’imagine qu’une adolescente peut faire mieux que les spécialistes qui ont étudié dans le sujet et qui continuent à le faire.

Je n’ai pas le cœur à lui briser sa bulle, surtout pas quand elle me remercie pour cette discussion. Moi, hésiter à dire la vérité toute crue tel le plus cruel des parents ? Faut croire. Sans compter que c’était pas ma place, qu’on était pas assez proches pour que je me permette ça. Il y a certaines leçons que l’on apprend qu’en les vivants et celle-là me donnait l’impression d’en faire partie. Le seul truc à faire, c’était de l’écouter si elle avait besoin et de l’encourager à faire ses propres erreurs, en se préparant à l’aider à se reconstruire après, bien sûr. Je devrais parler à Gus de tout ça, puisque c’était lui son ami proche et pas moi. Sans doute qu’il la connaissait mieux, qu’il saurait comment négocier tout ça. Gus c’est le best bro, on peut lui faire confiance pour ça. Et de mon côté, je vais simplement faire ce que je peux en essayant de ne pas en faire trop. À voir combien de temps je parviendrais à me tempérer.

« Ce sera un plaisir de t’aider, t’inquiètes pas. Et n’hésites pas si tu as besoin de parler encore. »

La suite me surprend, je l’admets. Doués pour faire les psys ? J’ai envie de le nier, mais en même temps ne suis-je pas celui qui vient de faire un lien bancal avec les stages du deuil ? Ouais, elle a peut-être pas totalement tort. J’ai peut-être manqué ma vocation. Psychomage. Je me demande si c’est possible avec le DEMA en médicomagie ? Osef, retour au moment présent. La remarque négative envers les Serdaigles me fait penser à quelqu’un d’autre. Comment aurait-il pu en être autrement ? C’est étonnant de voir qu’ils ont ça en commun, la mauvaise estime de soi. Allez, c’est le moment de sortir un peu de sagesse digne des biscuits chinois pour essayer de la faire changer d’avis.

« Ne dis pas ça. Les Serdaigles, c’est l’incarnation même de la connaissance. Le savoir en soit ne vient avec aucune connotation de bien ou de mal. La question, c’est ce qu’on décide de faire de ce savoir. Alors oui, vu comme ça les Serdaigles sont probablement capables du pire, mais aussi du meilleur. C’est simplement une question de choix. Si tu veux être une bonne personne, tu peux. »

Tu l’as déjà prouvé par le passé, maintes fois. Ethan ? Tu sais que tu parles à Dorothy là ? Une fille que tu connais à peine. Pas Bertram. Ça me gêne de réaliser que je me suis égaré, que mes pensées ont vagabondé vers quelqu’un d’autre au point de me faire passer à un cheveu de dire une bêtise. J’ose croire que j’ai fait une bonne impression jusqu’à présent, c’est pas le moment de tout gâcher. Gêné, mon regard se fait fuyant et je passe une main dans mes cheveux. Je m’empresse d’ajouter une fin, pour couper court à ma pseudo-sagesse. Ce sera mieux comme ça pour tout le monde.

« Enfin, je parle trop. Désolé. »
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Dim 10 Fév - 20:32


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Tu ne t'attendais pas à ça. Sur le coup, tu ne peux que l'écouter en haussant un sourcil. Whoua, t'avais tenté un trait d'humour, une petite blague en mode « hahahaha » mais à la place d'un petit rire, tu avais eu le droit aux paroles du chevalier de la balance tu… Ce type est vraiment adorable. Tu trouverais même presque ça attendrissant. Cette façon dont il clame haut et fort ses pensées, cette brusque sincérité. Tu as la sensation d'assister au plaidoyer d'un brillant avocat. Tu sais que son discours est très sérieux, tu te doutes qu'il fait de son mieux, mais tu ne peux refréner le sourire qui surélève la commissure de tes lèvres.  

Tu n'as pas envie de te moquer, cependant. Au contraire, ça te touche. Quand tu l'écoutes, la solution semble si simple, si évidente. Si tu veux, tu peux. T'aurais tendance à nuancer ce genre de discours, parce que le positivisme ne fait pas forcément partie de ta personnalité. T'aurais tendance à dire que ce n'est pas toujours une question de vouloir. Qu'il y a des paramètres, qui nous échappe. On ne peut pas tout contrôler et souvent ce qui nous échappe, c'est nous-même. Ça n'en est que plus rageant. Mais tu ne diras rien, parce que dans un sens, t'as envie d'y croire. Croire que tu peux être une « bonne personne » aux yeux d'Ethan, d'Argus, de Luke et de tous ces gens qui t'entourent. T'as envie de croire, même si tu sais que ça ne fonctionne pas toujours comme ça, que tu peux être plus que la poupée vide et défectueuse que tu crois être. Alors, tu souris, parce que même si tu trouves sa façon de penser un peu idéaliste, elle te plaît, elle est séduisante. Toi aussi, t'aimerais pouvoir croire que tu es une bonne personne, Dorothy.

- « Oh, je vois que quelqu’un a bosser en profondeur son sujet Serdaigle. »

Ton sourire s’accentue alors que tu prends la peine de t’adosser au premier mur venu pour soulager un peu ton dos. Un léger regard sur le Poufsouffle te fait comprendre que ton interlocuteur pense avoir été trop loin. Vrai que c’était assez rentre-dedans comme approche, mais ce n’était pas tellement pour te déplaire. Tu préfères la franchise brute à la langue de pute. Tu la parles et tu l’entends suffisamment comme ça. C’est plutôt reposant et agréable d’avoir affaire à un autre langage.

- « Ne t'excuse pas, c'est plutôt agréable d'entendre ce genre de philosophie, pour être honnête. La franchise, tout ça, ce n'est pas forcément un automatisme ici. On est beaucoup à rester sur nos gardes, à penser au plus compliqué et à perdre de vu l'essentiel. Une petite piqûre de rappel ça ne fait de mal à personne. »

Tu médites ses paroles. Juste une question de choix. Il n'a pas tort lorsqu'il te dit qu'un Serdaigle peut être capable du pire, mais le contraire te déroute un peu. Il est tellement simple d'être un connard que l'idée d'être quelqu'un de bien te semble être un véritable chemin de croix. T'envies un peu la simplicité de son discours, mais dans le fond, c'est lui qu'à raison.

- « Est-ce qu’il y a une deadline pour devenir une bonne personne ? »
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Dim 10 Fév - 21:18


Non seulement j’ai trop parlé, encore, mais j’ai aussi fait mon petit discours idéaliste, encore. Puis, du coup, j’ai été légèrement grillé, en quelques sortes. Quelqu’un a bossé en profondeur son sujet Serdaigle hein ? On se demande qui. J’avoue, ça me gêne et je regarde ailleurs. La main qui était dans mes cheveux descend jusqu’à ma nuque et je me renfrogne quelque peu.

« J’ai un ami Serdaigle, c’est tout. »

Il n’y a pas de secret, j’ai rien creusé du tout. C’est juste parce que j’ai un ami. Juste un ami, d’ailleurs, la précision est importante. Même si je préférerais ne pas avoir à la faire, mais ça c’est un autre sujet et certainement pas l’un de ceux que je peux aborder avec elle. Ou avec qui que ce soit à dire vrai. Au moins, Dorothy me dit de ne pas m’excuser pour ce genre de philosophie, que c’est agréable à entendre. Donc j’ai pas fait mauvaise impression ? Oh. Bah tant mieux alors. Ça me détend un brin, je l’admets. Enfin, c’est tout de même ironique qu’elle sous-entende que je ne suis pas sur mes gardes, considérant à quel point j’ai l’impression de l’être. La vraie différence, c’est peut-être que je le fais par pudeur plutôt que parce que j’entretiens des projets malhonnêtes. Les autres ne sont pas pour moi des adversaires, ce sont simplement les autres. Enfin, j’ai bien quelques noms sur ma liste noire, mais il faut l’avoir mérité.

Lorsqu’elle s’est appuyée à un mur, j’ai moi aussi arrêté d’avancer. La bleue réfléchit et, par conséquent, j’attends ce qui va suivre. La question me prend légèrement de court et j’ai moi-même besoin d’y penser, mais pas trop longtemps. Ça me vient naturellement, parce que c’est des réflexions que j’ai déjà eues avec moi-même. Des questions que je me suis déjà posées, parce que j’ai pas eu le choix. Est-ce que la nature d’un individu peut déterminer ce qu’il est et l’influence qu’il peut avoir sur son environnement ? Est-ce qu’un semi-vampire peut être autre chose qu’une créature dangereuse qui s’abreuve à même ses camarades humains ? J’ai choisi il y a longtemps de faire de mon mieux pour prendre les bonnes décisions, pour être une bonne personne. Je fais des efforts pour ça à chaque jour qui passe. Ais-je réussi à devenir le contraire de ce à quoi j’étais prédestiné ? Je n’étais pas celui qui aurait le droit d’en juger.

« Non, y’a pas de deadline. Même qu’au fond on n’est pas obligés de réussir, l’important c’est d’essayer d’être une bonne personne. À partir de là même si on se trompe, on peut prendre la décision d’essayer de faire mieux la prochaine fois. Le seul truc, c’est que si on attend trop avant de faire les bons choix, on pourrait blesser les gens qui comptent. Du coup ouais, vaut quand même mieux ne pas trop traîner, je pense. »

On n'est pas obligés de réussir. Tu dis ça, mais t'y crois même pas, Ethan. Tu le lui présentes comme ça, mais en vérité tu es bien plus dur que ça avec toi-même. Tu ne te le pardonnerais jamais, si tu déviais de ce chemin de gentillesse que tu t'es tracé pour compenser ta nature. C'est bien plus facile quand il faut faire les beaux discours, quand ça te concerne pas.
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan Mer 13 Fév - 9:54


Sous-sols

De merde

Feat Ethan & Do

On n’est pas obligé de réussir. Là, t’avoues, t’es un peu sur le cul. Essayer serait donc suffisant ? Non. Trois fois non. Ça va à l’encontre même de tout ce que la vie t’as appris. On ne peut pas « juste » essayer. Essayer sans réussir, c’est échouer. Rien n’est jamais acquit dans la vie, c’est pour cette raison qu’on doit se battre, c’est pour cette raison que tu te mets la pression au quotidien. La réussite à un prix, celui de l’exigence et tu te dois d’être exigeante envers toi-même. Sans cette dureté que tu t’imposes, tu ne peux pas espérer être à la hauteur de qui que ce soit. Tout se mérite dans la vie, si le monde n’est pas tendre avec toi alors tu te dois de travailler pour en changer. Rien n’a jamais été facile pour toi. Tes notes, tout ce travail que tu fais sur toi-même est le fruit d’un long et dur combat que tu mènes pour ne pas retomber dans tes vieux travers, pour ne pas devenir ce que les rumeurs veulent faire de toi. Parce qu’il est facile de tomber, de se briser, de tout détruire. Détruire est quelque chose de presque naturel, au final. Mais tu ne veux pas détruire. Tu ne veux pas être ce que des garçons comme Da Silva ou Payne décrivent dans les couloirs de l’école. T’aimerais croire qu’essayer serait un effort suffisant en soit mais t’es encore trop meurtrie pour accepter que le bonheur et l’amour d’autrui puissent se gagner « juste » comme ça. T’as beau regarder les étoiles aujourd’hui, Dorothy, le sol ne cesse de te rappeler qu’il peut encore s’effondrer et t’emporter avec lui.

- « Mais est-ce que les gens te suivront encore si tu échoues ? Je suis peut-être défaitiste sur ce coup-là, mais je n’y crois pas tellement. »

Soyons réalités : non. C'est pour ça que l'échec est quelque-chose d'insupportable. L'échec à un coût. Dans un sens, tu trouves ça presque légitime. Quelqu'un de destructeur, qui échoue sans cesse et détruit son entourage se fait nécessairement abandonné parce que personne n'est assez con pour se détruire lui-même en essayant de sauver une cause jugée désespérée. L'humain a le don de se préserver. Toi-même, tu te préserves, du moins tu t'es préservée de très nombreuses années. Aujourd'hui, tu es trop désespérée pour te qualifier de raisonnable, mais, meh, ça, c'est autre chose.

- « Comment dire ça… Hm, je ne sais pas si on peut vraiment en faire une généralité, mais, en ce qui me concerne, je considère qu'être intransigeante avec moi-même est nécessaire si veux pouvoir mériter ce que j'ai. Rien n'est acquis, un peu de relâchement et tout ce que j'aime peut partir en fumée. L'amitié, l'amour, le relationnel, je pense qu'on doit être à la hauteur des gens qu'on aime pour oser mériter un peu de réciprocité dans nos sentiments. Fin, c'est paradoxal parce que je n'attends rien ou peu de la personne d'en face, mais en ce qui me concerne, moi, je ne sais pas, je trouve ça… Normal ? Je ne peux pas juste essayer d'être quelqu'un qui mérite l'amour de gens que j'aime et le bonheur du moment, je dois réussir à être ce quelqu'un. »

Tu pinces ton pouce entre tes lèvres en abordant une expression qui trahit ton intense réflexion. Tu ne peux pas t'empêcher d'y réfléchir, de vraiment y réfléchir. Tout dans ton vécu te ramène à ce même constat : « Le bonheur ça se perd comme on peut perdre un petit-pois dans son assiette : super facilement. Pour tout garder en place, pour obtenir le droit à la stabilité, tu n'as pas d'autre choix que de ne rien te pardonner. »

- « D'où ma question, en fait. Si tu t'es égaré du chemin une fois, si tu as commis certaines erreurs par le passé est-ce que c'est toujours rattrapable ? Ce n'est pas comme-ci les bourdes disparaissaient avec le temps. On se fait, un jour ou l'autre, rattraper par ses actions et ses choix, qu'ils soient bons ou mauvais. Même si tu es intransigeant aujourd'hui, même si tu essayes comme tu n'as jamais essayé est-ce que le gens qui t'entoure sauront accepter ce que tu étais avant ? On dit qu'il n'est jamais trop tard pour devenir quelqu'un de bien, mais est-ce qu'au final ce ne serait pas un peu se voiler la face ? »

Les gens se protègent, fuient les êtres compliqués et tu es compliquée. Est-ce que ce pari vaut réellement la peine d’être pris ? Est-ce que tu peux réellement espérer gagner en stabilité ? Tu doutes, tu doutes parce que t’as peur, parce que t’es à un tournant et que tu n’avais pas prévue d’y arriver aussi tôt. Est-ce que tu prends le risque de te faire mettre à terre de nouveau ou est-ce que tu te fermes ? Est-ce qu’en travaillant dur, en essayant, tu pourras faire accepter aux gens que tu aimes tout ce qu’il y a de plus sombre en toi ? L’hypocrisie, les mensonges, l’envie de te foutre en l’air, la dépendance affective, la violence, l’autodestruction que tu mets en place quand tu flippes, tout le reste ?  

- « Ça demande pas mal de responsabilité d’aimer et d’être proche de quelqu’un. Est-ce que quelqu’un qui a beaucoup de linges sales derrière lui peut vraiment espérer essayer et réussir ? M’enfin, bref, pardon, on part peut-être sur des sujets un peu trop philo, là. »

Et un peu trop perso.

♥️
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Re: IT'S A TRAP ! | Ethan

IT'S A TRAP ! | Ethan
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