Loki ne pouvait pas en croire ses oreilles. Le téléphone tremblant dans sa main. Ce n’était qu’une vaste blague, n’est-ce pas ? Ayant vérifié qu’il n’y avait personne aux alentours, il activa le haut-parleur. Le son diffusé par l’appareil ne lui permettait pas une compréhension optimale. Et pour cette discussion, il en avait bien besoin.
« Je te dis que je te quitte, Loki. - QUOI ?! Mais tu ne peux pas me faire ça, c’est pas normal ! Je peux pas accepter ! »
Il était dans un cauchemar et allait se réveiller, n’est-ce pas ? Une telle nouvelle ne pouvait pas arriver, pas aujourd’hui, le jour-même ou quelques mois plus tôt il avait quitté définitivement l’école de Poudlard.
« J’ai rencontré quelqu’un, poursuivit la voix. Je l’aime et il est temps de clarifier les choses entre nous une bonne fois pour toutes. - Ça j’ai vu que tu avais rencontré quelqu’un ! cracha le roux. Comment tu peux me faire ça ? »
Plus tôt dans la journée, il était passé sur le profil de son amoureux et l’avait vu dans les bras d’un brun. Il avait cru étouffer de rage et de tristesse. De là venait leur discussion.
« Tu es sérieux ? Tu ne pensais quand même pas que notre histoire durerait ? Mec, ça fait un an que je suis parti, et toi tu continues de m’aimer ? - Bien sûr ! - Bordel t’es con… et dire que je suis vraiment tombé amoureux de toi... »
Un gros coup au cœur du Loki. Il regrettait leur union ? C’était impossible à entendre. Alors qu’ils avaient passé tant de moments tous les deux à se dire des « je t’aime » plein de niaiserie.
« Ce n’est pas parce qu’on est sortis ensemble quatre mois que ma vie doit dépendre de la tienne, Loki. J’ai accepté de continuer à te parler car tu étais sympa, mais dès que je suis retourné au Japon, c’était fini, tu aurais dû le comprendre. »
Le jeune homme ne put pas en entendre plus. Il coupa l’appel et envoya son poing finir dans un mur. Il enrageait autant qu’il désespérait. Il l’aimait toujours, lui ! Il l’aimerait toute sa vie ! (croyait-il) Comment… bordel, c’était incompréhensible.
Il se laissa glisser contre le mur, refusa l’appel que son ex essayait de passer. Il n’avait plus la tête à ça. Il ouvrit la galerie d’images, remonta plusieurs mois en arrière et en silence se mit à consulter les photos d’eux. Le meilleur moyen pour aller mieux.
Re: intens teknologi | med Saleh Dim 27 Jan - 1:48
Comme chaque année en cette saison, Poudlard est bien calme . Bon nombre d’élèves ont rejoint leurs parents afin de profiter des fêtes en famille. En ce qui me concerne, n’ayant rien de spécial à célébrer, je préfère rester au château. Il y fait chaud, la nourriture y est bonne, personne ne vient me gonfler … Bref tout y est mieux que chez moi. Si ma mère me le demande, je dirai comme chaque année que je croule sous les obligations, sous les devoirs, que je dois rester veiller auprès de X ou Y – j’inventerai bien le nom d’un ami imaginaire sur le moment – et l’affaire sera réglée.
Deux semaines de vacances, c’est long. Très long. Encore plus quand on n’a ni ami, ni cours, ni quoi que ce soit pour nous occuper. De ce fait, je profite de ce temps afin d’actualiser ma page de toile et ranger mes dossiers dans le nuage cybernétique. Quelle plaie. Les années passent et je suis toujours aussi mauvais pour ce qui est de comprendre comment fonctionne cet outil maléfique. Le vendeur m’avait pourtant juré que cet appareil était simple d’utilisation : « Wallah, c’est le meilleur modèle, le Mamsung Astéroïde 32 » qu’il avait affirmé ! FOUTAISES. J’aurais dû me douter qu’acheter cette daube infâme au Caire n’était pas la meilleure idée de mon existence. A moins que je sois simplement nul. Oui c’est peut-être ça en fait.
Tel un attrapeur au Quidditch, je poursuis ma quête avec hargne et tente de comprendre comment faire tourner ce satané téléphone. Les yeux rivés sur l’écran, je déambule dans les couloirs jusqu’à arriver au balcon, endroit calme et paisible qui me permettra assurément de calmer mes nerfs mis à rude épreuve. « BON NORBERT. TU ARRETES LES CONNERIES MAINTENANT. » Au cas où vous ne le saviez pas, Norbert est le nom de mon Mamsung Astéroïde. Il faut dire que ce cher « Nono » comme j’aime à l’appeler n’est pas très coopératif depuis un certain temps. Je manque de le balancer en direction de la forêt interdite avant de me raviser. Certes il est lent et pas très vivace mais sans lui, je risque d’avoir du mal à télécharger mes cours – seule chose que je sais faire – et à communiquer avec les quelques collègues dont j’ai le numéro. Dans la foulée, je note la présence d’un jeune rouquin à la mine dépitée. Sans un bruit, j’observe par-dessus sous épaule et constate qu’il réussit à faire défiler moult images de lui et d’un de ses camarades aux traits asiatiques. A croire que son Mamasung à lui peut faire défiler des photos du cybercloud cybernétique. En guise de comparaison, Norbert quant à lui arrive à peine à naviguer dans la toile d’araignée. Sans même faire état de ma présence et avec mon tact légendaire, je prends la parole : « Des photos très sympathiques, pour sûr. Elles doivent avoir du succès dans le web d'araignée cybernétique. » Ce que je dis n'a aucun sens. Aucun. Mais je le dis quand même. Avec un peu de chance, il aura compris. Compris que je ne comprends pas un traitre mot de ce que je raconte.
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Re: intens teknologi | med Saleh Mar 29 Jan - 0:03
intens teknologi
Et tandis que les larmes lui brouillaient les yeux, tandis que son coeur se remplissait de tristesse – il ne pouvait pas croire que ce jeune homme qu’il aimait tant était en ce moment-même dans les bras d’un autre, qui embrassait ses lèvres peut-être comme lui le faisait et que plus jamais, il ne pourrait passer ses mains dans ses soyeux cheveux – il entendit un bruit derrière lui, mais n’y prêta pas attention. Il ne hurlait pas non plus son malheur, il était silencieux, et avec un peu de chance, l’individu dont il ignorait l’identité ne le verrait pas ou du moins respecterait son envie de calme.
Sauf que ça ne se passa pas vraiment comme il l’avait souhaité à la base.
Une voix le tira de sa rêverie et il fronça les sourcils. Il analysa un moment les paroles du jeune homme et se rendit compte qu’il… qu’il n’avait pas compris grand-chose. Il se retourna et son regard croisa celui d’une personne à laquelle il n’avait encore jamais prêté attention lors de ses études à Poudlard. L’avait-il seulement déjà vu ?
Il essuya rapidement les larmes qui mouillaient ses joues, priant pour qu’elles ne soient pas remarquées.
« C’est à moi que tu parles ? »
Le garçon le fixait, il n’y avait personne dans son dos – il vérifia au cas où – si à côté. Ouais, c’était forcément à lui qu’il adressait la parole, il n’y avait pas d’autre explication.
Il rembobina ses paroles rapidement dans sa tête et… quoi ? Ça ne lui fit pas plus sens. Qu’est-ce qu’il lui avait dit ? Photos ok, mais le reste ? Non attends, il avait vu ses photos ? Il rougit et mit rapidement en veille l’appareil. L’écran devint noir et il détourna le regard.
Ça fit tilt dans sa tête. Ah, ok. Il parlait d’Internet, sans doute. Mais il utilisait vraiment des termes particuliers que personnellement, il n’avait jamais entendus ! Il fronça les sourcils, affichant une mine dubitative.
« Tu peux répéter ? J’suis pas sûr de très bien te suivre là... »
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