( fb ) Where did the party go // Markus et Romeo Sam 26 Jan - 23:52
I know I expect too much And not enough all at once You know I only wanted fun
Romeo renie rarement ses improvisations.
Adossé à un mur il attend en coulisse l'irruption dramatique du spectateur privilégié à ses faux pas. Markus, prénom appris trop tard, en marge de son charmant méfait. Sa honte s'écrit encore à même ses souffles, toute saturée de couplets honteux – chantant l'humiliation douce-amère du traître ayant trahi. Mais il ne savait pas, il ne connaissait pas leurs noms ! On l'a rendu complaisamment complice du vice. Ça n'est pas de sa faute ! Pas vraiment... Les mains d'Archibald étaient tièdes ; et ça le met en rage, d'avoir cédé à ce duo d'étés-là, sans savoir quel genre d'automne ils annonçaient encore. Il ne savait rien, et ça le rend furieux. Il ferait bien ravaler à Archibald ses silences embrassés (mais il a désormais peur de s'y brûler). Alors il n'a plus rien à faire, si ce n'est tarir définitivement son opprobre en s'y jetant lui-même.
« Ah, Markus ! »
Voici sa victime involontaire, tout juste sortie de cours. Il se lance à sa poursuite, il est prêt à la suivre, pour une fois, il lui doit bien un peu de sujétion.
« Salut... T'as un peu de temps ? Je voudrais te parler... On pourrait aller dans un endroit plus... calme ? »
Il se montre humble par fierté, car il veut avant tout abolir le sceau de la turpitude qui lui brûle encore la peau, là où Archibald a signé son vice. S'il a des remords, c'est avant tout pour lui – il regrette d'être un rouage de malheur. Il doit se blanchir de tous les feux possibles.
« C'est par rapport à ce qui s'est passé avec Archibald, mais tu dois t'en douter... »
Il se balance nerveusement, conscience instable, hors de son rôle habituel – qu'il a hâte d'être à nouveau lui-même !...
@Markus L. A. Harmaajärvi désolée ça a pris un peu de temps TT j'espère que ça te convient sinon dis-moi !
Markus L. A. Harmaajärvi
Eleve sang-mêlé
Messages : 118
Points : 243
Re: ( fb ) Where did the party go // Markus et Romeo Sam 2 Fév - 19:02
where did the party go
Tes doigts triturent ta cravate aux couleurs de rouge et d'or, alors que ton attention est ailleurs. Il y a de ces cernes sous tes yeux, preuve incontestable de ton manque de sommeil. Si on regarde bien, il est possible de dénoter des rougeurs subtile autour de tes yeux. Un signe évident de la tristesse qui t'envahit depuis quelques jours. Tu as pleuré, mais tu ne l'admettrais pas si on insistait. Tes mèches décolorées sont en désordres, démontrant un sommeil agité ou bien une frustration due au manque de sommeil. Doucement, tes doigts légèrement tremblants disparaissent dans ta chevelure, alors qu'un soupir franchit tes lèvres minces. Tu n'as pas l'habitude d'être aussi distrait pendant les cours, mais les derniers jours sont difficiles et tu n'arrives pas à ignorer tes pensées insistantes. La fin du cours approche, tu le sais et tu ne demandes qu'à aller t'isoler loin de tous.
Lentement, en tentant de camoufler le tremblement de tes mains, tu ranges tes papiers et tu te lèves. Un flot incontrôlable de larmes monte en toi et tes yeux deviennent humides, mais tu es trop fier; trop orgueilleux. Tu prends le temps de respirer lentement pour te calmer et lorsque tu arrives à repousser ce flot, tu prends la direction de la porte de ton cours. Tu poses à peine le pied hors de la pièce qu'on t'interpelle. Tes lèvres se pincent dans l'irritation que tu ressens. C'est pas le moment. Mais tes prunelles se posent sur la personne en question et tu grognes. Romeo. Comme tu aimerais ne l'avoir jamais connu. Lui et aussi Archibald.
" - J'ai pas envie de te parler. "
Ta voix grave est rauque, ce qui laisse soupçonner que tu as beaucoup crié. Crié de douleur, car les pincements que tu as au coeur sont insupportables. Tu ne veux pas te retrouver seul avec lui. Puis il prononce les paroles de trop et tu t'arrêtes de marcher brusquement. Tu sens que tu es encore au bord du gouffre et que celui-ci menace de t'engloutir à tout moment.
" - Oui, je m'en doute, mais je ne veux pas. Et ne prononce plus son nom en ma présence. Maintenant, dégages. "
Tu le regardes un instant avec insistance, les yeux encore légèrement humides et tu continues ton chemin à grands pas. Vraiment, pour qui se prend Romeo à venir lui adresser la parole de cette façon? Tu le détestes presque autant qu'Archibald et tu lui en veux énormément pour ce qu'il a fait. Et ça n'est pas près de changer.
Re: ( fb ) Where did the party go // Markus et Romeo Ven 22 Fév - 2:43
I know I expect too much And not enough all at once You know I only wanted fun
" - J'ai pas envie de te parler. "
Évidemment.
Les mots de Markus sonnent un peu rougis dans les coins, comme des sanglots rouillés. Les fantômes de larmes, ça érafle bien à l’orgueil, mieux que la plupart des coups. A choisir un prix au silence de l'éploré, il préférerait des claques aux cris, ça entaille moins la fierté – comme toujours Romeo pense que tout se négocie, surtout sa peine.
" - Oui, je m'en doute, mais je ne veux pas. Et ne prononce plus son nom en ma présence. Maintenant, dégages."
Ses regards débordent d'un drame inopportun – de quoi submerger au moins l'ego d'un Romeo. Il soutient le supplice adverse sans cligner des yeux, pour ne pas donner à Markus l'impression que son amertume n'est pas digne d'être contemplée – il veut se présenter humblement ; non lui donner pour spectacle son orgueil égratigné.
« Écoute... » Il revêt sa voix d'artiste, dont les tons très lisses glissent sur les remords comme du velours – « écoute-moi au moins une seconde, rien qu'une seule seconde, et ensuite je m'en irai, je te le jure. »
Il pose doucement sa main sur l'épaule de Markus, pour interrompre élégamment sa fuite. Il doit s'excuser, absolument . Peu lui importe ce qu'on fera ensuite de son pardon ; il faut juste qu'il le jette très loin de son cœur, il bat trop fort, ornementé comme ça de tous ses regrets ! C'est son cadeau sincèrement empoisonné pour Markus.
« Je m'excuse vraiment pour ce qui s'est passé avec... ton ex. C'est pas pour me chercher des prétextes, mais – attend, écoute-moi jusqu'au bout – je te jure sur tout ce que tu veux que je savais pas que vous sortiez ensemble !... J'aurais jamais fait ça, sinon !... Faut vraiment me croire Markus, je sais que c'est difficile mais je suis pas autant un salaud que tu le penses – »
Ainsi, le mal est délégué ; normalement, il devrait ôter sa paume de l'épaule de Markus ; normalement, il devrait tirer là sa révérence et tourner le dos à son public impromptu ; normalement, oui, mais – Romeo est un acteur trop intègre ; généreux en pathos, mais authentiquement tragique.
« Je sais ce que tu ressens Markus, je l'ai vécu aussi, je sais à quel point c'est douloureux... J'aurais jamais pu infliger ça à quelqu'un, surtout que je te connaissais pas vraiment... Markus, j'avais aucune raison de te faire souffrir, je le voulais pas. Tu peux me croire sur parole, je suis pas un connard, et je suis pas un menteur. »
Il délivre enfin l'affligé de son étreinte déliée – pour le laisser s’accommoder à son aise de toute sa répartie. Il ne saisit pas bien lui-même pour quelles raisons il se sent ainsi obligé de poursuivre l'exercice d’honnêteté ; probablement par pitié, pense-t'il, impassible – le genre qu'on ressent pour les Monsieurs de la souche lors des dénouements heureux.
Mais fut un temps, lui aussi, c'est vrai – scindait ses silences de soupirs spectraux.
Re: ( fb ) Where did the party go // Markus et Romeo Lun 4 Mar - 1:30
where did the party go
Tu l'entends en échos assourdissant t'interpeller de nouveau. Il veut que tu écoutes, mais tes pas ne veulent pas s'arrêter. Ton corps tendu te crie de courir pour fuir cet intrus dans ta vie. Des rencontres de ce genre, tu voudrais ne plus jamais en avoir; ça te brise trop. Ta conscience te dit que Romeo n'est pas une mauvaise personne, mais ton coeur en larmes te glisse silencieusement le contraire. Tu sens la main qui se pose doucement sur ton épaule et tu t'arrêtes brusquement, poings serrés. Tu te fais violence pour ne pas te retourner et le frapper, mais ton corps est tendu à son maximum. Tu te répètes en boucle de te calmer. Les inspirations profondes sont toutefois tremblantes et tes doigts s'ouvrent pour se refermer avec force. La colère bouillonne à l'intérieur de toi et tu es comme un volcan prêt à entrer en éruption. Le serpentard commence son monologue et tu tentes de t'y soustraire dès le début, mais il t'arrête encore une fois. Par les mots, mais aussi par sa main toujours posée sur ton épaule qui se contracte.
Tu l'écoutes sans te retourner et tu as soudain cette envie de laisser couler les larmes. Il prétend savoir ce que c'est. D'accord. Peut-être. Et puis après? Il peut bien compatir que ça t'enrage. Les souvenirs qui se ramènent à toi te font souffrir. Le problème, Markus, c'est que tu es trop honnête avec tes sentiments même si tu tentes d'en refouler certains. L'amour, pour toi, c'est quelque chose de sacré et tu aimes sans compter; aveuglément. Chaque fois qu'il prononce ton nom, tu voudrais pouvoir t'enfuir. La simple évocation de ce prénom te faisait flancher douloureusement. Ton corps s'était mis à trembler de façon incontrôlable. Tu n'arrivais plus à retenir ce flot d'émotions qui t'envahissaient en ce moment. Le poids sur ton épaule disparaît et tu sais que tu es maintenant libre de pouvoir partir, mais tu ne peux pas. Markus, pourquoi ne peux-tu pas t'enfuir maintenant que tu es libre? Sans crier gare, tu te retournes et ta main s'abat lourdement contre la joue de Romeo. Ta paume est traversée de picotements et tu contemples le serpentard à travers les larmes qui brouillent ta vision.
" - Ça t'amuse de retourner le couteau dans la plaie, Romeo? Je ne veux pas de tes excuses. Je m'en fiche que tu saches ce que je ressens, parce que le mal est fait. "
Tu sens la première larme couler sur ta joue et tu te retournes en pinçant les lèvres ensembles. Pourquoi est-ce que tu es aussi faible? Le silence qui plombe se fait lourd, mais personne ne prononce une seule parole. C'est comme si le temps s'était arrêté.
" - Écoutes... "
Et merde. Ta voix tremble bien plus que tu ne l'aurais imaginé. Tu déglutis et prends quelques inspirations pour te calmer. C'est tellement difficile de retenir les larmes maintenant qu'elles ont ouvert le chemin sur tes joues. Doucement, tu les sens glisser et ça t'enrage.
" - Écoutes, tu penses pas que c'est encore trop tôt pour venir me dire ce genres de choses? Et je ne veux pas de ta compassion. La pitié, c'est pour les faibles. Tu n'es peut-être pas ce genre de salaud, mais pour le moment, tu remplis parfaitement le rôle. Alors revêts-le jusqu'à ce que ça soit moins délicat. "
De toute façon, tu es bon pour jouer des rôles, n'est-ce pas, Romeo? Les paroles ont presque franchies tes lèvres, mais tu as réussi à les retenir au dernier moment. Toi aussi, tu ne ferais que retourner le couteau dans la plaie et tu venais expressément de l'accuser de le faire.
" - Tu es satisfais d'avoir pu enlever ce poids de tes épaules, maintenant, Romeo? "
Un poids qu'il venait - inconsciemment, peut-être - de te transférer. D'un coup, le poids sur tes épaules te semblaient bien plus difficile à soutenir. Toi qui es tellement fier et droit, tu courbes l'échine et tes épaules s'affaissent. Tu as la tête basse et tu peux constater les cernes plus foncés que laissent tes larmes au sol. Il est trop tard, maintenant, tu ne peux plus les cacher.
Accueil
