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❝ it's over, it's done. [ENTERREMENT RAMSAY GAUNT]

M. Felix Gaunt
Lord Gaunt et Futur mari d'Andy
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M. Felix Gaunt
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❝ it's over, it's done. [ENTERREMENT RAMSAY GAUNT] Sam 26 Jan - 23:58

it's over, it's done.
"La Mort s'apprête au glas qui s'entête, des âmes seules qu'elle couvre de son linceul."
10 janvier.
Il est compliqué d’oublier les réalités du monde, le simple fait que la vie ne tient pas forcément à grand-chose…
Pourtant, pendant un instant, tu l’as oublié Felix.
Tu prenais ton petit-déjeuner avec Roxanne et Connor à la table des Poufsouffle et vous aviez justement une conversation assez animée quant à votre prochain match de Quidditch. Cela parlait de stratégie et de tout un tas de trucs incompréhensibles pour un novice, tu te souviens même que Bartolomeo a fini par vous rejoindre. Le début des cours approchait et Roxanne s’est redressée, te disant que vous deviez partir si vous ne vouliez pas arriver en retard en cours d’anatomie. Ton regard s’est levé vers elle, pour lui dire que oui, vous partiez, mais jamais il ne croisa le sien. Juste là, au-dessus de la tête de Slàine, qui avait aussi rejoint la conversation, tu as pu les voir en train de discuter.
Aegaeon est rarement vêtu d’autre chose que du noir, mais là, même s’il n’est pas si loin que ça, tu sais qu’il porte le deuil. Il échange avec Orphan et leurs regards pivotent sur toi alors que tu te lèves, incapable de les lâcher des yeux. C’était comme prendre un seau d’eau froide en pleine gueule et rester immobile. Laisser l’eau glacée couler lentement et imprégner tes vêtements. Si on te demandait ce que tu ressentais là, tout de suite, tu serais incapable de donner une réponse. Tu n’as pas la moindre idée Felix de ce que tu dois ressentir.
Comme un automate, sans un mot, tu as enjambé le banc et traversé la grande salle d’un pas mesuré. Tu as rejoint le directeur de l’école et ton majordome, ils avaient le regard grave et tu savais pertinemment pourquoi : Ramsay est mort.

* * *

Il est mort. Il est décédé. Il a trépassé. Il n’est plus.
Dans quel état tu devais être ? Quel genre de réaction tu devais adopter ? Tu n’en avais pas la moindre idée, mais cela te faisait l’effet d’une libération et à la fois d’un nouveau cloisonnement. Parti pour un supposé monde meilleur et te voilà à un rien de devenir patriarche.
Tu es rentré au château avec Aegaeon, il n’a rien dit de tout le trajet, de toute façon tu n’aurais probablement rien écouté. Bien trop perdu entre tes pensées et tes pires craintes. Le vampire t’as conduit à la pièce de l’Arbre, là où se trouvait le corps. Déjà dans un cercueil, coiffé, habillé… on aurait presque pu penser qu’il dormait. Ta grand-mère était là, bien qu’ils ne se soient jamais vraiment aimés, elle pleurait silencieusement à ses côtés. Elle te sembla avoir pris une vingtaine d’années en plus depuis la dernière fois. Doucement, tu l’as pris dans tes bras, essayant tant bien que mal de la réconforter, mais tu ne savais toujours pas comment te comporter… quoi penser, quoi faire. Complètement égaré, la main d’Aegaeon se posa sur ton épaule et il te murmura que dès que tu te sentirais prêt, il te retrouverait dans le bureau de Ramsay. Tu n’avais pas une seule minute à perdre dans cette pièce où il faisait si froid, où tu avais si peur que soudain il se dresse, feignant la mauvaise blague. Ainsi tu suivis le vampire.
Dans le bureau, Camille ton oncle à moitié frère, vous attendait. Vous échangeâtes une étreinte. Camille semblait calme, mais sa mâchoire était crispée, comme s’il tentait tant bien que mal de contenir ses émotions et de ne pas céder à celles-ci. Il était sûrement la personne qui te ressemblait le plus sur le plan psychologique dans la famille, mais la différence demeurait malgré tout. Toi Felix, tu ne savais pas quoi ressentir, Camille lui il ressent.
Aegaeon passa derrière le bureau de Ramsay, mais ne s’assit pas, il vous invita par contre à vous asseoir tout deux sur les fauteuils en face. Tu échangeas un regard avec ton oncle qui esquissa un sourire, avant de vous exécuter.

J’ai ici avec moi nombreux papiers expliquant les directives à suivre pour les prochains jours. Il fit un mouvement souple du poignet pour désigner les-dit papiers. Tous les Gaunt ont été prévenus du décès de feu sir Ramsay et ils seront tous là demain pour la veillée. L’enterrement est programmé pour samedi 12 janvier en début d’après-midi. Les familles sang-purs du Royaume-Uni et d’Irlande ont été invitées, ainsi que celles étrangères étant liées aux Gaunt. Certaines familles célèbres ont aussi reçu une invitation. Son regard se posa sur toi Felix, toi qui avait l’impression qu’on invitait des gens à une garden party et non à un enterrement. J’ai personnellement jugé que la présence de miss Andy vous aiderait, j’ai donc envoyé un carton aux Ollivander. Les directeurs de Poudlard ont aussi été conviés. Demain avant le début de la veillée aura lieu la lecture du testament en présence de toute la famille et dimanche matin, nous procéderons à l’ascension du nouveau patriarche. Il marqua une pause, attendant probablement une réaction, un acquiescement de votre part… il est certain que tu n’en fis rien. Bien, puisque nous savons que monsieur Morpheús Felix Gaunt a été choisi comme successeur de feu sir Ramsay Thomas Gaunt, nous allons procéder à la première lecture du testament. Souhaitez-vous que monsieur Camille sorte ?

Il te fallut plusieurs secondes avant de saisir qu’il te parlait à toi. Tu lui fis signe que non, Camille pouvait rester, aucun problème avec ça. Tu le regardas justement, fixant son profil gauche et te demandant s’il ne voulait pas prendre ta place. Pendant un instant tu hésitas à le lui demander, mais te ravisas en entendant la voix d’Aegaeon reprendre.
Tu écoutas la voix du vampire avec attention, écarquillant les yeux par moment et restant parfois prostré face à certaines des dernières volontés de ton aïeul. Même dans la mort il savait toujours autant vous surprendre, c’est ce que tu en déduis devant la mine légèrement troublée de Camille et ses poings serrés. A la fin du testament tu gardais un goût amer en bouche, mais tu savais au moins à quoi t’attendre demain, pas de surprise. Tu avais besoin d’air Felix, de quelques secondes de calme, mais si vous receviez encore des directives d’un défunt, cela était aussi le cas d’Aegaeon… alors quand il te dit qu’il allait exactement t’expliquer ce qui se passerait au moment de la passation, tu te contentas d’approuver d’un mouvement de tête.

Monsieur Felix, vous devrez promettre de protéger la famille et d’être à son écoute. La famille s’engagera à respecter votre autorité légitime et à vous reconnaître comme son nouveau leader. De là, vous recevrez la bague des Gaunt. Il s'arrête et appuie son regard, tu agites ta main gauche et notamment ton auriculaire où la chevalière trône déjà en reine. Ainsi que le médaillon de Serpentard. Votre grand-mère, dame Sybil, vous remettra les clés d’Hypérion après que vous ayez promis que sa porte restera toujours ouverte à un Gaunt dans le besoin. Ce château sera le siège de votre pouvoir et votre demeure. Il inspira, marquant ainsi la fin de sa seconde tirade. La cérémonie se terminera par l’approbation de trois patriarches ou matriarches présents. Avez-vous des préférences concernant ces derniers ?
Du moment que Charlie Avery est là, faites comme bon vous semble.

Cela te semblait légitime que l’autre véritable côté de ta famille soit là, que ta grande tante matriarche soit là pour t’approuver en tant que patriarche Gaunt. Les autres tu t’en fichais.
Aegaeon s’excusa de vous laisser Camille et toi, mais il avait visiblement beaucoup de choses à faire et certainement réceptionner les membres de la famille qui allaient arriver. La porte claqua derrière lui et tu t’enfonças dans le fauteuil tout en te pinçant l’arête du nez. Soupirant longuement, tu finis par tourner la tête vers ton "frère". Ses yeux sont clos et lui aussi il soupire. Il te semble si mal et tu ne veux pas le déranger, mais toi ça te ronge de l’intérieur.

Je ne sais pas quoi en penser, ni quoi faire. Tu te redresse légèrement. J'hésite entre me rouler en boule dans un coin ou foutre le feu.

Camille sursaute quelque peu en entendant ta voix.
Il se redresse tout comme toi, tel un mouvement dans le miroir et il garde le silence un instant, tu comprends sans problème qu’il cherche ses mots.

Je t'en voudrais pas de tout brûler. Mais tu sais comme moi qu'aucun de ces choix n'aidera, pas vrai ? Il se lève et tu le suis du regard, content qu’il te comprenne, mais comprenant aussi qu’il a raison : ta colère n’arrangera rien. Camille va s’adosser contre la porte et il poursuit. Par rapport à lui… à Ramsay. Comment tu t'sens ?
Je ne sais pas. La question te met un peu mal à l’aise. J'aurais tendance à dire que je ne ressens rien, mais je pense plus que je suis vide. Ton regard se lève vers lui. Je ne sais pas ce que je dois ressentir. Et toi ?
Je pense que tu t’prends trop la tête. Son regard accroche le tien, il est doux et à la fois sérieux. La plupart des gens se sentent tristes, parfois coupables, je crois que y en a pas mal qui ont des regrets. Mais... Te sentir vide, ou même ne rien ressentir, ça reste des sentiments totalement légitimes pour ton cas. Va pas chercher la façon dont tu dois t'sentir pour plaire aux convenances, ça sert à rien.

Tu te demandes si tu en as toi, des regrets. À la façon dont parle Camille, tu comprends que c’est son cas et tu ne peux t’empêcher de penser à Ramsay à Noël, lui aussi il semblait regretter des choses à ce moment-là. Tu es certain Felix de sur-analyser trop souvent et donc, de te prendre la tête, mais tu es loin d’être certain d’avoir été formaté pour le remord, surtout quand cela concerne ta famille.

Je ne mentirais pas. Sur ces mots tu te lèves. Je vais devoir parler samedi et pas juste parce que c'est ce qu'on attend du futur patriarche, mais parce que j'ai besoin de boucler la boucle. Je ne veux pas sentir sa présence peser sur mes épaules toute ma vie. Je veux me détacher de son ascendance le plus vite possible.

Il y a une certaine assurance qui se dégage dans ta voix à ce moment, mais tu as bien conscience pourtant que cela ne sera pas aussi simple. Ramsay t’a marqué au fer rouge et il continuera de te hanter encore longtemps. Camille a émis un étrange soupir, peut-être empli de nostalgie, juste avant de reprendre.

Où a bien pu aller le Felix que je faisais monter sur mes épaules plus jeune ? Il a souri, un peu amèrement et toi aussi, te rappelant exactement où était ce gamin. C'est tout à ton honneur de vouloir passer au-dessus d'tout ça, mais ne précipite pas les choses ou tu vas finir par te perdre. C'est impossible qu'il puisse partir sans rester avec nous encore un moment, des séquelles pareilles ça ne s'oublie pas... Sa voix se meurt et tu finis par acquiescer, reconnaissant qu’il a bien raison. Enfin bon, je vais t'aider pour ton discours si tu veux.
Oh ! Merci, mais avant je pense que je vais aller voir Aegaeon, j'ai besoin qu'il ajoute une ou deux personnes à la liste des invités... si jamais tu penses à quelqu'un toi aussi, vas-y dis-le moi.
Tu penses à qui ?
Fenry et… Hina ? C’est possible d’inviter un fantôme à un enterrement ?
Hina... Tu fronces les sourcils, comprenant à sa mine qu’il se passe quelque chose. Elle est déjà partie, elle est allée le rejoindre... Elle t'a rien dit ?

Non, elle ne t’a rien dit.
Tu ne lui en veux pas, tu l’espérais en un sens, c’était pour cela que tu souhaitais la convier. Tu voulais malgré la rancœur, être meilleur que ton grand-père et lui permettre de reposer en paix, bien que tu ne sois pas pleinement certain qu’il le mérite. Fenry, c’était encore une autre histoire, mais qui te semblait légitime. Si tu devais promettre à ta famille de la protéger et de toujours garder la porte ouverte de ta demeure, tu ne pouvais pas laisser Fenry sur le carreau. Elle était aussi ta famille, qu’elle l’accepte ou non.
Tu te contentes de hausser des épaules et approche de la porte à laquelle Camille est adossé. Les mains dans les poches tu laisses un rire t’échapper avant que s’étire un sourire triste sur tes lèvres.

Je pense que je vais avoir besoin de ton aide pour bien plus qu'un discours... désolé.
C'est plutôt à moi de m'excuser, si j'avais été un meilleur fils t'aurais probablement pas eu tous ces problèmes…

Tes yeux s’écarquillent malgré toi face à ses excuses.
Bien sûr, il ne sait pas toute l’histoire et doucement tu t’approches, posant une main sur son épaule. Un jour tu lui diras tout, mais pas aujourd’hui, ni demain… ce n’est pas le moment. Ramsay avait peut-être raison au fond, tu es prêt, plus que tu ne le pense, tu sais jauger le bon et le mauvais moment. Un nouveau rire t’échappe et il t’ébouriffe les cheveux.

Tu te rends compte que moi, qui ne me suis même pas rendu à mon propre mariage, je vais devoir en arranger ? C'est du délire quand on y pense…
Te tracasse pas pour ça va, t'as encore du temps avant le prochain. Il s’est écarté de la porte, une main dans les cheveux. Et puis... En vérité, t'es pas obligé de le faire si tu le veux pas. C'est toi le boss maintenant, alors tu feras c'que toi tu veux faire, et nous on te suivra -enfin, sauf si tu déconnes hein- mais dans l'idée c'est ça. Pense déjà à finir ton année, c'est après qu'ça va devenir plus chiant.
Moi déconner ?? Jamais voyons ! Enfin... il a su m'apprendre à mener des batailles et remporter la guerre, alors en toute logique... ça devrait aller.
Nous sommes des Gaunt, ça peut paraître austère dit comme ça, mais renier ça ne servira à rien. Délicatement, il ouvre la porte d’une main et de l’autre, qu’il glisse dans ton dos, il te pousse doucement à l’extérieur du bureau. Allez file, t'es un bon gars Felix, tu vas y arriver.

Tu lui souris tout en hochant de la tête, le remerciant avec ton cœur en silence et tu finis par t’éloigner dans le couloir à la recherche du vampire.


11 janvier.


La nuit fut agitée et tu ne saurais dire si elle te parut plutôt longue ou courte. Ta tête te semblait être à un rien d’exploser. Ce château t’a toujours paru un peu lugubre, malgré qu’il soit aussi éclatant qu’un diamant en apparence, mais en ce jour tu as du mal à ne pas être morose. La tristesse générale et le deuil sont en train de te contaminer. Les tableaux chouinent dans les couloirs, tout le monde tire la tête et toi pour ne pas y penser, tu restes focalisé sur ce foutu discours. Pour le moment tu n’as pas recontacté Camille qui t’as proposé son aide, tu as besoin de faire le vide, de te poser avec toi-même. C’est un exercice plus dur qu’il n’y paraît.
Il est presque quatre heures de l’après-midi et tu sors de tes appartements pour te diriger vers la bibliothèque. C’était une des pièces favorites de Ramsay et l’endroit qu’il avait visiblement choisi pour la lecture de son testament, pendant que vous siroteriez tous un thé.
Parfois, tu te disais que quand même, il avait des idées excentriques.
A sa façon, bien entendu.
Tu passes la porte de la bibliothèque, impressionné de voir autant de Gaunt, plus qu’à Noël dernier. Beaucoup tournent la tête dans ta direction et les voix se font plus basses. Ta grande tante Iphigenie te fait signe d’approcher, mais les bras de ta mère s’interposent. Au début, tu es surpris, mais tu finis par la serrer dans tes bras.
Il y a des choses que tu reproches à ta mère, encore et toujours des questions à lui poser, mais aujourd’hui, tu es plus qu’heureux et rassuré qu’elle soit là. L’odeur de ses cheveux apaise ton cœur et la sensation de ses doigts sur tes joues aurait presque l’effet de te détendre.

Depuis qua…
Cela fait à peine une heure.
Owh et bien, parfait.

Elle sourit et toi aussi.
Soudainement, la voix d’Aegaeon s’élève dans la pièce. Il vous invite tous à vous installer sur les fauteuils mis à disposition et à prendre une tasse de thé. Tu hausses un sourcil en t’asseyant, constatant que le vampire est en avant d’un large bureau où divers objets sont déposés. Rapidement, tu les reconnais et cela te pince le cœur. Camille et toi avez été privilégiés de connaître le testament en avance, visiblement c’est une chose que peut demander le désigné futur patriarche, histoire de ne pas être surpris par son contenant.

Mesdemoiselles, mesdames et messieurs, je vais sous peu commencer la lecture du testament de feu Ramsay Thomas Gaunt, mais avant cela, permettez-moi quelques mots. Il se plaça bien droit derrière l’oratoire en bois. J’ai connu grand nombre de Gaunt et vous tous ici présents, je vous ai vus grandir, tout comme sir Ramsay. J’ai été à ses côtés tout durant sa vie ou presque et c’est pourquoi je sais, qu’il serait particulièrement fier de tous vous voir ici réunis. C’est pourquoi, de sa part et de la mienne, je vous remercie tous d’être venus lui rendre hommage.

Aegaeon savait parler et tu ne doutais pas un seul instant qu’il fut la meilleure personne pour parler en le nom de ton défunt grand-père. Il était probablement la personne qui l’avait le mieux connu, peut-être mieux que Ramsay lui-même. Le vampire déplia le testament et laissa passer un ange, alors que tout le monde dans la pièce semblait retenir son souffle. Quand sa voix reprit, c’était bien celle du majordome de maison, mais c’était les mots de Ramsay et tu te surpris Felix, à fermer les yeux un instant. L’imaginant lui, en train de vous lire ses dernières paroles.

Il est croyez-moi, une chose étrange que de saisir un papier et une plume pour coucher ses dernières volontés. Pourtant, j’ose espérer que cela sera une expérience relativement plaisante. Je commencerai par ma femme Sybil. Notre histoire ne fut pas un conte de fée, mais je ne regrette pas tout ce chemin fait à tes côtés. Tu as été la femme parfaite pour m’épauler à chaque instant et me soutenir dans chaque épreuve. Ainsi, chacun de mes biens te reviennent et tu auras à jamais ta place dans ce château qui est aussi le tien. J’en viendrais maintenant à mes quatre enfants. Malgré toi Felix, tu ne peux t’empêcher de grincer des dents. Je vous donne en part égale ma fortune, faites-en bon usage. William, tu es mon premier né et tu fus un enfant facile à élever, un garçon qui écoutait et qui apprenait. Je ne te l’ai que trop peu dit, mais ton parcours a été exemplaire et tu m’as toujours rendu fier de toi. Aujourd’hui je te rends la seconde moitié de la géode d’améthyste que nous avions trouvée ensemble, lors de l’un de nos voyages à l’étranger. Pearl, tu es ma seule fille et malgré tout l’amour que je peux porter à tes frères, tu resteras à jamais ma princesse. Ton regard se posa sur ta mère et tu pus constater que ses yeux brillaient. Je me souviens à quel point tu désirais bien écrire et aussi de la crise de larmes qui t’as ébranlée quand tu as brisé ta première plume. Bien que tu aies toujours été une enfant sage, tu avais un mal fou à gérer tes émotions. Ta mère, pour palier à cela t’a acheté une nouvelle plume, ne pensant pas que j’avais réparé l’autre… aujourd’hui je te la rends. Je voulais aussi m’excuser ma chérie et j’espère que tu trouveras la force de pardonner ton vieux père, je te souhaite de trouver le bonheur et sache que tu peux rentrer à la maison. Camille… ô Camille, tu ne fus pas un enfant des plus simples, ni le plus téméraire de tous. Je pense que notre conflictualité venait de notre ressemblance, nous avons juste été incapables de communiquer et je le regrette, sincèrement. Nos seules conversations passionnées étaient celles où nous parlions d'ailleurs, de voyages et de paysages. C’est pourquoi je te remets ce vieux globe terrestre magique qui te fascinait tant enfant. À toi comme à Morpheús, je vous laisse le choix des femmes qui se tiendront à vos bras et vous accompagneront le long du votre propre route. J’ai foi que vous saurez faire les meilleurs choix. Tu te redresses, cela va être à toi. Morpheús, ou bien Felix, celui que tu préféreras. Donc toi, Felix, celui que j’ai choisi comme héritier, celui qui me succédera et qui je l’espère me supplantera. Tu n’as jamais cessé de m’étonner même si je ne te l’ai guère montré. Tu m’as rendu fier et je sais que je peux partir confiant. Tu es à ta place, n’en doute plus jamais. Notre relation ne fut jamais saine et j’ai bien conscience de ne pas m’y être forcément bien pris, j’aurais voulu savoir m’excuser de tout cela. Il y a bien longtemps, je t’ai pris des souvenirs qui t’appartenaient, aujourd’hui il est grand temps que je te les rende… en espérant qu’ils sauront t’aider à faire la paix avec toi-même. Tes paupières tombent à nouveau devant tes yeux. Tu essayes de te rappeler, mais c’est impossible et bientôt tu reverras ce visage que tu as oublié. J’en viens à ma sœur et mon frère. Iphigenie, tu as toujours été un soleil et tu continueras d’éblouir longtemps après moi, je le sais. Je n’aurais pas pu avoir une meilleure sœur aînée que toi. Trouver quoi te léguer ne fut pas compliqué. Je me souviens de ce jour où Père a détruit ton jardin secret au pied de la tour Est, tu t’insurgeais tout particulièrement de la destruction de tes Molly. C’est pourquoi je t’offre cette Molly éternelle, représentant ta beauté intemporelle. À toi mon petit frère Mihayl, qui était un garçon attentionné et sensible, mon meilleur ami pendant de très longues années. Parfois, il m’arrivait de trouver triste que nos devoirs nous aient tant éloignés. En ce jour, je te remets ce vieux livre de contes que je te lisais le soir avant que tu ne t’endormes, même quand tu avais passé l’âge qu’on te lise des histoires.

Delà, un peu comme dans le bureau la veille, tu perdis un peu le fil Felix. Ramsay avait visiblement une anecdote et un truc à remettre à chaque membre de la famille. Tu écoutas, peut-être plus attentivement. Étrangement, cela faisait dix-neuf ans que tu vivais ici et ce n’est qu’à travers ce testament que tu en as autant appris sur ton grand-père. Tout cela pouvait t’être utile pour ton discours de demain.
Au milieu tu captas le passage sur Aster. Ton grand-père lui souhaitait de réussir sa vie, bien qu’il semblait peu douter que cela ne soit pas le cas. Tu te tournas, étant au premier rang, pour essayer de repérer ton cousin. Tu devais lui parler de l’invitation que tu as fait parvenir à Fenry pour demain, ça te semblait légitime qu’il soit au courant… au moins lui. Tu te promis d’aller le voir après, avant la veillée.
La fin arriva et avec cela la consécration d’Aegaeon.

Aegaeon, toi le fin conseiller des Gaunt. D’aussi loin que je m’en souvienne, tu as toujours été présent et il ne s’est jamais écoulé un seul jour sans que tu me fasses part de ta dévotion infinie. Je remets Felix entre tes mains bienveillantes et tous mes enfants, ma famille, je sais que tu les guideras et les protégeras aussi bien que tu as su le faire avec moi. Prends soin de toi et veille à ce qu’ils prennent soin d’eux. La famille est grandeur.

Le silence se fit.
Il dura un moment, certainement le temps qu’il fallait pour réussir à intégrer tous ces mots. Au travers de ce testament, Ramsay apparaissait comme un autre homme. Tu as l’impression Felix, que c’est comme s’il soulevait un voile de son existence, un pan de sa personnalité que personne n’a connu jusqu’ici. Ça fout dans cet état étrange où l’on ne sait plus quoi faire ni quoi penser.
Du monde commence à se lever et tu les imites. Il reste peu de temps avant le souper, puis la veillée, tu dois trouver Aster. Ton discours attendra demain matin, enfin… si seulement tu n’y vas pas à l’improvisation.
Cherchant ton cousin du regard, tu finis par le voir.

Aster !

Ce n’est pas un cri, juste une interpellation, qui en fait se retourner plus d’un, tu les ignores et approches du Serpentard. Délicatement, tout en lui souriant, tu poses une main sur son épaule.

Ça va ? Question sincère. Je voulais te prévenir… j’ai fait inviter Fenry à l’enterrement de demain. Je ne sais pas encore si elle viendra ou non, mais j’espère ou tout du moins je souhaite que cela ne cause aucun problème. Ton regard plonge dans le sien, avant que tu ne tapotes son épaule. Cela me semblait important que tu sois au courant.

Était-ce un affront ?
Peut-être bien. Après tout, avec cette famille, tu n’as su que fonctionner ainsi et ce qui te déstabilisait le plus, c’était bien que maintenant, plus personne n’aurait à y redire.
Soudainement, la voix d’Iphigenie se faufila dans ta tête.
Comme un choc électrique, tu te retournas pour la voir. Ses longs cheveux blancs coiffés dans un élégant chignon et ses yeux du même gris orage dont avait hérité ta mère. Tu t’excusas auprès d’Aster, avant d’aller la rejoindre.

____________________
HRP : brrr c'est à toi @H. Aster Gaunt love
Et merci à toi Amandine pour les dialogues de Camille calin

️️ ASHLING POUR EPICODE


H. Aster Gaunt
Eleve sang-pur
Eleve sang-pur
H. Aster Gaunt
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En couple avec : fiancé à iphigénie blackwell
Re: ❝ it's over, it's done. [ENTERREMENT RAMSAY GAUNT] Ven 1 Fév - 3:14



And for every king that died
Oh they would crown another
meh
tu l'avais vu.
l'éternel conseiller de ta famille, occupé à discuter avec le directeur.
une fois leurs messes basses terminées, tu discernes leurs regards qui s'orientent désormais vers la table des poufsouffles.
vers ton cousin.
toi-même, silencieux, tu observes felix se lever, ses gestes presque mécaniques alors qu'il traverse la grande salle pour les rejoindre et disparaître avec eux hors de la pièce.
tes yeux, précédemment rivés sur la porte tombent sur ton assiette et tu grimaces.
tu sais ce que la présence aegaeon signifie.
ramsay est mort, et un nouveau patriarche allait prendre sa place.
le roi est mort. vive le roi.

***

à retrait dans un coin de la pièce, tu n'écoutais que d'une oreilles les conversations qui s'y déroulaient. les quelques fois où on t'adressait la parole, c'était pour conter une anecdote sur la vie de ton grand-oncle et tu te contentais d'un léger sourire.
vous n'étiez pas spécialement proches, tes passages à hyperion s'étant toujours fait brefs et dans le cadre de festivités, mais son décès t'affectais plus que tu ne l'imaginais.
tu ne le dis peut-être pas à voix haute, mais tu t'inquiètes. incertain quant à l'avenir de ta famille et la direction qu'elle allait prendre.
ta mère allait certainement te reprocher ton manque de civilité, qu'il était important de se mêler à la famille et de t'impliquer, mais tu n'en as pas envie. la seule personne à qui tu as réellement intérêt à parler n'est toujours pas présente.
et quand il arrive, tu te vois difficilement te frayer un chemin jusqu'à lui et interrompre le moment qu'il partage avec ses proches. tu te contentes donc de t'asseoir aux côtés de tes parents quand le conseiller vous invite à le faire, rejoignant le reste des gaunt dans un silence respectueux pour la lecture du testament.
au fur et à mesure que les derniers mots de ramsay prennent vie au travers du vampire, tu découvres une nouvelle facette du vieil homme — moins austère et moins inaccessible que les dernières images que tu avais de lui. ça le rend plus humain aussi. et tu ne sais pas si ça doit te rassurer ou te dérouter davantage.
tu connais le côté froid et altier, les paroles acérées.
pas les réminiscences d'un passé où il n'était pas tout à fait celui que tu avais connu.
tu t'étais redressé, t'apprêtant à suivre ton père hors de la bibliothèque et bien perdu dans tes pensées, que la voix de felix résonne dans la pièce.
je vous rejoins plus tard.
il hoche la tête, posant rapidement une main sur l'épaule de ton cousin avant de suivre le reste de la famille.
tu allais lui souhaiter tes condoléances, mais il te précède, te demandant si ça allait. ce serait plutôt à moi de te le demander. tu avais esquissé un faible sourire, mais à la mention de fenry, il s'était figé. et ton visage arborait maintenant une expression contrite.
quelle idée de l'inviter. avait-il seulement prévenu ton père ? est-ce qu'andrew était au courant et t'avais omis ce détail comme il t'avait dissimulé ce secret pendant des années ? la colère qui bouillonne, elle t'est horriblement familière.
aucun problème, que tu commences poliment, t'efforçant de demeurer impassible, on verra bien si elle se présente demain.
quand il s'excuse pour prendre congé, tu inclines légèrement la tête, rictus forcé ourlant tes lèvres alors que tu l'observes s'éloigner. tu restes planté là quelques instants, puis tournes sèchement les talons, à la recherche de ton paternel, une mine irritée tordant tes traits.


hrp ultra désolé pour le temps que j'ai mis halp j'espère que ça te va comme réponse et si j'ai oublié quelque chose, hésite pas à me poke sur discord adieu
M. Felix Gaunt
Lord Gaunt et Futur mari d'Andy
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Re: ❝ it's over, it's done. [ENTERREMENT RAMSAY GAUNT] Mar 9 Avr - 21:35

it's over, it's done.
"La Mort s'apprête au glas qui s'entête, des âmes seules qu'elle couvre de son linceul."
12 janvier.
Tiré aux quatre épingles, tu as l’impression que vous jouez tous une comédie. Cela fait maintenant deux jours et tu commences sérieusement à saturer Felix. Il est 13h et vous devez monter dans les voitures pour vous rendre à l’église de Little Hangleton, là où aura lieu la cérémonie avant la mise en terre.
Tu t’engouffres dans la même voiture que ta mère, Camille et tante Iphigenie, te demandant pourquoi elle n’allait pas avec ses enfants. Elle ne tarda pas à te répondre.

Je les vois suffisamment le reste de l’année.

Ok. Très bien.
En réalité, tu supposais plutôt qu’elle n’aurait jamais voulu quitter Hypérion pour aller se marier, vivre si loin. Elle était fière d’être une Gaunt et c’est quelque chose que tu avais toujours admiré chez elle.
Camille te donna un petit coup de coude dans les côtes.

Alors le discours ?
C’est bon, ça va l’faire.

Tu t’enfonçais dans le siège et le regard perçant de ta grande tante te rappela que trop bien que cela pouvait être un fiasco.
Quoi dire ?
Normalement à un enterrement on parle des bons moment passés avec le défunt, on le met un peu sur un piédestal et on oublie les moments tristes. Sauf que toi Felix, tu as beau fouiller ton esprit, tu n’arrives pas à te souvenir d’un moment de joie partagé avec Ramsay. Aussi loin que tu puisses t’en souvenir, il t’a d’abord impressionné, puis terrorisé et enfin, dégoûté.
Tu te dis que tout le monde le sait.
Il n’y en a pas un dans cette voiture qui ne sait pas ce que tu as subi, alors peut-être que tu devrais juste te contenter de dire la vérité. Iphigenie te transperce de son regard et tu bloques tant bien que mal ton esprit, lui disant mentalement au passage d’aller fouiner ailleurs.
Vous arrivez et tu ne descends pas de la voiture, observant à travers la vitre teintée le paysage sombre et lugubre de Little Hangleton.

Tu les as retrouvés ?

La voix de ta mère te surprend.
Camille et ta grande tante sont sortis, mais Pearl est toujours avec toi. Tu hausses un sourcil interrogatif, ne voyant au début pas de quoi elle parle… mais tu finis par deviner à sa mine et surtout, à son silence. Délicatement tu te redresses et tu plantes ton regard dans le sien.

Non pas encore. Je ne voulais pas avoir un regard biaisé sur la journée et sur Ramsay à cause de mes souvenirs perdus. Tu marques une pause avant d’ajouter : Je gère encore assez mal ma colère et j’aimerais éviter de faire un scandale aujourd’hui devant tout le gratin magique.
Oui, cela vaut certainement mieux.

Tu serres les dents.
Une part de toi est heureux qu’elle soit là, qu’elle puisse le rester car un mort lui a donné son autorisation, mais une autre est littéralement en rage. Ce n’est pas elle qui les a effacés pour te protéger comme te le disait ton grand-père, c’était lui. Tu as tellement de questions, pourquoi elle l’a laissé faire ? Pourquoi elle t’a abandonné ? Par moment tu sais, tu te dis que tu n’es orphelin que de père pour ne pas te sentir si seul, mais en réalité, tu es tout simplement orphelin. Ces souvenirs qui plus est, tu as bien conscience qu’ils seront aussi clairs qu’ils pouvaient l’être dans ton esprit à l’époque. Ce n’est pas comme si tu les avais oubliés car le temps passe, non, c’était le peu de souvenirs que tu avais enfant, alors ça sera comme un coup de massue. Tu te félicites intérieurement de ne pas avoir cédé à ton envie de savoir, d’avoir su rester lucide.

Felix ? Quelque chose ne va pas ?

Sa voix te fait sursauter.
Elle dépose une main sur ton épaule et tu esquisses un léger mouvement de recul, avant d’amorcer ta sortie de la voiture ; tout en lui disant :

Non c’est bon, rien d’important.

Tu espères juste qu’une fois que vous serez tous à l’intérieur, que cette église explosera, prendra feu ou un truc dans ces goûts-là. Débarrassera le monde de votre existence moisie. De cette aristocratie élitique pourrie.
Enfin… il faut un minimum que tu fasses bonne figure, alors tu esquisses un fin sourire pour les accueillir comme tu te le devais, visiblement.
Toutes les grandes familles étaient là, leurs enfants avec, si bien que tu avais l’impression que Poudlard était au complet. Certains, cela ne te faisait ni chaud ni froid, mais d’autres arrivaient à toucher ton cœur plus que tu l’aurais souhaité. Serrer Robin et Salem dans tes bras fut un véritable moment de détente. Cela te permit aussi d’apaiser le stress d’avoir serré la main à ton second grand-père qui l’ignorait, bien que les yeux de Jasmin Avery se sont légèrement écarquillés en te voyant. Les présences de Charlotte et Fallen furent aussi réconfortantes, mais celle que tu attendais le plus était Andy, qui su visiblement se faire désirer.
En la voyant, tu abandonnas Camille à l’entrée de l’église et partis la rejoindre d’un pas soutenu. Tu la pris dans tes bras et la serra comme si ta vie en dépendait. Ignorant les regards, tu caressas son visage. Aegaeon avait raison, tu avais besoin de sa présence aujourd’hui, rien que pour t’empêcher de commettre un drame qui pourrait bien déboucher sur un aller simple pour Azkaban.

Merci d’être là.
C'est normal, Felix. Merci d'avoir permis que je le sois.
Haha, en réalité, Aegaeon avait prévu le coup avant même que je ne quitte Poudlard jeudi.

Tu déposes un baiser chaste sur ses lèvres.
Elle te le rend et semble touchée, tu le devines à son sourire. Tu aurais voulu être plus passionné Felix, mais autant éviter de créer une espèce d'apocalypse de sang-pur aujourd'hui et tu te trouverais bien emmerdé en tant que futur patriarche si l'un d'entre eux faisait une attaque cardiaque. Le genre de truc qui ferait se retourner Ramsay dans sa tombe : être enterré le même jour qu'un péquenaud.

Tu le remercieras de sa bienveillance. Tout va bien se passer, Morpheús. Tout ira bien, j'ai confiance en toi.
J’ose espérer.

Côtes à côtes, vos mains se trouvent et s’enlacent pendant un instant. Tu lui fais signe du regard de te suivre jusqu’à l’église.
Tu ne te fais pas confiance Felix, tu sais à quel point tu peux être instable, mais tu as aussi la chance d’avoir une part de toi qui est pleine d’assurance, donc ça devrait techniquement bien se passer, malgré que tu sois sceptique.
Vous êtes quasiment en face de Camille et soudainement tu t’arrêtes.

C'est une véritable mascarade Andy. Tout ce faux semblant me donne envie de lancer un Bombarda là-dedans.
Tu vas devenir leur chef. Tu dois garder la tête haute et leur montrer qui tu es, et pourquoi Ramsay t'a choisi.

Elle était restée silencieuse un instant avant de croiser les bras et de te lâcher cette affirmation, suivie de ce qui ressemblait à un conseil. Tu l’écoutes et entends le tremblement dans sa voix. Après tout, tu n’avais pas vraiment le choix ? Et c’était certainement ce qui pouvait vous arriver de mieux non ? Dans un soupir tu concèdes.

Oui, je vais faire ça, promis. Tu te tournes vers elle. Il y a les Tudor, je penses que Maybelline t'a gardé une place avec eux, je te conseille de rester avec elle...

Sait-on jamais qu'un malade traîne dans les rangs et qu'il décide de la sacrifier à Satan.
Elle se tourne vers toi et effleure ta joue d'une tendresse désabusée. Elle était sûrement fière de toi. Ou inquiète. Tu ne savais pas trop. Elle t'esquissa alors un sourire confiant et hocha la tête. Tu l’imitas jusqu’à ce qu’elle se hisse pour murmurer à ton oreille quelque chose pour te porter courage. Mais ça tu ne pourras jamais le dévoiler, car ça ne regarde que vous. Enfin… tu ne manquas pas de rougir pour autant.

J'y vais tout de suite alors. À tout à l'heure...
À tout à l'heure, je t'aime.

Tu te détournas, retrouvant Camille qui discutait avec Aegaeon.
Il allait être temps, tout le monde ou presque était là. Tu regardes ton téléphone et le message de Fenry de ce matin, un « bonne chance » qui ne pouvait signifier qu’une chose : elle ne viendra pas. Aster devait en être soulagé. En soit, tu n’es pas étonné et tu essayes de te convaincre que c’est probablement mieux ainsi.
Tu ranges ton portable dans un soupir et va prendre ta place.

C’était barbant et terriblement long.
Beau aussi, il fallait le reconnaître. Il avait quand même de la chance d’avoir une aussi belle cérémonie Ramsay, d’avoir autant de gens qui se soient pressés pour lui dire adieu… enfin, tu n’es pas dupe Felix, beaucoup, pour ne pas dire la majorité, sont là parce que le protocole le veut. En soit, t’es là contre ta propre volonté. Tu veux t’en convaincre en tout cas.
L’éloge funèbre a commencé avec un discours de ta grande tante Iphigenie. Il était poignant et très vrai, elle a dépeint à tes yeux un portrait tout à fait réaliste de son défunt frère. Bien sûr, vous n’aviez pas la même vision, ni la même relation, mais elle n’en a pas fait un homme merveilleux et un héros de guerre, car il ne l’était pas. Elle n’a pas non plus dépeint un monstre, chose qu’il n’était peut-être pas réellement, mais ton avis reste biaisé quoi qu’il arrive sur la question.
Pas mal de monde a défilé, pas que la famille, même le Ministre de la Magie en personne a fait un petit discours. Ça pouvait impressionner, mais depuis que tu vis aux côtés de Ramsay, il est conseiller du Ministre alors… quoi de plus normal ? Ton oncle William et ta mère se sont abstenus pour le coup, ta grand-mère a quand même souhaité dire quelques mots, relativement touchants et tu n’as pu t’empêcher de penser qu’il n’avait pas mérité l’affection de cette femme, notamment pour l’avoir ravagée.
La fin était proche et tu n’avais toujours pas levé ton cul pour aller t’exprimer. Tu allais le faire, mais Camille te devança. Peut-être que l’écouter allait te donner la force et les bons mots. Tu te réinstalles Felix, droit et attentif.
Il s'avance pour se placer devant tout le monde, le regard triste et perdu, pas du tout certain de faire le bon choix en décidant d'intervenir comme ça. Après quelques secondes de silence il lâche un lourd soupir, évacuant ainsi la tension et le trop plein d'adrénaline qui l'empêchait de bouger.

Je suis désolé.

D'une voix ferme il vous déclare ces mots, juste avant de se tourner vers le cercueil pour s'y agenouiller. Un de tes sourcils se lève Felix et la voix de Camille se fait entendre. Elle ne tremble pas mais son intonation est amère, ses yeux te semblent incapable de se détourner du cercueil.

Je suis incapable de dire que tu étais quelqu'un de bien. Pourtant j'aurais voulu pouvoir le faire. J'aurais aimé pouvoir dire à quelqu'un, à eux tous qui sont présents, que l'homme qui m'a mis au monde est quelqu'un de bien. Il serre les poings. Tu m'as fait du mal, tu le sais. Depuis que je suis gosse je me suis efforcé de tout faire pour que tu sois fier de moi, j'ai passé des heures à apprendre, j'ai passé des jours entiers à me battre pour toi. Tout ça pour quoi ? J'aurais aimé une réponse, mais maintenant t'es plus là. T'es parti juste comme ça. Après toutes les horreurs que tu as faites, tu t'en vas... Juste comme si rien ne s'était jamais passé. Pourquoi tu nous laisses en plan avec nos doutes, nos peurs et nos questions ?

Un rire lui échappe, jaune et mauvais, aussi désemparé et désabusé que ce que tu pouvais l’être en ce moment Felix. Est-ce que c’était la bonne façon ? Tu n’en savais rien, mais une chose était sûre : Camille et toi êtes actuellement sur la même longueur d’ondes.

T'auras vraiment été le pire jusqu'au bout, sérieusement. J'ai bien conscience de ne pas avoir été le fils dont tu rêvais. Toi comme moi, on a fait des trucs qui ont brisé le peu d'amour qu'il y aurait pu avoir et je peux pas dire que j'le regrette pas. Tu sais, tu m'as toujours fait peur, Ramsay. Je t'en ai toujours voulu pour mes années passées à Durmstrang. Camille marque une pause. Pour Felix, pour Pearl. J'avais beau n'être qu'un gosse, la pureté et l'innocence chez un Gaunt ça ne dure jamais longtemps... Tu m'as appris à haïr et j'ai grandi avec ça. Toute ma vie j'ai pensé faire mon maximum pour me débarrasser de ça, de toi et de ton influence, mais je réalise, maintenant que t'es mort et juste en face, qu'en fait c'était du vent. En plus de mon œil tu m'as même arraché ma volonté pour ça. Tu remarques qu’il tremble un peu et que l’intensité de sa voix baisse Felix, et tu te tiens à ta chaise, t’empêchant de te lever pour le rejoindre. Tu as instauré en moi la terreur, et l'idiot que j'étais encore jusqu'à ta mort pensait bêtement que ses tatouages, ses cheveux longs et ses voyages restaient une rébellion suffisante. J'ai finalement appris à mes dépends que c'était impossible, avec toi. Alors je me demande pourquoi tu as concédé tous ces caprices ? Pourquoi m'avoir permis, parce que c'est ça pas vrai ? Tu m'as permis de changer de nom. Tu pensais que même si je supprimais Ryan tu pourrais me garder sous ton influence ? Et bien tu sais quoi... T'as eu raison. T'as réussi et je pense que Ryan n'est finalement jamais vraiment parti. C'est moi qui me voilais la face, parce qu'après toutes ces années de douleur à tes côtés, j'ai appris à te connaître, j'ai appris à craindre ton influence et ta force de persuasion, tout comme... Tu m'as appris à reconnaître les grands hommes lorsqu'ils se trouvaient en face de moi. Camille inspire bruyamment et tu comprends qu’il pleure à sa voix qui se brise. Je regrette d'avoir connu ce grand homme-là et de n'avoir jamais rencontré réellement mon père. L'unique, c'était la fois où on a passé toute la nuit à parler de voyages et de découvertes. Maman s'inquiétait de ne pas nous voir au repas, et lorsqu'elle est venue dans ton bureau, elle nous a trouvés en train de parler, de raconter des tas d'histoires, j'étais tellement émerveillé par tes récits que je l'ai pas entendue... Tu avais le sourire si doux. Il te semble sourire légèrement. J'entends encore le rire très léger que t'as eu quand je t'ai dit que plus tard moi aussi j'irai découvrir le monde. Je voulais être comme toi ! J'ai toujours voulu être comme toi, jusqu'à ce que tu détruises ce seul rêve que j'avais. J'ai toujours su quelque part que tu ne pouvais pas l'avoir oublié, mais j'ai été surpris de l'entendre comme ça. Ça aurait été plus sympa que tu m'en parles quand t'étais encore là, que t'essaies de recoller le gamin que t'avais brisé. J'aurai dû le faire aussi, j'suppose qu'on a pas été bien malins sur ce coup-là. Tel père tel fils, hein...

Tu le vois craquer Felix, mais tu as pris la décision de ne pas intervenir. Camille n’a pas pu dire tout cela à Ramsay. Il n’a jamais été ton père et il ne le sera jamais, mais il t’a peut-être plus considéré comme un fils que ses propres enfants. Tu sais des choses qu’ils ignorent, il s’est déjà excusé devant toi, en personne, mais il t’a tellement brisé pour t’endurcir, que tu as été incapable d’être réellement touché par ses mots. Malgré les sanglots, ton oncle réussit à se reprendre et à poursuivre. Qu’importe que certains prennent mal ce discours, Camille avait un cœur et c’était tout à son honneur de réussir à s’exprimer ainsi.

Le 10 janvier 2029, j'ai perdu un tortionnaire, mais j'ai retrouvé une mère. Camille se tourne vers ta grand-mère, assise non loin de toi et il lui esquisse un sourire brisé. Ce même 10 janvier, nous avons perdu un homme responsable, un grand homme ayant accompli une vie qui je le sais, malgré toute ma colère, a été vraiment très difficile. Ce 10 janvier... Je t'ai perdu sans pouvoir te rencontrer une dernière fois, papa. Je regrette d'avoir été aussi con que toi et de n'avoir pas su briser tes barrières afin d'apprendre réellement qui était Ramsay Thomas Gaunt. Par pur égoïsme j'ai toujours rejeté les responsabilités que tu voulais que j'aie, et c'est en réalisant que tu n'étais finalement pas plus éternel que moi, que j'ai finalement compris. Probablement pour la première fois de ma vie, je te jure ici… devant tous ces gens, devant ta famille, qu'à partir de maintenant je ferai honneur au nom que tu m'as donné. Je ferai mon possible pour que Felix soit un patriarche dont on se souviendra, il deviendra quelqu'un d'encore plus grand que toi, tu verras. T'as fait le bon choix et j'te jure de protéger ce choix.

Ton cœur bat la chamade Felix. Tu ne sais plus vraiment où te mettre tant les mots de ton frère te touchent. Vous n’êtes peut-être pas tous foutus en fin de compte dans cette famille et tu le réalises vraiment maintenant. Vous aviez vraiment la possibilité d’en faire quelque chose de meilleur, en partant du principe que tu étais le bon cheval sur lequel parier.

J'ai bien trop de rancœur pour pouvoir te pardonner, mais pour le bien de notre famille, je souhaite sincèrement que désormais tu puisses reposer en paix... Papa. Prends soin d'Hina là-haut comme elle a pris soin toute sa vie de nous ici. Murmurant, il termina par : La famille est grandeur.

Il fallut quelques secondes, voire peut-être une minute, de silence à Camille pour se redresser et sécher ses larmes. Il fit demi-tour en direction de sa place.
C’est à toi.
Tu te lèves et adresses un long regard à ton frère, le remerciant en quelque sorte pour son discours et pour t’avoir ainsi donné la force d’affronter les vautours de l’assemblée. Pour t’avoir donné l’inspiration des mots à prononcer. Pendant un instant, derrière l’oratoire, après avoir fixé le cadavre de ton grand-père, tu les observes. Camille y est allé fort, mais il parlait à Ramsay, il lui disait tout ce qu’il n’avait pas eu l’occasion de lui dire. Toi, tu sais Felix que tu ne peux pas te le permettre. Demain matin, on va te nommer patriarche et pour cela tu as besoin d’être approuvé par trois chefs de famille. Ce discours, c’est ton baptême du feu.
Tu n’as rien, pas même un papier, juste à peine préparé quelque chose qui ne te servira peut-être même pas. Tu n’as que toi, Morpheús Felix Gaunt et en soit, c’est déjà amplement suffisant et c’est sûrement ce qu’il suffit.

Souvent je m’interroge sur ce qui nous a précédé. Sur ceux qui ont bâtis les fondations sur lesquelles nous vivons et je me demande, à quel moment est-il devenu si compliqué de naître Gaunt. Tu marques un pause, comme pour t’assurer que tout le monde t’écoute avec attention. Il est possible que cela ait toujours été une épreuve et nous comprendrions ainsi pourquoi nous portons ce nom avec fierté, malgré la douleur qu’il nous procure. Ramsay était de ceux qui le porte bien, qui le porte comme une seconde nature et qui savent l’apprécier à sa juste valeur. Pourtant, comme pour nous tous, il fut au début de sa vie un fardeau. Un père austère et sulfureux à la fois, un oisillon qui bat fébrilement des ailes sans savoir par où commencer. Il était comme nous tous, il a aimé passionnément l’interdit, il s’est emporté dans des colères puériles et il a fait des choix. Personne n’est à même de juger s’ils furent bons ou mauvais, mais Ramsay ne m’est jamais apparu comme un homme heureux. C’est quelque chose qui à terme m’attriste. Il était un frère aimant, qui cherchait sans arrêt l’approbation de son paternel et il a fini par devenir le reflet de cet homme qu’au fond il détestait. Tu parles calmement, prenant le temps et pesant chacun de tes mots. Ramsay a eu un parcours exemplaire, il marquera à jamais l’histoire de la magie et il fut un homme fortement admiré, mais surtout craint. Je l’ai crains pendant des années. J’ai toujours pensé qu’il ne nous aimaient pas, qu’il ne savait pas aimer et j’ai même pensé, qu’il ne me désirait pas. S’il y a bien une chose que je peux dire sur mon père, c’est que c’était un homme énigmatique. Aujourd’hui encore je me pose des questions et je m’en poserais sûrement toute ma vie, sans jamais avoir pour autant une réponse. Je n’ai pas d’anecdotes ou d’histoires sur un bon moment passé avec lui. Notre relation père-fils était à l’image d’une partie de jeu d’échec qui se répète constamment. Il gagnait toujours. Je ne dirais pas qu’il m’a élevé ni même éduqué, il m’a dressé ou bien forgé. A grand coup de leçons moralisatrices et parfois juste à grands coups. C’était un homme fou de perfection, un être violent qui n’a pas épargné un seul membre de sa famille. Ramsay Gaunt est une plaie encore brûlante et il nous faudra du temps avant qu’elle ne cicatrise. Ton regard croise celui de Camille, puis de ta mère, dont les larmes coulent sur ses joues. Il n’était pas un sentimentaliste, ni un homme qui fait des compliments, mais je sais qu’à sa façon bien à lui, il nous aimaient. Ce n’était pas quelque chose qu’il montrait ou qu’il exprimait, mais parfois, dans certain gestes ou dans certaine paroles, il nous le disait : qu’il était fier de nous et qu’il nous aimait. C’était subtile et il m’a fallu bien longtemps pour le saisir. Je pense avoir eu la chance de le connaître sous un autre jour, après tout, nous avions une relation des plus particulière. J’ai réussi à le comprendre, peut-être trop tard ce qui est dommage, mais ainsi chaque leçons qu’il a tenté de m’inculquer m’est apparu plus claire. Tu reprends ton souffle Felix et ton regard capte celui d’Andy. J’ai pu l’entrevoir tel qu’il était réellement au fond de lui peu de temps avant qu’il ne nous quitte. Ce fut un choc, mais nous avons pu discuter et pour ainsi dire, boucler la boucle. Je n’ai ni remords, ni rancœur, bien que Ramsay restera mon bourreau personnel, avant d’être la figure paternel qu’il a pu tenter de représenter. Tu marques une dernière pause, celle qui annonce la fin. Qu’importe l’endroit où ce trouve actuellement son esprit… saches Ramsay, que je te souhaites de trouver la paix. Ton regard balaya l’assistance. Merci.

Descendant et regagnant ta place, tu te forces à rester bien droit, ne te permettant de soupirer qu’une fois assit… réalisant que tes genoux tremblent.
Relevant le visage, tu croises le regard d’Aegaeon, il te sourit et tu comprends que tu t’es bien débrouillé ; malgré toi, un sourire s’étire aussi sur tes lèvres.
La cérémonie ne tarda pas à prendre fin.
On verrouilla le cercueil et on invita tout le monde à sortir pour la mise en terre. Tu restas un moment assis sur ta chaise Felix. Regardant les décors de cette église bien sombre. Ici que le Gaunt se maris et ici qu’ils meurent.

Monsieur, nous devrions y allez.

La voix d’Aegaeon te fais sursauter.
Tu te redresses, hochant de la tête en accord avec lui.
Marchant côte à côte dans la nef, vous sortez de l’église pour suivre le cortège qui te semble déjà fort loin Felix. Tu marques un temps d’arrêt, observant, mais sentant le regard du vampire peser sur toi, tu reprends la marche, toujours silencieux.

Votre discours était parfait.
Vraiment ?

Tu n’étais pas certain et en même temps que cette pensée te traversais l’esprit, tu entendais la voix de Ramsay dans ta tête, te disant que tu ne devais jamais douter. Plus jamais. Le majordome de maison souris, dévoilant ses longues canines.

Oui, c’était mesuré, vous n’avez pas laissez vos émotions vous contrôler.

Il ne le dit pas, mais tu l’entends pourtant. « Pas comme Monsieur Camille. » Tu sais que c’était nécessaire, il n’avait pas à vivre avec ce poids, mais un sourire à l’éclat fier rehausse la commissure de tes lèvres.

Je n’ai donc rien dit que pourrait empêcher l’approbation de demain ?

Ton regard se tourne vers lui, ralentissant un peu la marche. Les iris vermeilles d’Aegaeon plongent dans le havane des tiens et comme c’est rarement le cas, pour toi qui le connaît depuis si longtemps, un frisson te parcours l’échine à son expression. Un sourire plus profond étire ses lèvres, te donnant l’impression qu’elles vont se fissurer et délicatement il s’incline légèrement.

Un de mes nombreux rôles est de m’occuper de débarrasser votre route des irréductibles, monsieur.
Est-ce qu’on est entrain de parle de… meurtres ?

Tes yeux s’écarquillent.
Tu ne peux t’empêcher de te demander s’il a déjà été missionné par Ramsay pour assassiner des gens trop… gênants. L’idée te fais froid dans le dos ; surtout que là on parle des grandes têtes du monde magique quand même, pas juste d’un sorcier lambda… tu as envie de te gifler pour avoir de telle pensées.

C’est la solution radicale, mais nous pouvons employer d’autres méthodes, ne vous inquiétez pas.
Justement, je m’en inquiètes.
Nous avons bien le temps d’en parler.

Tu ouvres la bouche pour rétorquer, mais il te tapotes l’épaule, te faisant signe qu’il faudrait rapidement aller rejoindre le cercueil. Fronçant les sourcils, tu te remets en marche, te promettant de terminer cette conversation. Prenant à la fois conscience qu’à partir de maintenant, tu seras représentant de l’autorité dans cette famille. C’est tout autant flippant que jouissif en un sens.

Arrêtés devant la fosse, vous observer le cercueil descendre et puis à tour de rôle, vous êtes invité à prendre une poignée de terre et à la jeter sur le cercueil. Tu passes en premier, plus vite cela sera fait, plus vite tu te sentiras libéré.
Tu en as marre Felix.
Marre d’être là, de devoir afficher cette mine grave et de sourire à la fois. Rapidement, mais assez discrètement, tu te mets à l’écart de la foule, les regardants passer, discuter entre eux. Sortant ton téléphone, tu vérifie si tu n’as pas reçu un nouveau message de Fenry. Elle te semble être ton échappatoire face à cette mascarade. Soudainement, ta grand-mère pose une main sur ton épaule. Ton regard croise le siens et tu ne saurais vraiment dire ce que tu as vu dedans, mais les mots qu’elle prononça par la suite, prirent un sens nouveau et tu te dis intérieurement, que tu n’aurais pas pu dire mieux.

La famille fait souffrir, la famille consomme, mais elle reste la famille.

Malheureusement.

____________________
HRP : C'est avec 500 ans de retard que je poste ce RP et que je vous laisse doc la main à vous, cher invités love (dont la liste est juste en dessous) Je tenais à remercier @R. C. Camille Gaunt et @L. Andy Ollivander pour les dialogues et bien sûr vous pouvez réagir à la suite sans problèmes calin

Il n'y a pas d'ordre, vous postez quand vous voulez (et si vous voulez), pour ce qui est des Familles, cela signifie que vous pouvez aussi jouer les PNJ autour, genre parents, patriarche, matriarche, frères et sœurs plus jeunes... etc, tout ce que vous voulez (et bien sûr, vous pouvez faire un seul poste pour plusieurs de vos persos, s'ils sont plusieurs à être conviés) youhou

Liste des conviés aux obsèques :
Famille Gaunt ofc (@R. C. Camille Gaunt, @H. Aster Gaunt et @Fenry D. Williams (même si je sais que tu viendras pas)) ; famille Blackwell (@Noora M. Blackwell, @Iphigénie Blackwell et @A. B. Vega Solberg) ; famille Avery (@Salem Avery et @Alyssa I. Avery) ; famille Prewett (@Clark H. Prewett, @William Prewett et @Luna A. Prewett) ; famille Greengrass (@Mae L. Greengrass, @Pandore Q. Greengrass, @Sidney A. Greengrass et @Darcy Greengrass) ; famille Rosier (@Charlotte A. Rosier, @Diana O. Rosier, @Samael Rosier et @Max Rosier) ; famille Tudor (@Maybelline S. Tudor, @Fïnley E. Tudor, @Dove A. Tudor, @Hennessy M. Tudor, @Chanel A. Tudor et @Sephora E. Tudor) et la famille Smith (même s'il n'y a plus personne dedans).
Les Directeurs de Poudlard (@Aileen E. Scamander et @Orphan E. Scamander, ainsi que son épouse @Rachel O'Sullivan) ; le Ministre de la Magie et sa famille ; Alistair Kingsley (possiblement sa famille : @Castiel A. Kingsley et @Lilibel A. Kingsley) ; Arthur Rosebury (possiblement sa famille aussi) ; Steven Priest (possiblement sa famille : @Arsene L. Priest et @Atlas B. Priest) ; Minerva Godfrey (possiblement sa famille : @Bertram Godfrey) ; Bartolomé de Clifford (possiblement sa famille : @Gérald de Clifford) et enfin, @L. Andy Ollivander.

Si vous avez la moindre question, mon discord est disponible dans mon profil love
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Re: ❝ it's over, it's done. [ENTERREMENT RAMSAY GAUNT] Mer 1 Mai - 21:43



On ne lui avait rien dit, et pourtant lorsqu'il s'était de nouveau assit sur son siège au premier rang, près de Felix et de Pearl, il avait senti qu'il en avait peut-être un peu trop fait. Il en avait trop dit, face à tous ces gens, mais il ne regrettait rien et c'est probablement pour ce fait que personne ne lui reprocherait rien. Il n'y aurait que la mémoire de Ramsay qu'il sentait déjà trembler au-dessus de sa tête pour lui rappeler qu'un Gaunt ne s'abaissait pas à ce genre de discours puéril et pleins de sentiments, il en fallait, des sentiments. Une main discrète venue sécher ses dernières larmes, Camille se jura de ne plus jamais faillir à ce point.

Les événements lui laissaient un goût amer en bouche, il était encore incapable de croire définitivement que tout ce qu'ils vivaient, que tout ce qu'Aegaeon avait pu leur dire avant cette cérémonie était vrai. Il était difficile de croire que le patriarche le plus redouté du pays puisse mourir ainsi, ou puisse mourir tout court, à vrai dire. Ça semblait tellement irréel... Pourtant, le discours de Felix apporta un peu plus de plomb à tout ça, et il avait écouté son frère avec respect et attention avant que la cérémonie ne se termine finalement. Il avait soupiré, gratifiant le pouffsouffle d'une tape sur l'épaule avant de s'éloigner. Camille était mieux placé que n'importe qui pour comprendre qu'il lui faudrait du temps, à lui aussi, et Aegaeon semblait le mieux placer pour l'aider à avancer. Avant de quitter la pièce il s'était d'ailleurs stoppé à hauteur du majordome pour lui glisser quelques mots à voix basse.

« Navré, j'me suis laissé emporter. Je n'pensais pas être aussi sentimental au départ, mais ça avait loupé. »

Puis il partit rejoindre le groupe après un sourire légèrement embarrassé, il n'avait jamais osé demander au vampire comment lui vivait les choses sans trop savoir s'il s'agissait de pudeur ou non. Aegaeon avait toujours été très fort, il était un homme réellement admirable et Camille était vraiment heureux de l'avoir à ses côtés. Il avait toujours été d'une grande aide et de bons conseils, toutes les familles ne pouvaient pas se vanter d'avoir une personne aussi extraordinaire à leurs côtés. Il en était fier autant qu'il en restait discret, le regard perdu sur le cercueil de Ramsay que l'on mettait en terre sous ses yeux.

***

Dans le silence le plus respectueux qu'il soit, Valentyne avait décidé d'être une ombre aujourd'hui, présente pour présenter ses hommages à un grand homme, elle qui détestait pourtant cordialement ce genre de lieu oppressant. Elle avait choisit de venir après en avoir longuement discuté avec Arthur Rosebury qui se tenait à ses côtés. Sa présence à lui relevait plus de l'obligation, mais elle savait que le respect qu'il témoignait à Ramsay Gaunt était sincère malgré leurs façons bien trop différentes de voir le monde. Aucun des deux n'avait souhaité s'exprimer, mais ils avaient prit soin de s'avancer au-dessus de la fosse pour enterrer ce qu'il restait du passé et aider, peut-être, quelques Gaunt ayant du coeur à tourner une page difficile de leur vie.

Depuis qu'elle ne vivait plus à Poudlard la belle se sentait revivre, et bien plus positive malgré les complications toujours présentes dans sa vie. Caïn n'était plus là pour elle, il ne le serait plus avant un moment et elle se devait de rester forte. Forte pour son père qui avait eu le courage de virer de chez eux sa femme et son enfant rien que pour elle, d'envoyer bouler le reste du monde rien que pour elle. Depuis que les secrets de famille avaient éclatés et qu'il avait faillit la perdre, Arthur s'était juré de faire tout son possible pour réparer le coeur meurtri de sa fille. Et tout allait un peu mieux, à présent. D'un sourire discret à son père, elle s'était ensuite dirigée vers Felix en retrait, saluant d'un signe poli les quelques personnes qui l'entouraient avant de s'adresser au pouffsouffle.

« Ne te retiens pas de réagir comme tu le sens pour leur plaire, avait-elle commencé doucement, comme un conseil qu'elle lui adressait. Nous ne sommes pas au cirque, Morpheus. »

Et elle savait de quoi elle parlait, il la comprendrait aussi, depuis le temps qu'ils se connaissaient. Jamais réellement fréquentés mais pourtant ils se comprenaient bien plus sur ces points-là qu'elle ne voudrait pouvoir l'admettre. Le regard des autres était un poison. Elle lui avait adressé une esquisse pleine de compassion, et sur ces seuls mots était repartie saluer avec son père les hauts de ce monde. Le regard des autres était un poison, mais parfois il fallait savoir faire des sacrifices, paraît-il.

***

Il avait versé cette poignée de terre rapidement avant de s'éloigner de son côté, à l'opposé de son neveu. Camille avait besoin de souffler et de prendre le temps de se recentrer. Pour retenir les larmes qu'il s'était promis de ne plus verser.

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