La vue à partir des balcons de Poudlard était époustouflante. Accoudée à la balustrade de l’un des nombreux balcons sur l’étage depuis une bonne dizaine de minutes, tu laisses ton regard se promener sur la cime des arbres de la forêt interdite sans chercher à t’attarder sur un point particulier. Tu attendais 20h00 avec un mélange d’impatience et d’appréhension, incertaine de la réaction de Bellamy lorsque tu lui demanderais de mettre votre petite compétition à pause. Pourtant, c’était nécessaire d’en discuter, de mettre sur table ta relation avec Serafim et ton désir de t’y consacrer sans avoir la pression de devoir rattraper le Serpentard dans ton nombre de conquête par la suite.
Là où il risquait d’y avoir un problème, c’est que le blond avait tous les droits de refuser de t’accorder cette fleur. Par son refus, il obtiendrait officiellement ta reddition et gagnerait votre défi mutuel d’atteindre les 10 conquêtes le plus rapidement possible, et même s’il n’y avait pas de prix pour le gagnant tu espérais pouvoir en sortir victorieuse pour le principe de gagner contre lui. Gagner avant tout, et prouver que tu étais digne de ce genre de compétition. L’heure de votre rendez-vous approchait – ou était dépassée, tu ne saurais le dire – et la nervosité commençait à se faire sentir. Ta main glisse dans ton jeans pour en sortir ton portable et vérifier si le jeune homme t’avait envoyé un message quelconque pour prévenir de son arrivée ou possible retard. Rien, silence radio.
L’appareil glisse à nouveau contre ta fesse et tu t’adosses au mur pour avoir une vue sur l’intérieur, cherchant du regard une tignasse blonde et frisée qui te rappellerait Bellamy. Juste au cas où il ne t’aurait pas vue… « Allez Bell… C’est pas le moment de me faire faux bond… » Tu t’adresses à toi-même en marmonnant, question d’évacuer le stress qui était bien présent. Heureusement, tu n’as pas le temps de te poser davantage de questions, ton compagnon de séduction t’ayant fait l’honneur de sa présence finalement. « Hey ! » Tu l’accueilles d’un câlin, le serrant doucement contre toi avant de reculer d’un pas. « Ça va? T’as passé de belles vacances? » Le point d’interrogation se répercute dans tes prunelles qui le questionnent, sincères même si, au fond, tu te doutais qu’il passerait au vif du sujet. Tu ne l’as pas convoqué à cette heure au septième étage pour parler de Noël après tout.
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Tu ne t’étais pas pressé. Que cela soit pour manger ou pour rejoindre ta comparse au presque sommet du château Bellamy. Tu avais le temps selon toi et puis, on ne va pas se mentir Bell, mais tu aimes te faire désirer. Il est vrai que tu as une petite idée de la raison du pourquoi du comment Joy te convoques soudainement, tu n’es pas idiot ; encore moins sourd ou aveugle. Elle va te parler de son nouveau mec. Une relation visiblement stable étant donné qu’elle a commencé avant Noël et que le Nouvel An est largement passé. Joy va certainement te demander une reddition vis à vis de votre petit jeu stupide. Tu ne sais pas encore si tu vas dire oui ou non. Une part – bienveillante – de toi, voudrait lui dire oui, car qui es-tu, toi Bellamy Grace pour t’opposer à l’amour véritable quand tu n’es pas capable de faire durer celui-ci plus de quelque mois ? Personne, effectivement. Mais une autre part – la méchante –, veut tout simplement lui dire non, avec un rictus des plus joueurs et voir son visage d’ange se déconfire face à la nouvelle. En soit, tu juges que cela serait un véritable test pour savoir si elle l’aime ce Serafim. Est-ce que l’amour passait avant le jeux, ou était-ce le contraire ? Bonne question.
Gravissant les marches te menant au septième étage, tu croises quelques têtes que tu salut et avec qui parfois, tu échanges quelque mots. Il est fort probable que tu te pointes un peu en retard, mais bon, il n’y a pas mort d’homme non plus. Joy te salut d’un hey et d’un câlin que tu lui rend.
▬ Salut, tu vas bien ?
Tu n’as aucun problème avec les accolades, les câlins ou autre. Tu es quelqu’un de relativement tactile Bellamy, surtout si la personne en face l’est aussi, sinon tu sais rester de ton côté de la route quand même… t’es pas un sauvage qui saute sur les gens pour les free hugs non plus. Délicatement vous vous écartez l’un de l’autre.
▬ Je vais bien, merci.
Tu attends un instant avant de répondre à la suite de sa question. Il fait pas chaud du tout dehors sur le balcon, mais vous êtes en extérieur et tu en profites pour sortir une clope. La déposant entre tes lèvres. En inspirant, le bout s’allume et la fumée vient encrasser tes poumons. Reprenant la cigarette entre tes doigts, tu expires, évitant de le faire en plein dans la tronche de Joy.
▬ C’était cool. Ma sœur et ma mère étaient contentes de me revoir, ma grande tante aussi… je pense que ma grand-mère l’était, mais elle a une drôle de façon de le montrer. Hum, ça fait du bien de revoir sa famille et de rentrer chez soit. Qu’importe là où tu pouvais te trouver, la Nouvelle-Orléans te manquait. Et toi ? T’es restée ici ?
Tu lui retournes sa question, par politesse. Pas envie de passer pour une brute, même si vous n’étiez pas là pour parler cadeaux de Noël et repas familial endiablé. C’était faire la conversation en un sens. Après un certain temps, quelque lattes de plus, tu finis par le lui demander, ne préférant pas trop t’avancer sur le sujet, mais… t’as peut-être pas hérité du don de ta grand-mère Bell, il n’empêche que t’es quand même plutôt bon en divination.
▬ Alors, tu voulais qu’on se voit pour quoi exactement ?
Tu l’écoute résumer son retour à la maison en rigolant. « N’est-ce pas le cas de toutes les grands-mères? » La tienne pouvait user de nombreuses méthodes inusitées pour te prouver son affection, surtout près de Noël, où elle avait le chic d’offrir des cadeaux très… Spéciaux. Tu te souvenais de ton chapelet reçu à tes treize ans. Message peu subtil. Tu t’adosses au mur, l’observant tirer quelques bouffées de sa cigarette avant de répondre à ton tour. « Non, j’suis retournée dans la famille avec Lucy. » Ta petite sœur avait d’ailleurs été très excitée de retrouver vos parents, gérant beaucoup moins bien que toi la distance avec Noah et vos géniteurs. Faut dire que tu avais beaucoup plus… d’occupations qu’elles pour te changer les idées, aussi. « C’était sympa, assez tranquille je dirais. Ça m’a fait du bien de les revoir en tout cas, j’avais besoin de rentrer. »
À défaut d’être en compagnie l’un de l’autre pour causer des vacances, t’es tout de même rassurée de savoir qu’il a pu profiter un peu du congé avec sa famille. Faire le plein de ce temps de qualité est nécessaire à ton avis pour supporter les mois passés au loin de la cellule familiale. Et, qui sait, les fêtes en famille auront peut-être accordé une humeur plus charitable à Bellamy pour qu’il puisse t’accorder le répit que tu lui demanderais. Comme prévu, il ne te fait pas attendre bien longtemps pour sauter au vif du sujet.
Tu ne pouvais lui en tenir rigueur, tu aurais eu la même réaction – voire même pire, tu pouvais être particulièrement insistante quand il était question de deviner la nature de ce qui était caché – à sa place. Un soupir s’évanouit sur tes lèvres et tu croises les bras sur ta poitrine, faible protection contre son jugement. « J’voulais qu’on parle pour… Pour mettre le défi à pause quelques temps. » Combien de temps? Tu ne saurais pas le dire toi-même Joy, parce que l’amour n’avait pas de date de péremption et tu ne savais pas combien de temps tu aimerais.
Tout ce qui était sûr, c’était que ton cœur battait pour Serafim et que, tant que ce serait le cas, tu ne voulais plus de ces histoires pour s’amuser sans lendemain. Tu désirais du concret, du long terme, enfin quelque chose pour te faire sentir vivante sans artifice depuis ta dernière relation sérieuse. « J’ai rencontré quelqu’un et… C’est sérieux, je l’aime beaucoup. » Énormément. Mais ça, tu le gardes pour toi, pour ces mots que tu lui chuchoterais plus tard. « Je sais pas combien de temps ça va durer, mais j’irai pas voir ailleurs tant que je suis avec lui. Si tu veux remporter le défi à la loyale, j’suis à 8, tu peux m’attendre et on réglera ça éventuellement. » S’il y a un éventuellement, mais c’est un risque que t’es prête à prendre.
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Tu lèves un sourcil Bellamy. Est-ce que toutes les grand-mères ne sont pas bizarres ? Peut-être, mais une chose est sûre, tu espères sincèrement qu’elles ne sont pas toutes comme la tienne ; sinon le monde irait encore plus mal. Vous faites la conversation un instant. Histoire de politesse tout ça tout ça… En soit, cela ne te dérangeais pas, tu as la conversation facile Bellamy. Tu devines rapidement que Lucy est sa petite sœur et tu acquiesces. Beaucoup de personnes iraient dire que les petites sœurs sont des plaies, ce qui n’est pas faux non plus en un sens, mais la tienne est surtout un des piliers de ta vie. Tu souris plus profondément à son : J’avais besoin de rentrer. C’était aussi ton cas, bien que rapidement tu te retrouves quoiqu’il arrive, à étouffer. Triste est cette réalité. Tu fini par lui poser LA question Bellamy. Un soupire échappe à Joy. Ton regard bleuté tombe sur sa silhouette et tu l’observes croiser les bras sur sa poitrine, comme un bouclier que l’on rabat pour se protéger. Ainsi, tu comprends qu’elle a envisagé la possibilité que tu dises non. Cette constatation éveille quelque chose dans ton regard. Mettre le défis en pause quelque temps. Combien ? Délicatement tu lui fais faces. T’appuyant nonchalamment sur la rambarde du balcon. Tu ne veux pas la couper, car tu sais bien qu’elle n’a pas fini de parler et tu veux l’écouter jusqu’au bout. Joy t’expliques qu’elle l’aime beaucoup, que c’est sérieux. Étrangement tes sourcils ce froncent. Tu as déjà ressentie ça, parfois, mais tu n’es pas capable de le faire durer, comme si avec toi l’amour avait une date de péremption. Ça t’as déjà rendu malade Bell de devoir quitter quelqu’un que tu as aimé sincèrement et qui t’aime toujours follement. Tu tiques un peu sur la fin de sa tirade. Je ne sais pas combien de temps cela va durer. Est-ce que Joy a aussi une conception de l’amour en yaourt ? En un sens cela ne t’es pas étranger comme façon de penser, mais normalement, est-ce qu’on est pas censé souhaiter que cela dure le plus longtemps possible ? N’essaye-t-on pas de ne pas penser au fait que cela pourrait avoir une fin ? Le silence s’installe alors que tu fini ta clope. La regardant toujours droit dans les yeux.
▬ Dis-moi, c’est sérieux, tu l’aimes beaucoup, ok… mais alors, pourquoi tu me demande une pause ? Ton sourire devint rictus. Demandes-moi juste d’arrêter Joy, ça ne me dérange pas, en soit on n’a même pas fixé de prix pour le gagnant. Tu te décolles de la rambarde et tu avances d’un pas. Est-ce normal que tu prévois déjà la fin de cette histoire ? Parce que soyons francs, si tu me demande juste une simple pause, c’est pour reprendre après, donc quand entre lui et toi cela sera fini. Tu l’as dis toi-même : je ne sais pas combien de temps ça va durer. L’amour a-t-il une fin Joy ?
D’un regard tu l’as défis. Restant bien droit, le sourire carnassier aux lèvres. Les flocons de neiges dansent entre vous et délicatement, tu refais un pas en arrière, reposant tes coudes sur la rambarde. Levant les yeux vers le ciel noir de la nuit, tu souris aux étoiles que vous ne sauriez voir avant de reposer ton regard sur elle.
▬ Marinos est beau garçon quand même, le teint halé dans le nord de l’Écosse ça ne laisse pas indifférent, je veux bien le croire. Comme tout les Gryffondor il doit être courageux et protecteur. Une de tes mains se pose sur ton cœur. J’ai toujours eu personnellement une fascination pour les êtres de l’eau, alors naturellement, sans être bi pour autant, je comprends… mais, qu’est-ce qui te fait peur chez lui… hum… non pas comme ça. Fronçant les sourcils, tu réfléchis un instant avant de reprendre. Qu’est-ce qu’il n’a pas ou qu’est-ce qu’il a qui pourrait te soûler ou te manquer, si bien que tu envisages déjà une fin sans savoir quand elle tombera ? Tu peux me le dire Joy, c’est pas comme si j’allais le lui répéter.
Et ton sourire rayonne. Comme un phare dans la nuit. Illuminant les flocons de neige et ses doutes.
Pourquoi tu me demandes une pause? Il a touché dans le mille et tu le sais. Il a réussi à toucher ce petit détail qui pourrait démolir ta relation avec Serafim : prévoyais-tu réellement une fin à cette relation? Inconsciemment, oui, tu le savais.
Tu avais aimé Joy, donné ton cœur en entier et il avait été piétiné, lacéré. L’amour pouvait cesser un jour ou ce même amour pouvait pousser une personne à préserver l’être aimé du poison que l’on porte. Dans tous les cas, une relation était destinée à se terminer, parce que chaque commencement avait une fin, que tu le veuilles ou non.
Tes prunelles le défient à ton tour, le menton bien droit pour lui prouver qu’il ne serait pas la cause de ta rupture avec le Gryffondor malgré ses questions qui laisseraient croire le contraire. « Tout a une fin, Bell. J’suis bien placée pour le savoir… » Tu pinces les lèvres puis ajoutes. « Mon ex m’a laissée par amour pour moi. Parce que je méritais mieux selon lui. » Tu secoues la tête, vaine tentative de chasser le souvenir douloureux. Pas besoin d’être psychologue pour savoir qu’une part de toi l’aimera toujours, Phoebus, peu importe la douleur que t’apportait son nom après tout ce temps.
Tu te laisses aller contre la balustrade à ton tour, près de lui. Ton amour pour Serafim était sincère, passionné, mais il pourrait tout aussi bien se terminer du jour au lendemain sans prévenir. « Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, mais j’suis bien avec lui et ça me suffit pour l’instant, j’me casserai pas la tête pour un peut-être. » Tu sais pertinemment où ça risque de foirer par contre. Les vacances. T’avais jamais été confrontée à la distance qu’elles impliquaient, du moins, jamais plus que quelques semaines, et tu doutais de pouvoir rester fidèle des mois durant sans voir ton petit ami. S’il était toujours ton copain d’ici là, l’avenir vous le dira.
Tu tournes ton visage souriant vers le blond, tes traits tendres ne pouvant cacher la tristesse au fond de tes yeux. « Écoute, si à la prochaine rentrée j’peux toujours pas reprendre le défi, tu seras gagnant, mais au cas où il se passerait un truc d’ici là… » Haussement d’épaules désinvolte. « Je demande juste une pause pour l’instant. Ça te va ou pas? »
Tu t’étais livrée plus que tu ne l’aurais cru, mais t’étais restée franche du début à la fin. Fidèle à toi-même. Pourtant, c'est le retour du jeu. Une étincelle de malice pétille à nouveau dans ton regard, accentuée par ton sourire espiègle. « Alors, déçu de ne pas avoir de détails croustillants? »
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Elle ne bouge pas. Elle ne donne aucun signes. Pourtant, tu le sens dans tout ton être : tu as touché en plein dans le mille. Après tout, tu es un expert Bellamy. Son regard ce fait défis et elle relève le menton, le rictus sur les lèvres s’étire un peu plus, impatient d’entendre ce qu’elle a à rétorquer. Un de tes sourcils ce hausse. Bien placée pour le savoir. Un éclair passe dans tes yeux à ses explications. Ton excuse favorite, enfin non, mais disons que tu l’as déjà sortie, mais pas comme tout ces mecs qui le disent pour ce trouver une excuse. Tu l’as dit car tu le pensais, sincèrement, parce que tu as été avec des filles trop bien pour toi et que tu ne méritais pas. Étrangement, tu as une conception assez tragique de l’amour. Ton regard l’a scrute Bell et tu ne peux t’empêcher de te demander qui était ce mec qui l’a largué comme ça. Tu n’imagine pas un pauvre type, pas avec la tête qu’elle tire, la douleur est toujours là dans son cœur, c’était peut-être même son premier amour. Drama. Un grimace t’échappe. Elle se glisse à tes côtés, contre la rambarde. Posant le regard sur elle, tu l’écoute poursuivre. Un sourire carnassier fend ton visage en deux.
▬ Tu as bien raison, profite.
Elle ne répond pas à tes questions, mais qu’importe. Tu t’en fiches, comme de beaucoup (trop) de choses. Son visage se tourne vers toi et malgré la douceur de ses traits, tu ne peux que voir cette étincelle de tristesse dans le fond de ses yeux. Tes prunelles roulent dans leur orbites. Oh là là… les femmes sont impossibles. C’est la seule pensée franche qui traverse ton esprit aux mots que prononce Joy. D’un haussement d’épaule tu acceptes, ne cherchant même plus à comprendre. Tu t’en fiche de gagner ou de perdre, ce jeu est sans importance réelle pour toi, ce jeu c’est tout simplement le cours normal de ta vie sentimentale.
▬ Donc si à la rentrée des vacances de Pâques t’es toujours avec Marinos, j’suis gagnant, c’est ça ?
Oui c’est ça, tu le savais, tu voulais juste enfoncé un peu plus la pique ; retourner le couteau dans la plaie. De toute façon, le regard de Joy a déjà changé : la malice est bien présente et à son sourire espiègle un rire mauvais t’échappe.
▬ Oh, je ne m’inquiète pas pour les détails, je n’aurais qu’à lire le Stupeshit pour en avoir.
Tu lui adresse un clin d’œil amusé Bellamy. Pour les ragots sur les couples, il n’y avait rien de mieux que ce maudit blog et c’était d’un amusement sans fin, surtout pour toi qui pense que toutes rumeurs aussi infondé soit elle, a toujours un part de vérité. Délicatement, tu t’écartes de la rambarde et ton regard croise celui de la Gryffondor.
▬ On devrait rentrer non ? Avant de chopper froid.
Pâques. C’était si loin et si près en même temps. Pourtant, pour que Bellamy acquiesce si facilement à repousser l’issue de votre jeu, il fallait accepter. Trois mois, c’est tout ce qu’il te restait pour reprendre votre petit défi, avoir une possibilité de gagner contre lui sur ton propre terrain. Tu doutais d’être capable de reprendre de l’activité, c’était trop court trois mois pour ce que tu partageais avec Serafim, mais tu salues la maigre chance de jouer d’un hochement de tête mi-assuré, tentant de montrer que la pique n’avait pas fait mouche. Difficile sous les yeux experts du Serpentard.
Les touches de plaisanteries teintes à nouveau vos échanges et t’es ravie de revenir aux marques que tu connais et maîtrises. Son clin d’œil t’arrache un rire léger qui monte, qui décuple à la pensée de retrouver des infos sur ton couple dans une nouvelle rubrique à la con du Stupeshit. Tu avais déjà eu ton lot de rumeurs avec tes habitudes portées sur la fête et sur la coucherie, et maintenant elles évolueraient vers les moindres coutures de ton couple.
« J’espère que tu n’épieras pas le Stupe pour connaître ma vie sentimentale, tu sais que tu peux venir m’en parler directement hein. » C’est à ton tour de le piquer en retenant un gloussement amusé. Et tu te tournes vers lui Joy, le détaillant du regard avant de laisser celui-ci s’arrimer à celui du blond. Rentrer n’était pas une si mauvaise option, avec le froid qui s’engouffrait entre vos vêtements vous auriez tôt fait de vous retrouver congelés. Se retrouver aux balcons n’était peut-être pas la meilleure idée finalement, même si vous aviez eu l’intimité dont tu avais besoin pour lui faire part de tes intentions.
« Bonne idée. » Ta main glisse dans ta sombre chevelure, déclencheur de tes pas qui s’enchaînent vers la chaleur des murs de Poudlard, suivant à quelques centimètres la silhouette de Bellamy. Tu fixes le sol quelques instants sans trop savoir ce que tu pouvais rajouter maintenant que tu avais obtenu ce que tu désirais. Tu redresses finalement la tête pour rencontrer ses prunelles claires, étirant ton sourire avec espièglerie. « Tu sais, tu pourrais en profiter pour te poser pour une fois Bell. Qui sait, la vie de couple pourrait te plaire à un moment. »
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Re: new rules // feat. Bellamy Mer 19 Juin - 15:24
new rules
"L'étincelle dans son regard est intacte, mais elle a comme un faux contact dans le sourire."
Elle acquiesce. Tu vois bien qu’elle n’est pas à l’aise avec ça, mais ça reste son problème, tu lui as déjà dit que tu t’en fichait et tu n’as pas pour habitude de te répéter Bellamy… ooh ça non ! Mais Joy est une fille relativement forte, elle reprend bien vite du poil de la bête. Le regard malicieux et le sourire carnassier. Vous vous jauger comme un reflet dans le miroir. Un rire rauque t’échappe.
▬ Je n’épie pas le Stup, je le lis le matin avec mon café, c’est… divertissant. Puis, disons-le franchement, je ne suis pas ta mère ou ton frère, j’ai pas besoin que tu me raconte qu’il te traite bien, je m’en fiche un peu quand même.
C’était vrai. Après tout, qu’est-ce qu’aime lire la ménagère qui se fait chier chez elle : les drames, pas les histoires niant-niant de deux adolescents, faut pas déconner non plus. Tu as donc quelque point communs avec une ménagère, mais te connaissant Bellamy, tu diras que c’est la faute à ta grand-mère. Tu fini par t’écarter de la rambarde, trouvant qu’il commence à vraiment faire froid et tu propose à Joy de rentrer. Elle accepte et d’un signe de galanterie, tu la laisse passer devant. Elle en profite pour t’adresser un étrange regard, suivie d’un sourire espiègle. Le rictus toujours amusé, tu hausse un sourcil. Un nouveau rire t’échappe Bellamy.
▬ Mais j’apprécie la vie de couple Joy ! J’apprécie avoir une petite amie, en prendre soin et inversement, mais étrangement… je ne suis pas fait pour le durable. Tu hausse des épaules. C’est comme ça, il faut de tout pour faire un monde, mais je suis touché que tu t’inquiète pour moi.
D’une main tu lui ébouriffe les cheveux avant de repasser devant. Tes longues jambes te porte jusqu’au couloir du septième étage, il y est meilleur ça c’est clair. Naturellement, tu regarde par dessus ton épaule pour voir où est Joy. Tu vas devoir descendre tout en bas, dans les sous-sol non loin des cachots, retrouver tes camarades de chambre que tu n’as pas vu depuis le mois de Décembre. Ton sourire ce fait plus tendre quand Joy passe à côté de toi.
▬ Je te raccompagne jusqu’à ta salle commune.
Ce n’était pas une question, ni une proposition. Et puis, c’est sur ton chemin.
« Je ne m’inquiète pas pour toi, j’veux juste être sûre de gagner ce putain de défi et j’ai plus de chance si t’es en couple aussi. » C’est dit fièrement, comme si c’était si évident qu’il était impossible de se méprendre sur tes réelles intentions. Pour le jeu, tu étais prête à tout, y compris mener un concurrent sur une fausse route. Du moins, t’auras essayé de le faire dévier de ses nombreuses conquêtes, tu doutais fortement d’y avoir réussi. Sa main dans tes cheveux t’arrache une grimace très prononcée, et tu n’hésites pas à protester d’être prise pour une gamine. « Hey ! Arrête, tu vas tellement me décoiffer que les gens vont croire qu’on a couché ensemble sur les balcons. » Pas que tu accordes réellement de l’importance à l’apparence Joy, ton rire contredit rapidement ton semblant de contrariété, mais t’aimes bien le taquiner un peu après tout, c’est naturel chez toi mais surtout avec lui puisque tout entre vous n’est que jeu et fête.
Tu n’es donc pas déçue de te retrouver avec lui pour marcher jusqu’à ton dortoir, ravie de ne pas être seule finalement dans les couloirs. Tu glisses ton bras autour de sa taille en gloussant et, tout en marchant, élève la tête dans sa direction sans perdre ton sourire. « J’aurais pu marcher seule, c’est qu’un étage après tout. Mais c’est très galant de ta part, merci Bellamy. » Tu resserres un peu ta prise avant de t’éloigner un peu, certaine qu’il ne vous en resterait pas pour longtemps avant de revoir les tiens. Avant de retrouver Andy et… Serafim. Et une idée te passe en tête, que tu ne peux que partager avec le blond. « Tu sais, tu devrais lancer ce genre de service dans Poudlard, je suis sûre que ça t’aiderait à trouver plein de filles pour pécho. Escorte Bellamy, pour rentrer en sécurité dans son dortoir, possibilité de payer en nature. Ce serait pas mal non? » Hésitant entre l’hilarité et un air sérieux, tu ne peux qu’osciller entre les deux, très peu convaincue de l’idée que tu lui avais lancée.
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Joy ne s’inquiète pas, bien sûr que non. Enfin… elle ne s’inquiète pas pour toi Bellamy, mais elle s’inquiète de perdre cette foutu compétition totalement idiote. Ça te fait sourire. Tu ne peux pas dire que tu n’aimes pas gagner et que te fiches de perdre, loin de là, mais elle semble oublier qu’elle est en couple et pas toi. Disons que de ton point de vu, elle a déjà perdue, mais tu ne voudrais pas la frustrer en le lui disant. Tu te contentes Bellamy de sourire. D’une main légère, tu l’as décoiffes et dans ton dos tu l’entends se plaindre, racontant des idioties du genre « on va croire qu’on a couché ensembles » et tu t’esclaffes. Ce que tu te fous de ce que pense les autres.
▬ C’est sur que coucher en plein froid sous la neige, quelle idée !
Et tu repars dans un éclat de rire. Il y a tellement de recoins dans ce château que l’extérieur frigorifiant et neigeux des balcons, mais qu’importe, si les gens se complaisent dans leur idioties, laissons-les. Joy te rattrape et tu lui dis que tu la raccompagne. Elle passe un bras autour de ta taille et ton sourire se creuse un peu plus alors qu’elle te remercie, tu décides de ne pas ajouter que c’est notamment parce que c’est sur ton chemin, il serait idiot de la vexer pour un rien. Pendant un instant, Joy resserre sa prise et tu te raidis légèrement, mais elle fini par te lâcher, vous arrivez au niveau de la Grosse Dame. C’est là qu’elle choisie de te proposer une idée saugrenue qui te fait rire.
▬ Ne me donne pas des idées pour gagner, c’est te mettre des bâtons dans les roues.
L’idée n’est franchement pas idiote, mais ce n’est pas vraiment ton genre. Poster des annonces et raccompagner les filles à leurs dortoirs, l’un comme l’autre, même si c’est ce que tu fais actuellement Bellamy et tu aimerais juste te convaincre que c’est différent. Tu marques un arrêt devant la Grosse Dame.
▬ Bon, c’est ici que nos chemins se séparent McCullen, passe une bonne soirée. Tu lui fais un clin d’œil. Je transmet tes amitiés à Matthew.
Et sur ces mots, tu te détournes. Descendant les marches du châteaux jusqu’aux cachots.
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