When I met you ... | ft. Inocenty Mer 6 Mar - 19:41
Ses doigts fins se posaient un à un sur les touches noires et blanches d’un piano qui n’était pas le sien. Cependant, il appréciait cette sensation, moins que dans le passé il était vrai, mais il ne pouvait s’empêcher d’aimer ces sons plus que tout au monde. Le son du piano avait certainement était son premier et unique amour. Sans masque, reflétant toutes les émotions. Il était là pour l’écouter, le soutenir, le faire s’exprimer. Son seul ami réel, ici, le seul qu’il n’ait jamais eut.
Eden était un garçon seul et solitaire. Mais tant qu’il touchait cet instrument, il n’en avait rien à faire.
Surpris il avait été, quand un garçon de Serdaigle, un petit blond assez menu, avait commencé à venir l’écouter régulièrement. Il ne le connaissait pas, mais n’avait pour autant aucune raison de l’envoyer paître puisqu’il ne le dérangeait jamais. Il venait l’écouter, et quand Eden avait terminé, il s’en allait. C’était un quotidien comme un autre, qui ne déplaisait pas vraiment au Serpentard. Il aimait qu’on apprécie son talent.
Cependant, le garçon en question, ce jour là, manquait à l’appel. Si Eden ne s’en était pas tout de suite rendu compte, prit par l’émotion que lui procurait l’instrument, une fois qu’il eut terminé il remarqua son absence. Il n’avait pas put voir son expression impressionnée, dommage. Il avait donc rangé tranquillement ses affaires, dans un silence contrastant avec la musique qu’il avait joué un peu plus tôt, celle ci résonnant toujours dans son esprit.
Après cela, un thermos de café à la main, son sac sur les épaules, il se dirigea vers la bibliothèque. Il n’était pas rare de l’y voir, il y passait pas mal de temps, afin de se perfectionner, ou de simplement écrire quelques partitions. Parfois même, il prenait des photos. Il aimait son ambiance, son calme. Les écouteurs sur les oreilles, il s’asseya à une table. Il profita du doux café qui coulait le long de sa gorge, puis il se laissa prendre dans la lecture d’une partition. Il pouvait passer le temps, il n’avait rien de mieux à faire et n’avait pas fort envie d’étudier pour le moment.
Il passerait son temps tranquillement, comme depuis toujours. Pas qu’il aimait particulièrement se contenter de la même routine chaque jours, mais il n’avait pas envie de faire un quelconque effort pour la changer. Il souhaitait s’éloigner du monde qui pouvait le blesser. Il voulait garder une allure forte aux yeux de tous, pour que plus jamais on lui brûle les ailes et le visage.
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Re: When I met you ... | ft. Inocenty Jeu 7 Mar - 21:12
when i met you
La beauté sans la grâce attire, mais elle ne sait pas retenir ; c'est un appât sans hameçon.
feat Eden
Tu es d’humeur enfantine et féminine aujourd’hui, Inocenty. Alors tu profites de l’absence de ton colocataire pour sortir ta robe de sa boîte et te fais un sac avec quelques bijoux et du maquillage. Puis tu quittes tranquillement la salle commune pour les toilettes vides et inoccupées où tu te changes. Comme souvent. De toute manière, s’il y a quelqu’un, tu attends jusque que cette personne parte. Par contre, si on te trouve avec ton maquillage sur la face, c’est un peu plus délicat.
Tant de stratagèmes pour conserver un mensonge qui ne t’apporte plus rien.
Puis, alors que tu refermes la porte des toilettes derrière toi et que tu t’élances dans le couloir perché sur tes talons hauts, tu te rappelles que tu n’es pas allé écouter un garçon de Serdaigle aujourd'hui. Cela fait quelques fois où tu le surprends à pianoter et où tu t’assois bêtement à côté sans rien faire.
Peut-être ne t’a-t-il même jamais remarqué. Sans doute se fiche-t-il de ta présence et est content que tu ne viennes pas l’emmerder avec ton regard vert perçant.
Tu te balades dans les couloirs en silence, cogitant à ce que tu pourrais bien faire de ta journée ainsi habillé. Quand soudain tu te rappelles avec effroi que tu as un devoir de runes à rendre pour le lendemain et que le professeur va t’exploser si tu fais encore preuve de oisiveté à son cours – puis tu veux lui faire plaisir, il est tellement sexy.
Tu te dépêches à nouveau vers ton dortoir, où par chance il n’y a personne en ce moment – dieu merci – et où en une fraction de seconde tu as récupéré un parchemin, l’intitulé du devoir et de quoi écrire.
Bon, avant d’aller draguer du mâle, tu ferais bien de t’activer un peu pour en draguer un autre… oui, les relations prof-élève c’est pas top.
Tu arrives à la bibliothèque où tu t’installes en silence. Tu as l’habitude de venir ici, même en robe. Avec l’histoire montée de toute pièce à ta double-identité, ça ne choque personne. Tu lis rapidement l’énoncé et soupires longuement. Ça va te prendre un temps dingue ! Tu vas bâcler un peu, hein.
Tu es vite déconcentré. Tu regardes autour de toi plutôt que ta feuille. Tu glandes. Et c’est là que tu le vois. L’éphèbe joueur de piano. Il doit avoir eu la même idée que toi.
Même si tu ne le lui as jamais fait part en face-à-face – il t’intimide un peu à vrai dire – tu le trouves hyper classe et ne serais pas contre un petit rapprochement physique. C’est l’occasion.
Sans doute ne tiltera-t-il pas que le gamin qui va l’écouter jouer est la fille qui va lui faire un discret rentre-dedans là maintenant tout de suite.
Tu remballes ton devoir – tu expliqueras à l’enseignant que tu préférais draguer un élève plutôt que de penser à ses exigences – avant de te lever. Et d’un pas léger bien que claquant grâce aux talons – tu aimes qu’on remarques ton joli corps dans cette belle robe à froufrous – tu le rejoins à sa table. Tu t’assois en face de lui et lui sers un magnifique sourire. Tout rose. Qui a bon goût.
Re: When I met you ... | ft. Inocenty Dim 10 Mar - 12:18
Parole : #9CABBD
Dans sa bulle, le pianiste ne remarqua pas qu’on l’observait. Et de toute façon, il s’en fichait pas mal au final, il avait l’habitude des regards curieux voire dégoûtés. Il s’en fichait, ils pouvaient bien perdre leur temps à l’observer, il prenait de l’avance sur eux pendant ce temps. Un jour, il montrerait à tous qu’il deviendrait célèbre, et ils regretteront.
Un livre entre les mains, il prit le temps de boire quelques gorgées bien chaudes de café et reprit sa lecture. Puis, une étudiante vint s’installer face à lui. Cela lui fit relever la tête, assez décontenancé que l’on vienne le voir directement. Il observa la demoiselle et eut un air un peu surpris. Son regard et son visage lui disaient quelque chose, mais il n’arrivait pas à se souvenir des raisons pour lesquelles il avait une impression de déjà vu. Il lui lança un regard d’incompréhension, posant son livre pour observer la personne face à lui, en détail.
C’était une fille de Serdaigle, blonde aux yeux verts. Il se questionna : Les Serdaigles n’était-ils pas sérieux ? Pourquoi l’un d’eux viendrait ennuyer les autres dans un lieu d’étude et de calme ? Il haussa un sourcil, ne sachant pas trop comment réagir à ce sourire que la demoiselle lui lançait. Il retira un de ses écouteurs et baissa un peu le son de sa musique. Il se demandait ce qu’elle lui voulait. Il se questionnait : quelles étaient ses intentions ?
Dans tous les cas, Eden restait un réel hérisson. Froid et distant, comme les personnages de romans. Il ne voulait simplement pas qu’on le dérange, pire encore, il ne voulait pas s’attacher. C’était un risque à la faiblesse, il ne voulait pas de nouveau se brûler les ailes en aimant ne serait ce qu’un peu quelqu’un. Alors il rejetait tout le monde, tout le temps.
“Hum, oui ? Qu’est-ce que tu veux ?”, lui lança-t-il d’une voix assez neutre, mais grave. Il ajouta, après une hésitation. “On se connait pas.”
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Re: When I met you ... | ft. Inocenty Lun 11 Mar - 19:54
when i met you
La beauté sans la grâce attire, mais elle ne sait pas retenir ; c'est un appât sans hameçon.
feat Eden
Et sous ton regard plein de cils, il finit par relever les yeux de son livre et te regarder. Ton sourire s’agrandit encore un peu. Il est encore plus mignon de près ! Mais pourquoi il tire une tête pareille ? Il n’a pas l’air hyper content de te voir.
Mais au fond, ça ne l’étonne pas. Pendant tous ces moments où tu t’es bêtement assis près de lui, tu as eu le temps d’analyser sa façon d’être. Tu as compris qu’il n’aime pas forcément la compagnie des autres et qu’il ne la recherche pas.
En fait, tu as toutes les raisons de tourner les talons et de le laisser en plan avec sa mauvaise humeur, mais pourtant, tu ne le fais pas. Il faut forcer un peu les choses. Si ça se dit, il est juste timide et a envie de t’adresser la parole depuis le début sans oser !
En tout cas, c’est ton cas et tu te lances. Parce que votre relation est vraiment trop bizarre et que tu veux en savoir plus sur lui.
Toutefois, il ne doit pas savoir que tu es le petit mec blond qui vient l’écouter sans jamais ouvrir la bouche, alors tu gardes ton rôle bien en tête et glisses une main dans ta chevelure soyeuse, sans quitter ton sourire.
« Rien de particulier ! » tu réponds, enjoué.
Puis tu désignes ses cheveux de ton ongle parfaitement manucuré et peint – dire que tu vas devoir virer tout cela illico une fois redevenu Inocenty.
« C’est sympa ta couleur, j’aime beaucoup. »
Puis tu désignes son livre.
« C’est quoi ? Ça a l’air intéressant. »
Enfin tu mens un peu. Tu es plutôt allergique aux bouquins comme tu l’es au travail scolaire. Mais il faut bien commencer par quelque chose et tu ne vas pas parler directement de toi, dire à quel point tu es beau – enfin belle – et génial – géniale. Ce serait totalement contre-productif, tu risques de le faire fuir – ce qui n’est pas l’objectif – et dans tous les cas, tu vas surtout raconter un gros paquet de mensonges.
La demoiselle face à l’homme de glace avait un sourire chaleureux et confiant. Eden était assez surpris par tant d’avenance. Que voulait-elle pour être aussi sympathique avec lui ? Elle lui répondit qu’elle ne venait pas vraiment dans un but particulier. Le garçon lui lança un regard sceptique, haussant ses deux sourcils dans un air un peu surpris. Souhaitait-elle simplement parler ? Pourquoi à lui ? Il fallait dire, que même pour les personnes les plus sociables de l’univers, Eden restait un réel iceberg. Il ne comprenait donc pas pourquoi cette demoiselle souhaitait tant lui taper la discussion. Celle-ci pointa du doigt ses cheveux, et le garçon attendit par habitude des moqueries.
“C’est sympa ta couleur, j’aime beaucoup.”, dit-elle contre toute attente.
Eden fut de nouveau surpris. Quelle drôle de fille il avait face à lui. En général, on lui faisait pas mal de remarque stupides sur ses cheveux. On se moquait, ou on lui demandait s’il voulait se la jouer rebelle. Rares étaient les compliments sur cette coiffure que le jeune appréciait pourtant beaucoup. Son égo fut caressé dans le sens du poil, et de cette façon il laissa apparaître un sourire en coin. Bien évidemment que sa couleur était sympa, c’était lui qui l’avait choisi.
“Merci.”
Après cela, la jeune fille montra de nouveau du doigt le livre du garçon. Il haussa un sourcil. Avait-elle pour habitude de tout désigner du doigt ? N’était-ce pas sensé être impoli ?
“C’est quoi ? Ça a l’air intéressant.”
Eden ferme son livre, comprenant qu’il n’allait plus pouvoir se concentrer dessus pour un moment. Du moins le temps que la jolie blonde lui parlait. Il observa la belle couverture. C’était l’histoire d’un pianiste qui tombait amoureux de son professeur, une femme plus âgée d’une quinzaine d’année que lui. Il tombait alors dans tout les soucis de cette femme, et finissait le coeur brisé et l’envie de mourir en tête. Il lui montra ensuite la couverture.
“Secret Affair, triste histoire. Ne lis pas ce livre, si tu ne veux pas perdre le sourire que tu me fais depuis tout à l’heure.”
Il a une voix calme et assez grave, Eden, le genre de voix qui fait fondre pas mal de gens. C’est dommage que lui soit de glace. Plus encore, qu’il ne parle pas très souvent au final. La blonde a de la chance, sans son compliment un peu plus tôt il l’aurait surement remballé. Ah, la fierté d’Eden était si facilement manipulable.
“Tu t’appelles comment ? Moi c’est Roxelane !”
Jamais entendu ce prénom, c’était assez original. Eden prit cependant le temps de boire quelques gorgées de café avant de reprendre à la demoiselle. Elle semblait si enjouée, ce qui contrastait énormément avec la monotonie du pianiste. Il soupira et lui tendit poliment la main.
“Eden, enchanté.”
Il soupire après cela, et finit sa boisson. Il retire totalement ses écouteurs et éteint sa musique. Que dire à une personne quand elle vient vous parler sans aucune raison ? Il ne savait pas, il ne savait plus. Il fallait dire que c’était assez rare, à Poudlard, que l’on vienne lui parler de cette façon. Il avait une réputation de glaçon. Et quand dans sa ville natale on venait lui parler, c’était sans connaître sa réputation et souvent… parce que son physique était intriguant.
“Que viens-tu faire ici, Roxelane ?”, dit-il, en appuyant sa joue sur sa main, coude apposé à la table.
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Re: When I met you ... | ft. Inocenty Lun 1 Avr - 21:54
when i met you
La beauté sans la grâce attire, mais elle ne sait pas retenir ; c'est un appât sans hameçon.
feat Eden
Oh, un sourire ! Est-ce seulement possible ? N’es-tu pas en train de rêver ? Incroyable ! Bon, ce n’est pas étonnant. Face à un compliment, rares sont les gens qui tirent la tronche. Ça existe, bien entendu, mais ils sont minoritaires. Tu es content que ton compliment ait fait mouche. Ainsi, il baissera un peu sa garde et sera plus accessible. Logiquement.
Tu n’es pas un pro en psychologie humaine, loin de là, tu es même plutôt un affreux boulet. Mais tu utilises le peu de logique présente dans ta tête.
Il te parle de son livre et tu hoches la tête. Bien entendu que tu n’allais pas le lire, tu n’as pas le temps ! Et puis tu n’aimes pas vraiment la lecture – lire l’intitulé de tes devoirs est déjà assez éprouvant, et tu n’y comprends souvent pas grand-chose – mais il faut bien parler de quelque chose n’est-ce pas ? Sinon, vous allez rester dans un silence contrit et tu n’auras plus qu’à partir une fois celui-ci devenu vraiment trop inconfortable.
Heureusement que tu as des parades un peu nulles pour faire face à ce genre de triste événement !
Vient alors le moment des présentations. Tu te doutes que ton nom ne doit rien lui dire – il s’agit de l’épouse d’un sultan ottoman, tu trouves que cela te colle parfaitement, mais est-ce qu’il y a des historiens autour ? – et d’ailleurs, il ne fait pas de commentaire là-dessus. Tout ton contraire, car tu sautes sur chaque occasion pour ouvrir ta bouche et donner ton avis. Sans finesse. Mais sans paraître insultant car il a de la chance ; il est plutôt beau gosse et a tout pour plaire.
« Oh ! C’est super joli comme prénom ! »
Il te fait penser à la religion, d’ailleurs… le jardin d’Eden… il ne s’y est pas passé des choses chouettes malheureusement, mais ça devait être un magnifique endroit tout de même.
Tu constates avec satisfaction qu’il retire ses écouteurs. Enfin ! Tu ne vas pas être obligé de hurler et de t’attirer les foudres de l’entièreté de la salle – vous êtes dans une bibliothèque tout de même – pour qu’il te comprenne. Ça aurait été sa faute, d’ailleurs.
« Ce que je viens faire ici ? Tu me l’as déjà demandé, non ? Je t’ai dit que je ne savais pas vraiment… j’étais curieuse. »
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