-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Life is better when you smell nice ft. Wendy

Invité
Invité
avatar
Life is better when you smell nice ft. Wendy Ven 8 Mar - 19:33


Depuis la reprise des cours après le nouvel an, je n’ai pas cessé d’éviter les gens. J’ai  manqué plusieurs rencontres du club de potion, utilisé mes études comme excuse pour qu’on me fiche la paix. Bien sûr, Gus, mon meilleur ami, a rapidement réalisé qu’un truc n’allait pas. Il ne lui a fallu qu’une ou deux semaines avant de me confronter, de me mettre devant le fait établi et de demander des explications que j’ai décidé de lui donner. J’ai embrassé quelqu’un, j’aurais pas dû, il a quelqu’un d’autre, je saurai jamais si c’était sincère. Le seul truc que j’avais omis, et volontairement, c’était bien sûr l’identité de ce fameux quelqu’un. J’avais promis à Bertram que je ne lui attirerais pas d’ennui. Promesse qui bien sûr n’avait donc pas été particulièrement respectée. Ça m’avait permis de me sentir mieux pendant un moment. De me libérer de ça et retrouver un état semi-normal. Je n’allais pas commencer à danser dans les couloirs, mais au moins je m’éloignais du cliché du vampire mélodramatique qui souffre des pulsions de son cœur décharné. Puis il y avait eu la bibliothèque. Bertram était venu s’asseoir en face de moi et, lorsqu’il m’avait demandé des nouvelles de notre ami en commun, je n’avais pas pu m’empêcher d’être honnête. Le tout s’était soldé par un départ prématuré du Serdaigle et par une profonde douleur alors que j’avais dû faire l’usage de toute ma volonté pour ne pas essayer de le rattraper. Let him leave.

Et maintenant ? J’avais recommencé à m’isoler, à soupirer dès qu’un truc m’énervait un peu et à annoncer à tous vents que je devais étudier sitôt qu’on voulait me parler. Nous étions encore au début de février, quelques jours avant d’apprendre que l’on m’avait inscrit contre mon gré à une animation de Speed-dating dans la Grande Salle, pour me changer les idées. Merci d’avance à Gus et Dorothy. Ceci étant dit, j’avais donc prévu, grosse surprise, de passer ma journée tout seul. #IntrovertLife. Ou plutôt vie de gars un peu pathétique qui a le cœur lourd parce qu’il vient peut-être d’achever de se mettre à dos une personne qu’il aimait profondément. C’est selon le point de vue. Toujours est-il que ça, c’était sans compter sur les vibrations de mon pineapple qui avait visiblement décidé de me tirer de mon exile. Si on ne peut même plus faire l’ermite dans un vieux château magique anglais alors où ?

Les plus rationnels diront que je pouvais toujours l’éteindre ou au minimum le mettre sur silencieux, mais je n’arrivais pas à m’y résigner. J’avais encore deux ou trois étudiants à qui j’offrais du tutorat, en plus de toujours être disponible pour les urgences médicales de certains amis. Comme quoi même dans mon isolement je peinais à ne pas m’inquiéter pour mes proches, mes autres proches. Ceux qui ne partaient pas de la bibliothèque en se refermant comme des huitres. Poussant un soupir, je consultai mes messages pour découvrir… Wendy. Moment d’hésitation. Je connaissais la Serdaigle depuis trois ou quatre ans maintenant, environ. Nous avions été jumelés en binôme en cours de potions et ça avait suffit à me forcer à socialiser. Elle aussi faisait partie de ces gens que j’évitais depuis la reprise des cours. Accessoirement, la jeune femme ne détestait-elle pas la technologie ? Et pourtant elle avait pris son courage à deux mains pour me contacter ? Puis la formulation du dernier message m'évoquait une urgence aux balcons. J'aurais pu lui envoyer un message en retour, mais mon petit doigt me disait qu'il valait mieux éviter de communiquer de cette façon et plutôt me déplacer immédiatement. Surtout si c'était urgent.

Je rangeai donc mes effets dans mon sac et m'empressai de quitter les lieux. Devrais-je faire un détour par les sous-sols, au dortoir des Poufsouffles, pour récupérer ma trousse de premiers soins ? Sauf que je n'avais potentiellement pas de temps à perdre, sans compter que j'avais ma baguette avec moi. Je devrais être en mesure de gérer la majorité des urgences, tant qu'il n'était pas question d'empoisonnements ou de blessures de cet acabit. J'escaladai les escaliers trois marches à la fois, fort inquiet. Pour ne rien arranger, lorsque j'arrivai sur place, aucune trace de Wendy. Oh non, ne me dites pas... Non, quand même pas. N'est-ce pas ? J'aurais dû aller la voir avant au lieu de fuir tout le monde depuis la rentrée. S'il lui était arrivé quelque chose je ne me le pardonnerais pas.


@Wendy T. Mulligan
Wendy T. Mulligan
Let karma finish it
Let karma finish it
Wendy T. Mulligan
Messages : 202
Points : 310
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Sam 9 Mar - 15:25

Life is better when you smell nice ft. Wendy Tumblr_ozoydfG68E1wcpmgto1_400


Oh, truth, I guess truth is what you believe in
And faith, I think faith is helping to reason

Je me suis levée un matin en pensant à Ethan.

Et j’avais beau tourner dans mon lit, allumer/éteindre à répétition mon téléphone, méditer pendant de longues minutes ou partir en cours pour penser à autre chose, l’évidence était toujours là, occupant pleinement ma tête, comme une soudaine envie de manger des pancakes.

Je me souviens du début, c’était quand j’étais encore en ASPIC, un de ces fameux cours de potion où il fallait être en binôme. Ethan Stoker était certainement le meilleur choix à ce moment précis, mais j’en avais aucune idée à l’époque : j’aimais bien Potions, mes notes se situaient dans la moyenne haute, j’avais rapidement compris qu’il suffisait juste d’apprendre par cœur les propriétés des différents ingrédients et l’enchaînement de leurs propriétés pour la préparation d’une potion (d’ailleurs souvent les mêmes). Ainsi, à moi toute seule, je pouvais assurer du début à la fin ce genre de réalisation et ça, sans l’aide de mon binôme (ce dernier, habituellement, se contentait de me regarder ou de répéter à l’oral son cours sans rien faire).

Mais ce n’était pas le cas d’Ethan.

Ethan était le binôme le plus autonome et connaisseur que je n’avais jamais eu auparavant.
Avec lui, le cours de Potions n’était pas qu’une obligation, mais un réel plaisir de coopération.

Je l’aimais bien.

On a continué de se voir en dehors des cours de potions, il était bien plus sérieux et appliqué que ses camarades appartenant à la même maison, il était réservé aussi, un solitaire en somme. Mais j’avais vu du premier coup d’œil sa particularité aux dents pointues, particularité qu’Ethan préférait passer sous silence. Car c’était ça aussi Ethan : beaucoup de répressions.

Et là, j’étais en train de devenir comme lui.

Si au début, ça ne m’a pas échappé qu’Ethan était plus distant que d’habitude, je n’ai pas cherché à creuser. On partage de nombreux points communs dont l’amour du calme et du recueillement. J’ai laissé couler au bout de la troisième proposition rejetée.
Mais j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains et de saisir mon téléphone dès ma sortie des cours. D’ailleurs, mon excitation était telle que je crois que j’ai envoyé un message déjà sans faire exprès, tant pis, pas grave. Je ne me laisse pas impressionnée et je prends mon temps à appuyer sur chaque petite lettre qui pop sur mon écran, je ne sais plus comment espacer mes mots alors j’use du point exagérément, je m’arrête même en plein milieu du couloir pour le faire (même si j’entends les jurons des personnes juste derrière moi et qui me contournent rapidement comme un obstacle posé sur leur route).
En cherchant comment sauter une ligne j’appuie de nouveau sur « envoyer », pas grave je reprends là où j’avais fini, c’était encore mieux. Simple, clair et concis, comme un ordre qui se déguisait en urgence. Je termine mon message et j’appuie cette fois volontairement sur le symbole de la petite enveloppe.

Je ne perds pas non plus de temps à attendre une réponse positive que je vais commencer à rassembler mes affaires dans mon dortoir, j’abuse du sort Accio en veux-tu en voilà pour aller plus vite. Le septième étage était parfait car suffisamment désert pour qu’on soit ni dérangé par une personne, ni par le bruit. Les balcons nous abriteront d’un quelconque imprévu et nous aidera à mieux respirer.
Ni une, ni deux, j’ai ma besace sur le dos et je m’élance dans les escaliers du bas, j’ai de la chance que ça ne soit pas trop loin de la salle commune des Serdaigle et j’espère secrètement qu’Ethan a bien eu le temps de lire son téléphone pour ne pas attendre pour rien.
Mais douter d’Ethan est impossible, il était déjà sur place dans le petit renfoncement de pierres, son souffle accéléré me laissant penser qu’il a couru et qu’il n’est pas là depuis très longtemps. C’est plutôt engageant pour reprendre contact, j’ai même du mal à cacher ma joie.

« Ah Ethan, tu as bien reçu mon message ! »

Je laisse tomber mon gros sac sur le banc près de lui.

« Je viens d’avoir une nouvelle livraison, il faut à tout prix que tu sentes avec moi, j’ai fait des folies. »

Il a l’air tendu, ça me donne des idées.

« Que dis-tu d’un peu de tilleul pour commencer ? J’ai refait le plein. »



Dernière édition par Wendy T. Mulligan le Dim 17 Mar - 19:38, édité 1 fois
Invité
Invité
avatar
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Sam 9 Mar - 18:44


Je fais les cent pas en jetant des regards impatients un peu partout. Je ne capte pas non plus d’odeur d’encens ou autres parfums à tendance mystique. Soit je suis très très en retard, soit je suis en avance ? Je consulte nerveusement l’heure sur mon pineapple, la compare avec celle de réception des messages. Non, j’ai pas mis si longtemps que ça. Mais alors où est Wendy ? Je refuse de seulement considérer qu’elle ait pu sauter. Peut-être est-elle seulement abattue et que, du coup, elle tarde à arriver. On est toujours plus lent quand on traine des pieds, le cœur lourd. Est-ce que quelqu’un lui aurait fait du mal ? Est-ce simplement les cours qui lui pèsent ? Je l’admets, je crois que je suis tendu. J’ai la mâchoire serrée et l’air légèrement malcommode. Il va donc sans dire que, lorsque la Serdaigle arrive finalement, je m’empresse de l’approcher et de vérifier que tout va bien. Si j’ai bien reçu son message ?

« Oui, j’ai fait aussi vite que j’ai pu. Qu’est-ce qu’il y a ? »


Et là, le gros sac d’où émanent une multitude d’odeurs contradictoires s’abat sur le banc. Une nouvelle… livraison ? J’ai les cils qui battent une ou deux fois dans l’incompréhension avant de lui adresser un regard de : c’est sérieux ? Ça m’en a tout l’air puisqu’elle me parle avec détachement des folies qu’elle a faites et qu’elle désire visiblement me partager. Quelque part c’est difficile de lui en vouloir. Ça fait un bail maintenant que je l’évite, comme tous les autres. Je devrais sans doute même être reconnaissant que Wendy n’ait pas tout bonnement abandonné. Mais pas tout de suite, là je suis encore occupé à me demander si je suis en train de rêver. Commencer par du tilleul ? Une petite minute.

« C’est pour ça que tu m’as écrit ? Il n’y a rien ? Pas de problème, t’es pas blessée ? »

En même temps c’est un peu con comme question. T’as des yeux Ethan, sers t’en. La demoiselle n’a pas du tout l’air en détresse. De vous deux, t’es sans doute le plus à cran honnêtement. Bien joué moi-même. Je lâche un soupir qui a le mérite de me détendre tout en passant une main dans mes cheveux, détournant le regard pour me retrouver une contenance. Maintenant je suis embarrassé. Si je fais toujours un effort pour être attentif aux besoins et aux problèmes de mes camarades, c’est rare que je laisse percevoir mon inquiétude réelle. Sans doute une preuve parmi tant d’autres que, dernièrement, je suis particulièrement stressé. Pour ne pas dire que je suis préoccupé ou même hanté par certaines choses. Par une certaine personne. C’est gênant et, quelque part, c’est peut-être précisément pour ça que j’ai été si difficile à attraper ces dernières semaines. Légèrement abattu, j’ajoute une justification à mon attitude initiale.

« J’ai vu les messages, j’ai cru… Je pensais qu’il y avait un problème. Tant mieux si c’est pas le cas. Tu sors ton tilleul ? »
Wendy T. Mulligan
Let karma finish it
Let karma finish it
Wendy T. Mulligan
Messages : 202
Points : 310
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Lun 11 Mar - 21:20

Life is better when you smell nice ft. Wendy Tumblr_or2efhmRPS1suieauo1_400


Everybody gets high
sometimes, you know
What else can we do
when we're feeling low?


« C’est pour ça que tu m’as écrit ? Il n’y a rien ? Pas de problème, t’es pas blessée ? »
« Blessée ? Ecoutes, ne le prend pas mal, mais j’aurais contacté quelqu’un d’autre si cela avait été le cas ! »

Je ris de bon cœur devant son air perdu, tout en sortant mes affaires, je dispose sur le banc en pierres mes nombreuses boîtes à bâtonnets et deux encensoirs.

Mais quelle drôle d’idée avait bien pu lui traverser l’esprit ?

Je me tourne vers lui et l’observe un instant : sa tête est tournée, le regard bas, même ses lèvres trahissent une mimique crispée. Pas de doute, il est visiblement embarrassé.

« J’ai vu les messages, j’ai cru… Je pensais qu’il y avait un problème. Tant mieux si c’est pas le cas. Tu sors ton tilleul ? »
« C’est drôle, c’est le monde à l’envers. Je pensais que c’était plutôt toi qui avais un problème. Tiens le voilà. »

Je lui désigne la boîte verte qui présentait sur le dessus une étiquette avec le parfum écrit dessus.

« On a dû tous les deux se tromper. Prends ton encensoir aussi, j’en ai pris un pour moi. »

Je décide de m’installer à même le sol, à côté du lierre grimpant qui me tient compagnie. Je regarde d’un œil pensif la succession de boîte, laissant ma main frôler leur surface avant de s’arrêter sur une qui m’attire en particulier.  

« Jasmin, parfait. Elle stimule autant qu’elle calme, c’est un parfum très optimiste. »

Je l’ouvre et saisit entre mes doigt un des bâtonnets pour le disposer sur l’encensoir… J’oublierai presque l’essentiel. D’un coup de baguette léger, je pointe vers l’extrémité du bâton d’encens.

« Incendio ! »

Une petite flamme est alors émise et va communiquer avec la pointe, le bois se mettant à brûler jusqu’à ce que je souffle doucement sur la flamme. Une odeur s’en dégage déjà, accompagnée d’une légère fumée au-dessus de la braise.

« Et voilà le travail. »

J’étire mes bras en croisant mes jambes en tailleur, l’avantage d’être en extérieur c’est qu’on ne dira pas que « j’enfume une pièce », avec la brise fraiche extérieure, cela en devient même agréable.
Je penche légèrement la tête sur le côté pour observer Ethan faire sa propre préparation.

« Alors ? J’ai bien fait de te faire venir ici ? »



Dernière édition par Wendy T. Mulligan le Dim 17 Mar - 19:39, édité 2 fois
Invité
Invité
avatar
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Jeu 14 Mar - 2:25


J’avoue que je suis forcé de la comprendre sur le premier point : tout le monde n’oserait pas laisser un semi-vampire s’occuper de ses blessures. Enfin, c’est aussi un peu décevant de voir que je ne lui inspire pas une confiance suffisante pour qu’elle m’appelle en cas de besoin, mais c’est difficile de le lui reprocher. Surtout ces temps-ci, j’ai passé plus de temps à l’éviter qu’à lui parler, ça n’aide pas à construire une confiance. Je me résigne donc, surtout parce que ce serait stupide de lui faire des reproches. L’important c’est juste qu’elle aille bien, n’est-ce pas ? Ce qui ne m’empêche pas de donner des justifications supplémentaires, toujours embarrassé. Wendy y répond avec une franchise que je respecte et que, quelque part, je trouve rafraîchissante. Droit au but, sans fioritures ou artifices. Je suis juste forcé d’admettre qu’elle a raison et de lui adresser un sourire résigné lorsqu’elle m’offre le tilleul. La Serdaigle me donne d’ailleurs un encensoir que je récupère sans rouspéter, bien que j’ignore si je vais m'en servir. Dans l’immédiat en tout cas. Mon odorat sur-développé me permet d’apprécier l’odeur qui s’échappe de la boite sans même l’ouvrir alors en faire brûler en encens ? Je vais m’asseoir en tailleur par terre, face à elle, en me disant que je peux tout aussi bien attendre de voir ce qu’elle va décider de faire brûler. Jasmin donc ? Bon choix. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher de compléter l’information de la demoiselle.

« Et c’est aussi efficace contre les maux de tête. »


Je suis ses mouvements du regard, anticipe l’arrivée de la première vague d’odeur fleurie, mélangée à la brise froide de février. C’est doux, ça me calme. Je me surprends à respirer profondément et à sentir mes épaules se détendre doucement. J’étais plus tendu que je ne le croyais apparemment. Et je ne suis peut-être pas le seul à l’avoir remarqué puisque Wendy me demande si elle a bien fait de m’inviter. J’ignore si c’est une vraie question ou si elle désire simplement me faire dire que oui, c’est une bonne chose, mais dans tous les cas j’ai pas assez d’orgueil pour cacher ma reconnaissance.

« Ouais, t’as bien fait. »

J’ai retrouvé un air neutre, pratiquement serein. Ça n’a peut-être pas l’air très encourageant d’un point de vue extérieur, mais considérant que j’ai passé les dernières semaines à fuir les gens et à faire le grumpy vampire, je dirais qu’il y a du progrès. Puis ça me fait repenser à ce que je me suis dit, en arrivant avant elle. Cette crainte qu’il se soit passé quelque chose, que je découvre une vision d’horreur en haut des marches. Peut-être aussi avais-je trop rapidement sauté aux conclusions, mais il ne serait pas non plus très sage de rejeter ces peurs en bloc. C’est vrai que je ne lui ai plus parlé depuis un moment, que je ne sais pas si elle va bien, ce qui se passe dans sa vie ou si elle est bien entourée de son côté. Je prends toujours pour acquis que les gens ne remarquent pas mon absence de toute façon alors c’est pas grave ou, dans le meilleur des cas, ils seront même soulagés de ne pas avoir le gars chiant de service sur leur dos. Et d’autres fois, j’ai aussi envie de me faire croire que je peux vraiment faire une différence et qu’au contraire, mon absence s’est fait sentir.

« Je suis désolé, j’aurais pas dû m’isoler aussi longtemps c’est juste… Enfin, c’est pas super important. Toi comment ça va ? Tu as passé de belles vacances de Noël ? La reprise des cours ça se passe bien ? Y’a du nouveau de ton côté ? »

C’est un peu tard pour poser ces questions, j’en suis conscient et un peu honteux, mais comme on dit il vaut mieux tard que jamais, n’est-ce pas ? J’essaie même de lui offrir un sourire sincère et amical, même si le résultat est probablement mitigé. Je garde aussi la boîte d'encens de tilleul dans les mains, pour me préparer à en allumer un lorsque son jasmin aura terminé de nous ravir le nez. C'est mieux comme ça je pense, plutôt que de créer une cacophonies d'odeurs. Une à la fois, pour bien en profiter.
Wendy T. Mulligan
Let karma finish it
Let karma finish it
Wendy T. Mulligan
Messages : 202
Points : 310
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Dim 17 Mar - 19:37


Life is better when you smell nice ft. Wendy EWUq


And if you feel you're sinking,
I will jump right over
Into cold, cold water for you

Les sourcils se redressent, son visage se déploie et son regard s’éclaircit. En peu de choses, je devine qu’Ethan est plus détendu et que l’atmosphère est déjà plus agréable.
J’inspire le parfum fleuri en fermant les yeux.

« Je suis désolé, j’aurais pas dû m’isoler aussi longtemps c’est juste… Enfin, c’est pas super important. Toi comment ça va ? Tu as passé de belles vacances de Noël ? La reprise des cours ça se passe bien ? Y’a du nouveau de ton côté ? »
« Oh, je poursuis mon petit bonhomme de chemin. »

Je réouvre les yeux et le fixe.

« J’ai toujours trouvé cette expression marrante, même si elle dit pas grand-chose. »

En même temps, il n’y avait pas grand-chose à dire dessus.

« Mes vacances en famille étaient bien, mais j’étais aussi contente de reprendre… Même si j’ai été aussi débordé comme toi tu l’as sans doute été, mais au final… Rien de spécial, rien ne bouge, enfin si, ça bouge toujours un peu la vie, mais peut-être pas assez pour qu’on le ressente vraiment. »

Mes doigts s’évadent pour frôler la flore qui dépasse entre les dalles de pierre, mais mes yeux, eux, ne bougent pas.

« Mais toi, j’ai senti que ça a pas mal bougé de ton côté. »

Avant qu’il ne dise quoique ce soit, je le coupe d’un sourire bienveillant avec un bref geste de la main.

« Tu t’es déjà excusé. Alors que tu n’étais même pas obligé de le faire… »

Je repose ma main sur le sol.

« Je faisais juste une simple observation et je voulais clarifier quelque chose : on fait face au changement comme on peut. »

Je regarde le bâton d’encens qui se consume petit à petit, le long de l’encensoir un petit chemin de cendre se fait.

« Tant qu’on y fait face. »

Je n’ai jamais cherché à faire dans la subtilité, Ethan l’a sans doute vite compris, mais je le rassure en riant un peu, tout en plongeant mon menton dans mes mains pour le regarder.

« Je me suis levée un matin en me disant qu’il fallait qu’on parle. Alors je t’écoute. »



Dernière édition par Wendy T. Mulligan le Dim 24 Mar - 11:41, édité 6 fois
Invité
Invité
avatar
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Mar 19 Mar - 15:45


C’est pas grand-chose et c’est tard pour ça, mais je me suis excusé. Vaut mieux tard que jamais, même si ça me laisse un goût amer en bouche. Alors je me permets d’éloigner la conversation de moi-même parce que ce sera plus facile comme ça d’une part et, de l’autre, parce que j’ai sincèrement envie de prendre des nouvelles de Wendy. La demoiselle me répond en disant poursuivre son bonhomme de chemin, mentionnant qu’il s’agit d’ailleurs d’une expression qu’elle aime bien, même si ça ne dit pas grand-chose. Peut-être, mais ça a le mérite de m’arracher un vrai sourire. C’est vrai que la Serdaigle aime bien les trucs bizarres, ou les souligner en tout cas. Je ne vais pas m’en plaindre puisque c’est probablement ce à quoi je dois notre amitié. Puis ça doit être le genre de personnes que j’attire ou quelque chose comme ça, mais je déteste pas les gens qui aiment les trucs bizarres. Toujours est-il que je suis attentif et intéressé lorsqu’elle me parle vaguement de ses vacances en famille et de son soulagement d’avoir reprit les cours. C’est un sentiment que je peux tout à fait comprendre, même si ma mère me manque parfois. À ses quelques mots de fin, sur les choses qui bougent, je me permets d’y ajouter mon grain de sel en citant un truc que j’ai lu je ne sais plus où.

« Au jour le jour on a l’impression que tout est pareil et pourtant, quand on regarde derrière soi on réalise que tout a changé. »


Je n’ai néanmoins pas le loisir de me complimenter sur ma contribution car Wendy étant ce qu’elle est, c’est-à-dire sans pitié et sans merci, elle me retourne la question avec une franchise que j’admire. Embarrassé, ma main entame son mouvement habituel pour aller se glisser dans mes cheveux, mais la demoiselle me coupe dans mon élan. C’est un fait, je me suis déjà excusé. Que j’avais pas à le faire ? I would beg to differ, mais je comprends ce qu’elle veut dire. Je repose donc ma propre main à sa place et soupire doucement avec sur les lèvres un sourire docile. La façon qu’a Wendy de communiquer est vraiment unique. Je le sais parce qu’elle arrive à me lâcher de ces trucs sans me faire me braquer ou me refermer sur moi-même. Peut-être est-ce dû à sa manière directe d’aller droit au but sans arrière-pensée, je crois que ça contribue à me mettre en confiance. Quelque chose comme ça en tout cas. C’est juste une observation de sa part et je la crois. Il n’y a pas de sous-entendu, j’ai pas à faire de la gymnastique mentale pour me demander ce qu’elle imagine et comment je devrais répondre pour faire le moins de dégâts possible. En ce sens, c’est vraiment facile de lui parler.

On fait face au changement comme on peut. Tant qu’on y fait face. Je dois l’avouer : got me there. C’est malgré moi que je lui retourne un sourire alors qu’elle rit gentiment, probablement fière de son coup. Ouais ouais, t’arrive à faire taire le mec qui parle trop et à le convaincre de parler directement des trucs qui fâchent. Tu mérites bien te célébrer ta petite victoire en t’installant pour me demander des précisions.

« Tu serais vraiment douée pour faire des interrogatoires, tu le sais ça ? »

Je peux au minimum lui accorder ça quand même. Après ça reste un sujet délicat, même si je comprends qu’elle va se contenter de moins d’informations que Gus par exemple.

« J’ai bien l’intention d’y faire face, simplement c’est… Difficile. Je me suis pris d’affection pour quelqu’un et finalement… Je dois simplement me faire à l’idée que ça ne me sera jamais retourné et que je viens en plus de ça de perdre un ami qui m’était très cher. »

Bien sûr je me sentais coupable d’en parler à quelqu’un d’autre encore, mais quelque part le mal était déjà fait, non ? Bertram qui griffonne rageusement sur son bout de parchemin sans me laisser voir ce qu’il avait écrit. Qui rassemble ses effets et quitte la bibliothèque sans m’adresser d’autre regard. Je me force à respirer profondément pour mieux laisser l’odeur de jasmin m’apaiser.

« D’autres questions, madame la psychologue ? »
Wendy T. Mulligan
Let karma finish it
Let karma finish it
Wendy T. Mulligan
Messages : 202
Points : 310
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Dim 24 Mar - 11:36

Life is better when you smell nice ft. Wendy Tumblr_myj0xmh6XL1sv2tvvo1_400


And although time may take us into different places
I will still be patient with you
And I hope you know

I won't let go.

« Tu serais vraiment douée pour faire des interrogatoires, tu le sais ça ? »
« Vraiment ? Tu crois ? »

Mon esprit s’égare en m’imaginant dans l’uniforme d’une brigadière, grande et fière et gérant les enquêtes d’une main de fer.

« …Pourquoi pas, rien que pour les menottes. »

Mais cela m’obligerait à changer de licence… Je passe mon tour, trop compliqué, surtout après un redoublement et une année déjà commencée. Tant pis, le fantasme de la brigadière se fera dans d’autres circonstances.

« J’ai bien l’intention d’y faire face, simplement c’est… Difficile. Je me suis pris d’affection pour quelqu’un et finalement… Je dois simplement me faire à l’idée que ça ne me sera jamais retourné et que je viens en plus de ça de perdre un ami qui m’était très cher. »

Je le fixe et acquiesce douloureusement de la tête : toujours très compliqué les histoires de cœur.

« D’autres questions, madame la psychologue ? »
« Oh non, ça ira, je pense que tu as donné une énonciation de problème déjà suffisamment complexe ! »

Je ris, puis toussote pour reprendre mon sérieux, avec une profonde inspiration du parfum d’optimisme ambiant.

« Tu as très bien répondu à ta propre question : tu dois te faire à l’idée que ça ne te sera jamais retourné. »

Mes yeux se dirigent en l’air pour réfléchir.

« Pour ce qui est de perdre un ami, je pense qu’il ne faut pas que tu t’avances trop vite. Toi et ton ami, vous êtes dans une situation douloureuse, mais peut-être que quand vous serez tous les deux disponibles pour communiquer, ça changera. »

J’hausse les épaules.

« Mais si cela n’arrive pas, ce n’est pas pour autant un échec : chacun poursuit son petit bonhomme de chemin. »

Ah, je crois que je commence à comprendre le sens de cette expression ! Trop marrant.

« Je crois même que cela pourrait se transformer en réussite si ça te permet d’apprendre quelque chose. »

Sans trop m’en rendre compte, j’ai déjà dans ma main deux scoubidous verts brillants que je m’amuse à plier pour former un premier nœud.

« Tu t’es attaché à cette personne, « attaché », voilà le nœud du problème. »

Je commence une deuxième boucle en face de la première.

« S’attacher à quelqu’un implique forcément de la souffrance, c’est impossible de rester attacher à quelqu’un, il faudrait pour cela que plus rien ne bouge, votre amour n’appartiendrait qu’à vous deux et le monde serait figé. »

Je lève brièvement les yeux.

« Le vrai Amour est inépuisable, désintéressé, il ne nous appartient pas, il est pour le monde entier. »

Mon scoubidou vert pomme se constitue petit à petit, je me sens comme une professionnelle.

« Cet amour tu peux le trouver en toi, tu peux te le donner… Ou bien tu peux attendre mon humble contribution. »

Je lui offre le début de ma création.

« C’est un peu compliqué au début, mais avec une bonne base d’expériences passées, je suis sûre que tu pourras en tirer quelque chose de constructif. »

Lorsqu’il se saisit de mon cadeau, j’en profite pour refermer mes doigts sur son poignet afin d’écouter les faibles pulsations qui résonnent dans ses vaisseaux.

« Et dans les moments difficiles, tu pourras te dire : au jour le jour on a l’impression que tout est pareil et pourtant, quand on regarde derrière soi on réalise que tout a changé. »

Et en même temps que je lui dis ça, je lis son sourire sur ses veines.

« C’est Mr. Sunshine qui me l’a dit, une personne de confiance. »

Invité
Invité
avatar
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Dim 24 Mar - 13:15


Les menottes hein ? J’avoue que ça m’arracherait bien un sourire d’imaginer la douce Wendy se promener en faisant tournoyer une paire de menottes au bout de son index, à la recherche d’une victime potentielle. Ceci dit, le reste de la conversation m’empêche d’avoir le cœur tout à fait léger. À la place, je lui partage la problématique et c’est difficile j’avoue. Le dire à haute voix, c’est différent que de le dire dans ma tête. C’est beaucoup plus vrai. Ça fait si longtemps que c’est arrivé maintenant, ce baiser. Vu tous les efforts qu’il avait déployés pour m’éviter, j’étais presque tenté de me demander si ça s’était seulement produit. Wendy a raison sur au moins une chose : c’est un problème déjà bien assez complexe. Mais elle garde le sourire et, quelque part, ça m’empêche d’adopter un air maussade ou grognon. Ou de me renfermer. Je sens qu’elle ne le fait que par gentillesse, que parce qu’elle veut m’aider. C’est l’impression que j’en ai en tout cas, parce que c’est ce que je ferais aussi. Parce que quelque part je comprends, quand bien même ma mâchoire se serre lorsqu’elle souligne que je dois me faire à l’idée : tout l’amour que j’ai pour Bertram ne me sera probablement jamais retourné. Et voilà, je le fais encore. Probablement. Je suis quelqu’un de borné, un vrai blaireau. J’ai du mal à accepter ces choses-là. Plus optimiste que moi, la Serdaigle suggère que, quand la situation sera différente et que l’eau aura coulé sous les ponts, peut-être que nous arriverons à communiquer de nouveau.

« Honnêtement je sais pas si j’y arriverais. Je sais même pas si j’en aurais envie. »

Si j’aurais la force de rester un ami pour lui, d’entendre parler de Beckett. Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas. Mais Wendy ne se laisse pas démonter. Au lieu de ça elle hausse les épaules et mentionne que ce ne serait pas nécessairement un échec pour autant. Curieux, j’attends la suite. Chacun poursuit son bonhomme de chemin ? Cette fois elle a réussi à tirer de moi l’ombre d’un sourire en coin. Même que, si j’arrive à en tirer certains apprentissages, peut-être que c’est une victoire. Ouais, premier truc en haut de ma liste : ne pas embrasser un mec déjà en couple. Et probablement : ne plus consommer d’alcool jusqu’à me permettre d’embrasser quelqu’un. Comme quoi je suis peut-être pas si mauvais que ça lorsqu'il est question d'apprendre de mes erreurs. Tu t’es attaché à cette personne, « attaché », c’est le nœud du problème. Celle-là aussi est bonne. Le nœud du problème, je suis attaché. Ça me rend curieux de comprendre ce qu’elle veut dire.

« Comment ça ? »

J’attends la réponse en la regardant… faire des nœuds ? Tresser ? J’ignore comment le dire, mais ça a l’air d’être un petit truc cool, en plus d’être on point avec la métaphore du moment. On ne peut que souffrir lorsqu’on s’attache. Parce que ce n’est pas une bonne façon d’aimer. Il faudrait pour ça que rien ne change, que tout soit toujours fixé. L’Amour, le vrai, est désintéressé et inépuisable. On n’aime pas pour avoir en retour. On aime simplement parce qu’on aime. N’est-ce pas ce que je m’étais dit ? Quoi qu’il arrive, je veux juste qu’il soit heureux. Et s’il est heureux avec Beckett ? Peut-être que c’est ça que je devrais essayer d’accepter ? Ça fait terriblement mal. Trouver cet amour en moi, me le donner ? Ne serait-ce pas du gâchis ? Ce n’est que moi après tout. Je préfère prendre soin des autres, même si mes moyens sont limités. Et visiblement je ne suis pas le seul dans ce cas puisque la jeune femme m’offre le résultat de son ouvrage.

« Merci, Wendy. »

C’est compliqué, mais selon elle, à force d’expériences, je pourrai en tirer quelque chose. Je sais pas, ça impliquerait d’en faire, de nouvelles expériences. D’accepter de me mouiller à nouveau, de prendre une chance et de me permettre d’aimer quelqu’un d’autre. C’est pas aussi simple que ça. Pas pour moi en tout cas. C’est ce qui me passe en tête au moment où sa main se referme sur mon poignet, à ma grande surprise. Détendu comme je l’étais, je ne réagis même pas. Je la laissai faire. Même que j’adressai à sa main un regard surpris, presque fasciné. Je sais ce qu’elle fait. Bien sûr que je le sais, je suis un semi-vampire. Je l’ai moi-même fait sur d’autres. J’ai déjà pris le pouls de Bertram durant l’une de nos conversations, pour vérifier s’il était en train de mentir ou pas, de cacher ce qu’il ressentait vraiment. Et Wendy, pourquoi le fait-elle ? Pourquoi s’intéresse-t-elle à mon pouls à moi ? Je crois bien que c’est la première fois que l’on prend le temps d’écouter mon cœur qui bat. Dans les moments difficiles je pourrai me réconforter en me disant que tout fini par changer, même si c’est lent et subtil et qu’on ne le réalise pas au jour le jour. C’est Mr. Sunshine qui me l’a dit, une personne de confiance.

« Mr… ? »

J’ai un sourire gêné, mais amusé. Peut-être attendrit aussi. Mr. Sunshine ? C’est la première fois qu’on me la fait celle-là, mais j’avoue que ça me plait. Beaucoup même. Le soleil est un beau symbole auquel être associé. Chaleur, luminosité, force. C’est très vivant. C’est très loin des clichés sur les vampires, le total opposé même. Mais du coup qu’est-ce que ça fait de Wendy ? Je le sais, d’instinct même. Douce, mystérieuse et mystique.

« Alors je vous crois sur parole, Mrs. Moonlight. »

Et je ne fais aucun effort pour me défaire de sa main. Un véritable exploit, considérant que je n’aime habituellement pas être touché. Pas tant que je n’ai pas choisi de l’être en tout cas. À la place je réfléchis aux choses qu’elle m’a dites.

« Je sais que tu as raison, parce que c’est ce que je m’étais dit à la base. Que je voulais simplement qu’il soit heureux, avec ou sans moi. Mais je suppose que la vérité, c’est que j’aurais surtout aimé que ce soit à cause de moi. Au final je ne sais pas si je veux vraiment qu’il me retourne ces sentiments ou si la seule chose dont j’ai envie c’est pas simplement d’avoir la liberté de prendre soin de quelqu’un en sachant que je fais une différence positive. Qu’on a besoin de moi. »

Je suis songeur, bien que je pense avoir touché quelque chose là. Peut-être que c’est surtout ça qui me blesse : voir qu’il n’a pas besoin de moi. Que ça ne fait pas de différence pour lui de m’éviter pendant des semaines, qu’il n’a pas besoin de moi. C’est qu’elle est vraiment douée pour me faire parler, cette Serdaigle.

« Enfin, désolé. Ça doit commencer à être lourd tout ça. Voyons voir… »

Je jette un œil du côté des autres encens. Bien sûr j’ai toujours la boite de tilleul avec moi, mais il y a une autre odeur dont j’ai envie dans l’immédiat. Quelque chose d’un brin vivifiant, histoire de changer d’ambiance, si ça peut m’aider à arrêter de faire pitié. Ah, voilà !

« Cannelle ça te dit ? »

Et j’attends sa réponse parce que, de toute façon, je ne pourrai pas l’allumer dans mon encensoir tant que sa main n’aura pas libéré la mienne.
Wendy T. Mulligan
Let karma finish it
Let karma finish it
Wendy T. Mulligan
Messages : 202
Points : 310
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Dim 31 Mar - 16:31


Life is better when you smell nice ft. Wendy Dsdsd10 Life is better when you smell nice ft. Wendy Ssd10

'Cause we all get lost
sometimes, you know?
It's how we learn
and how we grow

Du poignet, en passant par les doigts, nos mains sont restées très longtemps en contact. Ni l’un, ni l’autre, nous ne voulions interrompre ce moment.

« Alors je vous crois sur parole, Mrs. Moonlight. »

Un surnom. Il m’a donné un surnom lui-aussi.
C’est marrant car ils se complètent.

« Je sais que tu as raison, parce que c’est ce que je m’étais dit à la base. Que je voulais simplement qu’il soit heureux, avec ou sans moi. Mais je suppose que la vérité, c’est que j’aurais surtout aimé que ce soit à cause de moi. Au final je ne sais pas si je veux vraiment qu’il me retourne ces sentiments ou si la seule chose dont j’ai envie c’est pas simplement d’avoir la liberté de prendre soin de quelqu’un en sachant que je fais une différence positive. Qu’on a besoin de moi. »

Cette fois, je garde le silence et me contente de hocher la tête. J’avale et comprends chacun de ses mots, ils me parlent un peu à moi aussi.
Faire une différence positive. Avoir besoin de moi.
Et la chaleur qui se propage dans nos phalanges.

« Enfin, désolé. Ça doit commencer à être lourd tout ça. Voyons voir… »
« Qu’est-ce que tu racontes ? Ta main est plutôt légère. »

Je suis du regard son mouvement de tête ceci-dit.

« Cannelle ça te dit ? »
« Celle de Poudlard ou celle en encens ? »

Mon sourire s’étire et je finis par libérer sa main, j'en profite au passage pour m’étirer pleinement.

« J’déconne. Je te laisse l’allumer ? »

Je me dépêche de récupérer mon encensoir en jetant les restes de cendres dans la nature, je récupère le bâtonnet en le secouant légèrement, puis en écrasant sèchement son extrémité sur le sol. Il faudra bien attendre quelques minutes pour que l’odeur flottante du jasmin disparaisse totalement, mais la cannelle saura imposer son parfum sans trop de difficulté, ni trop de maux de tête (contrairement à la vraie, en chair et en os).

« Comment tu te sens ? »

Invité
Invité
avatar
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Lun 1 Avr - 3:49


Ma main est plutôt… ? Je souris, parce que je ne m’y attendais pas et qu’elle a le don de me surprendre et de m’amuser avec ses répliques farfelues. Depuis le temps je me dis que je devrais les voir arriver, mais il faut croire que non. C’est toujours une agréable surprise que de discuter avec Wendy. Sourire au coin des lèvres, je propose une nouvelle odeur et, encore, la bleue arrive à me surprendre avec sa répartie. Celle de Poudlard ou l’encens ? Son sourire fait écho au mien et je me contente de lui décocher un regard complice, avec peut-être un brin de reproches pas vraiment sérieux. L’air de dire : c’est bon, tu vas encore continuer de te moquer de moi longtemps ? Pas que ça me dérange, mais pour le principe je vais faire semblant que si. Ça semble marcher puisque la blonde avoue déconner et me demande si je m’en occupe.

« Yep, je m’en charge. »

Maintenant que j’ai récupéré ma main, je peux m’emparer de la boite d’encens à la cannelle pour en tirer un nouveau bâton. Il n’est même pas allumé que je peux déjà en sentir l’arôme. Les joies de vivre avec un nez fin. À mon tour de sortir ma baguette et d’allumer l’encens avec précautions et délicatesse, via un informulé. La fumée ne tarde pas à s’élever en volutes calmes, mais odorants, et la demoiselle me demande comment je me sens. Je relève les yeux vers elle, sans me départir de mon sourire serein.

« Mieux, je dirais. »

Je suppose que ce n’est pas étonnant vu que j’ai pu me vider le coeur un peu. Forcément que ça fait du bien, que je me sens plus détendu. Ou alors c’est peut-être grâce aux bonnes odeurs qu’apporte Wendy, ou plutôt Mrs Moonlight. Ou à ses petites blagues qui me font sourire. Ou alors c’est simplement un ensemble de tout ça. Qui sait. L’important, c’est qu’on se soit beaucoup attardé sur moi et que, à présent, je me sens redevable. J’ai envie de donner en retour, de faire quelque chose pour exprimer ma gratitude, pour qu’elle aussi puisse se sentir mieux. Pour qu’elle ne regrette pas de m’avoir écouté ou d’avoir gaspillé son temps ou que sais-je encore. Moi aussi j’ai envie de prendre soin de mon amie, tout bêtement.

« Et toi, comment tu te sens ? Je peux faire quelque chose pour toi, quoi que ce soit ? Il y a des trucs dont tu veux parler ? Ça n’a pas besoin d’être sérieux. Enfin, ça peut l’être aussi, si jamais. »

J’ai l’impression d’être un peu maladroit là. C’est mon côté Poufsouffle qui ressort, assurément. Vouloir bien faire coûte que coûte, vouloir rendre service et vouloir offrir en retour. Quelque peu gêné, je passe donc brièvement la main dans mes cheveux courts.

« Tu comprends ce que je veux dire. »

Wendy T. Mulligan
Let karma finish it
Let karma finish it
Wendy T. Mulligan
Messages : 202
Points : 310
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy Dim 7 Avr - 16:57


Life is better when you smell nice ft. Wendy Eth110 Life is better when you smell nice ft. Wendy Eth210

You shouldn't be
Fighting on your own


« Mieux, je dirais. »

Je souris et pose mon avant-bras contre le banc en pierre, afin d’y plonger ma tête contre. Je me fais silencieuse et petite, humant la nouvelle et forte flagrance.
C’est une senteur épicée qui saisit mes narines et semble remplir ma poitrine d’une douce chaleur…

Un parfum solaire, comme Mr. Sunshine.

« Et toi, comment tu te sens ? Je peux faire quelque chose pour toi, quoi que ce soit ? Il y a des trucs dont tu veux parler ? Ça n’a pas besoin d’être sérieux. Enfin, ça peut l’être aussi, si jamais. »

Son interpellation me fait brièvement sortir de mes élucubrations olfactives, ça tend même à me faire rougir de surprise, pourtant c’est bien Ethan qui semble être le plus gêné dans l’histoire. Sacré Poufsouffle.

« Tu comprends ce que je veux dire. »
« Oh, hum… »

Je cherche dans la grosse armoire que me sert ma tête, armoire type normande si vous voulez mon avis, avec une double-porte qui coince quand on veut la fermer. Vous commencez à comprendre d'où vient mon problème, hein.

« Tu sais quoi… »

Je me rapproche, toujours en tailleurs, et me penche en arrière pour poser mon crâne sur ses genoux.

« Gardons-en un peu pour la prochaine fois, d’ici là j’aurais le temps de faire une nouvelle livraison. »

Je lève mes yeux innocents en battant des cils (vous savez cette expression faussement naïve de celle qui n’a en vérité pas grand-chose à dire), en riant tout bas.

« Je compte sur toi pour me tenir au courant de ton histoire, de l’avancée de ton scoubidou… »

Sinon attends-toi à un nouvel envoi de sms approximatif, attention hein. Avais-je presque envie d’ajouter, mais je devine à son sourire que je n’ai pas besoin de terminer ma phrase, ni d'exécuter ma menace dans un futur proche.
Ça me fait plaisir.

En parallèle, le soleil brillant s’incline puis se couche pour disparaître peu à peu de notre horizon, le ciel s’obscurcit et laisse place à sa sœur à la robe bleutée.

Il était assez tard et nous avions déjà bien parlés.

#CLOSED

Contenu sponsorisé
Re: Life is better when you smell nice ft. Wendy

Life is better when you smell nice ft. Wendy
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» A smell of raspberry || Ephraim
» keep calm they can smell fear • alban
» victor ❀ take me somewhere nice
» Nice evening, but what are you doing here ? - ft Bella
» DÉFI - Nice catch ! Feat - Blue & Faust

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dabberblimp ::  :: Septième étage :: Balcons-
Sauter vers: