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dérisoire (Lune)

Archibald O. Jenkins
Eleve sang-mêlé
Eleve sang-mêlé
Archibald O. Jenkins
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En couple avec : Lune Choi (maladroit et pas vraiment affirmé).
dérisoire (Lune) Lun 11 Mar - 1:14


Dérisoire
Lune + Archie
Ça fait des heures qu'il la regarde, et il a l'impression, parfois, que ça va exploser à l'intérieur. Que ça va court-circuiter, qu'il va finir par tomber en panne et déconnecter. Il a pas dit un mot, il a même pas écrit une lettre, il l'a juste regardée, et il s'est senti bien. Parfois y a ses doigts qui glissent sur les siens. Ainsi à l'abri de tout mal, il pense plus aux autres, aux fêtes, aux nuits. Il pense plus qu'à elle qui l'hypnotise. La chasse aux trésors il s'en fout, le trésor il l'a devant lui, au diable les plumes et leurs conneries, il a l'école rien que pour eux, il allait pas manquer cette occasion. Et même dans le désert du château, il a ressenti le besoin de s'isoler, en haut de cette tour aux rouages qui rythmaient le temps.

Il comprend pas depuis combien de temps c'est là, et pourquoi, cette sensation de chaleur, de plénitude. Il a l'impression de l'avoir cherchée toute sa vie, et ça le rend fou, parce que dès qu'elle est plus là, il panique, il flippe, il fait n'importe quoi. Il commence à comprendre pourquoi l'amour c'est de la merde, ça fait devenir plus idiot, plus attaché, fragile. Il se sent prêt à s'effondrer, il se sent tout fissuré, quand elle le regarde avec ces yeux-là.

Parfois il y a ses poings qui se referment et sans le saigner, le blessent un peu, parce qu'il s'énerve, tout seul, d'être si faible. Mais dès qu'elle passe ses mains sur ses bras il s'apaise, il y a forcément un truc qui va pas : c'est magique, quelque chose comme ça.

C'est rare qu'il se taise, Archibald. D'habitude il déblatère mais depuis qu'il sait qu'elle lit sur les lèvres il ose plus dire n'importe quoi. Il a abandonné l'idée de la spontanéité, il a trop peur de tout faire foirer. Ce qu'il sait pas c'est que c'est déjà trop tard.

Le regard de Lune le quittera.

Il s'était mis à penser à elle à des heures où il ne pensait qu'à lui. Et dans ses élucubrations, il s'était rendu compte que la médicomagie pouvait intervenir sur des cas comme le sien. Archibald était très con, mais il était surtout très intelligent au moment où il aurait mieux fait de rester bête.

« Pourquoi tu as choisi de rester sourde ? »

Il n'est pas sûr de vouloir savoir, mais ça le tue de se dire qu'elle aurait pu parler, et entendre, et qu'elle avait préféré rester handicapée.

« Ne nie pas, j'ai vérifié, tu aurais pu être soignée. Tu fais ce que tu veux, mais.. »

Il hausse les épaules. Il n'a pas envie de continuer sa phrase, et secoue légèrement la tête pour lui faire comprendre. Il y a pas de mais, elle fait ce qu'elle veut, il rage parce qu'il voudrait lui parler, lui hurler depuis le haut des escaliers, lui dire au bout du couloir alors qu'elle est de l'autre côté, chuchoter contre ses lèvres, il voudrait plein de choses Archie, et ça lui est interdit.

« Hm ? »
Lune Choi
Eleve sang-mêlé
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Lune Choi
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En couple avec : archibald ????
Re: dérisoire (Lune) Lun 11 Mar - 2:31


un peu simplets. silencieux dans un rendez-vous, comme deux amoureux. ton regard n’est pas léger et je sens mes épaules lentement s’affaisser… quelles interrogations peuvent bien te tarauder à ce point, pour m’épier si chaleureusement, à la fois avec tant de craintes ?

mes doigts de temps comme des pansements pour tes peurs viennent glisser sur les tiens : parfois tu les retiens, parfois ils gravissent tes épaules.

et il nous faudra trop peu de temps, archibald, pour laisser filer les mots, pour nous autoriser à penser. il nous faudra un instant c’est vrai, et pour être honnête avec moi-même, j’aurai voulu que jamais tu ne laisses tes lèvres faire s’échapper ces questions un peu tristes.

pourquoi avoir de me priver du bruit. la question me semble maladroite et quelque part derrière toute l’assurance qui m’habille, je sens la peine faire son œuvre… si cela te turlupine, c’est que quelque part, cela te dérange ? si la question te vient en tête, c’est car la réponse que j’ai toujours mit en avant, ne te convient pas ? ne suis-je pas belle, moi la sourde qui n’entendra jamais tes plaintes, mais qui lira toujours tes mots d’amour ? ne suis-je pas suffisante, dans tous les efforts qui me bâtissent reine du silence ? je détourne le regard, bascule la tête en arrière.

n’étais-je simplement pas assez sexy aujourd’hui, sous cette chemise à peine boutonnée ? n’étais-je simplement pas assez jolie, dans ce jean presque neuf ? tu es fort archie, fort pour gratter la peinture et laisser respirer le mur à peine poncé…

ma voix me tiraille un peu. je n’ai pas envie de la laisser gambader. l’accent n’est pas au point, les « r » demeurent des mystères à jamais inaudibles, et quant aux sons… alors non, je n’ai pas vraiment envie de parler,
plus tellement envie,
parce que j’ai bien trop peur que ça te dérange

et « nous » c’est si récent, à peine formé, comme une utopie à laquelle je m’habitue lentement, pour peut être un jour nous qualifier de « couple » ?

j’écris silencieusement sur mon téléphone, te passant le bloc note numérique une fois prête.

« on avait pas prévu que j’hériterai de la magie de mère-grand... alors on a pas touché à ma vie! plus tard, on m’a donné le choix, et j’ai refusé. un peu comme si on te proposait d’être aveugle. pourquoi faire ? »

mais rien ne vaut la pratique.
tes pupilles terminèrent leur lecture lorsque je me penchais sur ta silhouette, venant défaire cette horrible cravate de ton si joli cou. sans une seconde d’attente, je la noue doucement autour de ta tête, t’obstruant un sens si cher aux yeux de tout le monde.

si j’étais sourde, pour l’instant tu seras aveugle.

et comme un courage retrouvé je te scrute, moi aussi trop honnête à tes côtés : j’ai des questions qui m’inquiètent. et débarrassée du sujet qui mettait en lumière le défaut premier de ma personne toute entière, je me lance, dans l’ombre de tes pas, et te demande, la voix retrouvée,

« et toi, a-chie ? pou-quoi t’as l’ai- aussi calme mais inquiet à mes côtés ? »

la chaude paume de ma main s’accapare la tienne, et je te détiens comme un instant trop joyeux. je ne partirai pas. je ne te lâcherai pas. je suis à nous. à ce rendez vous trop sincère, comme un souvenir déjà un peu trop brut.
Archibald O. Jenkins
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En couple avec : Lune Choi (maladroit et pas vraiment affirmé).
Re: dérisoire (Lune) Sam 20 Avr - 16:44


Dérisoire
Lune + Archie
Il avance à l'aveugle dans une relation absurde dont il ne connait rien. Il avance à l'aveugle comme il l'a toujours fait, rendu idiot par ses émotions trop fortes qui sapent toujours toute réflexion. Il avance à l'aveugle et le voilà maintenant pour de vrai, les yeux bandés et sans plus aucun repère pour s'y retrouver, sinon sa voix fragile qui s'élève maladroitement quelque part autour de lui.

Il n'est pas calme, Archie, mais il n'a pas bougé de là. Ses doigts tremblent un peu, même s'il le déplore, et le cache. Ce n'est pas qu'il a peur, c'est qu'il est nerveux, et qu'il ne veut pas que ça la fâche.

« Je suis pas si inquiet. »

Inquiet c'est pas un mot assez fort pour tout ce qui se bouscule en lui quand elle est là. Inquiet ça veut dire qu'il a pas confiance en elle, et c'est pas vraiment ça. Il a pas confiance en lui, il veut pas qu'elle le comprenne différemment. C'est pas son fort, de parler de sentiments.

« Je suis content quand t'es avec moi. »

Il essaie d'être un peu honnête, mais il a tellement pris l'habitude de baratiner qu'il a l'impression d'être un imposteur peu importe les mots qu'il va prononcer.

« Mais c'est frustrant, tu sais ? De pas savoir quoi faire pour te faire rester. J'ai toujours l'impression que tu vas partir. »

Ou que c'est moi qui vais m'enfuir.
Lune Choi
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En couple avec : archibald ????
Re: dérisoire (Lune) Lun 22 Avr - 3:04


« j’aime-ai bien. »

car je n’ai pas pu m’empêcher d’être de ces femmes trop téméraires qui aiment se garder et n’être qu’éphémères. je n’ai pas pu, archibald, contester tes paroles pour panser tes maux, t’adoucir par des promesses pourtant à ma portée.

non, car comme une enfant à qui l’on demande d’être obéissante j’ai voulu faire l’inverse. alors, je me suis séparée de ta main, à l’image de cette crainte qui t’habites,

pour baigner dans un silence
sans un regret.

« te manquer suffisamment pour appeler ça de l’insécu-ité. pa-ti-, sans p-éveni-, et -eveni-, le lendemain, l’ai- de -ien... » ma voix s’affaisse pour ne survivre que dans un chuchotement – comme une honte, en somme, à demi-mot. mais il n’y a pas de vie simple lorsqu’il s’agit de nous deux.

« b-ef, te contenter. mais ap-ès tout… » comme un murmure à ton oreille tandis que mes doigts fins te délivraient de ta sombre prison. « …les gens sont tels qu’ils sont. »

fidèles, à eux-mêmes.

sans m’exclure du moindre propos.

et tout cela pour finalement conclure avec un sourire, comme friandise pour nos âmes trop amers. la confiance, fragile et nouvelle, ne se bâtie pas sous l’ordre simplet d’un inconscient trop autoritaire. tout est branlant, décidément ? pas un « je t’aime » (il est trop tôt), pas un « ne me quitte jamais » (pour quoi faire ?), pas un « je vais changer » (alors qui pourrait me plaire, si tu n’es plus toi ?), pas une erreur, tant on ne s’engage à rien. que des remords et des doutes pour paver notre route distordue. mais comment puis-je savoir que ce chemin est d’ores et déjà abîmé ?

parce que j’ai sur ma peau le parfum d’un autre.

j’hausse les épaules, à court de mot. ma main, timide par la distance qu’avaient créés mes propos, voulait t’atteindre et se reposer dans ta paume… et je n’ai pas tellement osé.

dévouée à mon téléphone je pianote dans nos messages, tant ma voix s’essouffle d’avoir trop fait la belle.

« mais j’ai peur comme toi, archibald. que tu puisses partir, sans un mot… mais tu tiens parole, jusque-là. "je n’autoriserai jamais qu’une type comme moi mettre la main sur toi.", et, "je serai là." tu es venu aujourd’hui et sans me toucher. shine »

laissant tes yeux lires je m’occupe en tripotant la cravate tantôt dérobée. le tissus est doux, la couleur vive… je forme le nœud qui convient avant de la passer à mon cou, l’ajustant comme mon unique propriété à présent.
Archibald O. Jenkins
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Re: dérisoire (Lune) Lun 6 Mai - 16:51


Dérisoire
Lune + Archie
Elle a arrêté le jeu, fait tomber les bandeau de ses yeux. Elle avance et recule, chaque pas en avant le rend impatient, chaque pas en arrière le rend désireux. Ah, Lune, si tu savais, comme Archibald est fébrile quand t'es là, comme il se ronge pour ne pas que tout s'effondre. Il appelle pas ça de l'amour parce que ça pourrait te sâlir, il a pas envie de te sâlir. Il veut t'aimer il sait pas comment faire, ça tremble dans son corps, ça l'empoisonne. Quand tu le regardes avec ces yeux-là il a le coeur qui se serre il savait même pas qu'il était là. Il tient le téléphone entre ses mains et il s'accroche aux mots que t'as enfin déposé, un rire se dépose sur ses lèvres.

Archibald a l'impression d'avoir remporté une course contre lui-même, contre les impulsions mauvaises qui le prennent quand
Quand... ?
Quoi ?

Il dépose ses yeux sur elle. Il perd la tête.
Quand... ?
Quand ça.
Quand elle.

Son regard rejoint la cravate qu'elle lui a dérobée. La promesse n'aura pas duré. Sa main se glisse sur sa nuque. Il a laissé le téléphone rejoindre sa poche – c'est pas le sien, tant pis, il lui rendra plus tard. Il a approché son visage et son souffle acheva sa course au bord de ses lèvres entre-ouvertes.

Il est là.
A deux doigts, il peut voir dans ses yeux les portes timidement s'ouvrir sur un jardin de fleurs et de lucioles qui dorment.
Ah.

« Je suis pas très fort, pour les promesses, tu sais. »

Il a posé son front sur le sien et ça le rassure, il a pas fermé les yeux mais sous ses cils son regard est tamisé.

« J'ai pas toujours envie de tenir celle-là. »

Sa main contre sa hanche, il la rapproche, il veut que son corps soit là ; là.

« Tu peux partir, tu peux disparaître, tu peux t'envoler, fuir. Mais reviens. Je veux juste que tu reviennes. Et si tu veux que je cours je courrai. »
Lune Choi
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En couple avec : archibald ????
Re: dérisoire (Lune) Mer 8 Mai - 2:36


toute petite j’hésite à t’avouer comme je m’effondre dès que je sens tes yeux se poser sur moi. comme je t’imagine souffler un sourire à m’entendre trop badine, pour finalement finir comme un fou perché à mes lèvres.




mais visiblement tu préférais plutôt t’improviser chapardeur.
et moi, coupable de t’aimer, je n’ai rien dit.


tu ne m’as rien fait.
tu crois peut-être transcender tes propres règles à t’approcher de si près
comme un gamin assuré qui s’enivre de trop de confiance,
et moi, encore une fois, trop coupable de t’aimer, je n’ai pas bougé.

moi je n’ai pas cru aux promesses, de toute manière.
parce qu’avec ce regard là archibald, on ne peut pas faire croire aux miracles.

mais tu connais l’histoire ?
trop coupable de t’aimer, une fois de plus, je n’ai…

« fais-moi p-omett-e de -eveni-. » même si on se court après,
simplement pour me faire croire que si je n’ai rien à espérer de tes serments
alors tu pourras malgré tout être là pour m’attendre.

tu peux dépendre de ma parole, archibald.
mais je sais bien que cette nuit
tu ne compteras que sur les messages que j’ai écrit aux autres garçons.


« ca- je peux pas te fai-e cou-i-. »
où irais-tu ?
quels bras te rattraperaient ?
quels seraient les noms de ces autres qui te couveraient d’autant d’étreinte que de baisers ?

pourquoi prendre le risque de te donner l’opportunité de te perdre avec raison.

je ne sais pas.
et la culpabilité, doucement, toque à mon cœur,
je l’ai faite entrer, mais l’impatience l’a chassée.

lèvres contre lèvres pour sceller nos tourments c’est finalement moi qui suis pendue à tes lippes,
j’ai craqué pour le mauvais garçon et tu craqueras le premier de ne pas être le bon.

dix doigts contre ta peau, pour que tu n’échappes pas à cette tension que tu sembles prendre plaisir à cultiver,
(j’ai hésité à les laisser tomber sur ton uniforme, danser sur tes cuisses pour finir dans tes poches)
c’est pourtant la peur de te voir courir ailleurs qui me lève pour surplomber tes cicatrices,

sans abandonner ni cette embrassade qui m’appelle depuis le premier regard ni ce visage qui se repose tendrement contre mes paumes, je me suis installée sur tes jambes,
ne craignant plus de te voir disparaître

(la pression d’une relation sans nom, je comprends)

« a-chi. »

mais où est cet émerveillement archibald celui que tu a eu aux premiers mots que j’ai prononcé,
pourquoi ma voix tu l’as tenu comme un trophée
si c’est pour ne plus oser sourire aujourd'hui?


Dernière édition par Lune Choi le Jeu 20 Juin - 0:34, édité 1 fois
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Re: dérisoire (Lune) Mer 19 Juin - 21:11


Dérisoire
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Quand ses mains glissent le long d'elle il agrippe entre ses doigts chaque morceau d'amour qu'elle lui laisse, et il les attrape pour ne plus jamais les laisser s'échapper, il les garde précieusement comme si il s'était battu pour chacun d'eux, et qu'il recommencerait s'il le fallait. Il se confond d'émotions et d'excitation au contact de sa peau, à ses mains qui se perdent dans les tissus qui la recouvrent, à ses yeux parfois qui le percent et le butent.

Elle lui aurait demandé n'importe quoi qu'il aurait acquiescé sans broncher, elle aurait de caprices et de colères ordonné qu'il s'affaisse il se serait écrasé, parce qu'au fond de lui elle faisait renaître des douleurs si douces qu'il s'en était enivré.

« Promets-le. »

Un de ses bras entoure son corps qu'il ne veut plus si loin de lui, l'autre s'est élevé pour empoigner son visage, de sa joue à ses cheveux, pour l'intimer de le regarder. Il voulait qu'elle voit ses mots se battre sur ses lèvres, lui supplier de revenir car il ne pourrait plus se passer de son odeur alors qu'il a l'impression de l'avoir cherchée pendant des années.

« Promets que tu reviendras toujours. »

Que tu m'aimeras même quand tu verras que je suis détestable.
Alors je t'attendrai.
Lune Choi
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Re: dérisoire (Lune) Dim 30 Juin - 0:49


tu es si droit. parfait. impeccable. pas un mot de trop ni même la moindre caresse hasardeuse. j’ai l’impression de braver un interdit en embrassant tes lèvres, si jolies quand elles ne parlent que pour moi, sans oser me toucher.

et tu m’agrippes.
pas comme un câlin finement intime non,
comme un oiseau au bord de sa cage.

comme prête à partir dans le reflet de tes yeux, tu me tiens contre toi de peur (justifiée ?) que je m’envole sans revenir, jamais. déchirée par tes inquiétudes j’ai cru comprendre que peu importe les mots archibald, tu croiras toujours qu’un matin je puisse disparaître…

pour te blesser. pour te manquer. pour moi-même ou je ne sais quoi, pour te tuer ?

j’ai fermé mes yeux pour retenir une larme amère ; elle est vexée, secrète. elle souffre de tes craintes mais je dois la garder, pour moi, pour toi. ma joue glisse pour retrouver la paume de ta main, grande et rassurante, j’aurai voulu m’endormir dans celle-ci pour te prouver que je ne pourrais me réveiller qu’en son absence, qu’en ton départ. j’inspire, noyant mes poumons dans un amour sans explication, et d’un peu de courage ; mes mains ensuite te quittent, mais pas pour toujours, car j’ai saisi ton poignet, rompant cette caresse si apaisante. petit doigt à petit doigt, j’ai laissé glisser mon auriculaire contre le tient pour le saisir, sans oser un mot. je le promets, à ton cœur comme au mien.

et je ne sais plus. à ce jeu de chat et de souris, archibald, j’ai perdu mon rôle. j’ai cru pouvoir gambader l’air frivole jusqu’à pas d’heure et pour longtemps, mimer la souris fière de sa soi-disant liberté qui pourtant n’attend que d’être chassée. j’ai cru rire du chat. le faire pâlir pour moi, le voir fou et à bout, juste pour me voir. mais quelle abrutie, incapable de voir comme c’est moi qui ronronne.

car j’ai peur. de trop te demander ou de passer à côté.

je replace le dos de ta main dans l’une de mes paumes, commençant à tracer quelques lettres dans ton sens. le temps est long. précieux. j’ai caressé ta peau avec dix-huit majuscules en appréciant tout ce temps perdu à garder ma voix pour la rendre précieuse, à nouveau. capricieuse anxieuse.

« P O U R Q U O I
P A R T I R A I
J E ?
»

le regard noyé dans tes iris, à la recherche d’une réponse, d’un silence, d’une ignorance ou d’une révélation. un baiser et je tairai les questions. des mots sans son, mimés ou parlés, et j’abandonnerai cette conquête charnelle pour une journée ;
à défaut d’avoir ton corps je pourrais m’en sortir avec ton cœur.
ou vice-versa.
Archibald O. Jenkins
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En couple avec : Lune Choi (maladroit et pas vraiment affirmé).
Re: dérisoire (Lune) Ven 9 Aoû - 14:55

Les mots lui semblent interdits à lui aussi. Il la regarde ébété par sa question qui plane encore dans l'air comme si les lettres s'étaient échappées de sa main. Maintenant qu'il y pense il ne sait plus pourquoi ; peut-être qu'il ne s'est même jamais posé la question. Tout le monde part, c'est comme ça ; avec le temps tout s'en va, et les gens aussi. Autour de lui personne ne reste ou s'ils restent ils changent et quand ils changent ils ne l'aiment plus, à condition qu'ils l'aient aimé un jour. C'est qu'il devait avoir un problème, une maladie, peut-être qu'ils le fuyaient parce qu'il était à fuir et il n'y avait pas d'autres questions à soulever. Seulement l'évidence qu'il n'aurait jamais du exister.

Peut-être qu'au départ, Archibald n'était pas si mauvais. Mais à force d'y croire, il était devenu ce connard que tout le monde voit en lui. Il s'était persuadé et lui aussi, il avait changé, pour ne plus jamais aimer.

Il la regarde et il se sent bête, il ne sait pas pendant combien de temps le silence a duré, mais il est sûr que la question est restée en suspends.

« Eh. »

Alors il rit d'un rire absurde, bref et presque insonore – ça ne changeait rien pour elle -, d'un rire qui fit se lever ses épaules rapidement.

« Parce que tout le monde part, Lune, c'est comme ça. »

Et il partit enfouir son visage dans son cou. Maintenant qu'elle était tout à lui, entière dans ses bras, il ne la lâcherait pas. Là au creux d'elle, il songea qu'il pouvait prononcer tous les mots du monde sans jamais qu'ils l'atteignent. Alors il ferma les yeux, et ses mains firent leur chemin contre sa peau, glissant doucement sous ses vêtements, dans le creux de son dos.

« Mais maintenant tu as promis. »

Un sourire glissa sur ses lèvres.
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Re: dérisoire (Lune)

dérisoire (Lune)
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