Après les cours, je me suis dirigée vers la Forêt Interdite.
Evidemment, aucune envie de me mélanger aux petits qui se croient rebelles à explorer la forêt. A la limite de l’impressionnant si tu viens d’arriver à Poudlard, déjà passé de mode si tu arrives en ASPIC :
« Comment ? T’es jamais allé dans la Forêt Interdite ? T’as vraiment raté ta vie. ». Je me soupire à moi-même et mes presque 20 ans :
« Ah…Jeunesse… »Il faisait un soleil magnifique, je n’avais aucune envie de m’enfermer dans ma chambre, ce temps était le moment idéal pour aller collectionner ou prendre quelques photos… Mais il faudrait pour cela que je retourne à mon dortoir (une autre fois peut-être)…
Je me fraye un chemin de la grande cour jusqu’à l’entrée de la forêt, pas plus loin que la partie qui borde Poudlard, hors de question de m’engouffrer plus loin car cet endroit est pire qu’un labyrinthe…
Je me la joue prudente, mais aussi un poil candide (est-ce encore possible à mon âge ? Je compte sur mon talent pour faire l’idiote…) si jamais un membre du personnel de l’école me fait une remarque sur ma présence ici. Là où je suis positionnée, les arbres sont suffisamment espacés pour laisser passer la lumière du soleil, ce qui me sera utile pour mon espace de travail.
Ni une, ni deux, hop : je sors mon sac en coton pour y ranger mes futures trouvailles ! Le passant en bandoulière sur mon épaule, je me sens telle une Indiana Jones des minéraux. A cette heure-ci en plus, les gamins font leur devoir et attendent qu’ils fassent nuit pour venir défier le règlement… Cela me laissait donc, au moins, deux bonnes heures de fouille.
Je commence à frotter le bout de mes chaussures contre le sol, quelque chose de dur était coincée dans la terre : Du métal ? Du quartz ? Un galet ? Où était-ce juste un morceau de plastique jeté ? (Nous sommes en 2029 et les gens n’ont toujours rien compris au recyclage !)
Hm, une petite roche gris clair, ça fera bien en décoration : hop, dans le sac !
Dès que je trouve quelque chose, je m’y prends terriblement d’affection. Il suffit de me voir frotter le minéral entre mes doigts, le regardant comme s’il s’agissait de la plus belle merveille du monde.
Je continue mes recherches, quitte à ne plus avoir d’ongles à la fin de la journée, je n’avais pas peur de me salir les mains. Trous plus ou moins profonds, tas de terres, sous des rochers bien trop gros à emporter (snif) et des buissons aussi, bien broussailleux comme je les aime (plus ils sont gros plus ils y cachent des choses…Et ça peut toujours servir pour les potions).
Peut-être devrais-je lancer un business, j’aime tellement ça et les gens n’ont tellement pas le temps pour trouver ces merveilles, je pourrais bien me faire payer…
Tiens, un petit arbuste de groseilles, c’est bon à savoir ça. Mais à vue d’œil, c’est loin d’être la saison, l’arbuste n’a que feuilles à offrir, mais je pourrais bien en récupérer une ou deux…
D’un geste pensif, je tâte les différentes feuilles, secouant au passage le groseillier. Il est en bonne santé, ses feuilles vertes sont fermes, sauf une apparemment qui se met doucement à bouger, l’air ballot… Révélant sa véritable identité de Phasme-feuille.
C’est fantastique la nature, n’est-ce-pas ?
Attendez, j’ai oublié de paniqué.
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! »