[Flashback] promenons-nous dans les bois | c. Edwyn
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[Flashback] promenons-nous dans les bois | c. Edwyn Sam 27 Avr - 20:15
promenons-nous dans les bois
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !
feat Edwyn
4 years ago...
Le camping c’est vraiment cool. Le camping en famille, ça l’est un peu moins. Surtout en Italie, on peut pas dire que ça décoiffe. Allez quoi ! Du haut de tes quatorze ans, tu as connu des forêts bien plus intéressantes que celle-ci, des paysages à couper le souffle qui te font frissonner rien qu’à y penser… pourquoi diable tes parents ont-ils choisi un endroit aussi pourri ? Ça fait même pas peur !
Tes frères sont présents, eux aussi. Et ils sont sur ton dos. Tout le temps, depuis que vous êtes arrivés. Vous êtes à l’orée d’un bois où des légendes foisonnent – de bêtises – vous y êtes allés plus d’une fois, tu es bien consciente que rien d’autre qu’un moustique ne t’attaquera là-bas, excepté peut-être une tique – et il y a pas mal d’autres sorciers campeurs aux alentours. C’est bruyant du matin au soir, du soir au matin, tu satures un peu. Tes parents ne te pensent pas encore mûre assez pour te débrouiller seule, tes deux frangins tes poursuivent partout où tu as le malheur d’aller. Un couvre-feu ? Bordel tu n’as plus dix ans. Les activités, tu peux les faire sans leur bénédiction. Tu pourrais rencontrer des jeunes de ton âge et boire une bière en leur compagnie – même si tu n’as pas l’âge – et faire la fête jusqu’au bout de la nuit. C’est le principe des vacances, non ?
Si tu n’avais pas été cracmole, tu es consciente que rien n’aurait été ainsi. On t’aurait fait confiance, on ne t’aurait pas traitée comme une petite chose fragile.
C’est pour ça que ce soir, tu as dit fuck à leur autorité et que – tu as la chance d’être seule dans une tente – tu as quitté tes quartiers pour te diriger tout droit vers la forêt dont on t’interdit l’accès. Et par tu ne sais quel miracle, personne ne t’a chopée jusqu’à ce que tu pénètres l’obscurité intense des arbres. Il fait froid.
Et tu regrettes de ne pas avoir pris de pull. Consciente que rebrousser chemin te ferait repérer, tu te refuses à la chaleur et poursuit ta route un peu au pif, juste armée d’une lampe de poche que tu allumes bien loin du camp.
C’est génial ! Tu te sens libre !
Mais alors que tu t’éloignes de plus en plus des tiens, la peur commence à faire son apparition. Foutaises ! Tu es une grande fille, et rien ne te fera du mal ici. Toutefois… tous ces films d’horreur que tu as vu, dans chacun d’eux, il y avait un monstre effrayant ! Qui s’attaquait aux jeunes gens seuls pendant la nuit… et souvent qui se promenaient dans les bois.
Une comptine enfantine se met en marche dans ta tête. Tu déglutis. Il est peut-être temps de rentrer, non ? Tu en as assez vu pour aujourd’hui.
Mais quand tu te retournes, tout est aussi noir, rien n’a changé. Tu te sens prise au piège. Ton cœur bat de toutes ses forces et tu accélères le pas. Vite vite, elle est où la sortie ? Pas par là ! Tu tournes en rond. Les bruits autour de toi te font de plus en plus peur. Les arbres bougent grâce à ton imagination. L’un deux se précipite sur toi – ou peut-être est-ce l’inverse – et tu tombes au sol, légèrement sonnée. Ouille, ça fait mal. La lampe de poche est tombée. Elle a roulé plus loin. À quatre pattes, la respiration sifflante, tu rampes pour la rattraper. Combien de temps dureront encore les piles ?
Tu t’appuies en position assise contre un arbre, prête à reprendre tes esprits. Que dois-tu faire maintenant ? Tu sors ton téléphone portable. Dois-tu appeler tes parents ?
Re: [Flashback] promenons-nous dans les bois | c. Edwyn Sam 27 Avr - 23:43
promenons-nous dans les bois
ft Azzura
Les moldus jouaient au « piedballe », un sport qui ne cessait de le fasciner par son habile mélange de structure et simplicité. Contrairement au Quidditch, le nom était en rapport avec ce qui s'y passait. On utilisait ses pieds pour frapper une balle qu'il fallait faire entrer dans des buts pour gagner. Il y avait deux équipes et celle qui marquait le plus de points gagnait au terme de la durée prescrite. Pourquoi leur sport international n'était-il pas aussi clair ? Une durée limitée, c'était quand même mieux que la chasse d'une petite balle par un joueur totalement décorrélé du reste du jeu. Et, au moins, on était sûr d'en avoir pour son argent en allant voir un match. Pas de match fini en cinq minutes sur un coup chanceux ou en plusieurs jours si les attrapeurs galéraient. Une merveille !
Edwyn avait passé une partie de la soirée à y jouer et rentrait désormais au camp. Sa moins brillante idée de la journée ? Couper par la forêt. Certes, elle était proche et c'était une partie de plaisir pendant la journée. A la nuit tombée, par contre...
Chaque pas faisait craquer des branches ou bruisser des feuilles. Il savait qu'il ne devait pas courir. C'était risquer de trébucher et s'empaler sur une branche. Une mort un peu stupide pour le plus grand sorcier de sa génération. C'était une chose sur laquelle il devrait travailler. Une méthode pour éviter de mourir bêtement. En attendant mieux « réfléchir avant d'agir » semblait fonctionner. Merci Merlin, il n'était pas un Gryffondor !
Il s'avançait donc calmement dans le noir, redoutant de se faire assaillir par une nuée d'araignées ou d'autres insectes rampants, volants ou bourdonnants. Refusant d'admettre qu'il était plus perdu que le pain (pourtant présent dans l'assiette) qu'on servait dans certaines régions.
Alors qu'il avait l'impression d'enfin aller dans la bonne direction, une lueur, un bruissement et un craquement de branches le firent sursauter et empoigner sa baguette. D'un « lumos » informulé, il balaya les lieux à la recherche d'une créature qu'il espérait n'être ni loup, ni sanglier, ni quelque bête locale inconnue et dangereuse (ça lui apprendrait à dédaigner les cours en rapport avec les 'bestioles').
Coup de pot, cette créature là semblait relativement inoffensive. Enfin, avec les êtres humains, on était jamais trop prudent. Visiblement, elle semblait aussi secouée que lui, c'était déjà ça. Il tenta donc de la saluer et de la rassurer sur ses intentions. Dans son anglais natal, parce qu'il était bien trop distrait des détails pour se préoccuper d'une éventuelle barrière des langues en ce moment.
Ça va ? Rien de cassé ?
Quel genre d'individu animé de mauvaises intentions aurait posé ce genre de question ? Bien, c'était au moins ça de fait. Il ne s'avança pas, par contre. Sans en savoir plus, mieux valait conserver ses distances avec la jeune femme.
Re: [Flashback] promenons-nous dans les bois | c. Edwyn Lun 6 Mai - 21:23
promenons-nous dans les bois
L’écran dont tu fixais le fond d’écran coloré ne t’apportait pourtant pas l’inspiration dont tu avais besoin pour savoir quoi faire dans ta présente situation. Ce petit jeu mignon non plus ne pourrait pas t’aider, ferme donc cette application inutile. Un site de rencontres encore moins.
Oui, tu es vachement perdue. Parce que ta famille que tu aimes, tu la crains également. Tu as désobéi à un ordre de ton père en toute connaissance de cause. S’il l’apprend, il ne sera vraiment pas content et tu passeras une mauvaise fin de séjour.
Tu n’y comprends rien. Comment peut-il te laisser aller à l’autre bout du monde avec des inconnus, dans des transports en commun « dangereux » et faire confiance à des Moldus alors qu’ici, il ne te permet pas de mettre le pied dehors ? Aucune logique.
La solution ne s’offre pas. Les piles s’épuisent sans doute un peu.
Et tu stresses.
Soudain, un bruit. Quelque part. Tu relèves les yeux de ton écran maudit et fixes, perplexe et inquiète les alentours. Tu n’oses plus respirer. Tu en es sûre, quelqu’un se trouve ici, tout près. Qui, quoi ? Tu n’en as pas la moindre idée mais tu ne sais pas si tu veux le découvrir.
T’a-t-il vu ? Tu as encore peut-être une chance d’être passé inaperçue. Que cette chose poursuive sereinement son chemin sans être attirée par la jolie jeune fille qui s’est égarée dans le trop sombre de ces bois.
Horreur.
Une petite lumière s’approche de toi. Tu retiens ton souffle, ta peau devient blême. Tes yeux s’écarquillent, laissent presque couler des larmes. Et tu regrettes d’avoir désobéi comme toujours, d’avoir voulu faire la grande alors que tu n’es qu’une gamine trop jeune pour ce genre de bêtises ? Trop innocente pour avoir goûté aux méfaits de ce monde ?
Elle se rapproche.
Et ton palpitant s’agite.
Émerge de l’obscurité une forme humanoïde. Tu la fixes. Fronces les sourcils. Trembles. Reconnais un garçon.
Et te dégonfles comme un ballon de baudruche. Quelle frayeur !
Mais tu n’es pas totalement détendue pour autant. Tu as vu des films, des séries. Il y a des gens qui ont l’air gentils mais qui ne le sont pas. Que fait-il ici lui aussi ? À ne rien y comprendre. Il vit dans cette petite forêt ? Est-il fou ? Il n’a pas l’air bien vieux, sans doute ton âge, quelque chose dans le même style. Il y a quelque chose qui cloche.
Il te cause en anglais. Toi, tu n’es pas encore très à l’aise avec cette langue. Ton italien natif est bien plus facile à sortir ! Et ton accent est atroce. Toutefois, tu te doutes qu’il t’a demandé si tout allait bien de ton côté, et tu te dois de lui répondre. Peut-être à côté de la plaque.
« Je vais bien. Je suis perdue, c’est tout. »
A vrai dire, tes mains sont légèrement égratignées ainsi que tes genoux, mais tu n’en as que faire. Tu fais du skate et du roller. On ne verra pas la différence avec ta précédente escapade dangereuse au pays des casse-cous.
Tu fixes le jeune homme, suspicieuse. Pointes sur lui ta lampe de poche.
« Qui t’es ? Qu’est-ce que tu fais dans la forêt ? »
Re: [Flashback] promenons-nous dans les bois | c. Edwyn Lun 6 Mai - 23:13
promenons-nous dans les bois
ft Azzura
Il penche la tête sur le côté. Il y avait des Écossais avec un accent plus clair, mais ça ressemblait à peu près à des mots. Perdue comme lui, donc. Ça leur faisait une belle jambe. Presque instinctivement, la première chose qui franchit ses lèvres fut une absurdité.
Je suis le garçon de la forêt. Je viens en aide aux voyageurs perdus en leur donnant des conseils, ou je tente de les perdre. On est en quelle saison, déjà ?
Il laissa le silence planer un moment. Puis, se disant que c'était cruel de sa part d'insister avec ce rôle féerique typiquement attaché au folklore anglais, il répondit sérieusement.
En fait, je suis Edwyn, je campe avec ma famille pas loin et... Tu dois à peine comprendre ce que je raconte.
Il leva une main, pour lui faire signe d'attendre et fouilla dans sa poche pour retrouver un chewing-gum dont l'emballage affichait un drapeau italien. Après l'avoir déballé et mâché durant quelques secondes, il reprit dans un italien alambiqué, mais dépourvu d'accent.
Reprenons, voulez-vous ? Je me nomme Edwyn, de la Très Ancienne Maison des Ollivander et il semble que je me sois égaré, tout comme vous. Nous pourrions envisager de partir à la recherche du campement ensemble ?
Hm. Était-ce au point ? Cela semblait plutôt long... Il faudrait qu'il vérifie sa recette, une fois rentré. Les chewing-gums polyglottes étaient une bonne idée, sur laquelle il travaillait depuis quelques années, mais compliqués à ajuster.
Puis-je, à mon tour, m'enquérir de votre nom ?
Non, ça ne devait pas être ça. Les moldus de tout à l'heure ne parlaient pas comme ça, il en était presque certain. Il reprit en anglais, qu'elle semblait comprendre un peu.
Re: [Flashback] promenons-nous dans les bois | c. Edwyn Sam 11 Mai - 0:37
promenons-nous dans les bois
Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il était en train de raconter ? C’était quoi cette histoire de garçon de la forêt ? Tu le regardes en faisant une petite moue, les sourcils froncés, comme s’il était fou. Quel drôle de spécimen ! Toutefois, tu ne le crois pas. Il semble habillé normalement, et les gens habillés normalement ne vivent pas dans la forêt, tout seuls, comme des « sauvages ».
Fort heureusement, il se reprend vite et décline son identité. Donc il s’appelle Edw… une minute. Il t’a déjà interrompue – et toi tu as oublié son nom – pour fourrer un bonbon dans sa bouche. À ne rien y comprendre. Son comportement est décidément bien particulier et tu ne sais pas comment y réagir.
Quand il ouvre à nouveau la bouche pour continuer son histoire, tu remarques qu’il parle en italien. Tu écarquilles les yeux, franchement choquée. C’est quoi ce tour de passe-passe ? Tu te doutes qu’il doit maîtriser correctement la magie – ce n’est pas ton cas pff – mais ça, tu ne l’avais encore jamais vu ! Arriver à parler dans une langue étrangère dans le plus grand des calmes et simplement en mâchant une friandise…
Tu rêves. Il n’y a pas d’autre explication.
Il parle, donc. Et toi tes sourcils restent froncés car ce qu’il dit est particulier. Il a ce style pompeux d’un autre âge, comme si tu parlais à un vieux noble – brr, tu frissonnes d’effroi rien qu’à y penser, peut-être qu’un jour tu te marieras à ce genre d’individu. Mais au moins, tu comprends – et retiens à peu près – son prénom et qu’il est un Ollivander. Ok, cool. Et toi une Garibaldi. Ça a sans doute beaucoup moins de gueule, toutefois c’est sympa aussi.
« Je m’appelle Azzura ! » lui réponds-tu en te redressant.
Tu lui as répondu en italien. C’est ce qu’il fallait faire ou pas ? Tu ne sais pas les limites de son étrange chewing-gum.
Tu époussettes tes vêtements et frottes tes fesses pour qu’il ne reste pas trop de traces de ton passage dans la forêt – tes parents ont le don de trouver des indices de culpabilité facilement – et tu t’approches, un peu craintive néanmoins, du mystérieux jeune homme.
Qui te demande si ce qu’il raconte a du sens. Tu reprends toi aussi en anglais, un peu maladroite dans tes propos :
« Oui, mais c’est très… arrogant comme façon de parler ? On parle pas comme ça, c’est pas naturel. Mais sinon j’ai compris. Et ok pour rentrer ensemble au campement. Faudra juste être discrets. »
Phrases simples, découpées de façon à ce que tout soit compréhensible sans trop se mouiller. Tu te mordilles la lèvre, les mains fermement serrées sur ta lampe-torche.
« Mais c’est par où ? J’ai oublié. »
S’il a des bonbons magiques, il a au moins une carte, ou un gps, ou quelque chose d’ensorcelé pour vous aider à vous y retrouver dans ces bois trop sombres, non ? C’est le minimum syndical.
« Mes parents ne doivent pas me voir, sinon ils seront fâchés. »
Re: [Flashback] promenons-nous dans les bois | c. Edwyn Mar 14 Mai - 17:44
promenons-nous dans les bois
ft Azzura
Azzura. Il s'en souviendrait. Plus important, son chewing-gum polyglotte était effectivement défectueux et ça, c'était terrible. Apparemment, il y avait un problème de dosage au niveau des langues latines. Il se souvenait que le Français avait été particulièrement difficile. Même si, à force, il avait trouvé plus simple d'en apprendre suffisamment pour se débrouiller. Il faudrait qu'il travaille sur tout ça lorsqu'il serait de retour à Londres. En attendant, mieux valait ne pas être trop gourmand et se contenter de rentrer au campement. C'était déjà une épreuve en soi.
Tu as perdu ta baguette ?
Il regardait l'objet qu'elle tenait à la main. Une lampe torche. Andy s'en était parfois servie. C'était un machin moldu. Peut-être qu'il était face à une moldue ? Ce serait embêtant. Le secret magique, tout ça. Et puis, ils ne devraient pas aller dans la même direction. Il faudrait qu'il la raccompagne de son côté, puis revienne du sien ensuite.
Avant de songer aux réactions parentales, on devrait commencer par s'y retrouver.
Elle avait oublié et il ne s'y retrouvait pas dans le noir. Il aurait bien transplané, mais il n'avait pas son permis depuis longtemps et, dans le noir, c'était risquer de se désartibuler. Quel sort pourrait lui être utile ? Il n'avait pas grand-chose pour s'orienter ou se repérer en pleine nuit dans une forêt. Ce serait à mettre sur sa liste de choses à apprendre avant son tour du monde. En désespoir de cause, il utilisa le seul qui lui venait. Baguette posée sur la paume de la main et lança un sort très simple qui la fit tourner sur elle-même pendant quelques secondes avant de s'immobiliser.