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tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence

Lucie L. Leroy
Eleve sang-mêlé
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Lucie L. Leroy
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tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence Ven 12 Juil - 16:32

jour de pluie.
malgré le soleil qui doucement se réveille-toi, lucie
les yeux encore gonflé la bouche ouverte – occupée à bailler,
tu patientes.
sans la moindre patience (ceci-dit).

car aujourd’hui comme chaque matin
viendra la douce et jeune florence

(elle qui n’avait ouvert la bouche de toute la cérémonie d’entrée
tu comprenais sans mal que, timidité ou autre
elle était de ces petites brindilles qui s’effilochent au vent)



les têtes passent.
passent.
passent.

comme des lutins désorientés.

tu la remarques enfin
plongée dans une bulle presque étouffante et pourtant
elle ne semble jamais s’asphyxier ?

tu voudrais l’entendre souffler un cri
découvrir un timbre de voix derrière l’enfant en bleu

décrocher l’exclusivité et t’en vanter.
gamin gâté.

baguette en main tu chuchotes dans un sourire de malice
« sonorus. »

tandis que tes jambes te faufilent avec ruse à travers le reste de ces autres enfants,
tu approches ton visage, fier à l’idée de bientôt lui décrocher les oreilles
et te voilà en place prédateur de pacotille prêt à rire de tes propres gamineries

« ZBLA !  » lâché sans retenu entre éclat de rire et sursaut apeuré
(tu ne t’étais pas préparé à t’entendre toi-même aussi fort)

tu trébuches, tombant les fesses à plat contre le sol froid
mais tu rigoles, t’époumones, tant ce piège remplissait ton cœur léger.

« AHH ET UN - ZERO POUR L’ÉQUIPE LEROY ! »

sous le regard agacé (effarouché) de toutes les autres têtes de premières.

Spoiler:


Dernière édition par Lucie L. Leroy le Lun 2 Sep - 17:20, édité 2 fois
Florence Woolf
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Florence Woolf
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Re: tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence Ven 12 Juil - 17:10

Coup de tonnerre.

Florence se relève brutalement de son lit, en sueur. Elle a du mal à respirer. Elle n’a pas crié, mais son souffle coupé était plus audible encore que la pluie tombant sur la vitre gothique de son dortoir. Elle a envie de pleurer.
Une petite forme allongée à sa gauche se remue, alors elle se recouche, tournant le dos à sa voisine de chambre, Wanda.

« Eh, ça va ? » demande gentiment l’autre première année à moitié endormie. « C’est l’orage qui te fait peur ? »

Pas de réponse.

Après un silence, Wanda se rendort. Elle n’en a pas pour longtemps, le réveil sonnera dans une petite heure.
Mais Florence ne peut pas se rendormir. Ce n’est pas le tonnerre qui lui brouille ses nuits, mais des mémoires claires et visibles de sa rentrée.

Serdaigle.

Pourquoi fallait-il que ce soit Serdaigle ?

Elle n’arrêtait pas d’y penser. Beau était à Gryffondor et elle, elle était à Serdaigle. En serrant fermement sa couverture, des larmes discrètes commencèrent à couler le long de ses joues, avant que la fatigue et la lourdeur de ses yeux humides ne la renvoient dans les songes d’un rêve plus clément.


Ce matin-là, Florence fut l’une des dernières à se lever. Les yeux fatigués et les sens encore endormis, elle enfila mollement son complet d’écolière. Son regard se perdit au travers de la fenêtre. L’orage avait cessé mais la pluie tombait constamment et régulièrement contre la vitre. C’était bientôt la fin de la semaine d’intégration. Bientôt les vrais cours allaient commencer, et bientôt elle devra apprendre à utiliser de la magie. Quels cours allait-on bien pouvoir lui donner, à elle qui n’avait aucune capacité magique ? Sa pensée mourut lorsque son regard croisa le blason de sa cape.

Serdaigle.

Sans un mot ni une émotion visible, elle enfila son manteau, attrapa son cartable, et se dirigea vers la sortie. Elle souffla. Au passage, elle donna à manger à Athènes et lui offrit une ou deux caresses sur le cou, avant de finalement sortir l’air penaud et vide.

Quelle partie du château allaient-on leur faire visiter aujourd’hui ? Il pleuvait des cordes, la visite sera probablement annulée. Il y avait à peu près 30% de chances pour qu’on les fasse sortir quand même, 20% de chances pour qu’on leur donne les premiers cours immédiatement et à peu près—
« ZBLA ! »

Si on pouvait voler sans balais, Florence l’aurait fait. Dans un sursaut convulsif, ses petits pieds se décrochèrent du sol et manquèrent de la lâcher lorsqu’ils atterrirent un bon mètre plus loin. Son oreille sifflait d’un acouphène particulièrement douloureux. Et c’est en se retournant, les mains collées à son oreille résonnante qu’elle découvrit la source du crime.

Un garçon blond, un peu plus âgé qu’elle, de quelques années peut-être, était par terre, sourire aux lèvres à s’auto-congratuler sans retenue. Un rapide coup d’œil sur son uniforme et on pouvait définir sa provenance. Serpentard.

« AHH ET UN – ZERO POUR L’ÉQUIPE LEROY ! »

Dieu merci pour lui, les regards ne peuvent pas tuer, même via la magie. Sinon c’est une douzaine de traits de flèches qui l’auraient transpercé pour chaque regard de première année orienté dans sa direction, et une lance de la taille d’un tronc d’arbre correspondant à la violence du regard d’une petite première année écossaise très, très énervée.

Eût-il été un autre jour, elle aurait continué son chemin sans plus d’histoire. Des ‘blagues’ comme celle-là, elle avait pris l’habitude qu’on lui en fasse à l’école primaire, bien qu’elles n’eussent jamais atteint un tel niveau de stupidité. Mais aujourd’hui, Florence, en plus d’être fatiguée, était d’une humeur plutôt… massacrante.

Elle serra les poings si fort que plusieurs Serdaigle crurent qu’elle allait le frapper, si bien que certains coururent immédiatement chercher une figure d’autorité compétente pour mettre fin au désastre qui s’apprêtait à se dérouler sous leurs yeux. La tension manqua d’exploser lorsqu’elle mit la main à sa ceinture d’un air menaçant. Plusieurs premières années, non habitués à reconnaître les uniformes cracmols, crurent que plutôt de le frapper, la petite Woolf avait décidé de briser toutes les règles de l’école en moins d’une semaine en sortant sa baguette pour lancer Dieu sait quel sort d’ultra-violence.

Pour toute réponse, Florence sorti son énorme téléphone et tapota furieusement sur le clavier de saisie de celui-ci, avant de tendre le bras vers le garçon qui était encore à terre. Sur le gros téléphone, on pouvait lire en lettres grasses :
« who are you ??????? »

Sur le visage de Florence, on pouvait lire une colère noire.
Lucie L. Leroy
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Lucie L. Leroy
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Re: tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence Sam 13 Juil - 21:50

tu regretteras toujours, et jusqu’à ta fin
de ne pas l’avoir vu tomber au loin.

les yeux fermés par ta propre sottise,
tu n’avais remarqué qu’elle n’était plus plantée droite comme un piquet
qu’une fois que toi aussi, tu avais terminé au sol.

mais pas un mot.
pas un cri.
pas même une insulte ou un gros mot,
elle est comme

muette.

la peur l’effraie oui mais sans lui extorquer la moindre parole !
par quelle magie noire ?

la blague n’avait marché qu’à demi, et encore
l’espace d’un instant, tu la regrettais amèrement,

ses poings se sont serrés et tu as presque cru qu’elle pourrait être violente
(lucie toi jeune garçon sur qui on n’avait jamais levé la main,
cette perspective t’effrayé assidument)
étant donné que ton comportement n’était fait que pour dépasser les limites, tu te doutais bien, inconsciemment, qu’un jour, on en viendrait aux mains.

tes sourcils se froncent, tes épaules s’élèvent comme le dos d’un chat en colère,
tu t’apprêtes presque à grogner comme un animal quand finalement
c’est son téléphone qu’elle sort.

dieu merci tu ne finiras pas tapé aujourd’hui
(et surtout pas tapé par une fille).

« oh ! » tu t’esclaffe en la voyant taper si amèrement.
mais curieux tu rampes doucement jusqu’à elle,
sans omettre une distance de sécurité nécessaire, néanmoins
c’est vrai que tu ne lis pas très bien de loin.


« who are you ??????? »

arf. ces anglais.
toi leroy fier français n’ayant jamais renié son coq au vin, tu t’agaces toujours de ne jamais croiser le ou la moindre gaulois.e. diantre.
(woolf en même temps, à quoi t’attendais tu ?)

heureusement lucie
tu ne crains pas les professeurs.

tu empoignes son téléphone en te relevant comme une éclaire
fier chenapan (égoïste et capricieux), en quête de réponse

tu ignores sa question et scandes, la voix forte

« je sais pas lire je comprends pas faut que tu me le dises sinon je sais pas !! tu veux dire quoi tu veux dire quoi tu veux dire quoi ??? »

époustouflé par ton audace,
très peu par ta bêtise
tu ne remarques même pas la guerre qui se projette entre vous deux.

heureusement les premières années semblent étrangement
communautaires?
tu n'as pas le temps de rire pleinement de ta blague
qu'un camarade à la petite vient te retirer le portable pour le lui rendre.

tu soupires, agacé.

« oh c'est bon,
j'allais pas lui voler non plus !
c'est juste qu'elle parle pas depuis la cérémonie !
là,
dis quelque chose !
ça craint.
»
Florence Woolf
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Florence Woolf
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Re: tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence Sam 13 Juil - 23:22

Le cœur de Florence s’arrêta à la seconde même ou son téléphone lui échappa des mains. Elle s’avança, perdant toute sa colère en moins d’une seconde, et tendit le bras vers son téléphone perdu dans l’espoir de le récupérer son trésor perdu. Sans succès. Il n’était pas particulièrement grand, mais elle était terriblement petite. Elle poussa un petit grognement désespéré qui fut aspiré par ses paroles.

« Je sais pas lire je comprends pas faut que tu me le dises sinon je sais pas !! Tu veux dire quoi tu veux dire quoi tu veux dire quoi ??? »

Plus de colère. Florence était désormais dans un détresse enfantine totale.

C’était déjà arrivé avant, une ou deux fois, oui. Son téléphone, ouvertement son bien le plus précieux, avait déjà été brisé par des « rigolards » qui cherchaient, comme maintenant, à la faire parler. À faire sortir une « réaction. »

La seule chose qui en était sortie, c’était des larmes.

Mais pas ici ! Non surtout pas ici ! Si elle pleurait maintenant, c’était fini.
Les bizuteurs se nourrissent de la faiblesse, elle le sait pertinemment !
Alors elle retint ses larmes, du mieux qu’elle put.

Finalement, ça la constipa encore plus, et on eut presque l’impression qu’elle allait fondre entièrement, juste là, là où elle se tenait.

Quel échec. Finalement, l’école de magie, c’était comme en prison, il fallait établir sa dominance dès le début. Mais là, niveau dominance, on était plus au stade du chiot apeuré que du lion roi de la savane.

« Oh c’est bon, j’allais pas lui voler non plus ! »

Elle releva la tête pour découvrir un de ses camarades de classe lui rendre son téléphone. Un bref regard sur le garçon suffit à l’identifier.
Brandon Scully, probablement américain au vu de son accent, 12 ans, cheveux châtains, courts, tâches de rousseur, mâchoire carrée. Il a un grain de beauté sous l’œil droit. Il est gaucher.

« C’est juste qu’elle parle pas depuis la cérémonie ! Là, dis quelque chose ! Ça craint. »

Ses nouvelles tentatives de faire réagir la petite se soldèrent par le même échec que les précédents. Florence avait perdu sa colère, mais sa détresse également. Elle avait regardé son regard froid et distant qu’elle orientait sans relâche droit dans les yeux du Serpentard.

Un regard qui en toute honnêteté, mettait souvent mal à l’aise.

« Tu sais pas lire ? » reprend Brandon. « Je vais te lire alors. Y’a écrit ‘hou hare ïou’. Ça veut dire ‘qui es-tu’ en anglais. Maintenant dégage, laisse-la tranquille. »

Scully, voyant son rôle d’ange gardien terminé, retourna auprès des filles s’en vanter sans retenue, et sortit avec les autres premières années. Florence, elle, retourna la phrase dans sa tête.

Il ne savait pas lire ?
Oh…
Ce garçon était donc idiot.

Son regard vide se muta en un regard perplexe envers le garçon. Et, en un instant, elle souffla un rictus d’une arrogance si mesquine qu'il manqua de se transformer en rire moqueur.

Le genre de sourire qui vous brisent le cœur.
Lucie L. Leroy
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Lucie L. Leroy
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Re: tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence Jeu 18 Juil - 1:07

finalement poudlard n’avait rien d’amusant.

rien ne parvenait à faire taire tes idées maussades…
tu croyais un peu bêtement qu’en criant sur la petite,
alors l’éclat de rire, nouveau, viendrait balayer tes tourments.

mais rien. parce que rien n’est tout rose lorsqu’on fait des choses sales.
rien n’est joli, rien n’est apprécié lorsqu’on emprunte le mauvais chemin.

finalement tu n’étais peut-être pas si différent de renard ?
tu fronces les sourcils, secoues tes mains près de tes tempes.
idiot ! penses à autre chose ! bien sûr que tu vaux mieux !
bien sûr que tu l’écrases ! bien sûr qu’il n’est rien !

ce misérable miséreux, incapable d’utiliser sa baguette !
toi, là, dès le beau matin, tu sais faire gronder ta voix !
que savait-il faire, lui, le casse-cou pas si intrépide ?

tu te calmes doucement, gonflant les joues.
les mots traduits du garçon sans nom ne t’atteignent pas.
tu es trop occupé à foudroyer la gamine du regard.

la garce.
et elle, qui tout d’un coup,
n’a plus de colère mais rien que
que ?
tu plisses les yeux.
c’est quoi, cet air moqueur ?

te pensait-elle vraiment analphabète ?
qui peu penser qu’un ainé puisse traîner dans ces couloirs,
sans savoir lire une page de sort ?

tu plisses un peu plus les yeux.
tes mains prennent appuie sur tes hanches, tu essayes de te faire grand,
haussant tes épaules, levant le menton,
tes yeux se plissent encore (d’ailleurs ils ont l’air tout simplement fermés)

tu penses…
ça cogite un instant...
cette bécasse, venait-elle de déclarer ladite guerre ?

grande inspiration.
tu bombes le torse, arbore le même sourire,
lucie devient miroir.

« ah. tu te crois fière, hein.
ça fait la maligne parce que ça se dit
« oh gnié gnié gnié moi je sais lire je sais écrire mon anglais il est impec’ !!! »
accio !!
»

tu vises sa chaussure gauche. n’étant pas loin et habitué à ce sort ridicule,
tu t’empares de sa godasse, que tu t’amuses à remuer en l’air.

si tu ne pouvais pas lui voler son téléphone une seconde,
alors ça sera une chaussure,
et puis sa seconde,
peut-être ses chaussettes,
ou le nœud qu’elle a dans ses cheveux.

si un professeur intervient, tu es probablement foutu, d’ailleurs.

oh, une fois de plus, après tout…
Florence Woolf
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Re: tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence Sam 20 Juil - 22:47


S’il y avait bien une chose à laquelle Florence ne s’attendait pas, c’était une réponse si subite de son interlocuteur.

Sans même avoir le temps de comprendre ce qui lui arrivait, son pied gauche se leva d’une traite sans obtenir consensus du reste de son corps, entraînant se dernier se vautrer peu subtilement au sol. Faisant contre-poids avec son membre envolé, son derrière vint s’écraser contre les dalles colorées du plancher de la tour. Bien que la douleur fût passable, celle qui vint derechef la frapper dans le haut du dos alors que son pied gauche s’envolait toujours plus haut ne la surpris pas dans le bon sens du terme. Lorsque sa chaussure se décolla finalement de sa chaussette, tout son corps retomba mollement sur le sol alors qu’une larme de douleur enfantine venait perler à son œil.

Devant ses yeux ahuris, sa chaussure, non contente de rester immobile dans les airs, se mit à danser de droite à gauche et de haut en bas sous son nez. D’un mouvement sec du bras, elle l’attrapa d’un air ronchon et la tira vers elle. C’est avec grande surprise qu’elle découvrit que son chausse-pied refusait tout bonnement de la suivre, mais préférait simplement foncer droit vers le garçon dont elle ignorait tout et ce jusqu’au nom. Souffrant d’une traction inattendue, la petite Florence fut projetée en avant, entraînée par sa chaussure qu’elle refusait de lâcher. Malgré elle, son bras frêle lui fit tort et lâcha l’objet de l’attraction en plein vol. Ce faisant, elle fit un superbe bon de deux ou trois mètres avant de s’écraser violemment au sol.

Son menton cogna contre la pierre, et c’est en se relevant toute penaude qu’elle sentie ses perles se transformer en véritables cascades de larmes.

Le Serpentard agitait la chaussure au-dessus de sa tête d’un air mesquin. Il avait beau être petit pour son âge, il était malgré tout plus grand qu’elle, d’une bonne tête au moins. Peut-être n’avait pas encore remarqué le visage atterré et décomposé de la petite. Peut-être s’en moquait-il.

C’est en pleurant à chaudes larmes silencieuses que Florence tendit le bras d’un air désespéré vers sa chaussure dans l’espoir de la récupérer, oubliant totalement l’objet de ce flottement sorcier.
Lucie L. Leroy
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Lucie L. Leroy
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Re: tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence Dim 18 Aoû - 17:44

que cette matinée soit gravée à jamais dans les mémoires de chaque individu présent.
qu’aujourd’hui on se souvienne qu’un leroy n’est pas un bon à rien.
qu’à partir de maintenant les gens sachent qu’un nom de fille ne constitue aucune faiblesse.


que le monde se rende compte que Lucie Louis Leroy n’est pas né pour être une victime.
que les places s’échangent que les rôles finalement se retournent !
qu’on lui retire l’humiliation, qu’on lui octroie le pouvoir.

qu’on lui dicte un bon chemin sans lui retirer tout le loisir de se perdre quelque fois.


qu’il vive pour de vrai.
quitte à sacrifier l’innocence juvénile d’une inconnue sans voix.

tu cesses de penser à toi dès qu’un bras s’était mis à danser sous tes yeux,
petite enfant victime de tes caprices d’adolescent semblait se battre pour sa chaussure comme tu te bats pour vivre.

tu la scrutes, grand sourire, si innocent dans ta malice ;
pour toi, ce n’est qu’un jeu ?
pour toi, ça n’a aucune importance.

elle s’était pourtant bien gamellée.
bien ridiculisée (à tes yeux),
bien foutue par terre simplement pour satisfaire tes idioties,

elle était en une seconde devenue ce défouloir sans nom.

« parle et j’te la rend ! »

gros béta isolé dans sa jeunesse, en quête de tout
de rien
de soi,

tu reprends, sans lui rendre sa petite chaussure.

« go ! tu dis ton nom et moi j’te rend ta pompe ! »

espiègle goinfre de tout ce que les autres cachent,
comme un caprice de gourmand qui ne supporte pas d’ignorer le moindre fait
pourtant sans savoir quoi faire de toutes ces vérités non dites qu’on garde en secret.

« eh ! »

et puis finalement l’autorité pour faire comprendre que,
croire, c’est bien.
devenir, c’est mieux.
Cole Tucker
roi du coup d'tête balayette
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Re: tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence Dim 18 Aoû - 18:59



l'étoffe de héros trop lourde pour ses épaules étroites cole n'est jamais venu en aide à qui que ce soit
le gentil garçon c'est jamais lui,
plutôt terreur des cours de récré du genre à faire un foot avec ton eastpack tout neuf ou bien à racketter les plus frêles pour rire au nez des visages inondés ;
les malmenés n'ont trouvé que les larmes des autres pour se changer les idées
(détourner le regard des creux de l'âme)
faut croire.

lucie tu lui ressembles t'as la colère qui se joue à la même octave c'est grave et dissonant ça bourdonne dans les oreilles c'est
franchement pas harmonieux
franchement honteux ce que tu fais.
mais florence c'est autre chose c'est l'enfant qu'il était qu'il est sûrement encore si l'on se remet à faire voltiger ses affaires
incendier ses possessions les plus chères
c'est l'éclat familier des perles salines dévalant les joues
ça lui électrise les entrailles il a eu l'impression en passant par là
que c'était lui
qu'on humiliait sous les yeux du monde entier.

injuste
injuste et dégueulasse pourquoi
pourquoi personne fait rien.
mais c'est que les sales mômes ne sont jamais de ceux qui entretiennent les parterres insouciants
inversement
ils marchent sur les fleurs les plus malingres et écrabouillent les délicates
enfoncent la différence dans la terre
(avec le sourire).

cole une bombe dans le cœur redoute de le sentir imploser derrière les os quand il ose
lui qui a pourtant des peurs viscérales face aux sorciers
assiste au spectacle interrompt la représentation il
déboule dans un coin de vision pour bousculer l'épaule et saisir le bâtonnet de malheurs
avant de se planter entre elle et toi.
ça se voit
ça se voit mais pas trop il espère
que les flammes du trac lui lèchent le visage qu'il est tout juste capable
qu'il n'y a que les frayeurs pour filer une frénésie pareille
suffisamment furieux contre le monde entier pour avoir l'air hors de lui face à toi
lucie
maudit magique.

— t'es vraiment qu'un gros naze lucie c'est comme ça que tu t'appelles pas vrai ?
t'as tellement un nom d'fille qu'il faut que tu t'en prennes aux gamines !


gorge serrée il ravale ce qui entrave il a vu la chaussure en lévitation jusque là retomber au sol entre vous le sort brisé
et
il renchérit pour tenter de repousser la réplique
(la prise des doigts fébrile).

— tu la laisses tranquille ou-
j'casse ta baguette en deux !


à défaut d'avoir les tripes pour briser les os comme si réduire le bois en morceaux pouvait faire mal, peut-être que les mages s'en fichent
rien qu'un accessoire
mais il fallait bien essayer
(cole
aurait bien aimé qu'on essaye de l'aider
au moins ça).
regard noir au garçon
et il se détourne finalement la baguette dans une main il récupère l'objet volé de l'autre
(c'est bien la première fois qu'il rend un larcin)
avant de faire les deux pas le séparant de florence.
florence,
constellations sur les pommettes naissance d'ecchymose sur le menton ça fait mal par procuration ça lui fait froncer les sourcils à cole
qui coince le bâtonnet jeteur de sort entre ses dents pour tendre ses doigts vers elle,
pas assez courageux pour avoir su empêcher la chute il voudrait au moins aider
à se remettre debout sur les deux pieds.
Florence Woolf
Eleve cracmol
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Florence Woolf
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Re: tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence Lun 19 Aoû - 18:27


La vie était pleine de surprises.

Ces dernières minutes ont été immédiatement propulsées à la première place des pires moments dans la vie de Florence.

C’est sûr que rester coincée au sol, à presque se recroqueviller à chaque mot injurieux lancé par son interlocuteur, à sentir son souffle se rétrécir et se faire de plus en plus faible tandis que les larmes coulant de ses joues s’écoulent avec de plus en plus de véhémence, en rotant des petits hoquets de peur à chaque augmentation d’intensité, tout en plaçant ses mains (d’ailleurs rattachées à de tous petits bras frêles) sur sa tête pour tenter de disparaître n’était pas la définition même de passer un bon moment aux yeux de Florence.

Mais bon, que pouvait elle y faire ?

C’était comme ça.


Depuis toujours.



Mais habituellement, elle restait sans bouger un moment, se prenait un ou deux coups si c’était vraiment nécessaire, puis se relevait une fois que le danger était parti. Mais là, c’était étrange, il y avait une voix qui avait éclatée en plus que d’habitude. Une voix qu’elle n’avait jamais entendue auparavant. Une voix qui venait interrompre ce manège.

C’était très inconfortable. On ne pouvait plus se faire bizuter tranquille. La petite Woolf, ça l’a coupé sec. Les dernières larmes à perler de son œil coulaient encore sur ses joues, et le petit brin de morve qui avait décidé de s’écouler gentiment de son nez pour terminer le tableau délicieusement pathétique avait décidé de se figer, comme stoppé dans le temps. Florence releva la tête face au jeune garçon qui venait d’envoyer valdinguer tous les problèmes pressants de sa vie.

Et le voilà qui lui tend la main. Elle reste un instant dans le vide, sans trop savoir quoi faire (la réponse fut elle simple comme bonjour) ni quoi dire. Ha.

Finalement, elle renifle un grand coup, renvoyant l’objet pendant de son nez directement chez lui, s’essuie mollement la joue pour la nettoyer (sans succès), puis tend sa main désormais humide de larmes vers celle du garçon.


Il y a comme un court instant d’hésitation, où sa main se fixe dans l’air.




Puis, comme s’il n’en était rien, elle saisit l’invitation du garçon face à elle, agrippe sa main de la sienne, puis se laisse hisser sur ses pattes. La baguette du coupable entre les dents, il lui tend désormais la chaussure. Elle prend doucement le cuir de celle-ci, comme si elle s’attendait à ce qu’elle lui échappe à nouveau des mains. Et, lorsqu’elle comprit que cette fois-ci sa possession n’allait pas encore fuir sa présence, elle la fit décoller de la paume du garçon blond.


Doucement et sans se baisser, elle remit sa chaussure en place en terminant d’essuyer les larmes de ses joues. Elle prit un moment pour enregistrer une bonne fois pour tout le visage du garçon qui venait de l’aider au fin fond de son esprit. Elle devait le remercier. Elle voulait le remercier. Elle ouvrit la bouche.






Merci.






Elle la referma.



Tant pis.


Elle se détourna, fis quelques pas, se baissa et ramassa son sac resté au sol. Elle s’assura que tout allait bien à l’intérieur, puis elle l’enfila sur son dos. Elle resta un instant à réfléchir. À quoi exactement, ce n’était pas bien sûr.


Elle se tourna vers les deux garçons. Regarda son aide d’un air embêté, puis regarda l’autre garçon derrière lui. Elle replia ses lèvres et ses les mordit, avant de finalement, après un ultime soufflement de nez soupirant et un regard au sol où elle avait chuté, elle emprunta le chemin des escaliers pour rejoindre le reste de son groupe.



Si elle pouvait ne plus jamais revoir le garçon de Serpentard, elle n’en serait que plus heureuse.




Malheureusement, elle le savait.



C’était peu probable.
Lucie L. Leroy
Eleve sang-mêlé
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Lucie L. Leroy
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Re: tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence Lun 2 Sep - 17:20

ah !

coupable tortionnaire prit sur le fait. mais pas pour la première fois.

la colère qui s’estompe, dominée par la peur juvénile,
tu t’attendais à un simple réprimande oui,
mais il surenchérit, l’avocat de la peste !

alors la menace est terrible,
mais l’acte, lui, est insoutenable.

« HEY ! c’est MA baguette c’est MOI qui la casse quand il faut la casser et PERSONNE d’autre ! » tu tends la main, rigide, quémandant l’air agacé ce bien qui t’es cher (mais renouvelable à volonté) « Et j’ai pas un prénom d’fille, c’est le diminutif de Lucifer, le diable, le vrai ! C’est pas un prénom viril mais c’est un prénom qui claque, vous êtes juste jaloux ! Tous ! TOUS ! » ignares qu’ils sont tous.

s’il ne semblait pas vieux il faisait presque ta taille.
pas grand, pas puissant, pas enseignant.
pas de veste ringarde signé « j’ai plus de trente ans, sortez vos cahiers. ».
tu laisses alors la peur se taire, simplement craintif d’une claque sauvage (on est à l’abri de rien),
mais lui s’envole, sans la moindre inquiétude.

il avait tendu sa main à cette petite ingénue dont les mots ne sortaient définitivement pas.
en plus d’être sauvée fallait-elle vraiment l’aider ? elle ne sait ni parler ni se relever ?
tu soupires, définitivement énervé.

« sale… » silence. tes yeux portés sur le nouvel antagoniste de ta vie,
tu préfères finalement mesurer tes propos,
après tout tu fais l’idiot oui mais pas un suicidaire.

« ma… baguette, s’il vous plait… je-sais-pas-qui… »
définitivement idiot.
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Re: tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence

tome 3, chapitre 1 (terminé) /feat florence
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