Demande de particularité : Test RP

C'est validé mon doux

 

Ayayaye ton test RP est vraiment super cool
Ton don est du coup validé !
Amuse toi bien en RP

C'est validé Elenore ! Courage pour ton apprentissage !

OMG.
c'est un des plus beaux tests rp qu'il m'ait été donné de lire Mae
je le dis pas souvent mais voilà ce que j'attends généralement d'un test rp. une application réelle du don TU AS TOUT COMPRIS FILE.

don validé

Coucou ! Ton don est validé et j'ai hâte de lire ta fiche du coup
(J'ai rigolé en imaginant la barbe rose..... )

Le premier stade d'isolation, c'est de parler à des feuilles de thé. De les contempler et de fouiller constamment dans mon esprit ce qu'elles peuvent vouloir me sursurrer et me raconter. Je pourrai repousser ces feuilles en rajoutant un peu d'eau dans mon thé et en rigolant de ma maladresse. Mais je n'en fais rien car je sens une main dans mes cheveux. Un fragment de bleu qui apporte un senteur d'espoir si douce, il fallait respirer et ne pas le décevoir.

Je lui dois la vie et ce don qui me faisait regarder des suites de chiffres, des marcs de café et tout ce tralala sans qu'elle ne pige réellement le pourquoi du comment. Mes pieds ne touchent pas le sol et mon nez a dû mal à voir autre chose que cette tasse rose et blanche. Il fallait l'éveiller, il fallait se battre pour ouvrir les yeux et les bons.

Il comptait sur moi, ils ont tous été des déceptions avant moi.
Ca fait peur, d'entendre ces mots qui cognent dans mon inconscient.
Une fine pellicule de lumière sur mes yeux, me brûle et m'aspire. Sans autre moyen de défense que les cris et le refus, ça fait peur pour une enfant de ne plus pouvoir fermer les yeux et de sentir ces feuilles de thé qui la taquinent du regard. Elle comprend maintenant ces forms floues, elle arrive à...VOIR.

Plus rien, je tombais. Je ne sentaits plus la main de son père, je ne sentais plus rien juste ma vision périphérique empli de mouvements si troubles, des flash de lumières, des cris discordus et mes membres qui ne bougeaient plus. Je n'étais plus maîtresse du navire, je me sentais juste passagère et stupide messagère d'un futur imparfait et qui ne le produirait peut-être jamais. Mon père lui avait dit que le rôle des voyants, c'est de tuer et secourir les futurs.

Alors, maintenant je voyais ce futur. Des tapis blancs, des longs tapis blancs qui roulaient si vite et des fleurs violettes, tellement de fleurs sur ces tapis. Un couple heureux qui se protégait du riz et un sentiment fugace de beauté dans mon cœur. Mais les bleus de la mariée et l'emprise étroite du marié, la fit douter. Il fallait rester, voir où cette limousine blanche allait partir pourquoi tout lui faisait peur dans cette cérémonie parfaite. Madame la mariée, revenez ! Madame la mariée…

Comme si on me pêchait mes membres furent brusquement tirés vers le haut, mon souffle se perdit et tout simplement, je ressentis la table dur sur ma joue, humifiée par ma bave inévitable par les prédictions et la sensation de ne plus avoir mon corps. Sans doute avais je parler, car il était là, mon très cher père chuchotant

-Je savais que tu étais la bonne.

Et ces simples mots me rendirent heureuse d'avoir pu assister à un futur si triste qu'une mariée savait qu'elle n'aurai pas le droit au bonheur.

Il y avait un monde, un monde à apprivoiser et comprendre. Un monde qui n'était pas vraiment le sien, un monde dont la neige et les pluies successives dont jamais vraiment réussi à délaver. Ce monde était le futur, le futur n'est pas la réalité comme le passé n'est pas la réalité. Le passé est souvenir quand le futur est possibilité. Des mondes bien trop séparés d'un présent moment, un moment qui s'étire et se disloque pour devenir un passé souvenir. Le présent est éternel dans sa continuité comme le futur est curieusement momentané.

Il existe que trois temps pour Elle, le temps de la mémoire, le temps du regard et le temps morcelé. Le temps de la mémoire est effrayant, car empli d'hontes dont on ne veut plus parler et de turbulences typiques aux âges traversés. Mais pour Elle, elle ne voit que son temps passée dans trois strates différentes.

La fierté. Fierté d'être différente, fierté de pouvoir entrevoir un futur dont elle ne se rappelle plus. Peut importe les douleurs psychiques et l'amnésie, se sentir différent est un sentiment grisant quand on est enfant. On est regardé différemment, on est traité particulièrement. Peut importe comment on le regarde, tout le monde aime être différent, se sentir un peu en dehors de la norme. Comme si cet extra de nous-même marquait le monde de notre présence. Oui, Elle a été fière si longtemps d'elle-même, de chose qu'elle n'a même pas accompli et de secret dont elle ne conserve aucunes traces.

-Pourquoi tu ne l'as pas dis ? Pourquoi tu ne l'as pas vu ?

Puis, la Peur. La peur de perdre le contrôle, la peur d'elle même. Comment pouvez-vous vivre en sachant que brusquement vous pouvez simplement partir ? Que votre esprit allait être réquisitionné pour voir et comprendre des choses qui n'arriveront pas spécialement et que vous n'allez pas savoir ce que avez dit ? Pythée des temps modernes, son corps n'est pas totalement à elle au final. C'est effrayant, elle a en a souvent pleurer quand sa mère devait la prendre dans ses bras pour taire ses paroles prophétiques. Elle a souvent pleurer de ne pas être capable de se rappeler des embrassades de sa mère provoquée par ses crises. La voyance était capricieuse, comme une deuxième elle qui gravitait et s'amusait à lui prendre la main pour lui dire des choses. Lui prendre le cou plutôt car si au début, elle accueillait ses crises avec joie, cette strate lui a apprit la douleur. Cette gorge séche et ses yeux humides qui souillaient ses vêtements si sales, le regard condescendant de ses sœurs prises entre pitié, jalousie et ironie mal dissimulée. Personne ne lui disait rien, mais le dos du couteau dansait sur ses flans. Le couteau des remords et du début des reproches mués. Cela lui avait apprit que la différence n'était pas source de fierté, quand personne ne pouvait être fier avec toi. Une seule personne était fière.

-Cécilia, dis moi juste pourquoi ? Réponds-moi.

Sa voix s'écrasait désormais contre le torse de sa fille,  Cecilia la tenait fermement cette poitrine erratique. Le troisième strate était la culpabilité. Dévorante et sanglante, elle était comme une tornade logée dans le creux de sa poitrine prébupère. Elle aurai voulu attraper son don et le dresser, le faire dire ce qu'elle veut et ce qu'elle doit savoir. Mais elle n'y arrive pas. Elle n'y arrivera jamais car la voyance est un caprice né par un dieu qui s'ennuyait. Personne n'a besoin de prophétie, personne n'a besoin de don. Il fallait écraser les larmes et chasser la culpabilité. Mais elle n'y arrivait pas. Tout ça, c'était sa faute. Si elle avait su, si elle avait compris. Peu importe comme son souhait est irrationnel, peu importe si son vœu ne sera jamais exaucé, elle n'en garde pas moins ce souffre amer sur les lèvres et ce démon qui sursure que tout est à cause d'elle.  Juste un murmure qui s'échappe sur ses lèvres, un fin murmure qui ne dit rien et qui ne conclut rien.

-Je suis désolée Maman. Tellement désolée d'être incompétente.

La seule personne qui aurai pu lui dire qu'elle n'avait pas à être désolée est dans le sol meuble. Maintenant, elle n'avait qu'à compter ses larmes. Maman n'a rien dit, Maman n'a rien fait et a simplement prit sa baguette pour s'enfermer encore une fois. Encore une nuit de plus à contempler amèrement ce qu'il restait de Lui. Le regard amer et froid, comme si elle était fautive. Et maintenant ? Une nuit de plus à ressasser les vieux livres, pour trouver la clé à ce don infect. Peut-être, la solution n'était pas la naissance mais par l’apprentissage. La prédiction au lieu de la prophétie, un monde où elle aurait les serrures et les manuels. Un monde où elle n'aurai pas à pleurer d'être incapable. Ce monde était...plutôt doux en vérité.

Hors test: