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Looking for a knight // Faust

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Looking for a knight // Faust Mar 13 Juin - 1:04





Need help to be human

HAVE YOU SEEN THE TEARS ? HAVE YOU SEEN THE SADNESS ? SEE HOW I DO, I STEPPED ON THAT PAIN AND STOOD UP AGAIN AT THE MOMENT I FELT IT WAS THE END



Un océan de noirceur, une vague d’amertume et une perdition totale. Fallen errait à l’aveugle, abandonnée de ses sens, plongée dans ce sommeil artificiel. Mais le monde reprend toujours contact. Un jour il faut se sortir du monde dans lequel on est, du cocon qui nous protège. Un jour il faut grandir, grandir et s'échapper. Un jour, il faut grandir pour souffrir. Les ténèbres accommodantes finissent par se briser, il faut s'éveiller et ressentir. Se battre contre le marasme d'émotions, contre la langueur foudroyante. Et à partir de ce moment-là, c’est survie qui devient maîtresse​ des vies. À ce moment-là le coeur est condamné à l’errance et l’esprit à l’indifférence.


C’est le matelas confortable et moelleux que Fallen ressent en premier. Cette douceur réconfortante, comme si sa mère la prenait dans ses bras. Comme si tout allait bien. Cette vague de tendresse maternelle que tous les enfants devraient connaître. Ça la fait rêver Fallen, de percevoir cette chaleur humaine. Mais elle sait aussi, elle réalise très vite que ce n’est qu’une illusion, une utopie que son esprit lui offre. Cela fait longtemps que sa mère ne la pas serrée dans ses bras.


Les sons lui parviennent étouffés alors que la luminosité agresse ses rétines fatiguées. Fallen voudrait dormir, Fallen voudrait repartir dans cette délicieuse insouciance, dans ce qu'est l’oubli. Mais quelque chose la tiraille, quelque chose l'éveille et l’oblige à avoir mal. Alors Fallen ouvre ses yeux émeraudes et contemple le plafond de l’infirmerie. Et il lui suffit de cette pensée pour que tout s’effondre.


C’est un tsunami d'émotions qui viole le barrage qu’elle s'est imposé. Elle se noie, encore et encore, se fait malmener par les remous de colère, transpercer par une amertume sévère, achever par une tristesse sanguinolente qui lui donne envie de pleurer, de hurler, de saigner. De saigner pour faire s’écouler le mal qui la taraude, pour se soulager de la présence qui l'immobilise. Et Fallen s’agite encore, ses mains se serrent et se desserrent alors qu’elle réalise le pourquoi elle est ici.


Et Fallen a envie de mourir, Fallen a envie de repartir.


by tris


Dernière édition par S.A Fallen Blackwell le Dim 18 Juin - 14:14, édité 1 fois
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Re: Looking for a knight // Faust Jeu 15 Juin - 2:34



Il était là, derrière la porte. Il n'avait aucune hésitation, aucun doute quand au fait d'intervenir; mais cela n'empêchait pas la peur d'infester ses entrailles ; de s'y nicher comme dans un cocon. Qu'est-ce qu'il aurait aimé en avoir un, lui, de cocon ; une protection à toute épreuve dans laquelle il pourrait s'enliser ; entraîner d'autres âmes peinées, incessamment martelées ; couvertes de balafres, cousues de cicatrices boursouflées. À ce moment-là, nul doute que le Risèd lui aurait dévoilé une cabane isolée, loin du monde et de ses infamies. Mais il avait besoin d'émotions pour fonctionner ; et il semblait que la négativité, sous toutes ses formes, était son seul, véritable kérosène. L'espoir qui le hantait était aussi futile que fugace ; son second prénom était un fugitif qu'il n'avait pas le mérite de porter. Il ne cessait de voler plus haut ; plus vite ; alors que seule la tempête l'accueillait. Bien des jours, il était persuadé que ce n'était pas tout ce qu'il y avait. Mais ce n'était pas un de ces jours-là. Car une mélasse indigeste régnait sur son estomac ; car tout semblait abdiquer sous le poids d'une funeste malédiction ; car jusqu'à son cœur était cadavérique et éteinte était sa perception.

La poignée abdiqua sous sa prise, un signe de tête distrait à l'infirmier, et c'est avec des enjambées erratiques qu'il se dirigea vers le lit recherché ; c'est sans jeter un regard qu'il poursuit son chemin ; c'est avec une figure désolée qu'il atteint son dessein ; qu'il se pose sur le siège à ses côtés. Ceux de Fallen ; aux boucles d'ébènes qui s'étalent sur l'oreiller ; au teint pâle et à l'esprit encore embrumé ; par la potion, par l'absence qui la hantera chaque jour. L'espace d'un instant ; il a l'impression que ses traits sont d'une raideur figée, son épiderme exsangue ; l'espace d'un instant, il a l'impression qu'elle a subit le même sort que sa sœur. Mais c'est volatil; et un poids quitte son cœur lorsque l'éclat de vie surgit dans sa vision ; lorsqu'il aperçoit ses poings se clore et éclore. Puis c'est l'éveil, tandis qu'il la scrute ; tandis que tout tourbillonne et coule à flots; amertume, douleur, tristesse, des plais béantes qui recrachent tout le pus de son âme. Ça l'envahit, s'empare de lui comme d'un pantin et ses yeux se plissent, sa mâchoire se serre; alors que son cœur se crève et déverse sa putridité à l'unisson avec l'autre gryffon. Les palabres sont absentes et inutiles; car leur entente est autre, leurs essences trop similaires pour nécessiter des mots. Alors il se rapproche, prend appui sur le matelas de ses bras; cherche l'émeraude de ses prunelles, comme si s'accrocher à l'instant pouvait la libérer des tourments – peut-être un peu, mais pas assez. Il n'ose la toucher ni l'effleurer, tandis que les mots viennent et, une fois de plus, il déplore n'avoir jamais appris à mêler miel à ses paroles; à être autre qu'abrupt, abrasif. Mais s'il y a une chose qu'il sait, c'est encaisser – à sa manière bien singulière ; s'il y en a une autre, c'est que Fallen comprend, ou comprendra. Alors il se lance.

« Fallen. » Et sa voix est éraillée, tronquée ; éraflée par le nœud logé dans sa trachée. « Grenat est morte. » Mais elle le sait, il le sent. « Fallen. » Et tout est informe ; couleurs floues et volumes troubles. « Explose. » Ce n'est pas un ordre ; c'est une imploration sous couvert de conseils ; c'est un Fais-moi confiance. Pas d'implosion ; de maîtrise ; pas cette fois, pas encore. Ne pas laisser les émotions macérer, pourrir, la décimer. Il veut lui montrer un autre chemin; celui qu'il a toujours utilisé, aussi lorsqu'il était endeuillé; son regard toujours planté dans le sien, affichant une assurance qu'il ne ressentait en rien; perdu dans l'étrange mixture de leurs émotions.
 
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Re: Looking for a knight // Faust Dim 18 Juin - 15:06



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HAVE YOU SEEN THE TEARS ? HAVE YOU SEEN THE SADNESS ? SEE HOW I DO, I STEPPED ON THAT PAIN AND STOOD UP AGAIN AT THE MOMENT I FELT IT WAS THE END



Quelques mèches blanches aux pointes ébènes, on dirait le pelage d’un chien, se dit-elle, mais la pensée irréaliste à ce moment disparaît, se noie dans l’absurdité de sa langueur, se dissout dans le malheur qui l'accapare. Elle accroche les pupilles noires, si bien connues et tant aimées. C’est Faust qui est là, Faust penché par-dessus elle. Un ange, dirait-on l’espace de quelques instants, venu lui apporter libération et apaisement. Alors elle le supplie du regard, elle l’appelle à l’aide de ses billes vertes dans l’abysse insondable, et tout son corps lui crie, tout son âme lui hurle, sauve-moi, sors-moi de ça, je ne supporte plus. Fait que tout cela cesse. Mais Faust n’est pas là pour lui accorder grâce qu’elle attendait, pour devenir le baume de ses déchirements. Faust est là pour lui montrer la voie, pour lui apprendre ce qu’est réellement souffrance. Et de ses yeux corbeau, de son regard perdu dans le sien, de cette connexion empathique dissonante et étonnante, Fallen sait qu’elle n’obtiendra pas la paix, pas celle qu’elle espère.

Ses mots sont un poignard planté dans le cœur, quatre bruits, quatre lances qui atteignent leur cible. Fallen en serait morte sur le coup, mais c’est son esprit qui subit l’attaque et rien d’autre. D’une seule phrase, le silence se fait, comme si même le maelstrom reprenait son souffle. Les deux camps se regardent hésitants, presque prêts à abandonner leurs armes. Mais Faust continue, Faust enfonce les pieux, Faust libère les démons et le silence se fait remplacer par un rugissement. Ça tremble là-dedans, ça s’agite, on sent venir les choses. Les liens se rompent, les relations se délitent, Fallen n’est qu’un assemblage d’atomes en fusion, une multiplication d’émotions enflammées et de nerfs à vif. Il faut exploser, lui dit-il, mais Fallen ne sait pas, à ce moment, Fallen sait plus faire grand-chose. Et se libérer est au-dessus de ses moyens, au-dessus de tout ce qu’elle a accompli.
Ses yeux vert émeraude se vident de toute vie, et elle rentre en catatonie, repliée sur elle-même comme une enfant perdue et apeurée. Elle se cache Fallen, elle laisse ses boucles noires la dissimuler même du regard de Faust, elle se cache à l’intérieur d’elle, au plus profond, recherchant son jardin d’Eden. Mais Eden n’est plus, ne reste que champs rasés, que nature d’enfant malicieuse et joyeuse décimée. Et Fallen comprend, Fallen saisit qu’il est temps de grandir, que plus rien, plus rien ne sera jamais pareil.

  « Non. »



by tris
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Re: Looking for a knight // Faust Dim 25 Juin - 13:52



C'est l'espoir qui la quitte et les mots qui l'abîme, c'est l'abysse qui l'habite et la peine qui l'envahit ; et Fallen se rétracte, hérisson sortant ses épines ; elle s'inonde de sa noirceur capillaire et mine dans son esprit jusqu'à la cavité de ce qui n'est pas, plus. Faust aurait souhaité pouvoir faire autrement, la recueillir dans ses bras et lui souffler des phrases réconfortantes ; mais il n'est pas sauveur, il brise, pousse, influence, et parfois protège, sans laisser de répit – ni à lui, ni aux autres. Il a abandonné la douceur et les gestes salvateurs, malgré les regrets qui s'accumulent face à tant de blessures qu'il ne peut faire cicatriser. Il écoute, attend, ressent, avec l'aspiration qu'une autre syllabe perturbe le silence – mais non ; tandis qu'il la scrute,  arrache aux ténèbres des fragments de sa peau, des éclats de ses traits. Il absorbe, encore toujours; ce qui l'entoure, et. Ça déteint, ça pénètre, la peur et l'absence déjà ressentie, le creux dans l'esprit. L'existence révolue; ses conséquences et son importance, sa véhémence.  Ce tant qui n'est plus.
Et les souvenirs surgissent, les impressions surviennent ; cercueil et prunelles creusées, vidées. Sa présence n'est plus dans la salle ; elle est autre, lointaine ; dans les pages d'un autre chapitre, dans les dessins d'une autre vie, les murmures d'autres récits. Il est embaumé, imprégné du passé et du présent; de ces sentiments qui l'amènent à un autre temps. « Je ne me suis jamais entendu avec mes parents. Avec ma mère. » Sa voix est terne, timbre fatigué ; trop las pour que tout s'exprime. Et tout s'étend sous ses yeux, les murs de son enfance s'étalent, les meubles et. Les cris, le rejet, les remontrances, continuelles, constantes ; le doute et la colère, l'amertume ce poison qui l'emplissait sans jamais déborder, le pourrissait de l'intérieur. Alors il s'était mis à hurler, se battre et se débattre ; à extérioriser, sans fin, sans chemin. « Quand elle est morte, mon père a voulu tout enfouir. Pas une larme. Pas un cri. Le néant. » Il ne sait même pas pourquoi les mots s'écoulent – il ne le sait jamais. Ils glissent avec son instinct qu'il suit, les yeux fermés ; l'esprit rejetant jusqu'à l'idée de penser, de relativiser. « Il s'est tué l'âme. Ils l'ont fait tous les deux.  Tu les aurais vu, à parader dans leur indifférence, à se vanter de leur intelligence qui ne les aidait en rien, à se remettre à la logique salvatrice de tous les maux. Tu les aurais vu, à se détruire en tout relativisant, en se refusant à ressentir, à vivre. »  Un rire aigre, plus jaune que jamais ; plus étrange et clair obscur. Il n'en voulait pas de tout ça; il n'en veut toujours pas, et à jamais. Peu importe qu'il ne faille jamais dire jamais; il brave les interdits et conventions; campé sur ses talons et rage au ventre. Et c'est ça qui renaît, parmi la douleur, la tristesse poignante, étrangement chaleureuse, c'est ça qui apparaît. « Je ne te laisserais pas agir comme ça. » Il se redresse, de toute sa hauteur, de toute sa maigre splendeur; née dans l'amertume, la misère, la brutalité antinomique. « Pour ton bien Fallen, ne les retiens pas, quoi que tes émotions soient. Tu mérites bien plus que de devenir comme ça, comme eux. » Il aimerait pouvoir les prononcer, les je t'assure que c'est la bonne voie, les tu ne seras pas seule, les je, non, on t'aidera à te sortir de là. Mais il les laisse à flotter entre eux; dans le silence fugitif, il les laisse là en espérant qu'elle les capte, qu'elle s'y accroche, que Fallen s'étende et se libère de l'antre de sa chevelure; prison protectrice. Mais il l'attend, il l'espère; car à elle, il ne veut pas lui tourner les talons; pas comme il l'a fait à son père. Alors il lui tend la main; il lui propose et impose l'aide, insuffle en ses phalanges abîmées l'envie d'être pilier; alors il lui souffle que la douleur est guérison, qu'il se fondra dans ses émotions pour la mener à la salvation, l'absolution – qu'il foulera le chemin en même temps qu'elle lors de sa cicatrisation, aussi tardive puisse-t-elle être. L'espoir au cœur et la douleur au poitrail, ce n'est plus compas colère mais compas misère, et l'aiguille tourbillonne à l'écoute des prévisions; les réponses affûtées, abhorrées, convoitées.
 
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Re: Looking for a knight // Faust Dim 30 Juil - 23:15





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HAVE YOU SEEN THE TEARS ? HAVE YOU SEEN THE SADNESS ? SEE HOW I DO, I STEPPED ON THAT PAIN AND STOOD UP AGAIN AT THE MOMENT I FELT IT WAS THE END



Les yeux obscurcis par les mèches ébènes, Fallen se cache, Fallen se niche au creux d'elle-même, refusant d'entendre, refusant d'être, refusant d'affronter ce monde où elle serait seule, refusant d'affronter la peine qui suinte dans les yeux de Faust. Mais la voix insiste, se fait distante, mélancolique, la voix conte une histoire avec lassitude et fatigue, comme si les émotions avaient déserté les souvenirs, comme si les émotions voulaient la déserter elle. Et Fallen est curieuse, alors elle se laisse à écouter, elle se laisse à entendre. Et les mots l'atteignent et l'éveillent un peu, ouvrent ses yeux ankylosés par la souffrance. Et Fallen le voit, ce Faust fantomatique, comme si le temps avait volé le peu de vie, si violente et si pure qui le rendait si vrai. C’est peut-être la peur, plus qu’autre chose, qui la fait se découvrir, éclore et renaître après un hiver suintant de colère et de tristesse. Car Fallen a l’impression de le voir partir, s’abandonner aux souvenirs qui l’empoisonnent et Fallen aimerait les lui arracher, le secouer et lui dire reste-là, ne pars pas toi aussi.

Mais que nous reste-t-il à part des souvenirs ? Rien. Alors, au lieu de le laisser partir, Fallen s’accroche à lui, bercée par son timbre posé, voyageant avec lui, se souvenant avec lui. Et le petit Faust, celui qu’elle a connu alors qu’ils n’avaient que douze ans et les rêves encore pleins, la tirait avec elle dans une aventure hors-normes où ils n’étaient que spectateurs, car le temps est intouchable et qu’on ne délit pas le passé. Il l’observe de ses grands yeux noirs, de toute cette beauté d’âme qui l’a immédiatement charmée et Fallen sent ses défenses tomber une à une, abattues par une épée invisible qui pourtant la transperce. Car Faust a ce don, celui de savoir, celui de comprendre et ce pont de sentiments, d’émotions implacables qui les lient lui permet de voir, de saisir ce que le rouge veut dire. Ne te laisse pas mourir pour des souvenirs. Et Fallen observe ce passé, s’accroche, ces images qu’elle s’imagine s’enracinent dans son esprit. Elle n’est pas la seule à avoir souffert, à souffrir.

Et soudain Fallen se redresse, alors que ses émeraudes se perdent dans cet antérieur qui se transforme pour elle, alors que Faust devient fillette et que sa demeure se transforme. La scène se change et Faust n’est plus car c’est un fantôme qui revient, aux mêmes yeux noirs mais aux accents enfantins. Et Fallen s’agrippe à ce bras tendu, se cramponne comme si elle risquait d’y laisser la vie, de partir loin d’eux, dans ces vestiges alors que cette fillette la regarde, lui assène tout ce qu’elle n’aura plus et tout ce qu’elle n’a jamais eu et soudain tout cède. C’est comme un immense fracas à l’intérieur, alors que les murs s’effondrent, alors que le ciel se déchire, c’est le temps d’une nouvelle danse, d’un espoir insensé. Celui de se persuader que l’on sera plus fort que la douleur, que le chemin ne sera pas difficile et qu’elle ne sera jamais seule. Et on entend l’orage gronder à l’intérieur alors que le big bang se forme et que les larmes s’accumulent, que le sablier se renverse et qu’il faut se laisser aller car cela est bon.

Et Fallen céda. Comme un torrent nouvellement formé, les perles dévalèrent ses joues, se perdant sur la blancheur des draps, alors que la jeune femme relâchait de gros sanglots, sans pudeur ni retenue, les yeux rougis, le cœur perclus et sanguinolent d’une douleur qui ne partirait jamais vraiment. Fallen pleurait comme une enfant, versant tout ce qu’elle devait retenir, enterré pour être parfaite. Elle sanglotait à grands hoquets, perdue, abandonnée dans un monde qu’elle finirait par abhorrer si elle ne s’évadait pas de cette cage dorée.



« Aide-moi»


by tris
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Re: Looking for a knight // Faust Jeu 5 Oct - 22:48



Parfois, il se demandait à quoi tout cela menait. Chaque pas en avant semblait finir en fracassement; en un monde plus éventré aux entrailles toujours plus sifflantes, violentes. Et les êtres y grouillaient, les murmures y enflaient et s’exaltaient à saler ce qui était fissuré, à infester chaque plaie en gangrène perfide et silencieuse; trônant dans l’abîme de l’esprit, vice invisible, incompris. Il n’avait que la glauque satisfaction d’être un peu plus vivant dans la douleur, d’retrouver son coeur dans son malheur. Au moins était-il glorieux dans la misère; l’incendie au creux des artères, cendres étouffant ce qui n’était pas colère.
C’était bien piètre et amer, d’être le phare au milieu de la mer sans savoir où filer; c’était aussi tout ce qu’il pouvait faire. Il était là mais aussi ailleurs; las mais aussi traîne-malheur; et bien d'autre choses encore qui semblaient simple leurres.
Encore trop enfant; pas de velours mais une armure sur ses gants. Sauf que c’est la peau qu’elle accroche, à laquelle elle s’attache, lorsque finalement elle se désiste de son carcan. Lorsqu’elle aussi décide de ne plus régurgiter; mais d’exorciser souvenirs nocifs et absentéisme abrasif; et ce n’est pas lui qu’elle voit mais une autre - dans ses prunelles elle voit un regard d’un autre noir. Les émotions vivaces lui collent à la peau, rapaces infestant l’encéphale, toujours plus voraces. Glace brûlante dans les viscères, c'est entre présent et passé qu'il désespère, c'est au creux du temps et des attachements qu'il se perd, dans les poussières et le délétère.
Alors les dents se serrent et il tente de revenir à la bonne ère; car la supplication ne peut être ignorée, car il y a trop de lui en elle pour qu'il puisse demeurer figé. Et sa main s'égare à récupérer un mouchoir, qu'il aventure sur le visage de la consœur, parcourant monts et vallées pour sécher les pleurs déversés, puis le laisse tomber sur les genoux de l'éplorée.

« Je suis là pour ça. » qu'il souffle; neutre mais la voix éraillée, le regard abîmé.
Et s'il parle de l'instant; même lui a la sensation de signifier quelque chose plus grand, comme s'il était destiné à s'enticher des personnes accablées des Blackwell et de leurs maux, à récupérer les éclats pour former calice; les lambeaux pour recoudre la peau. Sauf que lui-même s'effiloche et décroche; l'instabilité aussi salvatrice que destructrice.
« Je peux guider ta main aussi longtemps qu'il le faut, mais c'est toi qui doit agir. »
Prévention fébrile; l'espoir est là mais n'est qu'un fil, à peine tangible.
Sauf que si leur innocence s'est éteinte bien vite; le feu réputé courageux de leur bannière est, il en est sûr, le seul guide valable - que cela soit dans les farces aberrantes ou les événements macabres.
 
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Re: Looking for a knight // Faust Dim 5 Nov - 17:29

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« At the End»


Promesse en un souffle avouée, le regard étincelant, l’âme branlante, les rouges et ors sont une famille démesurée. Et l’émeraude le toise, l’émeraude le découd dans son aveu alors que la compréhension lacère son esprit. Il faudra faire tout cela seule car personne ne peut reconstruire ce qu’on a soi-même détruit. L’Emeraude le traque, lui son miroir infini. C’est aberrant de voir deux êtres ainsi se ressemblant, s’aider, se soutenir, parce qu’ils sont les vétérans d’une guerre impie. Sa tête se désaxe, traque l’indice dans le paysage, volète de la pureté à l’obscurité, s’arrête là où elle l’a trouvée. Le silence est frappant, composé de mille chuchotements, mille mémoires se percutant. Le passé est un monstre invisible hantant les mémoires de ses sinistres griffes, il raye, assène et détruit, empoisonne jusqu’à la dernière molécule de leurs êtres juvéniles. Le cœur au bord des lèvres, l’âme dans le tombeau Fallen détache un à un ses longs doigts fins de sa carnation albâtre, se délit de tout soutien. Seule. Définition parfaite d’une Blackwell épuisée. Pourtant, Fallen ne peut se résoudre d’abandonner. Terme inconnu de son âme flamboyante, elle est comme eux, la jeunesse exacerbée d’un monde en déroute. Emeraude qui retourne au sauveur, regard qui s’apaise à son contact. Seule mais entourée. Les lions sont une horde, destructrice de préjugés. Les lions sont une famille, une âme animée. L’air s’expulse lentement tandis que les larmes s’assèchent creusant de sombres sillons sur une peau marquée par une dureté nouvelle. Et les lippes s’ouvrent, des sons en sortent formant une cohésion correcte, une histoire, celle des Blackwell.

Et Fallen se livre à qui veut l’entendre, et Fallen se délivre à celui qui veut bien l’entendre. Fallen confesse cette vie d’extravagance et de devoir, avoue le fardeau des Blackwell.

Elles étaient Grenat et Sinistra.

Deux faces d’une même pièce, le reflet de l’autre seulement différenciables par l’abysse des yeux de Grenat. Elles étaient l’avenir, le bonheur et la fierté, elles étaient les princesses d’un conte de fée. Grenat et Sinistra, amenées à régner sur un royaume de magie et paix. Grenat et Sinistra enfants espérées et adulées.  Incarnation d’une noblesse divagante, d’un pouvoir écrasant. Filles descendantes de seigneurs, de mages noirs, d’heureux commerçants ou de médecins époustouflants. Filles aux pouvoirs héréditaires, filles d’un mystère. Mais les petites filles grandissent bien vite dans ce monde de grands. La jeunesse s’en va et l’innocence du matin s’efface. Devoir devient le premier mot appris et liberté un mot impi. Elles sont les jouets d’une force supérieure, entretenue par une noblesse décadente, malmenées par une mère cruelle, protégées maladroitement par un père aimant. Les liens fraternels se perdent un à un, se délient en une amitié compétitive, une vague connaissance de l’autre. Mais ce n’est qu’une apparence morbide, un souhait insatiable d’une mère folle, celle de voir ses enfants se battre pour la première place, celui de former la meilleure dans ce combat effroyable. Car la fraternité est un lien à toute épreuve. Et Fallen avoue, sourire scindant son masque affligé, qu’elles allaient dormir dans la même chambre, prenaient leurs bains ensemble, vivaient et respiraient ensemble en une âme composée et séparée dans deux corps singuliers. Mais la compétition chaque jour reprenait de celle qui hériterait.

Puis il y avait eu le temps des mariages, des accords passés pour vendre leurs corps au plus offrant. Souvenir offensant, qui la dégoutait, ces regards intéressés, ces discussions sur l’héritage, sur les noms échangés.  Elles étaient des bouts de viande, machine à reproduction en parfait état de marche.

Puis, un jour, elles furent Blair et Fallen.

Âme commençant à se scinder, tête qui se déviait et Poudlard, une liberté. Celle d’apprendre, de comprendre que le monde est vaste, que le monde est cruel, encore plus que leur génitrice. La découverte d’eux, des Gryffondor qui composaient son temps, de Méphisto oncle caché, de lui, miroir brisé. De cette rébellion latente, de cette envie de liberté empoisonnant son temps et faisant tonner une cloche glacée. Le temps des remords, des questions, de la peur d’être touchée et de la compréhension. Le temps où elles ne formèrent plus qu’un dans cette découverte d’un monde parfois aussi décadent que leur famille. Et à quel point tout cela était mauvais.

Elles étaient Grenat et Sinistra.
Elles étaient Blair et Fallen.

Et le flot ralentit, les lèvres se plissent en une expression douloureuse. Car il n’y aura plus jamais de double, seulement la moitié d’une âme déphasée, laissée de côté. Ses yeux se ferment, la douleur gagne du chemin, gangrène un corps déjà affaibli. Ses yeux se raccrochent à la réalité, et son esprit repart, se détache de la douleur pour ne pas s’effondrer.


« Qu’est-ce qui s’est passé après ? »

(c) chaotic evil
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Re: Looking for a knight // Faust Sam 11 Nov - 21:53



Il écoutait, patiemment, religieusement. Buvant les paroles soufflées, les confidences arrachées, les seules à pouvoir abreuver l'esprit desséché, atrophié par le dilemme intérieur - réminiscence et présence, colère et espoir, regret et devoir.
Et il vivait, partiellement, succinctement. Les mémoires révélées, les pans d'histoires ravivés, la relation dessinée par les mots; les ébauches d'actes et la confiance tacite, liens du sang et de l'âme, la sororité sous toutes ses facettes. Celle-là même qu'il connaissait comme fraternité; l'autre pièce qui complète le puzzle, l'inéluctable présence, l'inébranlable confiance; qui se fait dans les silences et les regards, dans les absences et les écarts.

Et la peur, violente, virulente; qui l'espace d'un instant lui prend les tripes - et si lui aussi le perdait, qu'est-ce qu'il adviendrait de lui ? Si l'autrui devenait un souvenir, quelle torture serait-ce de respirer ? Il en avait l'idée, étalée devant lui; la douleur, lourdeur dans l'air, l'aigreur, chape de plomb dans les poumons.
Agacé, dents serrés à les rayer, il tente d'échapper à l'angoisse naissante, croissante; se plongeant dans les émotions envahissantes, suintantes de Fallen. Mais c'est toujours le reflet qu'il y voit; la similarité qu'il entend, les mêmes réactions, sensations, qu'elle énonce; et il s'y perd. Dans la possibilité de perdre son frère.

Jusqu'à ce qu'elle lui pose la question.
Et un sourire effile ses lèvres; un de ceux qui ne devraient pas être, acerbe, triste et amer. Un de ceux qu'il aime bien faire, parmi la multitude de sourires fulgurants, provocants, teinté d'une seule et même colère, d'une unique chaleur de vivre par défi, et non par dépit.
« J'ai voulu l'aider. »
Et sa voix est toujours éraillée, désaccordée par les larmes ruisselant dans son crâne; mais elle est aussi ferme, résolue; contant un passé révolu, une relation qui n'est plus. « Il n'a pas changé. A préféré ne jamais s'effondrer, même quand le moindre papier administratif semblait le tuer, couper un plus grand morceau de son âme. Il est devenu néant. » Il hausse les épaules; une antique déception le prenant à la gorge. Il est Faust mais aussi Hope; et il lui avait fallu bien longtemps pour se défaire de l'espoir du changement. Trop longtemps, car lui-même avait failli s'étioler dans le procédé, perdre toute ardeur.  « Alors je l'ai laissé. Parce qu'il n'y avait plus rien là-bas, que ce soit pour lui, pour moi. Pour nous. Entre nous. » Même les cendres d'une paternité ne crissaient plus sous ses talons lorsqu'il avait finalement quitté la maison. « On ne s'est plus jamais parlé. C'est pour ça que je vais chez Leto, durant les vacances. » Parce qu'un deuil n'avait jamais été fait; parce qu'il n'avait jamais été accepté. Parce qu'en tant que lui; il n'y avait jamais existé. Il avait été le sempiternel gamin turbulent, l'enfant effronté; mais il n'avait pas été Faust. Il n'avait jamais pu y rire et s'y épanouir.
Ni les aider à s'épanouir.
Alors il les avait laissés. Lui, et le cadavre dans le cercueil, dont il n'était pas certain d'avoir fait le deuil.
« Je suppose que c'est mieux ainsi. Là au moins, il y a un semblant de famille. De vraie. »
Il soupire, ses pensées s'envolent vers les Blackwell - vermines ignobles, ayant infesté jusqu'à leur nid. Chez lui ça avait été le vide, chez eux tout était putride.
« J'espère que tu trouveras la tienne. »
 
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Re: Looking for a knight // Faust Dim 19 Nov - 21:39

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« At the End»


La peur assaillit de tous les côtés, tandis que Fallen se livre, que Fallen se délivre de cette histoire funeste sans remords ni regrets. Le poids la quitte et vient se partager sur les épaules de son âme opposée. Les larmes se tarissent tandis que l’émeraude un peu revis. Mais l’espoir dans celui de l’autre s’affaisse, tyrannisé par d’horrifiques pensées que si Fallen ne peut lire, elle peut deviner. Et la douce carnation revient enserrer la sienne en un mouvement rassurant et maternel, d’une certitude qui l’emplit alors que ses paroles viennent flanquer les siennes. Parce que Fallen sera toujours là pour ces Gryffondors hardis. Parce qu’ils sont une jeunesse éternelle déjà vieillie. Parce qu’ils sont ses immortels au cœur embellit. L’émeraude fixe son confrère, incertitude plaquée à l’organe pulsatif et la douleur est la sienne de l’abandon du paternel.

Parce que lorsque la mort fauche, elle emporte avec elle l’être aimé, et alors le vide versatile est d’un réconfort satisfaisant. Douleur poignardante vient achever et trépasser le survivant. Le néant est comme un médicament apaisant une enveloppe douce et maternelle qui chuchote tendrement que tout ira bien alors que (sur)vivre ne sera plus jamais pareil. Réalisme cynique, Faust l’a appris de la pire des manières qu’on ne peut pas sauver tout le monde. Famille dégénérée, amie surestimée, âme sœur opposée, la mort fauche déraille et enflamme le wagon pourtant si bien engagé. Elle est la destructrice des mondes, des leurs, du sien. Mais s’enticher d’une vengeance contre l’acte morbide n’est qu’un moyen de perdre un peu plus son essence, de la disperser aux quatre vents pour une quête anéantissante. Les lèvres se resserrent, car sa famille, elle aussi Fallen l’enterre. Un peu plus à chaque instant.


« Je ne suis pas totalement seule »

Parce qu’il y a eux d’abord mais ça Fallen le tait car l’amour est trop rare et précieux pour être énoncé. Âmes semblables dans des corps dispersés, miroirs infinis, essences embrasées, Fallen a trouvé ses frères et sœurs baignant dans le sang et l’or. Ils sont un trésor qu’elle voudra toujours sauver.

« Il y a d’autres Blackwells à sauver. Nous sommes épars, affamés de vengeance, emplis d’une colère abrutissante. »

Ils étaient trois, ils étaient cent à s’armer jusqu’aux dents, organes furieux, cerveaux trépignants.

« Pourtant… tous ne sont pas mauvais. Mon père est un homme bon, un homme tendre. Il nous a éduquées dans l’amour et la bonté. Mais ma mère… »

Cruauté infâme et destructrice d’une harpie colérique, Blanche Blackwell était un cauchemar ambulant avide de pouvoir sanglant.

« ...est un monstre. Nous sommes un mélange d’affreuseté innomée et de bonté révérée. Mais la décadence est là, enracinée en nous depuis des générations.»

Et Fallen savait ce qu’elle avançait, cette peur à retardement qui la rongeait car un jour elle était certaine, elle deviendrait comme ceux qu’elle haïssait.

« Parfois je me réveille la nuit en ayant craint de m’être transformée. On peut prétendre fuir et se battre, mais au final nous sommes tous pareils. Pourris jusqu’à la moelle. »

Et ça, ça l’achevait. Alors les émeraudes se tendent vers l’âme compagne, comme une demande silencieuse, une attente d’une promesse destructrice. Tu m’abattras si je deviens comme ça ?

(c) chaotic evil
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Re: Looking for a knight // Faust Mar 2 Jan - 19:01



Rouge et doré; une seule famille aux dents en barrières érigées - une même mêlée aux armes brandies, traquant le chemin pour se révolter. Et lui s'était même retourné des géniteurs; avait aboli des fragments de son âme, n'y laissant traîner que de maigres faux-semblants; sans un regard, sans un regret; l’événement enfoui sans trace de colère, car ça ne le méritait pas. Car ils ne méritaient rien, et il n'avait plus la force d'y penser, de s'en énerver encore - car la rage est essence fulgurante, mais épuisable, épuisante.
Mais elle, elle ne pouvait s'y abandonner, l'âme déjà trop amputée; les moignons suintant si fort qu'ils infestaient jusqu'à son corps. Et elle conte; toujours un peu plus, des lambeaux de vie qui forment un tableau tout juste bon à être tailladé au ciseau. Elle raconte la vie tiraillée; les contrastes forcenés, la hantise d'être gangrenée par les gènes et les mots implantés trop profond pour être exorcisés.

Jusqu'à la demande; aussi lourde que claire, comme marquée au fer rouge dans l'air. Il eut le souffle coupé, quelques instants, plomb dans les poumons et frayeur dans les artères - et si ? et si un jour il devait vraiment le faire ? Mais Fallen était semblable, Fallen était solide, et il était l'un de ses deux piliers, depuis plus longtemps qu'il ne pouvait compter - c'était désormais une évidence, une occurrence à laquelle il ne pouvait même plus imaginer en tant qu'absence.
Et il ne pouvait la bafouer; ignorer une supplique désespérée venant d'elle; sentinelle qui traversait les mêmes hantises, émotions; sœur à l'encéphale parcourue des mêmes aberrations.
Alors, après quelques secondes de flottement, il se relève, et lui fait un signe; la figure résignée et les prunelles assurées, un vague geste de la main pour le je reviens vite, comme s'il avait peur que murmurer une quelconque palabre casserait la solennité de l'instant.

Et lorsqu'il revient; c'est baguette à la main, serrée dans la main comme si elle était sienne, c'est sourire sur les lèvres et souvenir dans la cervelle. Il s'approche en silence, le pas tranquille; et s'agenouille auprès du lit, glissant l'objet dans la paume de son amie.
Puis, saisissant le poignet, le regard brillant creusant presque l'émeraude de la gryffondor, sourire fébrile sur les lippes, il la fait déposer la baguette sur une de ses épaules, puis l'autre.
« L'autre n'est pas là, mais tu sais qui appeler. » clame-t-il, aisance omniprésente malgré la voix éraillée.
On sera là, en toutes circonstances, pour toutes les instances. Jusqu'à être juges et bourreaux, s'il le faut.

Mais déjà, il voit l'infirmier se profiler; signe à la fin de la visite. Alors il se redresse, lui laissant la baguette. « On dirait que je dois filer. » fit-il simplement - une teinte de regret dans la voix, bien d'autres choses dans les yeux. Espoir, soutien, confiance; les émotions des dernières minutes s'attardant longuement, la pourriture de la rancœur dans les tripes, le poids des responsabilités dans les poumons, la fébrilité dans la voix troublée. Mais toujours, la volonté de continuer, de ne pas s'abandonner mais se débattre au travers des malheurs matraquant leur adolescence tourmentée.
Et, tous les messages passés ainsi; il se détourne finalement, quittant l'antre maudite, l'infirmier glauque et l'air irrespirable incrusté de particules de pestilence et de mort.
 
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Re: Looking for a knight // Faust

Looking for a knight // Faust
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