[vacances] Face to pain | ADRIAN

Un sentiment peu commun s’empara peu à peu de la jeune femme et vint serrer cet organe si précieux au creux de sa poitrine. Un cœur bien trop à l’étroit sous cette cage thoracique qui bientôt n’arriverait plus à se mouvoir pour le laisser vivre correctement. Mais peut-être était-ce mieux pour elle, et d’avantage pour Adrian ? Pour qu’il puisse avancer. Construire quelque chose de potentiellement plus sérieux que tout ce qu’elle a pu connaître jusqu’à aujourd’hui. « Tu as raison, comme toujours Adrian. » Après tout, elle avait déjà perdu Aaron et Matthew, il ne manquait plus qu’Adrian pour fermer la boucle.

« Je suis heureuse pour toi alors. Ton bonheur c’est tout ce qui importe après tout. » Son regard s’illumina un instant lorsqu’un rayon de soleil en profita pour percer le rideau. La pluie avait laissé place à un magnifique ciel bleu. Un sourire sur le visage et la jeune femme mis sur son dos son long manteau ébène, avant de tapoter l’épaule de son vieille ami, n’oubliant évidemment pas d’embrasser son front avant de se redresser.

« Tient moi au courant s’il te plaît. Je ne supporterais pas de te perdre toi aussi. » Ce serait peut-être l’élément déclencheur d’une fin imminente pour la jeune Greengrass. « J’espère que tu comprends. » Un dernier regard complice et Mae soupira longuement, sa baguette en main. « Tu n’as pas besoin de moi pour rentrer j’en suis certaine. » Transplaner n’avait plus de secret pour elle, ni pour lui. Retenir plus longtemps ses larmes était au-dessus de ses forces, il fallait fuir le face à face qui semblait se durcir entre eux. « Atlas est Atlas. Et malgré toutes ces choses compliquées, je l’aime. » C’était ainsi. Stupide chose qu’est l’amour, elle ne pourrait pas s’éloigner de lui. Ou ignorer cet amour qui la ronge toujours plus chaque jour.

« Mon cœur a fait ses choix, et aussi fou et compliqués soient-ils, je les suis tête baissée. » Haussant les épaules la jeune femme s’avança de la porte. « J’attendrais ton message avec impatience Adrian, vraiment. » Un dernier regard et la jeune femme préféra ne plus se retourner, passant la porte sans dire un mot de plus qu’elle pourrait inévitablement regretter. Je suis désolée. »