Tu viens de croiser la plus belle des filles
Je ne suis pas ce genre de pervers qui se balade dans les toilettes des filles, simplement pour avoir l’occasion de croiser leurs jolies gambettes sous une porte. Je n’ai jamais été comme ça, moi et je n’ai encore moins besoin de ça pour draguer. De toute manière, faire la cour aux femmes est de loin mon intérêt premier. Et moi, les pédophiles, je les tase. Donc, si je me trouve actuellement dans les toilettes des filles, ce n’est absolument pas parce que je me languis de voir l’une de leurs petites culottes. Mais bien parce que les toilettes des garçons sont bouchées et qu’il en émane une odeur nauséabonde, qui ferait fuir même la pire des créatures magiques.
Et le pipi room réservé aux professeurs est trop loin pour l’envie pressante qui harcèle ma vessie. Alors bon, je m’octroie le droit de déposer mon postérieur sur l’un des trônes normalement réservé aux filles. De toute manière, qu’est-ce que ça peut faire ? Elles ne se baladent pas en petite tenue à l’intérieur, donc je ne vois pas pourquoi les hommes auraient interdiction de pénétrer dans cette antre secrète. M’enfin, ce n’est pas moi qui vais me lancer dans un débat inutile à ce sujet. J’ai bien mieux à faire, comme de soulager ma vessie ! Par chance, il n’y a personne à l’intérieur, je peux donc tranquillement parcourir le petit couloir avant de pousser l’un porte d’un des cabinets.
Ah ! C’est propre, ici ! C’est un bon point, même si ça n’aide pas à desservir le cliché contre lequel des centaines de féministes se battent chaque jour. Ah, le monde est cruel… Et terriblement ironique. Enfin, je me déleste de cet horrible poids lorsque j’entends la porte des toilettes s’ouvrir. Bon, je n’aurais pu éviter qu’une étudiante ne vienne elle aussi se soulager, tant pis. Si je la croise, je n’aurai qu’à faire comme si de rien était. Une fois ma petite affaire terminée, je remonte ma braguette, tire la chasse d'eau et ouvre la porte. Et là, mon regard tombe sur une silhouette qui est trop masculine pour être féminine.
Et attention, je respecte le corps des femmes et je sais qu'elles ne collent pas toutes à cette vision stéréotypée que la télé peut nous mettre dans la tête. Mais là, c'est vraiment un homme. Comment je peux en être aussi sûr ? Son reflet que je distingue à travers le miroir, tandis qu'il écrit son numéro dessus. Comme un vulgaire adolescent pré-pubère. Ah... C'est ce qu'il est. Avec l'ombre d'un sourire sardonique sur le visage, je m'approche lentement et fini par susurrer à l'oreille du gentleman, tout en ouvrant le robinet pour me laver les mains.
"Tu tombes bien, je cherche un vrai mâle pour ce soir."