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I think we're alone now | Ethan

Argus I. Catwright
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I think we're alone now | Ethan Jeu 9 Mai - 14:57

(x) We need to talk. Oh, ça sonnait affreusement impersonnel. Étrange quand on sait dans quel contexte ce genre de phrase est généralement lâchée. Plutôt personnel. Pourtant t'as rien trouvé de mieux à dire quand vous êtes sortis de l'infirmerie.

On peut parler?

Et c'était sous-entendu: en privé, même si t'avais pas l'intention d'exclure ouvertement Bertram ou Dorothy. À partir du moment où cette dernière était laissée entre de bonnes mains à l'infirmerie, tu ne pouvais pas éviter plus longtemps ton ami, le laisser croire que tu lui faisais la gueule indéfiniment, Dorothy avait raison. Sans votre discussion tu aurais probablement repoussé encore un peu cette confrontation, ou peut-être y serais-tu allé avec ton tact habituel (non). Mais après l'attaque de Poudlard et des groupes partis à l'aventure à Beauxbâtons et Uagadou, après l'apparition de The Crow et son petit groupe de terroristes, l'impression de ne plus contrôler la situation aurait quoi qu'il en soit achevé de te convaincre de ne pas repousser ce face à face. Un face à face qui aurait pu ne jamais avoir lieu si tu avais continué dans ton entêtement, ou si Bertram, Dorothy et Ethan n'étaient pas revenus de la chasse aux plumes, tout simplement.

Mais on va essayer de ne pas être si dramatique. Tu as installé vos deux lits en mode cabanes, comme quand vous étiez gosses, parce que c'est sûrement l'endroit le plus rassurant que tu peux imaginer à Poudlard. Tu as ramené un paquet de cookies, partagé tes coussins, et ressorti le plaid en pilou. C'est important, le pilou. T'as laissé les livres de cours sous le lit, par contre, faut pas abuser. Tu t'installes par terre entre les deux lits et jette un coup d'œil sous le tien:

Shit, j'ai plus de whisky.

Tu avais oublié que la bouteille normalement planquée ici avait fini quelque part entre la maison d'Ethan et... le premier bar visité lors du nouvel an, probablement? C'était peut-être Mrs. Stevenson qui l'avait finie. À moins qu'elle n'ait été achevée durant le fameux jeu à boire qui avait occupé le tout début de votre soirée. Aah… souvenirs. Ou pas souvenirs, en fait. Ta mémoire te faisait défaut sur bien des points, et c'était peut-être le souci de base. Si t'avais été sobre tout du long... C'est bête de le regretter maintenant, alors que t'es pas sûr de pouvoir avoir cette conversation de bout en bout sans un petit quelque chose pour te donner du courage. C'est dur d'affronter son meilleur ami, mais ça l'est encore plus d'affronter ses propres conneries.
I THINK WE'RE ALONE NOW
18/02/2029
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Re: I think we're alone now | Ethan Ven 10 Mai - 18:58


Je ne peux pas dire que je ne l’ai pas vu venir. Il y a un moment, maintenant, que Gus et moi n’avons pas discuté sérieusement. Depuis le 9 février à dire vrai, depuis qu’il m’a inscrit de force à un atelier speed-dating pour me permettre d’oublier Bertram. Ça partait d’une bonne intention, je n’en doute pas. Mais, considérant que six jours plus tard j’étais dans les bras du Serdaigle disons que le résultat avait été mitigé. Nous n’avions discuté d’aucun de ces développements entre nous. Tout ce que je savais, c’est que j’avais délibérément caché certaines informations à Argus dans l’espoir de ne pas le forcer à choisir un camp, qu’il avait dû apprendre la rupture de Bertram et qu’en prime ce dernier avait peur de s’être mis le Poufsouffle à dos. À partir de là ce n’était qu’une question de temps avant que l’un de nous deux arrête de fuir l’autre et que nous nous décidions à plutôt parler comme des adultes des sujets qui fâchent. Ainsi, lorsqu’il fit l’effort de me proposer de parler, ma réponse était déjà prête.

« Ouais, on devrait. »

Nous nous étions donc entendus pour nous retrouver au dortoir, dans notre chambre, pour discuter, sans définir de sujet précis. Sans doute savions nous déjà implicitement de quoi il était question. Contre toutes attentes, c’est moi qui me retrouvai chargé d’aller lui chercher à manger aux cuisines. Voilà qui me laissait assez perplexe, mais puisque c’était Gus qui me le demandait… C’est à contre-cœur que je m’approchai des cuisines, les dents serrées à l’idée de déranger les elfes de maison. Je m’excusai de nombreuses fois, main contre la nuque, prétextant être venu chercher à manger pour mon amie restée à l’infirmerie. Heureusement pour moi l’excuse fonctionna et j’arrivai à quitter les lieux avec une assiette de crudités, un sandwich et un petit morceau de fromage. Je ne m’y connaissais pas trop, mais ça avait l’air relativement santé donc bon, boulot accomplit. À mon retour au dortoir, je découvris que Gus avait préparé les lieux dans un arrangement familier : un fort entre nos lits. Impossible de réprimer un sourire malicieux en récupérant mon oreiller pour mieux m’asseoir par terre, entre les deux lits, face à mon bro. Comme ça il n’y a plus de whisky ? Quelle mauvaise nouvelle.

« Tiens, au moins t’as des petites carottes pour te consoler. Elles sont lapin approved. »

Et, parlant de lapin, je prends une bonne gorgée de sang à même la fameuse tasse offerte par Argus lui-même. J’ai transvidé la poche que j’ai récupéré à l’infirmerie en rentrant au bercail un peu plus tôt, avant d’aller à la cuisine. Un peu moins vegan que les carottes, mais il faut ce qu’il faut. Et, maintenant que nous sommes installés, il va être temps de passer aux choses sérieuses. Le dos appuyé contre mon lit, je respire profondément. J’ose croire que nous redoutons tous les deux ce moment, mais quand il faut y aller…

« Alors, qui commence ? »
Argus I. Catwright
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Re: I think we're alone now | Ethan Dim 12 Mai - 18:05

(x) Ethan revient avec un sandwich, du fromage et des légumes. Ce n'est pas exactement ce à quoi tu pensais, mais après tout, tu lui avais donné carte blanche. Tu aurais dû te douter qu'il te ramènerait de quoi faire une salade.

J'imagine que c'est le plus raisonnable... merci.

Tu te lèves légèrement pour ramener l'en-cas vers toi, avant de t'affaler comme un gros sac en arrière. La cabane entre les lits est toujours aussi confortable. Tu resterais bien là toute la soirée à lire et papoter si vous n'aviez pas plus important à faire. Ethan demande qui commence, ce qui t'informe qu'il a lui aussi des choses à te dire. Bien. Tu t'installes en tailleur. Tu n'as pas à hésiter pour répondre:

Je vais commencer.

C'est toi qui l'a évité cette fois, mais c'est aussi toi qui est venu le voir pour réparer ça. Il faut continuer sur ta lancée, et tu sais exactement ce que tu veux lui dire, même si la formulation est moins claire dans ta tête. Oh well, tu pourras toujours improviser ça au fur et à mesure. Tu prends une carotte, l'examines en soupirant et croques dedans. C'est pas du whisky, ni des chips, mais comme tu manges quand tu es nerveux, ça fera parfaitement l'affaire. Au moins c'est sain.

J'suis désolé de t'avoir évité ces derniers temps. J'étais énervé et je voulais pas que ça te retombe dessus.

Maintenant pour ce qui était la cause de tout ça... Tu as beau repenser aux paroles de Dorothy, tu te sens toujours aussi ridicule d'attacher autant d'importance à une affaire qui ne te concerne pas directement. Mais elle a raison, tu dois la vérité à ton ami. La taire à moitié ne ferait que renforcer le malaise. Ça finirait par exploser à un moment ou à un autre. Tu finis ta carotte et pioches un peu de fromage.

Tu sais que Beckett Campbell est un de mes amis?

On va commencer là, bien dans le vif du sujet, comme ça il saura exactement ce à quoi tu fais allusion. Tu te concentres sur la bouffe en parlant, t'as pas besoin de voir la réaction d'Ethan. T'es pas ici pour lui faire un procès ou pire, faire le tien. Ce serait terrible de lire de l'incompréhension ou de la déception dans son regard.

J'ai essayé de lui remonter le moral après que Bertram a rompu avec lui. Il est au courant que t'es impliqué maintenant. Je lui ai dit parce que... parce que c'est mon ami. J'aurais bien aimé que mon autre ami me dise toute la vérité dès le début, j'aurais moins eu l'impression de trahir quelqu'un.

Que ce soit Beck ou Ethan. Tu avais la sensation d'avoir failli aux deux. Tu poses le fromage et lèves prudemment les yeux vers ton meilleur ami. C'est un peu brutal comme entrée en matière, mais maintenant il sait que tu sais, et vous n'aurez pas à éviter pendant trois heures le sujet qui fâche.
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18/02/2029
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Re: I think we're alone now | Ethan Lun 13 Mai - 19:01


Ayant maintenant pris possession de la nourriture que je lui ai rapporté, Gus se met à l’aise et, sans plus de préambule, je pose la question. Qui commence ? On sait pourquoi on est là et, entre nous, j’ose espérer qu’on puisse se dire les vraies choses. Visiblement sur la même longueur d’ondes que moi, mon ami de longue date se déclare volontaire pour ouvrir le bal. Parfait. Je me prépare à l’écouter attentivement, à comprendre pourquoi il m’évite récemment, même si j’en ai déjà une petite idée. Plutôt que d’entrer dans le vif du sujet, c’est justement ses excuses qu’il me présente pour m’avoir sciemment évité. Je me contente d’acquiescer en retour, en signe que j’accepte l’excuse et que je n’ai rien de plus à dire à ce sujet. J’ai moi-même fait la même chose en début d’année alors il serait hypocrite de lui en vouloir ou de le lui reprocher. La suite, ceci dit, est bien plus parlante. Suis-je au courant que Beckett Campbell fait partie de son cercle d’amis ?

« Ouais, je suis au courant. »

C’est donc bien de cela dont il est question. J’ai une pensée pour Bertram, dans les gradins, s’inquiétant de la haine que Gus lui porte potentiellement. Voici ma chance de savoir ce qu’il en est vraiment et peut-être même de faire du damage control. Que deux des personnes qui comptent le plus pour moi restent en conflit n’est pas quelque chose dont j’ai envie et j’ose croire que ça se comprend. Toujours est-il que le jaune reprend la parole, me racontant sa vision des choses. Comme ça il a remonté le moral de Beckett après la rupture ? Tant mieux pour lui je suppose, au moins le vert n’a pas eu à traverser cette épreuve tout seul. Cependant… Gus lui a dit que c’était moi ? Parce que Beckett est son ami ? How does that help anything ? Même que je suppose que je dois me compter chanceux qu’on ne m’ait pas encore confronté au détour d’un couloir pour demander des comptes ou que sais-je encore. Je croise les bras, mes traits se faisant plus fermés. Juger hâtivement n’aidera rien non plus, mais au fond je me pose des questions. Comme ça il aurait eu moins l’impression de trahir quelqu’un si je lui avais dit toute la vérité depuis le début ? Je pense que quelqu’un ici ne prends pas conscience de ce qu’il dit.

« Tu aurais aimé le savoir avant Beckett ? Tu aurais aimé le dilemme de te demander si tu dois lui annoncer que son copain a embrassé quelqu’un d’autre ? Et est-ce que ça t’aurait vraiment permis de sentir que tu trahissais moins l’un ou l’autre de tes potes, en fonction de si tu avais parlé ou pas ? Je sais que c’est ton ami, c’est pour ça que j’ai rien dit. Je voulais pas te faire choisir un côté comme ça, même si c’est arrivé quand même. »

Je marque une pause et passe une main dans mes cheveux, accompagné d’un soupir. J’ai l’impression de devoir justifier ce que j’ai fait, de lui montrer que c’était réfléchi et que je pense avoir fait au mieux. Que j’ai essayé en tout cas.

« Je suis pas fier de t’avoir caché des trucs, mais au moins Beckett a pu l’apprendre directement de Bertram. Quelque part je pense que c’est important. »

Et je me garderai bien de t’avouer que j’ai gardé le silence, à la base, pour protéger Bertram. Parce que je ne voulais pas lui attirer d’ennuis et que je ne voulais pas ruiner son bonheur avec Beckett. Parce qu’il m’avait demandé de simplement rester amis et que, au début, je m’étais cru capable d’honorer son choix. Et je ne dirai pas non plus que, encore maintenant, je suis décidé à continuer de le protéger si nécessaire.
Argus I. Catwright
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Re: I think we're alone now | Ethan Lun 13 Mai - 23:32

(x) Ce que tu observes, chez Ethan, c'est que son visage se referme. Tu sais qu'il t'écoute, mais tu te doutes qu'il n'entend pas forcément ce qu'il veut et c'est okay. Toi non plus, tu ne vas pas entendre tout ce que tu veux. Vous n'avez pas le même point de vue sur cette affaire et tu te forces à les confronter, alors forcément, ça risque de faire un peu mal à l'ego de chacun. Tu y es préparé. Ça pique quand même un peu quand Ethan te demande si tu aurais aimé savoir toute la vérité avant Beckett. Oui? Non? En fait, on s'en fout de ce que tu aurais aimé. Tu n'as pas eu à affronter ce dilemme puisque Ethan a choisi pour toi. Comme si t'étais incapable de faire tes propres choix. Tu fais un effort maximal pour ne pas lui rabâcher le discours sur son côté mère surprotectrice. T'as pas envie de le blesser outre mesure. Mais tu dois quand même lui dire certaines choses. Le sel, c'est bonus:

Wow, alors déjà je te remercie d'avoir pris cette décision pour moi, c'est très gentil de ta part de ne pas m'avoir laissé le choix. Maintenant, permets-moi juste de te dire que c'est pas ce que j'aurais fait.

Juste au cas où, parce qu'Ethan n'est pas dans ta tête (et toi, pas dans la sienne obviously), y'a un ou deux trucs qu'il devrait savoir à ton sujet. Tu prends une carotte et tu la manges, un peu méchamment. Cette pauvre carotte n'avait rien demandé.

Tu crois que je l'aurais dit à Beckett?

Tu penches la tête sur le côté, et tu lâches un rire nerveux. Il croit que tu te serais sciemment immiscé entre Bertram et Beckett, sans en savoir davantage? Alors que ça te regarde pas? Il te connaît mal. Mais tu serais pas resté sans rien faire, ça c'est vrai, tu n'aurais pas pu continuer ton chemin comme si tu n'étais au courant de rien.

C'est Bertram que j'aurais été voir. C'était à lui de régler ça. J'aurais été le voir pour être sûr qu'il soit honnête avec Beckett... et avec toi. Même si ça te regarde pas. Parce que, que tu le veuilles ou non, je m'inquiétais pour toi.

Comme tu te serais inquiété pour Beckett si tu avais su toute la vérité dès le début. Et pas lundi soir quand il avait débarqué déprimé pour t'emmener boire des verres (et voler ta bière). À ce propos, y'a un truc qui te gêne dans la réponse d'Ethan. Tu aimerais que ce soit clair, parce que dans ta tête, ça l'est. C'est du moins ce que tu crois.

Et je… j'ai pas choisi de côté.

La carotte est détruite, tu en prends une nouvelle pour qu'elle soit ta prochaine victime pendant que tu rages un petit peu intérieurement. T'as pas envie de t'énerver mais tes gestes sont clairement nerveux et ta voix monte doucement dans les décibels:

Mais putain, heureusement que Beck l'a appris de Bertram, encore heureux! Manquerait plus qu'il ait pas assumé vos conneries. Okay, ça c'était un tout petit peu méchant. Tu pointes le doigt sur Ethan pour rectifier immédiatement les choses: Tes conneries aussi.

Shit, y'a plus de carottes, qui est la prochaine victime? Tu croises les bras et tu prends une grande inspiration. Calme-toi, Argus. Caaaaalme-toi. Pense aux chips. Pense au sel. Pense aux paroles sages de Dorothy. C'est vrai qu'Ethan supporte ton sale caractère depuis longtemps, ce serait con de tout gâcher maintenant.
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Re: I think we're alone now | Ethan Mar 14 Mai - 17:33


Les répliques de Gus ne tardent pas et je l’écoute attentivement, bien que je sois toujours tendu et que, au fur et à mesure qu’il parle, mes réponses se préparent déjà. Ce n’est pas une conversation facile, mais c’est une conversation nécessaire. Je sens bien qu’il est amer, ce qui est d’ailleurs partagé. Nous avons chacun nos reproches à adresser à l’autre, certains plus valides que d’autres. Mais je fais un effort, je le laisse finir. L’interrompre ne mènerait à rien, même si c’est bien passé proche une ou deux fois et que je lui ai envoyé quelques regards lourds de sous-entendu. Dire qu’il considère tout ça comme de simples conneries et après il ose me dire qu’il n’a pas de parti pris. Pas que ce soit très étonnant, mais j’ai du mal à ne pas prendre la parole avec un sarcasme à peine dissimulé.

« Bien sûr, tu serais allé en parler avec Bertram avant toute chose. Comme t’es venu me voir pour m’en parler avant d’aller me vendre à Beckett. »

Bras toujours croisés, j’expire un bon coup. Moi aussi je dois garder mon calme, je ne dois pas perdre patience ou m’emporter. Et je ne dois pas être trop salé non plus. Gus est mon ami, pratiquement un frère. And bitter are the wars between brothers.

« T’as raison, je t’ai pas laissé prendre cette décision parce que c’était pas à toi de la prendre. C’était à Bertram de le faire et c’est précisément ce qu’il a fait. Il a eu assez de respect pour Beckett pour aller le lui dire directement, en personne. Tout comme il a choisi de mettre les choses au clair avec moi, honnêtement et sincèrement. Mais bien sûr t’es pas au courant de ça. »

À mon tour d’avoir un genre de petit rire nerveux et salé. Sauf que moi j’ai pas de carottes dans lesquelles me faire les dents. Je ne peux que continuer sur ma lancée.

« T’étais trop occupé à m’éviter et à te saouler avec Beckett pour savoir ça. Alors que j’aurais aimé en parler avec mon meilleur ami, que j’aurais pu avoir besoin de conseils, que j’aurais aimé avoir quelqu’un avec qui discuter de ce que je devrais faire et de ce qui serait le mieux pour moi dans toute cette situation. Mais t’en as rien à foutre. Pour toi c’est des conneries et c’est tout, sans même savoir ce que tout ça représente pour moi, sans savoir ce que Bertram représente pour moi. Alors excuse moi si j’ai du mal à te croire quand tu me dis que t’as pas choisi de camp. »
Argus I. Catwright
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Re: I think we're alone now | Ethan Mer 15 Mai - 18:24

(x) Ça sent le sel ou ça ne sent pas le sel? Ethan te semble piqué au vif, mais aussi convaincu de ce qu'il avance. Il a eu le temps de réfléchir à tout ça, lui aussi. Tu remarques qu'il essaye également de garder son calme. T'as presque envie de prendre les paris, mais on sait tous que c'est toi qui va péter un câble en premier. Ça fait des années qu'Ethan s'entraîne comme un maître zen pour contrôler ses pulsions, semi-vampire oblige. Et il ne te croit pas, il te reproche de ne pas lui en avoir parlé avant de 'le vendre à Beckett'. Oh le drama. Le vendre. Comme si on parlait d'une trahison digne de la guerre moldue de 39-45. Alors maintenant, c'est Ethan la victime? C'était pas Ethan qui avait des choses à régler avec Beckett à la base, mais bien Bertram. Et s'il avait fait son boulot correctement, celui-là, t'aurais pas à justifier ton choix:

T'as raison, c'est vrai, j'aurais vraiment dû quitter notre conversation pour venir t'en parler sur-le-champ, alors que j'étais en pleine opération 'il faut sauver le soldat Campbell'. Bon plan. C'est carrément ce que font les amis et j'suis sûr qu'il l'aurait bien pris.

Après tout il venait de se faire jeter par son copain, donc pourquoi pas se faire lâcher par son pote hein, quitte à se sentir abandonné autant y aller à fond. Désolé Ethan mais c'est pas toi qui avait besoin de soutien ce soir-là. Tu essayes quand même d'expliquer ce qui a motivé, concrètement, ton choix. Tu lui dois au moins ça s'il se sent trahi, même si t'assumes pas d'en être la cause.

C'est sorti tout seul en fait. Je pensais que Bertram l'aurait fait, mais non. Je me suis pas demandé si je devais t'en parler... Je lui ai juste dit la vérité parce que… Beckett est quelqu'un d'honnête. Il méritait de savoir.

De tout savoir. Et pas juste les infos que Bertram a bien voulu lui révéler. Là encore, il aurait pu éviter ça s'il avait rempli sa part du marché. Mais non. Pourquoi? Probablement pour faire ce qu'Ethan te reproche, implicitement, de ne pas avoir fait. Tu soupires.

Sérieusement, Ethan, pourquoi j'aurais dû me taire? Pour laisser Bertram lui dire toute la vérité? Il l'a fait qu'à moitié. Pour te protéger? T'as pas besoin d'être protégé.

Tu repousses la nourriture, maintenant t'es plus nerveux mais énervé, et impossible d'avaler quoi que ce soit. En plus t'as jamais vraiment aimé les carottes. Tu précises quand même ta pensée:

Tu es un semi vampire de 90 kilos. Okay, le poids est approximatif. Me dis pas que t'as peur de Beckett. Alors qu'est-ce que tu risques? À part entendre des trucs qui te plairont pas. À part assumer tes choix, en fait...

Bah ouais, bah ouais. Ça se la joue paladin loyal bon et ça se planque devant le visage de sa propre trahison? Pas cool, Ethan. Beckett l'aurait appris un jour ou l'autre. Il méritait que ce soit de la bouche de Bertram, oui, autant que de connaître le nom de celui qui était à l'origine de leur séparation. C'est pourtant simple à comprendre, non? Là, Ethan rappelle que le Serdaigle a eu le respect d'être honnête avec son ex-copain (mais on sait déjà ce que tu penses de ça), mais aussi avec ton meilleur ami. Ouais donc en gros il a décidé d'assumer. C'est bien. Tu lui donneras une médaille la prochaine fois que tu le vois. La médaille du type correct, qui a fait ce qu'il fallait. For fuck's sake, Ethan, t'es bien conscient de ce que tu dis? Pendant qu'il te déballe ses reproches sur ta non présence, tu te demandes si t'es assis dans la même pièce que lui, et pas dans une sorte de dimension parallèle. Et non. Et là, tu pries Isaac Newton et Dorothy Martin Queen of Salt de protéger Ethan, parce que t'as vraisemblablement parlé pour ne rien dire la dernière fois que vous avez causé. Ou la fois d'avant. Au hasard: à chaque fois que tu as cherché à l'aider et à lui donner des conseils. Toujours un plaisir de se sentir écouté.

Attends, je crois que je t'entends mal, t'aurais aimé avoir quelqu'un avec qui discuter de ce que tu devais faire? Tu voulais une oreille attentive? Des conseils? ... Putain, mais je parle dans le vide?

Okay donc là même la prière muette à Dorothy ne pourra rien y faire. Sorry Martin, I tried. T'achèteras ton propre badge avec la médaille de Bertram demain: I FUCKING TRIED. Ta voix dévie dangereusement dans les aigus et tu parles beaucoup trop vite à présent pour ne pas buter sur certains mots:

Et quand je suis venu te voir parce que tu déprimais, quand toi tu m'évitais, j'ai fait quoi? Quand je t'ai inscrit au speed-dating, okay my bad mais, on a pas parlé non plus? J'étais pas là pour toi quand t'en avais besoin? Je me demande bien qui n'en a rien à foutre!

T'étais là. Il t'a pas écouté... obviously, sinon vous ne seriez pas ici à avoir cette conversation. Et le pire?

T'as eu deux fois la chance de me dire la vérité, et tu l'as pas fait.

Tu croises les bras.

Comment je suis censé le prendre, quand je fais comprendre à mon meilleur ami qu'il peut se confier à moi et me faire confiance, et qu'il le fait qu'à moitié? Je méritais pas de savoir la vérité avant, mais maintenant si? Qu'est-ce qui a chang... Et là tu comprends. Ton visage se referme. ... Tu voulais protéger Bertram.

Okay. Alors sa confiance et son respect pour toi se placent là. Juste derrière Bertram Godfrey. C'est noté. Huit ans et demi d'amitié et il est incapable de te faire confiance pour ne pas aller péter le nez de son chéri. Du coup, le petit discours sur l'importance qu'il a aux yeux d'Ethan, il te semble très secondaire. Il te passe carrément au dessus de la tête en fait. Tu vas le ranger tout en bas de la liste de tes priorités.

Je vais pas m'excuser d'avoir soutenu Beckett et d'avoir été honnête avec lui quand il en avait besoin. Si c'est ça pour toi choisir un camp, alors... Rappelle-toi: refuser une chose ne la rend pas moins réelle. Tu as beau ne pas vouloir t'impliquer, Ethan a raison. Tu l'es, et le déni ne te protégera pas. ... oui, tu peux dire que j'ai choisi son camp. C'est lui, la victime dans l'histoire. Mais, je t'en prie, continue à penser que j'ai pas été là pour toi, si ça t'aide à supporter la situation. Si tu veux, on ira aussi se bourrer la gueule ensemble, pour que t'oublie à quel point je t'ai lâchement trahi en donnant ton nom à un autre de mes amis.

Un sourire amer étire tes lèvres.

Au moins je l'ai pas embrassé.

Si ça te semble vaguement familier, c'est normal. Ça s'appelle des conséquences, Ethan, et ça fait toujours mal quand ça te roule dessus. Tu connais ça aussi, bien sûr. Been there, done that. C'est peut-être pour ça que tu devrais avoir plus d'empathie. Alors qu'au contraire, ça ne te rend que plus sévère envers lui. Peut-être que l'image que tu te faisais de Saint Ethan Stoker s'est craquelée, et peut-être que tu en souffres plus qu'il ne le faudrait. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.
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18/02/2029
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Re: I think we're alone now | Ethan Mer 15 Mai - 20:17


Gus ne semble pas convaincu par ce que j’avance, prétendant que ses deux seuls choix étaient de parler ou de s’en aller. Non, t’aurais pu rester avec lui sans lui donner mon nom quand même. Ce n’est pas la peine de créer une fausse dichotomie pour expliquer ton choix. Ça ne prendra pas avec moi. Ouais, il pensait que Bertram lui aurait dit. Il y a une raison évidente pour laquelle il ne l’a pas fait, mais on dirait bien que ça te passe au-dessus de la tête ça aussi. Faut dire que t’es petit alors c’est facile, pas vrai ? Il méritait de savoir, oui, mais mon identité n’était pas un élément nécessaire ou même utile du puzzle. Mais tu persistes à croire que Bertram n’a pas donné mon nom pour me protéger, moi, semi-vampire de 90 kilos. T’as raison, j’ai pas besoin d’être protégé. Beckett ne risque pas de me faire grand-chose. Par contre qui sait ce qui aurait pu se passer si le Serpentard avait décidé de venir jouer des poings contre moi. J’ai promis à Bertram de ne pas lui faire de mal, mais on sait tous, sauf Gus visiblement, que la soif d’un semi-vampire ne se contrôle pas. Si Beckett, aveuglé par la colère, avait décidé de venir me casser le nez, ça aurait pu très mal se finir pour lui. Si tu penses que c’est une question d’assumer mes choix et que tu m’en crois pas capable alors c’est que t’as vraiment rien compris, Argus.

Mais je ne dis rien, parce qu’il n’a pas fini. Chacun son tour et on respire. Ouais, j’aurais aimé pouvoir en discuter avec quelqu’un, lui parler de ce qui s’est passé vendredi dernier, de mes craintes à l’idée d’avoir peut-être un copain, de ce que ça pourrait impliquer. Là la seule question que je pourrais lui poser c’est si je vais pas perdre mon meilleur ami si je choisis de répondre à Bertram par la positive. Argus a déjà déterminé dans sa tête que j’aurais dû passer à autre chose et l’oublier, parce qu’il ne comprend pas. Il ne sait pas ce que tout cela représente pour moi et il ne veut rien entendre. C’est vrai qu’il est venu me parler en premier au retour des fêtes, qu’il m’a forcé à aller au speed-dating. Événement où, d’ailleurs, Fenry m’a encouragé à penser à moi et à me battre pour Bertram. Elle a réussi à me comprendre, à voir à quel point il est important pour moi, en dix minutes. Elle m’a offert plus de support que toi alors que j’étais pratiquement un étranger pour elle.

Deux fois j’aurais pu te dire la vérité ? Non, j’aurais pu te la dire bien plus de fois que ça, considérant qu’on habite littéralement ensemble. Mais si je l’ai pas fait c’est peut-être pour une raison en particulier, tu penses pas ? Comment t’es censé le prendre ? Je vais te laisser le décider tout seul, t’es assez vieux pour ça. Heureusement, tu finis au moins par comprendre ça par tes propres moyens. Ouais, j’ai protégé Bertram. Et alors que tu le réalises, mon regard ne cille pas. Je ne vais pas nier, je ne vais rien dire. Dans le silence, on sait ce que ça veut dire. C’est la première fois, depuis qu’on se connait, que j’ai fait passer quelqu’un d’autre avant toi. À la lumière de cette révélation, il t’est soudainement moins difficile d’admettre ton parti pris. On est quitte maintenant. Tellement que tu me proposes, avec sel et sarcasme, d’aller prendre un verre ensemble pour me permettre d’oublier ta trahison. La pique de la fin ne passe pas inaperçu non plus et ne fait que cimenter ce que je sais déjà : Gus ne comprend absolument rien de mes motivations. Je respire profondément, gardant les bras croisés. M’appuyant un peu plus contre mon lit, mon regard se baisse non pas pour éviter ses yeux, mais pour qu’il évite les miens. Lorsque je reprends la parole, il n’y a pas un mot plus haut que l’autre. Ma voix demeure monocorde, calme.

« Depuis le temps que tu me connais, tu devrais savoir que je ne fais jamais rien pour me protéger moi. Qu’est-ce que tu crois qu’il se serait passé si un Beckett enragé avait choisi d’aller essayer de casser le nez d’un semi-vampire de 90 kilos ? Pas une seconde t’as pensé au fait que Bertram a peut-être caché mon identité à Beckett pour le protéger ? Qu’il m’a fait promettre de ne pas faire de mal à Beckett pour la même raison ? Sauf que ça ne dépend pas de moi, pas entièrement, et il le sait. Toi, par contre, on dirait que t’as oublié. »

Lorsque mes iris retrouvent le chemin des tiens, c'est pour te laisser en découvrir la couleur sanglante, surnaturelle. Pour te faire une petite piqûre de rappel. Avec le même calme olympien, je poursuis.

« Aller se bourrer la gueule pour oublier ? Ce que t’as oublié, c’est que la dernière fois qu’on a fait ça je suis revenu à moi sur le plancher de la cuisine de ma mère avec la main blessée et couvert de sang de bœuf. Après que je t’aie demandé à toi et à Bertram de me surveiller, de vous assurer que je ne blesserais personne. Et pendant que toi t’es parti te cacher dans la douche, Bertram est resté avec moi pour me rassurer. J’ai toujours été là pour toi. Que ce soit pour te défendre des bullies, pour tolérer celui avec lequel t’as choisi de sortir, pour t’aider dans tes cours, pour aller à la tour d’astronomie avec toi pour pas que tu te fasses chopper par un préfet, pour rien dire quand tu rentrais à pas d’heure après t’être saoulé avec Merlin sait qui. Pour une fois dans ma vie j’ai fait un choix égoïste, j’ai fait ce qui allait me rendre heureux moi et ce dont moi j’avais vraiment envie. Tu comprends, maintenant, pourquoi j’ai fait passer Bertram avant toi ? Est-ce que c'est assez clair ou t'as besoin que je te l'écrive sur une petite fiche de révision ça aussi ? »
Argus I. Catwright
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Re: I think we're alone now | Ethan Mer 15 Mai - 23:36

(x) Ethan baisse le regard et tu fronces les sourcils. Est-ce qu'il aurait honte de ce que t'as dit? Non, pas moyen, c'est Ethan. Aussi buté que... Qu'un blaireau, tiens. Tout ce qu'il a dit, il l'a fait par sincérité et il n'y a aucune chance que toi, tu réussisses à le faire changer d'avis après une seule discussion. Il ne t'a pas écouté la première fois et tu sens qu'il ne le fera pas maintenant non plus. Il y avait plus que ça, bien sûr. Il y avait ses sentiments pour Bertram. Tu n'as pas oublié ce qu'il t'avait dit lors de votre première discussion en janvier, après qu'il t'ait avoué qu'il avait embrassé quelqu'un. C'est juste plus difficile à accepter maintenant que tu sais qui c'est.

Et bien sûr, Bertram a cherché à protéger Beckett en faisant promettre à Ethan de ne pas le blesser, mais t'as oublié ce que c'était d'avoir un semi-vampire pour colocataire? Bois un peu de sang et détends-toi, Ethan. Peut-être que t'arriveras à percevoir l'hypocrisie de la situation, comme ça. Tu vas pour répondre, mais il relève la tête et croiser ses iris rouges t'arrache un frisson incontrôlé. Le genre de réaction épidermique guidée par l'instinct le plus basique. Le mouton doit ressentir la même chose quand il croise accidentellement le regard de son prédateur le plus commun. Mais Ethan n'est pas un loup et tu sais pas bêler alors on va arrêter là les métaphores douteuses. Dorothy t'avait parlé de ce regard, c'est la première fois que tu le vois, et tu serres les dents. Il cherche à faire quoi? Te rappeler qu'il est dangereux? T'es au courant, merci. T'as pas besoin de démonstration de force. Et t'as pas l'intention de te laisser démonter par ça. Mais il reprend la parole, alors tu attends. Tu croises les bras.

Aah, on reparle maintenant de l'incident au Nouvel An. C'est vrai que tu dormais quand Ethan s'est mordu la main. Et quand t'as transplané dans la cuisine pour le ramener, sa mère a accouru, et toi t'es allé... dans la salle de bains apparemment? Probablement pour vomir. T'as pas assez de souvenirs de cet épisode pour l'affirmer avec précision. Mais t'es sûr d'une chose: tu serais pas allé te cacher. Si Ethan l'interprète comme ça, soit. Traître et lâcheur, tu peux vivre avec ça. T'es juste pas sûr d'avoir fait ton boulot correctement si ton soi-disant meilleur ami te prend pour ce genre de personne. Mais t'es pas Legilimens, et lui non plus, il n'a pas ton ressenti, alors comment peut-il imaginer ce qui t'es passé par la tête quand tu l'as vu allongé au sol, les membres retenus par les liens que Bertram avait créés pour le retenir, la main en sang? Ouais. On va dire que t'as flippé. C'est pas important puisque Bertram était là, lui. Tout le reste, c'est probablement de ta faute puisque t'as eu le malheur de l'emmener s'amuser et de trop boire pour le surveiller. Sans ça, il n'aurait mis en danger personne. Ni toi, ni Bertram, ni sa relation avec Beckett.

Bah oui ducon, t'as oublié que c'est aussi en étant bourré que t'as embrassé Bertie?
Non, ça c'est pas un problème apparemment.
C'est pas grave, on fait tous ce qu'on peut pour vivre avec notre conscience.

T'es presque désolé que la tienne n'accepte pas tout ça, ce serait beaucoup plus facile si tu pouvais dire oui, amen à tout ce qu'Ethan te raconte. Oui Ethan, c'est bien, je suis content pour toi. T'en fais pas, je te soutiendrai quoi qu'il arrive, même si tu fais des conneries. Parce que je suis ton ami.

Non.

C'est pas comme ça que ça marche. Il finit sa tirade bien salée sur tes propres choix douteux et tu serres les dents. T'en fais pas mon grand, moi aussi je serai capable de tolérer celui avec lequel tu choisiras de sortir, même si c'est Bertram. T'as été tellement compréhensif, c'est normal que je te rende la pareille, pas vrai?

C'est un peu facile de parler de protéger Beckett maintenant, tu trouves pas? Ou alors je suis le seul à sentir l'hypocrisie de la situation?

Mais tu reviendras pas sur ce sujet, t'as bien compris qu'Ethan ne voulait rien entendre à ce propos. Il est probablement persuadé que Bertram et lui ont agi au mieux pour réparer les pots cassés. Et là encore, vous n'êtes pas dans l'esprit de l'autre, tu ne peux pas savoir ce qui leur est passé par la tête quand ils ont pris ces décisions.

Je suis content que tu fasses enfin des trucs pour toi. C'est pas ironique.

Le ton peut prêter à confusion, parce que tu restes agacé et tu ne peux pas, contrairement à Ethan, parler aussi clairement que lorsque tu es calme. Il a raison. T'as pas arrêté d'espérer ce jour où il serait enfin un peu égoïste. Et où il cesserait de se comporter en mère-poule, accessoirement, mais faut croire que t'as pas fini de l'entendre te donner des leçons. Même quand vous vous engueulez, il peut pas s'empêcher de ramener ta mauvaise conduite sur le tapis. Quelque part, c'est rassurant.

Et je suis désolé de pas avoir été capable de te protéger quand on a fêté le Nouvel An.

C'est aussi sincère, mais tu n'arrives pas à retirer l'amertume de ta voix. Tu lui en veux trop de te reprocher d'avoir mal géré la situation. C'est pas comme si t'étais tellement bourré que t'as pas remarqué quand Ethan et Bertram t'ont lâché en plein milieu d'inconnus sur une piste de danse pour aller se bécoter, mmh? Non, ça tu t'en souviens même pas.

J'vais pas te faire un caca nerveux parce que t'as fait passer Bertram avant moi. Je sais pas où vous en êtes maintenant qu'il est libre, et pour être honnête, ça m'est égal, ça me regarde pas. J'aimerais te dire que tu peux me demander conseil pour ça, mais après tout ce qu'on vient de se dire, je pense que tu comprends que je suis pas la personne la mieux placée pour. Et je préférerais ne pas en reparler tant que j'aurais pas entendu le point de vue de Bertram aussi.

Tu donnes un petit coup de pied dans le paquet de biscuits. Tu aurais aimé gérer ton ressentiment mieux que ça, surtout après la discussion que tu avais eu avec Dorothy Martin (Queen of Salt), et tu regrettes d'avance de devoir lui annoncer que t'as échoué. Mais tu regrettes plus encore qu'Ethan ne comprenne pas tes motivations.

Passons outre le fait qu'on se sent tous les deux trahis, je crois que ce sera mieux si on veut continuer cette discussion... si tant est que tu veuilles continuer de parler.

Et d'être ton ami, mais ça t'oses pas le dire. Tu passes tes mains sur ton visage. C'est la merde.

J'ai l'impression qu'on gère nos problèmes de la même façon, et c'est pas en se parlant. Ce qui complique les choses, uh. Alors je vais juste te dire un dernier truc, et même si tu veux plus me parler après ça, j'aimerais que tu m'écoutes. Parce que quel que soit ton ressenti après, et ta rancœur envers moi, ça changera pas ce que je vais te dire.

Tu te redresses un peu et tu décroises les bras.

Quelle que soit la façon dont t'as géré ça, t'as fait une connerie, objectivement parlant faut pas le nier, et c'est mon job de te le dire. Même si je suis mal placé pour. Parce que c'est ce que font les amis. Ils font pas comme si t'étais parfait, ils approuvent pas tout ce que tu dis avec un air béat, et ils te tapotent pas l'épaule pour te féliciter quand tu fais une erreur. Non: ils te regardent droit dans les yeux, et ils te disent quand t'as merdé.

Tu prends une courte inspiration. C'est pas tant une affirmation qu'une chose que tu lui imposes, et c'est à prendre et pas à laisser.

Et c'est ce que je vais continuer à faire, parce que c'est comme ça que je conçois l'amitié. J'attends la même chose de ta part en retour. Si t'as un truc à me reprocher, fais-le directement, pas avec un regard sévère, pas avec des paroles détournées, et pas deux ans après parce qu'on est en train de s'engueuler sur nos choix respectifs en matière de petit copain.

Tu te relèves légèrement pour prendre le paquet de cookies, que tu ranges sous ton lit. Tu es prêt à lui laisser un peu d'espace s'il le souhaite. Ces dernières paroles sont la seule chose que tu puisses dire qui ne se mette pas en travers de vos jugements respectifs et de vos sentiments personnels. Si ça ne lui plaît pas, peut-être qu'il devrait se trouver des amis plus dociles et plus hypocrites, parce que c'est pas toi.
I THINK WE'RE ALONE NOW
18/02/2029
Post-event#7
avec Ethan
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Re: I think we're alone now | Ethan Jeu 16 Mai - 3:21


J’ai remarqué, Gus. Je t’ai vu frissonner. Même toi tu ne peux pas réprimer ça. Il n’y a qu’une personne que je connaisse qui me fasse assez confiance pour s’abandonner aveuglément à moi sans craindre quoi que ce soit, et c’est pas toi. Mais je sais pas trop à quoi je m’attends puisque, de nouveau, c’est le prénom de Beckett qui sort de ta bouche. Protéger Beckett. T’as que ça en tête visiblement. T’es sûr que tu lui as pas roulé une pelle ? Non parce qu’on sait jamais, t’as peut-être trop bu pour t’en souvenir. Les dents serrées, je ne réplique rien, même quand il me parle d’hypocrisie. J’ai rien de plus à dire à ce sujet puisque je ne dois absolument rien à Beckett de toute façon et que, dans les circonstances, je refuse d’adopter une position qui puisse nuire à Bertram. Moi aussi, j’ai choisi mon côté. Malgré ses torts, dont il est conscient, je pense qu’il a fait au mieux dans les circonstances pour arranger les choses. Tardivement peut-être, oui, mais il l’a fait.

Je suis donc surprit lorsqu’Argus semble reculer dans sa position pour me dire qu’il est content que je fasse quelque chose pour moi. Le regard que je lui offre en retour est sceptique. Après tout ce qui s’est dit, j’ai du mal à accepter ses mots simplement, sans m’attendre à un retour du bâton ou à une nouvelle accusation. Contre toutes attentes, pourtant, il y joint une excuse vis-à-vis du soir du nouvel an. Je le jauge un moment, mais fini par acquiescer. C’est bon, n’en parlons plus, même si mes yeux n’ont pas perdu leur éclat cramoisi. Un léger silence s’écoule et mon colocataire reprend au sujet de Bertram et de notre relation qui, selon ses dires, ne l’intéresse pas. Au moins ça a le mérite d’être direct. Plutôt décevant, mais direct. Ma seule consolation est qu’il mentionne désirer entendre le point de vue de Bertram. J’ai pas l’impression qu’il lui doive quoi que ce soit à Gus, mais si ça peut lui permettre de changer de perspective pourquoi pas.

« D’accord. »

Je le laisse mener la suite de la conversation puisqu’il semble en avoir beaucoup à dire. Suis-je disposé à continuer à parler ? J’ai pas de raisons de dire non alors, une fois de plus, j’attends. Gérer les problèmes de la même façon ? N’est-ce pas incroyable, on dirait presque qu’on a été élevés ensemble. Toujours est-il que Gus aimerait me dire un dernier truc et que je l’écoute jusqu’au bout, quel que soit mon ressentit ou ma rancœur.

« Vas-y. »

Qu’on en finisse. Quelle que soit la façon dont t’as géré ça, t’as fait une connerie. C’est bon, tu viens de me perdre. J’écoute le reste par principe, parce que j’ai encore un minimum de respect pour toi, mais tu m’as perdu. Mon ami ? C’est ton devoir de me dire que j’ai merdé ? Non, t’as aucune idée de ce dont tu parles. T’as aucun droit sur moi parce que tu ne comprends absolument rien et, par conséquent, je n’ai aucun compte à te rendre. Faire comme si j’étais parfait ? Mais qu’est-ce que tu t’imagines, que je suis comme toi ? Comme Payne ? Comme Beckett ? Que je fais ce que je veux du soir au matin et que j’ai besoin que quelqu’un d’autre vienne me dire ce qui est moral ou pas ? Ce qui est juste ou pas ? J’ai passé les huit dernières années à me comporter comme ta mère pour te garder dans le droit chemin et maintenant t’es en train d’essayer d’inverser les rôles ? Pour le coup j’ai l’impression que t’as totalement oublié à qui t’es en train de parler. Comme ça tu vas me regarder dans les yeux pour me dire que j’ai merdé ? Vas-y, mais tu ne trouveras aucune douceur et aucune compréhension dans ces yeux là ce soir. Pas après tout ce qui s’est passé aujourd’hui.

Ton inspiration est courte et, de mon côté, j’expire longuement pour garder mon calme, bras toujours croisés. J’ai dit que j’écouterais jusqu’au bout et je vais te donner ça. Comme ça c’est ce que tu vas continuer à faire parce que c’est ta vision de l’amitié ? Cool, tant mieux pour toi. Tu m’en diras des nouvelles. Même que tu t’attends à ce que j’en fasse de même si j’ai un problème avec toi ? Pas de regard sévère, pas de mots détournés, pas attendre deux ans pour le dire.

« Puisque c’est ce que tu veux, je vais te dire là tout de suite quel est mon problème avec toi, Catwright. »

Ma voix a craqué. J’ai pas réussi à rester froid sur le dernier mot. J’ai pas réussi à m’en détacher totalement. Ma gorge s’est serrée et mon cœur avec. Mais j’ai commencé, je dois finir. Lui faire savoir le fond de ma pensée puisque c’est ce qu’il m’a demandé.

« Rien ni personne ne me fera dire ou croire que Bertram Godfrey est une erreur de parcours. Bertram est un choix, mon choix. Et je ne te permettrai pas, ni à toi ni à aucun autre, de lui manquer de respect devant moi comme ça en sous-entendant qu’il n’est rien de plus qu’une connerie. Bonne fin de soirée. »

Et, parce que je ne me sens pas de rester après ça, je quitte sans plus de cérémonie notre cachette installée entre nos deux lits. Après tout ça il n’est même pas question pour moi de dormir dans la même pièce qu’Argus. Je ne crois pas que je le supporterais. C’est vers la sortie que je me dirige, sans savoir où je vais m’arrêter.
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