[EVENT #8] Tuathal & Leif (première partie)

Ses réponses avaient été parfaites. Juste parfaite. Tu en frissonnes encore à les relire comme une fangirl sur ton téléphone.

Tu lui as laisser le dernier mot, il a raison tes mots sont vide de sens si tu ne le suis que s’il te le dit, pourtant tu souhaites jouer avec ça. C’est ton avenir que tu joues ainsi et ça t’amuse. Tuathal voila le choix d’une vie.

Il sera celui que tu élèveras au pouvoir.

Tu lui offriras le monde, même s’il souhaite l’obtenir par lui-même. Oui, tu le lui offriras en le guidant. Ton cœur fait des loopings rien qu’à l’idée d’avoir une personne qui te laisse dériver ainsi, mais qui semble voir l’essentiel dans tes mots.

Un ancrage.

Il te faut être sur ton trente-et-un pour aujourd’hui. C’est ton entretien d’embauche réel. C’est tout du moins ainsi que tu vois ce bal avec lui.

Est-ce qu’il voit ce jeu comme toi ?

Aucune idée, mais tout ton corps est en ébullition. Ton costume est mis parfaitement et il est temps de voir si ce que tu as aperçu dans de simples messages est réel. Si c’est le cas il te faudra remercier convenablement Ene plus tard.

Sourire aux lèvres et cœur joyeux tu cours presque dans les couloirs pour rejoindre Leif. Ta tenue porte sur elle plein de poil de tes félins. Même en voulant être impeccable tu n’as pas résisté à te rouler avec eux avant de partir.

Ton partenaire est repéré dans la foule et tu l’approches avant de lui faire une révérence, les yeux rieurs et la bouche dans un sourire lumineux. Il n’y a que tes cernes beaucoup trop prononcés qui font un peu ombre sur le tableau.

– Votre Altesse, me voici à votre service.

Tu te redresses et prends place à côté de lui, comme si c’était ici que tu t’étais toujours tenu.

– J’ai bien réfléchi, j’ai réfléchi tout cours tu me diras. Tu as raison, un engagement comme ce que je te proposais n’avait aucun sens, c’est pour ça que je te le donne sans te donner d’autre choix que d’accepter. De toute façon si tu le refuses je te détruirais ou je me détruirais dans l’action, mais je ne resterais pas à rien faire. Il y a beaucoup trop en jeu pour laisser le monde se faire loin de mes yeux. Tu as le charisme que je n’ai pas pour réussir beaucoup, le calme dans les réponses qui va bien. Avoir un débit important fait que tout le monde ne suit pas ou décroche bien trop facilement pour vraiment être écouté même quand ce que tu dis est une vérité universelle. Les brebis préfèrent toujours les paroles courtes d’un berger qui ne demande aucune réflexion que les discours leur demandant d’avoir un peu de jugeote pour comprendre ce qu’il y a entre les lignes. Les brebis qui préfèrent aussi être guidées par un mage plus qu’un cracmol, parce qu’ils ne voient pas tout ce qu’on obtient de ne pas naitre avec une cuillère dans la bouche.

Tu stoppes ton débit de parole et lui laisses un petit de repos. Ton pied droit frappe le sol en rythme, mais tu te retiens de dire autre chose. Lui laisse vraiment le silence, ou plutôt un moment sans ta voix qui lui parvient à ses oreilles.

Un peu comme si tu voulais qu’il assimile ce que tu viens de dire. Comme pour lui prouver sans qu’il le sache que tu fais des efforts. Tu t’ancres sur lui, lui prends la main et rouvre la bouche.

– Tu prends quelques à boire ? À manger ? Tu souhaites danser tout de suite ?

Et suite à cela tu ancres ton regard dans le sien et cette fois garde vraiment la bouche fermée, le laissant avoir la parole s’il le souhaite. Tout ton corps semble être focalisé sur lui et ce n’est pas si loin de la réalité.

Tu ne t’es jamais senti aussi calme que là tout de suite.

Et pourtant, c'est un volcan qu'il y a en toi.

Ironie.